Trafic de Négative Confluence (Pv: Midnighter)

Trafic de Négative Confluence (Pv: Midnighter) Lun 21 Jan 2013 - 23:16

L'on dit qu'à St-Roch, plusieurs univers se jettent dans le nôtre. D'aucuns prétendent que le marais se trouve au nexus de réalités autrement plus mystiques et éthérées que celles du monde moderne. Loups-garous, homoncules, vampires et avatars des éléments, ces légendes seraient le reflet ondoyant de la présence d'un autre-côté du miroir. Quoi qu'il en soit, les nécromants vaudou et chamaniques y auront entassé, au fil des siècles, de nombreuses carcasses, et ce en l'honneur d'une terre en-deçà de la nôtre, un plan d'existence qu'ils auront jugé supérieur. Nul ne peut se prétendre à même de les juger, seuls quelques inconscients se contenteront de violer ces territoires maudits avec la folie qui caractérise une vie de crime. Parmi ceux-ci, Rameau, collecteur de la protection locale et gangster redouté, faisait partie des plus dangereux.

Un groupe de briseurs de genoux et de casseurs de mâchoires répondait à ses ordres. Ils s'étaient enfoncés dans les profondeurs du bayou, progressant dans la mélasse qui leur arrivait aux genoux. Quant à Rameau, il les suivait à bord d'une embarcation projetée sur coussin d'air. Il communiquait par voie de radio avec un œil dans le ciel.

L’œil, celui de Nowak Svensen, un trafiquant d'armes suédois à qui Rameau avait promis des armes d'un genre nouveau. Soudain, la radio fut coupée net. Les hommes de Rameau hurlèrent comme des damnés, à mesure que leurs chevilles étaient saisies depuis le fond des marécages, et qu'ils se sentaient tirés vers le bas. Le transport de Rameau cessa de flotter à la surface et cria par intermittence tandis que son hélice était obstruée par un festival de végétation et de chair humaine. Le bruit des os brisés trouva écho dans le clapotis des corps qui abandonnaient leur lutte contre la noyade.

Loin de se démonter, la voix implacable de Svensen, puissante comme l'acier, se répercuta dans de nombreuses oreillettes invisibles à travers la forêt de Louisiane.

"Fin de la furtivité, foncez au cœur de cette mare et assassinez tout ce qui y est encore en vie. Quelqu'un veut nous doubler."

Une lumière diffuse fit son apparition, ainsi que la forme confuse cylindrique de l'objet qui en était la source. Puis, semblable à un génie qui sortait de la lampe, ou en l'occurrence, Lanterne, l'extra-terrestre au physique de lutin maléfique qu'était Sinestro surgit des entrailles répandues. Puis se révélèrent trois de ses hommes autour de lui, mais la luminosité d'un seul coup empêchait pour le moment de les distinguer. Même au détecteur de chaleur, ils défiaient toutes les chartes de mesure.

Pas effarouchés, l'armée privée de Nowak Svensen, des hommes au physique d'armoires à glace, équipés pour faire face à l'Opération Tempête du Désert couplée à Apollo 13, se ruèrent sur lui telle la horde de tueurs surentraînés qu'ils étaient. La main d’œuvre de qualité est si facile à trouver, quand on y met les moyens.

D'un geste de la main, le gnome de l'espace fit comprendre à Nowak qu'ils n'étaient pas ennemis. Ce dernier fit cesser immédiatement à ses hommes l'assaut sur le quatuor de terreur.

"Allons, cette petite frappe de Rameau était aussi dangereux pour lui-même que pour autrui. L'un de mes hommes est actuellement en ville, en train de détruire tous les témoignages de son plan de vous amener à moi. On ne peut pas faire confiance à ce qui sort de ce ramassis de défécation putréfiée, ce marécage nauséabond."

D'abord interloqué, Svensen se mit à éclater d'un rire caverneux et d'une coûteuse blancheur. Son hélicoptère se maintenait au-dessus de la mare en question. Sinestro s'empara de la radio de l'un des agents d'élite embauchés par le trafiquant de mort. L'autre lui répondit, de son perchoir volant :

"Eh bien, j'ignore à qui nous avons affaire, mais il ne sera pas dit que Nowak Svensen se détourne d'un marché profitable. Feu notre ami Rameau m'a parlé d'armes venu d'un monde de forges et d'énergies insoupçonnées."

Soudain, les radios se mirent à nouveau à grésiller. L'on crut que c'était pour déclencher l'alerte, mais le signal se tut, remplacé par le fameux, Rien A Signaler. Terminé.

Re: Trafic de Négative Confluence (Pv: Midnighter) Mer 30 Jan 2013 - 22:27

Une chanson, une table, de l'alcool fort pour désinfecter mais surtout pour boire. Une porte, un nez, un système d'écoute, le volume à fond pour ne rien rater mais surtout pour se vider la tête. Une porte, cette foutue porte, une étendu d'eau, des moustiques, du cuir pour disparaître et se protéger dans la nuit et aussi étouffer dans le bayou de la nouvelle Orléans. Une pucelle, un sorcier, un prêtre, à croire que les shamans ont besoin d'être autodestructeur pour être promu protecteur du monde. Cette chanson, cette putain de chanson, je déteste les marécages. Treize doigts cassés, ça porte malheur, je brise une jambe par superstition, je déteste la magie noire. Un ingénieur, deux paires de chaussures, une engueulade et je me retrouve à un kilomètre de la cible à crapahuter dans l'humidité, les moustiques, les marécages et le tout en cuir avec une chanson de pecnot dans la tête, je déteste vraiment le docteur. Je ne sais pas encore ce que veulent les paramilitaires à qui je viens de casser les membres, un code D peut-être ou des Kherans, une activité alienne en plein milieu d'un marécage chaud et puant, pas de ville à proximité, hautement inflammable, avec une humidité rongeant en quelque secondes tous métaux, en bref pas le choix, c'est une réelle mission magique. Malheureusement Stormwatch n'a pas d'équipier spécialiste du surnaturel qui ne soit pas encore raide dans son lit avec toutes sortes d'alcools et de drogues dans le sang. Je crois qu'elle s'est foutu de moi avec ses relevés, des armes de pecnot aliennes dans un marécage et elle a peur de rouill... Un éclair jaune dans le ciel, soit il est venu soit c'est l'autre, je casserais quelque chose ce soir mais pas la même chose en fonction de la nature de la source des rayons dorés. Il n'y a pas beaucoup de choses différentes capable de dérégler l'appareil que m'a donné Angie et l'une d'elles est en soutient au cas où.

Les explosifs ne suffiront pas pour cette mission, les lames non plus. Même si c'est toujours utile ce n'est pas la même catégorie, un couteau contre une bombe à hydrogène. Il n'y a rien qui ne puisse être détruit, juste des manières plus longues, difficiles ou compliquées de faire, on ne peut pas toujours tombé sur des surhumains au rabais. Il va quand même falloir la jouer fine, c'est une mission calme donc selon toute vraisemblance même si le but était de ne pas brûler le bayou, il n'en restera pas beaucoup quand il faudra conclure la mission.

Tiens, quelqu'un est passé il n'y a pas longtemps, la radio qu'il a arraché avec les doigts à un des anciens des forces spéciales a émis des bruits de coups de feu... non des poings rapides ou des lasers.

"..."

Quelqu'un d'autre était sur la piste de la contrebande de matériel extra-dimensionnel et il semblait vraiment vouloir fermer l'affaire... ou la reprendre. Hamilton Dowling, le petit neveu de Randall et le dernier né de la famille de pilleur de banque avait placé des charges explosives dans tout le bayou. Ham avait très clairement hérité du sens du spectacle de ses ancêtres brigands et commença à faire sauter le marais tandis que ces hommes profitèrent du bordel ambiant pour se faufiler près de la luciole jaune.

Autour de Sinestro se dessinaient trois silhouettes humanoïdes, celles d'Amon Sur, Karu-Sil ainsi que Romat-Ru. Amon Sur n'était pas très différent de Sinestro, après tout il était son neveu, hormis qu'il était plus jeune et entièrement glabre. En tant que Ungaran, il était très semblable à un Korugarien, d'ailleurs bien qu'ils ne soient pas de la même espèce Sinestro avait été l'amoureux de sa tante. Aussi, il était l'un seuls être vivants encore chers à Thaal. Il était pourtant en première ligne, utilisant son anneau pour créer un géant à l'effigie de son père, qui s'agenouilla autour de lui, intangible pour lui et les Sinestro, dévastateur pour tout autre.

Karu-Sil, juste derrière lui, était entourée de ses trois fauves domestiqués - c'étaient des créations de sa lumière jaune également, mais elle les considérait comme les mêmes que ceux qui avaient vécu autrefois, un peu comme Larfleeze le faisait avec son Corps d'Orange Lantern - c'était une femme mince et athlétique au visage gris et au sourire figé comme par de l'acide caustique. Elle chuchotait à voix basse comme pour donner des indications presque inaudible à ses avatars de lumière.

Enfin, Romat-Ru, un tueur en série qui portait un drôle de bec de perroquet, une crête en nageoire et de longues oreilles pointues couleur poisson rouge, un Xudarien dans toute sa splendeur. Ses yeux jaunes à la pupille verticale fixaient les hommes de Nowak comme autant de victimes potentielles, malgré l'alliance que Sinestro voulait conclure avec eux. Ses doigts craquaient dans la hâte de briser le cou d'un humain quel qu'il soit. Comme les autres il portait un uniforme semblable à celui de Sinestro, jaune et noir.

Lorsque des explosions se firent entendre, le marais sembla s'enflammer d'une lueur qui tirait sur le vert et qui fit réagir vivement les trois soldats de Sinestro, qui envoyèrent leurs constructions dans la direction des déflagrations, hormis Romat-Ru qui fonça à la vitesse de l'éclair vers celui qui tenait la radio de Nowak.

"Tu paye pour le manque de fiabilité de ton patron."

Sinestro laissa faire, il émit un léger sourire, quoique triste de constater que les humains étaient aussi faillibles. Lui même avait bondi dans les frondaisons en créant un grappin constitué de serres et de crocs qui s'étendait comme une horrible liane de chairs vers l'une des explosions. Sans résultats. Il se retourna vers son soldat Xudarien.

"Donne moi la radio. Merci. Bon, Monsieur Jensen, je suppose que ce n'est pas de votre fait. Mon soldat a tué votre homme, mais je suppose qu'ils sont tous dispensables. Il est temps qu'ils en prennent conscience si ils oublient de bien faire leur travail de reconnaissance."

Pendant que le Abin géant projeté par Amon Sur écrasait les différents foyers avec sa botte de lumière, les trois limiers de Karu-Sil suivirent une odeur incongrue, celle d'un surhumain. Ils hurlèrent à la mort avant de se ruer dans la direction de l'odeur flairée.

Hamilton Dowling avait toujours rêvé de devenir quelqu'un comme son oncle. Malheureusement pour lui et heureusement pour nous, il n'était pas né quand son parent est devenu le maître secret du monde mais il était né et bel et bien conscient de son héritage quand Randall fût lâchement massacré par ces donneurs de leçons qui se prétendent protecteurs de l'humanité. Il en avait gardé une rage sourde envers tous les super-héros et se préparait à mettre son rêve à exécution, récupérer le trône familiale et de se débarrasser des élus de la nature, ceux qui n'ont pas eu à se battre pour devenir des dieux modernes. Quelques jours auparavant, il avait entendu parler de la livraison d'une grosse cargaison de matériel extra-dimensionnel et surtout létale. C'était sa chance de devenir assez puissant pour prendre place sur l'échiquier et faire ce que Randall n'avait pas voulu faire, devenir le dieu de cette planète et pas seulement le roi. Comme tout bon Dowling, il avait su s'entourer de chair à canon malléable. Ses hommes, armées de lances flammes ou de fusils, avançaient vers les lucioles, le doigt sur la gâchette. Drogués à tout ce qu'on peut trouver sur le marché et bien plus, ils avançaient sans se soucier de la force de frappe de leurs adversaires ou du fait qu'ils allaient très certainement mourir dans les flammes qu'ils avaient allumées.

"Brûlez-tous pour votre maître !" lança au loin, car lui n'était pas drogué, le desperado.

Hamilton n'était pas forcément très original en stratégie, il avait envoyé ses hommes s'occuper des Yellow Lantern tandis que lui et ses amazones attendaient de pied ferme la livraison, un canon Luthor Corp.® à la main, sans vraiment savoir ce qu'ils attendaient.

Pendant ce temps-là, Midnighter se débattait avec la végétation du marais et lui aussi voulait bien y foutre le feu mais il était encore à une centaine de mètre du foyer principal quand il sentit que deux choses s'approchait de lui. Deux objets ou animaux, il n'en était pas sûr, dégageant beaucoup de lumière et de chaleur. Il connaissait cette technologie et son résultat sur l'univers. Il commençait à se douter de ce qu'il se cachait au fond du bayou et ça ne lui faisait pas plaisir, une base de Sinestro n'était pas une bonne nouvelle pour n'importe quel monde.

L'Ingénieure avait promis de trouver un moyen de déconnecter les anneaux, quelque soit la couleur, mais jusque là il fallait s'en tenir aux armes contondante pour faire l'affaire. Le premier quelque chose, une construction de peur d'un animal très moche, sauta sur le guerrier du bayou qui lui fît le coup de la planche portugaise le faisant voler et se fracasser sur un arbre. Le deuxième, sûrement moins enclin à se jeter sans réfléchir, fixa l'homme en montrant ses crocs, espérant le tromper tandis que le dernier le pris par le flanc. Celui-là fut décapiter, si on peut dire ça d'un morceau de lumière.

Qu'allait-il se passer ensuite ? De nouveaux anneaux, des reconstitutions de constructions solides d'énergie issue de la technologie Qwardienne et l'essence de peur ? Hamilton va-t-il devenir puissant et va-t-il avouer à Sancha, la chef de ses amazones, qu'il aimerait la mettre avec lui sur le trône ? Le marais survivra-t-il à l'attaque et y aura-t-il un mardi gras cette année ?

A suivre...

Celui des trois carnassiers qui faisait toujours face au Midnighter hurla longuement, et fut rapidement rejoint par sa maîtresse, Karu-Sil, qui fit immédiatement apparaître autour d'elle une nouvelle projection des deux autres. Ils tournaient autour d'elle, formant comme la lumière de la lentille d'un phare, lui donnant luminosité alternée sur les 360 degrés. Avant d'atteindre le justicier, elle tomba d'abord sur une vague de guerilleros armés. Ceux ci cependant furent descendus en une seule salve par les hommes de Nowak et leur matériel de qualité militaire. Ils avaient d'abord jeté des grenades puis au moment de détonation appuyé par un feu nourri avec des fusils et des sulfateuses. Intacte face au feu allié, Karu-Sil fut tout de même déplacée par les déflagrations, elle tomba quelques mètres plus loin, et se releva, pour voir le traitement que Trent réservait au dernier canidés de sa première fournée. Les deux autres grognaient autour d'elle. Son sourire décharné ne révélait rien de ses sentiments, mais un regard homicide fut destiné au tueur nocturne.

Toujours occupé à éteindre les foyers d'incendie, le Abin lumineux et colossal commença à faire face lui aussi à l'assaut d'hommes complètement drogués de Dowling, des vrais fanatiques. Il les projetait d'un coup de pied shooté ou d'un revers de sa main titanesque, mais ils revenaient à la charge comme s'ils ne sentaient ni peur ni douleur, pas même l'humiliation. Les mercenaires de Jensen appuyèrent également de ce côté mais c'était le seul autre regroupement de nos hommes.

Ce qui laissa le Xudarien et le Korugarien seuls dans une mêlée face au restant des guerilleros de Dowling, ils craquaient cependant avidement les nuques de leurs adversaires comme de joyeux soldats. Sinestro sentait le sang bouillir à nouveau dans ses veines, quoique il n'avait jamais été un soldat auparavant, mais sa guerre précédente contre la Terre lui avait donné ce même sentiment. Cela changeait de simple policier des Green Lantern comme ça avait été le cas des années plus tôt. Il entendit cependant les provocations de l'homme nommé Dowling, qu'il n'avait pas encore eu le plaisir de rencontrer. Il bondit vers lui dans un jet de lumière, mais le type avait déjà changé de lieu. Ce marécage était un lieu extrêmement dangereux et trompeur pour tout le monde. Heureusement que ses précieux anneaux lui donnait une supériorité d'armement.

Là-haut dans son hélicoptère, le trafiquant Jensen commençait à prendre la mesure de la situation. Il devait fuir ou réagir très vite. Il eut un regard grave et complice avec l'autre homme présent à l'arrière de l'appareil. Celui-ci arma son lance-patates.