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[Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé)

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[Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Dim 26 Juil 2015 - 22:22

Un proverbe terrien dit : l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Et c’était quelque chose qu’Atlee venait de découvrir de façon brutale. Dans le domicile qu’elle partageait avec Power Girl un hurlement à réveiller les morts se fit entendre, suivit aussitôt d’un éclair noir et blanc se ruant dans la salle de bain en se tenant la gorge. Encore quelque chose de pas banal pour l’unique témoin de la scène : un chat roux, le seul locataire de l’endroit à ne pas payer un sou de loyer.  C’est qu’il était habitué quand même. Mais revenons en arrière pour essayer de comprendre comment on en était arrivé à cette situation hors du commun. De quelques heures en fait, dans le salon de cette même pièce alors qu’Atlee écoutait sagement la télévision en attendant le retour de Power Girl. C’est qu’elle revenait d’Égypte, quand même, la jeune intraterrestre.

Comme on le sait, Atlee considère Power Girl comme sa meilleure amie et sa méconnaissance des affaires humaines ainsi qu’un esprit facilement influençable par la culture populaire lui faisait avoir parfois une drôle de vision de son idole. Elle était en train de regarder une série X où pour montrer tout son amour et son affection, le personnage principal, une jeune femme, faisait un repas « hot » à la personne pour qui elle avait des sentiments. Atlee considéra que c’était une bonne idée d’émuler la chose et que Power Girl serait touchée par son geste. Elle était allée à l’épicerie et elle avait acheté tout ce qui portait la mention « hot »… Donc, une quantité impressionnante de sauces diverses : Tabasco, sriracha… Et une sauce avec écrit en gros DANGER faite avec le piment le plus fort au monde : le Carolina Reaper. 2 200 000 sur l’échelle de Scoville.

Évidemment, on ne mange pas la même chose à Strata que sur Terre et comme c’était une bouteille tout au fond de l’étagère et dont l’étiquette avait vu des jours meilleurs, elle ne s’était doutée de rien. Et de plus, le commis, trop occupé à dévisager son buste (quand Power Girl n’est pas là, les pervers dansent…) ne l’avait pas davantage mise en garde. Conclusion, elle avait mélangé tout cela, cuisiné le repas avec amour… Et y avait goûté. Atlee pouvait se retrouver dans la lave et ne pas s’en incommoder pendant un moment. Elle pourrait régénérer de blessures à la surface de son corps. Mais comment éteindre un brasier qui vous consume de l’intérieur? Voilà une excellente question à laquelle la pauvre Stratanne n’avait aucune réponse. Et le chat non plus. Alors Atlee y allait avec la logique la plus élémentaire : l’eau éteint le feu. Rien à faire, hélas.

C’est bien connu : rajouter de l’eau quand on vient de manger quelque chose d’épicé empire les choses. En général, le lait ou le pain sont les solutions les plus communément acceptées pour mettre un terme au problème. Une chose qu’Atlee était en train d’apprendre « à la dure ». C’était encore pire que ça l’était dix secondes plus tôt. Elle avait beau boire à même le robinet du bain, à part s’étouffer à moitié elle n’arrivait pas à grand-chose. Elle était désespérée au point d’utiliser l’extincteur portatif du corridor quand elle entendit de l’agitation à l’extérieur. Sans doute Power Girl qui avait entendu tout le raffut causé par une idée sincère qui avait pris une tournure bonne pour le « fail » du mois sur Youtube. Comme à l’habitude, Power Girl trouverait une solution. Des larmes pleins les yeux, le visage rouge voire cramoisi, elle courut vers sa meilleure amie avec l’énergie du désespoir…


Dernière édition par Atlee / Terra le Jeu 26 Mai 2016 - 15:13, édité 2 fois
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Lun 27 Juil 2015 - 0:56

" Punisher, sécurisez Foxtrot ! "

" Schwarzkopf en mouvement, mon général ! "

Il y avait une raison pour laquelle Power Girl n'entendait pas le barouf qui se déroulait près d'elle. Elle était sur un jeu vidéo. Un jeu vidéo qu'on lui avait prêté, avec une Playstation 3 au passage. "Endwar". Ca allait sûrement être, en effet, la Guerre de la Fin : ce jeu était diaboliquement dur, ou bien c'était Kara qui était diaboliquement mauvaise aux jeux de stratégie.
C'était normal, cela dit, c'était l'ordinateur qui trichait. C'était tout le temps comme ça. C'était une excuse parfaitement raisonnable, utilisée depuis la nuit des temps - ou l'aube de l'informatique -. Une excuse utilisée même quand l'intéressée avait un cerveau qui fonctionnait probablement plus rapidement et plus efficacement que la machine.

Sauf que ça ne suffisait pas. Elle perdait tout le temps...

" Punisher, engagez les hostiles ! "

" On engage ! "

Donc là, c'était des tanks. Ça allait encore, tranquille, facile. C'était des tanks qu'elle utilisait, donc les piétons, elle allait leur marcher dessus, les manger, en faire de la chair à saucisse ...

" Des p@#&%§ de canons lasers ? " s'exclama l'héroïne devant son écran, en constatant que sa fière armada d'acier chenillé américain se voyait décimé par de fiels européens en goguettes, " Les Européens ont des p@#&%§ de canons lasers ?! Mais c'est quoi ce jeu de m#§@¤ ?! Depuis quand ils ont des canons lasers, et que nous, on a que des vieux chars bidons ? Tirez, bande de larves ! Balancez tout ce que vous avez ! Roulez-leur dessus ! Mangez-les ! Je sais pas, moi ! "

" On a pas reçu l'ordre, mon général ! Répétez ! "

" FAITES, QUELQUE, CHOSE ! BOUGEZ-VOUS LES MICHES AVANT QUE CA NE SOIT MOI QUI ME METTE A VOUS BALANCER DES P@#&%§ DE LASERS ! Z'AVEZ DE LA CHANCE QUE JE SOIS PAS DANS VOTRE S&¤£$µ*%§ DE JEU DE M#§@¤ A LA C#~ ! SINON, J'L'AURAIS DÉJÀ GAGNE, CETTE P@#&%§ DE GUERRE ! J'AURAIS TELLEMENT VITRIFIE L'EUROPE QU'ON AURAIT PU FAIRE UN TERRAIN DE BASEBALL GÉANT ENTRE MADRID ET MOSCOU ! "

" On vous reçoit mal, mon général ! Répétez ! "

C'était à vous convaincre que les jeux vidéos rendaient violent : Un bout de plastique avec des processeurs réussissait à énerver Power Girl. La Playstation l'énervait plus violemment que bien des super-vilains, et surtout quand le jeu était contrôlé par la voix : elle n'hésitait pas à beugler comme une vendeuse de poissons, à faire de grands gestes avec les bras et à voir rouge. Littéralement, puisque les yeux de Peegee rougeoyaient comme des rubis fumant allègrement, qu'elle exposait ses dents comme une lionne prête à trucider sa proie. Du reste, elle volait allongée, face à l'écran de la télé de sa chambre, son casque sur les oreilles. C'était peut-être un moindre mal : emportée comme elle était, si elle s'était mise à marcher, elle aurait sûrement pulvérisé le plancher.

" Et bah vous savez quoi ?! J'arrête de jouer ! " cracha-t-elle, vindicative, à la figure de la console, " Hein ? T'es contente, hein ?! C'était ce que tu voulais depuis le début, hein ?! "

Suffisamment consciente pour ne pas détruire le bâtiment mais pas suffisamment pour éteindre complètement ses yeux, elle se posa et se dirigea vers la porte. Elle allait voir les progrès d'Atlee en cuisine. Elle l'entendait cavaler dans tout les coins, ce qui devait sûrement signifier qu'elle mitonnait quelque chose de fantasque. Elle sentait des épices, beaucoup d'épices, ce qui lui fit hausser un sourcil. Elle se raccorda à la réalité, prit une grande inspiration, se passa une main devant le visage.
Pouf, magie : au passage de la main, Karen Starr retrouvait son éternel sourire de publicité pour dentifrice et ses yeux saphirs.

" Atlee ? " demanda-t-elle, " Atlee ? Tout se passe bien ? "

Elle tourna la tête à gauche, à droite, haussa les épaules, sortit dans le corridor.

" Hey, m'dame Starr ! " la salua le voisin de palier, " Alors, ça va ? Il est comment ... "

Karen se forçait à sourire à s'en faire claquer les zygomatiques.

" Je déteste ton jeu. " répondit-elle à son jeune voisin, " Je ne comprends pas pourquoi tu t'abrutis là-dessus ... "

" J'l'ai trouvé à deux dollars dans un cash-converter ! " répondit-il avec emphase, " J'aimais bien la jaquette ! "

" Ah, la jeunesse ... Dis-moi, tu n'aurais pas vu Atlee ? "

" Elle est pas rentrée ? Je l'ai croisée à l'épicerie, elle cherchait du piment, j'ai pas trop compris. L'épicier non plus d'ailleurs. " Il baissa la tête et la posa en appui sur sa main droite, " En même temps, maintenant que j'y pense, je crois qu'il était trop occupé à flasher sur elle ... "

" Curieux, je ne la trouve pas. Je croyais qu'elle venait de sortir. "

" Nope. Vous avez essayé d'utiliser vot' vis... "

Karen avait porté un index sur sa bouche en vérifiant que personne ne soit dans le couloir, à les écouter, avant de reprendre.

" Ce serait de la violation de vie privée. C'est pas le genre de choses que je fais aux amies. Il n'y a pas marqué "NSA", ici. " expliqua-t-elle en tapotant son front.

Elle entendit soudain que ça cavalait dans l'appartement : Atlee n'était donc pas sortie. Elle semblait plutôt courir vers la sortie. Power Girl en profita donc pour saluer d'un mouvement de tête l'adolescent, avant de rerentrer.

Elle tomba sur une Stratane rouge comme une chaudière.

" Nom de ... Qu'est-ce que ? " se surprit-elle à lâcher, par réflexe, " C'était pour ça, les piments ? Bon ... Attends ... "

Elle courut à la cuisine, ouvrit le congélateur et dégaina un énorme pot de crème glacée à la vanille et un second aux trois chocolats, avec leurs bâtonnets.

" Essayes ça ! " se surprit-t-elle à lâcher d'un air paniqué, " J'ai vu ça sur Youtube ! Les mecs de Good Mythical Morning mangeaient de la glace quand ils faisaient des tests de piments ! "

On aurait pu penser au départ qu'elle se comportait en professionnelle désintéressée, mais très vite, c'était la panique qui avait pris le dessus. Elle était super héroïne, elle savait repousser des envahisseurs extraterrestres et des criminels malfaisants aux plans rocambolesques, mais elle n'avait jamais traité avec les blessures pimentées ...

" Ça va ? " demanda-t-elle, à peine calmée, en portant ses yeux sur la casserole, " Mais qu'est-ce que tu as bien pu mettre là-dedans ? "

Se portant au-devant du danger, sans attendre la réponse de son amie, elle plongea ses doigts dans la mixture et la porta à sa bouche. La curiosité l'emportait sur la sécurité, mais du reste, elle était invulnérable, que pouvait-il lui arriver de terrible ?

Ce fut à ce moment qu'elle comprit que le plus terrible fléau des Kryptoniens n'était peut-être pas la magie ou la Kryptonite.
Power Girl vira elle aussi à la chaudière, ses yeux sortirent presque de leurs orbites et passèrent eux aussi au rouge. Elle eût des hauts-le-cœur et composa à se taper sur la cuisse, relativement fort si on considérait les "Thuds" puissants qu'elle s'administrait. Des bruits de frappe qui se mêlaient à des couinements de bête blessée et à des petits sautillements. Très vite, on vit des larmes s'échapper de ses yeux et s'évaporer aussitôt, alors que l'air auprès de sa bouche semblait se refroidir, du givre se formant autour de ses lèvres.

Et pourtant ...

" Ça marche pas ! Mon souffle réfrigérant ne marche pas ! " paniqua-t-elle, " C'est impossible ! C'est pas du piment ! C'est du poison d'Apokolips ! Atlee ! Fais quelque chose ! C'est en train de me brûler de l'intérieur ! Je sens que je meurs ! "
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Lun 27 Juil 2015 - 1:39

Le problème avec Atlee c’est que s’il arrivait quelque chose de mal à Power Girl, Atlee pétait les plombs. Considérant qu’une Atlee paniquée a un potentiel comique de plus de 9000, une Atlee paniqué ET qui pète les plombs… Bah ça promettait quoi. Et donc, Atlee fit instinctivement ce qui lui passa par la tête : le plan « je prends l’extincteur du corridor et je m’en envoie une grande rasade dans le gosier. Le problème : ce truc avait dû être utilisé pour la dernière fois en 1903 ou alors avait été acheté à rabais des pires sous-contractant du monde. Elle était incapable de mettre l’engin en marche et Power Girl était en train de brûler de l’intérieur. Comme on ne réfléchit que rarement quand on est plus paniqué que la foule japonaise devant Godzilla, elle y alla à l’instinct : autrement dit le plus sûr moyen de faire une bêtise. Oh oui.

Décortiquons par étape cette œuvre d’anthologie par Atlee, la stratanne la plus paniquée du monde. Acte un. Elle se servir de son pouvoir pour transformer une des roches décoratives qui se trouvait dans l’appartement en une formation minérale affreusement effilée. Ladite formation minérale fut utilisée pour décapiter la tête de l’extincteur. Au moment très précis où la pointe rocheuse perfora l’extincteur, au travers d’yeux brouillés de larmes, Atlee pu lire les mots suivants : ne pas couper, perforer ou souder le contenant ni à proximité du contenant. Elle eut à peine le temps d’amorcer un « oh oh » que le contenant lui explosait violemment au visage. Comme elle était encore dans le corridor, elle se retrouva à faire un pas ou deux en arrière sous la surprise… Et son pied rencontra le vide. Commença alors une dégringolade dans les escaliers en AIE majeur.

Acte deux. Ne s’étant pas vraiment fait mal car elle était plutôt coriace, Atlee, dont le feu intérieur avait un quelque peu diminué grâce à la crème glacée, se rendit compte qu’elle venait de perdre son plus sûr moyen d’éteindre le brasier intérieur de Power Girl. Il lui fallait du froid et vite. Elle se souvint vaguement qu’une fois, quand l’Ultra-Humanite lui avait volé son corps, Power Girl l’avait amené très haut dans les airs et qu’il y faisait un froid polaire. Usant de son pouvoir pour se créer une roche de transport, elle fonça à toute vitesse dans l’appartement, ramassa Power Girl et fila en direction de… Là-haut. Ce n’est que quand son cerveau commença à ralentir qu’elle se souvint du pourquoi Power Girl avait fait ça : pour qu’elle manque d’oxygène et s’évanouisse. Oh… Trop tard. Perdant peu à peu connaissance, la roche, Power Girl et Atlee entamèrent une belle chute.

Acte trois. Atlee reprit lentement conscience pour se mettre à hurler de terreur en voyant le sol se rapprocher à vitesse grand V. Enfin, le toit de leur appartement. Tout ce qu’elle avait voulu faire, c’était un repas « hot » pour Power Girl. Pas tuer sa meilleure amie ou déclencher une catastrophe. Elle décida de se faire violence en se pinçant cruellement pour trouver une solution au problème de combustion interne de Power Girl. Mais bien sûr! Il existait un minéral qui était un peu l’antithèse de la lave. Traduit du stratan, on pouvait l’appeler, grosso modo, la cryo roche. De grandes coulées glacées qui faisaient de curieuses rivières souterraines près de Strata. Il lui restait quelques instants avant l’impact aussi fit-elle appel à tous ses pouvoirs pour non seulement qu’un petit filet crève la surface terrestre mais elle visa le gosier traumatisé de sa meilleure amie. En espérant que ça ne la tue pas…
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Lun 27 Juil 2015 - 13:51

" POUR EORLINGAS ! "

Dans la présente situation, on se demandait si le plus cocasse était la Atlee paniquée sur son rocher, la Karen allongée comme une étoile de mer occupée à se gargariser avec une curieuse roche liquide proche du zéro absolu, ou le voisin. Sa face pleine de tâches de rousseur était couverte d'un masque à gaz ; un bandana portant fièrement l'inscription "Ninja" à côté de sinogrammes se traduisant par la même et d'un dessin de ninja - pour les plus étourdis - couvrait ses cheveux. Comme si cela ne suffisait pas, il avait un cor de chasse à la ceinture, portait un pistolet en plastique à une main et une réplique d'une épée du Seigneur des Anneaux dans l'autre, que Power Girl se rappelait avoir vu quand elle avait accepté de récupérer le colis Amazon pour lui.

" Ah ben ... M'dame Starr, Atlee ... " il avait l'air surpris, " J'croyais que y'avais un gros truc ... Ça va ? "

L'héroïne répondit en levant le bras et en formant un "O" avec son pouce et son index.

" Ah ben, tant que je vous ai là. Vous en pensez quoi de mon costume ? Je suis encore en train de me chercher, mais là, je pense que j'tiens l'bon bout. J'vais être le Rohirrim ! "

Karen se hissa sur les coudes et le considéra des pieds à la tête. Elle regarda consécutivement l’intéressé et Atlee, et continua à garder le liquide dans sa bouche en se demandant lequel des deux avait eu la brillante idée de se faire un marathon Seigneur des Anneaux.

" Che penche qu'il y aura des problèmes de droit. " répondit-elle, en essayant de parler distinctement.

" Et Booster Gold ? Il a pas de problèmes de droit ? Il fait comment, lui ? "

Elle se gratta la tête.

" Booshter Gold ... Ch'est shpéchial ... Il est shpéchial, en fait ... "

Le voisin passa sa lame et son pistolet à la ceinture, et se gratta la tête à son tour, avant de conclure.

" Oki d'ac'. " fit-il en pointant la porte du toit avec ses deux index, " Bon, ben j'vais retourner bosser. Vous savez où me trouver ! "

Power Girl lui répondit en hochant la tête avec un sourire aimable et un pouce levé, toujours affalée sur le dos. On aurait pu croire qu'elle s'essayait à un brin de bronzette, si la lune n'était pas déjà levée, et qu'elle ne portait pas un jean troué et un t-shirt "Sk8ter Boi" XXL noir à manches courtes  grises. Il y avait aussi le filet azuré qui s'échappait de sa mâchoire en fumant.

En fait, ça ne faisait rien, elle bascula sur le dos et s'allongea, en souriant à Atlee.

" Bloblobliblobloub ... "

Erreur tactique. Les cordes vocales étaient obstruées. Elle avala et secoua la tête en toussotant.

" Wou ... Merci ! Ça va mieux ... " recommença-t-elle en tapotant le dos de sa colocataire, " J'ai vraiment cru que j'allais y passer ... Je sais pas ce que je ferais sans toi ... Bon, par contre, désolée de pas avoir pu te rattraper ... J'ai pas compris ce qu'il s'est passé, je contrôlais plus rien. Je comprends pas ... D'habitude, quand on mange au mexicain, je sens rien, mais là ... Je crois que j'ai jamais eu aussi mal de ma vie ... C'est comme si ... Je sais pas, j'avais l'impression que mon corps était en train d'exploser ... C'est un démon qui t'as filé la recette ? T'as utilisé une casserole dimensionnelle qui ouvrait un portail sur l'Enfer ? "
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Lun 27 Juil 2015 - 14:28

« N… Non… Je regardais la télé et… Et dans l’émission, la jeune femme fait un repas Hot pour la personne qu’elle aime. C’est ce qu’elle dit. Alors… Bah je me suis dit que comme tu es la personne que j’aime le plus au monde ce serait logique que je t’en fasse un aussi. Alors je suis allée à l’épicerie et j’ai acheté tout ce qui portait une étiquette avec Hot écrit dessus. Mais… Mais… M… »

Elle ne termina pas sa phrase, fondant plutôt en larme et utilisant un réflexe qui faisait l’envie de la terre entière parce que Power Girl la laissait faire : se jeter dans les bras de cette dernière pour sangloter. Étant plus petite que sa meilleure amie, sa tête arrivait systématiquement contre le plus moelleux des coussins. Pour preuve, les câlins entre Power Girl et Atlee devraient porter la mention « pourrait ne pas convenir à un public avec trop d’hormones ». Elle avait failli blesser voire pire, tuer sa meilleure amie. Elle s’en voulait énormément et Atlee étant souvent du genre à réagir plus vivement qu’un humain moyen, elle avait besoin d’être rassurée. Elle se remettait souvent en question ce qui la rendait vulnérable… Et paradoxalement plus humaine que bien des humains. Il n’y avait pas de filtre entre Atlee et la vérité. Tout simplement.

On ne pouvait pas l’accuser de manquer de bonne volonté en tout cas. Elle était farouchement loyale à Power Girl et très protectrice de cette dernière. La pauvre Stratanne avait même faillit passer une nuit au poste de police pour avoir attaqué un paparazzi un peu trop zélé lorsque le duo avait visité Grand Canyon. Les armes à feu ne pouvaient blesser Power Girl mais comment Atlee aurait pu savoir que c’était un briquet pour allumer la cigarette de cet olibrius? Elle lui avait couru après en lui balançant des dizaines de gravillons quand le paparazzi avait refusé d’obtempérer quand elle lui avait hurlé de s’arrêter, elle avait vu rouge et avait failli en faire de la confiture avec un énorme poing de pierre. Le pauvre homme, avait été sauvé par Power Girl qui avait utilisé une technique incroyablement puissante pour calmer Atlee : un câlin par derrière.

Il y a bien des choses tristes dans la vie mais une Atlee qui pleure, c’est difficile à battre. Une personne si souriante, si rayonnante qui verse des larmes… C’était comme si les ténèbres s’abattaient d’un coup, comme si la joie disparaissait. Et quand elle entendit un bulletin de nouvelles spéciales (parce que le voisin écoutait la télé bien trop fort) faisant état d’une étoile filante qui serait partit du sol vers le firmament, elle laissa entendre un couinement de bête à l’agonie avant de se mettre à sangloter de plus belle. Elle allait se faire gronder! Elle avait promis à Power Girl de faire attention, à garder son identité civile, à ne pas faire de folies et elle venait de trahir sa confiance. Et pour les Stratans, la confiance, c’est sacré. Power Girl était très bien placée pour se dire experte sur ce peuple de la sousface, à vivre au quotidien avec leur ambassadrice.


« Je voulais pas te faire du mal! Je voulais juste te montrer que je t’aime! Et là… Et là… J’ai failli te tuer! Ma meilleure amie au monde! Et les journalistes ont vu quand j'ai utilisé mes pouvoirs et je t’avais promis de faire attention et je l’ai pas fait donc je t’ai menti et mentir c’est mal donc je suis… Une criminelle! BOUHOUHOU! Ça veut dire qu’on va devenir ennemies et que je vais perdre ma meilleure amie au monde! WAAAAAH! »
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Lun 27 Juil 2015 - 16:57

" Shhhh ... Shhhh ... Ca va, Atlee ... Tout va bien ... "

Power Girl allongée par terre, Terra allongée sur Power Girl. Terra la tête en appui sur la poitrine de Power Girl et Power Girl qui lui massait les cheveux avec affection. Oui, indéniablement, cela aurait pu être le début de n'importe quel rêve mouillé d'adolescent, ou alors d'une fanfiction complètement hardcore. Elles existaient, d'ailleurs, Kara était allé voir, par curiosité. Pour certaines, elle maudissait sa mémoire eidétique, car elle aurait aimé ne pas pouvoir s'en souvenir.

" Tout va aller ... Tu n'es pas une criminelle. Pas pour ça. Tu m'as sauvé la vie. " expliqua-t-elle en baissant - ou relevant, selon le point de vue - la tête vers ce qui était aussi sa meilleure amie.

Une distinction qui valait beaucoup, vu le nombre d'amis qu'avait Power Girl. Elle aurait beaucoup plus de scrupules à se retrouver dans une telle position avec qui que ce soit d'autre. Si Booster Gold lui avait fait le coup - et Dieu savait à quel point il était du genre à essayer -, elle l'aurait violemment baffé et invité de se ressaisir.
Mais là encore, Booster Gold était un cas à part.
Non, à bien y réfléchir, peut-être qu'elle l'aurait fait avec Huntress. Éventuellement. Quoique non. Atlee, c'était spécial.

" Je t'ai raconté comment j'avais commencé à être Supergirl, dans le temps ? Mon Superman à moi, sur ma Terre à moi, il voulait que je reste à m'entraîner à balancer des cailloux dans le Pacifique, à faire du tir sur cible. C'était C-H-I-A-N-T. J'étais une genre d'arme secrète, genre, une espèce d'arme de secours si Superman pouvait pas être là. Superman-de-secours-avec-une-jupe. "

Elle releva la tête d'Atlee et lui sourit tendrement en plongeant son regard dans les améthystes de son amie, et en lui essuyant les larmes.

" Et ben tu sais ce que j'ai fait ? Un jour, j'en avais marre, alors j'ai sauté par la fenêtre et j'ai volé jusqu'à New York pour aller faire la fête !.. " elle laissa échapper un petit rire émotif, également, se gardant bien de dire que c'était ce jour-là que sa première et courte idylle avait trouvé la mort, " Enfin, un jour, j'ai vu qu'il y avait un truc à Gotham, un truc gros. Une émeute en prison avec des armes d'Apokolips, et tout. J'étais censé rester secrète. Et bah j'ai dit "J'm'en fous !", j'ai enfilé ma tenue, j'ai volé jusque là, j'ai tout cartonné et j'ai sauvé Robin. Les journalistes étaient complètement fous !.. Bref, c'est pas parce que tu te fais remarque en sauvant quelqu'un que tu es une criminelle ... Et puis, tu ne m'as pas menti. Ça ne marche pas comme ça, un mensonge. Là, c'est de la maladresse. Je ne vais pas me mettre à te combattre parce que tu as fait une maladresse. "

Par jeu, elle planta son index sur son front, amicalement, comme pour essayer de lui visser quelque chose au crâne,

" Jamais on ne sera ennemies, voyons ! " argua-t-elle en feignant d'être grognon, " Tu m'as vu ? Je ne combat que ce contre quoi je peux gagner ! J'ai pas envie de perdre, moi ! "
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Mar 28 Juil 2015 - 0:29

Quel soulagement! Elle n'était pas une criminelle et elle restait amie avec Power Girl. La nuit offrait un ciel dégagé mais les étoiles les plus brillantes étaient dans les yeux de la Stratanne. Plusieurs disaient qu'Atlee était naïve. Niaise même. En vérité, et Power Girl le savait mieux que quiconque, Atlee était une petite boule d'optimisme et d'idéalisme où les gentils combattent les méchants parce que c'est ce qu'il faut faire pour éviter que les gens souffrent. Une vision souvent très noir et blanc mais on ne pouvait nier une chose: Atlee était quelqu’un de fondamentalement bon. Elle avait l’innocence qu’on certains enfants et elle savait s’émerveiller des petites choses de la vie. Une fois, Power Girl lui avait acheté un cadeau hors de prix pour célébrer son passage sur terre : un ordinateur flambant neuf, ultra moderne, équipé pour lui permettre de tout faire, des jeux au multimédia en passant par les nombreuses recherches que faisait la Stratanne pour se renseigner sur la surface.

Atlee avait passé de longues minutes à s’émerveiller devant le papier brillant aux reflets irisés qui emballait la boîte. De un on lui faisait un cadeau donc elle était super excitée. De deux, ce papier d’emballage, elle ne connaissait pas. Chez les Stratans, quand on se donne quelque chose, il n’est pas enveloppé. De trois, c’était une amie qui le lui donnait. Que ce soit à la surface ou à la sousface, Power Girl comptait comme sa seule amie. Toute sa vie avait été faite pour en faire l’ambassadrice pour la surface alors… Voilà. Atlee qui jouait avec un rubis comme certains jouent avec une babiole sans en réaliser la valeur marchande, Atlee toute énervée et bondissant comme une puce devant un arc-en-ciel, pelle en main pour trouver le trésor du farfadet… Tout cela pour dire que le fait de savoir qu’elle ne perdrait ni la confiance ni l’amitié de Power Girl, c’était comme un million de Noël et d’anniversaires en même temps pour elle. C’était un énorme soulagement même, ce n’était rien de le dire.

Power Girl le savait : Atlee cauchemardait encore du jour où l’Ultra-Humanite, aux commandes de son corps, l’avait forcé à affronter sa meilleure amie. Atlee se réveillait la nuit en hurlant de terreur, quelque chose de brut, d’animal et elle fondait en larmes, prise de tremblements au souvenir de ce qu’elle considérait être le pire moment de sa vie. Des mois plus tard et c’était un traumatisme aussi vif que lorsqu’il s’était produit. Au commentaire de Power Girl comme quoi elle ne se battait que contre les gens contre qui elle pouvait gagner, Atlee laissa entendre un petit rire avant de serrer encore plus Power Girl contre elle. Elle la taquinait, c’était certain. Elle n’avait que sa géokinésie et sa meilleure amie avait pratiquement de quoi pouvoir prétendre au statut de divinité. En fait son pouvoir était incroyablement puissant mais son devoir envers la planète la faisait se limiter dans ce qu’elle pouvait ou plutôt voulait faire. Reniflant un peu, elle reprit ensuite la parole d’une petite voix.


« Ne dis pas de mensonges, ce n’est pas bien de mentir. Tu pourrais me battre parce que je dois faire attention à la terre alors je ne peux pas utiliser tout le potentiel de mon pouvoir. Toi tu peux par contre. Alors grâce ou à cause de ça tu gagnerais quoi. Mais tu as raison. On ne sera jamais des ennemies et je serai toujours là pour toi. Sans toi je pense que… Que je n’y survivrais pas. Tu es trop importante pour moi. Tu es ma meilleure amie au monde. Je t’aime Power Girl. »

Ah, le fameux « je t’aime ». Trois mots et tellement de sens possibles, suivant comment il était présenté et l’intention derrière. Mais venant d’Atlee, cela venait du cœur. Elle exprimait par ces mots ô combien Power Girl comptait pour elle. Ô combien elle était importante à ses yeux. C’était comme mettre tous ses sentiments dans un énorme remerciement. Une vie de sourire dans un soupir béat. Une éternité de bonheur dans une seconde. Est-ce qu’on pouvait le voir au sens romantique du terme? Peut-être. Si on regarde ce que le dictionnaire dit aussi « Avoir pour quelqu'un, quelque chose de l'affection, de la tendresse, de l'amitié ou de la passion » en plus de « Être amoureux, éprouver de l'amour pour quelqu'un ». Alors qui pouvait prétendre savoir ce qu’Atlee voulait vraiment dire? La faute à la télé? Peut-être. Le coup de l’émotion? Quand on connaissait le personnage… Sans doute. À moins de demander, ce serait assez difficile à déterminer. Pour quelqu’un de simple, Atlee pouvait être très complexe!
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Mar 28 Juil 2015 - 18:58

Qu'est-ce qui était le plus étonnant, que Terra déclare à Power Girl qu'elle l'aimait en des termes aussi crus, ou bien que Power Girl, à l'inverse de n'importe quel autre personne vivante l'ayant fait, ne la repousse ni ne s'en amuse ?

" Non Atlee, ce n'était pas un mensonge, " répondit-elle avec un sourire beaucoup plus discret et intime que celui qu'elle servait au grand public, tout en lui remettant en place ses cheveux en bataille, " ça n'a rien à voir avec le fait que je puisse aller sur la Lune, soulever un immeuble ou détruire quelque chose en le regardant. C'est bien plus fort que ça. Je ne te combattrais pas. Je n'ai pas envie de te combattre. Il n'y aura pas de confrontation entre nous, Atlee, et s'il y devait y en avoir une, je n'y survivrais pas, moi non plus. Tu es plus qu'une simple amie pour moi, tu es bien plus importante que ça. Ce qu'on partage ensemble est bien plus fort ... Je t'aime aussi, Atlee. "

Evidemment, on atteignait là ce qui, assurément, était le fantasme de beaucoup de ces fans de Power Girl sur l'internet. Un fantasme qu'il aurait évidemment d'avantage préféré suivi de leur propre prénom plutôt que de celui d'Atlee, mais allons bon ... Auraient-ils seulement compris la portée d'un tel message ? Ne se seraient-ils pas arrêté bien vite aux atours particulièrement charmants d'une scène qu'ils se seraient hâté de sortir de son contexte ? Pouvait-on résumer la relation que partageait Atlee et Kara aux œillades candides de la première et au regard attendri de la seconde ? Pouvait-on la résumer à la première allongée sur la seconde ? Non, évidemment. L'amour déclaré ici était un amour qui dépassait le sensible, qui dépassait le plan vulgaire. Un amour autrement plus subtil, un amour des idées, de la personne, une relation au sens platonique le plus pur, tel que ce dernier la théorisait dans son Banquet, la fameuse théorie du Beau : la recherche de la perfection de l'insensible et du sensible.

Bref, Power Girl qui dit "Je t'aime", c'était quelque chose, et un sacré quelque chose.

" Hey, m'dame Starr ! Je crois que y'a des mecs qui ont vu Terra et qu'ils ont pris ohmondieujsuidézoléjairienvupromijdirairiencépamafautyavailatéléetpijépaentendupitiémedésintégrépa ... "

Le voisin, quinze ans, l'esprit droit bien que créatif, avait déboulé en catastrophe par l'escalier de secours, son masque à peine relevé. Il tombait sur Karen Starr, pleine de tendresse, allongée par terre, le t-shirt abondamment inondé par ce qu'il ne savait pas être des larmes, les mains enserrant la tête de sa colocataire qui aurait été elle aussi particulièrement excédentaire, si le charme avait été une marchandise quantifiable. Il ne trouvait plus ses mots et avait viré quasi instantanément au rouge pivoine. Il ne fallait pas être un grand savant pour déterminer la cause de son léger saignement de nez, et de l'élévation sensible de son irrigation sanguine dans la région pelvienne.

Quand Power Girl tourna la tête vers lui avec une sourire beaucoup trop candide et éblouissant pour être tout à fait honnête, il ferma les yeux et sa pomme d'Adam fit un douloureux aller-retour.

" J'ai entendu. " répondit-elle, " C'était une fusée amateur, rien de plus. Je passerais quelque coups de fil demain. Tu peux retourner chez toi sans crainte. "

" J-j-j-j-j-je ... o-o-o-o-ok ... " bégaya-t-il difficilement.

Il ne bougeait pas. Manifestement, il était tétanisé, les jambes flageolantes.

" Allez, ouste, mauvaise graine ! " le titilla la Kryptonienne. Il s'exécuta difficilement.

" Bon, " reprit-elle une fois qu'elle furent à nouveau seules, sans changer de position, " Je ne sais pas pour toi, mais j'ai quand même l'impression que ton idée était un peu trop "hot". Qu'est-ce que tu dirais de commander des pizzas ? Je pense qu'on se raisonnera d'abord avec un supplément chorizo et de l'huile pimentée. Pour le "hot", on pourra toujours improviser après ... "
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Mar 28 Juil 2015 - 19:37

Pour un beau moment, c’était un beau moment. Riche en émotions, vrai, intense. Pour Atlee, c’était beaucoup plus que n’importe quoi qu’elle ait pu imaginer quand elle était venue à la surface. Avec Power Girl, elle n’était pas qu’une Stratanne formée depuis sa plus tendre enfance pour reprendre le flambeau d’ambassadrice pour la surface et de gardienne de la terre. Elle n’était pas qu’une personne venue d’ailleurs dans un monde d’humains. Elle n’était pas simplement qu’une adolescente dans un corps d’adulte, ayant de la difficulté à assimiler des notions pourtant considérées comme de base par les humains. Elle était Atlee. Réducteur dit ainsi mais en fait si on s’y attarde un peu, elle pouvait être elle, avec ses idées, ses sentiments, ses convictions. Sans être étouffée par des milliers de responsabilités.

Et tout cela elle le devait et le devrait toujours à Power Girl. De savoir qu’elles ne seraient jamais ennemies, de savoir que Power Girl l’aimait aussi (dans un des sens du terme), de savoir qu’elle était importante pour quelqu’un, elle, Atlee, et non pas Terra, ambassadrice stratanne et super héroïne, c’était beaucoup plus que tout ce qu’elle aurait pu demander voire rêver. Elle pouvait être vulnérable avec Power Girl et lui faire une confiance aveugle. Et ça, ça, c’était quelque chose d’absolument hors de prix. Dans un monde où les super héros doivent être plus grands que nature, c’était un trésor inestimable. Il faudrait se relever maintenant. Elles ne pouvaient pas passer la nuit ici. En même temps, Atlee ne voulait pas briser le moment… Il faudrait trouver une façon de finir ce moment en beauté. Oh! Mais la voilà l’idée! C’était si simple!


« Aurla m’a dit un jour : nous le regretterions souvent si tous nos vœux étaient exaucés. Tu exauces tous mes vœux et je n’ai aucun regret. »

Elle hésita un moment, regardant Power Girl les yeux dans les yeux. Finalement, elle lui embrassa le front, n’osant pas faire autre chose de peur de faire une bêtise. Elle se releva ensuite, à contrecœur avant de se diriger vers l’intérieur de cette démarche typiquement Atlee, une démarche qui exsudait la joie de vivre de cette petite. Quand elle faisait ça en costume de bain sur la plage, la pauvre se rendait coupable de saignements de nez violents pour les autres sans même sans rendre compte. Elle avait cru entendre le voisin dire un jour « Il n’y a rien de plus sexy que quelqu’un qui ignore ô combien il est sexy. » en parlant d’elle. Oh ça, Atlee ignorait bel et bien tout l’effet qu’elle pouvait avoir sur qui que ce soit. Comme quoi elle avait encore beaucoup à apprendre de la vie et de ses nuances. C’était un apprentissage constant.

Laissant un moment sa meilleur amie au monde sur le toit pour aller commander le repas, elle croisa le voisin qui ressemblait un peu à ces zombies tirés de ces films d’horreur qu’adorait tant Power Girl. Il tenait dans sa main sa tablette numérique et il ne semblait pas très réceptif quand elle lui demanda si tout allait bien. Il articula des mots sans sens et Atlee en arriva à la conclusion logique (pour elle) que le voisin avait dû voir quelque chose d’effrayant sur sa tablette. Cette petite boule affection lui un énorme câlin pour tenter de lui donner du réconfort mais à part pousser un gargouillis étranglé, échapper sa tablette et courir en se tenant l’entrejambe (une envie pressante, sans doute), elle ne comprit pas pourquoi cela n’avait pas eu les effets escomptés. Ramassant la tablette, elle tenta de comprendre ce qui avait pu le mettre dans cet état avant de retourner voir Power Girl.


« Pow… Karen, ça veut dire quoi cinquante nuances de Terra? Et pourquoi ça semble parler de toi et de moi? Ils font un livre sur nous et on ne nous l’avait pas dit? Je vais lire le passage où était rendu le voisin : ça me donnera peut-être un indice sur ce qui semble l’avoir ébranlé… »
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Sam 29 Aoû 2015 - 12:41

" Cinquante nuances de ?.. "

Non, elle avait dû mal entendre.

Elle passa un oeil furtif par-dessus l'épaule d'Atlee.

Non, c'était bien ça.

" Hmm ... Aherm ... C'est bon, kof kof ... " Power Girl était prise d'une crise de toux incontrôlable, en arrachant un peu abruptement la tablette des mains de sa colocataire, " Va commander les ... kof ... Pizzas, je vais regarder ... kof kof ... Je me demande aussi ce que ... "

Ses yeux étaient tombés sur la description de son "donjon". Power Girl disposait d'un donjon kryptonien sous une Powercave hypothétique. Un donjon rempli de fouets, de cravaches, de baillons et de menottes. Un lieu de plaisir dépravé tout entier voué à des pratiques que toute morale réprouverait sans le moindre doute.
La Kryptonienne était sans voix.

" Wow. " lâcha-t-elle.

Presque sans voix.

Il fallait voir le niveau de la prose. C'était du lourd, du très très lourd. Du Prix Hugo de haute volée. De l'imagination si débordante qu'on frisait l'inondation d'eaux saumâtres et le virement culturel vers le marécage Louisianais. Sauf pour les mensurations. Là, il n'y avait aucune place laissée à l'imagination. Là, on entrait plus sérieusement dans la traité d'anatomie, avec des mesures et des caractéristiques aussi précises qu'irréalistes - du point de vue de l'une des principales intéressées -

Il ne valait mieux pas qu'Atlee découvre ce genre de choses. Au mieux, elle allait s'en offusquer, au pire - et Power Girl craignait précisément le pire -, elle allait avoir beaucoup, beaucoup d'idées. Des idées qui iraient voir à utiliser le piment le plus fort du monde de manière encore plus créative que pour tenter d'aromatiser un repas "hot".
Hot, d'accord, mais pas trop hot non plus. Dans le cas précis de cette publication, le hot atteignait un niveau particulièrement dangereux. On dépassait le neuf mille sur l'échelle de Dorcel. Un niveau suffisant pour déclencher d'hypothétiques alertes radiologiques.

Oui, "radiologiques". Ce texte était une bombe sale.

Karen Starr ferma donc la tablette, sonna chez les voisins avec un très grand sourire innocent qui parvenait à se détacher de son esprit si violemment souillé, et remit la tablette entre les mains de la mère du chenapan. D'ailleurs, elle se demandait pourquoi donc il se laissait aller à lire de telles publications alors qu'il avait déjà une boite à chaussure entière de photos osées de sa voisine qu'il avait lui-même pris.
Et ce, alors même qu'elle l'avait aidé à avoir une copine. Ah, ces jeunes...

Elle retourna donc aux nouvelles auprès d'Atlee, pour s'assurer que l'incident était réglé, et qu'on aurait à dîner quelque chose de... Quelque chose, surtout.
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Dim 30 Aoû 2015 - 2:09

En bonne et loyale amie, Atlee alla se charger de commander les pizzas. Power Girl s’était absentée un moment mais quelque chose taraudait la super héroïne. Cette quinte de toux subite et si peu crédible… Elle avait vu à la télé que les humains faisaient souvent cela pour dissimuler quelque chose aux autres. Souvent c’était dans des émissions drôles qui donnaient lieu à des situations improbables mais là, c’était la vraie vie. Qu’est-ce que Power Girl avait voulu dissimuler? Ce qu’elle avait vu sur la tablette? Si elle ne voulait pas le dire, et Atlee ne voulait pas brusquer sa meilleure amie au monde, elle connaissait quelqu’un qui le lui dirait. Les pizzas commandées, elle se rendit à la salle de bain après avoir récupéré une sorte de micro-ordinateur dans sa chambre. Si Power Girl se posait des questions, elle dirait qu’elle était aux toilettes.

L’appareil qu’elle avait entre les mains était d’origine stratanne. Pour ne pas avoir le mal du pays, Atlee pouvait communiquer avec Strata et dans ce cas précis avec Aurla. Sa guérisseuse. Elle demanda à Aurla de faire une recherche et de trouver ce fameux « 50 nuances de Terra » et de lui dire ce qui était si « problématique » avec le texte pour que Power Girl l’empêche de le lire. Le problème… C’était que Aurla était une Stratanne. Et donc qu’elle ne pouvait pas mentir. Et que comme Atlee était un peu beaucoup la championne de Strata, elle DEVAIT lui répondre. Avec la technologie de la sous-face, on peut lire un livre presque instantanément et l’égo de l’auteur qui avait rédigé un avant-propos démesuré dans lequel il énumérait et décortiquait ses précédentes œuvres. Car oui. Il y en avait eu d’autres. D’autres pièces d’anthologie du genre. Tout en jeux de mots.

« T’as couché avec qui » (Tchaïkovski), où Power Girl devait deviner avec qui Terra l’avait trompé, « Beau derrière » (Baudelaire), un texte en vers et en alexandrins chantant les louanges du postérieur de Power Girl, « Aline la salope » (Sonate à la lune) où l’auteur faisait l’apologie de ce qu’il supposait être le véritable nom de Terra (allez savoir pourquoi), « Lorraine a jouit » (l’hymne à la joie), qui parlait des relations lesbiennes de Power Girl avec une autre super héroïne (qui par contre…) et dans le même genre, « La turlute de Chantale » (La flûte enchantée) où Power Girl était une simple humaine exerçant « le plus vieux métier du monde ». Mais sans doute le plus beau morceau après « 50 nuances de Terra » se trouvait à être « La folie du cinquième sein » (La cinquième symphonie). Plusieurs dizaines de pages où l’auteur parlait du buste de Power Girl avec...

Passion? Bref, des œuvres à vous donner envie de vous laver les yeux avec du détergent. Des textes téléchargés par Aurla, lus avec zèle et rapidité par un programme stratan puis ensuite « téléchargé » dans le cerveau désormais torturé de Atlee. Et les réseaux stratans sont terriblement performants. En une poignée de minutes, la pauvre et innocente Atlee se retrouvait avec toute sorte d’images pour le moins perturbantes. Il s’avéra donc que les craintes de Power Girl s’avérèrent fondées, partiellement en tout cas. Elle n’était pas offusquée. Elle était furieuse. Avec des pensées franchement hostiles qui misent à exécution feraient que l’auteur de ces « chef d’œuvres » rencontrerait « un terrain favorable à un décès prématuré ». Oui. À ce point furax. Et encore c’était peu dire. Et oui elle se découvrait certaines pensées qu’elle n’aurait jamais eues avant…

Car la sexualité était jusqu’à tout récemment un domaine où elle était « vierge », innocente et naïve. Sacré cours d’éducation sexuelle. Mais pour le moment elle avait des envies de meurtre. Atlee, comme on le sait, est douce, aimante, sympathique, optimiste et pleine d’espoir. C’est ce qui fait son charme. Ceci dit, plusieurs oublient qu’elle est la championne de Strata, la protectrice de la Terre et qu’elle s’était donnée pour mission de mettre hors d’état de nuire tous les vilains. Réguliers comme super. Et l’auteur de ces atrocités était clairement quelqu’un de méprisable, de méchant, de vil, de… Bref, dans sa classification très simple du bien et du mal, cet auteur pour le moment plus ou moins inconnu était passé dans la liste des gens qu’elle pouvait blesser sans état d’âme. Elle était la gentille. Il était le méchant. Et il avait écrit de terribles choses. Horribles.

Sauf que le problème, c’était qu’elle ne savait pas où chercher. Mais elle connaissait quelqu’un qui devait le savoir. Un certain adolescent détenteur d’une copie de cette immondice. Elle décida donc de prendre les grands moyens. Power Girl lui avait demandé si tout allait bien. Atlee répondit oui. Et elle ne mentait pas. Elle avait un objectif clair et un méchant à neutraliser. Quand les choses sont simples, Terra est contente. Rassurée, Power Girl dû s’absenter pour aller répondre au livreur de pizza qui ne manquerait pas de faire causette pour mater la jolie blonde plantureuse. Atlee profita de ce moment pour appeler le voisin, lui donnant rendez-vous sur le toit pour « une affaire urgente ». Elle s’empara de la casserole pleine de ce truc bien trop épicé pour être considéré comme autre chose que dangereusement dangereux. Oui. À ce point.

Quittant en douce l’appartement par la fenêtre, elle utilisa une roche de transport pour rejoindre le toit quitté plus tôt. Le voisin était là, fidèle au poste, trop content d’aider la meilleure amie de Power Girl. Sauf que… Les choses ne se passèrent très certainement pas comme il l’avait pensé. Il se retrouva assit dans un fauteuil de pierre, incapable de remuer ne serait-ce que le petit doigt et le regard d’Atlee était chargé de venin. C’est à ce moment précis que Timmy se rendit compte qu’il avait fait une grosse, très grosse connerie. Atlee était au diapason du monde minéral. Elle pouvait être bouillante comme les volcans ou froide comme la roche lunaire. Et là, elle peinait à rester calme et quand le bouchon éclaterait, ce serait toute une explosion. Elle lui demanda calmement s’il connaissait « docteur nichon 3003 ». L’auteur de « 50 nuances de Terra ». Le voisin devint livide, devinant ce qui avait dû se passer quand Atlee avait ramassé sa tablette.

Plutôt que de répondre, il tenta d’argumenter en disant que non en fait il était tombé sur le texte par erreur, qu’il l’avait lu par simple curiosité mais malheureusement, la panique rend souvent les gens mauvais menteurs. Atlee lui fit savoir d’un ton plus glacial qu’on ne pourrait s’attendre d’elle la chose suivante : « Ne. Me. Mens. Pas. » Le voisin tenta alors une approche faussement coopérative en disant qu’il se ferait un plaisir de l’aider mais que ni sa mère ni Power Girl ne devraient être informées de la chose, se victimisant, essayant d’amadouer Atlee. En temps normal, cela aurait pu fonctionner. Mais là, tout bonus qu’il aurait pu avoir se heurta à un succès critique de Atlee en colère noire. Voyant qu’il refusait de faire montre de bonne foi, elle passa au niveau supérieur, approchant la casserole du visage du voisin désormais terrorifié. Oui. C’est un mot. Si, si.


« Écoutes moi bien. Ce mélange a été assez fort pour terrasser Power Girl. Si tu ne me dis pas ce que je veux savoir, je t’en fais manger une cuillérée et je continuerai jusqu’à ce que tu parles ou que tu fondes. C’est moi la gentille. C’est cet être immonde le méchant et si tu ne collabores pas avec les gentils, alors tu es un méchant. Alors parles ou tu vas prendre la bouchée la plus infernale de ta vie! »

Lentement, très lentement, elle approcha la cuillère de la bouche du voisin…
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Ven 30 Oct 2015 - 16:03

" ... Oh, si vous saviez le nombre de personnes qui me le disent chaque jour ! "

Le vendeur de pizza avait accroché la discussion. Karen, bonne poire, l'avait laissé faire. On en était arrivé à l'un des sujets les plus épineux auquel la Kryptonienne pouvait être confrontée.

" C'est sympathique, cela dit. Ressembler à Power Girl, je pense que c'est un super compliment. Si vous saviez le nombre de régimes et d'heures de fitness que j'ai dû faire ! "

Réponse bateau. En fait, elle remercia poliment le livreur et lui livra un pourboire substantiel, nonobstant le fait qu'elle n'avait pas la moindre idée du manque de sérieux de sa réponse. Même le garçon, à vrai dire, ne l'avait pas contredit parce que cela aurait été fort malpoli, mais n'importe quelle fille l'aurait baffé. Elle ne savait pas à quoi ressemblait un régime et n'avait mis les pieds dans ce qui pouvait s'apparenter à une salle de sport que lorsque Robin - Sa Robin, Helena Wayne - l'avait emmené. Dégoûtée de la vie, qu'elle était, la Helena.

Oui, Kara disposait déjà, à l'époque Supergirl, de son habitude terrible de s'enfiler des pots de glace et des quantités de sucre à vous rendre Darkseid diabétique ... Alors ceux qui avaient à s’entraîner et qui la côtoyait avaient envie de la tuer. Elle leur donnait vraiment envie, en plus, parce que quand Helena l'évoquait, par exemple, elle répondait : " Heureusement que tu peux pas, alors ! "

Ah, la belle époque.

" Atlee ! On mange ! "

Le flashback est interrompu par le manque de réponse. Dans le salon, personne. Aucune trace. Rien.

Peegee arque un sourcil mi-inquiet, mi-courroucé. Elle se doute un peu de ce qu'il se passe. Son téléphone vibre dans sa poche, elle décroche.

" Peej' ? Dis-moi, t'es libre demain soir, j'ai personne pour garder ... "

Avenante d'habitude, la Kryptonienne est cette fois un peu évasive et sèche.

" Je regarde Divine. Je te rappelle. J'irais demander à la voisine sinon. "

" Ouais, mais c'est à dire qu'elle me fait un peu flipper la Goth' quand même ... "

" Didi est très bien. Au revoir Divine. "

Elle raccroche au nez des protestations de sa clone et ouvre la porte du couloir. Personne. Bon. Un coup de libération des sens. Kara sursaute. Elle s'attendait au pire, elle n'était pas déçue.

A la vitesse de l'éclair - ou du vent, si on aime la linguistique orientale et que ce vent était du calibre de ceux délivrés par l'Ouragan Patricia -, la Kryptonienne avait volé vers le toit, par la fenêtre.

" Nom de ... Pose cette cuillère, Atlee ! " panique-t-elle, encore quelque centimètres au-dessus du sol, planant avec une posture aussi terrifiée que son expression, " Tu vas le tuer ! Ne fais pas ça ! "
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé) Ven 30 Oct 2015 - 17:14

« Mais il refuse de parler! Il protège un méchant! C’est nous les gentils! Tu as lu ce que ce monstre a écrit? Je me suis tapée en quelques minutes sa bibliographie entière. C’est un fou dangereux que nous nous devons de neutraliser! Et puis je ne veux pas le tuer je veux qu’il me dise ce que je veux savoir. Et pourquoi ça le tuerait? J’ai survécu. Tu as survécu. Conclusion, il survivra aussi. »

Autant Atlee pouvait être mature et responsable, autant des fois c’était comme une gamine capricieuse. Là elle boudait. Quand Atlee croisait les bras sous sa poitrine avec cette moue, c’était signe qu’elle comptait bien en faire à sa tête. On ne le répétera jamais assez : son esprit était encore très tranché, très noir ou blanc. Et là dans sa tête elle avait raison, malgré les gémissements plaintifs du voisin, innocent mais pas SI innocent. Elle posa quand même la cuillère et la casserole mais elle ne relâcha pas son « prisonnier » pour autant.  Il avait encore des choses à leur dire et que ce soit parce qu’il craignait encore plus la colère de Power Girl ou que la situation ne se corse davantage pour lui, le voisin vida son sac sur ce qu’il connaissait de l’auteur de ces textes. Atlee, qui était très douée pour retenir les informations, n’en manqua pas une miette.

Étant donné qu’elle avait eu ce qu’elle désirait, elle relâcha le voisin en lui faisant promettre de ne rien dire, évidemment. L’on pourrait s’étonner de ce revirement de situation mais fondamentalement, Atlee n’était  pas une mauvaise personne. Elle avait juste de la difficulté à s’adapter à un monde si différent du sien. Quand le voisin eu quitté le toit, elle sautilla jusqu’à Power Girl avant de lui donner un énorme câlin. Elles allaient pouvoir aller capturer un méchant! Après le repas, bien sûr mais elles pourraient de nouveau combattre le mal en duo. Nombreux sont ceux qui prennent ombrage d’être le faire valoir ou l’assistant d’un autre mais Atlee n’était nullement dérangée ou incommodée par la chose. Tant qu’elle passait du temps avec sa meilleure amie au monde! Pour Atlee, tout rentrait dans l’ordre, c’était comme si rien ne s’était passé.

Elle redevenait joyeuse, optimiste, pleine de vie et elle ne boudait plus. Ramassant chaudron et cuillère, elle redescendit dans l’appartement et se mit à table comme une bonne jeune fille, sans faire plus de cas, un grand sourire aux lèvres et ses yeux pétillants de joie, comme à l’habitude. Elle ne demandait pas grand-chose de la vie. Passer du bon temps avec Power Girl. Combattre les méchants. Découvrir de nouvelles choses. C’était simple et c’était très bien comme ça. Son téléphone sonna (ou tout du moins cet appareil modifié par la technologie de Strata) et elle laissa entendre une exclamation stridente signifiant qu’elle venait de recevoir une bonne nouvelle. Elle allait avoir une excuse pour retourner voir sa famille : ils l’invitaient elle et Power Girl à un souper. Disons que la kryptonienne avait été pratiquement adoptée par la famille d’Atlee.


« OH! Mes parents nous invitent à souper! Dis oui, dis oui, dis oui! C’est pour cette fin de semaine, on devrait pouvoir se libérer non? Et en plus c’est parfait, on pourra leur raconter notre victoire sur le terrible auteur fou que nous allons capturer! Je me demande… Tu penses qu’il a une base secrète et des sbires pour le défendre. Un pareil maniaque doit avoir des alliés… C’est pas grave. On est les gentils. On va gagner! »

Et donc, cette histoire se termine une chasse à l’auteur pervers plus tard qui dû avoir la frousse de sa vie, un petit voisin sévèrement sermonné et les plans d’une séance de magasinage musclée pour faire bonne figure devant les parents d’Atlee. Et de dire que toute cette histoire a commencé avec un souper presque raté par les problèmes de compréhension d’une Stratanne bien intentionnée et les déboires d’une kryptonienne dont la curiosité avait failli lui causer plus de tort que de bien. C’est ça la vie de super héros, en colocation. Le monde peut se sauver tout seul de temps en temps (ou se faire sauver par d’autres costumés), il y a toutes ces petites choses de la vie qui demande une attention malgré tout… Comme les vilains de moindre envergure. En tout cas toute cette aventure avait donné une idée à Atlee. Des fanfictions… Elle pourrait en écrire aussi, au fond…
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Re: [Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé)

[Manhattan, Domicile de Power Girl] C'est l'intention qui compte! (PV Power Girl) (Terminé)
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