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Le temps des placebos

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Le temps des placebos Sam 24 Nov 2018 - 0:41

ft. Lex Luthor
Le temps des placebos


Elles fument. Elles le détaillent, moqueuses. Elles l’ont abandonné. C’est la nature des femmes. Il aurait dû le savoir.

- Eddie, tu es de retour !
- Reste, c’est la fête ce soir !

- Je ne l’ai pas, alors ne me le faites pas perdre, répondit-il aussitôt sur un ton agressif.
- Encore avec tes énigmes ? Allez, viens boire, bel intello.
- Pousse-toi, Nina. […] Allez donc le tuer ailleurs.

Il s’échappe par la porte de derrière et s’enfonce dans la terre, là où il a élu domicile. Il y a bien longtemps maintenant.

- Mais de quoi il parle ?
- AH, le temps !



Ses pas emplissent le long escalier. Il courrait presque si les tendons de son genou ne jouaient pas de concerto. Il entre, soulagé. Il en oublie ses nouvelles anciennes coéquipières. Un grincement métallique emplit la pièce, devenue depuis trop longtemps silencieuse. La lourde porte blindée se referma avec les dernières forces du fugitif et le corps malingre s’y reposa quelques secondes. Edward pouvait enfin respirer. Bien que son plan avait été parfait, sa conception puis sa réalisation l’avaient épuisé. Pour commencer, il avait permis au Chien Fou de s’échapper. Il n’aurait pas pu rêver mieux comme distraction. Il était assez dangereux et cinglé pour que la majorité des effectifs se concentrent sur sa capture et surtout, que cela dure. Il ignorait d’ailleurs s’ils étaient parvenus à mettre la main dessus avant que lui-même ne prenne la clef des champs. Faire exploser sa propre porte de cellule avait été un jeu d’enfant une fois qu’il avait mis la main sur tous les matériaux. Il avait encore en mémoire les nombreux deals qu’il avait dû faire, sans compter les dettes qu’il avait accumulées auprès de quelques mafieux. Il s’était fait poursuivre par la sécurité à quelques mètres de la mer. Le boiteux qu’il était devenu devait mettre une bonne dose de chance dans la réussite de son plan. Le plus difficile avait été d’affronter les vagues en furie et l’eau agitée à la nage le temps que son contact extérieur le retrouve dans leur bateau. Évidemment, Echo et Query n’avait pas répondu à l’appel. Elles ne fonctionnaient qu’à l’argent, sûr et immédiat. Des imbéciles, comme tous les autres !

Il se détacha lentement du métal froid et avança dans la lourde pénombre. Il n’eut aucune difficulté à retrouver le générateur caché derrière un faux mur. Il connaissait l’endroit par cœur, bien que plusieurs années s’étaient écoulées depuis son dernier passage. Un grondement se fit entendre et la pièce s’éclaira faiblement. La majesté du sol lui fut enfin visible. Les arabesques des câbles parcourant le sol sous ses pieds. Soudain, une voix oubliée creva sa bulle.

- Bienvenue, Homme-mystère. Je vous transmets le travail de ces 825 jours, soit deux ans, trois mois et trois jours. […] Echec. Travail inexistant.
- Ma création apathique préférée et son lot d’informations utiles... C’est toujours un délice à l’oreille, Ordinateur, ironisa-t-il.
- Recette « Délice à la groseille » enregistré. Cuisine en cours. Echec. Nourriture périm…
- Ghn !
- Je ne comprends pas « Gnh ».
- Stop où je te transforme en grille-pain ! Je m’occuperai de tes programmes plus tard.

L’IA était à quelques lignes de code de sa programmation finale. Elle était capable de bien plus de prouesse que son homologue SIRI bien que de nombreuses défauts étaient à noter autour de la reconnaissance vocale et des actions qui en découlaient. Cependant, elle était vive et efficace, quand l’ordre était compris. Il avança lentement dans la salle et se laissa bercer par le ronronnement des machines qui s’activaient tout autour de lui. Il avança, trainant la patte, jusqu’à enfin atteindre son bureau. Il s’y affala dans un grognement de satisfaction.

- Ordinateur. Télévision, cherche « Homme-Mystère ».

« - Edward Nashton [C’est Nygma, sombre imbécile !] aurait tenté de te quitter l’île à la nage en fin de soirée. Son état s’étant dégradé depuis quelques mois selon notre source, il est possible que l’Homme n’ait pas survécu à sa quarante-deuxième tentative d’évasion…
- La cellule du Sphinx va nécessiter des réparations importantes. L’Asile ne peut toujours pas expliquer comment le super criminel a pu mettre la main sur autant de matériels explosifs.
- Le GCPD fouille la mer à la recherche du corps de l’Homme-mystère. Les chances sont moindres, mais si vous avez la moindre information sur le criminel depuis la côte, contactez les autorités.
- Ne tentez pas de l’approcher. Vivant ou mort.
»

Edward laissa le son envahir son espace. Il resta là, un long moment, sans savoir par où commencer. Il avait tant de choses à rattraper mais en même temps, quelque chose en lui le retenait. Il manquait de temps. Il se sentait déjà si fatiguée. Il allait se faire remarquer s’il volait les médicaments qu’il avait besoin. Il allait devoir créer des substitues. Machinalement, il se mit au travail. Edward n’était pas un homme qui perdait son temps. Encore moins maintenant. Il était bien trop précieux. Il nota des formules chimiques, des idées, des calculs mais finalement, ce fut le sommeil qui eut raison de lui. Il était rentré.

Au réveil, la nausée envahit sa bouche. Une habitude acide. Il se précipita, une main sur les lèvres, jusque dans la cuisine où il dégobilla dans l’évier. Il entendit vaguement les informations journalières de l’Ordinateur qui indiquait la remise en marche de son usine à robot un étage encore en dessous, tandis qu’il l’avait son visage ainsi que la preuve de sa faiblesse. Le QG de l’Homme mystère n’était pas énorme, du moins, pas l’espace à vivre. Il n’y avait que quelques rares pièces confortables mais en dehors de la saleté environnante, c’était surtout les notes qui noircissaient les murs au côté des points d’interrogation verdoyant. Même la table de la cuisine n’avait pas échappé aux formules d’Edward. Il remarqua agréablement que le lieu s’était considérablement réchauffé depuis son arrivée plus tôt. L’Ordinateur avait pris le relais. Il était satisfait que tout se soit remis en marche si vite malgré son absence. Il n’avait jamais été absent aussi longtemps. Enfin, c’était évidant. Ses machines venaient de son esprit, cela ne pouvait être que brillant.

Il alla se changer d’un pas lourd. Il s’était endormi encore dans sa tenue orange de fou à lier. Bien qu’une lourde veste noir l’avait gardé à l’abri des regards lors de son périple, il se maudit de ne pas avoir brûlé le tout dès son retour. Est-ce que cela aurait été une action censée ? Non, mais elle aurait été d’un bien fou. Il retrouva ses costumes d’absinthe et de menthe, ses gants et ses cravates d’améthyste ou de fuchsias. Il était prêt. De ses mains gantés et rosé, il se saisit de deux dosettes de café qu’il fit jonglé quelques instants.

- Note Ordinateur : retrouver le puits, donner une leçon –mortelle- à Batman, écraser le Joker et tous les autres abrutis costumés et devenir le génie incontesté de Gotham. Ensuite, bien sûr, le monde.
- Je ne comprends pas « incontesté ».
- Admis de tous ces êtres inférieurs, qui.. n’est pas remis en question, soupira-t-il.
- Merci, Homme-mystère.
- De rien, de rien, enchaina-t-il rapidement avant de se diriger vers son point de départ, le bureau.

Devait-il appeler Oswald tout de suite ? Non. Le pingouin le savait assez intelligent pour ne pas mourir bêtement noyé. Assez d’excuse, assez d’attente. Il devait bien admettre qu’il était aussi impatient qu’inquiet. Des milliers d’hommes et de femmes avaient joué les aventuriers à travers les siècles. Le puits de Lazare n’était qu’une légende pour beaucoup mais Edward avait ramassé quelques maigres preuves qui lui permettaient d’y croire. C’était ce qui l’avait fait tenir tout ce temps, derrière les barreaux d’Arkham. Ça et les antidépresseurs. Cependant, même s’il parvenait à retrouver le puits à temps, c’était tout autre chose de parvenir à l’intérieur et de se procurer le précieux liquide sans y laisser la vie. Avait-il une autre option ? Invoquer les démons ? L’idée le fit rire. L’Ordinateur simula un rire à son tour. Il ne se souvenait pas lui avoir permis cette option… L’avait-il fait puis oublier ? Ou avait-elle évolué seule, dans l’isolement et le silence de ces deux dernières années ?

- Ordinateur, démarre le programme « Œil du Sphinx. »
- Merci à vous.
- Qu… Non «Sphinx » pas « thanks », tas de ferraille. Si tu continues, tu vas finir… !

Et les huit écrans s’allumèrent tout en même temps, chacun connecté à des drones mystères à travers le monde. C’était à leur tour de quitter leur hibernation et de recueillir de précieuses informations. Ne jamais sous-estimer Edward et ses innovations énergétiques, et les panneaux solaires. Huit ? Non. Sept. Détruit il y a douze mois en Iran. Edward resta interdit devant l’écran noir.

- Mon premier est une boisson, de même pour mon deuxième et mon troisième. Mon tout est une boisson et je vais en avoir bien besoin, qui suis-je ?


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Re: Le temps des placebos Lun 26 Nov 2018 - 14:11

« Un échantillon de la fontaine de jouvence. »

Une voix, terrible et sèche, se fait soudain entendre au cœur du repaire souterrain de l’Homme-Mystère.
Une voix lourde. Une voix agressive. Une voix désagréable.
Une voix… qui ne devrait pas être entendue ; qui ne devrait pas résonner, ici. Mais qui le fait pourtant.


« Même si ce n’est pas la réponse à ton énigme. »

Une voix qui file dans le saint des saints d’Edward, qui n’est pas juste son quartier-général mais son antre – son havre de paix, sa forteresse personnelle de solitude.
Une voix invasive, qui glousse même en conclusion de sa dernière phrase ; une voix qui pique, qui provoque.


« Ce devrait être… le café, ou quelque futilité du même genre. »

Une voix qui insulte.

« Haaaa, Eddie. Tu ne changeras donc jamais. »

Une voix qui frappe au cœur, et dans les tripes.

« Sais-tu que tes adversaires te pistent déjà ? Et que tes alliés font de même ? Tu tomberas, mon cher. Tu tombes toujours. »

Une voix qui vise les parties, qui veut plonger dans le dur et faire mal.
Abominablement mal.


« En espérant remonter – et retrouver une brillance que tu n’as jamais eue. Et tu te perds, dans tes petites devinettes, à façonner une intelligence artificielle déjà obsolète.
Hoo, Edward. Tu me fais de la peine. »


Un écran, soudain, s’allume.
Et l’Homme-Mystère peut découvrir, plutôt confirmer par l’image l’identité du propriétaire de cette voix…

Le temps des placebos Lexluthorpreview
… qui plonge un regard d’une dureté absolue, par-delà la communication ; Lex Luthor.
Lex Luthor le regarde.
Comme un abîme personnel, faisant face au génie de Gotham City.


« Bonjour, Edward. »

Son visage demeure froid, figé ; de glace.
Sans aucune once de sentiment.


« J’ai suivi avec intérêt ton évasion… mais je t’avoue que je demeure déçu ; enfin, non. Pas déçu.
Je savais que tu agirais ainsi. Je savais que tu t’enfuirais ainsi. Je savais que tu irais ici. Et je savais que tu ne changerais ni de plan, ni d’habitude ; ce n’est donc pas une déception.
Mais une… confirmation, de ma déception. »


Un gloussement cruel s’échappe de ses lèvres ; il goûte particulièrement agir ainsi, provoquer ainsi – insulter ainsi.
Qu’importe, alors, que tout ne soit pas vrai.
Qu’importe, alors, que le milliardaire ait été impressionné par l’évasion de Nygma, et qu’il ait tenté, par coup de chance, de surveiller certains repaires, et certaines installations discrètes. Si le G.C.P.D. faisait bien son travail, de nombreux foyers de Vilains seraient découverts, rien qu’en relevant les livraisons de matériel particulier ; mais le G.C.P.D. est débordé, et n’a pas de ressource pour cela.
LexCorps si, heureusement.


« Mais… trêve de bavardages, Edward. Passons aux choses sérieuses.
Tu te souviens de mon offre, je suppose ? Elle demeure. »


Elle est même encore plus d’actualité, maintenant que ses plans de conquête de la Secret Society of Evil tombent d’eux-mêmes ; Lex est dans une situation difficile.
La veille, sa participation à l’invasion africaine de Vandal Savage a conduit à un désastre absolu – pour l’organisation, mais surtout pour lui-même. Sa présence dans les rangs de la S.S.E. a été découverte, et si l’information n’a pas encore fuité publiquement, cela ne durera pas.
Il doit, désormais, faire face à des menaces d’arrestation massives – et doit craindre le pire pour lui, même s’il s’est organisé pour que son entreprise se poursuive sans mal ; mais son cas demeure problématique.


« Sers-moi, Edward. »

D’où ce contact ; d’où cette tentative un peu folle.
D’où ce besoin, absolu, d’être assisté par l’Homme-Mystère – l’un des rares esprits qu’il estime, en ce monde. Même s’il sera damné, une fois de plus, avant de l’avouer.


« Ou payes-en les conséquences. »

Lex, par quelques mimiques et intonations, n’arrive pas à cacher entièrement son trouble, son stress ; sa crispation.
Il a besoin d’aide – il a besoin d’Edward.
Il en est désespéré… ce qui peut le pousser au pire ; ce qui peut le pousser à n’importe quelle folie, pour réussir – ou pour se venger.

Le G.C.P.D. sera prévenu, si Edward refuse ; le G.C.P.D. sera lâché sur son repaire.
Si Nygma se refuse à lui… il refusera sa liberté à Edward.
La politique de la terre brûlée a toujours été l’une de ses tactiques préférées, indubitablement !

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Re: Le temps des placebos Ven 21 Déc 2018 - 22:28

ft. Lex Luthor
Le temps des placebos


- QUOI ? !

Edward sent la panique le saisir brutalement. Un sentiment qu’il avait presque oublié sous l’effet brumeux des médicaments, enfermé avec pour seuls compagnons de cellule, maladie vicieuse, ennui mortelle et espoir mince. Les dosettes lui tombent des mains. Batman aussi avait pour don d’apparaitre alors qu’il était au sommet de son potentiel, alors que son plan était couronné de succès. C’était pour le nargué, bien sûr, l’humilié alors qu’il était un génie absolu ! Une seule question vibrait alors dans son cerveau :

- Comment tu peux faire ça !? Le réseau est sécurisé, je l’ai sécurisé moi-même !

Il recule sous l’effet de l’angoisse. Toutes ses pensées se concentrent sur un seul et même homme. Cet homme qui sait toujours visé juste. Edward reçoit chacune de ses répliques en pleine face. Le Sphinx était un homme d’émotion, quoi qu’il en dise. Il avait le sang chaud et c’était pour cela que ses créations pouvaient être à la fois d’une créativité absolue, ou bien d’un ridicule foudroyant. Ici présent, c’était avant tout la colère et la peur, un mélange bien douteux qui glissa le long de son dos. Il se précipite vers son ordinateur portable et tape frénétiquement des codes de sécurité. Il cherche à remonter la piste, à contrer la menace tandis que dans ses oreilles raisonnes la promesse que ses ennemis et ses alliés le recherche. La liberté avait un gout d’hier.

- Tes créations le seraient aussi, si tu avais passé deux ans en prison. Ah mais j’oubliai, toi tu as l’argent ! L’argent ne te sauvera pas de .. ça !

Mais au lieu de griller l’ordinateur de Lex, ce dernier amplifia le signal et c’est ainsi que sur l’un des écrans centraux, le visage dur mais certain de Luthor lui fit face et ses yeux... des yeux coupant comme une lame. Edward garde son clavier (sans fil) à la main et laisse éclater sa fureur mais les mots du PDG le devance et le coupe toujours. Bien sûr, il avait dû comprendre les indices. On avait dû lui souffler les questions. Il avait dû être tellement fier d’avoir les réponses. Combien de ses salariés s’étaient penché sur ses énigmes ? Edward ronge sa paranoïa et tourne comme un lion devant les écrans qui affichent toujours Lex, ses drones actifs et un écran noir pour l’Iran. Son ton se fait méprisant :

- Tes menaces ne sont rien Lex. Tu penses qu’il te suffit de montrer les crocs mais on ne joue pas dans la même catégorie. Je suis Gothamien et à Gotham, les règles sont différentes. Frappe et je frapperai encore plus fort et dans ce ping-pong qui n’impliquera en rien à nos esprits brillants (enfin « nos », je me comprends) tu ne saisiras que trop tard que je n’ai plus rien à perdre. Cela ne sera profitable à aucun d’entre nous.

L’Iran. Il devait se rendre en Iran. Ou en tout cas, un robot espion devait le faire. Il n’avait aucune envie de risquer sa vie une fois de plus. Avoir des robots, ça servait aussi à ça. A déléguer, et bien d’autres choses. Il ferme les yeux à cette pensée fugace. Quoi qu’il en soit, il devait retrouver le drone et la boite noire qu’il contenait. Il comprendrait alors qui l’avait détruire, même si pour une fois, il n’avait pas besoin de beaucoup d’indice pour émettre des théories. C’était limpide. Cependant, si Lex partait en guerre contre lui, c’était bel et bien du temps qui allait lui échapper. Il en était hors de question. Il devait réfléchir vite, trouver les arguments et surtout, il devait avoir conscience qu’il allait devoir passer outre ses propres limites. Si Alexander Luthor le voulait, ça serait selon ses conditions.

- J’ai déjà le premier indice qui me conduira à la résurrection. Je ne suis pas une pièce de ton échiquier, quoi que tu en penses. Je suis trop brillant pour toi et..

Il souffle du nez, dans un rire contenu dont un simple sifflement laisse deviner l’émotion qui l’habite. Il plonge son regard dans le sien et dans cette joute de regard, il dépose ses propres pions. Il n’a aucune idée de la raison de son insistance mais qu’importe, cela le flattait.

- C’est pour ça que tu es là en réalité, Lex. C’est pour ça que tu as besoin de moi. Pas d’Arthur Brown ou de qui que ce soit d’autres, tu as besoin de moi.

Il pianote sur son clavier aussitôt.

- J’imagine que je pourrai tenter de te faire supplier ou gémir, tu dois très certainement savoir-faire ça mais bien que cela me coute, nous avons des.. similitudes. Comme la fâcheuse manie de s’inviter là où on ne le souhaite pas.

C’est au tour de Nygma de pénétrer l’espace personnel du géant. Les féroces antivirus le vireraient bientôt mais pas assez rapidement. Le prince des puzzles ne glissent qu’un casse-tête mathématique, verrouillant l’ordinateur bien que la web cam fonctionnait toujours. Il aurait une surprise, un dossier au nom de code « EDWINE » Ce n’était qu’un début de conception. Il avait poursuivi à Arkham ce projet mais il préférait ne pas trop lui en montrer. Qu’il tente déjà de le résoudre.

- Un point partout, la balle au centre ! Laisse-moi modifier ta définition d’offre. Ordinateur ?
- Offre, nom féminin, action d’offrir ou de proposer quelque chose dans le but de lui être agréable.
- Merci Ordinateur.
- Definition deux : Avances faites à une pers..
- Silence ! [la colère glisse et il poursuit avec aplomb : ] Ne nous leurrons pas Lex, notre second point commun, c’est le temps. Nous détestons le perdre inutilement et d’autant plus dans ma.. condition. Je rentrerai dans le vif du sujet.

Il articule avec soin, les dents serrées. Il cherche ses mots. Il marche sur la ligne. Il ne veut faire aucun aveu de faiblesses mais il savait que son adversaire ne laisserait aucun faux pas.

- Entendons-nous bien : Je. n’ai. besoin. de. Personne. Encore moins de toi mais tu as vu juste.

Il ajuste son chapeau et presque inconsciemment, masque son regard.

- Je ne peux pas mourir maintenant et si tu es incompétent pour cette tâche-là, ce dont je suis certain, j’entends bien à ce que tu m’aides pour un ultime projet.

Cela lui évitera de longs moins de tentatives de piratage ou de vol de donnée. Il devait avouer que la compagnie de Luthor était un défis en soit, même pour un hacker comme lui.

- Voilà ce qui me serait agréable. Ouvre le dossier maintenant, ordonne-t-il d’une voix sèche.

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Re: Le temps des placebos Lun 24 Déc 2018 - 10:54

Le visage de Lex Luthor fait apparaître un sourire mauvais, cruel – digne de l’expression d’une brute, qui prend plaisir à découvrir la terreur de sa victime, dans les toilettes d’une école primaire.

« Le réseau est sécurisé, oui ; par toi.
Ce qui suffit à justifier que je sois capable de passer outre. Tu aurais dû le savoir. »


Ce qui est faux : il a dû solliciter l’appui du Calculator, pour l’aider ; mais qu’importe.
L’effet fonctionne, et c’est bien tout ce qu’il veut… tout ce dont il a besoin, aujourd’hui. Pour remonter la pente.


« L’argent aide, Edward, c’est une vérité ; mais c’est le talent qui détermine la réussite d’une action. Voilà la différence entre nous, très cher – l’argent, pour financer mes projets… le talent, pour les achever ! »

Il joue ; il se joue de l’autre.
Mais, en soi, il maîtrise bien moins qu’il ne le dit la situation. A vrai dire, il est sûrement plus désespéré encore que le Sphinx… même s’il refusera de l’avouer.
Tout court, déjà. Et encore moins à Edward.
Hors de question de céder ainsi, devant lui qui plus est.


« Mais… ne me menace pas, Edward. Ne me menace pas, sinon je ne m’emp… »

Lex s’arrête, néanmoins – il s’interrompt.
Car il fronce les sourcils. Car son cœur se serre. Car son organisme se crispe.
Car Edward… a compris.


« Mmh. »

Nygma s’est perdu dans une logorrhée verbale, beaucoup de gestes désordonnés et quasiment épileptiques sur son écran, mais… oui. Il a compris.
Edward Nygma a compris que Lex Luthor, au-delà de son arrogance, de sa suffisance, de son attitude insupportable, n’est pas là pour jouir de sa présence, de sa puissance ; non.
Lex a besoin d’Edward.


« A… assez. Assez, bougre d’imbécile. Laisse-moi fin… »

Mais Lex n’y arrive pas ; il n’y arrive plus.
Edward a repris la main.
Et, de son côté, dans sa zone, poursuivi autant par la Secret Society of Evil que par les autorités, et ces damnés Héros, Luthor… Luthor ne peut plus ; ni se reprendre, ni enchaîner.
Nygma mène la danse.
Et le savant fou ne le supporte guère – mais il a encore moins le choix.
Il a besoin de lui. Hélas, il a besoin de lui !


« C’est… ha. »

De nombreuses expressions glissent sur le visage de Lex ; beaucoup s’illustrent de la même façon.
Des grimaces. Des rictus, de colère et de rage ; difficilement contrôlées.
Il s’énerve. Il boue. Il explose.
Mais… il se contient ; il doit se contenir, même quand Edward s’amuse avec une fichue intelligence artificielle, et se joue de lui.


« Humf. »

Luthor grogne, tremble ; mais se bloque, s’empêche de réagir.
Il le doit.
Il a trop besoin de lui.
Même s’il va devoir… négocier, maintenant ; sans avoir la main.


« Edward. »

Dieux qu’il déteste cela ; dieux qu’il le montre, aussi, avec son regard d’une froideur absolue, sa voix d’une sécheresse saharienne.
Il déteste cela, il ne l’accepte guère – mais il n’a pas le choix.
Cela se paiera un jour, clairement ; mais, pour que ce jour arrive, il doit faire des… concessions. Des compromis. Pouah !


« Nous… je ne goûte guère ce que je dis, mais je dois l’admettre : nous avons des similitudes ; cela doit bien arriver.
Notre propension à l’imprévisibilité. Notre quête constante contre le Temps. Et le… besoin, l’un de l’autre. »


Une annonce, en forme d’aveu.
Qui lui coûte abominablement, mais qui est hélas indispensable.
Sa voix tremble, de rage contenue, mais continue.


« Je… suis dans la difficulté. Je suis… privé de mes acquis, de mes atouts, de mes fonds ; de mon entreprise. Je suis en partance pour une cache, mais… j’ai besoin de mes fonds, de mes inventions, de couver tout cela.
J’ai… besoin que tu les récupères. Pour moi. »


Car il n’a pas le temps. Car il n’a pas l’occasion de le faire.
Car il a… besoin que quelqu’un l’aide ; aussi douloureux que cet aveu soit.


« Et… en contrepartie, je… »

Il soupire, baisse les yeux ; puis prend une grande inspiration.

« Je t’aiderais. Quoique tu demandes, je le ferais.
Car… j’aurais une dette, envers toi. »


Lex relève des yeux terribles, et les plonge dans ceux d’Edward ; le message est clair.
Il fait beaucoup, ici. Il donne beaucoup, en demandant aussi.
Que Nygma n’abuse pas. Que le Sphinx n’aille pas trop loin – ils sont à la veille d’une terrible alliance ; que le Vilain ne gâche pas tout, pour une fois dirait Luthor !

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Re: Le temps des placebos Mer 2 Jan 2019 - 23:59

ft. Lex Luthor
Le temps des placebos



Edward se décida à mettre cet aveu dans son top 5 de ses plus grandes victoires. Luthor qui lui demandait de l’aide, qui admettait avoir besoin de lui. Il pourrait mourir heureux si jamais cet imbécile n’était pas capable de lui offrir un verre de Lazare sur un plateau d’argent. Cette pensée le ramena vite à la réalité. Lex était dans la difficulté. C’était ses ennemis à lui qui l’avaient retrouvé et visiblement, cela avait été si éprouvant que le PDG se voyait dans l’obligation de tout quitter, de tout abandonner. Il n’avait plus rien, ni argent, ni gadget, ni alliés pour le sortir de là. Il n’avait qu’Edward Nygma.

C’était une alliance qui ne reposait rien de bon. Les deux génies étaient trop différents bien qu’ils admettaient chacun avec des ressemblances. Edward ne croyait pas un instant pouvoir faire aveuglément confiance à Lex. De même que Lex ne pouvait faire entièrement confiance au Sphinx. Cependant, ils devaient trouver cet équilibre. Edward avait un plus gros problème que le temps. La tumeur, cachée au plus profond de son cerveau, provoquait des dégâts bien trop sévères pour le prince des énigmes. En dehors de migraine terrible ou d’une jambe trainante, sa mémoire et sa capacité de réflexion étaient défaillante et c’était bien ça le pire. Il n’était pas certain de savoir dans quel état il serait dans six mois ou même un an. Peut-être serait-il dépendant de ses machines. Quoi qu’il en soit, maintenant qu’il avait retrouvé son Ordinateur, il était certain de ne plus rien oublié. Elle lui servirait de Post it ambulant. Avec Lex, il avait une chance de vivre. Il avait une chance d’être soigné. Il pourrait même, si on en croit les rumeurs, devenir plus affuté, plus vif. Il pourrait comprendre des choses qui lui échappaient jusqu’alors. Il pourrait connaitre l’identité de Batman. Si jamais, il n’arrivait jamais à son but. Ça serait à Edwine de le faire.

- Après tout ça, je veux que tu fasses deux choses pour moi. La première ne te surprendra pas, mais autant le formuler.

Il dépose son ordinateur portable et l’air de rien, ramasse les capsules à café qu’il avait fait tomber un peu plus tôt. Il en place un dans la cafetière et laisse le doux ronronnement de la machine envahir l’espace de travail.

- Si je t’aide, tu me sauves. C’est aussi simple que ça.

Sa voix se durcit. Il ne demande pas, il ne marchande pas, il ordonne :

- Tu trouveras le puits de Lazare pour moi. Tu utiliseras tout ce que je vais te rendre pour réussir. Je suis sûr que l’idée d’en posséder également, ne te déplait pas, n’est-ce pas ? En attendant ce moment, tu te chargeras de subvenir à tous mes besoins médicaux. J’avais besoin d’une nouvelle canne, la mienne est restée au fond de la baie, cela tombe très bien.

Il se saisit d’une tasse fumante et y verse un nuage de lait (CAFE AU LAIT – CAFE EAU LAIT – La réponse à son énigme). C’était sa deuxième demande qui demandait plus de finesse. Edward avait cette idée en tête depuis un long moment. Depuis l’instant où il avait appris qu’il était en sursit. Arkham ne lui avait pas permis d’entamer la construction, mais ses plans étaient au point. Toute la théorie était aboutie. Pour la pratique, Lex serait parfait. Après tout, il marquait un point, niveau technologie, il avait pris du retard.

- Tu m’aideras à terminer un dernier projet. Tu m’aideras à la conception d’un cyborg à la technologie dernier cri et surtout complètement évolutive. Elle sera digne de moi et, continuera même après moi.

Il termine sa tasse rapidement tandis que ses yeux dévorent chacune des expressions de l’homme en face de lui. Il voyait son désespoir et il en reconnaissait tous les symptômes pour l’avoir vécu un nombre incalculable de fois. Lex n’avait pas vécu autant de défaites que l’homme-mystère. Lex savait esquiver. Edward savait rebondir.

- Il me semble que nous avons un accord.

Il se penche sur son clavier et d’une main, signa leur alliance.

- Si le talent détermine la réussite d’une action, alors, regarde-moi Alexander.

Une ligne de code avait suffi pour ça. Un grondement se fait entendre puis des bruits de pas. Des bruits lourds et métalliques se rapprochaient de plus en plus, et qui devenait sans cesse puis bruyant au fur et à mesure que le nombre grandissait.

- Regarde-moi bien.

Et une armée d’homme mécanique, d’un vert luisant, envahis l’endroit. D’un mot d’un seul, ils se dirigèrent vers un bâtiment qui avec Lex à sa tête, aurait sans doute été imprenable. C’est ainsi qu’ils quittèrent Gotham City, direction LexCorp. Edward sourit. Que c’était bon de revenir à la maison.

- Et si tu venais boire un café ?





Ps : FIN ET UNE BONNE ANNEE A TOUS

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