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And way down we go - Message unique

Black Alice
Non-joueur
Black Alice
Non-joueur
Inscription : 09/08/2020
Messages : 321
DC : Jon Kent - Cassandra Cain
Situation : Alice est officiellement morte au service de la Légion. Elle a disparue depuis.
Localisations : Inconnu
Inventaire : De l'encens
des craies
Son lecteur musique et ses écouteurs
Un smartphone noir avec une pantacle "trop cool" dessus
Une liasse de billets de cent
Une dague dans la doublure de sa veste en cuir
Groupes : Meh
Shadowpact
And way down we go - Message unique  386562Rien
And way down we go - Message unique Sam 15 Aoû 2020 - 22:30

Pour un peu d'espoir,
A quelle justice
Ne renoncerait-on pas ?


Quelque chose venait de la réveiller. Lori le sait, alors que ses yeux s’ouvre pour voir un plafond déjà illuminé par la lumière du jour qui filtre à travers les épais rideaux noir de sa chambre. Il lui faut quelque temps avant de réaliser. Réaliser qu’elle n’est pas seule. Quelqu'un est entré dans la Maison des secrets.

« Je ne pensais pas que tu reviendrais ici.» Pour toute réponse, Alice grogne un peu, se recroquevillant un peu plus dans ses draps, avant de soupirer. Elle connaît cette voix, et elle est assez amicale pour que la jeune fille ne se formalise pas de sa présence dans sa chambre, ou dans la Maison. Après tout, c’était la sienne avant de devenir celle d’Alice. Scandal Savage.

And way down we go - Message unique  Unknown

« Je n’avais pas trop d’autres endroit où aller. »Après la mort de ses parents, et l’incident de l’hôpital, Lori n’avait pas pu retourner à son ancienne vie, aussi sa maison avait fini par être vendue, et ses biens avaient probablement tous fini dans un garde meuble quelconque. Lori avait bien trouvé un foyer agréable dans les nouveaux secret six, mais après leur dissolution, elle avait bien du quitter la maison où ils avaient élu domicile. C’est presque par erreur que ses pas l’avaient conduit jusqu’à la Maison des secrets, déserté de tout occupant depuis la dissolution des secret six premier du nom. Une fois débarrassée de sa poussière, Alice avait trouvé que la Maison ferait un repaire convenable...

« Elle a bien changé. Je ne l’avais pas reconnue.
- Elle s’adapte à ses locataires, j’crois bien. »
Au temps des secrets six, la maison était à un immense manoir, aux innombrables salles et aux chambres tout aussi nombreuses… Maintenant, elle ressemblait à s’y m’épandre à une petite maison familiale de banlieue, banale, simple et réconfortante. C’était presque trait pour trait à celle qu’autrefois avait eu Lori et sa famille… Mais ça, Scandal ne le dit pas à haute voix, gardant cette réflexion pour elle. Il y a des blessures qu’il ne vaut mieux pas rouvrir trop vite, surtout quand elles ont tellement de mal à cicatriser et qu’elles sont sources de colères dévastatrices.

« Tu veux quoi ? T’es pas venu là pour remémorer le bon temps, nan ? 
Scandal ne réplique pas, ignorante le ton acerbe de la jeune fille comme on ignore une mouche, n’accordant que peu d’intérêt à ses colères d’adolescente. Tant qu’elle n’est pas sur le point de se transformer en démon pour lui sauter dessus, cela ne vaut guère la peine de s’en soucier...
- C’est toi qui m’as demandé de te trouver un contrat. C’est chose faite. 
Alice marque un silence, relevant enfin la tête pour se mettre en position assise, jetant son draps au loin pour apparaître en sous-vêtement.
- Ah.  Le manque de répartie d’Alice est flagrant. Elle ne s’était pas attendu que ce soit si rapide. Les talents d’Alice couplé à son inexpérience font d’elle une mercenaire spécifique, que l’on ne demande pas pour de simple cas, ou sans une bonne raison. Alice passe une main dans ses cheveux. Tu as le nom du client ?
- Oui… C’est un cas particulier
-… C’est ta façon de me dire que tu ne me le donneras pas ?
- Une rencontre va être organisée, tu auras toutes tes réponses la-bas. » Alice soupire, mais se lève de son lit, passablement peu pudique à l’idée d’apparaître en sous-vêtements devant Scandal, tandis qu’elle va jusqu’à son armoire, choisissant avec soin une tenue lui plaisant. Va pour le pantalon à chaînes et le top à lacet. Noir, évidemment.

Une demi-heure plus tard, et après que Scandal lui ait donné l’adresse où les téléporter, voilà que les deux femmes arrivent devant une grande serre se trouvant au cœur de Central city. Une réserve naturelle pour oiseaux, lui avait expliqué son aînée. Le premier point qui fit tiquer Alice fut que l’endroit était fermé au public à cette heure-ci, la rendant de plus en plus suspicieuse. D’habitude, ce genre de choses se faisaient dans des bureaux, dans des lieux sombres et reculé, voir carrément glauque… Pourquoi une serre ?

Debout sur le trottoir, levant la tête pour regarder la structure du bâtiment de verre tandis que les passant passaient devant elles sans vraiment s’attarder sur leurs présences, Alice et Scandal ne parlèrent pas, laissant les minutes filer. Elles semblaient presque attendre quelque chose, mais rien ne sembla venir, et personne ne brisa le silence. Scandal cependant fini par tourner la tête vers Alice, qui pour sa part se contenta d’enfoncer les mains dans ses poches, pour cacher son anxiété, y trouvant un chewing-gum qu’elle s’empressa de mastiquer. Silence de nouveau.
«  Tu en es où niveau gestion de la colère ? Alice hausse des épaules, éludant légèrement la question.
- Hmrph… Ça va… J’me suis mise à la méditation.
- Des résultats ?
- Si par résultat, tu entends pas de morts, c’est correct.
- Mais il y a eu des blessés, donc. Silence. Scandal la fixe. Alice les yeux les aux ciel.
-… Ils me cherchent, aussi.
- Alice, chérie, je m’en contrefous de ce que tu fais le reste du temps, mais là, tu ne peux pas merder. Je ne sais pas pourquoi ils veulent tes pouvoirs, mais je sais qu’ils sont dangereux. De nouveau un silence. L'ado fait une bulle avec son chewing-gum, avant de l’éclater entre ses dents.
- C’est qui, ce mec ?
- Ce n’est pas lui le problème, mais les personnes qu’il représente. Je connais l’un d’eux tout particulièrement… Tu ne peux pas agir comme une sale gosse capricieuse, pas cette fois. Si quelque chose te déplais, tu ravales ta colère et tu t’en vas. Ne va pas te mettre en danger.
- En danger, moi ? Pfff...
- Je ne plaisante pas. Tu n’es pas invincible. De nouveau un silence. Alice se renfrogne dans son coin. Tu arriveras à te tenir lors du rendez-vous ?
- Roh, ça va, j’égorge pas les gens à tout va, non plus... » Finit-elle par répondre, énervée dans un sens d’être ainsi maternée, tout en étant étrangement touché par l’inquiétude de son amie.

Mine de rien, la prudence de Scandal avait rendu Alice curieuse. Curieuse de comprendre, de voir ce qu’il se cachait derrière ce fameux contrat, et ce qu’on pouvait bien attendre d’elle, scientifiquement. « Alice ? » Interpelée, Lori pivote pour regarder sa collègue, tout en continuant à avancer à reculons, l’air peu concernée par tout ce qu’il se passe. Scandal semble partagée, interdite pendant un instant, assez pour que cela marque l’adolescente, qui se stop. Il y a beaucoup de choses que Scandal aurait voulu pouvoir lui dire, des vérités qui auraient probablement influencées les choix de l’adolescente… Mais quelque chose semblait l’en empêcher, quelque chose en rapport avec l’ombre qui passa sur le visage d’Alice, faisant se refermer la bouche de Scandal.
Elle ne peut pas l’aider.
Pas sans mettre sa propre famille en danger.

« Fais attention à toi gamine. » Un sourire narquois pour seule réponse, Alice s’enfonce dans la serre, à la rencontre de son mystérieux employeur…

And way down we go - Message unique  Unknown

Lorsque Lori venaient se perdre dans ce genre de lieux, si idyllique qu’ils lui semblaient faux et factices, elle ne pouvait s’empêcher de repenser aux jours heureux. Ces jours qui se trouvaient avant le noir, avant que tout ne s’effondre.
Avant que sa mère ne plonge la tête la première dans la piscine familiale habillée de sa plus belle robe.
Avant que son père ne passer la tête à travers le pare-brise de leur voiture.
Oui, il y avait eux des jours heureux. Des jours innocents et emplis de joies. Les souvenirs étaient de plus en plus faibles, ténues, s’effaçant au fil des années, mais Lori s’y accrochait malgré tout. Ils étaient sa seule source de joie. Ils étaient une preuve un peu désuète que le bonheur était possible. Malgré tout. Malgré elle, il y avait encore un peu de place pour la lumière.

Ses pas la conduisirent le long des sentiers, à travers les fourrées et les fleurs qui embaumaient l’air. Tout était incroyablement beau. Incroyablement faux. Peut-etre est-ce pour cela qu’ils avait choisi cet endroit pour la rencontrer, essayant de lui donner un artificiel sentiment de sécurité, pour mieux lui faire oublier de se méfier. C’était là bien mal connaître Lori : plus on cherchait à la rassurer, plus elle était prompte à se méfier. Ceux qui cherchent à mettre en confiance sont souvent ceux qui on le plus à cacher...

Le voilà. L’homme quelle recherche.
Juste devant les cages à oiseaux exotiques.
Après l’avoir observé un instant, Alice approche, venant se placer à sa droite, face aux cages, bien que sa tête elle reste tourné vers lui. Ce dernier se tournant vers elle en l’entendant arriver, lui sourit promptement. Elle n’aime pas son sourire, il est trop parfait.

And way down we go - Message unique  Unknown

« Bonjour miss Zechlin, c’est un plaisir de vous rencontrer. » Il a l’air charmant, bien que son accent soit à couper au couteau. Mais il est charmant quand même. Vraiment. Bien habillé, peut-être même un peu trop, avec un sourire d’une blancheur inégalable. Même les effluves d’eau de Cologne qui lui viennent au nez lui semblent agréable. L’homme laisse une impression de commercial d’un autre temps à Lori, qui l’observe de haut en bas, tandis qu’il lui tend l’une de ses mains, celle qui ne tient pas sa canne de dandy. Alice examine la main gantée de blanc, mais ne la serre pas, croisant ses bras, peu amicale. Il l’a appelé par son nom de famille, à quoi s’attendait-il ?
« - Black Alice.
- Pardon ?
- Vous m’appelez Black Alice où j’vous fait manger vos dents. » Bon, pour la gestion de la colère, on repassera.
L’homme, s’il est surpris par l’impolitesse de la jeune fille, n’en laisse presque rien paraître, si ce n’est son sourire se crispant l’espace d’un instant, avant qu’il ne reprenne le dessus, très professionnel, ramenant sa main vers lui avec un petit hochement de tête. Puisqu’elle ne veut lui serrer la main, il lève un peu son chapeau, comme pour finir sa salutation.

« Comme il vous convient, Black Alice. Mes employeurs m’ont envoyé à votre rencontre. Vous les intéressez grandement.
- Vos employeurs hein ? Et qu’est-ce qu’ils veulent, vos employeurs ? Tout ces secrets ne lui plaisaient pas. Il y avait quelque chose, quelque chose qui lui disait de ce méfier. Tout était trop propre, trop parfait. Ce n’est jamais bon, quand tout semble trop beau...
- Rien de plus que ce que vous proposez, vos services pour une cause plus grande.
- Quel genre de cause ?
- Le genre qui méritent tous les sacrifices, et qui pousse les Hommes à se battre pour plus grand qu’eux, pour un idéal qui les dépasse, Miss Black Alice.
- Hum, mouais. J’vois pas beaucoup de cause de ce genre…
- Peut-etre n’êtes vous pas sur le bon continent pour cela, mais je vous assure qu’ailleurs, des hommes et des femmes se battent chaque jour pour qu’un avenir radieux s’ouvrent à l’humanité.
- Radieux comment ?
- Un avenir débarrassé de toutes les menaces que subissent la terre, de ces pseudos dieux qui se permettent d’instaurer leurs lois, de ces créatures d’un autre monde qui vivent parmi nous comme s’ils en avaient le droit. De ces villes construire pour des êtres qui n’ont pas leur place dans notre monde, et qui finiront par se relever être une menace pour notre bien être. Je vous parle d’un avenir où l’humanité seule prévaudra, mademoiselle. »

Le cœur d’Alice rate un battement, alors qu’elle écoute, de plus en plus inquiète, le discours de cet homme, qui ne semble pas tarir d’éloge pour sa cause. Elle connaît ce discours. Elle l’a entendu, il y a quelques temps déjà, rediffusé sur toutes les télés, sur tous les écrans. A ce moment, elle n’y avait pas vraiment porté d’attention. Aujourd’hui, elle le regrette.
Un juron lui échappe, alors qu’elle passe ses mains dans ses cheveux, comprenant dans quelle situation Scandal l’avait mise. Oui, elle lui avait trouvé un contrat, mais quel genre de contrat…
« Votre patron, ce serait pas un putain de chancelier suprême ?
- Haut Chancelier.
- Même merde ! Haut, suprême, maître, seigneur, empereur, rien à battre, rien d’autre que des conneries pour dire dictateur.
- Est-ce que ce ton vindicatif sous-entend que vous refusez notre offre avant même de l’entendre ?
- T’as deviné ça tout seul Sherlock ? » Le ton est hargneux, alors qu’Alice sort son portable, pour envoyer un sms incendiaire à Scandal. Sérieusement, c’était quoi son plan foireux ? Oui, Alice était une mercenaire, mettant ses pouvoirs au service du plus offrant, mais de là à servir un régime totalitaire et despotique… Il y avait un monde.

« Ne voulez-vous pas entendre au moins notre offre? » Pour seul réponse, Alice leva - sans détourner ses yeux du téléphone - son majeur en direction de l’homme, qui soupira, déjà lassé par le manque total de politesse et de bienséance dont faisait preuve la jeune femme. Malgré tout, il tint bon : sa mission passe avant tout.

N’attendant pas sa réponse, Alice fait déjà mine de s’éloigner, bien décidé à quitter cette serre avant que les choses ne s’aggravent. « Voilà qui est fâcheux, votre prix aurait été le notre.
- Rien de ce que vous auriez pu me donner ne pourrait me convaincre.
- En êtes vous sûre ? » Sa voix démontre une assurance certaine, elle tonne, plus qu’elle ne raisonne, comme si elle cherchait à happer l’attention, à la retenir quelques secondes de plus. Juste un instant. Alice, malgré elle, est surprise par la confiance dont il fait preuve, comme s’il avait en sa possession des cartes dont elle ignore tout. Casse toi d’ici Alice, lui murmure sa conscience. Elle sait qu’elle devrait l’écouter, qu’elle devrait partir…
Mais malgré elle, ses pieds ralentissent.

« Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Le Haut chancelier est un homme puissant, hormis ses propres ressources, nous pouvons aussi parler de ses nombreux alliés et collaborateurs. Certains d’entre eux sont versés, tout comme vous, dans les arts occultes. Les arts sombres de ce monde.
- Et ?
- Vous avez perdu votre famille récemment, il me semble ? Un bien triste éventement, je vous prie d’accepter mes condescendance. La société vous avez déjà approché par le passé, n’est-ce pas, que vous avaient-ils proposé à l’époque ?
Le cœur d’Alice rate un battement. A l'époque, ils avaient proposé de ramener sa mère. Ca, et une formation. Que...Elle n’ose imaginer où il veut en venir.
- Je… Vous...
- Nous doublons l’offre. Silence. Il travail son effet, et reprend d’une voix volontairement négligente. Bien sûr, pourriez voler les capacités pour les ressusciter vous-même mais il vous manque l’expérience, n’est-ce pas ? La dernière fois que vous avez essayé, les choses ne se sont pas très bien passé, je me trompe ? » Alice jurerait entendre de la moquerie dans sa voix. Serrant le poing, elle sent sa colère gronder, son envie de lui faire ravaler sa suffisance faire lever les poils de son épiderme… Mais il dit vrai, et elle le sait. Certes, Alice avait réussi à ramener sa mère à la vie, mais elle n’avait été qu’une enveloppe vide, un zombie, à peine capable de parler, à peine capable d’exister… Après cela, Alice n’avait plus jamais osé voler quelques pouvoirs de Nécromancie que ce soit, cherchant à l’étudier avant d’essayer une nouvelle fois. « Vous êtes puissante, c’est un fait, mais il vous manque le savoir pour arriver à vos fins, l’expérience pour savoir comment maîtriser des magies qui vous dépassent. Nous vous l’offrirons, à nos cotés vous progresserez. »

Sa langue claque sur son palais, alors qu’il assène ses mots avec l’assurance d’une personne sortante sa carte secret de sa manche. Ils savaient quels leviers utiliser pour faire chanceler Alice, ils l’avaient étudié, ou Scandal avait trop parlé. Dans un cas comme dans l’autre, cela eu le résultat voulu, et Alice s’arrêta net, laissant tout le temps à l’homme d’avancer jusqu’à elle avec une lenteur calculée, sa canne frappant le sol avec assurance. Il était en terrain conquis, et il le savait. Alors que la tête de la jeune fille était baissé, fixant le sol, la sienne s’élevait, fière et suffisante. « Tout ce que nous attendons de vous, en échange, c’est que vous mettiez vos… Exceptionnelles capacités à l’entière disposition de notre leader. »

Alice aurait voulu être capable de répondre non.
Un non franc, direct, sincère.
Alice aurait voulu être plus héroïque.
Plus forte.
Faire partie de ces gens capables d’abnégation, de sacrifie.
De ces êtres capables de faire passer le bien commun avant leur désirs. Avant leur envies.
« Ne vous en faites pas, vos actions se limiterons aux cadres, disons… Mystiques de ce monde. Pour le reste, nous ne vous demanderons rien. Vous rejoindriez la Légion Niebelungen, et vous répondrez à son appel à chaque fois que cela sera nécessaire, sans réserve ni retard. »
Mais Alice n’était rien de tout ça.
Alice n’était pas une héroïne.
Tout au plus, c’était une gamine paumée, avec de trop grand pouvoir pour une personne si égoïste, si tourné vers elle-même, vers sa peine et tout ce qui l’avait engendrée.
Alice ne serait jamais une héroïne, même si elle essayait, même si elle le voulait, elle n’était pas assez forte, elle n’était pas assez courageuse.
Pas alors que l’occasion lui était donné de pouvoir de nouveau serrer son père dans ses bras. De retrouver le sourire bienveillant de sa mère. De les avoir de nouveau à coté d’elle, avec elle.
Pour ne plus être seule.
Plus jamais.

Non, Alice n’était pas capable de consentir au sacrifice de son espoir. Au sacrifice de ce rêve. C’était trop. Beaucoup trop lui demander. La voix de l’homme prit des tons plus doux, comme s’il essayait de la plaindre, comme s’il pouvait comprendre le dilemme qu’elle vivait. Comme s’il voulait se montrer compatissant. Mensonge. Mensonge ! « C’est tout ce qu'il vous sera demandé. » Tout et déjà trop. Sa main se pose sur l’épaule de la jeune fille qui se voûtent, mais qui ne la rejette pas. Son sourire s’accentue. « Le Haut Chancelier à de grands projets et vous serez d’une aide inestimable pour les mener à bien. » Alice soupire, lourdement, lentement. Ses yeux se ferment. Encore une décision qu’elle regrettera, oui, mais ce n’est pas cela qui l’inquiète le plus : elle n’est pas certaine qu’il y aura de demi-tour possible, cette fois.
Alors qu’elle reprend la parole, sa voix semble faible, fatiguée, résignée. « Qu’est-ce qui me dit que vous tiendrez parole ?
- Le Haut Chancelier est un homme qui sait récompenser la loyauté. Servez fidèlement le régime, et je vous assure que vous révérez sous peu vos chers parents, miss Zechlin. » Il n’utilise pas son nom par erreur, Alice le sait, mais elle serre le poing, et ne répond pas. Elle ne lui fera pas manger ses dents comme promis, et il le sait.

Lui tendant une nouvelle fois la main, Alice le regard faire avec un reste de colère farouche. Si seulement elle avait la force de lui coller une droite. Juste pour le plaisir. Mais ses yeux se baissent, et sa volonté s’étiole. A quelle justice ne renoncerions-nous pas, pour nos espoirs les plus fous ?

Sa main vient serrer celle de son interlocuteur. Et l’accord est passé.
« Bienvenue dans la Legion Niebelungen, Black Alice. »


(c) AMIANTE



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God, curse is mine, i'm driving into the wild...

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