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Les hommes ont le droit à une arrestation, les bêtes, à une exécution. [Roy Harper]

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Les hommes ont le droit à une arrestation, les bêtes, à une exécution. [Roy Harper] Mer 8 Avr 2015 - 13:42

La police de Metropolis recut un appel.

" Police de Metropolis, que puis-je faire pour vous ? "

Une voix laconique s'était élevé du combiné, une voix que l'on devinait détester les mots, mais une voix qui imposait le respect et l'autorité. L'une de ces voix que l'on pensait ne trouver qu'à Gotham. Si il était bien une chose que le Batman et ses acolytes partageait avec les criminels de la Cité Noire, c'était cette capacité à convaincre par leur seule voix.

" Passez-moi votre superviseur. "

L'opérateur haussa les sourcils d'un air inquisiteur, et leva les yeux vers le moniteur où le numéro de téléphone aurait dû s'afficher. Un numéro utilisant le 809 en premiers numéros. On connaissait bien le 809, il avait été couramment utilisé pour des arnaques voilà des années : c'était l'indicatif de zone utilisé dans les Caraïbes, et il était très peu probable que des télé-vendeurs ou des arnaqueurs se risquent à appeler directement le central de Metropolis ... et pourtant.

" Ecoutez, vous savez ce que vous risquez, avec des canulars ? "

Un soupir s'éleva du combiné. Il pouvait également entendre le bruit distinct de la machinerie d'une moto à l'oeuvre.

" Bien. Alors cherchez "Lady Shiva", dans votre base de données, et passez-moi votre superviseur. "

Le nom évoquait bien quelques idées, mais il fallait dire que les tueurs à gages endurcis évitaient bien souvent Metropolis. Metropolis, c'était la ville de Superman, entre autres, et une ville qui disposait d'une Special Crime Unit plus qu'à même de se défendre contre des menaces considérables. Le jeune officier vit les photos affluer sur son moniteur, les affaires auxquelles était liée la femme au bout du fil, son palmarès et la traque que menait la police de Gotham à son encontre - la seule à disposer de preuves concrètes de ses agissements, par le biais du Batman -. Il sut que c'était sérieux, et prit le soin de déranger directement le Commissaire Corporon.

Celui-ci était bougon, et appréciait assez peu de devoir prendre les appels comme celui-ci. Il avait déjà à traiter avec une équipe entière qui avait disparu sans laisser de trace, en tentant d'appréhender un forcené.

" Qu'est-ce que ... "

La soit-disant Lady Shiva l'interrompit avant même qu'il ne termine sa phrase.

" C'est moi qui ait neutralisé votre équipe au 729 Denell Drive. Ecoutez-moi, maintenant. Vous voulez m'attraper ? 89 Kirby Avenue, dans les Suicide Slums. Il va y avoir du sang. "

Et elle avait raccroché.

David Corporon leva un œil vers sa carte de Metropolis, et ne put que constater que c'était exact. L'équipe qu'il avait perdu s'était bien rendu 729, Denell Drive. Une équipe entière du SCU, des hommes qui étaient du calibre du SWAT de n'importe quelle autre ville américaine, équipés avec les derniers raffinements que pouvait concevoir STAR Labs pour lutter contre les menaces surnaturelles. C'était définitivement du sérieux. Il détacha tout ce qu'il avait sous la main et, intérieurement, il croisa même un peu les doigts pour une intervention de Superman ...

Devant le 89 Kirby Avenue, la Ducati Streetfighter S de la prétendue tueuse s'arrêta calmement. Elle tapa d'un coup dans la béquille, et ôta son casque. Ce n'était évidemment pas Lady Shiva, bien que le long trench-coat de cuir aux épaules couvertes de motifs floraux à peine visible et, sous lui, le qipao rubis agrémenté de fils d'or représentaient indéniablement un lien avec l'illustre artiste martial. Le visage était familier, et pouvait également rappeler cette dernière, mais il était bien plus jeune. Cassandra Cain, sa fille, et son bourreau.
Face à elle, un entrepôt. Un entrepôt d'allure parfaitement normale, hébergeant un commerce tout ce qu'il y a de plus respectable : l'importation de fruits tropicaux en provenance directe d'Haïti et de République Dominicaine. En réalité, une des couvertures du commerce du Baron Sunday, un ennemi de l'Homme d'Acier adepte du vaudou, chef d'organisation criminelle endurci, et tueur en série à ses heures perdues.

Tout aurait pu se passer pour le mieux si, au 729 Denell Drive, une Cassandra Cain en pleine introspection, venue à Metropolis pour trouver des réponses à ses questions existentielles, n'était pas tombé sur une scène ignoble. Un meurtre inhumain. Une famille entière empaillée, chaque membre transformé en poupée vaudou à échelle humaine. Le père, la mère, la fille aînée, les deux jumelles benjamines, le fils de quatre ans et même le nouveau-né. Tous vidés, remplis de son, et recousus. Cassandra était arrivé trop tard. Elle était tombé, en sortant d'un Taco Bell voisin où elle venait d'étancher sa faim, sur le bruit caractéristique d'une voiture démarrant en trombe. Curieux réflexe dans une paisible banlieue pavillonnaire.
Elle s'était rendu dans la maison, et était resté plusieurs longues minutes tétanisée par le spectacle. Ce que l'on aurait pu qualifier sans trop d'ambages comme une véritable boucherie.

C'était les voisins qui avaient appelés la police. Ils avaient entendu des cris, des coups de feu et des rires maniaques. Ils avaient fort logiquement déployé une équipe d'intervention, qui était tombé sur Cassandra. Ils avaient tenté de l'appréhender, et c'est à peu près à ce moment-là que l'on perdit contact avec eux. Black-out complet des communications et du matériel. Quelque chose que l'on estimait impensable.
Impensable quand l'on affrontait des Kryptoniens ou quelque autre menace stellaire en maraude, peut-être, mais la finesse était un domaine dans lequel la population de Gotham était passé maître.

Il avait fallu quelques minutes à peine à l'ancienne Batgirl pour que son terminal se connecte à celui de la police de Gotham et récupère toutes les informations concernant des meurtres de ce genre. De là, les pistes menaient au Baron Sunday. Une connexion au réseau du Chevalier Noir plus tard, et elle était en mesure de retrouver cet entrepôt qui servait à couvrir ses activités. Une connexion aussi directe était un risque parfaitement inconsidéré de la part de Cassandra, si elle voulait rester discrète et ne pas éveiller les soupçons de son père adoptif mais ... c'était peut-être une bonne idée, de lancer des alertes de ce genre. C'était également pour cela qu'elle avait contacté la police.
Ce qu'elle avait vu était révoltant, repoussant ... Elle avait vu des choses parfaitement ignobles à Gotham, mais elle n'avait plus été confronté à cela depuis qu'elle avait rendu son costume de Batgirl, et encore moins depuis qu'elle avait eu à laisser sa propre mère pendre à un croc de boucher comme un vulgaire quartier de viande. Elle avait prévenu tout le monde, à sa manière, car elle ne savait pas si cette fois, elle réussirait à se retenir. Il y avait des chances qu'elle succombe à l'appel du sang, cette fois-ci.

Cassandra Cain était destinée à mourir pour tout ce qu'elle avait fait, de toutes façons. Elle n'avait plus rien à perdre. Quitte à disparaître, autant ne pas disparaître inutilement.

Le vigile de l'entrée, un gangster comme un autre, eût l’opiniâtreté de sauter hors de sa guérite quand un semi-remorque déboula en klaxonnant pour défoncer le grillage, avant d'aller s'encastrer dans des silos accolés à l'entrepôt. Sonné, il se releva pouvoir une jeune femme avec un visage parfaitement clos, les yeux méprisants. Il s'était bien éraflé le visage en atterrissant sur le goudron, et on aurait déjà pu croire qu'il sortait d'une bonne bagarre. Cela ne semblait pas lui suffire, et il esquiva un mouvement vers l'intérieur de sa veste. Cassandra le vit, comprit, et se contenta de lui écraser la main avec sa botte. Elle se pencha sur lui, agrippa l'arme qu'il cachait dans son costume plutôt élégant, elle ôta la sûreté, hésita un instant ...

Puis elle lui tira finalement dans les genoux.

Il se mit à beugler de douleur, et ce n'était que le début. Cassandra était interdite. Son visage ne reflétait rien, mais elle était hors d'elle.

Dans l'entrepôt, on avait entendu le ram-dam du camion accidenté. C'était le branle-bas de combat. Depuis son espèce de casemate, dans la cabane du responsable située à l'étage, le Baron Sunday pouvait observer ses hommes à l'oeuvre. Il avait attendu ce jour. Il savait que Superman débarquerait, et il l'avait prévu. Il avait à sa disposition toute sortes de maléfices, bien conscient de la faiblesse de l'Homme de Demain face à l'occulte.
Il n'avait pas, cependant, prévu ce qui allait suivre.

Cassandra avait sorti son terminal de la ceinture à miracles caractéristique des justiciers de la Bat-family, et avait connecté son terminal au réseau de l'entrepôt. Elle avait fermé tout les volets, et coupé l'électricité. Une application de gel explosif plus tard, elle prenait d'assaut la place. Seule, sans pouvoirs, résolue.

Les hommes du Baron Sunday s'attendaient à une lutte contre un ennemi extrêmement puissant, et ils s'étaient armés en conséquence, avec des armes à énergie, et tout un attirail de curiosité meurtrières ... Ils s'attendaient à un grand gaillard musculeux tirant des lasers avec les yeux.

Ce ne fut que quand le premier d'entre eux tomba qu'ils comprirent à quel point ils s'étaient trompés.
En braquant leurs armes et leurs lampes-torches sur lui, ils constatèrent qu'il avait sa propre dague en kryptonite enfoncée dans l'épaule jusqu'à la garde. La seconde d'après, le bruit d'une frappe se fit à nouveau entendre, et un autre fut balayé par terre. Un coup de feu, un troisième, sur l'une des passerelles. Ce ne fut qu'avec ce tir qu'ils réagirent, et tirèrent à l'aveuglette sur une forme indistincte qui se déplaçait à une vitesse quasiment surnaturelle. Les armes déployèrent suffisamment de puissance pour creuser le mur et faire pénétrer des rayons de lumière dans ce qui se transformait petit à petit en abattoir, mais rien ne semblait y faire. Un à un, ils s'effondraient tous. Ce n'était plus la peur de Superman qui régnait en ce lieu, c'était la peur de l'inconnu. La peur primaire et bestiale de mourir. Ils ne savaient pas ce qu'ils affrontaient, et cette ... chose ... était de toute évidence partie pour tous les massacrer, un à un, sans leur donner la moindre chance de riposter. Superman avait au moins la courtoisie d'encaisser les tirs, des fois. Souvent à la place de victimes innocentes, d'ailleurs. Là, ils étaient face à une ombre, une traînée indistincte dont on ne voyait que l'ocre du manteau et la carmin de sa robe, par-dessus son pantalon de treillis. Une traînée qui ne volait pas, qui ne tirait pas de laser, qui ne broyait pas leurs armes et qui ne faisait, à vrai dire, pas montre des pouvoirs clairs et nets des défenseurs de Metropolis.

Les tirs fusèrent pendant deux bonnes minutes, accompagnés de plaintes déchirantes et de cris paniqués, des "Vous le voyez ?", ou bien des "Mais qu'est-ce que c'est que ce foutoir ?"

Et puis, au bout d'un moment, un silence pesant s'installa. Le Baron, depuis son refuge, pouvait entendre la respiration haletante de l'un de ses hommes, derrière la porte. Puis il entendit un "Pitié ! Non !" ... Et puis il put voir deux lames de couteaux traverser le métal de piètre facture de la porte. Une lame à gauche, l'autre à droite, à hauteur d'une tête d'homme.
La porte se renversa vers l'intérieur, offrant le spectacle du garde les mains plantés à l'aide de couteaux dans une position toute christique dans la porte même.

Son ennemie lui faisait face, et ce n'était pas Superman. C'était une jeune femme asiatique au visage interdit, les yeux emplis d'une fureur terrifiante. Il restait deux gardes, dans le bureau. Des hommes de main solides à la visée sûre. Ce n'était pas suffisant, puisque à peine prirent-ils la peine d'esquisser le mouvement d'épauler leurs armes que la tueuse leur avait à chacun administré du plomb dans les genoux et les mains, avec une précision chirurgicale et une vitesse d'exécution forçant le respect. C'était comme si ça avait été un réflexe.

Sans un mot, elle se dirigea vers lui d'un pas décidé. Le Baron tenta bien de faire également quelque chose de ses mains, mais une balle vint également lui érafler l'épaule gauche.

" Qu'est ... Qu'est-ce que ? " bégaya-t-il, en se tenant le bras meurtri de sa main libre.

" La Justice. " répondit laconiquement Cassandra, en levant le canon fumant de l'un de ses pistolets - un FNX Tactical - pour le coller sur le front du Baron Sunday.

Le bout était brûlant, mais la main de Cassandra tremblait ... Blesser était une chose ... mais elle ne savait pas si elle avait encore ce qu'il fallait pour presser la détente ainsi, les yeux dans les yeux avec sa victime ...


Dernière édition par Cassandra Cain le Dim 26 Avr 2015 - 12:17, édité 1 fois
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Re: Les hommes ont le droit à une arrestation, les bêtes, à une exécution. [Roy Harper] Ven 10 Avr 2015 - 20:58

"La Justice ? Mais t'es qui, toi, putain ?"

Le Baron Sunday tremble, hésite. Son visage est partagé entre la douleur et l'incompréhension, la surprise d'être face à une combattante tellement différente de ce qu'il a l'habitude de croiser ici. S'il sait gérer l'Homme d'Acier, l'extraterrestre sensible à la Kryptonite, les justiciers extrêmes et puissants de Gotham City sont beaucoup trop différents de ses standards pour qu'il puisse improviser un nouveau plan.

Le Baron Sunday est définitivement à la merci de Cassandra.
Mais Cassandra hésite à appuyer sur la gâchette.
Une bonne chose que quelqu'un décide de prendre la suite.

Alors qu'elle écrase le canon brûlant de son arme sur le front du Baron Sunday, la jeune femme entend un sifflement aigu. Une flèche rouge file juste à côté d'elle, et vient s'enfoncer directement au-dessus de la clavicule du criminel, juste sous la gorge.

Le Baron Sunday essaye d'hurler, mais sa bouche est déjà remplie de sang. Il place sa main libre sur sa plaie, pour bloquer le sang qui s'échappe aussi de la plaie. La surprise, la terreur s'imposent dans son regard, alors que son tremblement s'est intensifié et qu'il n'a aucune idée de comment se sortir de cette situation.


"Dans moins d'une minute, le sang va remplir entièrement ta bouche. Dans moins de deux minutes, le sang va s'accumuler dans ta gorge, et bloquer ses fonctions. Dans moins de trois minutes, tu vas t'étouffer. Dans moins de cinq minutes, tu es mort."

Une forme se détache des ténèbres, à quelques mètres derrière Cassandra. Avec des gestes lents, le responsable de l'attaque baisse son arc et s'approche de la jeune femme et de sa victime.

"Les secours ne viendront pas assez pour te sauver. Tu as besoin de personnes qualifiées à donner les premiers soins, pour te permettre de survivre."

Roy Harper, Arsenal, s'arrête aux côtés de Cassandra. Il ne pose aucun regard sur elle, son attention toute entière tournée vers le Baron Sunday. Ce dernier, terrifié, découvre l'épaisse et puissante silhouette du jeune homme, vêtu d'une combinaison en kevlar rouge et noire, avec des bottes sombres et un long manteau noir également.

"Tu as ici deux personnes qualifiées pour te prodiguer de tels soins, mais je ne sais rien de toi, et elle était sur le point de te tuer pour ce que tu as fait."
Il se tourne enfin vers Cassandra, et plonge son regard vert dans le visage troublé de la jeune femme.

"C'est donc à elle de décider de la suite."

Il recule d'un pas, et la laisse prendre la suite.
Ce n'est pas bien, ce n'est pas correct, mais il s'en fiche. Roy Harper est un homme en colère, profondément troublé et rongé par ce qu'il est en train de vivre. Lian, sa chère petite fille, est dans un état terrible après une explosion, après une terrible attaque qui a été causée par un archer émérite.

Roy est un homme enragé, qui a besoin de réponses, d'informations et d'éléments pour retrouver le responsable et lui faire payer - terriblement.
Il connaît bien son univers, il sait vers qui chercher et vise en premier la Ligue des Assassins, hôte et employeur de nombreux archer criminels dans leur monde. Toujours au chevet de Lian, il a mis au point un programme de recherche dans toutes les bases de données accessibles, avec des mots-clés spécifiques. Dont "Lady Shiva", bien entendu.

Informé de la présence de "Lady Shiva" à Metropolis, Harper s'est précipité vers un portail de téléportation de la Justice League pour venir et obtenir ce qu'il souhaite. Il a bien sûr reconnu Cassandra Cain, ancienne Batgirl, ancienne membre de la Ligue des Assassins, et donc parfaitement apte à l'informer - qu'elle le veuille ou non.


"Et elle décidera seule."

Roy n'a pas de temps à perdre, et n'a pas de doute ou de remord sur la conduite à adopter. Lian agonise, son responsable vit et s'amuse sûrement de la situation ; c'est insupportable. Et ça va changer.
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Re: Les hommes ont le droit à une arrestation, les bêtes, à une exécution. [Roy Harper] Lun 13 Avr 2015 - 18:07

Le Baron Sunday n'était pas à l'aise. Il n'était clairement pas nécessaire d'avoir fait des études de psychanalyse poussé pour l'identifier. La pègre de Metropolis, l'une des villes les plus sûres des Etats-Unis - et peut-être bien du monde - avait su évoluer avec les conditions toutes particulières qui lui étaient imposées. On se contentait vraisemblablement le plus souvent de criminalité en col blanc, et bien rarement de véritable violence basique et pragmatique. On avait su depuis longtemps identifier le caractère parfaitement futile d'une lutte armée conventionnelle contre l'Homme d'Acier, ce qui avait amené les "mafieux" à privilégier l'armement sur la compétence. Lâcher Cassandra dans de tels conditions venait à inviter un rebouteux dans une salle d'opération : ce n'était pas beau à voir, la solution était particulièrement physique, mais ça fonctionnait.

L'œuvre était effectuée, et les blessés pullulaient, et pourtant, pour arracher la vie du seul commanditaire du massacre dont elle avait été le témoin, Cassandra hésitait, encore. C'était le souvenir, encore, de ce meurtre effectué alors qu'elle n'avait pas même dix ans. L'expression de terreur, le vide absolu. Elle était pétrifiée, pleine d'appréhension, jusqu'à ce qu'une flèche vienne se ficher dans la carotide du Baron Sunday. Une flèche dont l'empennage ne laissait qu'une faible place à l'interprétation : Speedy, Red Arrow ... C'était l'acolyte de l'archer de Star City qui s'était présenté, et qui avait quasiment appuyé sur la détente pour elle. Réflexe d'analyse, un coup d'œil suffit. Hémorragie massive externe et interne. Cassandra est tétanisée, cette fois-ci. Ses mains ont rengainé prestement, et elle est incapable d'aviser.

Un tir parfait. Aussi loin que l'ancienne Batgirl était concernée, le Baron était d'ores et déjà mort. Elle ne put précipiter sa main qu'à sa ceinture pour en extraire une seringue de sédatif massif, en espérant que cela, avec la flèche, suffirait à ralentir suffisamment la circulation du sang jusqu'à l'arrivée des secours. Toute douée qu'elle était, Cassandra ne se sentait nulle faiseuse de miracles, et malgré des mains à nouveau parfaitement stable, on pouvait ressentir dans ses yeux un stress et une peur palpable. Il y avait bien peu de chances que le Baron, même avec des soins adaptés, s'en sorte indemne. Se risquer à retirer la flèche sur le vif ne pourrait qu'agrandir la blessure, et causer d'avantages de lésions. De ce qu'elle en savait, Cassandra prévoyait déjà que l'infortunée victime de la flèche vengeresse se retrouve frappée d'hémiplégie.

La réactivité dont elle avait fait preuve pour "sauver" l'ordure meurtrière dont elle avait pourtant solidement entamé les réserves était tout autant réconfortante que dramatique : Celle Qui Était Tout n'était tout simplement plus. Elle n'avait plus ce qu'il fallait pour tuer de sang-froid. Elle ne pouvait plus confronter le regard de sa victime sans fléchir. Elle avait trop de sentiments.
Savoir qu'elle s'en tenait aux principes de Batman par instinct et pas seulement par choix laissait un goût amer, qui n'était qu'accentué par la brutalité parfaitement aveugle de l'Archer rouge.

Il avait fallu une intervention extérieure pour que sa vraie nature se révèle. Elle s'était proclamée Lady Shiva. Une bonne blague.

" Qu'est-ce qu'il nous arrive ? " demanda l'ancienne assassine, en se relevant après avoir fermé les yeux du criminel maintenant inconscient, " Pourquoi est-ce que j'ai hésité ? "

Elle se tourna vers Roy Harper, dans une bien curieuse et bien agressive tenue. Cassandra était amère, autant que cette saveur qu'elle avait en bouche.

" Pourquoi être intervenu ? Pourquoi l'avoir condamné à ça ? Tu  as vu ses yeux ? Tu as vu ce que tu as fait ? La mort serait une chance, pour lui. Presque. "

La fille de David Cain était rarement aussi loquace, et cela s'en ressentait dans une construction maladroite de ses phrases. Si elle semblait calme, distante et accusatrice, celui qui connaissait l'ancienne Batgirl n'aurait pas de mal à déterminer que c'était une rage incroyable qui bouillonnait derrière son visage neutre. Elle détestait les meurtriers psychopathes, et c'était ce qu'elle avait un jour considéré comme un Justicier qui venait d'en démontrer les attributs.

Par pure courtoisie envers cet ancien collègue estimé, elle porta donc une main à sa ceinture, indiquant clairement à ce renégat qu'elle pouvait - et voulait -, elle aussi, faire usage de son arsenal.

" Une seule question, en fait : Est-ce que tu aimes faire mal aux gens ? "

Une simple question, une dernière chance d'établir la vérité. Cassandra détestait les mots, mais elle détestait plus encore tout ce qui avait composé son ancienne vie, à commencer par les velléités parfaitement meurtrières de son père dans lesquelles elle avait été élevée. Tuer n'était pas un jeu, c'était une décision mûrement réfléchie, une décision de dernier recours.

Ce n'était clairement pas ce qu'elle avait pu voir. Elle ne voyait qu'un parfait irresponsable.


Dernière édition par Cassandra Cain le Dim 26 Avr 2015 - 12:18, édité 1 fois
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Re: Les hommes ont le droit à une arrestation, les bêtes, à une exécution. [Roy Harper] Dim 19 Avr 2015 - 18:20

"Sept."

La voix de Roy est sans vie, neutre. Ses yeux d'émeraude sont fixés sur le visage troublé de la jeune femme, qui ne comprend pas les raisons de ses actes et de ce déferlement de violence. Son propre visage est immobile, figé, comme dénué de toute émotion.

"Tu as posé sept questions. A laquelle dois-je répondre en premier ?"

Son débit est calme, ses mains sont jointes sur son arc, dont l'extrémité basse est posée sur le sol sale de l'entrepôt.

"En vérité, les réponses sont simples : je ne prends aucun plaisir à faire du mal aux êtres humains. C'est pour cela que j'ai agi ainsi."

Il lève sa main droite, et vise avec son index le corps immobile du Baron Sunday. Cassandra a tenté de le sauver et de l'aider quelques secondes plus tôt, mais nul homme ne saurait survivre à une telle blessure.

"C'est parce qu'il n'est pas un être humain."

La jeune femme entend derrière elle un gargouillis, avant de découvrir en se retournant que le Baron Sunday s'est relevé... différent.

Les hommes ont le droit à une arrestation, les bêtes, à une exécution. [Roy Harper] Voodoo

"MISERABLES MORTELS."

Avec un look légèrement différent, le Baron lévite désormais au-dessus du sol, entouré d'un halo beige. Son visage recouvert de peintures et de tatouages, il semble bien plus menaçant - et pleinement guéri de la blessure infligée quelques instants plus tôt.

"VOUS OSEZ AGRESSER L'ENVELOPPE QUI..."

"Le Baron Sunday est un sorcier qui abrite, notamment, une présence Vaudou ancienne qui le protège des agressions et des blessures. Il n'en a pas conscience, préférant penser qu'il s'en sort toujours par chance. Quelques fichiers de la Ligue font état de cette présence en lui."

Harper tourne son regard vers la jeune femme, alors que leur ennemi ne cesse de se faire plus menaçant au fil des secondes qui s'écoulent. Toute l'ambiance, l'atmosphère autour d'eux change également, se révélant plus mystérieuse, plus étrange, plus mystique.

"J'ai vu ses yeux, et j'ai vu l'horreur qui règne dans son coeur. En effet, la mort serait un cadeau pour lui."

Son attention repasse sur l'ennemi, qui a joint ses mains pour rassembler son énergie magique et s'en prendre à eux.

"Je ne suis cependant pas dans une humeur à faire des cadeaux."

Vite, plus vite que la très grande majorité des habitants de cette planète, Arsenal reprend son arc, s'empare de quelques flèches et les tire vers le Baron Sunday.
Une fois les premières parties, il se met à bouger, court dans tout l'entrepôt et ne cesse de tirer. L'adversaire, troublé par les projectiles, n'a pas pu former sa boule d'énergie, et est continuellement harcelé par les tirs de Roy, qui affiche un masque d'impassibilité et de détermination alors qu'il combat de manière automatique.

"C'est une créature magique, avec une base physique. Il est plus dur, plus résistant, mais on peut le toucher et le blesser."

Il roule sur le sol, se relève et tire deux flèches dans les yeux du Baron Sunday. Un cri de douleur terrifiant s'échappe de ses lèvres, alors qu'il recule et perd un grand avantage : il ne voit plus rien. Il est vulnérable.

"Ne te méprends pas."

Harper s'arrête soudain, et fixe son regard vert sur Cassandra. Depuis le début, sa voix est terriblement calme, dénuée de toute émotion ; glaçante.

"Je n'aime pas faire mal, je n'aime pas blesser. Je t'ai rejoint ici car j'ai besoin de tes connaissances sur la Ligue des Assassins, mais je ne peux te laisser hésiter devant un monstre. Nous ne devrions jamais hésiter, devant les monstres."

Discrètement, ses mains tremblent, ses lèvres aussi, alors qu'il se souvient de Lian, allongée dans un lit d'hôpital, agonisante à cause d'un autre monstre, encore impuni. Une pensée qu'il ne supporte pas, et qui emporte son coeur dans une rage infinie.

"Jamais devant les monstres."

Il se retourne vers le Baron, reprend une flèche et tire, blessant au torse la créature mystique. Il n'hésite plus ; il ne le fera plus jamais.
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Re: Les hommes ont le droit à une arrestation, les bêtes, à une exécution. [Roy Harper] Dim 26 Avr 2015 - 14:47

Cassandra n'aime pas cette nouvelle Flèche Rouge. Elle n'aime pas son attitude, elle n'aime pas son calme, elle n'aime pas ce maniérisme froid presque théâtral. Elle n'aime pas sa voix. Ce n'est plus celui dont elle a pu avoir la connaissance, non, c'était un autre homme, transformé. Transformé pour le pire. Ce n'est pas pour autant que cela suffirait à l'énerver. Ce qui l'énerve est sa propre incompétence, sa propre faiblesse. Elle est entrée, pensant qu'elle pourrait détruire avec une facilité déconcertante ce mage de pacotille. Elle se savait forte, elle se savait la meilleure dans son domaine. Ce n'était pas de la vantardise, c'était un fait. C'était pour cela qu'elle avait été créé, c'était ce qu'avait pu constater le Batman, ce qu'avait pu constater sa propre mère. Ce qui avait réussi à effrayer de nombreux adversaires.

Contre ce Baron, ça n'avait pas suffi. Toute sa compétence ne l'avait pas protégé d'un menu grain de sable dans le mécanisme : les pouvoirs magiques. Cassandra savait y faire, avec les métahumains, son instinct ne la trompait pas. Elle s'était défaite d'adversaires bien plus forts et rapides qu'elle-même, à la grande surprise de Bruce Wayne lui-même, mais la magie n'était certainement pas un domaine dans lequel excellait à lutter l'artiste martial qu'elle était. Un mage ne frappait que peu, il ne bougeait pas contre son adversaire. Il faisait bouger son art contre lui. Il faisait se mouvoir l'immatériel, et, toute entraînée que Cassandra Cain pouvait être, elle ne pouvait lutter contre la magie. Pas comme elle luttait contre un combattant lambda.

C'était cela, qui l'énervait. Passer pour une sombre incapable face à ce boucher renaissant, qui venait de mettre à jour deux travers dont elle avait jusqu'alors réussi à se garder : la logorrhée, et une absence d'adaptation. N'importe quel autre personne, à la place de Cassandra, se serait laissé aller à un festival de jurons plus ou moins inventifs pour marquer leur stupidité, ce n'était pas son cas. Quand Cassandra se sentait penaude, dans une telle situation, elle était comme un étranger qui venait de commettre une affreuse bourde dans une langue étrangère : elle en perdait toute capacité à s'exprimer. Le fait étant que la langue maternelle de Celle Qui Était Tout était le corps humain et le combat, elle s'en retrouvait à peu de choses prêt, muette.
Bien vite, par réflexe, Cassandra passe par la baie vitrée du bureau, son pistolet devant elle. Elle canarde par défaut, ne sachant comment réagir autrement, face à ce genre de menaces. Elle vide son chargeur.
Ce n'était pas de la panique, c'était de l'improvisation.

Elle est au sol, le dos dans un tas de carton qui a amorti sa chute depuis le bureau. La culasse de son FNX Tactical est verrouillée en arrière, et le Baron Sunday - ou ce qu'il en restait - est aveuglé. Ce n'était pas de son fait. C'était les flèches.

" La ferme. "  se contente-t-elle de formuler. Plus de grandes logorrhées, plus de grandes envolées lyriques. Elle n'en a plus psychiquement la force. Les mots refusent de lui venir.

" Tu parles trop. "

Un coup du pouce dans la pièce qui retient le chargeur, la culasse est libérée, et elle range son arme dans sa veste en se relevant. La jeune femme balance ensuite un coup de poing rageur dans son propre poignet. Un mouvement que l'on pourrait qualifier de contreproductif, jusqu'à ce que l'on puisse apercevoir les manches de sa veste se relever d'elle-même. Jusqu'ici, celle que l'on avait pu voir se réclamait de l'héritage de Lady Shiva, mais la simple maîtrise des arts martiaux - ou un pistolet - ne l'amènerait pas loin. Ce qu'elle avait aux poignets, c'était des gantelets, ce qui ressemblait à des pièces d'armures anthracites particulièrement élaborées. Si l'on avait pu vaguement confondre ses gants avec du "simple" matériel militaire, il ne faisait plus de doute qu'elle avait gardé sur elle son ancien matériel de Batgirl. On pouvait le tracer, et elle ne doutait pas qu'à son activation, le Chevalier Noir ne manquerait pas de connaître précisément sa position, mais ce n'était plus son problème.
Des pièces se surélevèrent, pour laisser dépasser les caractéristiques ergots des costumes de la bat-family. Des ergots métalliques. Les gants eux-mêmes se virent adjoints de griffes d'un même alliage résistant.

" Ca m'énerve. "

Et, dans un état d'esprit relativement proche de cette philosophie - maintenant bien éloignée de cette pauvre fille bavarde que l'on avait laissé quelques instants plus tôt à deux doigts de l'homicide volontaire -, un état d'esprit qui ne laissait pas sa place aux sentiments, aux doutes, ou aux élucubrations mystiques de l'esprit malade qui habitait le Baron, elle se jeta sur lui. Dans sa course, elle dégaina une paire de batarangs qu'elle décocha avec dextérité dans les mains hasardant une énième attaque de l'étrange entité. Arrivée sur lui, un bond prodigieux le propulsa à hauteur de son torse. Elle était reconnaissante de l'attaque aveuglante de l'ancien Speedy, car il ne faisait aucun doute qu'une telle tentative aurait rencontré une preste esquive, si le Baron avait pu voir venir le coup. Ne perdant pas de temps, ses griffes plantées dans la chair de la créature mystérieuse, elle se mit à l'escalader jusqu'à hauteur de visage, avec une dextérité évidente et une vitesse d'exécution qui profitait de l'effet de surprise. Arrivée au visage, elle serra ses jambes autour de son torse, et planta ses griffes de part et d'autre de son crâne. Ses gants se chargèrent alors d'électricité, dans le but de le neutraliser une bonne fois pour toutes. Elle avait également la chance d'être sur son terrain, et tout les coups qu'hasardaient un Baron aveugle pour se délester de ce passager clandestin ne rencontraient que le vent : il avait été trop lent et pataud.

Finalement, elle sauta d'elle-même quand la charge électrique fut épuisée, et que son adversaire volant se retrouvait avec un crâne zébré et fumant, libéré de son couvre-chef.
Lui faisant face, proche du sol dans une posture féline qui la marquait bien comme prête à bondir de n'importe quelle direction. Elle détourna l'espace d'un instant son regard analytique sur lui, et elle sut instantanément. Il tremblait, de rage. Elle qui avait pensé quelques secondes à un revirement de situation qui aurait transformé un héros vertueux en véritable "monstre" dépourvu de scrupules comme pouvait l'être son père, elle sut qu'il avait quelque chose sur la conscience. Quelque chose de terrible.

" Tu es enragé. Tu penses pas ce que tu dis. " En revenant du regard sur le Baron, sa voix se fit aussi proche de ce qu'elle pouvait formuler de compassion compréhensive - c'est-à-dire de la neutralité au lieu de l'agressivité. -, " Explique-moi ce qui s'est passé. Ne mens pas. "
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Re: Les hommes ont le droit à une arrestation, les bêtes, à une exécution. [Roy Harper] Lun 27 Avr 2015 - 22:00

Il a laissé le Baron Sunday aux bons soins de Cassandra Cain.
Sans un mot, après sa longue tirade, il s'est retiré du théâtre principal d'action pour s'occuper des quelques hommes du criminel mystique. Usant des différents gadgets dans son carquois et sa combinaison, il les a emprisonnés avec des menottes, des cordes et des filins pour être sûr qu'ils ne s'échappent pas quand tout sera terminé - et cela ne saurait tarder.

Après quelques démonstrations impressionnantes, la combattante formée par les plus terribles guerriers de la planète change d'armes et s'en prend à leur adversaire commun avec des techniques très gothamites. Au bout d'une poignée d'instants, le Baron Sunday, aveuglé, blessé, ulcéré par tant de violence professionnelle et instoppable, titube et subit l'attaque définitive de son bourreau.

Le crâne touché, brûlé, l'être mystique cesse de léviter au-dessus du sol, et s'écroule brutalement au sol. Autant la créature magique que son hôte sont vaincus par les différents coups portés, et deux râles de douleur et d'échec s'échappent des mêmes lèvres.

Le Baron Sunday est brisé.
Mais tous les combats ne sont pas terminés.

Roy entend les paroles sèches de la jeune femme, qui portent directement au coeur, touchent l'âme. Sa voix, si profonde, si terrible, n'appelle que la vérité, simple et juste ; s'il pense d'abord à mentir, l'attitude, le ton et la nature même de Cassandra l'en empêchent.
Ses doigts gantés se crispent autour de son arc, ses yeux d'émeraude glissent lentement sur le visage beau mais mortel de l'ancienne Batgirl. Il hésite ; il attend. Il décide.

"Je pense ce que je dis. Nous ne devons plus rien laisser aux monstres, nous devons leur faire payer chacun de leurs actes. Plus d'excuse, plus de pardon. Plus de pitié."

Sa voix est autoritaire, brutale. Il essaye encore de se défendre, de se cacher derrière cette carapace qu'il s'est construite depuis quelques jours pour tenir.
Il soupire, et secoue la tête. C'est inutile.

"Ma... fille. L'information est connue dans le milieu : j'ai une fille, jeune. Adorable. Pleine de vie. Elle est actuellement à Star Labs, branchée à un respirateur qui la maintient à peine dans le monde des vivants. Blessée, peut-être mortellement, parce qu'un de ces monstres s'en est pris à elle pour me faire du mal."

Ses poings se crispent, ses yeux semblent sortir de ses orbites et errent dans le vide devant eux.

"Un tir, un tir parfait a fait exploser notre domicile. Même Green Arrow, même moi aurions eu du mal à réussir, ce fichu tir. Un tir d'un monstre, qui a décidé de s'en prendre à une petite fille pour s'en prendre à moi... ou à nous, ou à notre monde. Je m'en fiche."

Son regard se pose sur le visage fin de Cassandra, et elle peut découvrir un rictus de douleur et de terreur chez l'homme jadis si jovial, si doux, si rieur, si sympathique.

"Ma petite fille. Je connais ton histoire, je ne vais pas te faire l'insulte de former un parallèle. Ma petite fille, Cassandra. Sous respirateur. C'est... ma seule joie. Ma planche. Mon salut. Sans elle... sans elle, je ne serais plus là. Sans elle, je n'existerais plus. Et là... elle..."

Un sanglot glisse dans sa gorge, et rend chaque parole plus difficile.

"Là, elle n'existe presque plus."

Les larmes semblent sur le point de couler, mais un geste rageur de son avant-bras les arrache de ses yeux.

"Elle n'existe presque plus, et son agresseur court toujours. C'est... insupportable. Tu m'as demandé de ne pas te mentir : je ne le ferais pas. Je ne sais pas encore ce que je ferais quand je le retrouverai, je ne sais pas ce que je ferais si je l'ai dans ma ligne de mire. Je ne sais pas ce que je ferais, mais je sais ce que je pourrais faire... et ça me fait peur. Je veux le tuer, je veux arracher la vie de son corps, je veux lui faire payer - mais ce n'est pas pour ça que je le ferai forcément."

Roy soupire encore, avant de replier son arc et de le ranger à l'arrière de son carquois. Lentement, il s'avance vers la jeune femme en faisant claquer ses bottes sur le sol de l'entrepôt.

"Je ne sais pas ce que je ferais, mais je dois le retrouver. Pour elle... pour moi. Et j'ai besoin de toi."

Sa main gantée se lève, dans l'attente d'un pas en avant de la jeune femme.

"Aide-moi. A le chercher, à le pister, à le retrouver. Tes liens avec la Ligue, avec le monde criminel... je suis désolé de remuer tout ça, mais j'ai besoin de toi. Pour le retrouver. Pour elle... pour moi."

Sa gorge est sèche, il tremble un peu, mais esquisse une sorte de sourire.
C'est encore loin de sa jovialité habituelle, mais c'est un début.

"S'il-te-plaît."

Et ceci est encore un meilleur début.
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Re: Les hommes ont le droit à une arrestation, les bêtes, à une exécution. [Roy Harper]

Les hommes ont le droit à une arrestation, les bêtes, à une exécution. [Roy Harper]
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