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Bons baisers du Kahndaq [Batman]

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Bons baisers du Kahndaq [Batman] Ven 29 Aoû 2014 - 22:57

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Le Kahndaq.

Pays du Moyen-Orient, rongé depuis des décennies par une tyrannie sanguinaire, récemment anéantie par une révolution populaire, menée par un ancien mythe : Black Adam. L'adversaire de Captain Marvel, incapable de supporter la destinée de sa patrie, a renversé le monstre qui le dirigeait et s'est établi comme nouveau maître des lieux ; cela n'a pas duré.

Depuis peu, Black Adam a abandonné son trône. Après quelques temps de flottement, des élections ont été timidement organisées, et les habitants se sont rendus aux urnes, craignant toujours pour leurs vies ; il ne leur a été fait aucun mal.
Un nouveau gouvernement a été établi, et tente d'amener le Kahndaq dans le XXIe siècle, luttant contre la corruption, les divisions internes et les conflits religieux et sociaux. De nouvelles relations avec l'extérieur se nouent peu à peu, et les diplomates du monde entier se succèdent ici pour former de nouvelles alliances, surtout économiques vu les ressources pétrolières de ce lopin de terre.

Il n'est donc guère étonnant que le Daily Planet, journal populaire et exigeant, envoie un de ses journalistes reconnu pour couvrir le renouveau du Kahndaq. Une couverture parfaite, et il n'a même pas eu à forcer la main à Perry White : ce dernier y songeait déjà.

Clark Kent a reçu un visa et la mission officielle de décrire la nouvelle vie locale, et il passe sans trop d'encombre la douane et les multiples vérifications destinées à lui montrer que sa présence n'est pas entièrement acceptée ; son métier de journaliste l'a déjà amené dans bien des endroits dangereux, et il n'est guère impressionné par les sous-entendus à peine cachés des officiels du Kahndaq, toujours méfiants envers les étrangers. Bien sûr, sa résistance surhumaine lui ôte toute crainte quant à son avenir.

Après quatre heures d'attente et de guichets successifs, Clark parvient à quitter l'aéroport. Immédiatement aveuglé par le soleil agressif du Kahndaq, il laisse aller son regard sur l'architecture locale, proche du style arabe classique mais rendu encore plus arrogant et suffisant par Black Adam. Ce n'est vraiment pas son style, mais il ne peut nier la force qui se dégage des monuments.

Vêtu d'une chemise blanche, d'un pantalon ample, Kent porte ses éternelles lunettes et garde contre lui sa sacoche, avec son sac dans son dos : il n'a pas plus de bagages. Tout cela lui suffit : le sac contient quelques vêtements, et la sacoche comprend tout l'équipement de journaliste. C'est là le plus important.

Calmement, il flâne parmi les badauds et les quelques étrangers, se retrouvant finalement à côté d'un pied d'une énorme statue à genoux. Il colle son dos contre la pierre, sifflant distraitement en laissant encore son regard vagabonder ailleurs - il fait bien semblant.
C'est là le lieu de rendez-vous prévu avec Bruce, pour se retrouver et faire le point sur la suite des événements. Ils ont appris que plusieurs diplomates très proches de Luthor avaient rendez-vous avec le nouveau gouvernement local, après les premiers entretiens à Zurich, et ils veulent en savoir plus. Hors de question de laisser Lex prendre la main sur le Kahndaq, qui tente à peine de sortir de l'enfer.

La guerre contre le Président des Etats-Unis est globale.
Elle continue ici.
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Re: Bons baisers du Kahndaq [Batman] Sam 30 Aoû 2014 - 22:24

Il est là. Adossé à la statue. Il est au lieu de rendez-vous. Ponctuel.
Alors que Clark patientait tranquillement, une main vint se poser sur son épaule. Ce mouvement, souvent effectué par l'Homme d'Acier, était ici accompli par une main bien plus usée que celle de l'Ange de Metropolis. Une main d'homme qui avait combattu des années durant. Une main de guerrier, mais aussi de scientifique, de détective, d'artiste aussi. Batman était là. Et pourtant...

- Bonjour monsieur... Kent, c'est ça ? Je suis Barney Cuwe, reporter au Gotham Globe. J'ai beaucoup entendu parler de certains de vos articles au Daily Planet. Du bon boulot. Quel dommage que vous ne vous centriez pas davantage sur le joyau de votre ville, Superman.

Face à Clark se trouvait un homme d'un certain âge, assez grand, pourvu d'un ventre bien rebondi et de cheveux grisonnants. Son visage était barré d'une cicatrice longue et large, qui partait de sa pommette droite, et s'achevait juste au dessus de la lèvre supérieure. Ses yeux, d'un bleu envoûtant, presque violet, était vif et averti, et de gros sourcils épais, en accent circonflexe, venaient les chapeauter. Vêtu d'une chemise bleue à carreaux, d'un keffieh typique et d'un pantalon blanc (tâché, certes, mais blanc quand même), il semblait souffrir de la chaleur.

- J'espère que vous avez fait bonne route. J'ai moi-même eu quelques difficultés à passer les frontières, mais avec un bon passeport et une recommandation totale de mon journal auprès de l'ambassade kahndaque, j'étais assuré de pouvoir être présent.

Ce n'était pas totalement vrai... Batman n'avait eu qu'à s'infiltrer dans les bureaux du Gotham Globe, voler le passe du journaliste qui était censé venir, envoyer un mail depuis le bureau du rédacteur-chef indiquant à ce même journaliste qu'il n'allait plus à Kahndaq et le tour était joué... ou presque. Il avait ensuite fallu s'arranger pour que le jeune homme ne puisse pas venir à son travail, et ne puisse pas le signaler. Rien de plus simple qu'une jolie enveloppe pleine de billets, anonyme, avec les instructions notées dessus. Et dans le pire des cas, Damian guettait chaque jour l'entrée des bureaux. Tout était parfaitement millimétré.
Les papiers avaient été modifiés, tout, tout était prêt.

Ensuite, malgré les mêmes problèmes de sécurité et de passage que ceux des autres journalistes, "Barney" avait pu franchir les frontières sans trop de difficulté. Ses papiers ne souffrirent d'aucune inspection douteuse. Personne ne posa de question. Il était Barney Cuwe.

Et Barney lâcha un sourire qui dévoila sa dentition: jaunie par les années passées à fumer, il y manquait l'incisive supérieure centrale droite, et la canine inférieure gauche, souvenirs d'une bataille dans un bar. Mister Cuwe n'avait jamais voulu qu'on lui mette la moindre fausse dent. Officiellement. Tout un tas de dentistes étaient prêts à monter des dossiers ou à témoigner.

Délaissant Kent du regard, Cuwe se mit à observer les majestueux bâtiments et la puissance des lieux. N'importe qui se serait senti écrasé par le travail fait à Kahndaq, tant tout avait été fait dans ce but, justement. La personne qui venait ici entrait dans un territoire ayant souffert d'autoritarisme, que ce soit de la part d'humains, ou non. Bien que Black Adam n'ait régné que peu de temps sur ces contrées, sa marque avait été imposée, et de nombreuses personnes se souviendraient jusqu'à la fin de leur vie le pouvoir qu'avait exercé cet être aux grands pouvoirs.

- Eh bien, ma foi, c'est impressionnant. Qu'en pensez-vous, Clark ? Vous acceptez que je vous appelle Clark ?

Petite gêne, parfaite pour tromper l'éventuel public: caméras, micros ou autres... Kahndaq avait beau devenir peu à peu démocratique, il n'était pas sûr que les méthodes de jadis aient été oubliées, surtout si le pays veut se protéger de l'extérieur.

- Enfin bref, excusez moi avec toutes ces questions... je dois vous ennuyer. Ne devrions-nous pas aller nous enquérir de ce qui se passe dans les coulisses du pouvoir ?

Un petit sous-entendu qui devrait faire son effet auprès de Clark. En effet, s'ils étaient ici, ce n'était pas pour le tourisme ou la photographie. De sombres complots étaient ourdis dans l'ombre, et il fallait éviter qu'ils ne gagnent une future démocratie telle que Kahndaq. De même, cela amoindrirait considérablement l'influence de Luthor sur le monde. Deux bonnes choses.
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Re: Bons baisers du Kahndaq [Batman] Dim 31 Aoû 2014 - 20:20

Clark a besoin de sa super-vision pour découvrir la silhouette parfaite et athlétique du Batman derrière l'étrange et très efficace déguisement, qu'il a utilisé pour venir ici et s'infiltrer dans le Kahndaq. Inutile de souligner la réussite totale de l'artifice jusque-là.

"Bonjour, Monsieur Cuwe. Vous pouvez m'appeler Clark si je peux utiliser Barney."

Il esquisse un grand sourire, et serre amicalement la main tendue.
Il comprend le plan de son ami, qu'il lui avait déjà quelque peu exposé avant leur départ commun. Si le Kahndaq s'est libéré officiellement des deux récentes dictatures, les vieux réflexes ont la vie dure et la population demeure lourdement surveillée. Surtout avec des officiels américains secrètement arrivés - la sécurité locale est en pleine alerte, et ils doivent se montrer prudents et discrets.

"Je vous remercie de vos compliments concernant mon travail, mais je crains de ne pouvoir vous satisfaire : je laisse Superman à mes collègues. Je préfère m'occuper du commun des mortels, et pas des semi-dieux qui marchent parmi nous."

Depuis toujours, Kent a été plus intéressé par les problèmes "normaux" : les marchands de sommeil, la pauvreté urbaine, la déshumanisation sociale, la corruption gouvernementale et locale... et les relations internationales, les jeux diplomatiques troubles et dangereux. Même avant de devenir l'Homme d'Acier, il a toujours eu l'envie d'aider l'homme de la rue, celui qui crève sous les fenêtres des plus riches, qui ne s'y intéressent guère.
Maintenant qu'il revêt quotidiennement son costume et qu'il accomplit sa mission, il préfère laisser les histoires de surhumains aux autres journalistes ; ils font ça très bien, et cela participe à sa couverture, autant que cela suit ses propres goûts.

"Vos questions ne me dérangent pas, Barney... mais, vu que je souffre de la chaleur, je ne suis pas contre rentrer quelque part et en apprendre plus sur les négociations actuelles."

Les rencontres entre diplomates sont connues publiquement, mais leur contenu ne l'est pas. C'est pour l'apprendre que Bruce et lui sont ici, et tous deux se dirigent calmement vers le bâtiment officiel au centre de la place, entre les deux immenses statues humaines.

De nouveaux gardes font leur apparition, vérifiant en duo les laissés-passés, les documents et les personnes qui veulent pénétrer à l'intérieur de l'immense structure.
Deux longues files d'étrangers attend devant eux pour passer devant les détecteurs de métaux et les machines à rayons X, espérant l'accord des quatre agents de sécurité, nerveux et terrifiés à l'idée de commettre une erreur, de laisser passer un terroriste ou une quelconque menace.

Bruce et Clark sont séparés entre les deux files, et le Kryptonien avance plus vite. Il craint pour son ami, généralement doté d'un grand nombre d'équipement métallique ; il sait que Wayne a plusieurs plans pour tout, et il espère qu'il en aura bien un pour ce type d'ennui.
Le journaliste parvient devant un garde, et se plie à toutes les demandes. Son air fatigué, rongé par la chaleur et par ce nouveau climat pour lui convainquent l'agent de sécurité, qui le laisse passer après cinq longues minutes d'attente.

Bruce n'est pas encore passé, et Kent pénètre à l'intérieur du bâtiment, espérant que son ami le rejoigne rapidement. Les choses sérieuses vont pouvoir bientôt commencer.

***

Plus loin, plus bas.
Dans le sous-sol de la prison du Kahndaq, lieu de souffrances et d'oublis pour les pauvres âmes qui se seront retrouvées ici, un général de la nouvelle armée locale attend. Haut membre de la révolution face à Black Adam, il a participé à l'élaboration de la nouvelle Constitution et a surveillé la bonne tenue des élections libres.
Khalid Al-Auh n'a jamais supporté les tyrannies sous lesquelles il a dû vivre ici, et il fait partie de ceux qui veulent réellement changer les choses ici, transformer ce pays en un endroit "normal", où il peut faire bon vivre.

C'est pour cela que le général Al-Auh a tenu à s'occuper de l'audit de la prison, qu'il a visitée en tant que prisonnier durant le règne de Black Adam. Ce bâtiment, terrifiant, doit être détruit, mais il doit chercher le moindre de ses secrets pour tout connaître de l'histoire du pays ; de nombreux cadavres ont déjà été découverts, et les limites de l'horreur ne cessent d'être dépassées.

Cependant, c'est plus le trouble et la surprise qui dominent ses sentiments. Assis sur une chaise anonyme dans une salle sombre, à plusieurs niveaux sous terre, il fixe les barreaux sales et humides d'une cellule encore vide.
Quelques heures plus tôt, son équipe a découvert un prisonnier étrange : abandonné dans une salle sans fenêtre, hirsute, nu, stoïque, il a accueilli leur venue sans aucune réaction. Amené dans une autre pièce pour retrouver un peu d'humanité, il doit maintenant lui être présenté dans cette cellule, pour que le général découvre s'il s'agit d'un ennemi ou d'un ami.

Au bout de quelques minutes, un homme arrive dans la cellule, par une autre porte. Nu, toujours, mais rasé, et avec des cheveux plus courts ; le général découvre des oreilles pointues, étonnantes, et un air supérieur sur le visage du nouveau venu. Son instinct hurle danger, il n'est pas loin de le suivre.

"Américain ?"

"Non, mais je parle anglais."

Khalid Al-Auh fronce les sourcils. Cela n'augure rien de bon.

"Qui es-tu ?"

"J'ai eu bien des noms. J'ai toujours préféré l'Araignée, mais... tu me connaîtras mieux sous une autre identité. J'ai été le Docteur Darrk, je crois que c'est là mon existence la plus connue."

L'inconnu s'approche des barreaux, et les prend à pleines mains pour plonger son regard perçant dans les yeux du militaire.

"Dis-moi, général... en combien de temps penses-tu que je puisse à nouveau m'emparer de ce monde ?"
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Re: Bons baisers du Kahndaq [Batman] Dim 31 Aoû 2014 - 23:18

Superman répondit à tout, en excellent compagnon de route. Il avait compris qu'il valait mieux dissimuler corps et paroles. Après tout, il était aussi passé maître dans l'art de se dissimuler: c'était une chose qu'il faisait depuis si longtemps maintenant que c'en devenait probablement naturel... Mais Bruce, lui, avait un rapport différent aux déguisements. Clark se déguisait pour vivre parmi les gens. La vraie personne était Kal-El, un croisement entre Kent et Superman. Enfin, c'était comme cela que le concevait le Chevalier Noir.
Wayne, quand à lui, se déguisait pour combattre le crime, s'opposer à la violence, et disposait d'une multitude d'alias et d'artifices à même de tromper quiconque pouvait le croiser.Et pourtant, tous n'étaient pas ardus: Barney Cuwe n'était autre qu'un anagramme de Bruce Wayne. De même, derrière tous ces masques, encore plus nombreux que ceux du Lorenzaccio d'Alfred de Musset, le Prince de Gotham jouait un rôle, à chaque fois. Et étonnamment, c'était seulement sous son emblème de chauve-souris qu'il était vraiment lui.

Mais délaissons ces réflexions sur le vrai et le faux des deux plus vieux super-héros de l'histoire, et reprenons là ou nous en étions, pour votre bien-être mental.

Ainsi, si Batman et Superman étaient réunis ici, c'était pour continuer leur œuvre de sape envers le pouvoir de Luthor, et surtout chercher des preuves du mal que prévoyait l'actuel et maléfique Président des États-Unis d'Amérique. Car après tout, le meilleur moyen (et surtout le seul) qu'ils avaient pour tuer dans l’œuf les plans de leur ennemi, c'était de prouver au monde qu'il n'était pas un bon multi-milliardaire humaniste et proche de son peuple.
Ceci avait beau avoir été démontré depuis bien longtemps, les gens avaient tendance à oublier. C'était triste, car cela forçait les héros à faire des efforts surhumains à chaque fois pour faire triompher l'ordre et la justice.
Mais s'ils se trompaient ? C'était une question légitime. Et si Batman et Superman, sources d'espoir et liberté, se fourvoyaient sur le compte de Lex Luthor, monstre d'orgueil et d'intelligence ? Tout était possible. Peut-être que mener cette guerre interne, cette guérilla anti-luthorienne ne mènerait qu'à l'affaiblissement du pays, à la dissociation des fondements principaux qui formaient l'Amérique ? Toutes ces questions tourmentaient sans cesse Wayne. Toutefois, il faisait ce qu'il avait à faire. Jamais de compromis, même aux portes de l'Enfer.

Ainsi, après avoir pris le chemin vers le bâtiment central qui devait accueillir tous les envoyés mondiaux -reporters, émissaires, ambassadeurs, officiers-, Barney Cuwe et Clark Kent furent stoppés puis séparés par les protecteurs de Kahndaq, des soldats sûrement très entraînés. Ils vérifiaient tout ce que l'on pouvait vérifier, imposant une sécurité encore plus grande que celle des aéroports américains le lendemain du World Trade Center. C'en était impressionnant.
Après une vive fouille au corps, Barney vit Clark passer tous les contrôles sans aucun problème. Après tout, il n'avait besoin de rien, lui. Et pourtant, les gardes ne trouvèrent rien sur Cuwe. Il était venu avec un appareil photo, divers petits objets métalliques banals, un couteau qu'il remis de suite aux autorités, et une bague de fiançailles en or. Rien de bien terrible, si bien que le passage aux rayons X et au détecteur de métal se fit tranquillement, sans que personne n'ait eu à être inquiété.

Barney rejoignit ensuite le reporter du Daily Planet, et lui sourit amicalement. Ce geste simple étira la cicatrice faciale à la perfection, donnant l'impression qu'elle était réelle. Comme quoi, ces années loin de Gotham, en quête de tout le savoir possible, avaient été prolifiques.

- Eh bien, très cher Clark, il semblerait que nous sommes prêts, ne le pensez-vous pas ?

D'un geste voulu machinal, il tritura sa bague, la faisant tourner dans un sens, celui des aiguilles d'une montre, puis dans l'autre. A partir de ce moment, tout ce qui était dit dans un rayon de vingt mètres était capté par le micro contenu dans l'anneau, et enregistré via le flux de données dans l'ordinateur de la Batcave. Si rien n'avait été détecté aux rayons X, c'était grâce à la couche de plomb sous le plaqué or de l'anneau. Ainsi, des preuves pouvaient être collectées et réutilisées plus tard.

Bruce et Clark se trouvaient dans une grande salle d'un style très particulier. Mélangeant antique et moderne, vieille pierre ensablée, métal et verre, le tout formait toutefois une certaine cohérence dans le placement et les couleurs qui ne déplaisait pas au Chevalier Noir. Celui ou celle -car oui, les femmes accédaient aujourd'hui à des métiers autrefois réservés aux hommes comme l'architecture- qui avait réalisé ceci avait beaucoup de goût. Wayne ressentait un certain plaisir à contempler l'intérieur du bâtiment. Mais il n'oublia cependant pas la raison de sa présence, et se tourna vers son "homologue" journaliste:

- Alors, Clark, la suite des événements ? Je n'ai lu le planning que rapidement, et transversalement, donc si vous pouviez me donner un petit coup de main ?

Barney acheva sa demande d'un clin d'oeil. Bien évidemment, il savait quoi faire, soit se faufiler discrètement dans les couloirs interdits du bâtiment pour relever des indices, des preuves, des discussions étranges, des pressions diplomatiques trop fortes, voire des menaces entre pays.
Tant de choses à faire, et si peu de temps... mais à eux deux, rien n'était impossible, sauf si un grain de sable venait s'infiltrer malencontreusement. Comme le Docteur Darrk...
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Re: Bons baisers du Kahndaq [Batman] Ven 5 Sep 2014 - 20:04

"Ah, le planning... à vrai dire, je suis persuadé que le planning ne sera pas respecté, Barney."

Clark a été rassuré de voir Bruce rentrer dans l'enceinte du bâtiment, même s'il n'a jamais vraiment douté des talents d'acteur et de la qualité de déguisement de son ami.
Tous deux sont désormais admis au plus près des autorités légales du Kahndaq, à proximité des émissaires envoyés par Luthor pour négocier de bien dangereux dossiers. Il pourrait user de sa super-ouïe pour connaître le contenu des discussions, mais cela demanderait une concentration trop grande : tout l'immeuble est protégé de ce genre d'immersion, et il attirerait trop l'attention en restant dans un coin à pousser au maximum son pouvoir.

"Généralement, les officiels suivent l'ordre du jour scrupuleusement... avant d'improviser. Ce genre de rencontre entre représentants de plusieurs pays, de plusieurs intérêts parfois divergents conduisent à des rebondissements imprévisibles. Nous sommes à la disposition de leur bon vouloir, pleinement."

Ils sont dans une grande salle, remplie de colonnes de style oriental. Plusieurs dizaines de journalistes les accompagnent, et les discussions sont animées. Leurs collègues viennent du monde entier, et certains échangent leurs points de vue avec un peu trop de conviction, voire d'agressivité.
Tous ne semblent pas avoir remarqué les gardes militaires, collés contre les quatre murs de la salle rectangulaire. Discrets, perdus dans les ombres de la pièce essentiellement éclairée en son milieu, ils fixent avec des yeux noirs les étrangers qui se permettent de se comporter en territoire conquis chez eux ; Kent n'aime pas ça.

"Nous avons une conférence d'une heure prévue, sur le déroulement démocratique des récentes élections, puis une séance de questions/réponses avec les observateurs étrangers à vérifier le processus de vote. Je pense que cette étape-là sera respectée."

D'un geste discret, il montre les différents soldats à Bruce, même s'il est sûr qu'il les a déjà vus. Les journalistes ne semblent pas avoir détecté le danger qui les menacent, et le Kryptonien espère que la suite viendra suffisamment vite pour éviter tout drame.

Devant eux, une énorme double-porte s'ouvre, juste en face de l'entrée de la salle. Quelques officiels pénètrent à l'intérieur, et donnent des ordres dans la langue locale ; il est un peu rouillé, mais il comprend que la réunion va commencer, mais les militaires doivent venir aussi. Il sait déjà que les reporters ne l'accepteront pas, généralement bouffis d'orgueil sur la liberté de la presse, surtout dans des pays dangereux.

"Barney, je crois qu'il vaut mieux suivre ces messieurs..."

Il esquisse un sourire et s'avance lentement vers la double-porte, comme leurs collègues. Pour le moment, personne n'a vu les militaires et leur approche ; pourvu que ça dure.

***

Plus loin, plus bas.
Khalid Al-Auh se meurt.

Quelques secondes plus tôt, il interrogeait un étrange prisonnier, sûr de sa force et de son action. Le général avait réussi à faire tomber des régimes corrompus, il participait au mouvement qui ferait de son pays un endroit démocratique et agréable. Il nettoyait le sang et les cadavres de la prison, et voulait véritablement changer les choses.
Mais tout est terminé.

La gorge tranchée, il s'étouffe douloureusement, son sang coule le long de son corps et de ses poumons. Les barreaux si solides de la cellule sont à ses pieds, brisés ; son meurtrier sourit calmement, en lui enlevant lentement chacun de ses vêtements.

"Il n'y a là rien de personnel, général. Je ne peux admettre que vous puissiez témoigner de mon existence et de ma survie. Je ne peux, bien sûr, faire confiance à vos éventuelles promesses. Il s'agissait là de la seule solution disponible."

Le meurtrier n'attend même pas que Khalid Al-Auh soit décédé pour se vêtir de ses propres habits.

"Bien entendu, j'aurais pu vous interroger plus, mieux connaître l'état du monde... mais je suis la proie d'accès de violence, intensifiés par une trop longue incarcération. Vous me comprenez, j'espère."

Le général meurt à la fin de cette phrase.
L'ancien prisonnier, caché derrière ses vêtements et sa casquette, ouvre la porte et s'apprête à retrouver le reste du monde. Les choses sérieuses recommencent.
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Re: Bons baisers du Kahndaq [Batman] Ven 12 Sep 2014 - 11:05

- Ah, le planning... à vrai dire, je suis persuadé que le planning ne sera pas respecté, Barney.

- Ah quel dommage, Clark... j'aurais bien aimé plier cette affaire le plus vite possible pour rentrer à Gotham. Je dois avouer que j'ai déjà le mal du pays. Haha, vous vous rendez compte, après seulement deux jours !!!

Non, effectivement. Les autres journalistes allaient peut-être le suivre, afin de grappiller le maximum d'informations. Ils iraient dépecer, gratter, racler tout ce qui serait dit par les autorités de Kahndaq et par les émissaires des autres pays. Ils en retireraient tout ce qu'ils pouvaient, pour ne laisser qu'une peau tannée derrière eux, lisse, artificielle. Ainsi se passera les investigations journalistiques des reporters, Bruce n'en doutait pas. Les seules exceptions seraient eux deux, Clark et lui, qui iraient un peu plus loin que ce que la légalité permettait, comme d'habitude.
Une fois ensemble dans la salle, ils purent voir les ambassadeurs américains parler avec les autorités du Kahndaq. Le micro ne pouvait rien percevoir d'audible à cause du léger brouhaha, et intimer l'ordre de se taire à tous ceux qui étaient présents ne semblait pas la meilleure idée pour rester discret. Ils restèrent donc plantés là, à l'instar des autres journalistes qui piaillaient et caquetaient sur leurs opinions avec une arrogante véhémence.

Seulement voilà, des soldats placés stratégiquement dans la pièce observaient l'affaire. Dissimulés dans les ombres des grandes colonnes, ils ne semblaient pas ravis de voir là autant d'étrangers, surtout après la libération de leur pays. Ces gens ne voulaient pas voir Kahndaq, leur foyer, leur vie reprise en main par une puissance dominatrice. Ainsi, voir ces hommes armés était compréhensible. Inquiétant, mais compréhensible.
Il allait falloir faire très attention, et être prêt à calmer les ardeurs de certains si le ton montait, que ce soit parmi les journalistes ou les émissaires, et tant pis pour la couverture: il n'était pas Bruce Wayne ici.
Clark parla ensuite de la conférence et des questions/réponses qui devaient avoir lieu. D'un geste de la main, Barney balaya ce qu'il disait.

- Peuh, au diable les conférences, on va encore nous rabâcher de la propagande. Ce sont toujours les phases les plus ennuyantes qui sont respectées.

Parler pour parler, gagner en crédibilité. Même s'ils étaient tous les deux noyés dans la foule, cela restait essentiel, vu le nombre d'oreilles présentes autour d'eux. Puis, d'un geste simple, le reporter du Daily Planet désigna un des gardes préalablement vu par Wayne. Ce dernier lui répondit d'un sourire amical, en posant sa main sur son épaule.

Enfin, les portes s'ouvrirent, et les officiers kahndaquiens invitèrent les étrangers à entrer pour que la réunion puisse commencer. Bruce allait traduire pour son ami, mais il se rendit compte qu'il avait déjà compris ce qu'avait clamé le représentant du pays. Il n'aurait pas dû douter des capacités linguistiques de l'Ange de Metropolis.
Autour d'eux, les militaires se rapprochaient, restant toujours le plus discret possible. Ils avaient bien raison, sans quoi la foule aurait protesté avec violence devant cette atteinte aux libertés de la presse, à la liberté propre de chacun... gonflés comme ils étaient de se croire en terre conquise... Le Kahndaq est le Kahndaq, pas une province américaine, européenne ou asiatique. Il fallait que ça dure le plus longtemps possible.

- Barney, je crois qu'il vaut mieux suivre ces messieurs...

- Effectivement, Clark. Ça me semble être la chose à faire.

Et tous deux pénétrèrent dans la salle, en compagnie des dizaines d'autre journalistes, sans se douter de ce qui se tramait autour d'eux.
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Re: Bons baisers du Kahndaq [Batman] Sam 13 Sep 2014 - 19:55

Vingt minutes sont passées.

Vingt minutes de longues discussions, de longs discours neutres, sans intérêt sur l'état du pays. Si Clark joue toujours le bon élève en prenant des notes et en étant droit sur sa chaise, il ne peut s'empêcher d'être lassé devant tant de langue de bois, de mauvaise foi et de mots inutiles. Les nouveaux responsables du Kahndaq ont très rapidement appris la manipulation et la capacité de ne rien dire en un discours d'une dizaine de minutes, sans même être vraiment formés par les diplomates étrangers qui ont accouru dans le pays depuis quelques semaines.

Cependant, un événement vient modifier entièrement le planning établi par les autorités locales pour cette longue journée diplomatique.
Une explosion frappe le bâtiment et détruit le mur sur le flanc droit des journalistes.

Des cris de terreur et de douleur succèdent aux déclarations creuses, et tant les étrangers que les locaux tentent de s'échapper par les lourdes portes blindées. Les soldats se divisent en deux groupes : ceux qui permettent la fuite des officiels et des invités, et ceux qui s'approchent de l'explosion pour en comprendre l'origine. Ils réagissent avec professionnalisme et courage, malgré la peur qui naît au fond de leurs coeurs.

Le spectre de Black Adam les hante toujours, et tous craignent que l'ancien sauveur puis tyran soit revenu pour offrir son courroux au Kahndaq. Leurs mains se crispent sur la crosse de leurs armes, tandis qu'ils se mettent en position pour défendre une position au cas où.

"Ah... le garde disait donc vrai."

Une voix nasillarde et dérangeante se fait entendre dans la fumée qui suit l'explosion. Une silhouette apparaît à l'intérieur, et s'approche lentement du groupe encore coincé à l'intérieur de la pièce.
L'ombre ne vole pas - ce qui allège le coeur des soldats. Black Adam flottait toujours chez lui, refusant l'idée de ne pas prouver sa supériorité aux autres. Ca n'est donc pas lui... ça n'est donc pas le monstre qu'ils craignent tous.

"Le Kahndaq a invité les cafards journalistes pour cacher une négociation internationale. Classique, mais pourtant vous faites tous comme si vous n'étiez pas informés."

L'homme apparaît finalement devant les quelques journalistes encore présents, et les gardes qui le fixent, sans comprendre ce qu'il dit : depuis le début, l'inconnu parle uniquement en anglais.
Souriant, il fixe l'assemblée devant lui. Toujours vêtu des habits volés au Général, il est désormais recouvert de sang, qui n'est pas lui. Il a dû se tailler un passage brutal parmi les soldats locaux pour sortir de la prison et parvenir jusqu'ici, et cela a laissé des traces sur son allure. Il porte une mitraillette en bandoulière, et joue avec un long couteau entre les doigts de sa main droite.

"Je viens d'égorger un diplomate qui protégeait une valise pleine d'argent, voulant l'échanger contre l'autorisation d'utiliser l'ancienne prison pour y cacher des détenus politiques de son pays. Un Américain, bien sûr. Vous pouvez enregistrer, mais ne citez pas vos sources."

Un rictus mauvais passe sur son visage, alors qu'il s'avance encore. Aucun soldat n'ose tirer, tétanisé qu'ils sont tous de découvrir les épaulettes et l'écusson de leur Général sur l'étrange inconnu.

"Je l'ai tué parce que je refuse que quelqu'un d'autre subisse le traitement que l'on m'a infligé dans cet enfer. Maintenant, je veux l'identité de l'un des journalistes américains pour que je puisse fuir ce pays maudit... alors l'un d'entre vous doit se sacrifier, messieurs. Soldats, veuillez m'aider à choisir."

L'un des combattants réplique dans sa langue natale, et vise plus agressivement encore le nouveau venu. Ce dernier réplique en envoyant directement son couteau dans le crâne de son adversaire, qui s'écroule immédiatement.
Il reprend la parole, en arabe, et explique aux différents soldats qu'il peut tous les anéantir, ou tous les laisser en vie. Il a seulement besoin de papiers et de vêtements américains : à eux de décider comment continuer cette journée et la durée de leur future existence.

Après quelques secondes d'hésitation, les militaires se fixent et se tournent vers les journalistes encore présents pour les menacer. Habitués à suivre les ordres de tyrans, ils craignent trop pour leurs vies pour tenter quelque chose ; la servitude est inscrite dans leur tradition, et ils n'ont aucune envie d'en changer maintenant.

Clark, de son côté, n'a pas réagi depuis l'explosion.
Coincé dans un coin, fixant le mur anéanti, il a enregistré mentalement tout le discours de l'inconnu ainsi que ses menaces. Les poings serrés, il fixe l'adversaire et attend, essayant d'envisager une façon adéquate de réagir face aux nouveaux dangers. Il ne peut pas encore sortir son costume et utiliser ses pouvoirs : il ne connaît pas suffisamment ses capacités, sa dangerosité et ne veut pas mettre en danger les innocents qui les entourent.

Préparant sa super-vitesse, pour intervenir dès que l'inconnu aura trouvé le journaliste qu'il souhaite remplacer, il découvre avec surprise que le nouveau venu s'arrête devant l'identité empruntée par Bruce. Quelques secondes passent, et un énorme sourire passe sur le visage de l'ennemi alors qu'il pose ses deux mains sur les épaules de son ami.

"Bruce ! Ca alors ! Si je pensais te trouver ici ! J'étais persuadé que tu ne quitterais plus jamais ta ville depuis que Ra's t'avait attiré en dehors pour te présenter Talia. Tu te souviens, j'espère ? Les meurtres à Gotham, le Soom Express... allons, voyons ! Je suis celui que Ra's a envoyé pour que tu tombes amoureux de sa fille. Au fond, je devrais être le parrain du petit, non ? Hum... tu connais le petit, non ?"

L'homme qui adopta jadis l'identité de Ebeneezer Darrk reconnaît le Batman et le traite comme un vieil ami. Cela ne peut pas être considéré comme une bonne nouvelle.
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Re: Bons baisers du Kahndaq [Batman] Mer 17 Sep 2014 - 17:34

La salle de conférence de Kahndaq était tout aussi monumentale que le reste de la capitale. Du véritable art antique, mêlé à de la modernité poignante. De grandes colonnes portaient

Se déroulaient ici des débats, des discussions, une mascarade d'un ennui... presque apaisant à vrai dire. C'était amusant de voir que malgré l'énervement que pouvait causer la langue de bois et les manipulations politiques, cela reposait un peu le Batman de toutes les tâches qu'il avait à accomplir. Cette mission, malgré son importance, ne semblait pas si terrible que ça, finalement. Et bien évidemment, des explosions, du sang, des cris, de la peur vinrent remplacer tout ça. C'était un ordre immuable des choses dont n'aurait jamais dû douter Wayne.

Paix, calme/Mort, destruction. Ainsi allaient les choses dans son monde. L'incident commença avec l'explosion d'un mur. Les débris retombèrent un peu partout, éraflant des bras, des têtes, ou pire, écrasant des jambes, tuant même. Mais au delà des symptômes, l'origine de ce mal était bien plus à craindre. Alors que les soldats kahndaquiens se mirent à craindre que leur ancien tyran soit revenu, Barney vit très vite qui se trouvait derrière cette attaque, grâce à ses lentilles. Superman avait vu que les yeux de Bruce n'étaient les plus mêmes, certes. Ce qui lui avait peut-être échappé, cependant, était la technologie de ces lentilles. En effet, en fonction de certains mouvements des paupières, elles permettaient un zoom ou de passer en vision prédateur, typique du Chevalier Noir.

Et ce qu'il vit était inquiétant...

Le Docteur Darrk se tenait là, défiant chaque personne du regard, menaçant, dangereux... Il avait jadis été un adversaire de Batman, et celui par qui la rencontre entre Talia et Bruce avait été possible, amenant ainsi à la naissance de Damian. Un véritable corbeau, oiseau de mauvais augure.

Il était là, et semblait dans son élément, en grand orateur, droit, grandiloquent, mais sérieux dans ce qu'il disait. Il venait de tuer, d'éventrer, d'égorger. Il répandait des informations peut-être vraies, peut-être fausses contre un politique américain, mort désormais. Il avait une certaine aisance devant son public. Pour Bruce, ce n'était pas bon signe: Darrk était compétent, et le reconnaîtrait sans aucun doute. Voilà une chose qu'il fallait bien éviter. Cependant, Barney ne pouvait pas fuir sans attirer l'attention. L'étau se refermait.

Finalement, Darrk annonça qu'il allait s'occuper de voler l'identité d'un des journalistes américains. Il fit la revue de tous ceux qui étaient là, et s'arrêta évidemment devant Wayne. Ce dernier comprit qu'il ne pouvait l'éviter, et décida de l'affronter de front. Il ne devait pas céder, ou se dérober devant l'adversité, pas maintenant.

- Bruce ! Ca alors ! Si je pensais te trouver ici ! J'étais persuadé que tu ne quitterais plus jamais ta ville depuis que Ra's t'avait attiré en dehors pour te présenter Talia. Tu te souviens, j'espère ? Les meurtres à Gotham, le Soom Express... allons, voyons ! Je suis celui que Ra's a envoyé pour que tu tombes amoureux de sa fille. Au fond, je devrais être le parrain du petit, non ? Hum... tu connais le petit, non ?

En disant cela, l'ancien Ebenezeer posa ses mains sur les épaules de Barney. Autour de lui, peu de gens restaient parfaitement conscients. Les rares qui pouvaient encore suivre la scène essayaient de fuir. C'était bon. Barney se mit à agir à une vitesse exceptionnelle, et frappa Darrk au plexus, essayant de lui couper le souffle. Puis, il lui saisit le bras, passant dans son dos et le lui tordant avant d'asséner un coup au milieu des reins.

Profitant de ce petit temps gagné, Bruce repoussa son ennemi et se mit fuir vers des couloirs à l'opposé de la sortie emprunté par les autres journalistes. Porter le combat loin des civils susceptibles d'être blessés ou de voir des choses compromettantes. La bataille aurait lieu, mais là où l'aura décidé le Chevalier Noir.
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Re: Bons baisers du Kahndaq [Batman] Lun 22 Sep 2014 - 23:08

"Ah !"

Le Docteur Darrk a besoin de quelques instants pour reprendre son souffle après l'enchaînement de Bruce. Le souffle coupé, le bras déformé, propulsé au sol, il a subi la violence extraordinaire de son assaillant, mais pose un regard amusé sur la silhouette qui disparaît dans un couloir à quelques mètres.

"Plus rapide, plus direct, plus brutal."

Lentement, il se relève et craque sa nuque en fixant l'issue prise par Wayne quelques secondes plus tôt. Il semble ravi de voir la situation évoluer ainsi.

"Tu as changé, Bruce. Et si tu as changé, ça veut dire que le monde aussi est devenu plus rapide, plus direct, plus brutal."

Son regard reste quelques secondes dans le vague, avant de se reprendre. Les différents soldats autour de lui, qui avaient pris fait et cause pour ce nouvel intervenant si puissant et charismatique, avaient repris leurs armes et leurs esprits recommençaient à songer à se défendre face au nouveau venu ; en s'en rendant compte, un rictus de rage passe sur son étonnant visage.

"Libéré de prison, j'ai la chance de retrouver une vieille connaissance... mes plans ont changé. Et je n'aime pas que des témoins puissent rapporter mon inconstance décisionnelle."

Sans prévenir, son doigt s'acharne sur la gâchette de son fusil. La vie quitte les soldats autour de lui en quelques instants à peine, et il se lance pour rouler sur le sol et récupérer deux autres mitraillettes sur deux cadavres quand sa propre arme est déchargée.
Un enfer de bruit, de balles et de fureur s'abat sur la salle. Quelques journalistes parviennent à s'enfuir, mais beaucoup sont tués sans remords, et rejoignent les cadavres des militaires au sol.

En une poignée de secondes, ce fou a tué des innocents, des hommes qui ne demandaient qu'à faire leur travail. Son déluge de bruit et de mort a frappé quelques personnes, désormais toutes mortes - ou presque.

Avisant, du coin de l'oeil, une silhouette encore debout, le Docteur Darrk tire par réflexe de nouvelles balles, mais le résultat n'est pas celui espéré.
Les balles frappent une surface plus dure que l'acier et ricochent. Une tornade étrange apparaît quelques instants, avant de disparaître aussi rapidement qu'elle est apparue. Un miracle rouge et bleu a pris sa place.

Bons baisers du Kahndaq [Batman] Superman-8

"Meurtrier. La prison du Kahndaq est une ignominie, et si personne ne mérite un séjour dans cet enfer, tes actes t'approchent d'un séjour prolongé dans cette horreur."

"Ah."

Le Docteur Darrk fixe la silhouette massive de l'Homme d'Acier, avant de lâcher son arme. Il se relève lentement, croisant les bras sans changer son regard.

"J'avoue que, malgré les folies de ce monde, j'ai toujours douté de ton existence."

"Personnellement, je n'ai jamais douté de l'existence de monstres de ton genre."

Un petit rictus passe sur le visage du tueur. Sa voix, toujours douce et calme, s'élève à nouveau dans le silence morbide de la salle.

"Un monstre ? Oui, je l'avoue. Je ne suis pas humain - comme toi. Mais je n'ai pas la chance de venir d'une planète détruite... non, je suis bêtement le produit d'une expérience scientifique. Après la deuxième guerre mondiale, le Royaume-Uni n'a guère supporté d'avoir eu besoin de l'aide de son ancienne colonie pour vaincre la menace globale ; à l'heure de la bombe atomique, l'Empire a décidé de créer ses propres super-soldats, pour lutter à armes égales contre les justiciers américains.
Ma mère a été enlevée, et je ne l'ai jamais connue. Elle a été irradiée, son bébé a été arraché à sa naissance, et l'enfant a été analysé, vérifié, muté pour devenir une arme parfaite... et ça a fonctionné ! Le bébé est devenu plus fort, plus rapide, plus endurant, plus résistant... plus intelligent. Il s'est échappé du centre, s'est construit une réputation de super-vilain dans les années soixante sous le nom de l'Araignée.
Il évoluait en public, pour ne pas être récupéré par la mère patrie, mais il s'est rapidement lassé. Et il a alors rencontré ce cher Ra's Al Ghul, dont il a épousé les idéaux et est devenu le bras droit à la tête de la Ligue."


Le Docteur Darrk sourit, et déplie les bras avant de se tourner vers les hauteurs de la salle. Clark est resté silencieux durant tout le discours de l'ennemi, enregistrant chaque information pour s'en servir plus tard ; il est pleinement conscient de la dangerosité de son adversaire, et réhausse à chaque instant l'importance de la menace.

"Mais je suppose que ton ami connaît la suite, non ? Allons, Bruce... pas à moi. Nous nous sommes côtoyés pendant peu de temps, mais je te connais bien. Tu n'as pas pu t'enfuir et disparaître dans un trou. La mort d'innocents t'est trop insupportable. Tu es là pour finir le boulot, et tu attends, caché dans les ombres, n'est-ce pas ? Prêt à frapper ! Prêt à m'arrêter ! Prêt à réussir !"

"Tu ne devrais pas me tourner le dos."

Kent se précipite en avant, usant de sa super-vitesse. Il est d'autant plus surpris que son adversaire l'évite, et avec une énorme facilité.
Le Kryptonien s'arrête, et tourne un regard rageur vers son ennemi. OK, ça ne sera pas facile.
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