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[New York]Les petits meurtres de Morgan Le Fay

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[New York]Les petits meurtres de Morgan Le Fay Mar 3 Nov 2015 - 22:39

Morgan pénétra dans le petit appartement, à la suite de son propriétaire qui alluma la lumière afin d'éclairer le piètre logement. La sorcière détailla rapidement ce qui l'entourait. La porte d'entrée donnait directement dans le salon. La pièce était pauvrement décorée. Peu de photos, des fournitures abimées ou de piètre qualité. L'homme qui habitait ici ne devait pas recevoir souvent. Justement, ce dernier lui proposa un verre qu'elle accepta avec un sourire faussement enjoué. S'asseyant dans le canapé peu confortable, elle croisa ses longues jambes fines et attendit son hôte. Ce dernier n'avait pas mis longtemps à tomber sous son charme. Il faut dire que Morgan ne lésinait pas sur les moyens : robe noire courte et moulante, sac assortis, cheveux coiffés avec soins, lâchés sur ses épaules, talon vertigineux et maquillage avantageux, tout était fait pour séduire.

Cela faisait maintenant deux semaines qu'elle était à New York et elle ne regrettait pas son choix. La métropole surpeuplée lui offrait un large choix de "friandises". U soir elle était même tombée sur un groupe de cinq ou six SDF. Du petit lait pour elle. Elle avait ensorcelé leurs chiens pour qu’ils massacrent leurs propriétaires et elle n’avait eu qu’à manger les âmes ensuite. Elle en avait même gardé un. Un gros chien noir qui ressemblait assez à un doberman, même s’il n’était surement pas de pure souche. Ses pouvoirs ne lui permettaient pas encore de contrôler un humain, mais un chien était facilement obéissant. Elle n’avait eu qu’a correctement l’ensorceler pour qu’il suive ses ordres au doigt et à l’oeil.

Depuis la Nouvelle Orléans, elle était montée jusque dans la fameuse pomme, où ses meurtres réguliers seraient bien moins évidents. Elle avait pris toutes les précautions pour que la police ne trouve pas sa trace, mais les temps avaient changés. Les humains disposaient de moyens technologiques bien plus évolués et performants qu'autrefois, tandis que ses pouvoirs étaient bien moins importants. De plus, les héros, justiciers, ou quel que soit le nom qu'on leur donnait, étaient bien plus fréquent, et tendaient à gagner en popularité d'après ce qu'elle avait compris.

La prudence était donc de mise, et au bout de trois meurtres, elle avait toujours changé de ville, jusqu'à New York. Ici, elle se contentait de changer de quartier et d'hôtel. Elle savait que quelqu'un finirait tôt ou tard par remonter jusqu'à elle. Mais pour le moment, elle ne pouvait que se montrer aussi discrète que possible. Les âmes qu'elle dévorait ne suffisaient pas à restaurer sa puissance, et elle ne pouvait pas se permettre d’agir au grand jour. Il était loin le temps bénit de la chasse aux sorcières.

Le soir elle sortait, dans des bars ou divers clubs, de préférence mal fréquentés, où elle choisissait une victime, invariablement masculine. Cela rendait la séduction bien plus facile. Une fois que la proie la ramenait chez elle, Morgan n'avait plus qu'à la tuer et à manger son âme. Elle s'assurait d'émettre une aura d'indifférence, afin d'être certaine que quiconque l'aurait aperçu avec sa victime, soit incapable de se rappeler de son apparence.

Ce soir ne fit pas exception. Lorsqu'il revint elle trempa les lèvres dans le verre qu'il lui tendit. Le whisky, avait un gout infâme. Sans attendre, elle sortit de son sac à main en cuire un long couteau d'une quinzaine de centimètres qu'elle plongea dans le coup de l'homme qui venait de prendre place à côté d'elle. Celui-ci rendit son dernier souffle en la regardant les yeux écarquillés par la surprise. Alors, elle approcha son visage tout en prenant garde à ne pas se tacher avec le sang qui coulait abondamment de la gorge du jeune homme et les lèvres entrouvertes, elle aspira l'âme de sa victime.

Rapide et efficace. Au départ, elle avait du mal à tuer ses victimes et devait avoir recours à la magie. Désormais elle savait où frapper pour que le couteau rencontre le moins de résistance et elle ne finissait plus tachée de sang. Les hommes étaient si surpris qu’ils étaient morts avant d’avoir réellement compris que la vie les quittait.

Son repas terminé, elle entreprit de fouiller l'appartement. Rien de très précieux, moins de cent dollars dans le portefeuille... Un butin guère reluisant à l'image de l'homme qu'elle venait de tuer. Récupérant son couteau après l'avoir essuyé sur un coussin du canapé, elle rangea son couteau dans son sac à main. Elle quitta l'appartement silencieusement, son aura d'indifférence la protégeant des éventuels regards indiscrets.

Alors qu'elle regagnait son hôtel, qui se trouvait à un quart d'heure de marche, dans le même quartier, elle resserra son trench noir autour d’elle. Il commençait à faire vraiment froid. De la buée sortait de sa bouche à chaque respiration, en rythme avec le claquement sinistre de ses talons sur le trottoir. Et dire qu’en rentrant elle allait devoir sortir le sac à puce ! Finalement elle n’aurait peut-être pas dû le garder...

Arrivée à l’hôtel, elle regarda l’horloge de la réception qui indiquait vingt-deux heures passé de cinq minutes. « A trente, je suis dans mon lit » songea-t-elle en allant chercher le chien. Elle vérifia que son collier, qu’elle avait trempé auparavant dans une infusion de datura, était bien en place, puis elle ressortie avec l’animal en laisse, dans la nuit froide, la mine boudeuse.
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Re: [New York]Les petits meurtres de Morgan Le Fay Mar 10 Nov 2015 - 17:07


Il fallait que ça m'arrive une nouvelle fois cette histoire. Je sais que je suis maudit mais il ne faut pas pousser quand même ! C'est Chris qui m'a fait remarqué ces meurtres. Des cadavres sans vie, et surtout sans âme. Encore un abruti de démon qui voulait jouer au plus fin. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à faire ça ? Une âme… Comme si je risquais quelque chose avec leurs histoires ! Actuellement, je me retrouvait dans une espèce de bar américain, le genre de celui qui est remplis de bons gros sudistes bien abrutis qui tapent avant de parler. La télé fonctionne, et je vois le visage du dernier président en place. Après ce chauve de Luthor, voici un président qui sort réellement de l'ordinaire. Chose qui ne semble pas du tout être du goût de nos amis sudistes. A croire que leur guerre de sécession ne leur a rien apprit. Mon regard fouille toute la salle sans vraiment s'arrêter sur aucune d'entre eux. Partout des drapeaux rouges et bleus, des étoiles et une immense croix et pas mal de pintes de bières et de photos de militaires encadrées trônent sur des étagèrent poussiéreuses.

Mouaif… La déco est nulle, la bière est immonde, et je n'ai plus de clopes. La joie à l'état brut ! Comment ça 15$ pour une bière ?! Et frelatée avec ça ! C'est quoi ce barman ? Un des membres des casquettes blanches avec deux trous ? Oui, je préfère taire leur nom, on ne sait jamais, ils ne sont que très rarement conciliant avec ceux qui ne font pas partie de leur petit comité de comiques. Affalé sur le comptoir, je commence à m'endormir. Ou plutôt, c'est ce que je leur fait croire. Je déteste ce genre de trucs. Aucune classe, au moins dans les pubs, lorsqu'il y a des bagarres elles valent le coup d'être vues. Car oui, il faut que je m'explique, tout autour de moi, la tension commence à monter. Plusieurs coups de poings sont partis et quelques chaises volent en éclats sur le dos des poivrots.

Etant donné que j'y suis pour beaucoup, je tente d'éviter les coups qui ne tardent pas à se diriger vers moi. Tout ça pour une histoire stupide, une phrase à peine sortie de son contexte et les voilà qui se sont scindés en deux groupes. Là au milieu, alors que les cadres tombent sur le sol et que la bière commence à s'étendre en flaques nauséabondes sur le parquet, je regarde avec dépit mon paquet vide. Le pire, c'est que je ne suis même pas sûr qu'ils vendent des Silk Cut ici. Non mais je n'aime vraiment pas les USA pour ça. Aucune classe, aucun savoir-vivre, aucun…

Ma main se pose sur mon front, j'ai les yeux qui ont du mal à s'ouvrit et une odeur pire que désagréable émane d'autour de moi. Je suis où ? Fouillant à tâtons, je reconnais la froideur du métal qui m'entoure. Un bruissement de plastique monte à mes oreilles meurtries. Aïe ! Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer bordel ? Un goût de sang coagulé glisse sur mon palet, je me suis fait démonter dirait-on… Un bon gros coup de pied en direction du couvercle de la poubelle dans laquelle je me suis fait jeté et enfin un peu d'air frais. Si tant est que la pollution New-Yorkaise soit de l'air respirable à une heure pareille. Un petit saut plus tard, et mes pieds touchent enfin une terre bétonnée et froide. Humide. Mon corps est sacrément lourd, trop d'alcool et pas assez de nicotine dans les veines, Nom de dieu… Ils n'y sont pas allé de main morte ces enfoirés. Excellent, j'ai tout de même réussi à avoir les infos que je voulais.

Il ne faut jamais croire que les actes d'un fou furieux ne peuvent pas être réfléchis. Ou plutôt, je devrais dire que moi au moins j'utilise ma tête plutôt que mes "gros muscles" tel un zéro en spandex. Encore et toujours vide, ces poches me rendront dingue. Il me faut une clope, une malheureuse et unique clope. Tout autour de moi la ruelle pue l'urine et la pourriture des poubelles. Assit paisiblement sur une échelle de secours un chat tigré au pelage gris, enfin il me semble vu qu'ici la lumière est aussi présente que dans le cœur d'un démon, fait sa toilette avant de me regarder et de filer par une fenêtre entre ouverte. Laissant mon nouvel ami à ses occupations, je quitte mon appartement ouvert à plein ciel et prend une direction au hasard. Bon ok, jamais rien n'est fait au hasard dans la vie. Pas même la mienne. Comme dirait Zed… Tu arrive toujours à te mettre dans de sales draps mon pauvre John. Tu dois attirer les soucis ! Si elle savait à quel point elle avait raison.

Donc je marche quelques minutes et je bouscule – volontairement – un passant. J'ai quelques capacités qui me permettre de lui voler son paquet de clopes. Je m'excuse poliment, Anglais oblige, et porte une de mes meilleures amies à mes lèvres. Et… MERDE ! Pas de feu ! Il faut que je trouve un moyen de m'allumer cette clope. Ce soir c'est pire que d'habitude au final. Après m'être arrêté devant une vitrine je regarde ma dégaine. Mon visage ressemble à un Picasso durant sa pire période, l'œil gauche explosé par un magistral crochet du droit, la lèvre inférieure coupée et du sang plein le menton. Heureusement que mon trenchcoat n'est pas sali. Je m'en voudrais. Bref, je continue à marcher sans trop chercher à savoir où je vais.

Parfois je me dis que ma vie c'est vraiment un roman de gare, les fautes d'orthographe en moins bien entendu. Car à chaque fois que je fais quelque chose, je suis inlassablement attiré par ce que je recherche. La preuve en est qu'une odeur bien particulière arrive jusqu'à moi. Quelques plantes possèdent des particularités étonnantes sur le plan physique autant que psychologique, des psychotropes plus particulièrement. Hallucinations, troubles de la personnalité, ce genre de choses. Et le parfum de la datura ferox est reconnaissable parmi tant d'autres qu'elle ressemble à celui des roses. Quoiqu'en beaucoup plus épicé il faut dire. Pourquoi les démons et autres sorcières ne peuvent pas rester chez eux lorsque je viens de me faire tabasser ?

Son aura brille d'une noirceur que je n'ai que très rarement vu jusqu'à lors. Ni démonne, ni humaine… Magicienne ? Mais une magie ancienne alors. La datura n'est plus trop utilisé aujourd'hui, on lui préfère des drogues plus faciles d'accès, tels que les psilocybes par exemple. Je m'approche d'elle et de son molosse à l'œil vitreux. Possession animale dirait-on. La clope à la bouche, je m'adresse à elle en appuyant bien sur mon accent "So British".


- Bonsoir, vous n'auriez pas du feu belle demoiselle ?
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Re: [New York]Les petits meurtres de Morgan Le Fay Lun 23 Nov 2015 - 20:33

Morgan se retourna en sursautant. Elle ne s’attendait pas à se faire apostropher de la sorte. Elle fut encore plus surprise lorsqu’elle détailla l’homme qui venait de l’aborder. Ses vêtements avaient surement connus des jours meilleurs et son visage laissait clairement voir qu’il venait de passer un sale quart d’heure. Son œil gauche, enflé d’une étrange façon serait bientôt un magnifique coquard. Malgré tout, on devinait facilement qu’il était, en temps normal, un homme plutôt séduisant.

La fée à l’apparence séduisante n’avait pas pour habitude de se mêler au commun des mortels. C’était dangereux et c’était le meilleur moyen de se faire repérer trop tôt. De plus, sa paranoïa naturelle la poussait à se demander s’il s’agissait vraiment d’un simple mortel ou d’une personne plus avertie qui l'aurait démasqué. Cependant elle écarta rapidement cette idée au vu de l’état assez pitoyable de l’homme. Quoiqu’il arrive il était déjà bien amoché et elle n’aurait plus qu’à le finir s'il s'avérait être hostile.

Mais l’élément qui décida réellement Morgan à accéder à la requête formulée fut son fort accent anglais. Ce simple accent suffit en effet à ramener la sorcière, l’espace de quelques secondes, dans son Angleterre natale. Elle vit défiler des souvenirs à toute vitesse, la forêt de Brocéliande, Mordred, son fils perdu, Londres aux différents siècles qu’elle avait connu.

Avec un sourire empreint d’une certaine nostalgie, la fée maléfique fouilla quelques instants dans son sac pour en sortir une boîte d’allumettes. Bien qu’elle ne fume pas, elle avait toujours, comme toute sorcière qui se respecte, de quoi allumer une bougie sans gaspiller ses pouvoirs. Evidemment, elle était de la vieille école et préférait de loin les traditionnels bâtonnets aux briquets, certes plus pratiques mais démunis de toute allure.  

Elle sortit et craqua une allumette, puis teint celle-ci allumée devant l’homme au trench, veste qui ne faisait que confirmer ce que laissait entendre son accent. Pendant qu'il s'approchait pour allumer la cigarette qu'il avait déjà dans la bouche, elle lui demanda, avec un sourire joueur sur les lèvres :

« J’ai ce qu’il faut oui. Et puis-je demander ce qui vous est arrivé ? C’est toujours un plaisir de croiser un compatriote, mais vous semblez avoir rencontré quelques... complications. Des autochtones agacés par votre élégance supérieure peut-être ? »
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