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Interview (PV Solo)

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Interview (PV Solo) Mer 23 Nov 2016 - 1:40


Interview
Moi


Metallo, pour la première fois dans sa nouvelle vie de cyborg, avait pour ordre de ne pas tirer sur tout ce qui bouge.

Fou, non ? Qu'est-ce qui pourrait donc bien insérer le cyborg dans une situation pareille : entouré de starlettes diverses de toute l'Amérique, en costard, avec le général Lane (tout aussi bien habillé) à ses côtés ? Souriant en plus. Le vieux général semblait bien aimé l'attention qui était porté à son petit protégé, qui se contentait d'observer le plafond avec un air profondément ennuyé.

Quelques jours, seulement, après les évènements de la Lune. Quelques semaines après la Suicide Squad, quelques mois après l'assaut des Parasites. Les situations folles s'étaient enchaînées sans aucune pause, ne laissant pas de répit au fou furieux robotique, qui venait de gagner de la notoriété : initialement réputé pour ses nombreux larcins dans la ville de Superman (il avait démoli je ne sais combien de quartiers en un combat, à un moment), le cyborg avait fait les gros titres après avoir rejoint l'armée Américaine. Une décision que Lane avait prise pour montrer que "villains et héros sont unis contre les Aliens".

Pour beaucoup, il était impossible que le tueur se rachète : éventuellement, il allait déborder et recommencer ses assauts contre l'Homme d'Acier et les habitants de Métropolis. Le Daily Planet, particulièrement agressé par le cyborg, fut particulièrement virulent.

Beaucoup furent surpris, donc, quand Metallo se mit à sauver le monde ! Affrontant les parasites et l'armada Alien, Corben fut une partie importante des défenses Terriennes, se démarquant particulièrement contre l'Armada. Pour beaucoup, il était devenu un héros, ou, tout du moins, un anti-héros violent mais protecteur de sa planète.

Les deux se trompaient : le bonhomme n'était gardé en cage que par la promesse de tuerie constante. Sans ça, et ses améliorations constantes, ça ferait longtemps qu'il serait de retour dans la ville ! Pour le moment, en revanche, il allait devoir dissimuler ses envies maléfiques et mener une interview dans l'une des plus grandes tours de la ville.


"Tu est un symbole : même un villain peut aider sa patrie" lui dit-on. Bah ! Le symbole, il avait juste envie d'abattre une bombe nucléaire sur Métropolis !


En parlant de cette dernière, notre homme entreprit de se diriger vers une fenêtre qui donnait sur la ville : ils étaient au sommet d'une des plus grandes tours de la ville, prendre de haut les autres immeubles, c'était facile.

Les souvenirs lui revenaient, d'ailleurs : jeter Superman dans un building, avant de balancer le haut du building sur un parc ! Provoquer une série d'explosions lors d'un diner pour la charité ! Ecraser des bobos avec un monster truck ! Quel immense plaisir ! 

Enfin, à l'époque : Depuis Suicide Squad, quelque chose s'était cassé dans le cyborg. Il avait toujours cette joie du meurtre en lui, mais depuis la traîtrise de Waller, Corben s'était vu rempli d'une espèce de haine froide envers tout les habitants de la ville... non, de la planète, et plus encore.

Ses yeux froids et verts se concentrèrent sur les habitants en bas : ils rentraient chez eux, ou partaient pour faire la fête ou sortaient simplement pour leur bonheur. Ils n'avaient strictement rien fait au cyborg, et leurs activités n'étaient nullement répréhensibles, et pourtant, ils étaient tellement... énervants !

Que des moustiques, des fourmis sans aucun but, qui erraient d'une catastrophe à l'autre, comptant sur leurs héros pour les protéger. Que des erreurs, faibles et couardes, qui trottinent aux alentours et meurent en masse au moindre accident. Et les leaders ne sont pas mieux : que ce soit le fanatisme de Lane, la froideur pragmatique de Waller et autres, l'Humanité, pour Metallo, n'est vraiment qu'un fardeau. Une masse qui doit être brûlée jusque à la dernière cellule, pour qu'elle ne se reconstruise jamais.

Il HAIT ces humains. Il HAIT l'Humanité. IL HAIT LEUR EXISTENCE MÊME. 

Les contemplations de Metallo furent toutefois interrompues par Lane, inconscient de la haine qu'éprouvait son "protégé" à l'égard de son peuple.

En route ! 

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La salle était remplie de monde, en cette soirée. Il fallait dire que le gouvernement Américain (surtout sa branche armée) était sous le feu des projecteurs depuis les évènements de la Lune : les attaques et invasions en masses récentes avaient secouées le public, qui se tourne donc naturellement vers son champion cybernétique pour prendre la parole officielle. Avec un gros "O" : c'est pas la Justice League, mais bien le gouvernement !

Metallo s'assoit directement sur un siège, et observe son interlocuteur : grand, bien coiffé, dans une chouette tenue... le mec qui va lui poser des questions. En espérant qu'il ne rate pas son mannequinage !

Applaudissements, introduction du présentateur, profil de Metallo, ses récents exploits... le truc de base. Et pourtant, on le surprend d'entrée de jeu : le son se coupe, le présentateur (appelons le François) prend un air sérieux, le public se tait. Direct, on voit que ça va chier.

Prenons une minute de silence, et seulement une minute, à la mémoire des morts et disparus du conflit Lunaire.

Quelques images défilent : les pilotes des Jets et Atom, bien en gros. Atom... le mec de la Justice League ? Par pitié.

5 secondes dans le moment de silence, Metallo lève son poing et l'abat sur la table du présentateur. Il lui faut des trésors de retenue pour ne pas détruire la table (et le building, aussi), mais ça interrompt bien la minute !

C'est mon interview. Si jamais tu veux aller faire une émission sur l'autre nabot bleu, tu changes de chaîne ! Cette heure de gloire est la mienne !

La salle entière est... stupéfaite, simplement. François se reprend et, peu désireux de ruiner encore plus sa table, prend la parole.

John Corben. Vous avez eu un parcours impressionnant, qui n'a pas commencé sous les meilleures auspices : avec un père absent et une mère dépassée, vous avez du vous battre à un âge tendre.


Ouais, je gagnais souvent d'ailleurs. A un moment, j'ai complètement explosé le dentier de ma conne de soeur. Fit-il, tendant son poing en avant avec un large sourire.


Il ne se rappelait plus trop de sa fratrie, d'ailleurs. Surtout parce qu'il s'était arrangé pour tous les tuer avant son départ à Métropolis, afin de partir sans regrets.

Coup bien prévu, en plus. Le clodo qui s'est fait blamé doit être encore en prison pour un crime qu'il n'as pas commis.

Donc, après quelques années, vous partez à Métropolis, la cité de l'avenir. Vous vous engagez dans quelques activités criminelles et vous êtes, malheureusement, fauché par une voiture, et...

Un scientifique me trouve et me donne un corps robotique. On sait ça. JE sais ça. Accélère avec tes questions de merde !

Ses instruments sonores détectent tout les bruits de fonds en coulisses : l'interview ne devait pas être aussi vulgaire. Mais ils n'ont pas le "droit" de sortir Metallo pour l'instant.

En tant que Cyborg, vous commettez plusieurs crimes tout en vous associant avec multiple organisations. Vous êtes puissant et équipé d'une merveilleuse pierre radioactive : La kryptonite ! Cependant, Superman, le héros de cette belle ville, se dresse devant vous...

François s'avance un peu. Il est vaguement craintif, mais pas assez pour que ce soit remarquable pour les singes assis dans les rangs.

Regrettez vous ces crimes ? Bien des vies furent perdues durant vos premières années. Que pensez vous de vos actions maintenant ? Et quelle est votre relation actuelle avec Superman ?

Si je regrette ? Non.

Nouvelle stupeur : clairement pas la réponse qu'il fallait donner.

Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je savais ce que je faisais et j'y prenais du plaisir, c'est tout. Et puis, y'a tellement d'attaques de vilains maintenant... y'a au moins 100 crétins qui se font zigouiller par jour à cause des ancients collègues. Tu veux que je chiale pour tout les cons du coin ?

Corben sourit, alors que François se reprend. Les spectateurs, en coulisse, dans la salle ou devant leurs écrans, restent bouche bées.

Donc, vous rejoignez les militaires, afin de défendre l'Humanité. Vous souhaitez une rédemption.

Enorme éclat de rire de la part du cyborg. Pas le genre amical, d'ailleurs, non : c'est froid, avec des échos métalliques. Lane, en arrière plan, commence à stresser alors que quelques soldats se lèvent pour fouiller discrètement la salle, histoire de voir s'il n'a pas placé de bombes.

Non. On m'as promis de passer une éternité à buter des trucs, et des upgrades permanents. J'ai rejoint l'armée que pour ça. 

Il s'empare du verre d'eau du présentateur mais ne le boit pas, se contentant de le garder dans sa main, toisant son interlocuteur.

On peut dire que vous avez été servi, du coup. Les parasites, puis la Lune...

Tu l'as dit bouffi ! Hé, les Métropolitains !

Metallo se lève et se pointe du pouce, attirant l'attention des projecteurs sur lui. François est plongé dans le noir.

Qui c'est qui à sauvé Métropolis quand les parasites sont arrivés ? Moi ! Il était où votre Superman, quand des gros insectes vous sortaient du corps ? Pas là ! C'est moi qui à du nettoyer !

Il omet Killer Frost, d'ailleurs, mais il ne se soucie clairement pas d'elle. Corben à des comptes à rendre, et il compte le faire en faisant passer tout le monde pour des cons.


Pour la ville de Superman, il prend du temps à venir, hein ? Et, en parlant de ça, le vaisseau parasite qui se casse vers le soleil ? Tout moi ! J'ai sauvé le monde, sans que l'armée ne me vienne aucunement en aide !


L'interview dépasse les limites du raisonnable ! Si jamais il continue... révélera t-il l'affaire Suicide Squad au grand public ? Ou compte t-il se moquer des super-héros à l'infini ?

Ha, et pour la Lune, remerciez moi encore. La JLA était dépassée et j'y suis allé avec Réactron pour les aider. Les autres équipes de super-héros, elles ont rien fait. Elle faisait quoi la JSA ? Rien. On les comprends, ils servent jamais vraiment à rien de toute façon.

Reactron se fait zigouiller, aussi. Naturel, c'est un gros con. Du coup, c'est moi qui m'occupe de l'armada. Moi, tout seul, contre une armée galactique... et qui c'est qu'a gagné ? Encore moi ! 

Metallo camoufle l'importance de ses co-équipiers, qui ont également contribué au succès des missions. Il se fiche de leur réponse, toutefois : la réaction suffit.

Tiens, voici ma dernière petite histoire : vous connaissez Santa Prisca ?


Horreur ! Le général Lane se dirige promptement vers Metallo, affichant un faux sourire sur son visage ridé : si le public apprend pour la Suicide Squad, le gouvernement ne pourra pas contenir les remous de l'affaire ! Il doit l'empêcher de parler !

L'arrivée de Lane est toutefois remarquée par Corben, qui l'agrippe par une épaule avant d'empoigner le verre d'eau.

Ha, voici Lane ! Le mec qui me fournit à peine des armes pour aller tuer ses aliens ! Comment ça va ? T'es tout rouge !

Le cyborg rigole et verse de l'eau sur le crâne du général : humiliation suprême pour le vieillard ! Et on ne peut pas dire qu'il ne le mérite pas. Les actions de Lane ont provoqués la mort de nombreux aliens au cours des derniers mois. De toutes les choses qu'il pouvait infliger au général à ce moment là, le mouiller un peu est, franchement, l'option la plus favorable.

Donc : journalistes, héros, théoriciens du complot, peu importe : allez à Santa Prisca, découvrez l'immense cratère nucléaire qui y git, et revenez avec un joli cancer et de beaux clichés. Avec de la chance, vous passerez à la gazette... ou, qui sait, Waller ira vous kidnapper en personne ! 


Allez, c'est assez pour moi : Bonsoir, bande de connards !

Corben sourit et sort du plateau : François est tétanisé, Lane, humilié, essaye de devenir invisible et le public réfléchit : tous ont retenus les mots du cyborg, tous vont sans doute faire un article (ou linker à un article dessus) et tous sont, certainement, extrêmement confus. 

Quand a Metallo, il se contente de marcher dans un couloir bien éclairé. Il est content de lui, ttrrreeesss content de lui. Le prologue est terminé, il va maintenant se concentrer sur son plan.

Il prend le temps d'aller regarder les rues de la ville avant de se glisser dans l'ascenseur : que des idiots qui se faufilent dans les ruelles, inconscients du danger qui plâne sur eux, comme toujours, bercés dans l'illusion que leurs héros seront là pour eux.

Mais toute illusion doit être brisée. Ce soir, Metallo vient de briser l'illusion qu'on se faisait de lui, et demain, il brisera cette illusion stupide qu'est l'espoir.

Profitez de vos vies minables, humains. Prenez des verres, regardez des films, trompez vos femmes. Je vais tous vous tuer.

Corben ricane et entre dans l'ascenseur.

Silence.


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