Le pacte [PV Arion]

Bonjour Mr. Brand.

Arion avait canalisé son énergie sur Boston Brand alias Deadman, pour le localiser. Il avait encore quelque temps avant de partir à l'assaut de la 4th dimension à la recherche du Phantom Stranger. Pourtant il préférait se protéger et il venait justement se magasiner une assurance en la personne de Boston Brand. Il avait donc utilisé un portail pour arriver le plus près possible de lui.

Je peux vous voir, Deadman. Ne vous inquiétez pas. Le voile de la mort et de la magie ne me masque rien. Mon nom est Arion, Lord of Atlantis, bien que je n'y ait pas mis les pieds depuis très longtemps.


Arion ne respectait que peu de gens. Certes pour lui ils étaient tous égaux, mais certains avaient eu la chance d'avoir une meilleure posture dans la vie. Sa chance à lui était d'avoir trouver naissance chez les atlantes avec le créateur des lord of order, son père. Cela faisait de lui quelqu'un d'extrêmement intéressant, du moins, de son point de vue. Le fait de parler ainsi de manière cordiale à Boston était relativement nouveau. Ce qui lui valait cette décence était le fait que si Nanda Parbat avait accepté Boston c'était probablement, car il avait un potentiel intéressant. Il avait lui-même logé à Nanda Parbat pendant un moment, il savait ce que ce point culminant de la magie représentait. Il agissait donc avec cordialité avec Deadman, du moins jusqu'à ce que celui-ci prouve à Arion qu'il ne méritait pas nécessairement ce traitement.

Mon titre ne vous impressionne peut-être pas. Par contre je suis ici pas sous les ordres d'Atlantis, je suis ici en tant que dirigeant temporaire du Shadowpact. Pour faire cours, je suis venu vous recruter.

Puis il s'assied sur un des fauteuils vides de l'appartement que Deadman squattait. Il mit la télévision en monde sourdine d'un simple claquement de doigt, parce que oui, la magie pouvait aussi faire télécommande. Les mains croisées par la suite il attendait la réaction de Deadman.

Le son de la télévision se coupa sur l'échec d'un cambriolage du musée Flash de Central City. Deadman et Arion se retrouvaient seuls. Boston avait rongé sa patience plus qu'il n'en fallait aussi trouvait-il étrange bien qu’excitant une telle proposition à un tel moment. Bien qu'il fut vouvoyé, il ne prit pas la peine de rendre la politesse à l'atlante, par détachement du genre « vivant » ou simple suggestion cognitive de l'air décontracté qu'Arion adoptait.




Il imita habillement la position assise sur un autre canapé et fixa Arion.




Un tas de questions prenaient forme dans l'esprit du spectre, ce qui consistait en soit une preuve tangible que le Shadowpact était de retour dans sa non vie.

Arion se faisait tutoyer. Il n'aimait pas. Deadman, venait de perdre ce privilège et le respect qu'il commandait. Il ne s'en douterait probablement pas, mais pour le coup il venait de baisser un peu dans l'estime d'Arion. Quoi qu'il en soit Arion était plus intelligent que ça et savait quand une situation pouvait apporter un avantage, peu importe, avec qui il s'affiliait.

Je prend la place temporaire de Phantom Stranger. Lors de l'attaque d'Asmodel à San Francisco, j'ai cumulé l'énergie du trident de Satan et de l'épée de l'archange Michael à la source des pouvoirs du Phantom Stranger afin de bannir le roi Taureau en enfer. Comme Phantom Stranger n'a pas de place, ni en enfer, ni au paradis. Il a été parachuté ailleurs.

Les mains toujours liées, il regardait l'extrémité de ses doigts. Se rappelant ainsi qu'il avait réussi pendant un instant a jumelé le paradis et l'enfer se qui n'était pas rien. Il avait surtout réussi à contrôler le pouvoir de The Presence lui même en perçant Phantom stranger du nouveau trident des anges et avait ainsi renvoyé Asmodel en enfer aux bons soins de Lucifer.

Hier, Warlock's Daughter et Mary Marvel ont été convoqué par Chac. Un ancien dieu de l'éclair et du tonnerre inca. Il fait partie de la jurée. Le Jurée est la table de divinité qui a condamné Phantom Stranger à son rôle d'étranger sur la terre. C'est eux qui ont livré l'étranger à The Presence. Ils est donc de leur devoir de faire respecter le jugement. Pour cela, l'étranger doit rester sur terre ou du moins dans sa dimension. Chac nous a dit que Phantom Stranger se trouvait dans la 4th dimension. C'est là que le trident la bannie. Nous allons donc le rechercher. Donc voilà qui sera mon successeur. Lorsque nous allons ramener Stranger dans notre dimension, il reprendra les rênes du groupe aussi flou et absent qu'il peut l'être.

Puis se levant pour aller prendre un peu d'eau dans la cuisine. Il regarda l'appartement de qualité adéquate que Boston avait choisi. Cela n'avait pas le charme des demeures Atlantes, mais c'était quand même bien pour un petit pied à terre.

Le Shadowpact formé par le Phantom Stranger, celui de Black Orchid, Frankenstein, Zauriel, Sentinel, Dark Crow et Shade a été dissous. Son rôle a été joué. Mais l'équipe ne peut disparaitre, les menaces sont constantes dans le monde magique et bien que nous n'ayons pas été choisis par le phantom Stranger comme le veut la tradition, j'ai réuni une équipe afin d'aller le chercher et continuer le travail. Je veux que tu te joignes à nous.

Il marqua une petite pause le temps de peser ses prochains mots. Fixant Arion de ses grands yeux blancs.

Oui et non.

La suite de la discussion serait moins facile que ce qui avait été dit jusqu'à maintenant. Quoique Arion ait choisi Deadman pour cette raison et aussi parce qu'il savait qu'à l'occasion sa moral pouvait être variable. Cependant cela s'avèrerait obligatoire, car il valait mieux être prêt pour les différentes situations.

Je veux que tu te caches à l'intérieur de moi, sans me posséder.

Il s'approcha de Deadman, ce qu'il allait demander allait être plus que difficile à accepter pour Boston, mais c'était plus qu'important.

Nous ne savons pas où nous allons et ce à quoi nous allons faire face. J'ai besoin d'un as caché. Cet As ça sera toi. J'ai créé en mois un cube ou tu pourras loger. Pour ce faire tu comprendras que j'ai dû compléter refermer toute possibilité de sortie ou d'entrer. Pour faire simple, et crois-moi je mesure la portée de mes mots. Tu seras prisonnier de mon corps. Tu ne pourras ressortir que si je le veux ou si je suis en danger incapable de maintenir la barricade. Personne ne saura que tu es à l'intérieur, ni les autres membres, ni les possibles personnes qui nous espionnent. Nous fonçons dans un univers parallèle dont nous ne connaissons pratiquement rien. J'ai besoin d'une assurance protection pour les membres du Shadowpact. Cette assurance c'est toi.

Il prit une respiration puis se laissa tomber sur le fauteuil. Il comprenait que Boston aurait besoin de réfléchir. Bien qu'il soit mort, Brand avait la liberté presque totale. Ce qu'Arion lui demandait était ni plus ni moins que la captivité volontaire. Mais le seigneur d'Atlantis ne pouvait pas risque que Brand prennent possession de lui. Il avait trop de savoir et était trop puissant pour prendre ce risque et même s'il avait confiance en Deadman, il avait encore plus confiance en lui-même.

Comprends bien ce que je te dis. Je ne désire pas te garder prisonnier indéfiniment, mais je ne désire pas non plus te laisser te promener dans mon être librement. Je sais que le compromis est désavantageux pour toi, mais je le fais pour le Shadowpact. Le pacte de l'ombre est une question de sacrifice et d'abnégation. J'espère que tu peux bien le comprendre.

Ce fut ce que répondit Brand lorsqu'Arion lui parla d'assurance et de possession contrôlée. Un simple mot froid comme la mort et tranchant comme une lame. Il avait depuis longtemps flirté avec les limites de ses pouvoirs et la déesse elle même l'avait mise en garde à plusieurs reprises. Un possession prolongée était synonyme de séquelles auxquelles Deadman ne voulait plus jamais être sujet. Un petit mot motivé par une peur viscérale de l'inconnu, aussi spontané qu'un coup de feu. Il était impossible de posséder quelqu'un sans prendre le pas sur sa volonté, impossible de préserver la volonté de l'hôte sans le quitter instinctivement, c'était comme passer ses mains sous un robinet alors que l'eau en sortant était bouillante. Un réflexe probablement lié à l'instinct de survie lui même. Le temps pressait, les deux hommes n'avaient pas la moindre affinité et ne pouvaient pas s'exercer.

Sans s'en rendre compte, Brand, tout en gardant sa position assise s'était mit à planer à quelques centimètres du plafond. Il pensait au Stranger et à l'aspect indispensable du pacte. Il se souvenait qu'Arion ne se serait pas déplacé en personne pour rien. Il se souvenait de son combat interne contre son propre égoïsme et de sa volonté d'agir avec héroïsme. C'était un pari de fous.

Tut en redescendant lentement, il observa l'atlante, lui aussi prenait un risque. En mesurait-il seulement l'ampleur ? Les magiciens connus du spectre ont cette fâcheuse tendance de jouer avec le feu, de placer les risques au plus bas de l'échelle de leurs priorités.
Boston écouta attentivement les derniers mots d'Arion. Comme s'il savait ou frapper, celui-ci se mit alors à parler de sacrifice et d’abnégation. Oui Rama Kushna était silencieuse mais les notes de la voix d'Arion arpentaient la même portée. Le petit appartement resta un instant silencieux, laissant le brouhaha de la ville prendre le dessus sur la situation jusqu'à ce que fantôme ne s'éclaire d'une aura écarlate.



Il avait prononcé ces mots avec une conviction minimale mais croissante. Boston était une proie de la peur mais celle-ci n'était pas un frein. Motivé par la rédemption, elle était un signal implicite sonnant le début de la lutte et c'est en l'affrontant que le Deadman finissait par briller au delà du voile de la mort.

Bien.

Arion s'installa donc les jambes croisé en position du tailleur. Il lévitait à quelques mètres du sol. Il avait les yeux fermés et une sorte de courant d'air semblait passer au travers de lui. Il se mit à parler dans un language oublié, qui était celui des anciens Atlantes. Le language utilisé avant le déluge qui fit sombrer le continent. Cela ressemblait un peu à de l'ancien grecque, mais le langage avait une synthaxe toute a fait différente.

Nish.en.top Adlantis.ag, Kelob.tem Gabr.in karok.li.mik bet gim demot.tem net getunos.en.tem bernot.li.mik bet kag.ib lewid.yoh.

Qui se traduisait assez mal en français, mais qui voulais à peu prêt dire : Pardon esprit d'Atlantis, pour laisser entrer un étranger sur notre territoire. Le territoire étant évidemment lui même et l'étranger étant Deadman. Il faisait en sommes un espace accepté pour Deadman avec les barrières et les avantages que cela aurait pour l'esprit.

Puis toujours en état de transe il ouvrit les yeux. S'exprimant cette fois dans un français tout à fait correct, il regarda Deadman.

Vas-Y.

Il fit un signe de tête également qui laissait à Deadman aucun doute. Il était prêt à le recevoir. La place était faites et il pourrait ainsi loger chez Arion sans trop de problème, probablement même aucun. Arion était un puissant magicien et il savait comment faire pour rendre le tout le plus facile possible.