Déclaration d'intention

La nuit à Métropolis avait quelques choses d'irréelles. Métropolis, "la ville de demain" toujours représenté baignant dans la lumière du jour. Le soleil rayonnant d'une manière enveloppante sur les gens de cette ville. La nuit avait quelques choses de plus étranges, plus artificielles. Ne baigner dans une lueur presque diurne avec tous ces immeubles éclairés, on ne voyait, aucune étoile dans le ciel. Le Barrage de Métropolis devait fonctionner à plein régime pour alimenter cette ville. Victor ne se cachait pas, mais afin d'éviter d'ameuter les gens ou de créer une mésentente, il avait trouvé un endroit plus sombre. Il avait rejoint Métropolis tout de suite après la réunion de la Justice League.

Il se trouvait devant l'immeuble de Lexcorps. Pourquoi avoir choisi cet endroit comme premier point d'arrêt ? Il l'ignorait. Peut-être avait-il besoin de se rappeler qui était la véritable ennemie dans toute cette histoire, car ses idées n'étaient plus aussi claires désormais. Il avait eu le temps de réfléchir durant le voyage et pourtant tellement de choses restaient dans le flous pour lui dans le moment. Il était très inquiet, et dans tout cet amalgame d'hypothèse, l’immeuble de Lexcorps lui rappelait peut-être un temps ou tout était plus simple. Cette tour d'ivoire ou Luthor fomentait en silence. Il devait y avoir longtemps qu'il n'y avait pas mis les pieds, ayant troqué le bureau du dernier étage, pour le bureau ovale.

Machinalement, il tentait de scanner toute information pouvant sortir de Lexcorps. Quelques signaux wi-fi très faibles, mais rien de consistant, rien d'intéressant. La tour, bien que des employés y travaillaient même la nuit, était silencieuse. Lex Luthor ayant évidemment protégé son ancien bureau du mieux qu'il le pouvait. Cyborg captait tout, le moindre téléphone, la moindre tablette électroniques, même les radios d'autobus, mais de la tour, rien. Les émissions n’étaient presque nul et ce qu'il pouvait sortir ne valait pas la peine de s'

Victor regardait Clark Kent. Il imposait beaucoup moins que superman. C'était évidemment voulu, mais dans tous les cas cela allait faciliter les choses. Se laissant tomber par terre pour s'asseoir. Il poussa un soupir.

Je ne sais pas Clark, je crois que j'avais besoin de remettre les choses en perspective. Je suis encore jeune, mais je croyais avoir à dire ça maintenant, mais... les choses étaient mieux avant.

Il esquissa un petit sourire. L'époque de l'âge d'or des héros. Ils étaient appréciés et les vilains commettaient la vilenie. C'était presque des boulots routiniers. Un scientifique fou ici, un braquage de banque ici et de temps à autre une menace cosmique à défendre. Toute cette politique, ça venait mettre une pagaille sans nom.

Tu sais, avant toute cette politique.

Il regardait Clark comme s'il regardait Dick Grayson. Pour lui au final l'alter ego de Superman avait quelques choses de rassurantes. La au Superman avait quelque chose d'intimidant, Clark avait quelques choses de sécurisantes. Bien que sous les traits du Big blue, il l'était aussi. Clark était le chien de garde de la démocratie par son rôle de journaliste et ça, c'était pas mal.

Tu sais que je n'entends absolument rien. J'essayais de capter peut-être quelques choses qui faciliteraient les choses, mais il sait camoufler ses intentions ce Luthor. Pas un seul bruit informatique ne vient de sa tour. Comme si elle était déserte et que tout le monde y utilisait que papier et crayon.

Il regardait l'énorme L comme si c'était un souvenir de mauvais présage. Les couleurs vertes et violettes toujours bien en évidence. C'était des plus perturbants tout en sachant qu'aujourd'hui Luthor était président. Il ne pouvait que fixer sans rien voir, c'était donc ça naviguer à l'aveuglette, il détestait ça.

Clark avait deviné ce que Cyborg n'osait formuler. Pourtant il savait bien qu'il devait en être ainsi, il savait bien que ce qu'il avait refusé jusqu'à maintenant de dire devait sortir dès cet instant. Pourtant il semblait trouver en les paroles de Clark ses propres incertitudes et ses propres questionnements. Ce qui était un grand soulagement pour lui.

Je comprends Clark. Je partage tes incertitudes.

Toujours les yeux rivés sur la Lexcorps Tower, il regardait un employé y entrer. Il avait le sourire aux lèvres. Il allait entreprendre sa journée à travailler pour la compagnie qui avait ni plus ni moins trouvé la sortie de crise du problème OMAC. Victor comprenait que pour ce simple citoyen, il travaillait pour le bien et non pour le mal.

Tu vois l'homme qui vient d'entrer ? Il avait le sourire sur les lèvres. Il n'entrait pas travailler pour Lex Luthor, génie du mal, il entrait travailler pour Lexcorps, la compagnie qui a trouvé le remède à la crise des OMACs. Les frontières entre le bien et le mal semblent se redessiner Clark. Le concept de la Justice league comme d'un front contre la maison blanche ne peux pas cadrer dans les valeurs que l'on défend. Après tout ne sommes-nous pas les défendeurs de ces citoyens du monde? Ceux qui ont élu Lex. Sommes-nous meilleurs qu'eux pour décider de ce qui se doit d'être fait ? Il y a dans l'histoire plusieurs hommes qui se sont crus plus forts, plus brillants et plus malins que la population. Dictant ainsi aux gens ce qu'ils devaient faire, dire ou même penser. Ce n'est pas à nous de décider pour eux...

Tout était sorti rapidement. Victor croyait ce qu'il disait, même si tout semblait sorti d'un traité sur la démocratie et l'histoire. Mais en tant que citoyens américains, noirs de surcroît il croyait au fondement de son pays. Il savait que Clark aussi était d'accord avec ces idées, mais pourtant tout était compliqué en ses temps ou les tyrans prenaient le pouvoir, car de l'autre côté il y avait le peuple certain de se battre pour la bonne cause, mais était aveuglé par les discours voilés de leur leader. Récupérant de sa pause il reprit la parole.

Mais je ne suis pas dupe Clark. Je reste vigilant. Je ne suis pas du côté de Luthor, mais je crois à la réhabilitation et comme le peuple américain, je suis prêt à lui donner sa chance. Shadow Thief n'avait pas tout à fait tort. Monter un groupe de superpuissance pour défier la maison blanche, fait de nous des traites. Questionner la présidence fait de nous des gens impliqués. Je ne suis pas de la ligue anti-luthor, mais je ne suis pas non plus de son côté. Je suis un citoyen américain inquiet rien de plus.

Victor se releva se passant machinalement les mains sur les jambes pour y enlever la saleté sur un pantalon qui n'existerait plus jamais. Les mains un peu embêtées vinrent se joindre pour atténuer le malaise dans le dos de Victor, lui donnant une stature très droite par la suite. Il ne fixait plus Lexcorps, il regardait Clark Kent journaliste au Daily Planet qui se tenait droit devant lui, un homme intègre, un homme dans lequel Victor pouvait voir un reflet pas trop lointain de ses propres valeurs. Pourtant, un homme qui avait la chance d'être ce que lui ne serait plus jamais... un simple citoyen américain.

Il écouta, analysa tout comme son collègue. Cette conversation avait les allures d'une partie d'échecs. Pourtant Victor savait bien qu'il n'y aurait malheureusement pas de gagnant dans un tel échange. Pourtant elle se devait d'être enrichissante, car bien dès choses se jouerait pour Victor et pour le monde suite aux décisions prises après cette conversation.

Tu as raison. Cependant nous n'en sommes pas là Clark. Tu es un journaliste, tu possèdes le meilleur pouvoir dans une situation comme celle-là. Ne dit'-on pas que les journalistes sont les chiens de garde de la démocratie? Si ce que tu dis est vrai Clark, prouve-le. Pas en tant que... tu sais... mais bien en tant que toi-même.

Victor croyait fondamentalement à ce qu'il venait de dire. Les médias devaient jouer ce rôle, c'était leur devoir d'être sur la première ligne. Luthor avait un passé et les Américains choisissaient de lui donner une chance. Mais Victor l'avait répété déjà, il n'était pas dupe, quelqu'un devait le surveiller. Au bout de toute cette histoire, c'était à Clark Kent d'agir et pas à Superman.

Tu sais Clark... si tout se dont tu fais allusion arrive. Il te restera toujours Clark Kent. Moi, il ne me restera quoi ? L'identité de Victor Stone est morte lorsque Cyborg est arrivé. Dans toute cette histoire, ou est-ce que je pourrai me cacher ? L’Amérique me rejettera... ma patrie m'oubliera. Pourtant, je fais confiance aux États-Unis. Si conflit il doit y avoir contre la maison blanche, j'y serai, mais à une seule condition. Que ce ne soit le peuple américain qui décide, pas une vision que l'on imposera.

Encore une fois Victor se demandait pourquoi il parlait comme ça à Superman, symbole de la justice américaine. Il citait la déclaration d'indépendance et lui n'avait que ses propres sentiments pour se défendre. Il avait beau s'efforcer de se rappeler tout se qui se passait, mais tout étais si loin et si flou qu'il était difficile de vraiment se placer.

Tu as raison Clark. Luthor est un vilain. Il l'a toujours été. Soyons prêts et vigilants, mais ne nous rabaissons pas à son niveau. Sensibilise les gens, tes collègues, soit de toutes les tribunes, soit moteurs de changement. Tu es Clark Kent, super journaliste, et je sais que... ce n’est pas mes affaires mes... il serait peut-être temps que tu reparles à une prix Pulitzer qui à du poids dans l'opinion publique. De mon côté, si tu m'appelles je serai là, mais on ne partira pas en guerre contre la maison blanche sans une solide base. Jusqu'à maintenant Luthor a été irréprochable, restons aux aguets, jusqu'au moment où il fera son erreur.

Cyborg se sentit soudainement mal à l'aise, il est vrai qu'il n'aurait peut-être pas du évoqué Lois. Il avait oublié à qui il parlait. Il savait qu'il était allez un peu trop loin, mais la suite du discours avaient pour mérite de faire réfléchir Victor et où Clark y voyait une défaite, lui venait de se trouver un nouveau rôle dans cette guerre de l'opinion publique. Il venait d'entrevoir un faisceau de lumière dans cette idée toute simple qu'était le poids médiatique.

Clark... j'ai une idée. dit-il avec un large sourire.

Il colligea dans sa tête les informations que Clark venait d'ouvrir à son esprit. La main mise du gouvernement sur la presse, les lois du marché, la dégénérescence de l'industrie papier et ses contraintes économiques, l'ingérence politique web, les offensives de déconnexion I.P. mais surtout une chose "je ne pourrais pas annoncer dans mon journal".

Le gouvernement ne pourra jamais me déconnecter, moi. Ils peuvent bien essayer de couper ma connexion, je suis une connexion vivante, ils ne trouveront rien, contre moi je te l'assure. Clark, notre rôle n'est pas en tant que héros. Nous devons faire contrepoids dans l'opinion publique, pas en tant que héros, mais en tant que relayeur de la nouvelle et de la vérité. Nous devons partir un journal alternatif. Oublie le papier, c'est sur le Web que nous devrons frapper, sur tout les sites d'importance. Je pourrai relayer l'ouvrage, tu pourrais écrire les articles et je suis certain que d'autre journaliste ou apprenti journaliste se joindra dans l’exercice de cette fonction. Le vrai pouvoir le nouveau pouvoir, celui de la presse indépendante. Je sais que l'idée peut avoir l'air farfelue, mais si nous voulons battre Lex nous devons nous battre sur son terrain.

Certains voudront nous étouffer, mais le seul moyen de gagner est de s'imposer. Les grands médias contrôlés par "l'establishement" voudrons leur part du marché, mais notre seule chance et d'être à l'écoute et de sortir des nouvelles vraies, vérifiables et tellement grosses que nous ignorés deviendra impossible. Nous devons ouvrir une salle de presse qui n'aurait qu'un seul créneau "tout doit être dit". Nous nous attaquerons à la présidence avec l'arme la plus puissante Clark... La vérité.Je pourrai géré toute la diffusion en quelques secondes, informer pour convaincre, convaincre pour gagner, un lecteur à la fois. Je sais que tout cela demandera de l'argent nous allons devoir convaincre des investisseurs et pas simplement Wayne Enterprise, nous avons besoin de gens proches des réalités de Luthor, nous devons avoir un front commun des investisseurs. Nous avons besoin de Wayne Enterprise de Gotham City, nous avons besoin de Queen Industries de Star City et nous avons besoin d'un pilier de Métropolis.

Il se tourna vers l'est ou on voyait briller dans le ciel de la ville l'enseigne métallisée de Steelworks. Compagnie de John Henry Irons et de sa nièce Natasha Irons, partisan de Superman depuis toujours qui devait être foncièrement en colère contre Lex Luthor simplement pour avoir été porté à la présidence. Cyborg avait une vision, il n'avait besoin que de Clark pour la réaliser. Il voulait une guerre il l'aurait, mais dans avec un pouvoir durement encré dans l'esprit américain, sur le terrain de Luthor, avec la vérité comme cheval de bataille... ils gagneraient grâce à la liberté, la liberté d'expression.

Cyborg était content d'avoir trouver une idée qui ramenait de l'optimisme dans la voix de Clark. Le temps de temps de guerre s’était transformé en un ton d'espoir. Il se mit a penser à Barry et Wally pour qui c'était le pain quotidien de donner espoir, puis il pensa à Linda Park petite amie de Wally et Iris West femme de Barry, mais il décida de ne pas les impliquer. Après tout, c'était des civils et Victor n'était pas à l'aise de les mettre en danger ainsi, car oui du danger il y en avait. En même, temps il fallait l'avouer, il ne s'y connaissait pas beaucoup en journalisme, et bien que Iris et Linda jouissait d'une belle réputation, il n'avait aucune idée si c'était de bonne recrue.

Donc Clark proposait, Oliver Queen. Il ne savait pas si c'était pas inadvertance ou simplement que Clark avait oublié, mais effectivement, c'est se que Cyborg avait proposé. Il ne fit pas la remarque du genre : oui je sais je te l'avais dit., car le nom suivant était déjà beaucoup plus ambitieux: Alan Scott. Il est vrai qu'Alan avait eu une carrière exceptionnelle, mais c'était surtout à la radio et à la télévision, mais il était de l'époque des grands reporter. Ceux qui courrait après l'information avec un chapeau mou dans lequel on inséra sa carte de presse et/ou on courrait presque jusque dans la voiture du mafioso du coin pour lui arracher un simple : pas de commentaire. Il est vrai qu'Alan avait les reins solides. Il pourrait encaisser la pression, pour Oliver, la presse l'adorait et en plus son nom était associés encore à la victoire de se que ces mêmes médias appelaient : Un virus nommé terreur.

Il manque quelqu'un. Il nous faut quelqu'un de Métropolis, mais pas un journaliste. On doit avoir quelqu'un qui a vécu avec Lexcorps dans le business. Quelqu'un qui aurait de l'intérêt dans tout ça et surtout... quelqu'un qui adore superman. Si tu le veux, j'essaierai d'aller frapper chez Steelworks. Je suis persuadé que la famille Irons nous recevra les bras ouverts. Ils ne doivent pas être enchantés d'avoir Luthor dans le bureau ovale.

Nous ne devrons cependant pas nous caché Clark, du moins pas vous. Je me tiendrai loin des projecteurs je ne serai que votre routeur, mais vous devez annoncer et légitimer votre journal, bien que ses débuts soit modestes, vous devez rendre la chose officielle. La nouvelle publication doit exister et ne pas devenir un autre blogue perdu sur internet. Nous devrons faire de la publicité en acheter sur internet et nous faire connaître. Pour cela les fonds de Queen industries et de Steelworks seront essentiel.

Tu n'as pas le monopole de l'héroïsme Clark.

Ces paroles étaient dures, mais un message devait passer dans la tête à Clark Kent alias Superman.

Tu n'es pas responsable de tout ce qui se passe dans le monde et encore moins des choix des gens que nous allons approché. Alan Scott, Oliver Queen et la famille Irons sont bien capables de prendre leur décision eux même. Depuis maintenant plusieurs années, ils le font. Crois-tu qu'il le font pour toi? Il ne le font pas pour toi, ils le font pour les gens, parce qu'ils ont besoin d'eux. Alan Scott faisait déjà du boulot alors que nous étions encore aux couches. Alors ne te méprend pas Clark, aucun de ceux qui se joindront à nous ne prendra ses engagements à la légère et chacun d'entre eux prendra sa propre décision et en assumera les conséquences qu'elle quel sera.

Le message avait le mérite d'être clair. Chacun des hommes ou femmes qui se joindront à Clark et Victor serait totalement responsable de ses actes et de ses choix. C'était une évidence pour Victor, mais c'est fou comment Superman portait le monde sur ses épaules. C'était certainement ce genre de mélancolie qui le rendait si aimé et si respecté, parce qu'il se souciait de tout le monde.

Maintenant la chose est clair pour moi Clark, on doit se trouver des financiers et surtout un local. Nous allons monter notre salle de presse. Bonne chance pour Oliver et Alan, je vais aller voir les Irons dès ce soir et je te reparle bientôt. T'inquiète pas je saurai ou te trouver dit-il avec un sourire.

Face à Lexcorps, cette décision allait changer les choses, Victor en était convaincu. C'était en regardant la tour d'ivoire de leurs ennemis que l'évidence leur est venue. La réponse viendrait des moyens du peuple et c'est sur son propre terrain qu'ils iraient vaincre Lex. Car avant de toucher l'intouchable, il fallait le faire tomber de son piédestal. Victor savait ou il devait se rendre et il allait y aller dès qu'il serait prêt, Steelwork, fleuron de métropolis.


((pour moi le RP est fini on peut commencer a mettre des choses en place, ))