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Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ]

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Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Ven 3 Oct 2014 - 12:39


HRP:


Depuis leur départ de St-Roch, Lady Weeds et Daniel ne s'étaient que très peu arrêtés. Plein d'essence, manger un morceau, rien de plus. Le Canadien avait l'habitude de rouler des heures sans s'arrêter, mais en ce qui concernait la jeune femme du Green, il n'en savait rien. Toutefois, afin de lui permettre d'être en sécurité avec lui, l'homme lui avait laissé son casque ainsi que sa veste. Tomber en moto laissait d'assez grosses traces physiques... Sans compter, celles bien plus invisibles,   qui agissaient sur le moral. Somme toute que leur départ ne fut pas des plus retenus par la bande de motards qui devaient à peine sortir de la discothèque, le soleil se levant à l'horizon, mais lorsque la police de St-Roch tomberait sur le cadavre de l'homme, ils partiraient très certainement à la recherche d'un type en rouge et d'une femme étrange... A moins bien entendu que personne ne parle, toutefois, avec quelques billets bien placé, les langues ses délies. Il leur fallait donc prendre le large le plus possible.

Au final, la moto s'arrêta à l'entrée d'une citée côtière. La pancarte dénommait ce lieu « Gateway City ». Daniel en avait vaguement entendu parler, une mégalopole protégée par Wonder Woman et les Amazones. Une chose était sûre, la ville semblait être particulièrement calme. Les habitants marchaient tranquillement, certains s'arrêtant parfois devant une vitrine, d'autres, un peu plus pressés hélaient des taxis afin de se rendre au point d'arrivée. Tout ici n'inspirait qu'à une chose, le calme.

Au détour d'une rue, Daniel s'arrêta devant un snack-bar. Ici, ils pourraient s'arrêter et boire un verre. Après ce qu'il s'était passé, il serait quand même bon que les deux personnes fassent un peu plus connaissance. Le Dark Crow, pourtant peu habitué à se retrouver à discuter avec autrui, se sentait étrangement à l'aise avec cette femme du Green. A croire que le Red et le Green, malgré leurs divergences, ne faisait concrètement qu'une seule et même entité : Mère Nature.

Entrant dans le bar, Daniel alla s'asseoir à une table entourée par deux canapés en vinyle rouge. Le bruit que ce dernier fit lorsqu'il s'y assit le fit grincer des dents. Un crissement de vieux plastique parvint à ses oreilles. L'horreur à l'état brut... La serveuse, une femme au visage gras et souriant vint leur proposer du café, chose que Daniel accepta de bon cœur, en proposant aussi à Lady Weeds, la femme la regarda quelques secondes avant de repartir. Désormais seuls, Daniel lia ses mains devant sa bouche et commença à parler.


- St-Roch n'est pas le meilleur lieu pour qu'une plante s'épanouisse... Vous étiez perdue ?

Sa question n'avait rien d'ironique, elle était franche, comme toutes celles qui émanaient de la bouche du Canadien. Sous un certain angle, il s'inquiétait pour elle. Malgré les capacités qu'elle avait démontré en combat, elle s'était tout de même faite kidnapper par le géant... Buvant quelques gorgées du liquide brûlant et amer, Daniel attendait sa réponse avec patience.
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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Sam 11 Oct 2014 - 19:29

Tandis qu'ils avaient traversé plusieurs états pour parvenir de St-Roch, Lousiane à Gateway City, Californie, Lady Weeds n'avait pu sembler autrement que passive et entraînée dans le sillage de son preux chevalier Daniel Crow. Il n'en était rien, mais la frustration de se laisser mener, comme celle de s'être fait abuser par le colosse chasseur du Lure, lui laissait une sensation amère en bouche. Elle avait pris son mal en patience, appris de multiples choses sur les us et les coutumes aussi bien que sur l'organisation même de ces terres - aussi impitoyablement découpé qu'un herbier, mais aux limites qui lui semblaient aussi arbitraires que sources de fierté locale. L'état de Californie en revanche, commençait à lui sembler le plus proche de ce qu'était le luxuriant chaos de la vie végétale, dans la grande diversité des individus qui la peuplaient et des communautés qui s'y étaient implantés, vivant en cohabitation comme la liane et l'arbre dans un fouillis et un murmure permanent. Tandis que Crow avait observé toutes sortes de vitrines, la Dame de Malesherbes avait quant à elle été immédiatement attirée par l'une d'entre elles, qui lui offrait une opportunité unique. L'occasion de représenter, comme Daniel avec son symbole à l'Unifolié, ce qu'elle représentait et ce qu'elle était vraiment à l'intérieur. C'était surtout l'occasion d'agir de façon radicale sur quelque chose, plutôt que subir les caprices de ceux qui l'entouraient, devenus supplices pour si indépendante créature.

Alors qu'elle entra dans le salon, un gros homme chauve au menton planté de poils denses leva le nez de son registre. Il était couvert de marques et de formes sombres. Elle avait semble-t-il pointé à la bonne enseigne. Sans délivrer les formalités dont pouvait s'enquérir le bonhomme, la parlementaire laissa ses yeux de femme parcourir la pièce, aux murs recouverts de dessins, motifs et clichés de corps tatoués. Ses joues s'empourprèrent ainsi que les veines dans ses orbites. Elle observa le fauteuil, semblable à une table d'arracheur de dents, et les pots de verre remplis de pigments. Son regard sauta à nouveau d'image en image, rebondissant de mur à mur, tout en s'arrêtant périodiquement du côté de quelques pauvres plantes coupées qui flottaient encore piquées de couleurs à l'intérieur de leurs vases funéraires ; dressée comme la virilité d'un pendu, la corolle de leurs fleurs donnait un horrible spectacle à la Lady, proche de ce que l'on vivrait en pénétrant l'atelier d'un taxidermiste. Ravalant avec horreur, elle clôt les yeux non sans se faire violence. Un rictus, qui devait passer pour un sourire, dut se faire jour sur le visage de l'intéressée. C'est alors qu'elle daigna admettre au responsable du salon la teneur de sa démarche.

"Je n'ai guère de temps devant moi. Je reviendrai dans la soirée, et vous serez bien incliné d'accepter ma transaction. J'aurai votre paiement, si vous vous accordez à recouvrir mon enveloppe des motifs floraux et végétaux, tous ceux qui sont affichés ou présentés dans la boutique. Sans oublier la représentation des plantes qui sont dans les vases de verre."

Elle ne laissa pas au tatoueur le temps de protester ni de supplier pour de plus amples discussions, qu'elle avait déjà quitté les lieux pour talonner Daniel comme si elle n'avait jamais disparu. La curiosité naturelle de l'homme ainsi que sa discrétion l'avaient ralenti et probablement retenu de lui faire justifier de sa disparition de l'espace d'un moment. Il mena la voie vers un bar, encore un. Elle se demanda quelles plantes avaient été exploitées pour conduire aux produits de consommation locaux, mais s'attendait au moins déjà à retrouver houblon, malt et vigne massacrés pour les faire tenir au fond d'un verre, alternant sur la carte avec d'autres formules plus colorées couvrant le goût et l'essence même d'autres herbes, plantes et fleurs transformées par l'homme en l'un des objets de son barbare hédonisme.

"Disons que je fais mon Grand Tour pour compléter mes humanités. Je viens du vieux monde, alors tout ici me paraît plus grand que nature. Mais je crains que les événements aient gâché St-Roch pour moi, peut-être Gateway sera-t-elle un nouveau départ ! Même si je ne compte pas y prendre racine... "

Elle refusa la proposition d'un café, demandant plutôt une carafe. D'eau, une valeur sûre. Le sang était moins nourrissant mais plus souhaité, cependant. Elle n'était pas seulement là pour souffrir avec le paysage, mais pour impacter sur ces humains qu'elle ne comprenait que trop mal. Non seulement elle ne s'était pas aventurée dans le monde des hommes depuis sa mort et résurrection dans le Green, mais par sa force de volonté elle avait élagué tout souvenir de cette époque. Elle arrivait donc sans mécanismes de défense dans cet environnement qui ne pouvait que lui être hostile, auquel elle ne voulait que du mal et l'expression de sa vengeance. Il aurait été indélicat de le dévoiler à son intercesseur pour autant, et c'est pourquoi elle employait des expressions imagées pour révéler en demi-vérités ce dont il était question pour elle en ces lieux.

"Et vous, Monsieur Crow, où les vents peuvent-ils bien vous mener, et quel souffle contraire vous a conduit à St-Roch qui est pourtant si loin de ce nouveau point de chute ?"

Elle enchaînait les mots, comme dans un murmure, empressée de siroter le précieux liquide transparent. Autour d'elle, le temps paraissait passer à une vitesse très différente du temps végétal. Elle avait encore du mal à s'ajuster, mais supposa que son compagnon de route comprendrait très bien ce qu'elle disait, pour une raison encore assez volatile.
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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Lun 13 Oct 2014 - 15:32



Dans les hauteurs de Xanadu

Daniel, Lady Weeds & Dexter


Je fermais la boutique à sept heures du soir, comme dans mes habitudes. Ce n'était que pour les grosses commandes à finir rapidement que je passais des nuits blanches dans l'atelier, à réfléchir fébrilement à comment placer telle roue dentée ou comment faire en sorte que tel engrenage ne ripe pas. Ce n'est pas un travail facile que le métier d'horloger, mais bon, je m'éclate toujours autant. Là, je pouvais enfin voir un crépuscule, puisqu'un homme de la vieille école m'avait commandé une montre à gousset pour l'anniversaire de sa fille, passionnée de steampunk. Au départ, j'ai eu quelques doutes, parce que ça ressemblait étrangement aux manières de l'Homme au Gilet, celui qui m'avait offert mes pouvoirs (et un mal de crâne de tous les diables pendant trois bons mois).

Je marchais dans la rue, la lueur écarlate du soleil en face de moi. Demain serait une belle journée. Les voitures me passaient à côté dans une file incessante. La vie citadine me plaisait bien, au final. À vrai dire, j'étais tenté depuis pas mal de temps auparavant de demander à Papa s'il était sûr qu'on ne ferait pas mieux de déménager à la campagne, avec son envie de retour en banlieue ; depuis tout ce temps, je ne suis pas vraiment sûr qu'il ait réussi à faire son deuil. Mais en voyant la circulation, le spectacle du ciel rougeoyant se refléter dans les buildings, les gens dans la rue même à une heure pareille, le cinéma à deux pas de mon appartement... Non, pour rien au monde je ne déménagerai.

Je passais devant le Shamrock, un snack-bar tenu par un Irlandais pure souche et duquel je suis devenu un habitué depuis peu. À vrai dire, je soupçonnais l'un des barmans d'être un membre de l'IRA, et je voulais l'avoir à l'oeil. Patrick O'Maley, le type le plus antipathique que j'ai jamais connu, prenait très souvent des pauses alors qu'il servait ses clients pour prendre des coups de téléphone louches pendant lesquels il criait et dont il revenait en fulminant. Je savais que c'étaient que des soupçons mal placés, mais je n'étais sûr de rien.

Je m'approchais du bar, et un roux moustachu arriva en me souriant, tout en essuyant une chope avec un torchon blanc bordé de rouge.

- Salut Dexter ! Bonne journée ? Qu'est-ce que je te sers ?

- Salut Barney. Alors pour te répondre dans l'ordre : oui, je viens enfin de finir la commande du vieux Stenson pour sa fille, il était super content. Et pour ce qui est de ma conso, comme d'habitude.


Je m'assis devant le zinc, droit en face des tireuses, tandis que Barney, le tenancier, remplissait ma chope de George Killian's. Je réfléchissais à mes dernières aventures, derrière mon masque à gaz et mon propre gilet. Qu'avait donc fait Clockwork ? Ben, à part l'attaque du Musée des Cultures Antiques, avec l'apparition du gros monstre, pas grand chose. Des petits vols à l'étalage, une affaire de cambriolage des plus banales, ... Rien de bien croustillant. Est-ce que le métier de super-héros était toujours aussi ennuyeux ? Ou alors est-ce que je me faisais tout simplement toujours passer devant par Wonder Woman ? Et puis, qu'est-ce qui a bien pu pousser les gardiens à voler cette tablette ? L'appât du gain, ça, c'était sûr. Mais qui a bien pu commanditer ça ? Parce qu'à part ce papier indiquant Adam Street dans un bled nommé St. Machin, rien ne pouvait m'aider.

- Et voilà, une George Killian's bien fraîche.

Je lui tendais dix dollars, puis pris l'anse de ma chope et laissa couler la bière brune en retournant mes questions.


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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Sam 1 Nov 2014 - 19:21


La Lady fut d’une aide aussi surprenante qu’agréable lorsqu’ils discutèrent. Ses connaissances dépassaient largement l’entendement. Et même si Daniel venait d’une lignée d’Amérindiens, ses liens avec Mère Nature ne faisait de lui qu’un piètre protecteur et enfant de cette dernière. Mais cette femme, au dehors de ses airs qui pouvaient passer pour hautain, semblait posséder une particularité toute commune à celle qui les avait vu naître. Celle-la même qui faisait d’elle la "Mauvaise Herbe" qui repoussait les humains vers leur propre déchéance. Toutefois, Daniel ne ressentait rien de néfaste en elle. Non, elle se trouvait finalement ne pas plus être dangereuse pour la vie humaine que l’enfant venant de naître. Il lui faudrait peut-être des années, des siècles avant de tout connaître sur les Hommes. Sur leurs us et coutumes. Mais elle apprendrait encore et toujours. Son regard n’était pas celui d’une assassin, mais celui d’une enfant qui désirait en apprendre toujours plus sur le monde qui l’entourait. Sa curiosité en serait presque devenue maladive si Daniel n’en aurait pas aperçu autre chose.

Buvant son café, Daniel réfléchit quelques minutes à la réponse qu’il allait donner à cette femme aussi étrange qu’intrigante. Lui-même ignorait réellement quelles étaient les raisons qui l’avaient poussé à se rendre à St Roch. Le Destin lui-même ne pouvait y donner une réponse tangible. Seul le Corbeau le pouvait. Et faire appel au Red dans un bar pour obtenir la lumière sur tout cela n’était ni une bonne idée, ni même une possibilité. Ce fut avec un flou presque palpable qui lui répondit aussi franchement qu’il le put.


- Le vent souffle là où les ailes du Corbeau peuvent me porter Lady… Je ne fais que le suivre au gré du temps qui passe. Voilà tout.

Il était vrai que même pour lui, le temps qui passait aussi inexorablement que rapidement ne pouvait se détourner de ce qu’il était devenu il y a quelques années. Un être doté du pouvoir du Red, un de ceux qui "contrôlaient" les animaux. Pour Dan', il n'était qu'un humain capable de comprendre une partie de cette faune qui avait réussit à se développer de manière exponentielle sans avoir eu recours à une quelconque technologie destructrice. Lui, comme tous ses ancêtres, prônaient le respect de Mère Nature. Plus encore le jour où il reçu ses pouvoirs de la part du Grand Corbeau, le Totem de son Clan, son Totem.

- Voyez-vous Lady, pour chaque être humain, le temps qui passe n'est rien d'autre qu'une vie qui s'écoule. Pour moi, cette notion a perdu tout son sens le jour où j'ai commencé à regarder le monde avec les yeux ouverts… Le Green et partout autour de nous… (Il baissa les yeux sur sa tasse de café désormais vide.) Même dans ma main…

Le Canadien soupira légèrement, assez désabusé par ce qu'il venait de dire. Jamais encore il n'avait parlé ainsi depuis l'évènement Eclipso. Quiconque avait croisé sa route n'avait vu en lui autre chose qu'un être froid et sombre… Pourtant, cette femme du Green avait ce petit quelque chose qui le faisait parler sans même qu'il ne s'en rende compte. Comme si le lien maternel qui les unissait tous à Mère Nature se reflétait dans ses yeux. Un lien qui ne semblait pas être partagé par l'entièreté des êtres présents dans le bar. Quelqu'un ou même quelque chose s'était détaché de ce pouvoir Naturel, semblait avoir arraché le cordon qui le reliait imperceptiblement à cette Terre sur laquelle il posait le pied chaque jour. Discrètement, Daniel regarda autour de lui, un homme se détachait de l'assemblée, un mécanisme, ou plutôt, un pouvoir s'extirpait des liens matriarcaux de la Nature.

- Vous avez remarqué ?
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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Lun 3 Nov 2014 - 18:15

Lady Weeds faillit cracher comme une herbe à chat. Le Corbeau. Un totem de l'animalia. Evidemment, elle le savait, mais lui renvoyer ce genre de vérité en pleine conversation ça la mettait plus que mal à l'aise. Son myocarde, organe de l'ennemi, tambour de guerre de l'homme à la civilisation industrielle démoniaque, roula direct un rythme endiablé. Elle clôt les paupières pendant une fraction de secondes, mais elle sentait encore cette pulsation jusque dans la fine peau pareille à un splendide pétale qui lui occultait les globes oculaires. La chair était partout, elle l'oppressait. Heureusement, contrairement à ses nerfs et son humeur, son esprit était ouvert à ce que lui donnaient les paroles de Daniel.

L'âme torturée, déchirée, tirant simultanément vers la rage destructrice dans son instinct le plus primal de haine et de crainte, mais aussi vers l'idéal et le mysticisme dans ce que Crow avait de plus méditatif. Il avait, bien que relevant d'un autre domaine honni que celui dont elle se réclamait plus ou moins secrètement, cette manière d'admettre lui aussi la grande toile de l'existence, sous-tendue par des forces comme le Red, le Green mais aussi le temps et le destin, le rôle de chacun plus loin encore que la liberté de choix. Il était une personne très posée, sans jamais sembler prendre racine dans des convictions du moment. Il vivait, comme une graine dans le vent aurait dit Lady Weeds.

Elle ferma les yeux à nouveau, plus longtemps cette fois, et posa sa main sur celle, plus équarrie, de cet homme à l'Unifolié qui devenait comme un guide dans leur chemin. Elle essayait de trouver ce qu'il voyait dans le monde, une présence de Green jusque dans la main qui cherchait machinalement l'anse de son mug vide.

"Daniel. Pourquoi ai-je la sensation que c'est le même vent qui nous porte ? Alors que toutes nos différences veulent me crier le contraire."

Elle avait honte, mais ce qu'elle disait était rarement différent de ce qu'elle pensait, et maintenant ne faisait pas exception. Mais il fallait que le moment soit interrompu par un type qui paraissait tellement à l'aise dans ces lieux que ça pouvait paraître suspect. Intégré dans la société et les liqueurs qui en adoucissaient le clinquant alambic. Pourtant, Dan sentait en lui quelque chose qui ne collait pas. Ou alors, il l'avait vu d'après un nombre d'indice, après tout il était un policier.

"Pourquoi remarqué ? Il me paraît bien ordinaire. Typique, même."

Il faut dire que même Daniel, son compagnon de route, lui paraissait très pareil avec les autres humains. Les cinq sens paraissaient émousser la perception de la Dame, habituée au monde des esprits et à la façon de voir le monde des plantes et diverses végétations, basé sur le contact et les échanges d'énergie, de matière. Pourtant, même si elle n'attendait que d'être tatouée pour enfin pouvoir se distinguer de la masse, elle avait bien saisi de qui parlait le mountie. Mais son esprit ne formulait pas le pourquoi. Par contre, elle n'avait guère été discrète dans sa réponse au canadien. La voix flûtée dont elle usa n'avait rien d'un murmure. Pourquoi se cacher d'un monsieur tout le monde, après tout. Même si elle voulait faire de tout le monde sa proie dans l'avenir.
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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Dim 16 Nov 2014 - 19:57



Dans les hauteurs de Xanadu

Daniel, Lady Weeds & Dexter


Pendant que je sirotais ma bière, je réfléchissais à comment obtenir des réponses concernant O'Maley. Plusieurs options s'offraient à moi, comme par exemple lui coller des tartes jusqu'à ce qu'il passe aux aveux, mais dans ce cas-là je ne me basais que sur des présomptions et, même si j'étais un super-héros (et le suis encore), je n'allais tout de même pas suivre une mauvaise opinion d'un irlandais antipathique. C'est vrai, quoi ! Peut-être que son boulot de serveur ne lui plaît pas, qu'il a une vie de merde ou que son cochon d'Inde était mort la veille, il y avait une foultitude de réponses possibles à sa mauvaise humeur continuelle.

Restait encore le problème du papier retrouvé sur le gardien transformé en monstre lors de ma virée au Muséum des Cultures Antiques. Qui avait bien pu être assez stupide pour commander une tablette capable de transformer les gens en abominations pareilles ? Et le seul indice que j'avais en ma possession menait à une ville dont le nom commençait par St R., ce qui ne m'avançait pas du moindre pouce, compte tenu du nombre incalculable de villes ou de villages dont le nom commencent par St R., sans compter toutes les entreprises comportant ce nom dedans... Autant chercher une aiguille dans une botte de foin de 10 yards de long...

* Est-ce vraiment ça, la vie de super-héros ?*

C'est ce que j'en venais à me demander. Bon, à vrai dire, je n'avais pas beaucoup d'expérience, à ce moment, et je ne savais pas ce qu'était réellement le travail d'enquêteur, mis à part ce que j'en voyais dans des séries comme Les Experts ou NCIS. Pour moi, être un super-héros, c'était avant tout sauver au secours de la veuve et de l'orphelin, et c'était ce que je faisais, d'une certaine manière : je me jetais corps et âme dans la recherche et le démantèlement de cellules de l'IRA pour éviter qu'il n'y ait de veuves ou d'orphelins, justement. Mais le moment où je m'étais le plus épanoui était tout de même ce combat contre les cambrioleurs dans le Musée. Enfin, épanoui, ... Disons que c'était le seul et unique moment dans ma jusque là courte carrière de super-héros que j'estimais faire ce qui était mon boulot. Certes, l'IRA avait tué ma mère, et je n'avais pas envie que cela se reproduise pour une autre famille, pour un autre Benjamin Bennett, quelque part dans le pays. Mais avec les lois qui passaient contre les super-héros, c'était surtout du ressort de la police.

Et cependant que je ruminais mes sombres pensées concernant "l'affaire O'Maley", je sentais comme une sensation désagréable, comme lorsque l'on cauchemarde, qu'on sent qu'on nous observe, mais qu'on ne sait pas qui est en train de nous scruter. Je finissais ma gorgée de bière, reposais ma chope, et regardais dans le miroir au mur pour essayer d'identifier l'origine de ce sentiment.

Ils étaient deux, assis à l'écart de la cohue au coin de la salle, à côté de l'une des larges fenêtres du pub. Une jeune femme, assez séduisante, avec de longs cheveux noirs, se trouvait en face d'un natif américain, les cheveux courts noirs et vêtu d'une veste rouge. Tous deux me regardaient, l'une d'une façon nonchalante, l'autre de façon plus marquée. Je me retournais vers Barney, qui essuyait un verre avec un torchon pour l'interpeler.

- Dis, tu sais qui sont les personnes à côté de la fenêtre ?  


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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Mer 19 Nov 2014 - 12:31


La question de Lady Weeds était aussi pertinente que le fait qu'elle manquait cruellement de discrétion… Encore un peu, et elle se serait levée pour aller demander à l'homme dont parlait Daniel ce qu'il avait de si particulier. Mais comme chaque chose en son temps, le Dark Crow préféra en premier lieu reprendre un café qu'il commanda à la serveuse. Le liquide brûlant se déversa dans sa tasse en un fumet agréable et âcre à la fois. Avalant une première gorgée afin de s'éclaircir la gorge, Daniel répondit à la femme qui l'accompagnait depuis quelques jours déjà.

- Les vents contraires vont souvent de pair Lady. Quelle que soit leurs couleurs, nos vies viennent toutes deux de Mère Nature… Vous certainement plus que moi d'ailleurs…

Effectivement, le Canadien n'était pas aussi proche de leur génitrice qu'elle. Il était un enfant de chair et de sang, pas le fils fait de sève et de racines tels que l'étaient le arbre et la flore en général. Son peuple dirigeait se récoltes ainsi que sa chasse vers ce qu'ils avaient besoin immédiatement. L'homme d'aujourd'hui écrasait, fauchait, bâtissait, sans même faire attention aux peuples qui l'entourent. Il était le pied qui écrasait les peuples qu'il ne pouvait gouverner. Parfois Daniel se rendait compte qu'il avait honte de sa propre nature humaine. Mais à la différence de ses pairs, ses pas étaient réfléchis, sa nourriture choisie, il respectait Mère Nature comme le lui avait apprit Plume-de-Serpent, telle était très certainement les raisons qui faisaient de lui un lien entre le Green et le Red… Et ce, sans faire partie intégrante de l'un des deux.

- De plus, les différences ne sont pas toutes néfastes… Notre Mère nous a créés ensemble, car nous sommes bénéfiques l'un pour l'autre. Nos corps en se décomposant vous offre l'engrais nécessaire à votre naissance. (Il bu une autre gorgée de café.) Quand à la flore, elle est le poumon qui nous offre l'oxygène qui nous permet de vivre…

L'un sans l'autre ne pouvaient vivre. Certes, l'harmonie n'était pas des plus simples à engendrer car il ne fallait pas oublier ces êtres dotés de ce semblant de conscience. Mais ces derniers se verraient un jour ou l'autre approché par ce qu'ils perdaient, et ce jour là, ils comprendraient peut-être leurs erreurs. D'ailleurs une femme qui passait devant la vitre qui donnait sur la rue portait une pancarte assez ironique quand à leur discussion…


When all the trees are cut down
When all the animals are dead
When all the waters are poisoned
When all the air is unsafe to breath
Only them will you discover...

YOU CANNOT EAT MONEY !


Un nouveau sourire étira les lèvres de Daniel. Cette jeune femme aux cheveux dorés semblaient réellement vouloir déclancher un sembler de réaction chez les gens qu'elle croisait. Mais tous le savaient, pourtant aucun n'aurait réagit… Les idées entre Lady Weeds et lui étaient si proches qu'elles finiraient par les rapprocher d'avantage du monde dont ils ignoraient encore tout… Portant une nouvelle fois sa tasse à sa bouche, Daniel arrêta son mouvement juste devant ses lèvres et parla à Lady Weeds de manière à ce qu'elle seule puisse l'entendre.

- L'homme dont je vous parle, n'est pas totalement lié au Red comparé à tous ceux qui se trouvent ici… Regardez avec le pouvoir du Green, vous sentirez par vous-même que quelque chose d'autre émane de lui… Un pouvoir plus terne, plus… Métallique, comme s'il existait un pouvoir Grey quelque part dans ce monde…

Buvant son café d'une traite, Daniel reprit la discussion comme si de rien n'était, parlant de la pluie et du beau temps comme s'ils étaient deux amis devisant de leurs journées respectives qui, il fallait bien l'avouer, aux yeux des clients du bar, semblaient être bien calmes et inactives…


Dernière édition par Daniel Crow le Lun 24 Nov 2014 - 21:52, édité 1 fois
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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Ven 21 Nov 2014 - 11:24

Devant la gentillesse de Daniel, Lady s'obligea à un énoncé péremptoire, pour ne pas se mettre en désaccord avec ses convictions intrinsèques, contre ce qu'elle savait du monde et de toutes les ramifications qui sous-tendaient le monde, à fleur de peau derrière l'image qu'on s'en faisait.

"Il n'y a pas de mère. Il n'y a que la nature, et l'émergence ou la chute."

Parler de la pluie et du beau temps n'y changerait rien, au contraire c'était même droit au but. Ca n'était pas pour elle changer de sujet. Il s'agissait d'une seule et même chose, les éléments naturels bruts étant le vannage sur lequel venait pousser la vigne du Green, tout comme s'y secrétait la toile du Red. Elle prit un ton étonnamment érudit, pour répondre à ce qui continuait de lui paraître des superstitions manufacturées par l'esprit humain pour se divertir de la réalité.

"Au commencement, il y avait le chaos. Dans ce chaos, il aurait été impossible de les reconnaître, mais ils prendraient forme dans le cosmos en tant que planète, étoile, comète et poussée. La terre, le feu, l'eau et le vent, que l'on nomme abusivement l'air. Ensemble, ils sont parvenus à un équilibre, d'abord précaire et sans cesse questionné. De là, est né notre ancêtre à tous, le Divided. La Vie dans sa première et plus morne incarnation, l'organisme à une seule composante, infiniment petit, l'essence même de maladies graves comme invisibles. Mais ces germes ont d'abord donné naissance au Green, qui investit la surface de l'espace connu, tandis que les réservoirs et serpentins du Clear, et les reliefs de la roche se modelaient mutuellement, favorisant ainsi la circulation du vent. A la merci de ces éléments, mais aussi des caprices de taches solaires et variations du Bright, nous avons pu croître. L'adversité du Parlement des Flammes nous fut intolérable, mais un anneau de jade nous fut tombé du ciel pour armer notre futur champion. Puis notre conscience collective fit pousser nos propres champions. Ce fut le début du temps des avatars. Et la première guerre arriva avec l'émergence du Red. Devant cette poussée, l'avatar de l'époque du Green décida de combattre seulement en son nom et ceux qui voudraient se mettre derrière lui. Contre son exil des ouailles de la végétations, on lui offrit la création de son propre domaine, le Grey, royaume des formes de vie fongiques. On ne découvrit que plus tard les révoltes que cet ancien avatar a fait fomenter du côté du Red, qui donna naissance au Rot, l'énergie entropique de la pourriture et de la décomposition. Cela, cette histoire de notre cosmos, a donné naissance à l'équilibre actuel, et non une mère nourricière."

Notre Lady ne savait pas lire, pas les caractères tels que les transcrivaient les hommes. La pensée, le lexique lui étaient accessibles. La représentation picturale, avec un effort d'acclimatation. Mais en rien, une inscription sur une affiche n'était de nature à lui faire soulever ne serait-ce qu'un de ces sourcils dont elle était désormais dotée, tout mignons qu'ils soient. En revanche, l'affirmation selon laquelle l'autre homme accoudé au bar, appartenait à un pouvoir gris, brillant, ne fit que lui rappeler sa douloureuse expérience dans cet étrange greffon du Red, lors de sa transition vers le monde physique. Ses signes vitaux s'affolèrent, mais en modulant sa respiration comme même les plantes ne savaient le faire, elle parvint à calmer ses premiers signes d'agitation. Serrant les mâchoires comme si elles étaient les nœuds d'un lierre constricteur, elle parvint à faire passer aux mots, mentalisés, la barrière de sa bouche. Les paroles étaient un peu saccadées quoiqu'audibles et intelligibles.

"Quant à la forme métallique, que même les vaisseaux oxydés de votre sang ne saurait reconnaître, elle semble porter le simple nom de Metal. Je crois que, puisqu'elle semble indépendante de nous tous, du processus de reproduction sexuée ou alchimique, elle ne relève pas de la Vie propre. D'ailleurs si j'en crois mon expérience, elle pourrait voyager dans les espaces du néant et corrompre ceux de la pensée, en tant que ce qu'elle est, une véritable Anti-Vie, plus étrangère encore que la non-vie du Rot."

Son poing sur la table se serrait convulsivement. Elle peinait à contrôler ses réactions et ses actions à venir.

Elle se leva comme un seul homme. Mais elle le fit avec l'énergie d'une armée.

Prenant dans son petit poing l'encolure d'une bouteille d'intoxicant éthylique destiné à la consommation humaine, elle se recroquevilla en un bulbe de petite jeune femme, pour mieux s'étirer dans l'espace d'une fraction de seconde, semblable à la feuille venant frapper l'insecte pour mieux le digérer. Son poignet parut craquer tant le geste fut sec. La bouteille viendrait se briser sur l'occiput de l'individu corrompu d'influence métallique, à n'en point douter.
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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Lun 24 Nov 2014 - 18:02



Dans les hauteurs de Xanadu

Daniel, Lady Weeds & Dexter


Barney s'accouda lui aussi au zinc, et regarda brièvement mes deux observateurs. La femme parlait maintenant d'un ton catégorique à son interlocuteur, comme mon professeur de physique quand il pensait que je répondais à côté de la plaque alors qu'en fait j'avais juste depuis le début.

- Ah, ça, j'en sais fichtre rien, Dexter. Ils sont nouveau en ville, et ils n'ont rien dit sur leur ville d'origine...

Je vis la femme prendre une bouteille en main, et à en juger par sa mine plutôt déterminée et au fait qu'elle m'observait juste avant, je ne pensais pas que ça finirait avec des ballons et des confettis. Je sortai un billet de 20$, que je laissais sur le comptoir.

- Désolé Barney, je crois que je viens de m'attirer des ennuis. Tu pourrais les retenir, s'il te plaît ?

- Qu'est-ce qui te fait penser ça ?

- Juste un mauvais pressentiment... Et garde la monnaie.


Je reprenais ma besace et ma veste en cuir, laissai la chope encore au quart pleine sur le zinc, puis sortit du pub par la grande porte, n'attendant pas pour fermer l'huis derrière moi ni même que le carillon retentisse à nouveau pour filer à grands pas. Je ne me mis à courir que lorsque je fus sûr qu'on ne me voyait pas depuis l'entrée du bar.

Mais qui étaient donc ces personnes ? Qu'est-ce qu'elles me voulaient ? Sauraient-ils que je suis Clockwork ? Et surtout, pourquoi la femme est-elle passée d'un comportement hautain à celui d'une furie si soudainement ? Qu'est-ce qui a pu provoquer un changement si brusque ? Quoiqu'il en était, je devais à tout prix mettre le plus de distance entre cette femme et moi, le temps de comprendre.

Une fois à une centaine de mètres de la boutique, je me ravisais. Ce n'était pas une bonne idée de les mener directement à mon lieu de travail ou j'aurais sûrement été fait comme un rat si l'idée me prenait de me terrer là-bas. Surtout qu'en plus, à cette heure-ci, papa devait être en train de faire l'inventaire ; il ne fallait surtout pas qu'ils s'en prennent à lui. Je bifurquais à droite rapidement, cherchant mon engrenage dans ma poche.

Il fallait que je mette le plus de distance possible entre eux et moi. Ce que je pouvais être bête, à l'époque... Bref, une fois arrivé sur la Cinquième Avenue, je sentis un choc dans ma nuque, et je sombrais dans l'inconscience.


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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Sam 29 Nov 2014 - 15:38


Cette femme du Green semblait vraiment cacher ses réelles intentions. Elle lui présenta peut-être l'entièreté de son savoir à propos de l'engeance du monde. Du simple fait que tout n'était qu'une première création du néant. Pour tout être vivant qui se respecte, cette notion n'était pas non établie par autre chose que la science que le monde connaissait devait passer pour être une hérésie. Mais pour Daniel, il en allait tout autrement. Lady Weeds ne pouvait qu'avoir raison au final. Même si lui doutait encore du bien-fondé de ses paroles, le Dark Crow restait tout de même intéressé par les avances faites par cette dernière.

Elle semblait en savoir bien assez sur ce qu'elle avançait pour ne pas aller à l'encontre des propres croyances et connaissances de Daniel. Tout cela lui paraissait bien singulier au demeurant. Mais cela n'était rien en face de ce qui se passa juste après. L'homme du "Grey" comme l'avait nommé Daniel fini par quitter le Pub rapidement, non sans perdre le temps à refermer la porte d'entrée derrière lui. Rapidement suivit par une Lady Weed armée d'une bouteille, dont les pas furent tout aussi vite emboîtés par un Daniel passablement lassé des réactions instables de la femme du Green.

Elle manquait de tact, et surtout de savoir-vivre. Mais le pire dans tout ça, était qu'elle prenait la première personne qu'elle croisait comme une proie à attaquer. Tout en les suivant parmi le dédale de ruelles de Gateway City, il restait perpétuellement sur ses gardes. Rien ne prouvait que cet homme n'ait réellement rien à se reprocher. Certains de ses potentiels alliés les attendaient peut-être même au détour d'une de ces rues… Et ce, dans l'optique de leur apprendre à suivre un des leurs.

Néanmoins, Lady Weeds ne lui laissa pas le temps de s'expliquer. Elle passa derrière lui avec aisance et lui fracassa la bouteille sur la nuque. Assommé, il s'étendit sur le sol. Daniel se retint de remettre la Lady en place, il n'était ni le mieux placé, ni même celui qui devait le faire. Passant à côté d'elle, le Dark Crow se contenta de relever l'homme et tenta de le réveiller. Apparemment, la force que la Lady avait mit dans son attaque l'avait assez mit KO pour qu'il ne daigne pas se réveiller aussi facilement.


- Il vous manque une notion importante pour vivre en communauté… Faire la différence entre un homme qui semble ne pas être totalement humain, et un ennemi et une chose que vous devrez apprendre à faire Lady Weeds…

D'un œil totalement dénué de ressentiment, Daniel adossa l'inconnu à un mur, et s'assit devant lui, essayant une nouvelle fois de le réveiller. A force de lui parler, l'homme se décida enfin à ouvrir les yeux. D'un geste amical, le Canadien lui tendit la main en signe de bonne fois.

- Veuillez excuser cette demoiselle, mais elle manque cruellement de connaissances… Je me prénomme Daniel. (Il invita Lady Weeds à s'approcher.) Vous n'êtes pas totalement humain n'est-ce pas… Méta-humain ?

Pour une fois, Daniel ne manqua pas de poser immédiatement les questions qu'il se posait. Après un choc pareil, et surtout une rencontre aussi… Intense avec Lady Weeds, l'homme n'avait aucunes raisons de lui répondre, mais si le Dark Crow lui posait cette question, ce n'était certainement pas sans raisons. Il avait besoin de trouver des alliés, peut-être pas aussi puissant que la Justice League, ni même que les Green Lantern, mais le Canadien n'avait pas oublié avec quelle facilité ils avaient été réduits en esclavage par Eclipso. Mais cela était sans compter sur les dégâts collatéraux qu'ils avaient déclenchés dans le monde…

Afin d'éviter que cela ne se reproduise une nouvelle fois, il lui fallait quelqu'un à même de l'en empêcher… Quitte à le tuer avant qu'il ne fasse le moindre faux-pas…
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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Sam 6 Déc 2014 - 10:33

La victime tomba d'un coup, comme s'il était finalement moins que ce dont il avait l'air. Elle observa Crow qui tentait de l'admonester sans trop avoir à serrer les dents. C'était un très grand diplomate et sa volonté était sans bornes, elle devait bien le lui concéder. Il avait l'étoffe d'un très bon parlementaire, dommage qu'il fût député par le monde du Red et les ombres de la nuit. Elle répliqua néanmoins après un temps pour assimiler les rudiments de sagesse de l'homme natif. Cependant que l'homme se réveillait, elle distillait sa parole envers l'amérindien comme pour se justifier.

"Vous ne vous êtes jamais senti menacé par ce que vous ne connaissez pas, Daniel ? Je préfère prendre l'initiative, lorsque le prédateur commence à prendre ses renseignements."

Elle remarquait bien que Daniel s'attendait à un retrait de sa part. Mais elle ne se laisserait pas tout à fait marcher sur les pieds par son compagnon en uniforme. Cependant, elle eut un soupçon d'amusement, car que ce soit volontairement ou non, c'était un jeu de duettiste qu'elle connaissait bien. Certains parmi les humain l'appelaient bon flic/mauvais flic. Elle le connaissait sous le nom de bonne herbe/mauvaise herbe et évidemment son rôle dans tout ça était tout trouvé.

"Qu'est-ce qui nous prouve que tu n'es pas une menace, chien de casse ?"

A la main, elle tenait le goulot de verre brisé, qu'elle appuya mollement mais sans ciller contre le poitrail de l'individu aux essences ferrugineuses. Si seulement, comme Dan, elle avait pu sentir le champ de conscience des esprits, mais elle s'en était exilé jusqu'à l'éventualité d'un retour, dont elle ignorait s'il serait même remarqué par ses confrères de la sève. Elle réalisa qu'elle manquait d'alliés, hormis ce cher Daniel qui commençait à secouer la cage de leur amitié.
"Tu dois bien pouvoir te rendre utile. Je n'ai rencontré que deux types de personnes dans les parloirs à liqueurs, et ton amnistie doit bien valoir quelque chose. N'oublie pas que nous t'avons à notre merci, limier à métaux."

Négocier. Toujours, systématiquement, négocier. La victoire n'apporte rien, si l'adversaire ne nous concède rien. Même les plus infâmes.
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Re: Dans les hauteurs de Xanadu... [PV Lady Weeds / Dexter Davis ] Lun 5 Jan 2015 - 20:55



Dans les hauteurs de Xanadu

Daniel, Lady Weeds & Dexter

Wah, ma tête... Qu'est-ce qu'il pouvait bien s'être passé ? Je me souvenais d'être entré dans le bar, d'avoir pris ma bière habituelle, puis de deux personnes qui se disputaient en regardant dans ma direction. J'ouvrais mes paupières collées pour me rendre compte que je voyais encore trouble. Mais, malgré le voile devant mes yeux, je reconnaissais le natif-américain du pub. Tout me revint alors. La femme avait pris une bouteille dans sa main et m'avait pris en chasse, alors que je ne la connaissais ni d'Eve ni d'Adam. Puis le noir complet. Au moins je savais ce qu'elle avait fait de la bouteille, et aussi je savais désormais qu'il valait mieux ne pas essayer de jouer au petit malin.

J'entendais vaguement les dernières bribes de leur conversation.

- Faire la différence entre un homme qui semble ne pas être totalement humain, et un ennemi et une chose que vous devrez apprendre à faire, Lady Weeds…

Eh mince ! Je ne sais pas comment ils avaient fait, mais ils avaient découvert mon secret, ou du moins en partie. Comment ont-ils pu savoir que j'étais un être à moitié mécanique, pouvant transformer son corps en tas d'engrenages sur pattes quand il le souhaite ? Et le voilà que le gars me prend par les épaules... Je refermais vite les yeux ; on ne savait jamais, peut-être qu'ils étaient en réalité des hommes de Luthor qui avaient découverts mon existence d'une façon ou d'une autre. Mais le nom de Lady Weeds me paraissait un peu étrange pour être celui d'une agente fédérale. Mais encore une fois, on ne savait jamais.

Je sentais des mains fermes me prendre par les épaules, m'adosser au mur, puis commencer à me secouer comme un prunier. Je devais vraiment être convaincant, mais je n'étais pas sûr qu'ils n'aient pas remarqué ma supercherie. Finalement, je faisais mine d'ouvrir difficilement les yeux et fixa tour à tour l'amérindien et la psychopathe. L'un était plein de sollicitude, l'autre était frustrée et me traitait d'à peu près tous les noms contenant un jeu de mots à propos du métal. Elle avait découvert ma nature semi-mécanique, espérons au moins qu'elle ne sache pas que je suis aussi un super-héros du nom de Clockwork capable de se transformer en homme-machine sur demande, ça ne ferait qu'empirer les choses... Chien de casse, très bien trouvé, comme calembour !

Puis le plus civilisé des deux me posa une question plutôt singulière. Singulière, mais qui m'a permis de savoir qu'ils savaient. Alors je devais faire en sorte qu'ils ne sachent pas que je savais qu'ils savaient... Mais je me ravisais ; qui me disait que ces deux inconnus étaient réellement des agents de Luthor ? Après tout, si c'était le cas, ils m'auraient déjà coffrés et mis dans un fourgon de détention à destination de je-ne-sais-où.

- Désolé, monsieur, mais qu'est-ce qui vous prend de me demander ça, ici, en pleine rue, avec la loi du président Luthor concernant les, comme vous le dites si bien, métahumains ?

Je me relevais, et m'époussetai le pantalon pour reprendre contenance. J'espérai avoir mis suffisamment d'autorité dans ma voix pour paraître courroucé. J'avais certes avoué à demi-mot que j'étais susceptible de ne pas être tout à fait un homo sapiens, mais si jamais on nous avait remarqué, j'aurais pu faire valoir que je n'avais jamais rien dit de tel.

- Bon, venez. Vous ne m'avez pas l'air foncièrement mauvais, je vais vous montrer quelque chose. Mais je ne veux surtout pas que cette femme me touche. Ce n'est pas du tout contre vous, milady, mais je tiens à la vie, désolé.

Je m'assurais que personne ne nous suivait, puis m'en alla dans la direction opposée en direction de l'atelier. Papa n'était pas encore en train de travailler, je pourrais donc leur montrer ce qu'ils souhaitent, et essayer de sauver ma peau si jamais la situation dégénérait. Et j'étais pratiquement sûr qu'avec une dame comme Lady Weeds, la situation risquait réellement de tourner au vinaigre...


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