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night all run. • ft. karen.

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night all run. • ft. karen. Mer 9 Mar 2016 - 1:03

Red Hood & Power Girl
J
'étais décidé à agir. Le vent se fracassait contre ma veste, je ne portais pas encore le casque pour cet événement. Il demeurait dans le coffre de ma moto alors que je zigzaguais entre les voitures qui circulaient en masse. Je n'avais plus de temps à perdre. Le temps n'était pas un luxe dont je disposais à l'heure actuelle. Les différents éléments de mon enquête m'ont mené droit à New York pour occire une pourriture venue tout droit de Gotham. Aucun d'entre eux n'échappera à mon jugement, peu importe le temps que ça prendra. Différents kidnapping d'enfants avaient eu lieu à différents points de Gotham. Le GCPD avait mené un début d'enquête mais rien qui ne fasse avancer l'affaire. Je n'ai jamais eu l'habitude de prendre ce genre d'initiative dans la mesure où je me présentais bien souvent à des regroupements de gang pour empêcher des transactions en les éliminant un à un. Cette fois... je me sentais vivement concerné par cette affaire.

Priver ces enfants de futur, cela avait tendance à rappeler à mon esprit que j'ai été dans ce cas pendant longtemps. Je ne pouvais pas m'empêcher de nourrir ma haine envers le responsable de ces enlèvements, et il allait recevoir l'étendue de ce ressentiment en pleine face. Je me l'étais juré. J'avais embarqué avec moi mes deux armes à feu en plus de mon couteau de combat. Je n'avais pas non plus oublié mes grenades fumigènes dans le but de manifester l'effet de surprise. J'étais venu à New York que très peu de fois, encore moins de fois dans le Bronx à vrai dire. Le district un peu sous-estimé, voir malfamé selon les zones de New York. Selon mes informations, le fugitif se trouvait dans l'un des seuls building abandonnés. Arrivant alors sur place, je me suis contenté de cacher ma moto en prenant soin de récupérer mon casque. Poussant un bref soupire, je n'ai pas hésité une seule seconde à devenir le Red Hood. Le bâtiment s'étendait sur quatre étages en comptant le rez-de-chaussée.

Marchant, le bruit de mes pas était discret, presque imperceptible au milieux de la ville en activité. Me massant les épaules, je pris mon grappin avec moi. Je ne m'étais pas questionné sur les potentiels obstacles que je pouvais rencontrer, mais si c'étaient des personnes dont la fragilité se mesurait à celle de Razorsharp... Aucune réelle inquiétude. Selon ma vision thermique, le hall était totalement désert. Est-ce que le suspect était assez con pour ne pas s'entourer d'hommes de main ? Je levais la tête pour observer les trois autres étages qui me surplombaient. Les enfants étaient tous regroupés au deuxième étage, sûrement dans une salle fermée à clé. Non, aucun sbire. Il me facilitait la tâche. Je montais alors les marches, en sortant une de mes armes à feu en la chargeant. Il était au téléphone si je me basais sur sa gestuelle. J'ignorais encore ce qu'il comptait faire de ces gamins, mais une chose est sûre... Il ne parviendra à achever ses desseins... Moi en revanche, j'y arriverai. Je finis par le rejoindre en pensant que je m'étais sans doute trop armé pour cette opération. Prudence est mère de sûreté.

Arrivant alors au bon étage, j'observais l'architecture de la zone. Un étage visiblement vide, composé uniquement de piliers avec de larges fenêtres à carreaux, sales, aux murs. Je ne suis pas assez bon tireur pour exécuter un tir ricochet pour atteindre ma cible alors je me suis dépêché d'être assez proche pour enfin viser sa rotule. Respirant doucement, il continuait sa conversation avec son interlocuteur jusqu'à ce que je presse la gâchette. La balle arriva à destination et lui arracha un cri de douleur. Rangeant alors mon arme je marchais vers lui en prenant soin d'écraser son téléphone portable. Je l'attrapais par le col pour lui décocher un direct du droit et lui enfoncer la tête dans la vitre qui se brisa. Je n'allais pas perdre trop mon temps même si le faire souffrir demeurait quelque chose d'intéressant. Je lui fis traverser entièrement la vitre en prenant soin de le retenir en saisissant son tibia. Son corps pendant dans le vide, je baissais la tête dans sa direction pour finalement me prononcer :

« Admire un peu la vue, c'est ta dernière soirée. »

© Starseed


Dernière édition par Jason Todd/Red Hood le Dim 3 Avr 2016 - 15:54, édité 1 fois
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Re: night all run. • ft. karen. Jeu 10 Mar 2016 - 13:11

" C'est Superman et Batman. Qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent d'autre ? "

On pourrait finir par croire que Karen Starr n'était bonne qu'à ça : traîner dans les bars pendant que les autres faisaient tout le boulot pour elle. Power Girl n'était pas la plus prolifique des super-héroïnes, pas en ce moment. Huntress non plus.

Et comme d'habitude, pendant les moments calmes, elles traînaient ensemble, à ressasser des aventures passées ou à refaire le monde.

" Je sais pas ... Discuter ? Faire une partie d'échec ? Aller à la pêche ? "

Karen plissa les yeux, une bouteille de bière bloquée entre les trois premiers doigts de sa main gauche. Détail intéressant. Les doigts, pas la bière. Elle était majeure, elle avait le droit de boire, après tout...

" Tu les vois à la pêche ? " demanda Karen en avalant une gorgée, " Tu t'imagines sérieusement Batman avec un chapeau de pêche par-dessus son masque ?.. Je sais pas si je vais réussir à retirer cette image de ma tête ... "

Helena haussa les épaules. Réaction devant laquelle sa "coéquipière" ne put s'empêcher de souffler du nez.

" Ils pourraient faire ça plus socialement. C'est ... puéril ! "

" Yep. " acquiesça Karen en regardant le dernier flash info en provenance de Gotham sur la TV du bar, " Surtout que Batman a pas la moindre chance. "

" Tu rigoles ? C'est Superman qui va se faire démolir ! " rétorqua Huntress, catégorique.

" Avec quoi ? Un bat-spray anti-superman ? "

" Hey, c'est Batman ! Tu sais jamais ce qu'il peut cacher dans sa ceinture ! "

Karen regarda son interlocutrice droit dans les yeux, reprit une gorgée, et déclara :

" Superman, il sait. "

" Impossible. Personne ne sait ce qu'il y a dans la bat-ceinture. "

La Kryptonienne leva sa main-libre et se mit à énumérer :

" Huit Batarangs, trente mètres de bat-câble, six bat-bombes fumigènes, quatre cent cinquante centilitres de bat-glue et au moins un compartiment isolant avec un fragment de kryptonite de moins de sept cent cinquante grammes. "

" Tu ... "

Karen hocha la tête, une petite moue aux lèvres.

" Tu viens juste d'inventer ça pour avoir l'air ... "

" Superman explose Batman. "

Elle se leva en tapotant l'épaule d'Helena comme pour la consoler.

" Bon, j'ai du boulot. C'était sympa de te voir ! On se refait la même la semaine prochaine ? "

" Ouais, carrément ... " marmonna Huntress en voyant sa copine s'éloigner.

Ce ne fut que quand elle eût passé la porte qu'elle se rendit compte d'une chose, en considérant son appletini pensivement :

" Attends ... Bat-glue ? Ça n'existe pas la bat-glue ... "

Trop tard, Power Girl était déjà dans les airs. Rien ne semblait devoir troubler la soirée, jusqu'à ce que le bruit distinct d'un coup de feu ne retentisse. Suivi de ce que Kara Zor-El identifia distinctement comme le modus operandi d'un Vigilante de la tradition la plus brutale : flinguer, frapper, torturer.

On était à New York, la ville qu'elle protégeait, une ville qui était réputée comme étant civilisée et relativement sûre ... Elle n'avait pas besoin d'auto-justiciers à la gâchette facile pour déclencher une guerre de gangs aux conséquences dramatiques.

C'était donc avec une absence de subtilité toute Kryptonienne que Power Girl était apparu - enfin, était arrivée, mais vite. "Apparaître" peut décrire la situation - derrière le vigilante à la gâchette facile et la piñata qu'il baladait au bout de son bras. Elle était passé par la baie vitrée.

Power Girl était subtile, n'en déplaise à ses détracteurs.

"Par" la baie vitrée sous-entendait bien "à travers".

Et, avec sa subtilité caractéristique, Power Girl tapotait de l'index sur l'épaule du petit chaperon rouge. La version grimdark équipée d'un flingue et d'un sens de l'humour défaillant.

" Je ne crois pas qu'il profite bien de la vue, là. " commenta-t-elle, " Je pense que ça a à voir avec sa position et les menaces de mort. Tu devrais le reposer et discuter calmement. "

En théorie, la tête et demi de plus de Power Girl et sa carrure suffisait à calmer les excités de la gâchette. Les petites frappes de New York, quand elles se risquaient à commettre des crimes aussi violemment avaient tendance à réaliser qu'embêter une super-héroïne approchant les deux mètres avait tendance à être légèrement contre-productif. Elle avait l'air "sérieuse" dans son rôle, un peu comme Wonder Woman débarquant en armure. On savait qu'il ne fallait pas trop pousser le bouchon.

Mais là ... Ça puait le forcené de Gotham. Le genre d'excité qui n'avait pas vraiment de capacité à mesurer le danger ... Vous savez, ce danger inhérent à menacer une ville protégée par une Kryptonienne ?

" J'ai dit "reposer", hein. Pas "lâcher". " souligna l'héroïne, " Si on pouvait éviter les tentatives de meurtres inutiles, ça me changerait, pour une fois. Je suis un peu flemmarde, ce soir. "
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Re: night all run. • ft. karen. Jeu 10 Mar 2016 - 15:28

Red Hood & Power Girl
L
a situation pouvait-elle changer d'une minute à l'autre ? Je respirais doucement, en sentant mon souffle remplir ma poitrine et s’échapper par mes narines. L’inspiration était vigoureuse tandis que l’expiration, faible. La première était pleine de vie tandis que la seconde semblait liée à la lassitude. La forte inspiration venait toujours satisfaire le corps en proie de désir de nettoyer mon erreur jadis, mais un jour rien ne suivra l’expiration. L’air cesserait d’entrer et de sortir mon corps. Même mes os finiront par se désagréger. L'air entrait et sortait de mon corps, ma conscience me demandait de surveiller mon souffle alors je m’exécutais.

J'observais attentivement le visage apeuré de l'homme. Je me doutais qu'il avait la rotule endoloris et qu'à cause de moi il ne pourra plus jamais marcher, mais devais-je ressentir une quelconque culpabilité à son égard ? Je demeurais toujours aussi stoïque, je ne préférais pas m'offrir cette réponse car il était évident que j'en avais conscience. Mon terrain de chasse ne s'est jamais étendue jusqu'à New York, la seule chose dont je n'avais pas pris la peine... c'était savoir si des justiciers établissaient leur justice dans ces lieux. Je me doutais qu'il pouvait y avoir des obstacles de taille. Une main lui tenant le tibia, l'autre toujours armée... Il y avait toujours cet amusant dilemme qui consistait à se demander comment j'allais le laisser mourir.

Le laisser s'écraser au sol ou lui coller une balle dans la tête et ensuite le lâcher et le regarder se faire disloquer sous l'impact de la chute ? Mes pensées m'ont amené à nier chaque son en dehors de ma voix intérieure, car une voix se manifesta. Une voix de femme qui fut ponctuée d'un tapotement sur mon épaule. Déglutissant sèchement, il fallait croire que mes craintes se sont révélées être vraies. Je ne lâchais pas ma cible pour autant. Je ne perdais pas mon sang-froid malgré ce qui pouvait se passer. Je ne répondais rien encore, je n'étais pas la personne la plus loquace qui soit lors d'une première rencontre. Je ne me retournais pas. J'avais été clair avec mon code d'honneur, je ne pouvais pas être clément avec ceux qui se mettaient en travers de mon chemin. Je maîtrisais ma respiration, régulant les battements de mon coeur. Et voilà qu'elle continua de parler. Elle n'avait pas l'air décidé à faire de quelconques efforts pour m'arrêter. Se donner au minimum ? Même pas ? C'était ça sa façon de penser ? Aussi sévères puissent-être mes actions, il fallait croire qu'elle me prenait grandement de haut.

J'espérais pour elle qu'elle avait des ressources. Le corps qui pendait dans le vide commençait à se faire de plus en plus lourd. Le fait est qu'avec une rotule bousillée, une plaie profonde et ouverte et en plus le corps à l'envers. Ce n'était qu'une question de seconde avant qu'il ne meurt. C'est sans doute pour cela que le corps se faisait plus lourd et qu'il avait cessé de se débattre. Un petit sourire satisfait naissait le long de mes lèvres et je fis comme elle me dit. Je reposais l'homme en le remontant et je le lâchais sur le sol alors qu'il atterrissait sur le ventre. Prenant appui contre une partie de la vitre non brisée, j'avais toujours mon bras armé. La regardant, son style n'était pas moins... cliché dans la rangée des super-héroïnes. Non pas pour en déplaire aux yeux, je trouvais néanmoins qu'elle s'imprégnait d'une grande confiance. J'en ai connu des criminels confiants qui l'ont regretté ensuite. Mais chez elle, elle émanait une aura à laquelle je n'ai pas le souvenir d'avoir été confronté par le passé.

« Quelle chance j'ai d'avoir de la visite ce soir. »

Prononçais-je ironiquement. Mon doigt placé sur la gachette. Ce détail n'avait pas du lui échapper et de toute façon, à son allure... Il en fallait plus pour la déstabiliser. Il était clair qu'il ne s'agissait pas de Razorsharp. J'avais banni toute gestuelle qui pouvait être mis en parallèle avec le stresse ou autre choses similaires. Je me redressais en regardant bien la jeune femme qui malgrés tout possédait une tête de plus que moi. Qui l'eut cru ? Elle allait engager les hostilités ou je devais commencer. Une chose est sûre, c'est qu'elle ne me laissera pas partir indemne. J'avais toujours une carte maitresse pour les plus résistants... Mais je n'ai jamais eu l'occasion de tester cela, quand bien même  rien ne me disait que cette femme allait me filer du fil à retordre. Faisant le tour de cette dernière en la jaugeant d'en bas, je me calais finalement contre la porte fermée d'une salle qui renfermée les enfants que j'étais venu libérer.

« Joues donc la carte de la simplicité. T'as un criminel mort à tes pieds et derrière moi les enfants qu'il a enlevé depuis Gotham. Il les aurait sans doute buté si j'étais pas intervenu. Tu vas pouvoir t'accaparer les applaudissements pour ces différents enlèvements, et moi j'aurai la satisfaction d'avoir occis cet homme. C'est mieux que l'on fasse ainsi. »

© Starseed
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Re: night all run. • ft. karen. Mer 13 Avr 2016 - 11:18

Les pouvoirs d'une Kryptonienne étaient très, très, très étendus. Pour certains, ça pouvait littéralement taper dans le divin ... Kara ne les contesteraient pas vraiment, évidemment, puisqu'elle savait ce qu'elle pouvait faire. Néanmoins, la définition du "divin" telle qu'utilisable dans un référentiel Kryptonien tenait plus d'un mythologique gréco-romain que d'un démiurge barbu judéo-chrétien.

Oui, se dire que cela était une réflexion qui traînait au fond de l'intellect faisant tourner plusieurs tâches en même temps de Power Girl relevait de l'onanisme intellectuel, mais il faisait sens : Le gaillard était mort. Elle ne pourrait pas le ressusciter ou même le stabiliser. Tout ce qu'elle pouvait faire n'aurait pour conséquence que de l'achever.

Elle était tombée sur un forcené. Un vrai Gothamite pur-jus. Un malade.

Cela aussi avait son importance, parce que quiconque se rappelait des thèmes mythologiques de l'Iliade, de l'Odyssée ou de l'Enéide se souvenait sûrement du dénominateur commun de tout les Dieux de ce Panthéon qu'affectionnait tant Diana Prince : ils n'avaient pas le tempérament rédempteur. Ils faisaient plus dans la Loi du Talion, si ce n'était même dans une escalade exacerbée de la violence. Ils pouvaient, ils étaient des Dieux, après tout.

" Tu tues un meurtrier ... " grinça-t-elle, " Et le nombre de meurtriers sur Terre restera le même. "

Elle darda son regard de feu sur le pistolet dans la main du Vigilante pour faire exploser la culasse, littéralement. Elle avait à dessein visé directement la cartouche dans la chambre pour faire sauter toute la poudre qu'elle contenait - Et tout le reste des munitions, et l'arme avec elle -.

Oui, c'était extrêmement dangereux, mais elle devait le neutraliser et la seule personne qui pouvait véritablement être blessée par l'explosion d'un pistolet était ce meurtrier. Sans armes, plus de meurtre, pas ce soir.

Et elle le regarda, sans ciller.

" Tu m'as légèrement courroucé et la dernière chose que tu as envie de voir, c'est moi réellement énervée. Si je le voulais, je pourrais te tuer sans même que tu ne te rendes compte que tu n'as pas la moindre chance, mais je ne le ferais pas parce que je crois qu'il y a une justice dans ce Monde. Une justice capable de châtier les gens dans ton genre, et les tortionnaires, et les trafiquants d'enfants, et les violeurs ... Toutes les ordures. "

Power Girl commença à s'avancer, clairement dans l'intention d'en finir avec ce Petit Chaperon Rouge tiré des pires cauchemars des frères Grimm. Sa voix n'était clairement plus badine, elle avait même des contours d'une autorité propre à ceux qui pouvaient bouger des montagnes, littéralement. Cette autorité aux relents de "Fais pas le con ou je t'envoie en orbite basse" :

" Alors maintenant, tu vas te rendre sans faire d'histoires ... ou bien tu vas te rendre avec des histoires et un tour gratuit à l'hôpital ! "

Est-ce qu'elle sous-estimait son adversaire ? Clairement, mais elle ne savait pas vraiment à qui elle avait affaire, sinon un meurtrier Gothamite de plus égaré de la Cité des Démons de la Nuit.


Dernière édition par Karen Starr / Power Girl le Mer 13 Avr 2016 - 13:48, édité 1 fois
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Re: night all run. • ft. karen. Mer 13 Avr 2016 - 13:06

Red Hood & Power Girl
T
ant de choses à penser de cette personne, des personnes comme elle. Elle faisait définitivement partie de ces personnes dont les actions se voulaient bienveillantes. Des actions qui contribuaient à rendre le monde meilleur sans occire leurs opposants. Ce n'était qu'un moyen de retarder un quelconque mal... Mais le résultat sera toujours le même. J'y discernais un certain honneur, certes... Mais surtout une profonde naïveté. Et cette caractéristique traduisait bel et bien le fait qu'ils voulaient protéger le monde sans se résoudre à vouloir le changer. Les victimes seront toujours les mêmes, les assassins aussi. Au final, il était difficile de savoir quel parti prendre... Mais moi, je me refusais de me laisser endoctriner par la voie de la justice. Cette dernière a causé ma mort, et cette même mort est restée impunie pendant je ne sais combien de temps. Je ne sais même pas combien de temps j'ai dû enlacer la mort pendant que Bruce s'était enlisé dans une violence sans borne pour finalement me remplacer. Aucun doute là-dessus, cette femme pourrait agir de la même façon. Le fait qu'elle me soit supérieur pouvait remettre en question l'entraînement que j'ai suivi pendant des mois et des années pour être celui que je suis aujourd'hui.

La prison ? Ce n'était pas quelque chose qui m'effrayait tant que ça... Mais pour une raison que j'ignore, je n'avais pas peur de délivrer mon vécu sous forme d’énigmes. Lui faire comprendre que d'où je viens... Il n'y a jamais eu une justice pour chaque meurtre exercé dans la nuit, pour le nombre de familles détruites... Pour mon meurtre. J'ai été un justicier par le passé, certes brutal, mais j'étais comme eux. Je croyais en un redressement de la loi, j'avais une vision relativement aiguisée de cette justice dont ils parlent tous. Mais finalement, j'ai été mis face à mes propres désillusions. Tu tues un meurtrier... « Oui. » Je lui répondais directement alors qu'elle enchaîna sur le fait que mes actions n'apporteront aucun changement. Mais les miennes avaient déjà plus d'effets que celles  des personnes comme elle. « Sans doute, mais ces enfants retrouveront leurs parents ce soir. Et cet homme ne recommencera plus. » Non, je n'étais pas naïf. D'autres hommes continueront à agir sur ce même genre de buisness. Mais j'étais prêt à consacrer des années au meurtre des criminels. Mon père a bossé pour Double-Face, ma mère pour le Joker. Ils m'ont tous les deux trahis et je serai prêt à parier que ma brutalité vient de ces racines.

La genèse du Red Hood a commencé bien avant que je ne devienne le Robin II. En revanche, les actions de la blonde avaient réussi à me surprendre. Mon arme a feu volant en éclat, ma main demeurait endoloris et imprégnée de sang. J'avais eu affaire à pire, mais je ne niais pas la douleur. Ma main valide recouvrant sa jumelle blessée, mon regard derrière le casque se faisait plus... haineux. Je ne me voyais pas ôter la vie de cette personne. Non, ses actions n'étaient pas aussi malveillantes que cet homme que j'ai kické dans la vallée de la mort. Ma respiration courte, mon oreille attentive était adressée à sa longue tirade. Bon sang, mais qui peut encore croire à ce genre de choses... Qui pouvait penser un seul instant que les personnes comme cet homme que j'ai tué ce soir pouvaient assumer les conséquences de leurs actes. J'étais acculé mais j'avais choisi cette place bien avant qu'elle ne montre qu'elle était dotée d'une force brute supérieure à la mienne. Grinçant des dents, j'assistais à ses dernières paroles alors que mes mains se portèrent sur mon casque. Appuyant sur les boutons qui pouvaient le retirer je finis par dévoiler mon visage dont l'expression montrait bel et bien le vécu d'un humain rongé par ce que Gotham lui a fait vivre.

« C'est bien ça le problème, tu crois qu'il y a une justice, tu n'en es même pas sûre. Auparavant, j'ai cru moi aussi que la justice sauverait les familles déchirées, les enfants abusés. J'ai cru que la justice ne ferait preuve d'aucune pitié envers ceux qui ont contribué à remplir les cimetières d'innocents, et de personnes intègres. La justice n'a fait qu'encourager les criminels, à les pousser à faire toujours plus. Et j'en suis mort, et à mon réveil, le monde que j'avais quitté n'a jamais changé. Alors j'ai décidé de comprendre comment fonctionnaient ces criminels, je me suis abandonné à leur jeu sans oublier la raison pour laquelle j'ai fait ça. Et à partir de là, j'ai estimé pouvoir les assassiner aussi facilement qu'ils n'assassinent des pères de famille, des mères, des enfants, les personnes qui constituent notre avenir. Je ne crois pas au bien ni au chaos, je crois en mes actions et les résultats montrent bien à Gotham des quartiers en paix où le Red Hood est un véritable symbole de peur pour les criminels. »

Je marquais une pause en laissant tomber le casque par terre. Mon pied reposant dessus, je penchais ma tête sur le côté. Un dialogue de sourd ? Je n'arrivais presque jamais à me faire entendre, peut-être qu'elle relèvera le niveau - pas comme Nightwing et Batgirl... Ou alors, dans ce monde je dois rester muet, c'est sûrement ça. Je ne dois pas les confronter à la réalité.

« L'hôpital est un séjour plaisant comparé à des années dans un cercueil tu me diras. Mais tu n'es pas omnisciente, si je n'avais pas été là, ces gosses auraient été vendus ou tués. »

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Re: night all run. • ft. karen. Mer 13 Avr 2016 - 14:19

Le visage dévoilé désarma Power Girl. La Kryptonienne ne connaissait pas Jason Todd, elle n'avait pu le connaître. Il était mort. Comme tout les Kryptoniens cependant, elle avait une mémoire photographique et de Jason Todd ... Et bien, c'était d'une photographie, qu'elle se souvenait. Le cliché parfaitement neutre qui trônait au "mausolée" que lui avait dédié Batman, avec sa tenue de Robin en piteux état ... Une énième victime de guerre que le Joker était venu faucher.

Elle s'arrêta devant lui, le regardant de haut. Elle ne le dominait pas seulement physiquement, elle était persuadée de le dominer intellectuellement et surtout moralement.

" Tu crois en tes actions. Tu invoques des "résultats" ... Tu es comme eux, à tout points de vue. "

Elle savait de quoi elle parlait, elle-même était commerciale, dans sa vie civile. Une vie dans laquelle sa compagnie devait invoquer des résultats et des chiffres ... Des résultats et des chiffres à qui l'on pouvait faire dire rigoureusement n'importe quoi. C'était le propre du monde moderne, bien trop rationnel.

" Le Monde a besoin de valeurs, il a besoin d'espoir. Il a besoin de gens intègres vers qui se tourner. Tu crois vraiment que les Gothamites que tu protèges se sentent "en sûreté" ? La vérité, c'est qu'ils ont peur, comme les criminels ont peur. Ils ont peur de ton "Red Hood" comme ils ont peur du Sphinx, du Joker, de Double-Face, de l'Epouvantail et de toute la ménagerie qui sévit dans la ville. "

Il y eût l'espace de quelques instants un face-à-face dans les regards. Une confrontation de pistoleros du Grand Ouest, celui qui fusillait des yeux contre celle qui désintégrait des yeux. La force irrésistible contre l'obstacle indestructible.

" Tu es même pire qu'eux. " asséna-t-elle en lui infligeant une pichenette de l'index dans le front, comme une mère à son gamin, " Les criminels ... les vrais criminels, ils ont au moins la présence d'esprit de se former une cour des miracles, un gang à travers les opportunités qu'ils proposent. Ils offrent au moins de l'espoir à ceux qui les servent. Un espoir biaisé pour esprits malmenés, mais un espoir tout de même ... Toi ? Tu ne leur offres que la peur et la violence. Tu n'es qu'un bourreau, une bombe à retardement. Entre toi et tes victimes, il y a toute une foule d'innocents que chacun de tes tirs, même le plus précis, peut mettre en danger. Combien de temps avant que l'un de ces enfants, " elle pointa la salle derrière eux, encore fermée, " ne se prenne une balle perdue, par ta faute ? Je ne suis pas omnisciente, je suis loin d'être une Sainte, mais j'ai des valeurs. Toi ? Tu as trahi tout ce que tu étais. Tu as trahi tout les espoirs que le Batman avait fondé en toi - Et ce n'était pas faute de l'entendre se lamenter sur la mort de l'un de ses Robin ! -, tu as trahi toutes les valeurs qu'il défendait au nom de la facilité ! Ces enfants retrouveront leurs parents, mais combien d'enfants ne les retrouveront pas ? combien de crimes toi - ou moi - ne pourrons-nous pas arrêter ce soir ? Combien y'en a-t-il dans le Monde à chaque seconde ? Tu crois réellement qu'une arme, qu'une mort de plus pourra changer la donne ? Le règne de la peur engendre celui de la violence et de la déchéance, et je n'autoriserais pas la Peur à s'installer à New York. "

Son index retrouva le chemin de Jason, cette fois-ci pour se poser sur son torse, cette fois-ci avec une force suffisante pour le faire reculer de quelques pas. C'était un avertissement.

" Pas dans ma ville. Je préfère encore qu'un seul message d'espoir retransmis au plus grand nombre couvre la clameur de tout les petits actes de terreur comme les tiens. "
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Re: night all run. • ft. karen. Mer 13 Avr 2016 - 15:30

Red Hood & Power Girl
P
as elle. Non, elle... Elle était différente des autres tout en tenant le même discours. Elle était une bonne oratrice comme une personne qui pouvait mettre au tapis un Leviathan. Je n'ai encore jamais eu affaire à cette force qui s'imprégnait de chacun de ses mots. Mais pourquoi me semblait-elle aussi naïve que les autres justiciers ? Je n'avais aucunement l'envie de me lamenter sur mon propre sort. Je ne voulais pas savoir pourquoi les justiciers faisaient preuve d'une étroitesse d'esprit déconcertante. Et pourtant parmi eux, on trouve que certain ne sont pas aussi étriqués... Des paroles bien sages que j'aurai défendu vaillamment quand je me surprenais à revoir le costume du Robin que j'endossais auparavant. Aujourd'hui, je ne voyais pas qui pouvait comprendre mes idéaux. Et pourtant ma philosophie restait intact malgré les assauts sans répit de la surhumaine. Mais contrairement à elle, je prenais en considération ses paroles. Je ne devais pas laisser la colère guider mes actions et encore moins mes mots. Ce n'est pas mon plongeons dans le puits de lazare qui m'a fait adopter cette vision du monde... ce sont les conséquences de mes soit disantes bonnes actions en tant que Robin.

Comment pourrait-elle comprendre après tout ? Ses paroles avaient certainement pour but d'exposer sa vérité, mais seul mon ressenti personnel pouvait expliquer cela. Pas une morale que les justiciers se passent de bouche à oreille pour se donner bonne conscience. Je n'étais pas un enfant de cœur, encore moins une personne facilement perturbable. Mais il y a une chose dont j'ai horreur, c'est d'engager ce genre de discours sans que l'opposant, ici l'opposante, ne tente de se mettre à ma place. J'avais étudié leur point de vue, à eux d'adopter le miens le temps de comprendre le ressenti. Chaque criminel que j'assassinais était aussi bien une sorte de vendetta qu'une affaire pour le bien d'autrui. Le J marqué au fer rouge sur ma joue était la signature du contrat, celle qui m'engageait dans cette croisade contre le crime. Mais avant d'être un symbolisme ce n'était qu'une des tortures que le Joker m'a infligé pendant des mois. Je demeurais silencieux, la pichenette me surprenant légèrement, c'était le genre de provocation dont il ne fallait pas prêter attention. Sa longue tirade éveilla quelques, non, de nombreuses pensées. Elle dégageait ce symbolisme d'espoir que des humains avaient besoin d'avoir, ils voulaient ce nourrir de cela. La présence de tout ces surhumains sur Terre avaient le don de me foutre la boule au ventre.

Parlant au nom de l'humanité, ils diront qu'ils ne s'auto-proclament pas messis, mais ils se voient comme des messagers de la paix.  « Tu penses que je n'assume pas le fait d'être pire qu'eux ? » Malgré son avertissement qui me fit reculer légèrement contre la porte. Mes pas me conduisaient avec confiance vers la justicière. Le sourcil arqué, mes fines lèvres prêtent à délivrer mes mots. J'avais l'habitude de rabaisser avec verve tout en faisant preuve d'un cynisme cinglant, mais quelque part je me disais bien qu'il fallait que je modère mes propos, pas par sécurité - mais par principe. « Tu trouves que j'ai trahi mes principes ? C'est à cause de ces principes que je suis mort ! Tes paroles m'ont touché, réellement, tu es la seule personne que je connaisse qui soit forte quand il s'agit d'exposer son point de vue. Je suis encore moins omniscient que toi, encore moins tout-puissant, mais tu crois que j'en ai pas conscience ? Tu t'attends à quoi ? Que je revienne sur le droit chemin après ça ? Que je cesse mes actions ? Tout ce que tu as de moi c'est une image floutée dans ton esprit... Tu veux vraiment parler au nom des humains ? » Le ton glacial, ma main ancrée par la substance vermillon s'apposa sur son épaule. Constatant la différence de niveau qui se creusait entre nous. Mon regard dans le sien.

« Les armes ne changeront rien ? Vos pouvoirs non plus. Combien de vies seront ôtées par des dommages collatéraux hm ? Les échecs des humains ont des conséquences, alors pourquoi ce serait différent pour Superman, pour Wonder-Woman, pour Green Lantern, et pour toi, Power Girl ? » Je marquais une petite pause avant de reprendre d'un ton plus serein. Ôtant ma main pour ouvrir la porte et m'éclipser de sa vue. Aucune échappatoire dans la salle, me contentant de détacher les enfants pour leur rendre leur liberté. Mais mon retour auprès de Power Girl. Ramassant mon casque, je ne le remettais cependant pas, les enfants n'ayant pas quitté la salle où ils étaient retenus. Reprenant ma respiration je finis par me prononcer :  « Tu ignores simplement ce que ça fait d'être humain, et ta philosophie ne pourra pas prouver le contraire. De devoir faire face à la mort chaque jour. De ne pas pouvoir être une figure d'espoir. Je ne suis pas un surhomme, et c'est ce qui me fait sentir humain. » Le casqué callé sous le bras, alors je penchais ma tête sur le côté pour faire craquer mon cou : « Je n'ai que de maigres moyens pour venir à bout de toi, mais je refuse d'engager des hostilités entre nous. Tu es comme on dit, rare comme personne. »

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Dernière édition par Jason Todd/Red Hood le Ven 15 Avr 2016 - 11:56, édité 1 fois
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Re: night all run. • ft. karen. Jeu 14 Avr 2016 - 1:20

" Vraiment ? Tu veux jouer sur ce terrain ? "

Elle n'allait pas le dire à haute-voix, pas directement du moins, mais les pouvoirs changeaient quelque chose. Ils rendaient toute cette rhétorique d'espoir bien plus aisée.

" Oui, on ne peut pas sauver tout le monde. Je te l'accorde, mais moi aussi, j'ai des chiffres et des résultats à invoquer. 2.230.722 personnes, toute la population du Queens, au bas mot. C'est le nombre de personnes que j'ai sauvé d'une destruction apocalyptique en empêchant le vaisseau d'Ultra-Humanite de s'écraser sur le Queens, après que l'on se soit battus. Je l'ai fait seule, pendant que Terra, seule, a sauvé toute la population de Manhattan d'une chute de plusieurs dizaines de milliers de mètres. On était deux, pour cela. Superman peut se vanter d'avoir fait des choses du genre, tout comme Wonder Woman et Green Lantern. C'est ce que l'on fait, c'est ce qui nous définit et crois-moi, ce n'est pas facile de vivre en sachant que tant de vies reposent dans la balance et que toutes ces vies ne pourront être sauvées que par toi, car toi seul dispose des capacités nécessaires. "

Evidemment, tout cela excluait nommément les humains, car aucun d'entre-eux, pas même Batman, ne pouvait se vanter d'avoir un tel pedigree.

" Tu pourras invoquer les cataclysmes, évidemment : Coast City ... Mais pour un seul drame, combien de victoires ? Pour une seule dévastation de Gotham, combien de fois le Batman aura été capable de déjouer les complots de ses adversaires ? "

Au fond pourtant, Jason avait raison, car Power Girl ne pouvait penser à un humain - un humain véritable - qui représentait l'espoir comme la Ligue le faisait ... Quoiqu'on en dise, Batman faisait peur. C'en était à croire que les humains ne pouvaient se reposer sur les leurs que si ils avaient peur de leurs égaux ... Les surhumains ? Ils ne pourraient rien contre eux, alors il semblait qu'ils étaient simplement heureux que la force agisse pour le bien plutôt que contre eux.

Un constat sombre, mais un constat contre lequel Power Girl voulait se dresser : L'héroïsme était une affaire de super-héros, quand les humains pouvaient apporter l'espoir par bien d'autres moyens. Jamais elle ne s'imaginerait les humains se dresser en faveur d'un Kryptonien à la présidence, ou dans les sports, ou dans les arts ... Ils se méfieraient et à raison. Seul un humain pouvait comprendre des problématiques d'humains.

Kara Zor-El ne pouvait contredire Jason Todd sur ce point.

" J'ignore ce que c'est d'être humain en dehors des bons côtés, c'est vrai, " avoua-t-elle, " Mais je n'ai pas l'impression que ce soit réellement ta motivation ici et maintenant. Ce qui fait que tu restes ici, que tu me tiennes tête, je suis prête à parier que ce ne sont pas des valeurs ou du courage : ça ressemble à de la jalousie et à de la haine. Tu aimerais être à ma place, tu aimerais que je supporte ton point de vue, tu penses qu'en tant qu'humain, tu saurais mieux te servir de tes pouvoirs que moi ... Tu serais trop pragmatique. "

Son regard se porta vers les enfants, pour leur offrir un tendre sourire. Le sourire typique de la super-héroïne sauveuse : celle qui n'était pas un avatar de terreur mais, justement, une porteuse d'espoir.

" Si j'adoptais ta méthode ici et maintenant, la ville entière serait débarrassée du crime en quelques heures. "

Elle revint vers lui.

" De tout le crime. " précisa-t-elle, " Du plus gros patron de la pègre au simple stationnement gênant. Je connais l'état des prisons, cela vaudrait donc, par acquis de conscience, plusieurs milliers de mises à mort supplémentaires. Des mises à mort d'une simplicité biblique, ils ne sentiraient rien et ne pourraient de toutes façons rien contre moi. New York, un havre de paix où le moindre crime est puni de manière extrême par un être tout-puissant contre lequel toute tentative de résistance est parfaitement futile. Bienvenue dans une ville totalitaire sans le moindre recours, sans la moindre possibilité de mouvement. Bienvenue dans un lieu où les gens ne sont plus joyeux et confiant à la vue de leurs héros, mais dans un endroit où ils les craignent et baissent les yeux en espérant qu'ils n'ont pas laissé leur chien uriner dans la rue, ou qu'ils ont bien trié leurs déchets en sortant de chez eux, de peur de mourir ... car c'est cela, non ? La prison n'est pas dissuasive, contrairement à la peine de mort arbitraire. "

Elle dégrafa sa cape rouge et la lui tendit, pour se faire une attelle de fortune.

" Tu sais ce qui fait la différence entre moi et les humains ? C'est que je suis bien trop puissante pour avoir perdue ma candeur d'enfant : peu importe ce que le monde des adultes pourra m'envoyer, j'y survivrais. Je suis trop puissante pour perdre espoir dans le fait que les autres puissent être bons et que le monde puisse changer. Je suis suffisamment candide pour penser que le bien désintéressé existe, puisque moi-même, je l'exerce. "

Power Girl brandit son bras vers les enfants, comme pour inviter le Red Hood à les considérer.

" Il n'y aura pas de confrontation non pas parce que je n'en ai pas envie, que je te respecte ou que je craigne un stratagème caché de ta part ... Il n'y aura pas d'hostilités parce que je refuse de me battre devant des enfants pour des motifs qu'ils ne peuvent pas comprendre ; et parce que je crois aux deuxièmes chances. Tu vas ramener ces enfants à leurs familles et tu vas méditer sur la question. Il se pourrait que tu te rétablisses et que, observant ta main, tu sois pris d'une envie de te venger et de me montrer à quel point moi aussi, je peux saigner et mourir ... Cela ne fera que prouver ce que je dis. Cela prouvera que tu ne vis que par la peur et que tu ne te sens exister qu'en la bravant. "

Après son sermon, elle prit une pause et fit signe aux enfants d'approcher. Elle entreprit de se mettre à genoux pour se montrer d'autant plus rassurante, tout en leur adressant des paroles réconfortantes, avant d'achever son discours, dans un écart de la tête vers Jason - qui, pour la première fois de la conversation, pouvait se targuer de la toiser de haut - :

" J'espère seulement - naïvement, peut-être - que tu réussiras à voir que tu as toutes les cartes en mains pour faire bien plus qu'une boucherie. "

Elle accueillit dans son giron un enfant en pleurs, entreprenant de sécher ses larmes et de lui ôter ses peurs, car rien ne pourrait plus lui arriver, maintenant. Après tout, le monsieur au casque rouge allait s'en chercher, n'est-ce pas ?
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Re: night all run. • ft. karen. Dim 17 Avr 2016 - 19:55

Red Hood & Power Girl
G
otham avait une grande influence sur notre côté humain. Cette ville respirait et était lorgnée par les surhumains. Les moyens extrêmes employés par les anti-héros étaient bien trop facilement pointés du doigt. Cette ville respirait un gaz qui polluait les bonnes intentions des personnes intègres. Ceux qui n'employaient pas la violence étaient dévorés par ceux qui s'étaient appropriés cette même violence. Je n'ai jamais demandé à être ressuscité, mais cette action a éveillé en moi quelque chose qui m'immunisait contre l'influence que pouvait avoir Gotham sur les gens. Cette ville m'a déjà tué, et je savais ce qu'il fallait faire pour éviter que cela se reproduise. Je n'ai pas combattu ce gaz qui se manifestait de chaque être, je l'ai assimilé. Pour ces extra-terrestres, il leur était impossible de ressentir la même chose qu'un Homme rongé par Gotham depuis des années. Mon expérience a été couplée par la mort. J'ignorais si Power Girl l'avait connu, mais si ça avait été le cas elle aurait chevauché ces arguments par le plus percutant.

Ou alors elle pouvait garder cela privé, mais cela ne fera pas disparaître ma satisfaction. Je m'étais enlisé dans un silence des plus persévérants, mon visage avait adopté un air des plus stoïques. Un calme olympien persistait entre les traits de mon visage, et pourtant toujours attentif à ses paroles. Je ne devais pas me laisser endoctriner aussi facilement, mais il était vrai que du jour au lendemain, ce genre d'être pouvait être frappé émotionnellement et représenter une menace encore plus conséquence que la mienne. C'était la raison pour laquelle j'avais du mal à me fier à eux, mais en attendant ils se montraient digne de la lignée de Superman. Au final, je n'appréciais que trop peu ces idéaux, mais il me semblait que ces partisans pouvaient avoir une philosophie qui laisse sans voix. Ses paroles ont eu le pouvoir de faire vibrer mes idéaux, sans pour autant les changer. Non, ce n'est pas de cette façon que je comptais revenir vers ce qu'ils appellent la lumière.

Ma main saisissait la cape écarlate de la jeune femme.  Entourant ma main de la cape, c'est tout mon bras qui en fut recouvert, arrangeant un nœud pour enfin regarder les enfants dont elle parlait. Je ne m'identifiais en aucun de ces bambins, je ne pouvais tout simplement  pas les laisser mourir. Mes méthodes différaient des autres, mais ils pouvaient aussi avoir peur de comprendre mes méthodes et mon ressenti. J'énonçais un bref soupire à la fin de ses paroles. « Tes exploits n'ont rien à voir avec ce que j'ai fait. Quand tu stopes un vaisseau à mains nues, moi je stope des mafias. Là où tu réussis, tu n'auras jamais le même ressenti que j'ai sur mon vécu. » Je tentais de bouger mes doigts qui répondaient correctement aux ordres émis depuis mon cerveau. Je remettais mon casque, les emplacements pour mes yeux furent réanimés par une couleur blanche.  Même ma respiration se retrouvait robotisée à travers ce qui me définissait en tant que Red Hood.

Je m'éloignais légèrement de Power Girl, sautant sur le rebord de la fenêtre d'où j'avais pendu le criminel. Mes pieds sur le rebord, ma main endoloris prenait appuie sur le côté tandis que j'adressais mes derniers mots. « Ramènes les. Moi je quitterai un temps les Etats-Unis. Tes propos sont intéressants, mais ce n'est pas parce que je suis humain que je peux changer aussi facilement... J'ai autant de principes, il suffit juste de connaître l'homme en-dessous le casque. Chose dont tu t'abstiendrai sûrement. Peut-être que je changerai, mais pas tant qu'ils ne soient confrontés à moi. » Au gré de la lune, sous une lune qui surplombait la ville de sa lumière vive, je m'éclipsais, laissant Power Girl avec ceux dont j'avais sauvé la vie au prix d'une vie humaine.

TERMINÉ.

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