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"Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé)

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"Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Dim 26 Mar 2017 - 14:45



La « nightlife » de Metropolis. De jour, l’agitation des gens au travail, les bruits de la construction, le rugissement des moteurs, on la sent vivre cette ville, la sueur des travailleurs faisant battre le cœur de la ville. Mais le soir, le soir, c’est un tout autre rythme, paradoxalement plus lent mais aussi plus intense. Après une dure journée de labeur, c’est le temps de décompresser à défaut de se relaxer et depuis que l’être humain a découvert l’alcool, il en profite allègrement. Il en faut donc d’autres, sobres, pour s’assurer que ceux qui s’imbibent d’alcool comme des éponges ne viennent pas faire trop de bêtises. Et c’est marrant parce que c’est justement mon job. L’Afterlife est le bar le plus populaire de toute la ville. Pas parce qu’il est le plus branché, le plus « trendy » ou alors le meilleur endroit pour les transactions louches. Rien de tout cela.

Qu’est-ce qui fait un bon bar, au fait? Sa clientèle, sa carte des alcools, la propreté des lieux? Déjà, je dirais au moins la clientèle et la propreté. Personne n’aime boire dans un verre sale en mauvaise compagnie. Non mais c’est vrai, déjà pourquoi va-t-on dans un bar? Pour relaxer. S’il y a un tas d’abrutis qui vous dérangent et qu’en plus c’est insalubre, vous allez vous sentir stressé car vous ne serez pas « bien ». Rassurez-vous, l’Afterlife a passé avec brio toutes les inspections sanitaires que vous pouvez imaginer. Sur ce point nous sommes réglementaires. Côté alcool, la sélection est vaste et nous encourageons aussi le plus possible nos producteurs locaux ou nationaux. Quand on peut tendre la main, aider son prochain et faire prospérer son commerce, moi je dis : pourquoi pas! Mais qu’est-ce qui fait que l’Afterlife est le bar le plus populaire de Metropolis?

La raison est infiniment plus simple. Une bonne ambiance, de bons prix… Vous savez que vous ne verrez pas de junkies en train de s’injecter on ne sait quoi dans les toilettes ou encore de voir des imbéciles tenter d’utiliser du GHB contre d’innocentes victimes. Oh évidemment vous avez toujours des gens assez idiots pour tenter d’y troubler la paix mais c’est pour cette raison que les videurs de bars existent et c’est moi qui ai l’immense privilège d’être celle en charge de l’Afterlife. En théorie, ce n’est pas Cir-El, fille adoptive de Superman et « badass » extraordinaire qui est en charge de ce boulot. C’est Mia Kent, une jeune femme à la langue acérée et qui quand elle n’est pas à la porte en train d’empêcher les imbéciles d’entrer s’occupe du bar pour les clients. On l’aime bien, Mia, elle n’a pas peur de se salir les mains et elle est toujours là pour la clientèle.

Aujourd’hui par contre, et à ce moment-là je ne m’en doutais pas encore, je vais recevoir de la visite! Une des rares personnes à avoir réussi à faire bonne impression sur Mia ET sur Cir-El. Moi, en l’occurrence. Enfin. Nous. Deux personnes dans la même tête, dans le même corps… Quand Superman devient Clark Kent, il n’a qu’à jouer la comédie, prétendre qu’il s’agit véritablement de deux personnes. Moi? Je laisse Mia aux commandes et inversement. Avant, il fallait que j’utilise une décharge de rayons solaires rouges pour y parvenir. Maintenant, depuis ma « résurrection », c’est un simple effort de volonté. De qui je parle? Ah mais d’une personne avec un merveilleux sens de l’humour et de superbes qualités : Beast Boy! Comment ça vous n’êtes pas d’accord pour ce qui est du sens de l’humour. Jaloux, des jaloux, voilà ce que vous êtes. Tout simplement.

Beast Boy, un ami comme on n’en fait plus. Je vous raconterai un jour comment on s’est rencontrés. C’est plutôt comique en D’ordinaire Beast Boy ne vient pas à Metropolis, c’est moi qui viens le voir. Ça vole vite, une kryptonienne. Enfin. Pseudo kryptonienne dans mon cas. Peu importe, c’est ça le propre d’une surprise! Du coup si Beast Boy vient me voir, où vais-je être? Je vais vous le dire. Quand mon ami arrive, je suis en train de virer du bar avec force une demi-douzaine d’armoires à glace qui ont dû consommer dans plusieurs autres bars avant d’arriver ici. Pas de bordel dans MON bar. Enfin. Le bar que je protège. Bottes d’armée, pantalon de style militaire et mon t-shirt que dit « Afterlife » en avant et « bouncer » en arrière, les lunettes bien en place… On ne saurait faire partie de la famille Superman sans lunettes pour notre identité civile! Bien sûr que non!

Là vous allez me dire : Cir-El, ce n’est pas un peu dangereux que ton identité civile soit aussi du genre à se battre? Déjà qu’en tant que super héroïne des gens t’en veulent… Le coup du reporter (Superman) de l’étudiante (Kara) ou de la PDG d’entreprise sexy (Power Girl) c’est bon pour eux, pas pour moi. Moi, j’ai les poings qui me démangent facilement. C’est ainsi. Il faut que je reste active voire au combat pour me sentir vivante. Et si on veut être honnête, Mia a trop de rage en elle pour un job de bureau ou trop tranquille. J’essaie de l’aider à évacuer toute cette mauvaise pression mais ce n’est pas toujours facile. Elle fait passer la super héroïne pour la moins dangereuse des deux… Et je vous rappelle que c’est MOI qui suis celle qui dispose des super pouvoirs. Visiblement, un caractère bien trempé, c’est aussi un super pouvoir et je ne le savais pas.

Évidemment, LA grande question c’est est-ce que Mia est agressive au point de volontairement chercher les ennuis ou faire du mal aux gens. La réponse est non. Mia n’est pas une criminelle. Si elle se bat, c’est parce qu’on l’a attaqué. Autrement, elle connait suffisamment de techniques d’autodéfense pour neutraliser la plupart des adversaires. Mon identité civile (et seconde détentrice de ce corps) ne joue pas dans le camp adverse. Elle pourrait le faire, juste pour m’emmerder mais elle ne le fait pas. Notre seul point de litige plus ou moins sérieux, c’est le chat. Je ne dirais pas que je déteste les chats mais je n’en suis pas fan. Je voudrais un chien mais Mia refuse catégoriquement. Tu as Krypto, qu’elle me dit, et ça va s’arrêter là. J’ai beau argumenter, elle ne veut rien savoir. Alors quand Garfield se transforme en chat, elle veut toujours « sortir ».

Les armoires à glace éméchées. Revenons-en à Mia en train de faire son boulot et elle le fait bien. Ces messieurs grognent et se plaignent du traitement musclé qu’ils ont subi mais pour le moment, c’est plutôt inoffensif, un avertissement si vous préférez. Ils ont été éjectés du bar avec force mais il n’y a pas encore eu de VRAI bottage de cul. Ça c’est pour les récidivistes. Ils ont intérêt à comprendre le message sinon je peux vous assurer qu’ils vont la sentir passer. Mia n’est pas du genre à perdre son temps en formalités, elle attaque directement le problème et dans le cas présent, attaquer pourrait bien être au sens propre. Ces types-là sont du genre à ignorer les signes avant-coureur que tout animal, dont l’être humain, fait avant de passer du mode « tu m’énerves » à « je vais t’arracher la tête ». La moufette qui lève la queue, le loup qui montre les crocs…


« Et le prochain qui se croit assez homme pour se frotter à moi y pense à deux fois parce que j’ai l’uppercut facile. Tirez-vous d’ici, retourner cuver votre alcool ailleurs. La prochaine fois, il va falloir la police et une ambulance pour les plus cons et les pompiers pour décrocher l’heureux élu que j’accrocherai par le caleçon après le sommet du lampadaire le plus proche! Et je… GARFIELD! Comment va? »


Dernière édition par Cir-El / Mia Kent le Jeu 6 Avr 2017 - 16:28, édité 2 fois
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Mar 28 Mar 2017 - 17:17

"Toujours aussi poétique Mia, je comprends mieux pourquoi on te fait jamais servir les clients."

Cir- El, ou l'autoproclamée Mia Kent, est une amie. J'en ai pas mal ces temps- ci, mais celle- ci n'est pas ordinaire -pour moi- puisqu'elle est une véritable amie. Une qui te dit des trucs sans intérêt à longueur de temps, qui te dit ce qu'elle pense même quand tu ne le lui demandes pas, qui t'essuie les lèvres quand ta sauce barbecue coule en mangeant -oui ça c'est légèrement bizarre- en bref, une personne spéciale, pour résumer. Je n'ai plus eu une relation aussi saine depuis que j'ai quitté les Titans en devenant un Red Lantern, je peux juste plus m'en passer. Un sourire entre la joie et l'amusement est figé sur mon visage, heureux de retrouver mon amie haute en couleur. ça y est, je les sens, mes soucis, qui s'envolent vers d'autres galaxies. A plus tard!

Je ne ressens plus cette peine incommensurable d'avoir perdu les deux amours de ma vie, l'une par sa mort et l'autre par mes stupides actions toutes aussi utiles qu'une éponge dans le désert. Plus aucune épine ne se plante dans mon cœur en me rappelant avoir cédé à la tentation de la bague des Red Lanterns, dans le but de tuer Deathstroke, même si je savais, qu'en plus, je ne serais plus du tout assez lucide pour différencier ami ennemi ou innocent. Je voulais le faire, à n'importe quel prix, n'importe quel sacrifice. J'étais prêt à bafouer tout ce qui faisait de moi un héros, pour me venger. Et ensuite, quand Raven m'a rendu ma lucidité en mettant sa propre vie en danger sur la Yasmault, je m'étais dégonflé: j'avais refusé de me faire soigner, gardant la bague dans l'intention secrète d'utiliser cet immense pouvoir sur le Terminator. Je ne me reconnaissais plus, j'avais perdu la foi et la force intérieure que j'avais pris tant de temps à cultiver. Je m'étais retiré durant de longs mois après avoir retrouvé mon état normal, intégra les Outlaws au départ de Jay afin de faire pénitence, car la douleur -toutes les douleurs- était trop forte.

Tous mes souvenirs n'étaient que souffrance, lointains comme proches. J'avais besoin d'en recréer d'autres, basés sur des actes de bienveillances. C'est ce que j'ai fait et que je continue de faire. Tout ça, je l'ai raconté à Mia, de bout en bout, de long en large. Elle pourrait faire psy, elle a un don pour écouter et comprendre, contrairement aux apparences. Ou alors, c'est une faveur qu'elle m'a fait, j'en sais rien. Y a que le résultat qui compte: je vais mieux après avoir passé des journées et des soirées à parler avec elle. Maintenant, à chaque fois qu'on se retrouve, c'est du pur bonheur. Je suis comme nettoyé, libre, allégé. J'adore cette fille.

"ça va pas très bien, alors je suis venu voir comment tu mets tes menaces à exécution pour rire un coup. ça va me défouler, ça te dérange pas?"

Dis- je les yeux riants, avant de lui faire un câlin. Un reste d'une ancienne amie. Je me détache d'elle en lui arrachant les lunettes du nez, avant de reculer avec un grand sourire plein de fierté.

"Et toi très chère? Comment ça va? Toujours aussi fauchée?"

Mia a eu l'habitude dans son ancienne timeline de vivre dans la rue, elle me l'a dit durant nos discussions. J'aime la taquiner avec ça, même si maintenant elle a un job et sûrement son propre appartement que je n'ai jamais visité, puisque c'est elle qui vient toujours me voir au QG des Outlaws quand Arté n'est pas là.

L'un des hommes jetés dehors se lève dans mon dos et pose son énorme main qui fait la moitié du volume de mon épaule, sur celle- ci justement. Il la serre fortement en espérant me faire mal, mais je la sens à peine. Physionomie mutante, bitch.

"Je peux vous aider monsieur?
- Oui, en disant à ta copine de nous laisser lui mettre la raclée qu'elle mérite, sinon c'est toi qui la prend.
- Sérieux? Ce cliché? Bah..."

Je lève les yeux sur Mia avec un grand sourire enfantin.

"Tu veux bien te laisser tabasser à ma place, la fauchée?"
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Mer 29 Mar 2017 - 0:14



Certaines personnes n’apprennent définitivement jamais. Je viens de donner une sévère raclée à ces mecs et au lieu de comprendre le message, ils en redemandent. Ah. Bien sûr. Le mythique orgueil mal placé. Je comprends. Le truc c’est que quand je dis quelque chose, je le fais. Un défaut, diront certains, surtout mon père adoptif, Superman. Cir-El, qu’il me dirait, tu dois faire preuve de contrôle. De retenue. Tu es une super héroïne et tu ne dois pas répondre à la provocation. Le truc c’est que je ne suis PAS Superman. Et je ne serai jamais comme lui. Je fais partie de cette gamme de héros (héroïne, dans mon cas) qui préfère une approche pragmatique des choses. Pour retenir une leçon, il faut que le message passe. Pour ce faire, il faut parfois être… Direct. User d’arguments percutants engendrant de méchants maux. Vous voyez le genre?

Non je ne serai jamais comme Superman. Je sais ce qu’il y a de pourri en ce bas monde. J’ai assisté à la fin du monde et j’ai déjà donné ma vie pour sauver toute une ligne temporelle. Je n’ai jamais joué avec des gants et je ne compte pas commencer. Et là, en plus, ces types menacent en plus Beast Boy, un ami très cher à mon cœur. Je ne vais pas tarder à voir rouge et je peux vous assurer que ce ne sera pas beau à voir. Toi mon coco, qui a osé poser la main sur lui, c’est toi que je vais accrocher par le caleçon au lampadaire le plus proche comme un drapeau. Allez c’est partit. Je vous avais prévenu, vous avez voulu insister, vous aller payer. On ne va pas y aller en mode kryptonienne, juste… Botteuse de cul professionnelle. Regardez-moi bien. On ne peut pas dire que je suis athlétique. On peut dire que je suis musclée et ce n’est pas juste pour les apparences.

BANG! PAF! WHAM! Ces imbéciles essaient de me charger comme la meute de crétins qu’ils sont mais ils ne font que prouver leur grossière incompétence. Ils se prennent des coups après quelques esquives de ma part et des coups bloqués. Se battre quand on est en état d’ébriété... Et j’ai la classe parce que je me bats AVEC mes lunettes que j’ai reprises à Beast Boy. Il va effectivement falloir la police, une ambulance et un camion de pompier car le crétin de tout à l’heure (qui porte un caleçon au motif du drapeau des États-Unis) ne va pas être en mesure de redescendre tout seul. Une fois le ménage fait et bien fait, je me dirige vers Beast Boy que je domine de toute ma hauteur, le toisant d’un regard mauvais… Avant de le serrer dans mes bras à la façon d’un grizzly. Un câlin que certains diront plus viril que doux mais bon. C’est l’intention qui compte.


« Que je ne t’entende plus jamais dire que je suis fauchée ou m’appeler la fauchée. Toi tu rigoles mais moi je n’ai pas envie de repenser à des souvenirs douloureux. Tu sais que j’aime ton humour, de façon honnête et sincère mais des fois… Comme là… Tu vas un peu trop loin. Et tu sauras, petit malin, que je sers de barmaid de temps en temps alors oui, je sers aussi les clients, monsieur le sceptique. »

Je lui ébouriffe les cheveux avant de le soulever de terre et de le porter sous mon bras comme quand j’éjecte les types trop bourrés du bar. Certains y verront une forme de domination physique mais non en fait. C’est mon Beast Boy, mon ami et je le protège des dangers. Et des fois, le danger c’est une jolie femme qui veut juste se trouver une proie facile et le cœur gros comme le mont Rushmore de ce cher Garfield a assez saigné comme ça. Mon patron me voit rentrer de la sorte et me fait un grand clin d’œil en disant que j’ai éjecté tous ces fauteurs de trouble pour en ramener un pire encore. C’est un marrant mon patron, un type bien et je lui annonce que je vais prendre ma pause. Il n’y voit pas d’inconvénient et donc nous passons vers l’arrière du bar. Chaque employé à sa « loge », l’Afterlife étant construit dans un ancien théâtre. Ça a de la classe.

J’entre avec Beast Boy sous le bras et je le dépose doucement par terre pour qu’il puisse ensuite se jeter tête la première sur le sofa. Comptez sur lui pour s’approprier le siège le plus confortable de toute la pièce. Moi ça ne me dérange pas. Je m’assois sur une chaise et intérieurement, je suis soucieuse. Il a dit que ça n’allait pas bien, ce qui automatiquement m’interpelle. C’est mon ami, c’est logique. Si je peux l’aider, je l’aiderai. Il y a un truc qui m’emmerde avec le fait d’être en partie kryptonienne, c’est que je n’ai pas de pouvoirs mentaux pour guérir ce genre de maux. Si seulement je pouvais tabasser ses problèmes… Je peux vous garantir que je ne me gênerais très certainement pas pour le faire. Allez Cir-El… Tu ne dois pas montrer que tu t’inquiètes sinon il risque de se sentir mal ou pire, coupable. Pauvre Beast Boy…


« Il ne se sent pas bien alors il vient déverser ses problèmes dans ma cour. Non mais tu parles d’un gentleman. Tu sais quoi? Un jour je te chargerai le même tarif qu’un psy! Tu feras moins le malin, c’est moi qui te le dis! Alors, qu’est-ce qui ne va pas mon petit diablotin à la peau rouge? Je savais que tu te reconnaitrais! »

Je pose mes lunettes sur le meuble qui servait autrefois aux acteurs à se repoudrer le nez. C’est fou comment les gens sont cons. Un accessoire sur le nez et hop! On ne vous reconnait plus! Là désolée Mia mais c’est de Cir-El dont Garfield a besoin. Je te revaudrai ça, promis. Et tant qu’à faire, autant être Cir-El pour de vrai. Vous savez, la plupart de la famille Superman utilisent leur super vitesse pour se changer, des habits civils à notre costume. Là, il n’y a que moi et Beast Boy alors pas besoin de se presser. Je me dirige vers une armoire, l’ouvre, joue avec le fond, révèle un clavier numérique caché, compose un code et m’empare de mon costume. L’Afterlife c’est un peu comme une planque pour moi. Je commence à me changer devant lui sans la moindre gêne. Je n’ai jamais été pudique. À quoi bon de toute façon? Et puis si on veut être honnête…

À la quantité de pornographie que consomment les citoyens de ce pays… Vous n’allez pas me faire croire que les gens se formalisent un peu d’une femme en soutien-gorge sport et en sous-vêtements. Il n’y a même pas de nudité bon sang! Et confidence pour confidence, je sais que Beast Boy aime mon physique. En général je me prends à la gueule toute sorte de commentaires désobligeants. Elle a dû être allaitée aux stéroïdes, monstre de foire, c’est une femme, ça… Dès que vous avez une musculature plus développée que la norme et que vous n’êtes pas de style mannequin avec la taille d’un cure-dent, les attaques verbales fusent et pas qu’un peu. Vous pensez que Power Girl s’en prend plein la gueule à cause de ses… Imaginez moi, encore mieux foutue qu’elle ET avec un physique plus imposant. Au moins, Beast Boy m’aime comme je suis!


« Tu sais que ma porte t’es toujours ouverte hein? Si tu as besoin de moi, je suis là. Et si c’est quelqu’un qui te cause des problèmes, tu me le dis, ta Cir-El va aller lui botter le cul si fort qu’il va être le premier être humain à coloniser Pluton et ce même si ce n’est plus une planète. Tu veux boire quelque chose? Manger quelque chose? Il doit me rester du jerky au bœuf et du coke respectivement dans le petit garde-manger et dans le mini frigo. »
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Mer 29 Mar 2017 - 17:15

Comme toujours, Mia prend les choses en main, avec une efficacité que j'envierai presque. Elle doit être le genre de personne à ne jamais avoir besoin de plan pour s'en sortir, suffit qu'elle fonce dans le tas et défonce tout ce qui se dresse sur son passage. Rien que l'image me donne des frissons... Ne jamais l'énerver... Enfin, pas trop. Une fois dans l'arrière boutique, je prends la forme d'un chat en sautant des bras de Mia, avant de m'étirer de long en large en bâillant. J'ai toujours envie de faire ça quand je prends cette forme, aucune idée de la raison, juste que c'est irrepressible. Je me place en face de sa chaise, assis sur mon séant, par terre, en croyant qu'elle irait directement s'asseoir. Mais non, elle veut se changer, devenir "l'autre"... Celle que je préfère. Oui c'est vrai, j'ai pas le droit de faire de préférence, mais je peux pas m'empêcher de préférer la plus innocente et pure des deux. Son sourire me donne envie de l'em... enlacer à chaque fois. C'est pourtant deux visages identiques, mais leur personnalité sont si différents que mon cerveau fait instinctivement la différence. Il a casé Cir-El dans la case "adorable" et Mia "terreur". Cir- El, il suffit de lui parler pour l'aimer, Mia il faut creuser un peu plus.

"Euh... Tu fais quoi là?"

Question idiote, je connais déjà la réponse. Je me tourne instinctivement mais pose mes pattes devant mes yeux. Pattes qui bougent -presque- d'eux- mêmes, me donnant quelques visions sur des parties çà et là de Mia... Mon visage rougirait si je ne l'étais pas naturellement, chauffant au point que de la vapeur sortirait de mes oreilles. Bordel, c'est moi qui attire les filles impudiques ou ça marche comment? Je me retourne brusquement au retour de la Super- Héroïne, maintenant en tenue. Je me demande si c'est vraiment mieux, en fait... Non Beast Boy, du courage. Dès que la sublime Cir- El s'assoit, je me jette sur ses cuisses pour m'y installer confortablement. Personne ne peut dire non à un chaton tout mignon, pas même la videuse de l'Afterlife.

"Moi? Pas galant? Alors que je t'ai apporté des ennuis gratuitement? Ces types, Mia a pris plaisir à les tabasser, je lui ai rendu service en fin de compte."

Je bouge ma queue d'avant en arrière, la tête posée sur la double plateforme de chaire. Je pourrais m'en dormir... Vraiment.

"Puisque tu as l'air si intéressée, je vais tout te dire. Mais crois- moi que ce sera pas facile à démêler... En fait, y a pas longtemps, une super- vilaine que j'ai affrontés des milliers de fois est venue me voir pour me demander de l'aider à devenir une véritable héroïne. Je l'ai pas cru une seconde, mais elle a su gagner notre confiance, aux Outlaws... On l'a acceptée comme l'une des nôtres et devine ce qui s'est passé... Oui, la trahison. Je dois dire que je l'apprécie bien, je sais qu'au fond elle se sent piégée, elle est pas mauvaise au fond. Elle aurait pu me tuer plusieurs fois et ne l'a pas fait, elle a protégé des civils jusqu'à l'évanouissement. Elle vaut mieux que ce qu'elle croit, mais les autres ne sont pas d'accord... Surtout Arté."

Parler d'une autre fille avec elle n'est pas très approprié, mais je ne peux pas en parler aux autres non plus... ça me travaillait bien trop pour juste garder ça pour moi, je voyais pas vers qui me tourner pour avoir des réponses. Qu'est- ce que je dois faire? Faire comme Arté et la considérer comme une traitresse à abattre, une âme perdue? Ou continuer de me battre, quitte à me tromper totalement sur son compte? Je boue de l'intérieur rien que d'y penser.

"Je veux bien manger pour le coup, mes soucis m'ouvrent l'appétit!"
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Jeu 30 Mar 2017 - 0:11



Un chat. Mia aime les chats. Moi je préfère les chiens. Ironiquement, de nous deux, c’est moi qui devrait faire le plus peur. Je suis la kryptonienne, la super héroïne, tout ça. La vérité c’est que c’est Mia qui a toujours eu le plus de rage et de haine en elle. Je ne la blâme pas. En théorie je lui ai volé son corps et sa vie. Alors du coup je me retrouve avec le rôle de gentille, si tant est que je suis une gentille. Je ne me considère pas comme tel. Superman a la noblesse et les qualités pour être gentil. Moi pas. Je suis bien trop impulsive et « émotive », trop attachée au gens qui me sont chers pour prétendre à la même excellence. Mais je sais écouter, par contre. Ça je sais faire et je peux le faire. Beast Boy a besoin de conseils et des conseils il aura. Enfin. Avec le tact tout Cir-El qui va avec. On peut parler de ce qu’il veut, ça ne me gêne pas.

Oui, il pourrait débarquer et me parler de ses plans Q avec une autre femme que bon hein. Je suis son amie. Est-ce que je serais jalouse? Oh probablement au point d’arracher joyeusement à mains nues la tête de l’heureuse élue, surtout si elle ose faire des misères à Garfield. Mais je lui donnerais des conseils avec honnêteté et avec toute l’expertise dont je suis capable. Je suis donc très attentive à son récit et bien que je ne montre que peu de réactions, croyez-moi, je réfléchis très sérieusement à ce qu’il me dit. Eh ben dis donc BB, tu ne te fais pas la vie facile. Moi perso je l’aurais envoyé se faire voir, précédé d’un solide coup de pied au cul. Mais Garfield a un grand cœur et il est de ceux qui, je crois, sont capables de voir le bien chez les autres même s’il est caché de chez caché. C’est vraiment un chic type Beast Boy. C’est pour ça que je l’aime bien en fait…


« Pour être parfaitement franche, moi je lui aurais botté le cul avant de lui dire NON. Tu sais, histoire de lui faire comprendre que si elle veut continuer à jouer avec les méchants, elle peut aller voir ailleurs si tu y es. Et que c’est pas sympa de te prendre pour un con. Après tu lui as donné une chance, une autre je suppose, elle t’a trahi… Bon ou pas bon en elle, le fait demeure que la confiance, c’est sacré. À mes yeux, c’est sacré.

Moi? Je penche pour de la manipulation. C’est tellement facile de dire je vais changer tu vas voir, je suis différente maintenant… Ceci dit, si tu crois vraiment que c’est le concours de circonstances, les événements qui font qu’elle a des mauvais plis, je te dirais de te fier à ton instinct. Merde, désolée… Je suis nulle pour ce genre de trucs. Je dis ce que je pense, sans filtre. Superman serait bien plus doué pour te répondre… »


C’est vrai quoi. Superman il sait quoi dire pour inspirer les gens, comment être un modèle, tout ça. Moi? Je ne suis même pas une vraie super héroïne, pure, compatissante et tout. Péter des gueules ne me dérange pas et je suis du genre à dire qu’un multi récidiviste, tu le buttes, tu ne le laisse pas en vie. Les Lex Luthor, Joker et autres salopards de ce monde n’ont plus leur place parmi les vivants depuis longtemps. Je suis rancunière, aussi. J’ai mes défauts et je les assume. Mais je ne serai jamais comme Superman ou Wonder Woman. Je ne comprends pas comment ils peuvent pardonner à leurs ennemis et accepter de leur donner une chance de plus. Distraitement, je flatte le pelage de Beast Boy le chat en réfléchissant à ma réponse. J’ai été honnête, point.

Je dépose Garfield le chat par terre pour aller chercher de quoi manger. Comme dit plus tôt, j’ai du jerky au bœuf. Ce n’est pas la grande classe mais ça bouche un coin. Je ramène aussi deux cannettes de coke. Ne sachant pas s’il va rester sous forme de chat pour manger, j’ai amené un verre et un petit bol. Ne pas prendre de chances, quoi. Je le laisse se servir, le jerky est disposé dans une assiette et il y en a bien assez pour deux. Je m’interroge. Je lui ai dit ce que je pensais et non pas ce qu’il voulait entendre. Est-ce que ça va l’aider ou est-ce que ça va lui nuire? Nan… Ce n’est pas mon genre de dire ce que les gens veulent entendre. Il paraitrait que je suis une anticonformiste. Eh, personne n’est parfait à la base donc j’assume. Je reprends Garfield dans mes bras, lui donne un bisou sur le sommet du crâne et commence à le flatter, essayant de le faire ronronner.


« Est-ce que c’est ce que tu voulais entendre? Probablement pas. Mais je n’allais pas te mentir. Je t’aime bien Garfield, t’es un chic type. Le moins que je puisse faire c’est te dire les choses comme je les vois. Pas de mensonges, pas de mots pleins de miel, la vérité pure et dure. Peut-être, que tu es celui qui a raison. Que la nana est récupérable. Moi? Je ne suis pas partisane de la théorie de la rédemption. »

Cir-El, tu n’as jamais entendu des mensonges blancs, des pieux mensonges? Ouais. Et c’est de la pure connerie. Tout comme les demi-vérités. Un jour, Superman et moi on a sauvé des civils dans un hôpital et une femme est venu nous… Enfin le voir avec son bébé. Le truc le plus moche que j’avais vu depuis longtemps. Ce qu’il était laid! Yoda passe pour miss univers à côté de ce… Nourrisson. Superman, lui, il est poli, courtois et il n’osait pas trop dire « madame, votre bébé n’est pas très beau ». Alors il a conté un pieu mensonge. Moi? Quand on m’a posé la question, j’ai dit ce que je pensais. Que ce bébé était laid à faire avorter une blatte. Je ne comprends pas pourquoi les gens se sentent obligés de mentir quand il s’agit d’enfants. Vous savez quoi? C’est moi qui me suis fait réprimander par Superman ensuite. IL ment et JE suis la fautive.

Est-ce que je pourrais mentir pour sauver mes amis? Probablement. Ou alors je pourrais tout aussi bien ne rien dire. Comme ça ils vont devoir travailler dur pour me faire cracher le morceau. C’est bien plus drôle de les faire enrager parce qu’ils n’arrivent pas à me faire parler. Oh quoi, Ce n’est quand même pas de ma faute si la plupart des méchants sont ultra clichés et que je peux parler en même temps qu’eux et sortir pile poil le bon discours. Vous pouvez essayer tant que vous voudrez de me forcer à voir les choses différemment. Ça ne fonctionnera pas. La vérité est essentielle pour établir une relation de confiance et si Garfield venait à me mentir, il prendrait cher pour ce coup en traitre. Moi je ne suis pas du genre à pardonner. Elle a clairement montré ses couleurs, cette femme. Comme je le dis toujours, une bonne action ne rachète pas une vie d’atrocités.

Mais encore là, comme je l’ai dit plus tôt, la sagesse, ce n’est pas mon truc. Je suis une pragmatique dans l’âme et la dure réalité des choses est mon pain quotidien. Je n’arrive pas à avoir cet idéalisme un naïf qu’ont les plus grands héros de ce monde. Je me bats pour ce en quoi moi je crois et pour protéger ceux que j’aime. Il ne faut jamais perdre de vue qui on est et ce qui compte à nos yeux. Si vous perdez ce focus, vous perdez le sens de vos actes et de vos gestes et vous risquez de devenir le monstre que vous pourchassez. Mia est excellente pour me le rappeler de façon mordante. Elle commence à vraiment prendre goût à la vie et à me voir comme une alliée. Ce ne fut pas facile et c’est parfois encore un peu tendu mais il y a de bons progrès. Qui sait, un jour on sera peut-être les meilleures amies au monde. Ou pas. Enfin bref. Beast Boy et ses problèmes.


« Pour ce que ça vaut, si elle te brise le cœur, je lui briserai les jambes. Et les bras aussi. Ce ne sera pas beau à voir. La question que je me poserais, à ta place c’est qu’est-ce que tu crois TOI. Pas ce que le reste des Outlaws, dont cette Artémis dont tu me parles constamment. À quand le mariage, tu as l’air de l’avoir dans la peau… »
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Ven 31 Mar 2017 - 13:35

Pour ronronner, je ronronne. C'est soit ça, soit je bave comme un bébé sur les cuisses de Cir. Je me sentais déjà super bien d'être simplement là, roulé en boule sur un lit moelleux. Il faut aussi que je reçoive des caresses à damner un Super. Mon petit corps de chat se détend d'un coup, chaque passage des doigts augmente brusquement mes ronrons, avant de se calmer, comme une voiture incapable de démarrer. Je vais mourir... Heureusement que mon amie continue de parler, le son de sa voix m'encre dans la réalité, me permet de ne pas perdre pied. Je souris à sa réponse, j'ai toujours trouvé ses conseils assez drôles. Totalement délirantes comparées à ma façon de faire, mais amusantes. Elle est plutôt radicale comme fille, c'est pas cette voie que je cherche à emprunter. ça me donnerait trop de remords, par rapport à ma conception de la compassion. Pourtant, ça ne veut pas dire qu'elle a tort.

Je comprends qu'il faut que je trouve un juste milieu entre nos deux méthodes, quelque chose de personnalisé. Cir ne sait même pas de qui je parle, elle ne peut pas être totalement juste dans ses paroles. Mais la connaissant, même après l'avoir rencontrée, elle serait bien capable de me ressortir les mêmes choses... Elle a quelque chose d'inflexible qui me fait parfois froid dans le dos, qui la rend à la fois fiable et incontrôlable. Fort heureusement pour nous deux, je ne suis pas un maniaque du contrôle. Tant que la personne ne dépasse jamais les limites, je ne lui demanderais jamais de se conduire autrement que ce qu'elle pense juste. J'ai été longtemps victime de l'autorité abusive d'un tuteur violent, ça a créé des barrières dans mon esprit qui m'alertent à chaque fois que j'en demande trop aux autres. C'est pas comme ça qu'une amitié fonctionne chez moi.

"Je te demanderai jamais de me mentir non, tu peux dire franchement ce que tu penses et tu le fais déjà très bien. Je suis obligé de croire à la rédemption de mon côté, tu es la première à savoir pourquoi. Si les autres sont perdus, comment je peux croire sincèrement être récupérable? Parce que je suis sympa? C'est trop facile et tu t'en doutes très bien. Je respecte ta vision terre à terre des choses, mais j'aimerais croire qu'il y a toujours plus que ce qu'on voit en première approche."

Je regrette presque d'avoir demandé à manger quand Cir me repose au sol. Je m'ébroue, puis reprends ma forme humaine pour m'asseoir sur le fauteuil en face de sa chaise. J'ai une idée en tête, un truc vraiment audacieux-dangereux- qui me mettrait vraiment en confiance pour la suite... Si j'arrive à l'accomplir. Je serais sûrement capable de faire plus par la suite... C'est vraiment pas mon genre de prendre les devants, mais quand je vois Cir-El aussi séduisante et affectueuse, je n'ai qu'une envie: me glisser dans la brèche. De toute façon, je suis connu pour être suicidaire, une tentative de plus ou de moins... Ainsi, je me prépare mentalement à ce que je vais faire en regardant mon hôte déposer le repas et la boisson sur la table, sous mes yeux. Quand c'est fait et qu'elle décide de s'éloigner, je saisis son poignet et l'attire vers moi, pour la faire asseoir sur mes jambes. Je m'enfonce légèrement dans le siège. C'est qu'elle pèse son poids...

Enroulant mes bras autour de sa taille pour l'emprisonner -mais oui, crois-y- j'essaie de ne pas montrer mon trac, ni que mon cœur bat à cent à l'heure. Je montre un visage calme, souriant, amusé. Dans ma tête c'est "qu'est-ce que je fais BORDEL!?". Mais je peux pas m'arrêter maintenant. J'appuie mon nez contre son bras, juste sous l'épaule, me retenant de faire bien plus.

"Tu es jalouse? Tu sais ce qui supplanterait totalement Arté? Que tu me fasses manger, elle ne l'a jamais fait..."

Je dis ça pour rigoler, à moitié sérieux. Et au fond, j'aimerais qu'elle le prenne au sérieux et le fasse... Ce serait un signe que je suis sur la bonne voie... Mon sourire passe d'amusé à faussement charmeur, je suis pas très bon dans ce rôle. Mais avec elle, j'ai envie d'essayer. J'ouvre légèrement la bouche en attendant la becquée, comme pour la provoquer.
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Ven 31 Mar 2017 - 16:31



Mais il joue à quoi là? À me faire asseoir sur ses genoux… C’est que ça envoie un type précis de signal ça. Ce ne serait pas impossible venant de lui, naturellement. Beast Boy est un homme, moi une femme, les hormones, tout ça… Ou alors je regarde les choses trop comme moi je l’aurais fait? Peut-être. Peut-être. Il n’en demeure pas moins que je suis assise sur ses genoux et qu’il me demande si je suis jalouse. Une question simple et une réponse pourtant tellement plus complexe… Est-ce que j’ai peur de répondre? Absolument pas. Je suis très à l’aise de dire ce que je pense d’Artémis, de moi et de Garfield. Certains se « garderaient une petite gêne ». Moi, j’assume entièrement ce que je dis et ce que je pense. C’est donc, au contraire de Beast Boy, un regard parfaitement sérieux que je plonge dans le sien. Moi et le tact…

« Oui, je suis jalouse d’Artémis. De ce que je sais d’elle, c’est une amazone influente, à la tête de son propre clan, une femme forte, fière et très belle à ce qu’on dit. Je suis capable de faire mes recherches. De savoir qu’un ami très cher travaille quotidiennement avec une telle femme ne me plait pas surtout que comme elle doit avoir un caractère dominant, je suppose qu’elle ne te traite pas forcément bien. »

Oui, je suis jalouse. Les kryptoniennes, les atlantes, les amazones… Les martiennes, dans une certaine mesure… Nous sommes tous « physiquement parfaits ». L’équivalent de demi-déesses par-dessus le marché. Sauf que le truc, c’est à se penser au-dessus des autres, on finit par leur marcher dessus, alliés inclus. Ce n’est pas tant Artémis en elle-même qui me dérange. C’est la façon dont j’imagine qu’elle traite Beast Boy. En dominante. Comme si Garfield était un serviteur ou pire, un esclave. Et ça, je ne tolèrerai pas la chose. Pas que Beast Boy ait besoin d’être protégé. Ce n’est pas ce que je dis et il n’est pas à prendre en pitié. Simplement, on veut toujours le meilleur pour ceux qui nous sont chers et je ne le laisserai pas se faire malmener par une amazone qui déborde de testostérone. Tout simplement. Il me semble que c’est logique, quand on y pense.

Si je veux me frotter à une femme forte (physiquement) avec un caractère fait sur le même principe, je n’ai qu’à m’engueuler avec Mia. Ne me demandez pas comment. C’est parfaitement possible. Chaque fois que Garfield me parle d’Artémis, elle n’a jamais l’air d’être gentille avec lui ou de le respecter mais il retourne quand même toujours vers elle. Il est masochiste ou quoi? Je ne saurais dire. Ce n’est pas à moi de porter un jugement sur la question. Ce que je sais c’est que sans même avoir rencontré cette Artémis, elle part avec un préjugé défavorable. Comme on le sait, la première impression est très importante. De dire que la sienne est très mauvaise c’est comme dire que le soleil se lève chaque matin. De la façon dont je la perçois, elle fait partie de ces amazones convaincues que le sexe masculin est faible et indigne de la moindre considération. Pffffft.


« Ce n’est pas tant qui elle est ou ce qu’elle est qui me dérange. C’est le fait qu’elle passe autant de temps avec toi. Et on va se le dire honnêtement, tu n’as pas une approche aussi directe que moi alors quel signal dois-je percevoir? Tu l’as dans la peau, c’est juste une collègue ou tu dis ça pour savoir si j’ai des sentiments pour toi? Je ne sais pas, en fait. Tu n’es pas clair sur tes intentions. Sans vouloir te vexer. »

Ma main est stratégiquement posée sous son menton. Je le tiens et je continue de le regarder droit dans les yeux, avec tout le sérieux qu’il me connait. Des yeux fuyant, détourner le regard ou la tête, ce n’est jamais bon signe. Ce que je vais lui dire dans les instants à venir risque de lui faire une sorte de choc. Comment il va le prendre, je ne le sais pas. La proximité de nos corps et ce soudain élan téméraire m’incitent à croire en, pour une fois, un signal clair et je me dis bon : si la porte est ouverte, autant entrer. Hésiter ne sert à rien sinon qu’à se dire : et si j’avais dit ceci et fait cela, est-ce que les choses auraient été différentes? Et puis du reste, hésiter, ce n’est pas mon genre, encore moins celui de Mia qui semble observer la scène avec attention. Qu’est-ce qu’elle manigance, celle-là? Je ne sais pas trop, il faudrait lui demander.

Qu’est-ce que tu mijotes, au juste? Rien. Je veux juste voir si tu auras le cran de le lui dire. Évidemment que je vais le faire. Tu aurais pu prendre les devants, tu ne crois pas? En théorie, Mia, il n’a rien dit ou établit formellement donc je fais effectivement le premier pas. Dans ce cas c’est une bonne chose qu’il soit déjà assis, tu ne crois pas? Moques toi. Je ne me moque pas, Cir-El. Juste que si tu vas de l’avant, JE vais devoir accepter ce qui pourrait en résulter. Nous n’avons pas les mêmes sentiments pour Garfield et tu le sais. Je sais, Mia. Je sais aussi que ce sera le bordel quand tu trouveras quelqu’un que tu trouves aussi intéressant que moi je trouve Garfield intéressant. Ah mais je sais Cir-El, on en revient à la bonne vieille question de « est-ce que je trompe mon partenaire si nous sommes deux à partager le même corps… »


« Moi je sais que j’aime ton sens de l’humour. J’aime le fait que même si tu atteins le fond du baril, tu cherches à remonter. Que tu ne te laisses pas abattre. J’aime ta naïveté, celle de croire qu’il y a du bon un peu partout. Je suis persuadée du contraire mais tu en parles avec une telle passion… J’aime aussi le fait que tu sembles m’apprécier comme je suis, malgré mon physique très peu femme de papier glacé. Tu me respectes.

En fait, s’il faut dire les choses de façon franche et sans filtre, j’éprouve des sentiments pour toi. Est-ce que c’est de l’amour, je ne sais pas. Plus que de l’amitié, ça c’est sûr. Je n’aurais pas de problème, par exemple, à me promener nue devant toi. Je te fais suffisamment confiance. Si tu voulais que nous ayons des rapports sexuels, je ne serais pas contre non plus. Est-ce que ce que je dis a un sens pour toi? Attends… »


Une seconde je suis en train de livrer ma pensée, sans filtre et de façon « crue » et la seconde suivante, je suis en train de l’embrasser. Mes lèvres sur ses lèvres. Bon, je ne dis pas que c’est le baiser d’une vie. Je n’ai aucune expérience dans ce domaine. Ceci dit, aussi inexpérimentée que je sois, je sais ce que je veux véhiculer comme message, faute de mots. Est-ce que c’était trop direct? Probablement. Est-ce qu’il sera réceptif? Je ne sais pas. Est-ce que je suis une grande romantique? Non parce qu’une fois ce looooong baiser échangé, je caresse sa joue avant de me lever et de me diriger vers mon petit espace cuisine. Il voulait que je lui prépare à manger, non? Si le jerky au bœuf ne lui convient pas, je peux faire un sandwich. J’ai toujours des ingrédients frais pour ça. Je ne suis pas très second degré. J’essaie d’apprendre, par contre.

« Si je me souviens bien tu es végétarien non? Est-ce qu’un sandwich aux tomates te va ou tu as le droit au poisson ou aux œufs? Ou c’est viande rouge, viande blanche et le reste? Il y a une différence entre les deux mais j’oublie toujours. Ce ne sera pas un repas cinq services mais je fais avec ce que j’ai sous la main. Je bosse ce soir, enfin, Mia bosse. Si tu veux, je peux t’inviter à la maison et je te ferai un vrai repas. »


Dernière édition par Cir-El / Mia Kent le Lun 3 Avr 2017 - 11:19, édité 1 fois
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Lun 3 Avr 2017 - 10:04

Je n'aurais jamais cru qu'elle l'avouerait si facilement, Cir-El est de toute évidence trop franche pour son propre bien. En tout cas, ça m'encourage à raffermir ma prise, il n'est plus question de reculer, ni de la lâcher. Elle est très bien là où elle est assise. Je ne la forcerai pas à faire ce dont elle n'a pas envie, même si j'imagine mal pouvoir imposer quoi que ce soit à une femme capable de me briser comme une allumette avec son petit doigt. Je garde mon visage contre sa peau en l'écoutant, pour une fois qu'elle parle plus que moi, j'en profite. Ses états d'âme me laisse songeur, Cir-El semble plus innocente encore que son père adoptif.

Pas au sens d'être incapable de faire du mal à qui que ce soit, elle a assez prouvé le contraire. Mais plutôt qu'elle n'est pas au courant du danger d'être aussi ouverte qu'elle l'est, que n'importe qui à ma place pourrait en profiter. Nous sommes prudents avec nos pensées, que l'on garde en grande partie pour nous, car nous cherchons à protéger notre sensibilité. Cir-El n'a pas l'air d'être passé par ce stade où notre cœur ose à peine formuler ce qui nous passe par la tête, de peur de ce que l'interlocuteur en ferait. A moins qu'elle ne soit pas comme ça avec tout le monde, mais seulement avec les gens en qui elle a totalement confiance. Ne pas savoir me rend nerveux, est- ce que je ne fais pas une formidable erreur? Est-ce que je suis réellement prêt à confier mes sentiments à une fille à la personnalité aussi déroutante?

Depuis le début de sa réponse, nos yeux ne se sont pas quittés et j'essaie tant bien que mal de ne pas détourner les yeux. Comment regarder en face la vérité, quand elle est balancée avec autant de flegme? Je ne détecte rien dans son regard, ni son expression.

"Je ne suis pas clair? Plus clair que ça, tu meurs. Je peux vraiment pas faire mieux, désolé."

Le sang monte peu à peu à mon visage qui chauffe, devant les paroles plutôt élogieuses de Cir-El. Je ne saurais dire si ce qu'elle dit est vrai, mais je suis étonné qu'elle pense autant de bien de moi. Elle me donne l'impression d'être quelque chose dont je doute fortement: exceptionnel. Elle connaissait les Titans, la Doom Patrol et d'autres héros aux côtés desquelles je me suis souvent battu, elle verrait qu'elle se trompe. Que je n'ai rien de spécial. Elle verrait que ce que je suis, beaucoup le sont à un niveau plus important. Je ne lui dirai jamais, c'est pas moi qui essaierait de griller toutes mes chances... En espérant qu'elle ne tombe jamais sur d'autres héros du genre de Red Robin qui sont des bourreaux des cœurs. Je deviens rouge bien plus foncé à la fin de son speech sur moi, quand Cir avoue pouvoir coucher avec moi sur commande... J'ai envie de lui dire se lever, car mon esprit bouillonne d'images que je ne dois pas avoir dans cette position. Heureusement, j'arrive encore à me maîtriser, je commence déjà à regretter d'avoir fait ça.

Regret qui s'envole lorsque nos lèvres se rejoignent, la troisième paire de lèvre qui touche la mienne. Je reste les yeux grands ouverts sous le coup de la surprise, avant de lui rendre le baiser. Le temps semble figé durant ces longues minutes de silence où nous ne faisons que nous embrasser. Cir se détache finalement de moi et... S'en va. Juste comme ça. Un vide se forme en moi, comme si quelque chose m'a été enlevé. Je me lève et marche vers Cir dans la cuisine me parlant comme si de rien n'était. J'attrape son poignet pour la retourner vers moi et reprend le baiser en l'attirant contre moi, une main appuyée au creux de son dos. Bordel, tu me parles de sandwich à un moment pareil? Après m'avoir roulé une pelle aussi longue? Mon bras libre s'enroule autour de ses épaules. Là, c'est bien mieux.

"On va chez toi quand tu veux."

Dis- je avec un sourire franc, après avoir arrêté de la bécoter. Mes yeux peuvent maintenant fixer els siens sans se détourner, il n'y a rien à cacher, aucune peur à avoir. Tout irait bien. Je relâche Cir et recule un peu.

"Il faut qu'on parle, qu'on sache ce qu'il y a exactement entre nous. On s'est embrassé mais... ça veut dire qu'on est quoi au juste, pour toi? Je ne veux pas être un sex friend ou un truc du genre par contre, c'est pas que je détesterais totalement mais j'ai l'impression qu'on peut être bien plus."
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Lun 3 Avr 2017 - 12:05



Bon, je pense avoir été claire. Honnête, c’est on ne peut plus certain. Mentir est un tort dont trop se rendent coupables et tentent ensuite de justifier par le désir de ne pas blesser autrui. Qu’on le blesse, l’autre. Il va survivre. Mieux vaut dire les choses telles qu’elles sont au lieu de laisser les choses se faire comme une bombe à retardement. Quand la personne que vous avez voulu « épargner » va se rendre compte que tout ce que vous avez dit était un ensemble de demi-vérités et de non-dit, comment pensez-vous qu’elle va réagir? Non. Je veux que tout soit parfaitement clair entre Garfield et moi. Si c’est cru et sans détour, c’est tant pis s’il n’aime pas. Je ne vais pas commencer à tenter de le pouponner, ce serait insultant tant pour lui que pour moi. Je dis ce que j’ai à dire, avec toute la liberté d’expression que nous avons dans un monde libre.

Une question, par contre. Pourquoi il m’embrasse à nouveau et m’empêche de faire le sandwich? Non pas que ce ne soit pas agréable mais je ne comprends pas pourquoi. S’il m’embrasse, je ne peux pas préparer à manger et donc il aura faim, ce qui ferait de moi une mauvaise hôtesse. Pour être bien honnête, je ne sais pas quoi faire après l’avoir embrassé. Il fallait que je lui montre de façon plus concrète mes sentiments mais… C’est quoi l’étape suivante? Du coup je me suis dit que ce serait logique de vouloir continuer à être agréable et donc la requête de nourriture… Mia se paie ma tête, pour faire changement. Nous sommes deux personnes différentes. Autant nous partageons certaines connaissances, autant parfois je vois au travers d’elle, autant d’autres fois c’est comme s’il y avait un mur entre nous. Elle s’y connait dans ce genre de choses, Mia. Moi non.

Qu’on se comprenne bien, je trouve que Garfield est quelqu’un de vraiment bien et je pense tous les mots que je dis. Je veux qu’il comprenne que je l’apprécie énormément et qu’il compte beaucoup à mes yeux. Plus encore, je veux que ce soit mes mots et mes gestes, pas quelque chose que j’aurais copié d’un livre ou d’un film. Alors oui, je suis maladroite. Je manque de doigté et je dis les choses directement et sans détour. Si les choses ne sont pas claires, comment on va se comprendre? Si je copie quelqu’un d’autre, où est l’authenticité? Non je ne peux pas faire d’erreur sur une question si importante. Nous nous sommes embrassés deux fois, je l’écoute parler et je ne suis pas sûre de comprendre ce qu’il veut dire. Est-ce qu’il parle d’amour? Parce que je l’ai déjà mentionné, je ne sais pas en reconnaitre les signes. Enfin, je crois que c’est ça.

En tout cas il n’a pas l’air tellement plus à l’aise que moi ou au moins, de savoir s’il se dirige dans la bonne direction. Je dirais que c’est bien partit. Nous avons établis un certain nombre d’éléments qui vont permettre de compléter nos visions respectives en se basant sur ce que l’autre a dit et je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose, surtout que… QUOI!? Le choc est tel en entendant ces mots sortir de sa bouche que le couteau que je tenais dans ma main a maintenant plus l’air d’une baguette chinoise en métal, en fait, tant j’ai serré fort sous la stupéfaction. Et Mia qui ricanait est maintenant en train de hurler de rire à s’en rouler par terre en se tenant les côtes. Je ne trouve pas ça drôle, moi! Je suis même horrifiée par ce qu’il vient de dire! Ce n’est pas du tout ce que j’avais en tête et je vais le lui faire savoir très clairement! Non mais oh! Quand même!


« Non mais oh! T’es fou? Tu me prends pour une sorte de prostituée bénévole ou quoi? Parce que ça veut dire quoi, sex friend, sinon? Si je dis être confortable pour écarter les cuisses et avoir des rapports sexuels avec toi, ce n’est pas juste pour que tu puisses t’amuser à loisir avec moi de temps en temps! Est-ce que tu es sourd ou juste dominé par tes hormones? Tout le passage sur tes belles qualités et tout…

Je ne sais pas si je suis amoureuse. J’ai eu… Lu sur le sujet. Et je n’en ai pas les symptômes. Quand je te vois, je suis heureuse. J’ai envie de te prendre dans mes bras. Mais je n’ai pas de papillons dans l’estomac ou les jambes qui tremblent. Quand je te vois j’ai des pensées très personnelles mais je ne me sens pas étourdie ou désorientée. Alors je ne sais pas. Tu es super important pour moi mais les symptômes… »


J’essaie d’être le plus clair et le plus précis possible. Ceci dit, j’ai l’impression de vraiment être nulle en la matière. Évidemment qu’il compte pour moi. Comment pourrait-il en être autrement. Et oui, je le vois comme plus qu’un ami, ça aussi je l’ai dit. Mais est-ce qu’on peut aimer sans avoir les symptômes? Je ne sais pas je n’y connais rien là-dedans! Demandez-moi d’exploser une colonne de chars d’assaut, pas de problème. Demandez-moi de tenter de résister à une exposition à de minuscules quantités de kryptonite, je veux bien aussi. C’est con on me dira mais peut-être que c’est comme avec le poison, on peut éventuellement y développer une sorte d’immunité ou de résistance. Mais là, j’ai utilisé tout mon vocabulaire pour dire ce que je ressens et j’ai l’impression de n’avoir pas dit grand-chose. C’est vraiment frustrant. Vraiment.

Et Mia qui se moque de moi… Aides moi au lieu de rire! Mais ça elle ne le fera pas car elle n’aime pas Garfield. Je précise. Elle ne l’apprécie pas comme moi. Autant je suis attirée (je crois) par Garfield et le sexe masculin (mais jamais autant par un autre que ce cher Beast Boy), autant Mia semble regarder du côté des femmes. Juste la façon dont elle fait son travail de bouncer des fois m’en donne de très claires indications. J’espère juste que n’arrivera jamais le jour où elle va me dire « yo, j’ai quelqu’un dans ma vie alors… » Non. Je ne veux pas penser à ça et je ne veux pas me disputer avec Mia sur la question. Revenons-en à la situation actuelle. Beast Boy, ici, dans le lieu de repos du boulot de Mia. Ce serait mieux qu’on se voit chez moi mais le bar ne fermera pas avant deux heures du matin. C’est la loi ça, monsieur. Pas la peine d’insister on ne remplira pas votre verre!

Beast Boy va bien se rendre compte que je ne suis pas aussi joyeuse que je devrais l’être. Je suis fâchée après moi. J’ai l’impression d’être… Je ne sais pas. Une invention de laboratoire qui ne connait rien à la vie. Ah mais attendez voir… C’est exactement ce que je suis, en fait. Avec des souvenirs implantés, une fausse identité et un corps qui n’est pas à moi… Je sens la colère monter en moi. Comment puis-je être digne de Beast Boy si je suis incapable d’être suffisamment normale pour déterminer un sentiment aussi important que l’amour? Mes mains commencent à émettre de la lumière rouge, ce qui est automatiquement un mauvais signe car une décharge de rayons solaires rouges ne fera certainement pas de bien aux lieux et Mia risquerait fort de perdre son boulot. Une chance que Beast Boy est là : ce câlin a été particulièrement salvateur.


« Garfield je… Je me sens tellement nulle. Je ne suis même pas capable de dire ce que je ressens. Je ne suis même pas capable d’identifier ce que je ressens. Je ne sais même pas ce que je ressens. Tu es plus qu’un ami, tu ne seras jamais moins que cela et… Et si c’est ça une sex friend, juste plus qu’une amie… Je… Oh et puis merde. Garfield? Embrasses moi encore, donnes moi la force de trouver des réponses… »
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Mer 5 Avr 2017 - 7:23

"C'est pas ce que je voulais dire... Au contraire, je te disais que ce ne serait pas une relation acceptable. Je ne fais pas ce genre de chose, pas à une personne à laquelle je tiens... Et si elle n'en vaut pas la peine, je préfère juste ne rien faire, plutôt que de faire semblant de l'aimer de temps en temps."

Je passe le passage où elle redit pouvoir écarter les cuisses pour moi, je ne sais pas où ou qui lui a apprit de telles expressions, mais ça fait son effet...

"Je dois t'avouer que j'ai aucune idée de la manière dont on sait précisément si on est amoureux ou non. La première fois que j'ai aimé, c'était de la manipulation au depart. C'était facile de l'aimer, elle faisait tout pour ça. La deuxième fois, c'était... Compliqué. Mon expérience est assez limitée..."

C'est ridicule... Je suis ridicule. Faire le premier pas, arriver à cette position et n'avoir rien à dire à part des excuses et des justifications. Je commence déjà regretter d'avoir foncé tête baissée comme à mon habitude, j'aurais du attendre, prendre le temps de préparer le terrain. ça ne me ressemble pas du tout, mais au moins, j'aurais moins de chance de passer pour un crétin. Je sens la tension de Cir-El qui doit être plus bouleversée que moi, je l'enlace plus fort en sachant pertinemment que je ne lui ferai aucun mal avec son corps puissant. Je passe ma main sur sa nuque et la serre doucement entre mes doigts, espérant lui transmettre un peu de tranquillité. Je dois me calmer, ce n'est pas le moment d'avoir des regrets, ça ne me mènera à rien. J'ai peut- être commis une grosse erreur, mais si je ne me laisse submerger, aucun de nous ne s'en remettra. Elle ne s'en remettra pas. Une lueur rouge me fait ouvrir les yeux, pour voir ses mains luire de manière inhabituelle. Oh oh...

"Si tu ne sais pas, alors ne te force pas."

Je lui donne le baiser qu'elle réclame, tendrement, prenant mon temps, avant de me détacher d'elle avec un sourire rassurant. Bordel, j'espère que ça suffira.

"Je t'ai mis dans une situation difficile, j'aurais du être plus prudent. On ira à ton rythme, rien ne presse, n'est- ce pas?"

Tendant le bras, je pose la paume de ma main sur sa joue et la presse doucement. Elle n'est pas prête, ça ne fait aucun doute. Elle ne s'est même pas encore trouvée, ça se trouve elle est gay et elle n'en sait encore rien. Elle n'est pas incapable d'aimer, mais l'amour lui est encore étranger. Je dois dire que c'est légèrement mon cas aussi.

Je reviens dans l'autre pièce pour me jeter sur le fauteuil et soupirer de soulagement. Je crois avoir évité le pire, ce qui me détend. Je pose ma joue sur mon poing, le coude sur l'accoudoir, le regard dans le vague. La déception se lit clairement sur mon visage, bien malgré moi. Comment ne pas l'être? Je ferai honneur à son repas, ensuite je m'en irai, retrouver ma vie telle qu'elle était. Je ne sais pas quand est- ce que j'aurais le courage de revenir lui faire encore face après ce qu'il vient de se passer, mais une chose est sûre: c'est pas demain la veille.
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Mer 5 Avr 2017 - 12:17



Je ne sais pas si j’ai mal agi. J’ai été honnête. Je ne serai jamais moins que ça. Je sens bien que j’ai créé une tension. Ce n’était pas voulu, naturellement mais je préfère encore dire : je ne sais pas… Que de dire : oh oui! Lui donner de faux espoir. Lui faire du mal. Mais… Je sens que je lui ai fait du mal malgré tout. Ce n’est pas volontaire. Bien sûr que non. Pourquoi je voudrais causer de la souffrance à quelqu’un de si extraordinaire? Non je ne veux pas faire ça. Je veux qu’il soit heureux. Il a assez souffert et je ne compte pas rajouter à son tourment. Sinon… Quel genre de super héroïnes est-ce que je serais? Réfléchis, Cir-El. Ce n’est pas forcément ta plus grande force mais fais un effort. Que dire et surtout quoi faire pour que Beast Boy ne soit pas triste ou déçu? J’avoue ne plus trop savoir quoi faire, j’ai l’impression d’être à sec.

« Vous êtes mignons tous les deux », me dit Mia. « Ce n’est pas le moment pour les commentaires désagréables », que je lui réponds. J’ai l’impression d’avoir blessé mon ami. « Il est juste déçu, vous êtes aussi nuls l’un que l’autre en amour. » Là elle me fait réagir et pas de la bonne façon. « Et qu’est-ce que tu y connais-toi, à l’amour? » Oui je sais. C’est un coup bas, une référence au fait que ce corps, son corps, elle en a été plus souvent qu’autrement la prisonnière et pas celle aux commandes. Mais Mia ne se laisse pas mettre au tapis facilement. Certainement pas quand c’est moi dont il est question. « Écoutes, ça se voit qu’il t’aime. Il te voit dans sa soupe. Il pense à toi très souvent. Il est amoureux. Tu penses qu’il se serait jeté à l’eau comme ça sinon? » À mes yeux, peut-être. Beast Boy fait parfois des trucs suicidaires et je le réprimande pour ça.

Je continue de préparer le sandwich. « Qu’est-ce que tu risques au juste, Cir-El? » Bonne question. Et si je l’aimais mais que j’étais une mauvaise petite amie? Et s’il trouvait quelqu’un de mieux que moi? Et si… « Si le cerveau est un muscle, c’est le seul que tu n’as pas entrainé sur ce physique de char d’assaut. » Alors là c’est la goutte de trop! Je ne me laisserai pas parler de la sorte par… Par… Ma décision est prise! Je vais lui montrer moi que Cir-El n’est pas une poule mouillée ou une idiote impulsive et qu’elle sait prendre des décisions importantes! Armée d’un délicieux sandwich fait maison, je retourne dans l’autre « pièce » et décide de passer aux actes. Je pose l’assiette sur la table basse avec force avant de m’asseoir sur le sofa, d’attraper Beast Boy par la taille et de l’asseoir sur mes genoux. Il faut qu’on parle et il faut qu’on parle maintenant.


« Garfield, veux-tu être mon petit ami? Il y a quelque chose entre nous, ça saute aux yeux! Plus que de l’amitié, on le sait tous les deux. Je me dis : nous sommes tous deux des super héros, habitués aux situations les plus extrêmes et sans espoir… Tu sais autant que moi qu’on pourrait crever bêtement demain en sauvant un crétin de civil sans instinct de survie. Moi je suis prête à essayer et advienne que pourra! »

Mia explose de rire et si elle était en possession de ce corps, elle pleurerait de rire en se roulant par terre, cette garce. Au moins, j’essaie quelque chose, moi! Est-ce que c’est soudain et précipité? Euh… Peut-être. Oui. Est-ce que c’était une décision trop impulsive? Il y a des chances. Mais en même temps je ne veux pas voir Beast Boy triste et je veux qu’il sente qu’il est super important à mes yeux. D’accord, je ne suis pas comme ses deux ex. Je suis juste moi avec mes qualités et mes défauts mais je crèverai avant de m’avouer vaincu devant qui que ce soit. Jamais le genou à terre. Je me relève toujours. Moi je suis prête à tenter l’aventure. On peut rire de moi, dire les pires méchancetés sur ma personne et vouloir faire de moi la cible des quolibets, je m’en fous. Je reste forte malgré tout. Même la Kryptonite ne me fait pas reculer, oh non.

Elle m’empoisonne, me fait souffrir et me tue mais ne me fait pas reculer. Je serre Beast Boy dans mes bras mais pas dans un geste protecteur, ce qui aurait donné l’impression que je cherche à le materner ou que j’ai dit ce que j’ai dit par pitié. Et ce n’est pas un câlin plein de tendresse non plus. Au risque de me répéter, ce corps musclé n’est pas juste là pour les apparences. Comme mon père adoptif, je dispose d’une force surhumaine et je dois faire bien attention à ne pas blesser les autres. À l’inverse de Superman, par contre, dans ma vie de tous les jours, je n’hésite pas à m’afficher comme « l’armoire à glace ». C’est ce qui me différencie du reste de la « famille ». Et je me dis aussi que si je devenais une grosse guimauve, ça ne cadrerait pas avec ce qu’il connait de moi. Accessoirement, ça ne s’harmoniserait pas avec qui je suis. On ne va pas contre sa nature.


« Je te promets d’essayer, au moins. Je veux dire… Regardes toi. Tu es assis sur mes genoux. Tu penses que beaucoup de gens ont pu faire ça? Non. Tu es le premier. Mais tu es prévenu! Ne t’attends pas à ce que je te lise de la poésie ou que je sois la cruche de service qui croit à l’amour avec un grand A et qui attend son prince charmant! Tu sais comment je suis et je ne compte pas me dénaturer! Oh que non!

Mais si tu es prêt à tenter l’aventure avec moi et que tu peux supporter mes défauts, moi je dis qu’on va gagner plus qu’on va perdre. Je ne dis pas que je serai à la hauteur de tes ex mais je te promets de faire de mon mieux pour te rendre heureux. Et tu sais que ce ne sont pas des paroles en l’air. Tu sais comment je suis et comment je fonctionne. Et si quelqu’un vient nous emmerder, je le briserai en deux! Euh… Je… »


Je deviens rouge comme le S de mon costume. Garfield sait que je suis quelqu’un de « passionné ». Que un sujet me tient à cœur, on peut le deviner car les octaves grimpent, grimpent et grimpent encore. Est-ce qu’on peut vraiment m’en vouloir? Sérieusement? Je suis quelqu’un d’assez impulsif et je sais très bien que Superman va finir par désespérer d’essayer de m’inculquer ses valeurs mais désolé, ce n’est pas pour moi. Un problème, on ne prend pas dix ans à l’analyser. On lui rendre dans le lard et on le neutralise, voilà ce que je dis! Ouais. C’est moi ça. Mia me fait remarquer avec sa sempiternelle insolence que dans mon cas, il va falloir que j’apprenne à me calmer ou sinon je vais commencer à charger Superman dès que le vent agite sa cape rouge. Oh très mature, très spirituel. Je ne suis pas un taureau quand même! Vraiment très drôle, Mia.

Puisqu’on parle de moi… Dégage Cir-El, je veux livrer mes commentaires moi aussi. Garfield? Pas mon genre. Moi je joue pour l’autre équipe. Par contre, faudrait être le dernier des cons pour ne pas réaliser que ces deux-là font la paire. Elle est la seule à trouver ses blagues drôles et il est capable de la regarder dans les yeux sans lorgner sur son décolleté ou fuir devant sa carrure de char d’assaut. Cir-El est méga insécure sur son physique, c’est hallucinant. Alors la première fois que Beast Boy a dit quelque chose ressemblant à « tu es jolie Cir-El », cette grande brute s’est transformé en beurre fondu. Elle lui fait déjà à manger, la prochaine étape logique ce serait de laver son linge, non? Comment ça, Mia tu fais dans les clichés et les allusions méchantes? Mais pas le moins du monde, je dis les choses telles que je les vois, c’est tout!
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Jeu 6 Avr 2017 - 13:24

Je vois Cir-El arriver, mais c'est plus le sandwich que je vois qu'elle... J'ai plutôt la dalle en fait. Mes yeux brillent, rien de mieux que de remplir son estomac après la honte de sa vie. Je sursaute lorsqu'elle pose brutalement le plateau sur la table, ce qui me pousse à lever les yeux sur elle. Je fais mon regard de chien battu, parce que j'ai l'impression que je vais prendre chaire. Je ferme les yeux en la voyant se jeter sur moi et... Me mettre sur ses genoux. D'accord... J'ai raté combien d'épisode au juste? Surtout, ça veut dire que je peux quand même manger? ça va être dur, si elle me tient dans cette position, impression de déjà vu... inversée. J'ai la très nette impression que je devrais me sentir humilié, mais ce n'est pas du tout le cas. Je suis juste amusé par la situation. Un sourire amusé tire mes lèvres. Sourire qui disparaît devant sa demande...

"Euh... Ouais, on peut essayer. Je peux juste manger le sandwich?"

Que ce soit Cir-El ou moi, on est en plein dans notre délire. Elle, dans sa tentative de rattraper ce qui a été dit tout à l'heure, moi dans ma faim qui m'empêche non pas d'entendre ce qu'elle dit, mais d'écouter. Chaque moi qu'elle prononce entre dans ma tête, mais n'est pas encore traité. A la place, je me vois en train d'assassiner un pauvre sandwich végétarien qui n'a pas demandé à naître. Ce délice... Ce caractère... Cette quantité... Ce repas est juste parfait, le meilleur sandwich depuis des lustres que j'engloutis. Je soupire de soulagement une fois le ventre plein, faisant un sourire satisfait en m'affessant sur son siège humain.

"Ahhh... Tu es vraiment douée pour ça... Attends! Quoi!?"

Je bondis de ses genoux et lui fais fasse avec un air mi- troublé mi- surpris sur le visage. Sérieusement? Pourquoi tout d'un coup? Non, je peux pas lui demander ça. Je peux pas gâcher cette occasion, tout se passe bien pour une fois.

"Stop stop... Tu vas briser personne... Tu y as bien réfléchi de ce que tu as dit, alors oui. On verra où ça nous mène, je n'ai rien à perdre et tout à gagner."

Enfin je l'espère. La vie réserve pas mal de surprise, c'est ce que j'ai appris après toutes ces années dans un monde plus cruel chaque jour. Je lui tends la main, avec un sourire charmeur sur le visage.

"Commençons par le commencement: profitons d'être dans cet endroit, pour aller prendre un verre. Un pas après l'autre."
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Re: "Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé) Jeu 6 Avr 2017 - 16:28



Bon, je ne dirais pas que les choses se sont forcément passées comme prévu, si tant est que nous avions prévu quelque chose mais on est loin d’une catastrophe, ce qui est définitivement une bonne chose. Je ne sais pas comment tout ceci va se terminer. Personne ne le sait en fait, je crois. Tout simplement, les sentiments, c’est compliqué. Quand un super criminel attaque une banque, ses intentions sont claires. On ne peut pas se méprendre sur ce qu’il fait, naturellement. Mais quand il s’agit de relations personnelles, on ne sait jamais vraiment parce que c’est une question d’interprétation. C’est comme… Vouloir faire du quantitatif avec du qualitatif. Je donne à cet arc-en-ciel que je trouve très joli une note de sept sur dix mais cet autre arc-en-ciel identique un six. Il y a des choses qu’on peut nommer mais qu’il est impossible d’évaluer.

Dans le cas qui nous intéresse, c’est pareil. Personnellement, vous me demandez de me frotter à n’importe quel danger, d’agir en super héroïne, aucun problème. Mais ces trucs sentimentaux, romantiques si vous préférez, ce n’est certainement pas ma grande force. Je suis un peu comme Superman sur ce point. Faite pour l’action, les trucs qui bougent, quand votre vie est menacée, quand l’adrénaline coule par hectolitres. Vous voyez ce que je veux dire? Non? Tant pis pour vous. Je ne suis pas super douée avec les mots. Les maux, oui. Mes poings, si vous préférez. Enfin bref. Au moins il y en a un qui est entièrement sûr de ce qui se passe, l’estomac de Garfield est pleinement satisfait, lui. Pour le reste d’entre nous, c’est une joyeuse confusion par contre. Que voulez-vous. C’est compliqué l’amitié, l’amour, ce genre de trucs. Personne n’hésite à frapper le Joker.

Quoi qu’à ce qu’il parait il aurait une petite amie, ce qui prouve que l’amour a tout un sens de l’humour. C’est du Joker dont on parle, quand même. Ce qu’il y a de sympathique avec Beast Boy et moi c’est que je doute que quelqu’un passe des commentaires désagréables. Je ne vois pas de raison valable après tout : nous sommes du bon côté de la loi. C’est nous les gentils. Et que personne ne l’oublie parce que franchement, déjà que super héros, ce n’est pas un job donc pas de salaire (d’un autre côté, pas d’impôts à payer), si en plus les gens commencent à se poser les mauvaises questions… Ça va vite devenir le bordel, ça c’est clair. Vous pensez vraiment que c’est une BONNE chose? Parce que je vous le dis moi : NON. Non ce n’est pas une bonne chose. Si les civils ne nous font plus confiance, à quoi servons-nous, au juste?

Au moins, là, nous avons fait la lumière sur un truc. Je suis sa petite amie et il est mon petit ami. À partir de là, on verra où ça nous mène. Après tout c’est une bonne chose. Que font les super héros? Des trucs héroïques. Alors deux botteurs de cul professionnels qui font équipe? La criminalité va s’en prendre plein la gueule c’est moi qui vous le dis. Ce sera une très mauvaise période pour faire partie du mauvais camp. Mia est d’accord, bien sûr. Tant qu’on tape sur quelque chose, elle est contente, cette psychopathe patentée qu’elle est! Des fois je me demande si elle est vraiment de « notre » côté… Enfin bon. Si Mia et moi nous entendons sur quelque chose, en général, c’est bon signe. Est-ce que vous avez déjà essayé de vous empêcher de faire quelque chose alors que vous êtes deux à contrôler le même corps? C’est bien ce que je pensais. Croyez-moi sur parole.

Ce n’est pas une expérience agréable. Ce qui est agréable par contre c’est la proposition de Beast Boy d’aller boire un verre. Comme je suis toujours au boulot et que ma pause tire à sa fin (celle de Mia), d’un commun accord avec elle, je me change à nouveau (pour le plaisir des yeux de Garfield, le Beast Pervers) sauf que je reste aux commandes. Je suis Mia sans être Mia, vous comprenez? Ainsi, je continue de faire mon boulot mais je reste disponible pour lui faire la conversation. Nous retournons donc dans l’espace bar et la musique qui vient à nos oreilles fait très Chicago de la prohibition, avec ses Al Capone et ses bars clandestins. L’Afterlife aime faire des soirées thématiques de temps en temps. La dernière fois, c’était « Fantasy » et je peux vous garantir que personne ne s’est risqué à faire le con parce que si le costume rappelait très certainement Xena ou Red Sonja…

La masse de construction qui elle remplaçait l’épée était parfaitement réelle et personne ne veut sérieusement se frotter à quelqu’un maniant un outil de démolition avec autant d’aisance que moi. Pas besoin d’être Gandalf pour dire « vous ne passez pas. Les emmerdeurs se sont tenus à carreau et pas qu’un peu ce soir-là. Enfin bref, tout ça pour dire que Vincente « Vinnie » Spike, notre barman qui a très certainement quelque part des racines de gangsters de ces vieux films avec fedora et tout, est déguisé pour la soirée et il faut le dire, il pète la classe. Il me demande qui est Garfield, que je lui présente. C’est de la curiosité, rassurez-vous. C’est un barman après tout. Il prépare donc un verre à Beast Boy pendant que je m’absente un moment pour aller surveiller l’entrée. Il faut bien que je fasse mon travail non? Surtout que Garfield est ici… Donc… Je…

Mais c’est pas vrai!? Vous vous souvenez, plus tôt dans la soirée, j’ai tabassé un groupe d’éponges à alcool bien imbibées? Bon, je me dis : mal en point comme je les ai laissées, elles auront eu leur compte… MAIS NON! Ceux encore en état de marcher sont revenus… Avec leurs potes! Bon… On va aller faire le ménage… Encore… Et espérer que le message soit bien compris. Peut-être que si je leur écris au feutre noir sur le front pourquoi ce qu’ils font est stupide, ils vont comprendre? À essayer. Pour rigoler un peu. Ou pas. Superman n’approuverait pas en tout cas. Il n’aime pas quand on malmène les gens ordinaires. Personnellement je me dis : s’ils cherchent les ennuis, ils n’ont que ce qu’ils méritent mais ce que je pense et ce que les « grands » super héros pensent sont deux choses différentes. Et moi qui voulais profiter d’un peu de calme avec Garfield.

Je repasse la tête dans le bar et lui crie « j’en ai pour une minute » avant de retourner dehors et d’enseigner à ces messieurs une nouvelle leçon de bon sens. Je ne serai peut-être jamais sûre de rien par rapport aux sentiments mais je suis convaincue d’une chose : quand il s’agit de distribuer les claques sur la gueule, je ne suis jamais la dernière. De grands pouvoirs veulent dire pouvoir faire de grandes choses et aussi de petites choses. Vous savez, aider les vieilles dames à traverser la rue, amener le courrier à son voisin ou encore botter le cul des ivrognes qui veulent embêter les honnêtes gens. « Vinnie » est mieux de me garder un verre d’eau bien glacée au frais. Pas d’alcool durant le boulot mais je compte bien porter un toast à Beast Boy et à moi. Petit ami et petite amie, c’est vraiment toute une aventure dans laquelle on va s’embarquer…

Fin.
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"Nightlife" à l'Afterlife (PV Beast Boy) (Terminé)
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