Discussion divine [Wonder Woman]

Diana n'aimait pas la base actuelle de la League. Elle la trouvait froide, sombre et trop éloigné d'une Terre qu'elle appréciait par dessus tout. Elle aimait rester au contact de sa planète natale, et l'astre lunaire avait une représentation forte dans ses propres croyances. C'était le domaine de la déesse Artémis, déesse de la chasse et jumelle d'Appolon, dieu du soleil. Elle avait toujours vu ces deux astres comme des puissances symbolique inateignable. Fouler le sol lunaire semblait beaucoup trop facile. La vue sur la Terre était cependant imprenable, elle devait l'avouer. Mais la base était le symbole de l'echec de la Ligue. Une base tombée, comme beaucoup d'autre, des années auparavant face à Superboy Prime.

Cepedant, elle avait un rendez-vous avec Scott Free, alias Mister Miracle, le professionnel de l'évasion et surtout l'un des New Gods venant des planètes ennemis New Genesis et Apokolips. Le mari de Big Barda avait participer activement à la reconstruction de cette version de la Ligue. Une version pas si différente des autres que Diana avait connu finalement. Les membres d'origines étaient tous présents, en plus des deux New Gods, et répondaient présent lorsque cela s'avérait nécessaire. Cela faisait déjà de nombreux mois que cette mouture de la JL avait fait surface, pour la première fois lors de l'attaque de Héra à Washington, puis très récemment contre l'attaque de Kalibak.

Wonder Woman pénétra dans la salle où se trouvait son collègue. Ce dernier était occupé avec un ordinateur à organisé des données que Diana ne comprenait pas vraiment. Elle n'utilisait que rarement ce genre de technologie et préférait les connaissance livresque qu'elle avait de sa bibliothèque amazone sur les mythologie et les légendes. Cela lui suffisait la plupart du temps à en savoir suffisamment sur ses adversaires. Pas toujours. Mister Miracle était un atout non négligeable pour la Ligue à ce niveau, ses connaissances sur les New Gods et les autres systèmes planétaires en général était précieuses.

Diana était restée là, à attendre que Scott ait finit son occupation. Elle n'était pas réellement préssée, pour le moment. Même si elle savait qu'on pouvait faire appel à elle d'une seconde à l'autre. Quand le New God la remarqua, il lui fit d'ailleurs remarqué qu'elle était en avance.

« Bonjour Scott, répondit sobrement la princesse/reine amazone. J'ai moi-même du mal à déterminer si je suis en avance ou en retard, mes repères temporelles sont totalement différents d'ici.

Diana n'avait en effet pas l'habitude d'utiliser des montres, des horloges ou des téléphones pour savoir l'heure, mais elle utilisait davantage la position du Soleil ou de la Lune. En l’occurrence, sur la Lune elle-même, il était bien plus difficile de se repérer à ce niveau là. Même sur la planète Terre, elle avait bien du mal à discerner la position de Themyscira, une île bien petite et trop bien camouflé pour être repéré à l’œil nue.

« Mais je t'en pris, si tu as des affaires à terminer je peux attendre. J'ai prévu avec Superman qu'il s'occupe de mes affaires courantes et qu'il me prévienne en cas d'urgence. J'ai un peu de temps devant moi. Du temps libre.

Elle insista légèrement sur le terme libre (free en anglais), nom de famille de Mister Miracle et mot très important pour ce dernier, qui avait été retenu prisonnier d'Apokolips des années auparavant. D'ailleurs, depuis, aucune réelle prison ou situation ne pouvait le retenir prisonnier. Il était ainsi dire libre à chaque occasion qu'il soit. Elle rendit ainsi hommage à son vis à vis, qu'elle respectait beaucoup tant pour ses valeurs que pour son entourage, les New Gods. Elles se sentaient, depuis qu'elle avait notamment apprise son sang divin, liés à eux d'une façon ou d'une autre, et les fréquentation d'Orion, Barda ou Mister Miracle n'avait que réconforté ce sentiment.

Scott disserta quelques temps sur la notion de temps et de liberté, mais l'heure était désormais aux choses sérieuses et concrètes. Il ne tourna pas autour du pot et demanda pour commencer comment Diana percevait la Ligue. Elle s'était de nombreuses fois elle-même poser la question. Scott savait que dans tout les cas, la princesse Amazone serait franche et directe. Elle ne connaissait ni le mensonge, ni le faux semblant. La vérité était une notion importante pour elle, et c'était d'ailleurs par ce propre fait qu'elle allait commencer. Pour le moment, aucun des super-héros n'avaient été honnête avec la population qu'ils étaient censé protégé.

« Pour moi, la Justice League est comme cette base d'opération. Sombre, lointaine, meurtri, secrète, nécessaire. Pour certain, cela peut suffire. Ce n'est pas ma vision de la Ligue de Justice. Nous ne sommes pas une équipe secrète, qui se cache comme de vulgaire criminel dans la peur de se faire démasquer. Nous ne sommes pas juste les derniers remparts. Nous sommes un bouclier de lumière. Nous éclairons les habitants de cette planète d'un espoir certains. Ils savent que nous sommes là pour les protéger. Nos ennemis le savent aussi et réfléchissent à deux fois avant d'agir. Mais depuis la refonte de la Ligue, ce n'est plus le cas.

En effet, Lex Luthor s'était bien arrangé pour qu'aucun d'entre eux ne s'exposent, ou en tout cas n'est le droit de le faire. Mais Wonder Woman n'en a cure. Si Lex Luthor décidait à lui seul la façon d'agir de la Ligue, à quoi bon continuer ainsi ? L'être le plus mauvais et corrompus que ce monde ait porté répugne Diana. Une femme comme elle ne pouvait se résoudre à le laisser gagner de cette façon, sans combattre.

« Depuis quand les lois humaines et locales doivent-elles nous dicter notre conduite ? Je suis une princesse Amazone et une fille de dieu, Arthur est roi d'Atlantis, J'onn le dernier survivant d'une race éteinte marsienne, toi et Barda êtes des Nouveaux Dieux, Kal le plus grand héros de la Terre et l'un des derniers de sa planète également... Ce sont ces statues qui ont fait de nous des héros. Nous ne dictons pas les lois des hommes, mais les hommes n'ont pas non plus à dicter nos actes. La planète ne leurs appartient pas plus qu'elle nous appartient. Nous sommes libres de la défendre, aucune nation et aucun texte écrit sur du papier ne peut révoquer cela.

Diana était claire. La situation actuelle de la Ligue était pour elle une absurdité et un aveux de faiblesse flagrant. Batman n'était sans aucun doute pas étranger à ce statut. Lui aime rester dans l'ombre, il aime les secrets et les mensonges. Ce n'est pas le cas de l'Amazone, et la Justice League contredit toutes ses croyances.

« Ne nous leurrons pas. Nous avons laissé Héra prendre le contrôle de Washington et des centaines d'hommes en sont morts. Nous avons laissés Kalibak venir chez nous et nous avons dû recourir à des extrémités pour l'en empêcher. J'étais sans aucun doute proche de la mort, et Flash aurait pu rester coincé dans la Zone Fantôme. Ce sont des victoires au goût très amères. La situation de la Ligue n'y est sans doute pas étranger. La Ligue s'est jadis formé par nécessite. Elle est devenu autre chose. Aujourd'hui, j'ai l'impression que nous avons fait marche arrière. Elle n'a jamais été aussi basse dans mon estime. J'imagine alors nos ennemis rire de notre situation.