Rongeurs non identifiés. [Titans]

Uuf! Uuf!

Tout en courant à toutes jambes, je pestais contre le sol qui me refusait le privilège de nager en son sein. D'ailleurs, si j'avais eu assez de sueur, j'aurais sûrement put nager dedans. J'étais bien dans l'eau, mais alors à terre, j'avais des limites bien humaines.

Quelle idée aussi, de pas prendre l'hélico!

Après un taxi, un bus et plusieurs kilomètres en courant, je touchais au but mais j'avais aussi le sentiment de me noyer tant mes poumons semblaient rendre l'âme.

Arrrgh! On est presque arrivés?

La réponse était sûrement oui. D'ailleurs Flash III et Supergirl étaient déjà là, l'une à terre, l'air un peu surprise, l'autre debout, figé dans une position assez pittoresque, semblant essayer d'attraper la poitrine, inexistante, de la jeune femme.

Euh, je vous dérange? Ou alors j'ai loupé un truc? J'ai retiré mon oreillette pour courir, elle me gênait.

Du coup je la remis rapidement, histoire de faire bonne mesure. La sueur me dégoulinait de partout et je devais sentir assez mauvais, quoique la ruelle ne sentait pas bon non plus. Flash par contre était impeccable. C'était tout lui ça. Courir le plus vite et ne jamais être à bout de souffle. Quelques mots leur suffirent pour me faire comprendre ce qui venait de se passer.

Des rats? Robots? Avec du gaz?

C'était presque drôle tellement c'était tordu. Mais évidemment, ça ne faisait rire personne.

S'ils fonctionnent à l'électricité, je peux les court-circuiter en masse au besoin. Est ce que c'est le cas?

Je lançai un regard à Supergirl qui avait dût voir quelque chose avec son regard pénétrant.

La ponctualité n’est décidément pas mon fort. Mais en même temps ce n’est pas de ma faute, si à chaque fois qu’on reçoit une mission, je suis … ailleurs ! Pas au bon endroit. Autre part. Mais heureusement pour moi, cette fois-ci je n’étais pas à Gotham lorsque nous avions reçu cet ordre de mission … et heureusement pour les autres également. J’étais justement sur la route pour aller à la tour des Titans. Le hasard avait voulu que la mission se déroule justement à St Roch, parfait ! J’accélérais donc le pas, ou plutôt, ma moto, passant à la vitesse supérieure. Prenant rapidement connaissance du problème, je soupirais de frustration, géniale, on se retrouve à courir après des rongeurs ! Oui je sais, je suis de mauvaise fois, mais il se trouve que j’ai encore en travers de la gorge, l’échec de la dernière mission : iron break. D’ailleurs mon bras cassé en gardait un « bon » souvenir.

En arrivant sur le lieu, je sautais de ma moto et grimaçait de dégout en regardant la scène qui se déroulait sous mes yeux. C’était pire qu’une invasion. Des rongeurs de partout sur la place, ne nous laissant même pas circuler. Oui « nous », car mes amis étaient évidemment déjà présents. De toute évidence, ils s’étaient fais attaquer par ces bestioles qui avaient la fâcheuse manie de disparaitre.

« Evite de les court-circuiter Aqualad, si le gaz s’échappe, on ne sait pas ce qu’il va se passer …. »

Je regardais autour de mois. Les rongeurs se multipliaient tous sur la place, concentrée au même endroit. En y repensant, effectivement, je n’en avais pas vu sur la route.

« J’ai l’impression qu’ils sont attirés par quelque chose … autre que nous je veux dire. Je n’ai pas vu de rongeur en venant, ils sont tous ici. »

J’attrapais un rongeur, qui disparu dans ma main valide.

« Vous ne croyez pas que nous devrions les envoyer au labo pour analyse avant de prendre une quelconque décision de défense … ou d’attaque ? Parce que cette histoire de gaz ne me dit rien qui vaille … »

Sentant des rongeurs invisibles s’accrocher à moi, je frissonnais sans pour autant gigoter, il valait mieux être prudent.

« Non mais c’est pire que des sangsues !!! »

Je me remettais lestement sur mes pieds après la maladroite action de Wally, pas que ce soit vraiment de sa faute. Avec les disparitions et réapparitions des engins, il était dur de se repérer. Je jetais tout de même un regard réprobateur à Flash pour la forme. Il fallait rester en permanence en mouvement pour éviter les petits bon des rongeurs. Bien qu’imprévisible, après quelques secondes de pratiques, additionné de super vitesse, permettait une relative tranquillité pour analyser la situation. Après un trait d’humour d’Aqualad, je lui expliquais ce que je savais déjà. Explication qui fut aussi profitable à RR qui venait d’arriver. Je m’apprêter à répondre à notre homme poisson que cela ne marcherait sans doute pas, quand notre chef trouva une meilleur raison de ne pas le faire. Le danger de mort imminente pour la plupart d’entre nous. J’aurais analysé cette situation avec un esprit logique en expliquant le pourquoi du comment. Robin lui exprima le coté sécurité qui prend le pas sur toute autre considération lors d’une intervention. Cette façon d’agir était bonne, elle nous faisait gagner du temps et évité des accidents. Ma réflexion scolaire n’était pas adaptée et j’étais contente que RR soit arrivé.

"Je ne sais pas si on pourra les garder suffisamment longtemps dans un sac. Mince alors, pourquoi restent ils ici ? Ils ont le champ libre."

Je cherchais d’abord à savoir pourquoi ils disparaissaient sans cesse. Mes sens étaient notre meilleur atout dans ce genre de situation. Etonnamment, le temps d’apparition et de disparition n’était ni identique, ni croissant ou décroissant. C’était répété assez régulièrement mais pas parfaitement synchronisé. De plus mon ouïe me titillait de plus en plus. Ce n’était pas un bruit lointain. C’était plutôt une sorte de son qui ressemble à ce qu’on peut entendre en se réveillant. Etouffé et incompréhensible, bien qu’on ait l’impression d’en connaitre l’origine. Je me déplaçais rapidement dans toutes les directions pour me rapprocher du bruit de plus en plus présent, de plus en plus réel, en laissant mes camarades se démener avec les rongeurs. Enfin démener était sans doute un grand mot. Bien qu’ils ne soient pas tous aussi rapide de Flash, ils étaient parfaitement entrainé et ne devrais pas avoir de mal à esquiver les bestiaux en utilisant leurs techniques personnelles.

"Et si le bruit que j’entends venait d’un homme habillé en aviateur tapant avec une clef à molette sur une machine à voyagé dans le temps façon H. G. Wells. A chaque coup il apparaitrait et disparaitrait en même temps que les envahisseurs. "

J’avais émit cette phrase comme une déduction digne des plus grands détectives de la planète venant à une conclusion brillante et inattendu grâce à l’assemblage d’un puzzle complexe qu’ils sont les seuls à voir dans leurs ensembles. Mais en réalité, ce que je venais de décrire se trouvait sous mes yeux et pointais le doigt dans la bonne direction. Je me trouvais un peu plus loin de la zone de départ. Ça semblait être la fin de la grande place, mais en faite, il y avait une volée de marche descendant sur une autre étendu de dalles grises similaire à la première place, si on exceptait la grande fontaine. Et L’étrange apparition.

Une sorte de machine fait de bric et de broc, mêlant engrenage géant, machine à vapeur, divers leviers et un canapé recouvert de broderie. L’homme lui était habillé de vêtements à l’ancienne mode terrestre avec une veste et un bonnet en cuir et des lunettes d’aviateur. Cela dit, il était sale de suie et passablement agité. Cela ne semblait pas marcher comme il voulait. Il tentait d’y remédier en… tapant sur la machine avec un outil. C’était apparemment la raison du changement de phase, car lui et la machine faisaient les mêmes allers-retours que les rongeurs. Il me vit et derrière le noir sur son visage, je vis de la peur. Je tendais la main pour le rassurer, mais l’inévitable se produisit. Il arma son bras plus violemment et frappa de toutes ses forces. Un éclaire de lumière jaillit et… plus rien.

[Pour préciser, on tombent tous dans les vapes. Je vous laisse répondre et je posterais le prochain sujet après. ]

J'étais un peu frustré de ne pouvoir utiliser mes pouvoirs après une course dans toute la ville. Il faut dire que c'est énervant de devoir venir à toutes jambes pour s'entendre dire que c'est pas le moment de faire l'andouille.
Enfin! Au moins Robin m'avait exposé le problème sous un jour plus attrayant. Mais en mon fort intérieur, et parce que je suis un peu orgueilleux, j'étais persuadé de pouvoir stopper tous les rats sans pour autant les briser.

Bien sur, si j'avais réfléchit un peu à ce moment là, j'aurais tout de suite compris que le risque encouru n'était pas acceptable, du fait de la présence d'habitations humaines à proximité. Mais bon, vous voyez moi, je suis comme ça, des fois je fonce un peu à l'aveugle! J'essayais d'ailleurs de commencer à réfléchir sur une éventuelle solution à notre problème quand Supergirl sembla désigner quelque chose.

"Et si le bruit que j’entends venait d’un homme habillé en aviateur tapant avec une clef à molette sur une machine à voyagé dans le temps façon H. G. Wells? A chaque coup il apparaîtrait et disparaîtrait en même temps que les envahisseurs. "

Je répondis du tac au tac.

"C'est dingue j'allais dire exactement la même chose. Quand on y pense bien, c'est la seule explication log...."

Je venais de suivre du regard le doigt tendu de Supergirl et d'apercevoir ce qui se révélait tout à fait conforme à sa description.

"...gique?"

J'ouvrit des yeux ronds. Alors là, c'était encore mieux que les show humoristiques à la télé. J'éclatais de rire immédiatement et me dirigeait à grand pas vers l'engin.

"Hep, Père Noel!"

Bien évidemment, je payais ma bêtise sur le champ, comme le reste de mon équipe. Bien qu'étant légèrement métissé, je me retrouvais dans le noir complet.