La foire commercial des supervilains (publique)

Digger était chargé d'un sac de sport aussi volumineux que banal, dans un environnement urbain où les gens se remettaient de plus en plus aux activités sportives pour rester jeunes et en belle forme physique pour les soirées après le boulot. Il portait un simple bonnet sans symbole ostensible d'être le super-vilain Cpt. Boomerang et aucune indication ni sur son manteau long, ni sur ses bottes ou ses pantalons n'indiquait le secret de son identité, sinon un choix général vestimentaire qui lui était assez habituel. Il avait traîné ses guêtres depuis un camion non loin, dans lequel il avait voyagé depuis l'état voisin. Soupçonneux d'avoir été récemment mis sur la liste d'interdiction de vols, le capitaine n'avait pas jugé utile de jouer les filles de l'air pour cette fois-ci, en dépit de la longue distance qui séparait les deux villes.

Pourquoi était-il là ? Les Rogues avaient besoin de se renflouer. Certes, leur réputation commençait à repartir, mais les coups les plus visibles n'étaient pas nécessairement lucratifs, vu l'investissement que cela nécessitait, pas seulement pour les mettre en place mais surtout pour se protéger des retombées néfastes liées à la loi et l'ordre. Alors quoi, il fallait penser à s'exporter un peu, spécialité de Gotham avec son Wayne International, son Batman Incorporated et autres Intergang de toutes les trempes. Un chœur de commerce et d'influence, cette ville en bourdonnait de trafic légal, illicite et carrément immoral. Et puis, Digger détestait rester sur un échec, et mourir à Gotham des mains d'un simple père isolé avait un goût amer pour celui qui ne demandait rien qu'à voler de solde en butin. Aussi, lorsqu'il avait... Subtilement... Lu le courrier d'Axel Walker... Comment ça, il a droit à une boîte à courrier privé... Même pas un Rogue senior... Quoi qu'il en soit, Harkness avait vu là une occasion de faire à Gotham, comme les Gothamites. S'exporter. Et ce faisant, sur le terrain d'un échec, bâtir une nouvelle victoire.

Il arrivait cependant dans la ville par la petite porte, et l'East End fut sa destination. Il savait qu'il devait retrouver Walker sur place, qui était celui des deux à avoir les contacts en l'occurrence. Ils se retrouvèrent donc là où on leur donna un badge et des formulaires à remplir, avant d'aller rejoindre leur espace dédié, un tout petit espace de vente. La remarque qui échappa au Trickster était un peu étrange, comme s'il n'avait pas réfléchi avant aux conséquences de leur petite affaire.

"A ce moment, on sera partis depuis longtemps... On peut empocher nos gains et foutre le camp, au moins, dans ton marché aux affaires ?"

Déballant le contenu de son énorme sac de sport, Digger en vida la plus grande partie à l'intérieur de deux caisses, puis déplaça les sachets dans différentes boîtes en fonctions des batarangs artisanaux qui s'y trouvaient et suivant les gadgets installés dessus. Lorsqu'il releva le nez de son tri pénible mais pas si prenant que ça, il remarqua que ce genre de foire était, plus qu'il ne le pensait, l'occasion de voir des idiots déguisés en leur héros ou vilain fétiche, ce qui évidemment à Gotham laissait deux options omniprésentes.

"Dommage qu'on n'aie pas une grosse bannière ou quoi, qui vendrait le produit tout seul. On va devoir se la jouer à la criée pour attirer tous ces benêts par ici."

La voix de Cpt. Boomerang était traînante et désagréable, mais il se fichait bien que les clients potentiels l'entendent. Du moins dès qu'ils verraient le produit de contrefaçon de nos deux loustics, ils ne pourraient s'empêcher de venir en acquérir.

Après avoir amplement grogné contre l'odeur et l'initiative un peu trop assumée de kid Trickster, Boomerang finit par se rendre à l'évidence que la bannière concoctée à l'aide de simple sprays de peinture était impressionnante. Il lâcha un sifflement qui sonna bien plus admiratif que ce qu'il croyait produire. C'était un peu générique, mais il y avait quelque chose de frappant et de provocant dans ce bat-symbole qui de surcroît, correspondait davantage aux articles de Digger qu'à ceux promus par Axel lui-même, improvisé artiste mural. Et puis l'ironie de la mention Impostors, qui après tout était ni plus ni moins que l'ambition affichée de vendre des armes basées sur celles du Joker et de la Bat-Family, ôtait tout questionnement d'authenticité autant qu'il évoquait le rôle de tous ces aspirants super-vilains qui se croyaient légitimes. Aujourd'hui la légitimité n'existe plus, il ne reste que la marque. Captain Boomerang est une marque, Trickster également vu leurs héritages respectifs plus ou moins réussis... Mais ici à Gotham, les marques phares sont bien sûr celles qu'ils ont décidé d'imiter pour se faire un max d'oseille.

A force de ronchonner mentalement contre les nobody qui écument cette salle des exhibitions commerciales clandestine, le capitaine Harkness finit par repérer quelques visages connus de la scène Gothamite, et d'ailleurs, pour certains comme clients, pour d'autres, comme fournisseurs reconnus.

Plus haut derrière une vitre, dans ce qui pouvait être considéré comme le carré VIP, Cpt. Boomerang reconnut un général quatre étoiles aux côtés d'un émir du Moyen-Orient, au milieu desquels se gaussait une certaine Jezebel Jet, une femelle de l'espèce blonde comme les blés et bronzée comme Bernard Montiel, riche et célèbre particulièrement à Gotham et qui n'avait guère d'égale hormis peut-être Veronica Cale, présidente d'Oolong Island ; aucun à Gotham ne pouvait se targuer d'avoir sa propre nation souveraine tout en appartenant à l'élite sombre de ce monde. Cette femme avait surtout réussi l'exploit de racheter une part significative de l'entreprise Wayne une des maisons historiques qui faisait la pluie et le beau temps de Gotham. Digger en conservait un sourire amer des pressions et vexations faites au pauvre propriétaire d'une action qu'il était. Il détestait de toutes façons tous ceux qui le regardaient de haut, les hyper-riches et hyper-beaux en particulier. Il se retourna vers la clientèle plus bas-de-gamme, qui soudainement lui paraissait bien plus sympathique.

"Axel, tu as vu là-haut ? C'est Jezebel Jet. Certains disent qu'elle possède Gotham. Sacré badonkadonk, mais ça reste une sale fille de bourgeois."

Malgré que son regard était retombé du côté de son collègue et des acheteurs potentiels dans les couloirs de ce labyrinthe d'exposants, ses mains mimaient machinalement des entreprises obscènes. D'ailleurs quelques femmes, nettement moins sculpturales mais compatibles à la survie de l'espèce, attiraient son regard veule sur leurs courbes et recoins. Avec une surprise mitigée, il remarqua l'une d'elles, blondinette à couettes au déhanché sensuel quoiqu'enfantin s'approcha avec une moue plutôt décidée. Étonnamment elle se dirigea plutôt vers Axel, ce qui fit lâcher au capitaine un soupir de dépit, mais en même temps la sensation d'avoir échappé à une tornade. Ce qui sembla se vérifier lorsqu'elle décocha une gifle cinglante à la face du farceur.

"Heu, ça va gamin ? Miss, vous devez faire erreur, nous..."

Mais il fut aussitôt interrompu par un regard assassin de deux grands yeux bleus. Elle avait un petit côté gothique, la main lourde sur le maquillage peut-être, sur quoi il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.

Tout se passait très vite, comme à chaque fois qu'une belle femme prenait les devants. Le Captain observa la scène pendant un temps, il connaissait la personne, mais il y avait quelque chose qui n'allait pas, comme si son cerveau avait été gelé. C'était franchement dérangeant... Comme quand il vous manque la clé pour comprendre et vous rappeler de quelque chose ou quelqu'un. Pourtant il se souvenait d'elle...

Digger se frappe alors d'une grande claque sur le crâne emphatiquement. Ses idées se remirent en place immédiatement. Il avait un peu peur d'être devenu sénile, mais espérons que non.

"Harley, vieille flamme, de retour à tes vieilles manières de gifler les gens ? Mon visage n'a jamais oublié la chaleur de ta main, tu sais... Tu veux combien, 20% ? Un p'tit baiser et on n'en parle plus ? Quel goujat je suis de ne pas t'avoir reconnu... Tu as fait quelque chose à tes cheveux, non ?"

Devant la hargne et les protestations du Trickster, Digger eut un regard paternaliste et il lui tapota les omoplates d'une main tout en l'enveloppant dans son autre bras pour le remettre à sa place. Il fit mine de baisser la voix, mais il n'essayait pas spécialement d'être discret. Avec Harley, tout était dans la mise en scène. Quant à Digger... Il était toujours et invariablement loud.

"Enfin gamin, laisse-moi un peu régler ça avec ma vieille compagne d'armes."

Bien entendu Harley ne fut guère plus coopérative, mais Digger effectua une légère pression sur ses avant-bras pour qu'elle lâche son marteau et change son rififi en une attitude visiblement plus coopérative. Il n'avait pas de difficulté à faire mal à une femme, en fait c'était même parmi ses occupations mais il préférait la domination psychologique à des bleus et des bosses. Son estime de lui en disait autrement mais oui, Digger était quand même un beau salaud. Il utilisa donc de simples points de pression avec une force légèrement excessive pour maintenir la clown lady en place le temps de lui dire son mot. Sa voix était doucereuse, comme si la conversation se passait en de bonnes circonstances.

"Ecoute, mon cœur, il s'agit pas ici de faire du profit, mais de distribuer une marque. Depuis combien de temps le Joker maintient sa propre entreprise de terreur ? Et peux-tu me dire quel bien ça a apporté à son image publique ? Un paria, une vieille folle qui fait exploser les lieux publics, voilà ce que les gens en retiennent. Ce que mon copain Trickster fait là, c'est lui rendre un grand service. Qui fait attention aux dentiers mécaniques et aux fleurs acides ? Personnes, parce qu'ils finissent tous morts avant d'avoir transmis la marque. Quand on aura fini, le monde entier se demandera pourquoi il a été aussi sérieux dans son jugement envers ton ex."

Il jeta un regard à Axel, mais surtout vit que la foule, des vedettes et des inconnus, se rapprochait de plus en plus du stand pour voir de quoi il s'agissait. Déjà, des jeunes gens et de vieux ventrus levaient la main pour voir et commander des pièces d'équipement confectionnées par les deux Rogues. Fixant brièvement mais avec insistance le jeune piégeur, Digger espérait qu'il allait lancer la vente. Harley était chiante, mais si les choses commençait il espérait qu'elle finirait par rentrer dans sa coquille.

Digger regarda sous ses yeux le jeune stagiaire des Rogues électriser la belle et impétueuse Harley Quinn. Seulement la jeune femme rétorqua avec un immense rire, semblable à celui que le Trickster venait de produire. Celui du garçon n'était que mise en scène, mais l'ex-psychiatre, elle, était tout à fait dans son personnage habituel. Digger l'avait déjà constaté, elle adorait les thérapies de choc - comprenez, par électrochocs.

"Harl, juste une fois... Non rien, ne sois pas raisonnable en fait."

Digger avait failli s'abaisser à supplier, mais non. Non, ce petit cinéma ne faisait qu'attirer les curieux, les durs et les petites frappes comme les plus grands, vers leur stand qui avait désormais un pan de mur entier à faire sa publicité, et des rires et de la baston grandeur nature. C'était un véritable succès en train de se dérouler, et Digger commençait à comprendre ce que le farceur avait saisi quasiment dès l'emblée. Il sortit un des batarangs de la caisse, un de ses spéciaux, du genre que même Batman n'avait pas. Un boomerang à anti-gravité, travaillé et sculpté dans la forme de batarang. C'était beaucoup plus difficile qu'avec une forme normale, le centre de gravité était pipé mais Digger était parvenu à surmonter ce genre de difficultés pour le bien de la contrefaçon. Celui-là était un article spécial, qui n'imitait donc pas un gadget du chiroptère, mais bel et bien le genre de pièces originales qui coûtait bien plus cher que les vulgaires sériations. En un lancer, il mit le boomerang sur une trajectoire circulaire, qui fit léviter la pauvre Harleen au-dessus, soumise à une anti-gravité que seul un adversaire de Flash pouvait avoir mis au point.

Malheureusement, le service de sécurité en la personne des bestiamorphs de bas étage de la Religion of Crime, de fidèles agents de l'Intergant, commençait aussi à s'intéresser au cas de ce stand qui faisait soudainement des vagues.

Attaqué par une femme-reptile et un homme violet doté de tentacules, Digger comprit qu'on voulait l'empêcher d'agir. Ce deal commençait déjà à mal tourner... Si le rififi ne passait pas pour un happening, il fallait se rendre à l'évidence, on était déjà en train de leur coller les videurs aux fesses. Cela ne sentait pas bon du tout. De plus, Digger au corps-à-corps ne pouvait faire grand-chose d'autre que de poignarder à répétition ses deux assaillants en utilisant les fameux batarangs. Lorsque, au prix de leur douleur, il écarta quelque peu ses opposants, le capitaine put activer l'un des gadgets, un batarang frigorifiant qu'il projeta sur la créature reptilienne. Ces êtres ont le sang-froid, il suffit de les empêcher d'accéder à la chaleur ambiante pour arrêter l'usine.

A l'inverse, l'homme-poulpe risquait d'être plutôt insensible aux basses températures, semblable au fond des océans. Non, la solution n'était pas là pour celui-là... Ni pour se sortir de ce bourbier.

"Axel ! C'est la dernière fois que je te suis dans tes projets délirants !"

Malgré lui pourtant, l'aventurier sans foi ni loi exhibait un large sourire. Le sang pulsait dans ses veines, il pouvait se battre, se battre vraiment, tout en faisant ce qu'il fait le mieux, chercher désespérément une issue.

Raffermi par les propos de Trickster, Digger fit mine de s'écrouler dans son carton de marchandises. Des exclusivités, des nouveautés, des gadgets fabriqués en collaboration entre le lanceur et le piégeur s'offraient à lui pour neutraliser du même coup une Harley qui était en passe de redevenir un problème, et le personnage tentaculaire qui l'assaillit malgré la congélation-éclair de son coéquipier.

"Peureux et supersitieux. Craignez... L'ombre du Batarang !"

Des boomerangs taillés en forme de symbole chauve-souris (tel était le gimmick imposé pour vendre ces stupidités à des bat-fauteurs de troubles) s'envolèrent l'un proche, l'autre à trois mètres là où se tenait la folle à lier. La pieuvre humanoïde fut en un instant enveloppée dans une matière gluante qui était un polymère spécial à mémoire de forme, qui avait à l'instant d'avant la forme de batarang. Rapidement, la même chose arrivé à la pauvre Harley qui était toujours prisonnière du batarang lévitationnel. Les deux furent alors enveloppés dans la matière noire gluante, qui prit la forme d'une ample bat-cape qui restreignait leur mouvement à la manière d'une camisole de force. Deux oreilles pointues terminaient la combinaison intégrale, qui couvrait même le visage sans tout-à-fait bloquer la respiration, juste assez pour les garder en vie.

"Conçu pour contenir les hostiles et intimider les autres hostiles sur-site. Les épouvanbats !!"

Puis il atteignit un autre boomerang, un à traînée cinétique, autrement dit un batarang qui emporte dans son sillage des cibles de poids largement supérieur au sien sans possibilité de se débattre.

"Le batarang à loca-motion !"

Harley fut aussitôt entraînée dans la trajectoire du petit appareil, qui avait été envoyé dans la direction de la plate-forme. Le projectile changea subtilement de direction avant de percuter une paroi, que la jeune femme aux couettes percuta de plein fouet, et lors du choc son masque intégral de gelée noire se désintégra sur quelques cm², ce qui fit voir à Jet et Dagget la moue écrasée contre la vitre de Harleen Quinzel.

Les gens commençaient à franchement apprécier le spectacle et la démonstration des deux Rogues de Central City. Reste qu'un homme-ours et un homme-lion se jetaient sur notre australien à nouveau un peu trop dans un pic de confiance en soi. Il se baissa lestement pour les laisser se cogner mutuellement, avant de faire une roulade avant puis un saut de côté pour les observer un instant. C'étaient des créatures lourdes de muscle et de pilosité, il sélectionna pour eux des boomerangs extrêmements lourds, à technologie microscopique anti-gravité.

"Mangez des métaux lourds, bêtes à carne !"

Lorsqu'ils furent déployés vers leurs cibles choisies, les deux boomerangs se séparèrent en une multitude de petits éléments à l'anti-gravité contrôlée, puis vinrent s'aimanter sur les visages des deux bêtamorphes, reprenant leur poids naturel et une pression douloureuse sur l'ossature crânienne. Le déséquilibre, conjugué à la douleur et à la privation des sens, seraient suffisants pour que les deux monstres se neutralisent d'eux-mêmes.

Face à Digger, Kyle Abbot en personne, le chien de garde de Whisper A'Daire et de toute secte d'assassin qui s'abaisserait à accueillir en son sein de telles erreurs de la nature.

"Renvoie tes fauves à la niche, Abbot. On a trop de swag pour se faire virer. Et toi, pas assez de tes freaks de la nature pour nous museler. Fais le choix raisonnable, mate."

Tout en prononçant ces mots, Digger dégaina un nouveau batarang, le bat-swarm-arang, qu'il projeta en un jet courbe autour de Abbot et qui déchaînait de petits robots en forme de chauve-souris qui généraient un vacarme d'ondes-radar, inaudibles pour les humains mais insupportables pour la plupart des animaux, dont le canidé que Kyle Abbot avait en lui.

"A la niche, Marmaduke."

D'une commande appuyée dans sa prothèse de main du 64ème siècle, Digger désactiva et ramena à lui tous les gadgets batarangs qu'il avait envoyés dans les dernières minutes, ce qui causa la libération brutale de plusieurs bêtamorphes et de Harley Quinn. Il hocha la tête aux paroles de la bourgeoisie de super-criminels en cols blancs.

"Comme l'a dit le p'tit bugger, on va être capables de vous fournir. Tout ce qu'on veut, c'est un gros chèque avec plein de zéros. Discutons-en à mardi autour d'une bière avec nos avocats."

Harkness songea qu'il n'avait pas d'avocats, mais il connaissait un peu Louise Lincoln a.k.a. Killer Frost. Evidemment il préférait éviter de recourir à un passage par le système de Task Force X pour avoir un juriste sous la main, donc il allait falloir faire jouer le relationnel. Il avait conscience que Jet était ce qui se faisait de plus gros dans Gotham, surtout aux côtés de cadors comme Dagget pharmaceutiques. Pour une fois, il ne voulait pas se faire enfler sur les profits. Il songea à Harrison Ford qui avait négocié de façon originale ses paiements pour l'univers Star Wars.

"En tant qu'actionnaire minoritaire de la Wayne, un placement qui ne m'a apporté que brimades et intimidation, j'ai pas envie de me faire avoir. On va négocier serré s'il le faut, madame Jet, mais n'oubliez pas que tout le monde ici a vu nos produits et sait d'où ils proviennent. Avec tous les selfies et les vidéos de smartphone qui ont été prises durant ces dernières minutes, j'pense que nos articles ont déjà une certaine base de fans. Laissez-nous mûrir les termes de notre contrat, et dans ce cas seulement notre accord sera profitable à tous."

C'était totalement suicidaire, mais malgré les formes intéressantes de la jeune femme, Digger avait du mal avec les employeurs qui le violentaient. Il ne la laisserait pas passer comme ça, et en plus il se figurait que cela lui donnait l'air fort et intelligent.
Il tourna son regard vers Axel, qui paraissait lui demander mentalement POURQUOI, POURQUOI TU GACHES ENCORE TOUT. D'un crachat au sol, il fit comprendre qu'il avait parlé. C'était à prendre ou à laisser, et au pire ses vacances Gothamites se finiraient ici et maintenant.