Des patrouilles Tula en faisait un bon nombre, avec la Brèche : son unité dédiée à la reconnaissance, elle ne cessait de repousser les limites du terrain exploré en s’aventurant toujours au plus loin dans les terres surfaciennes. Son roi ne le savait pas mais la rousse poussait à chaque fois plus loin ses explorations. Au risque de s’en mordre les doigts comme avec l’ancien Golden Eagle, il faudrait d’ailleurs qu’elle en touche un mot , gentiment , à son roi et à Hawkman quitte à utiliser de circonvolutions. Pour l’instant il fallait qu’elle se concentre et laisse de côté les pensées parasites il serait toujours temps de gérer les deux emplumés.
Alors que la rousse se vide l’esprit, aidée par une alarme qui retentit près d’elle. C’est celle de Xal, membre de la Brèche depuis seulement quelques mois, qui l’informe qu’une de leurs planques est découverte, potentiellement compromise. Pas n’importe laquelle une contenant des armes à foison et servant de point-relais stratégique en cas d’attaque, que ce soit avec la surface ou l’une des six autres cités-etats des mers.
Aussi vite qu’ils peuvent la petite unité se dirige en Amérique du nord, esquivant sans aucun souci tout ce qui pourraient les ralentir, en l’occurrence les bateaux de nombreux touristes. La planque est située sous un « monument naturel » que les Humains appellent Chutes du Niagara. Ils ne se doutent pas que la légende est celle d’une atlante exilée à la surface qui a préféré finir sa vie seule plutôt qu’épouser un de ceux qui l’avaient recueillis. C’est elle qui a creusée la cavité pour y finir ses jours en recluse. Plus tard elle servit de planque et enfin de cache d’armes.
Enfin sur place, Tula est surprise de voir une femme seule. Plutôt petite et jolie mais sa position à sa vue laisse supposer un entrainement au combat assez pointu : il n’y a pas un muscle qui ne soit tendu en prévision d’un mouvement d’attaque ou d’esquive rapide. Cette femme quelle qu’elle soit n’est pas à sous-estimer. Au regard presque défiant qu’elle lui jette Tula sait que cette humaine n’est pas là en simple reconnaissance mais qu’elle est une tete pensante, probablement un chef d’unité ou d’escadron. Aussi elle va tester ses limites, pas physiques mais mentales la titiller pour en savoir plus sur elle.
"Tiens tiens tiens , mais qu'avons-nous là ...je me demande ? Etes-vous un vautour ? Un charognard qui fouille parmi les os blanchis de cadavres depuis longtemps décatis ou simplement un intrus qui viens sur mes terres cherchant une proie facile pour se repaître dans le chaos ambiant ? »
Ce n’’est pas dans son habitude de parler aussi longtemps a un ennemi potentiel et un instant la rousse remercie les tenues atlantes masquant le visage de leur porteur, ainsi l’humaine brune ne verrait pas la probable surprise ou incrédulité des membres de son escouade.