La pièce, une librairie était enveloppée dans une sorte de goudron vivant qui semblait vous regarder.
Richard regardait l’homme avec un sourire prédateur, cela faisait une heure que cela durait. L’individu était assis sur une chaise en bois, les mains et les pieds englués dans une sorte de goudron noirâtre. Il avait une marque rouge où la canne l’avait frappé.
Il était un libraire, mais son commerce tournait mal alors pour survivre, il était un intermédiaire. Il était bon, il savait qui vendait quoi et qui cherchait quoi. Efficace et discret, il était devenu malgré son apparence un peu chétive, un de ses nombreux maillons intermédiaires des diverses économies parallèles. Il avait sa petite influence qui associé à sa prudence, l’avait protégé des avaries.
Richard Swift n’avait guère d’intérêt pour les trafiquants et les libraires, mais il avait remonté la piste de son journal jusqu’à l’homme.
C’était une piste sanglante que l’ancien criminel avait laissée faite de corps marqué par des coups et la torture, et des parties manquantes. Une note anonyme indiquait systématiquement : « J’arrive ». Il avait laissé trois morts derrière lui, tuer sans arme du crime et dans un lieu clos. Pour la police de Coastcity, les crimes étaient bien mystérieux, mais avaient fait jaillir une filière de cambrioleur, receleur insoupçonné.
The Shade parla enfin :
« Un grand journal noir, où est-il ? À qui l’as-tu vendu ?
- Je ne peux rien dire, ils me tueraient.
- Tout le monde meurt un jour, la question est : quand et surtout comment ? Actuellement, tu peux parler et je commencerais à réfléchir à ta survie. Ou je peux t’arracher l’information et je doute que tu survives à l’expérience. Personne ne te viendra en aide. Je te laisse réfléchir. J’ai tout mon temps. »
Avec l’âge et Hope, il s’était adouci et était devenu patient. Il avait remarqué que les gens supportaient mal, les situations neutres, passive et inactive. Il n’avait pas l’intention de laisser vivre l’homme. Son journal contenait des noms qu’il ne pouvait se permettre de laisser filtrer, l’homme devait mourir.
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