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[Love Month] Votre cas fait, ô laid, que ma fureur va croissant. (PV l'Olympien) | [Love Month] Votre cas fait, ô laid, que ma fureur va croissant. (PV l'Olympien) Jeu 18 Fév 2016 - 1:45 | |
| Qu’on se le dise tout de suite : ce n’était pas SON idée. Mais Astarte avait su se trouver des lieutenants au sein de la population terrienne, des femmes qui connaissaient bien cette planète et ses habitants. Comme ses lieutenants avaient la tâche de la conseiller, elle devait, techniquement, écouter leurs recommandations. En ce mois de février, plusieurs plans et stratégies avaient été mis de l’avant… Et Bliss avait décidé de livrer le fond de sa pensée. Si la folie et l’anarchie pouvaient habiter le même corps… Bliss en était l’incarnation parfaite. Et si elle avait encore une tête sur les épaules malgré ses frasques, c’est que Bliss… Avait souvent pour ne pas dire toujours raison. Peut-être était-ce parce qu’elle ne craignait pas de dire ce qu’elle pensait mais c’était bien le cas : elle réussissait toujours à faire valoir son point lors des réunions. Si elle y allait.
Ainsi, quand la jeune femme était surgit de nulle part en disant à l’Impératrice du Serpent d’Argent : « mais t’as un balai dans le cul, profite de la Saint-Valentin pour te décoincer et te faire saut… » (mentionnons qu’Adeza avait plaqué l’humaine au sol pour l’empêcher de terminer sa phrase)… Et bien Astarte s’était dit : il fallait qu’elle profite de cette fête, la Saint-Valentin, pour aller étudier les humains dans ce contexte particulier. Il avait donc fallut aller lui acheter des vêtements pour les circonstances qui ne fassent pas trop militaire, trop strict ou trop austère. Au final (et c’était une idée de Bliss car aucune des guerrières d’Astarte n’avait le sens de la mode), Astarte s’était retrouvée habillée dans un ensemble qui n’était pas sans rappeler celui d’une certaine rousse dans le seul film ayant mis à l’écran en même temps Bugs Bunny et Mickey Mouse. Ce film-là.
L’Impératrice du Serpent d’Argent avait protesté. Après il avait fallu la coiffer, la maquiller et l’entrainer à avoir un faciès sympathique. C’était que sourire, ce n’était pas trop son genre. Cela avait pris une bonne semaine pour commencer à faire des progrès et bien sûr de ne pas tirer à vue les mâles qui osaient s’approcher un peu trop près. D’ailleurs, Bliss lui avait interdit d’amener ses armes avec elle car ce n’était pas « sexy » et il avait fallu un bon quarante-huit heures avant qu’Astarte ne décompresse. Quand finalement la Saint-Valentin était arrivée, cette humaine excentrique qui lui servait de lieutenant lui annonça qu’elle irait passer la soirée dans un établissement de Metropolis. Astarte avait objecté, disant préférer un bar louche de Gotham. Au moins elle pourrait se défouler. Rien à faire. Elle se retrouva bon gré mal gré dans la ville de Superman.
Elle n’aimait pas sa tenue. Trop voyante. Trop révélatrice. Pas assez armurée. Cela manquait de protection. En cas d’attaque, comment vouliez-vous vous mouvoir adéquatement? Et en plus elle ne pouvait pas porter ses boucles d’oreille en forme de serpent car cela venait gâcher l’ensemble. Elle faisait grise mine mais elle se força à sourire parce que bien… C’était pour le bien de l’exercice. Première destination : un café très en vogue. Viennoiseries, une torréfaction de qualité… Ce serait moins risqué que d’aller dans un bar où, assurément, les chances qu’elle émascule quelqu’un augmentaient de 400%. Évidemment, ainsi habillée, elle attira tous les regards. Malgré tout, Astarte était une « belle » femme, des fesses fermes, une poitrine généreuse, une musculature prononcée certes mais bon. Elle était une guerrière. Pas une fleur. Certainement pas.
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Dernière édition par Astarte le Jeu 18 Fév 2016 - 14:54, édité 1 fois |
| | Re: [Love Month] Votre cas fait, ô laid, que ma fureur va croissant. (PV l'Olympien) Jeu 18 Fév 2016 - 13:39 | |
| - Voyons Patrick, je n'ai pas besoin de sortir pour étudier les humains... je les vois très bien d'ici.Et c'était vrai. De la terrasse de son penthouse, Achilles Warkiller pouvait observer presque toute la ville de son oeil d'aigle. La petite passante qui marchait tranquillement dans la rue en contrebas n'était pas un mystère pour le héros grec: un style un peu gothique bien que minimaliste, une épaisse chevelure noire caressant ses épaules d'albâtre et un teint global tout de même très très pâle. Hormis dans les Enfers, le guerrier n'avait que rarement vu des teintes de carnation aussi fortes, que ce soit dans un extrême ou dans l'autre. D'ailleurs, elle semblait le saluer, en passant, faisant remuer par le geste la petit croix ansée qui pendouillait joyeusement à son cou. Avec un grand sourire, et sans savoir pourquoi, le grec lui répondit en secouant lui aussi sa main. Les sourcils froncés de surprise, Patrick Cleese s'approcha avec une paire de jumelles et regarda lui aussi, mais ne vit rien d'autre que la masse populaire classique. Bizarre... mais pouvait-on vraiment parler de bizarre quand on vivait quotidiennement avec la réincarnation divine d'un être mythique ? Clairement, oui. Le majordome se reprit cependant, et continua sur sa lancée, à la manière d'un père qui cherchait à éduquer son enfant. Les mains croisées dans le dos, dissimulant un petit plumeau rose et une pelle pour récupérer la poussière, il souffla et en arriva au point le plus important de son petit laïus. - Monsieur, si je puis me permettre, vous devriez vraiment aller passer un week-end ailleurs qu'à Washington. Cela fait près de six mois que vous n'avez pas quitté la ville.Le grand blond, appuyé contre la rambarde, se redressa, et fit face à son ami et cuisinier/homme de ménage/éducateur/professeur/paysagiste d'intérieur/machine à tout faire. Achilles n'aimait pas qu'on lui dise ce qui était bon pour lui, même si ça l'était. Il faisait partie de ces empiristes qui désiraient tout expérimenter pour se faire un avis, même ce qui s'avérait être une belle grosse connerie. Surtout ce qui s'avérait être une grosse connerie. L'immortalité et la quasi-invulnérabilité avaient ça de bon qu'on pouvait faire des erreurs idiotes comme se jeter par la fenêtre pour prouver sa solidité et survivre si on s'était gouré. Entre autres. - Six mois... j'ai passé 3000 ans dans le sombre domaine d'Hadès. A vrai dire, vos six mois mon ami, je ne les ai pas vu se dérouler, tout comme je ne verrais pas les prochaines mille années.Le majordome se renfrogna. Il n'enviait pas Achilles, loin de là, mais comprendre que le champion de Zeus se ficherait de la mort d'un de ses plus fidèles compagnons, aka lui-même, Patrick Cleese, cela l'attristait particulièrement. - Mais moi si, monsieur. Et demain, c'est la St-Valentin et j'ai encore beaucoup à faire dans cette demeure. Profitez pour vous promener. Tiens, vous n'avez jamais visité Metropolis, vous devriez. C'est une très belle ville.Warkiller leva un sourcil. - Superman la protège déjà, à quoi vais-je servir ?-...- Oui Patroc... Patrick ?Il avait encore failli faire cette erreur. Patrick Cleese, bien qu'il n'ait pas de pouvoir, était bel et bien la forme présente de Patrocle, son cousin mort à Troie, abattu par Hector... tiens, il s'était réincarné, lui ? Bref... Depuis un bon bout de temps, Achilles ne se trompait plus, déjà parce qu'il n'avait pas devant lui son vrai cousin, mais encore plus à cause des réactions de l'homme: il n'appréciait pas d'être constamment associé à quelqu'un d'autre que lui même, chose que comprenait parfaitement le héros grec. - Ce n'est pas pour vous battre que je vous envoie là-bas. Faites un effort, s'il vous plaît.Il soupira, haussa les épaules et... finit par céder. Cleese avait raison, comme toujours. La vraie voie de la sagesse. Il ne lui manquait plus qu'une fine moustache, des cheveux grisonnants, un costume et un passé de comédien pour servir de pastiche éhonté d'une autre grande figure de DC Comics... et non, je parle pas d'Eddie Blake, mettez-vous à la page. - Bon... J'accepte, mais vous devrez me promettre d'attendre un an entier pour me poser de nouveau un ultimatum de ce type.Avec un sourire, le majordome fit le symbole d'une croix sur son coeur. - Sur le Styx, monsieur.D'un coup, le roi de Thalarion frissonna, comme si on l'avait sorti d'une eau chaude pour l'exposer à un vent glacé. Le Styx... Ouh il le connaissait bien, celui-là... ils avaient été... très proches l'un de l'autre, à un moment, dans sa précédente vie. Il lui avait apporté la victoire, en lui causant aussi de sacrés soucis. - Brrrr... pas celui-là... j'en garde des mauvais souvenirs.Quittant son ami, le guerrier gagna sa chambre et trouva sur son lit une valise déjà toute prête, au cas où. Malin le Patrick, malin... mais Achilles n'avait pas besoin de ça. Il pouvait changer de vêtements par magie. Quand aux bienfaits de la douche, ils n'étaient que purement délassants. En effet, n'ayant plus besoin de manger ou de boire, il n'émettait plus ni transpiration, ni produits divers pouvant pousser l'odorat humain à se rebiffer. Sa divinité lui permettait presque de sentir constamment la rose. Ou la violette. Ou toute autre senteur agréable, évidemment. Dans le doute, il prit tout de même son porte-feuille et une grosse somme en billets. Vêtu convenablement, de ses habituelles chemise et veston, il partit en voiture direction Metropolis. A défaut d'avoir des idées, autant accepter celles qu'on lui donnait. _______________________________________________________________________ - Trois cafés s'il vous plaît.Achilles plaqua sur le comptoir un billet de 500 dollars, tous sourires. La pauvre serveuse lui jeta un regard parfaitement interloqué. On lui en servait pas souvent, des zigotos comme ça, apparemment. - Mais... monsi...Le champion grec paniqua. Avait-il faire une erreur ??? Il n'avait encore jamais payé quelqu'un tout seul !!! Que faire ? Que faire ? Il regarda son porte-feuilles et prit la décision qui lui semblait être bonne. - Ce n'est pas assez ? Je ne suis pas encore familiarisé avec tout ça. Pardonnez moi.Et il posa un second billet, identique, à côté du premier. Les yeux de la serveuse s'agrandirent encore, atteignant des proportions tout bonnement inhumaines. - Euuuuh... baaaah... euuuuh...Avec un grand sourire dissimulant sa tension intérieure, il fit un clin d’œil à la jeune femme, assez jolie d'ailleurs malgré ses imperfections humaines, et se tourna pour gagner une petite table, en zyeutant autour de lui, histoire de voir s'il y avait quelqu'un d'intéressant avec qui discuter. Des gens banals et... hum... une demoiselle en robe, aux formes... trop parfaites pour être mortelles. Intéressant. - Gardez la monnaie. Et bonne St-Valentin, taverni... madame.Achilles s'était décidé: un petit café à la mode, selon les publicités. Il pourrait boire, manger un peu, se reposer comme le voulait son majordome. Et faire des rencontres, clairement, comme qu'il s'apprêtait à faire. Le héros grec s'avança jusqu'à la table de la "jeune femme", fit une légère révérence, comme celle qu'il n'avait pas réalisée devant Agamemnon, et demanda d'une voix relativement douce: - Puis-je, mademoiselle ? |
| | Re: [Love Month] Votre cas fait, ô laid, que ma fureur va croissant. (PV l'Olympien) Jeu 18 Fév 2016 - 16:38 | |
| Un mâle était en train de lui parler. À elle. L’Impératrice du Serpent d’Argent. Elle aurait dû lui arracher la tête et tous ses membres pour son insolence mais… Cela aurait ruiné l’exercice. À la place, elle se força à sourire. Elle avait bien pratiqué et elle réussit à le faire avec un naturel qui ne semblait pas forcé. Peut-être un peu crispé, comme quelqu’un qui n’aime pas forcément se faire aborder par des étrangers mais définitivement pas hostile. Et après tout, vous ne pouvez pas porter une tenue qui ressemble à celle de Jessica Rabbit sans attirer l’attention. C’est impossible. Au moins, ce mâle n’était pas en train de baver devant sa personne, la tête pleine de pensées lubriques. D’un geste de la main, elle l’invita à s’asseoir à sa table. Il lui faudrait un petit moment pour réussir à parler sans avoir l’impression de mâcher des cailloux.
Mais il fallait voir le côté positif. Aucun incident. Elle était restée polie. Elle n’avait pas sauté à la gorge de cet homme et ce qu’on servait ici était plutôt bon. Pour le moment, elle n’avait pas à se plaindre. Pour le moment. Oh elle avait bien sûr observé avec un sentiment quasiment nauséeux tous ces couples qui se disaient des mots doux et échangeaient des cadeaux insignifiants mais rien de réellement désagréable. Elle observa d’un œil averti l’homme qui venait de prendre place devant elle. En apparence, elle lui jetait un regard rapide. En réalité, elle l’examinait avec beaucoup d’attention. Il y avait… Quelque chose… Elle n’aurait su dire exactement quoi, qui la dérangeait. En tant qu’ex amazone et en tant que chef suprême de la Citizenry, elle avait développé un fort instinct pour détecter ce qui sortait de l’ordinaire. Et c’était le cas avec ce mâle. Qu’était-il alors?
Qui était-il, pour être plus exact? Elle restait méfiante. C’était dans sa nature après tout. On ne survit pas en tant que leader de la Citizenry en faisant confiance à n’importe qui ou pour n’importe quoi. Pour le moment tout était sous contrôle. Pour combien de temps encore, difficile à dire. Mais bon. Voilà deux inconnus qui sont assis à la même table, à la Saint Valentin, à boire un café et à préparer l’amorce d’une discussion. Cela pourrait faire un bon début de script pour un film à l’eau de rose. Ceci dit, ce genre de films ne met que rarement en vedette une dictatrice extraterrestre. Astarte réfléchissait à quelque chose qu’elle pourrait dire pour lancer la conversation. Elle ne pouvait pas vraiment parler de ses sujets favoris. Apparemment, la guerre, ce n’est pas très vendeur comme sujet. De quoi parlerait Bliss alors? En fait non. Mieux valait ne pas y penser. Hum…
« Vous venez souvent dans cet établissement? Question stupide. À voir la réaction de la serveuse, soit vous êtes nouveau ici, soit vous êtes un habitué et qu’elle est nouvelle. Ne trouvez-vous pas cela étrange comment une bonne partie des formules de politesse se basent soit sur des choses évidentes ou des futilités? C’est comme c’est gens qui demande comment on va sans se soucier de la réponse. »
[color=white]Bon… Ce n’était pas la façon la plus habile de commencer une conversation mais au moins… Personne n’était mort, elle n’avait pas hurlé « meurs sale mâle »… Tout était civilisé pour le moment. Et Astarte était surprise de découvrir que quand elle n’était pas en train de donner des ordres et de menacer, elle avait une voix fort agréable pour l’oreille. Non pas qu’elle prendrait l’habitude de ne pas utiliser son ton glacial ou inexpressif pour donner ses consignes mais… C’était étonnant. En fait, elle avait l’air… Normale. Même sympathique. Elle avait une voix un peu grave pour une femme mais sa façon de parler rappelait plus une panthère, une tigresse ou une lionne. De la grâce oui mais une personnalité indépendante. Forte. Elle n’était pas confortable avec les discussions qui n’avaient pas un but précis mais bon. Elle était ici pour apprendre.
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| | Re: [Love Month] Votre cas fait, ô laid, que ma fureur va croissant. (PV l'Olympien) Jeu 18 Fév 2016 - 19:14 | |
| Étrange... Curieux... Passionnant... Aux yeux d'Achilles, ainsi pouvait être décrite la jeune femme blonde avec qui il avait entamé une discussion. Son instinct ne l'avait pas trompé. Quelque chose émanait d'elle, mais il ne savait pas quoi. Une aura, peut-être, quelque chose de puissant et d'implacable. Sa voix, rugueuse mais harmonieuse, féline, l'aiguillait vers de nombreuses pistes... On l'avait formé à repérer les maîtres de guerre, et si par hasard elle ne répondait pas à cette description, elle avait vécu les combats et la mort, faisant d'elle une véritable guerrière. Quoi qu'il en soit, le héros blond ne pouvait pas déterminer qui elle était, pour le moment. Autant en profiter pour faire connaissance, alors. En ce jour de St-Valentin, tout était permis, et peut-être que Cleese avait raison: la sortie allait se montrer distrayante. Il caressa son menton rasé, et repassa deux fois dans sa tête les sons prononcés. Depuis toujours, on lui avait appris que chaque syllabe de chaque mot de chaque phrase servait un but précis, et ce pour déceler les menteurs et ainsi régler le compte aux belliqueux. Ça évitait des soucis futurs... le cas Alkyone s'était montré probant. Quelle vipère, quelle traîtresse, sans honneur, sans gloire, qui avait mérité sa fin. Rien de plus déshonorant que de mourir sous les flèches. Peuh, il ne la regretterait pas, cette chienne. Quoi qu'il en soit, d'un regard, du même type que celui d'Astarte, il dévisagea la jeune femme, pour la détailler et découvrir des choses sur elle. Merci aux super-pouvoirs, qui permettaient d'aller vite, d'aller bien et de réfléchir à fond. Idiots étaient ceux qui voulaient les restreindre, comme le vil Lex Luthor, qui avait dominé ce pays de sa poigne de fer un an durant. Mais encore une fois, Achilles s'égarait. Il devait se reconcentrer sur le sujet.
- Deux possibilités, pour votre part. Soit vous n'êtes pas habitué à cette culture, mademoiselle, pour porter ainsi une robe, soit vous avez subi un difficile retournement de situation amoureuse, à l'instant même... Mais vu vos yeux, je pencherais pour la première réponse.
Puis, il se pencha légèrement en avant, un sourire flegmatique hérité de Patrick Cleese sur les lèvres. Il lui avait appris un sacré paquet de choses, le majordome. S'occuper de sa chambre, cuisiner, avoir l'air aimable... et se dissimuler derrière une expression plaisante mais énigmatique. Bon, sur le novice grec, ça ressemblait plus à un sourire involontairement niais, mais qu'y pouvait-il, le pauvre ? Il savait vaincre une armée d'un lancer de pique, renverser des montagnes, briser des dieux, tout ça dans n'importe quel ordre... il devait bien avoir des faiblesses, non ? Les siennes concernaient la vie en société humaine. Depuis plusieurs années, il tentait d'y remédier, en vain: sa pureté, sa simplicité l'amenait toujours à se faire avoir.
- Vous vous souciez vraiment de la réponse que je peux vous donner ? Ou vous parlez pour parler ?
Question légitime, au cas où. Même s'il lui arrivait de parler seul, de faire des remarques ou de s'exclamer pour Eole, jamais il ne cherchait à faire perdre son temps à quelqu'un d'autre. Ainsi, il aimait qu'on en fasse de même pour lui, surtout quand c'était l'interlocuteur qui lançait le sujet.
- Comment vous appelez-vous ?
Ah, le pouvoir des noms... issu de la Grèce ancienne, Achilles accordait une importance folle à ces petites conneries. Tout avait un sens, que les Dieux décidaient bien en avance. Achilles Warkiller, voilà de la puissante signification. On repassera pour le symbolisme, mais ça faisait bien son travail quand même. Le Tueur de Guerre. Aaaaah... quels frissons de bonheur.
- Ca, c'est une question intéressante. Rien de plus important qu'un nom, ne trouvez-vous pas ?
La serveuse arriva, encore un peu choquée par les mille dollars qu'elle venait de recevoir pour trois cafés, et déposa sur la table les boissons chaudes. En guise de remerciement, le grand blond lui donna un nouveau billet, de cent cette fois-ci, qui faillit la faire tomber dans les pommes. Aucun scrupule, la gamine. Elle le rangea dans son soutien-gorge, élégamment évidemment, et regagna son poste, heureuse de voir des andouilles comme Achilles. |
| | Re: [Love Month] Votre cas fait, ô laid, que ma fureur va croissant. (PV l'Olympien) Jeu 18 Fév 2016 - 21:52 | |
| « Votre analyse est exemplaire. Je suis plutôt du type antisocial mais j’ai promis à une amie et confidente de faire un effort. De sortir voir comment le vrai monde vit en cette Saint Valentin. Secrètement, je pense qu’elle espérait que je trouve l’amour, ce qui est naïf quand la personne en cause est asociale. Je précise également que si je pose la question, c’est que la réponse m’intéresse. »
Astarte parle volontairement avec un accent qui pourrait s’appliquer à plusieurs pays d’Europe, de l’Allemagne à l’Autriche en passant par le Danemark. C’est toujours pratique de garder les autres dans un état de questionnement. Cela fait en sorte que leur concentration est ailleurs. Chose certaine, cet homme est déjà plus intéressant qu’initialement anticipé. Pour commencer, il n’essaie pas de la séduire, il lui parle. Ils font la conversation. Il est définitivement étrange par contre. Comme elle, il semble avoir connu le combat et la mort. C’est dans sa posture, son non verbal, son regard. Une information potentiellement inutile car en théorie, elle n’est pas supposée se battre. Ce serait un peu manquer à l’exercice, non? On peut difficilement étudier les comportements humains pendant la Saint-Valentin si tout le monde autour de vous est mort. Logique.
Alors qu’elle vient pour répondre à l’inconnu, un autre homme s’approche. Premièrement, il empeste le parfum, ce qui est agressant pour l’odorat. Ensuite, son look général exprime une suffisance et une surestime de soi particulièrement désagréable et pour finir, sans doute pour se donner un genre, l’individu fume avec une cigarette électronique et semble vouloir épater la galerie avec son gadget. Déjà que le personnage irrite au naturel Astarte, il perd des points supplémentaires car comme on le sait il est interdit de fumer dans les restaurants. Astarte, par son éducation ou par nature, est du genre à vouloir à ce que les règles soient appliquées à la lettre. Enfin. En ce qui la concerne et qui sert ses intérêts. Autant de points négatifs donc contre ce quidam qui vient la couper dans sa réponse en s’incrustant à la table comme si on l’avait invité.
L’individu essaie de charmer Astarte et cette dernière crispe les poings sous la table quand l’autre ose l’appeler « bébé ». D’un ton mordant, elle lui fait savoir que d’une part il n’est pas son père et que d’autre part il est ÉVIDENT qu’elle est majeure. D’âge adulte. Le problème c’est qu’elle est en robe, pas en armure. Si elle avait été en armure, cet olibrius se serait enfuit en courant depuis un moment. Dès qu’il aurait senti la morsure de ses mots en fait. Mais non. Il pense que c’est juste une proie qui demande plus de « drague ». Son insistance, déplacée, est en train de faire perdre le peu de patience dont dispose Astarte envers les mâles. S’il continue, il risque de se retrouver séparé de sa masculinité au grand complet. Avant d’agir cependant elle préfère vérifier une information avec son voisin de table. Celui qui a commandé trois cafés.
« Excusez-moi, est-ce qu’il est socialement acceptable de brutaliser les parties génitrices de cet homme, considérant que son insistance est particulièrement déplacée? Je ne voudrais pas poser un geste regrettable s’il existe des solutions plus comment dire… Enfin, allant dans le sens de ce que les masses font. Je ne voudrais pas me montrer irrespectueuse en faisant acte de violence, vous comprenez? »
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| | Re: [Love Month] Votre cas fait, ô laid, que ma fureur va croissant. (PV l'Olympien) Ven 19 Fév 2016 - 6:20 | |
| - L'amour... un ami m'a aussi envoyé le trouver ici. De bien belles chimères *littéralement des chimères, ces grosses bestioles avec corps de lion, tête de chèvre, et queue de serpent...*.
Achilles soupira. Il n'avait que peu de souvenirs de ce sentiment particulier, souvent évoqué, souvent usité dans la culture contemporaine. L'amour avait perdu de son intimité, de son lustre. Du précieux, il ne restait plus qu'une fine coquille ne demandant qu'à être brisée. Du sublime, rien, rien ne restait. Le Grec se souvenait d'une fille, à Troie... Briséis... l'Iliade lui octroyait une relation forte avec cette gamine, mais tout au plus il avait posé ses yeux sur elle, pour contempler sa beauté, et repartir à la bataille. S'il avait jadis refusé de combattre, c'était bien évidemment par honneur !!! Quand Agamemnon lui avait volé son butin à mamelles, seul un faible aurait courbé l'échine devant ce roi de pacotille. Donc de l'amour, Warkiller n'en était pas un expert, et tant pis. D'abord, il avait le temps pour ces choses là, un jour ou un autre. Ensuite, il ne servait à rien de se prendre la tête: les conventions, les goûts, les désirs évoluaient si vite... D'ici la mort de la plus jeune des générations actuelles, pratiquer l'amour aura changé au moins deux fois, si ce n'est trois. Ainsi, le héros millénaire s'en lavait les mains, bien que l'expression ne soit pas de lui. Un certain Pierre Ponce, ou quelque chose comme ça.
- Jadis, demander à un homme ou à une femme si ils se portaient bien, ce n'était pas futile, loin de là. Aujourd'hui... la grande époque est passée, et l'Humanité a régressé.
La question demandait réponse, en voilà une. Sobre, simple et assez vague pour permettre de rebondir dessus sans trop en dévoiler. Tout bourru qu'il était, l'Achilles, il savait parler: devoir motiver des hommes, une armée entière même, cela nécessitait une certaine, et il est bien dit "certaine", maîtrise des mots. Il ne suffisait pas de dire des mots compliqués, de parler de la gloire de son pays, et de demander à ses soldats quel était leur métier. Ça avait tendance à les abrutir plus qu'autre chose. Quelque chose, cependant -oui, aux yeux de l'Achéen, ce n'était pas un homme- vint s'installer avec eux, les yeux brillant d'une flamme lubrique. Cette chose aussi enrubannée que les courtisanes de Ménélas, nimbée dans une aurore affirmée de senteurs variées et variables, semblait particulièrement intéressée par les formes de la belle dame. Le Champion de Zeus soupira, et laissa faire, jusqu'à ce que la demoiselle sans nom à l'étrange accent vienne chercher de l'aide.
- Alors... il est effectivement socialement déplacé de réduire en poussière les glandes reproductrices d'une personne. Les gens en ayant besoin pour perpétuer l'espèce *les Dieux sauraient bien le faire tout seul pourtant*, ils s'en séparent assez mal.
Il sourit ensuite, un air mauvais sur le visage, et décroisa ses mains. Il allait régler le malotru, à sa manière, mêlant douceur, tact, élégance avec brutalité et poutrage de gueule dans les règles de l'art.
- Cependant, il y a des moyens plus... diplomatiques d'agir.
D'abord, il posa sa main sur l'épaule du monsieur, faisant attention à ne pas contaminer sa peau, et les poussa, lui et sa chaise. Apparemment, le guignol, convaincu de pouvoir rivaliser avec un dieu, se montra déterminé à regagner la table. Bafoué dans son honneur, il voulut, à la mode de l'ancien temps, gifler son adversaire de son gant blanc. Pris par surprise, Achilles resta coi. On venait de le frapper... Du caaaalme... Patrick lui avait fait faire des exercices de respiration pour éviter les pétages de plomb intempestifs. Au bout de quelques secondes, le grand blond transforma son excitation guerrière en une exclamation:
- Toi, par Coré, tu incommodes fort cette femme et l'empêche de profiter de son exquis breuvage. Pars, vole, -Eole t'aidera- et ne te retourne pas, sans quoi l'intégrité de ta virilité sera mise à mal, par elle ou par moi..
Et il serra l'embout de la cigarette électronique entre ses deux doigts. Il ne savait pas ce que c'était, ni comment ça fonctionnait, mais si ça pouvait lui péter au visage, ce serait toujours ça de pris. Puis, excédé, le roi de Thalarion glissa un coup de poing discret en plein dans la face de son adversaire du moment, et le raccompagna jusqu'à la sortie. L'impudent était passé de petit bonhomme pas content à ballot de paille mou et inerte, en l'espace d'une seconde. Bon, il aurait très mal à la tête le lendemain, il lui manquerait une ou deux dents, mais rien de bien grave, en soi. Lui ouvrant la porte, Achilles laissa le Casanova en herbe s'effondrer comme un sac, pile dans une des flaques qu'une petite pluie commençait à constituer.
- Veuillez m'excuser, mademoiselle, il me fallait régler ce souci. Son courage n'était qu'une vaine témérité. |
| | Re: [Love Month] Votre cas fait, ô laid, que ma fureur va croissant. (PV l'Olympien) Ven 19 Fév 2016 - 16:32 | |
| Le vocabulaire de son voisin de table était étrange. Certains auraient dit vieillot mais c’était plus que cela. Il s’exprimait de cette étrange façon sans sembler faire d’efforts ce qui voulait dire que c’était quelque chose de délibéré. Pratiquement automatique. Pourtant, personne ne parlait comme cela. Elle se doutait qu’il devait avoir des origines grecques comme il faisait référence à leur panthéon (Éole, Coré) mais elle avait visité la Grèce à plus d’une reprise et même dans les coins les plus reculés… Elle n’avait jamais entendu quelqu’un parler ainsi. Ce qui pouvait vouloir dire trois choses : c’était un fou ou un excentrique, c’était un acteur qui en profitait pour pratiquer son rôle ou alors, d’une manière ou d’une autre, c’était un habitant de la Grèce Antique qui se retrouvait dans le corps d’un citoyen du XXIème siècle. Intéressant.
L’ex amazone, loin de s’émouvoir d’entendre des références à un panthéon qu’elle avait jadis prié, se contenta d’arquer un sourcil. Et il y avait ces curieuses références aussi. Jadis… L’homme devait avoir dans la quarantaine. Ce qui voudrait dire qu’il était né vers 1975. Conséquemment, si c’était bien le cas, ce qu’il disait était plus ou moins plausible. Elle avait fait ses recherches sur la culture, les coutumes et les mœurs humaines à travers les âges. La question à se poser maintenant c’était comment aborder le sujet sans causer une réponse potentiellement hostile ou défensive de son vis-à-vis. Peut-être n’aiemrait-il pas qu’elle le questionne ainsi. En même temps, si elle reprenait la conversation où ils l’avaient laissé et qu’elle enchainait avec le sujet… Un glissement naturel vers la question serait moins brutal. Ça elle pouvait le faire. Et c’est ce qu’elle ferait.
« Hum. J’aurais pu me défendre seule. Nous sommes au XXIème siècle. Les femmes ne sont plus considérées comme des enfants ou le sexe faible vous savez? Qu’importe. Merci je suppose. Mais pour en revenir à notre conversation, vous me demandiez mon nom. Je m’appelle Sofia. Sofia Adelbrecht. Bien que j’avoue être curieuse de connaitre votre nom, quelque chose me rend plus curieuse encore.
Votre façon de parler. Vous invoqué un panthéon qui n’est plus activement vénéré depuis des siècles et vous le faites d’une telle façon que cela semble fluide et naturel. Vous invoquez aussi certaines choses comme si vous aviez assisté à une évolution ou plutôt une régression soit du monde ou de la société. Ce qui me fait me poser la question suivante : qui êtes-vous ou qu’êtes-vous exactement, monsieur? »
Elle était restée polie, courtoise mais on peut mettre autant de crémage que l’on veut : elle restait directe dans ses paroles. Astarte ne tournait pas autour du pot. Elle ne perdait pas son temps et elle avait beau faire des efforts pour présenter un faciès et une apparence plus avenante… Elle restait une guerrière avant d’être une politicienne ou quoi que ce soit d’autre. La conversation restait courtoise en revanche. Tout le monde avait encore sa tête et ses membres. Aucun incident notable à déclarer si ce n’est un parasite blessé dans son orgueil. Rien de grave donc. On pouvait même parler d’un retour à la normale avec une once ou deux d’optimisme. Ce qui était, disons-le, presque un miracle. En d’autres circonstances, il y aurait eu plus de sang et des morts dans ce café. Astarte n’était pas du genre à tolérer ce genre d’affronts. Elle continuait de faire son effort de guerre.
Temps au chronomètre : 0 :011. Nombre d’incidents : 0 Nombre de morts et / ou blessés : 0 Statut : Retour à la normale. |
| | Re: [Love Month] Votre cas fait, ô laid, que ma fureur va croissant. (PV l'Olympien) | |
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