Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé)
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Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Sam 16 Avr 2016 - 17:50
Le temps de la subtilité n’était plus. Si elle voulait pouvoir séduire Power Girl et lui exprimer ce qu’elle ressentait réellement pour sa meilleure amie au monde, il allait falloir se faire une garde-robe en conséquence. Qui de mieux pour l’assister dans cette quête titanesque que le faux frère de Karen Starr : Rik Starr! Alien extraordinaire et possédant autant de chance que la Stratane… C’est-à-dire pas des masses. Mais bon, comment une simple virée magasinage (sexy) pourrait virer à la catastrophe? Ce n’est pas comme si les astres étaient alignés contre eux, quand même. En fait techniquement si selon l’horoscope de Rik et le biscuit chinois de Atlee mais qui croit encore à ce genre de sornettes? L’intraterrestre était peut-être naïve mais elle n’était pas stupide. Il y avait une limite à sa nature inoffensive quand même. N’exagérons rien.
Elle ne croyait pas à ces choses qui malgré leur exotisme (vous pensez vraiment qu’il existe des diseuses de bonne aventure à Strata) la laissait dubitative qu’autre chose. Elle en avait donc plus ri avec Rik qu’elle n’y avait réellement porté attention et cet improbable duo avait pris le chemin d’un centre commercial disons… Spécialisé en établissements axés sur la séduction, certains même sur des éléments de nature plus intime. Comme le disait le proverbe, on n’attire pas une mouche avec du vinaigre et pour vraiment se faire remarquer de Power Girl, elle devrait très certainement faire fort, très fort même. En revanche, elle refusait obstinément qu’on touche à sa chevelure perpétuellement en bataille. On ne tue pas le style Atlee. Et puis bon, même si Rik n’avait pas nécessairement l’esprit chevaleresque pour l’accompagner dans cette mission…
Au moins il était là! Elle aurait dû se douter que rien ne se passerait comme prévu, à commencer par ce choix un brin douteux de prendre les transports en commun. Le métro avait freiné de façon si sèche et si soudaine que Rik s’était retrouvé propulsé vers l’avant avec suffisamment de force pour avoir la tête pratiquement encastré contre la poitrine de la Stratane. Il y a de pires façons de mourir, diront certains, mais elle avait besoin de lui vivant pour compléter cette mission magasinage sexy. Et ensuite il y avait eu cet énorme obèse qui prenait trop de place, qui avait forcé Atlee à s’asseoir sur les genoux de Rik… Avant que le mastodonte ne perde pied et ne tombe assit sur Atlee, sur Rik… Le capteur de la porte du centre commercial qui avait fait défaut, faisant en sorte qu’Atlee avait embrassé contre sa volonté le panneau de verre, manquant de se briser le nez…
Mais finalement, l’improbable duo avait atteint la boutique de lingerie. Le premier essai allait être mémorable. Le soutien-gorge étant trop petit, Atlee était sorti de la cabine torse nu pour en faire part à Rik, manquant de lui faire sortir les yeux de leurs orbites. La pudeur et Atlee… Ou quand l’agrafe du soutien-gorge avait lâché, transformant l’article de lingerie en projectile catapulté qui fouetta cruellement le pauvre Rik en plein visage… Décidément, le destin se montrait farceur, pour peu qu’on croit à ces choses. Mais bon. Au moins, là, il n’y avait plus de problème : Atlee portait un magnifique ensemble noir qui la rendait somptueuse. Malheureusement, le prix de ces deux articles l’était tout autant. Et comme Atlee ne comprenait pas trop la valeur de l’argent, Strata ayant une civilisation très altruiste voire « communautaire »… Il faudrait compter sur la langue d’argent de Rik pour sauver la situation!
« Alors, qu’est-ce que tu en penses? Est-ce que tu crois que P… Que Karen va me remarquer si elle me voit dans cet ensemble? Je veux que le message soit clair mais pas brutalement clair, tu comprends? Et tu es sûr qu’ils n’ont pas une taille plus grande? C’est encore un peu serré, je ne veux pas me retrouver avec des marques rouges… Rik? Rik??? Je te parle, tu pourrais au moins me regarder dans les yeux! »
Dernière édition par Atlee / Terra le Jeu 14 Juil 2016 - 19:57, édité 2 fois
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Lun 18 Avr 2016 - 9:50
BALANCES
Amour: Aujourd'hui, votre couple aura affaire à une foutue rude épreuve... Travail: Toujours au chômage, vous ne risquez pas de trouver un travail... dommage ! Santé: Risques d'étouffements divers et d'énucléation en compagnie d'une charmante demoiselle...
Lorsque Rik reposa le journal, Karen, Atlee purent voir la tête qu'il tirait. Blasé, dépité, comme si le monde entier venait de s'écrouler par sa faute, il soupira d'ennui et jeta les feuilles de papier sur la petite table basse du salon. Pendant quelques secondes, le blondinet laissa planer un silence, uniquement brisé par le tapotement de ses doigts contre l'accoudoir. Puis, la seule chose qu'il trouva à dire fut:
- Putain, pourquoi je suis Balances, moi ?
Enfin, quand Peegee s'éloigna pour vaquer à ses occupations, Atlee s'approcha le plus discrètement possible (en heurtant le mobilier au passage, évidemment) et murmura à l'oreille du Ténébrien qu'elle avait besoin de son aide pour faire quelques... courses particulières, dirons-nous. Toujours prêt à relever un défi et à aider, le vaillant Space Ranger répondit présent à l'appel désespéré de la belle Stratane. Avec elle, il descendrait dans la gueule du terrible serpent Métro, en sortirait indemne, et gagnerait le temple de la mode intime que représentait le petit centre... disons anatomiquement culturel situé à l'abri de l'ombre des gratte-ciels. S'habillant précautionneusement pour sortir - armure de Darkstar dissimulée sous t-shirt, veste bleue de Space Ranger, pantalon et bottes, bref, une tenue habituelle de Rik Starr, quoi - l'alien fut le premier en bas du bâtiment, prêt à partir. Il attendit quelques minutes dans la brise qui soufflait en ce mois d'avril, chaudement vêtu. Galant et aimable, le jeune homme offrit son bras à Atlee, bien qu'elle le domine d'une demi-tête. Avec un petit sourire possessif, il espérait éloigner les potentiels damoiseaux par la vue alléchés. Il fallait dire que Terra avait tout d'une bombe, au point que Rik se sentait un peu terroriste à ses côtés. Même s'il n'était pas un titan, il parvint à éviter des perturbations intempestives composées majoritairement de "Wesh madmoazel, té bonn, ta 1 06".
Tous deux arrivèrent finalement sans encombres à la station de métro. Ils s'assirent comme deux glandus sur un petit banc qui supporta difficilement leur poids. Mais, s'il grognait sous leur poids, il ne montra jamais les dents, et les deux compagnons purent garder leur fessiers de l'humidité du sol... étonnant... Le blondinet commença à sourire, en se disant que son horoscope ne racontait que de bien belles conneries. Le destin n'existait pas, pas plus que la mouise. Chacun restait maître de sa vie, pour le meilleur comme le pire. Enfin, tonitruante, la rame fit son arrivée, crissante et bringuebalante. Du coin de l'oeil, Rik fit le plus gros monsieur humain qu'il avait jamais vu entrer, la moustache frémissante et la goutte de sueur sur la tempe. Le Space Ranger soupira... le surpoids était une maladie très grave, et très difficile à soigner, qui nécessitait un grand temps d'adaptation pour changer de mode de vie... c'est ce que disait la jolie madame en blouse blanche dans la télé, en tous cas.
Bien vite, l'intérieur du wagon se retrouva bondé, comme si chaque mâle de New-York avait senti les phéromones que dégageait l'opulente poitrine d'Atlee. Même le gros monsieur moustachu changea de wagon pour se retrouver avec eux. Hasard cosmique, comique ou karmique, personne ne le saurait jamais. Alors que tout le monde s'accrochait quelque part pour amenuiser le choc du départ, le Ténébrien resta droit comme un i, les mains dans les poches. Son vaisseau allait à des vitesses cent mille fois supérieures, alors ça, un vrai jeu d'enfant pour le fameux, le cultissime, le fabuleux Rik Starr !!! Se gonflant comme une grenouille qui se voulait boeuf, il ne remarqua pas que les métros terrestres n'avaient pas de suspenseurs magnétiques assurant l'équilibre des passagers. Ainsi, au premier arrêt, le coup de frein fut si sévère que le jeune homme se trouva catapulté dans les bras de Terra. Hum... ils avaient bien changé, nom d'une super-nova !!! Chauds, moelleux, confortables, imposants, bien qu'un peu étouffants, Rik s'y sentait bien, et y serait resté s'il n'avait pas été inconvenant de garder sa tête dans la poitrine de son amie. Elle restait moins plaisante et confortable que celle de son amour/sa compagne/sa petite amie/sa chérie Divine, toutefois. Personne ne pouvait égaler la belle clone... hormis peut-être Peegee, encore fallait-il aimer les blondes (oh mais ne vous y trompez pas, Rik n'a jamais fait aucune ségrégation, il aime toutes les femmes). Divine ou Powergirl, point. Brune ou blonde, mais pas plus. Les couleurs cheloues venues d'une autre Terre, on reste courtois, mais c'est un non clair et net. Ravi de cette position mais le cachant bien, le blondinet déchanta bien vite par la suite. Finalement assis pour plus de confort, Atlee se posa sur ses genoux afin de gagner une place sur laquelle le gros monsieur moustachu débordait. Jusque là, que du bonheur me diriez-vous. Mais... car oui, dans toute bonne histoire, il y a toujours un mais. Tenant par les hanches celle qu'il considérait comme une jolie petite soeur à protéger (c'était ça le pire en plus, malgré la plastique parfaite et la beauté de la Stratane, il ne ressentait aucune attirance physique envers elle. Il la voyait encore comme une petite fille, intelligente et tout, mais naïve et sans jugeote. Et tout rusé qu'il se trouvait, Rik n'était pas un enfoiré, et avait un sacré gros cœur, suffisant pour intégrer la jeune femme dans sa famille, ou faire tout comme.)
Revenons à ce "Mais...", donc. Tranquillement posé avec la jolie Terra sur ses genoux, il ne put aucunement anticiper le nouveau coup de frein. Le dos d'Atlee vint percuter le torse du Space Ranger. Pas de soucis. En revanche, le gros monsieur bascula en arrière. Droit sur la jeune femme. Droit sur la jeune femme assise sur Rik Starr. Ce dernier sentit la pression sur ses jambes s'alourdir brusquement et son torse compressé de telle sorte qu'il ne pouvait plus qu'émettre ces sons là:
- Gaaaaaah... huuuuuuufffff... de... de l'air...
Terra, compatissante (il l'espérait), aida à dégager l'asphyxié des décombres. Un cercle de gens indifférents mais effrayés par la force de frappe du postérieur pachydermique s'était créé autour d'eux. Les yeux mi-clos, le souffle court, la pauvre victime gémit avant d'entrouvrir un œil.
- Je suis au Paradis ? Et tu es un petit ange ingénu et pas assez nu, c'est ça ?
Cette mésaventure passée, ils arrivèrent finalement à leur arrêt, puis au centre commercial sans grande difficulté... enfin... jusqu'aux portes coulissantes automatiques. Atlee s'écrasa littéralement contre l'ouverture, qui, pour le coup, ressemblait plus à une fermeture. Rik éclata bien évidemment de rire, avant de se prendre, lui aussi, le panneau de verre. A la différence de Terra, il laissa une marque de son passage. Ce jour là, tout le monde put constater la déchéance du fameux, de l'exceptionnel, du légendaire Space Ranger: un filet de bave. Le jeune alien s'était à peine remis qu'il franchissait les portes manuelles, comme si de rien n'était. Le secret était là; il fallait toujours garder constance et classe, en toutes circonstances, même les plus pathétiques. Droit comme un i, le torse bombé, sifflotant furieusement pour cacher le rouge qui lui montait aux joues, il se dirigea en compagnie de son amie vers le magasin de lingerie.
Bien évidemment, la vendeuse salua le petit duo, et remarqua à quel point ça faisait un couple mignon. L'air blasé, le petit bonhomme en veste bleue à étoile rouge prit son air le plus blasé, et lui sortit.
- Boh, c'est ma sœur, vous savez.
Puis, croisant les mains dans son dos, il rejoignit celle qu'il considérait effectivement comme sa petite sœur. Oh foutredieu... elle lui en fit voir des vertes, des pas mûres et des très mûrs. Adossé contre un des piliers près de la cabine d'essayage, Rik semblait perdu dans ses pensées. Atlee en profita pour sortir, poitrine nue, afin de proclamer avec véhémence que ce soutien-gorge, bien que mignon, était trop petit. Fasciné l'espace d'une seconde par la courbe parfaite des seins de la jeune Stratane, le blondinet se jeta devant elle l'instant d'après pour la cacher de son corps. Bien évidemment, il resta de dos, afin de ne pas avoir l'air d'un gros dégueulasse... même si la vendeuse pouvait potentiellement déjà le penser. Un peu surprise (oh elle pouvait l'être, la bougresse), Atlee rentra dans sa cabine, et débuta le défilé de mode le plus osé qu'elle aurait pu faire. A défaut de sexualiser le moment, cela donna lui donna l'idée d'y revenir plus tard, mais avec Divine. Quoi qu'il en soit, le pompon de cette scène surréaliste (voyez un Ténébrien en cavale, une Stratane délurée sans le vouloir, dans un magasin de lingerie, section osée, et vous aurez brossé un tableau global du moment) finit par marquer Rik dans sa chair et son âme... ouais bon, pas tant que ça non plus, mais une agrafe de soutien-gorge qui saute et te lacère la joue, ça fait mal putain !!!
Enfin, la jeune femme sortit avec un petit ensemble noir du plus somptueux effet, qui, sans être vulgaire, marquait les avantages et gommait les défauts. Ajoutons à cela des yeux améthyste pétillants de vie, une crinière courte sauvage d'un noir intense, une forme physique olympique, et vous vous rapprocheriez de la vérité. Il fallait dire qu'Atlee était très belle ainsi, le p'tit alien ne pouvait que le souligner. C'était parfait, elle ne pouvait pas choisir mie... OUCH !!! PAS CHOISIR PIRE, PAS CHOISIR PIRE !!! Rik s'était penché pour lire les prix. Satin, dentelle et soie s'unissaient pour former un prix explosif, défiant toute concurrence. Ouais, plus cher, tu risquais pas de trouver ailleurs. Il allait falloir faire preuve de diplomatie. Voix échauffée ? Check. Cerveau réactif ? Check. High five mental ? Check bro. Voilà, nickel.
- T'es vraiment superbe, Atlee, et oui nul doute que Karen va te remarquer.
Honnêteté.
- Maiiiiiiiiis... tu sais, si tu arrives et que tu fais directement ton maximum, tu risques de pas pouvoir faire mieux.
C'était pas faux en un sens.
- Tu vois, tu prendrais quelque chose de joli, mais d'un peu moins parfait d'un peu moins cher, non seulement tu te ferais remarquer, mais en plus, EN PLUS, tu te garderas une marge de manoeuvre pour faire encore mieux, et faire encore plus plaisir à ta meilleure amie au monde. Tu me suis ?
Rik Starr, ou de l'art de trouver des excuses bidons quand on a rien sous la main. Il frotta sa joue rougie, et soupira.
- Et non, je pense pas qu'il y ait plus grand. T'as déjà envoyé la vendeuse chercher les tailles max UMGXL. Le saint du saint, le Graal, l'ultime forme des grandes tailles.
Il s'avança ensuite face à Atlee, prit doucement le menton féminin dans sa main, et amena les yeux violets à regarder les siens, d'un chaud bleu.
- Si tu veux que le message soit clair, mais pas brutal, va le lui dire toi, et réserve cette lingerie pour après. Je pense que Karen est proche de toi pour autre chose que le physique, ma belle.
Et il y croyait vraiment.
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Mar 19 Avr 2016 - 16:05
" Ecoutez, je suis l'agent Q. Moi et ma collègue, l'agent D que voici, avons assurément besoin d'avoir accès à vos stocks. Raison d'état. "
La caissière machouilleuse de chewing-gum, accoudée mollement à son guichet ne fut pas dupe. Quand une blonde recolorée avec une démarche d'allumeuse se pointait avec une brune avec une démarche un peu moins d'allumeuse mais quand même avec des vestes noires et des lunettes de soleil, les chances qu'elles fassent partie d'une agence ultra-secrète du gouvernement les envoyant se servir en lingerie de créateur hors-de-prix étaient fines. Inexistantes, même.
" Mouif. " marmonna la caissière en continuant à mastiquer tout en observant ses ongles, " L'agent D, je l'ai déjà vu la semaine dernière. Elle m'a dit qu'elle était une extraterrestre et qu'elle avait besoin de vêtements féminins pour se fondre dans la société afin de parfaire son identité secrète en évitant qu'on la confonde avec son identité super-héroïque. "
L'agent Q tapa du poing sur le comptoir, faisant au passage sursauter l'employée.
" Vous avez dit ça, Agent D ? " s'enquit-elle avec l'air reconnaissable de ces supérieurs hiérarchiques qui vous fusillait du regard pour un rien.
" Bah, je suis née sur Terre mais je suis une alien, génétiquement parlant. Pas comme si je balançais des lasers avec les yeux et ce genre de trucs ... Et puis j'ai vraiment besoin de fringues ! "
" C'est précisément pour ça que l'on est venus, Agent D, mais cela était censé rester secret ! "
" Désolé, Agent Q ... " marmonna la grande.
La caissière reprit la parole à ce moment-là, assez peu impressionnée :
" Il va quand même falloir payer ... "
" Et si ... " Q l'interrompit, " Et si je vous fait un coup de pub ? "
" ... Sure ... du genre ? "
Q retira en toute hâte sa perruque et se frotta le visage pour retirer tout le "maquillage" d'humaine lambda qu'elle avait. Ce maquillage de femme qui n'avait aucune déficience en vitamine D. Les gens qui n'étaient pas pâles comme des cadavres, en sommes ... Et elle attrapa le micro de la boutique, à la surprise de la caissière et de son accompagnatrice.
Et elle parla, aussi :
" Je suis Harley Quinn et cette boutique est ma préférée de la Citadelle ! "
Étonnamment, tout le monde semblait horrifié. Coup de chance, Harley et Divine furent juste chassées de l'échoppe ...
L'Arlequine se laissa aller à allumer une cigarette pour crapoter un bon coup, avant de l'extraire de sa bouche et d'écraser le tube de nicotine dans l'oeil de Divine. Elle ne réagit même pas, sinon de la même expression outrée avec laquelle elle avait déjà confrontée Harley quelque secondes auparavant.
" C'est pas comme si elle avait pas remarqué que tu étais Power Girl, duh ! "
" Mais je suis pas Power Girl ! "
Déterminée à souligner qu'elle n'était pas dupe, Harley leva l'index pour faire taire Divine, avant de sortir une fourchette pour l'écraser contre son décolleté.
" Elles disent toutes ça ! "
" Toutes celles que tu poignardes avec une fourchette ? "
" Non, d'habitude, c'est les garçons qui m'abordent dans des réceptions que je poignarde. " admit la furie, " Je trouvais juste que ça sonnait bien ! "
" Vingt livres de folie dans un sac de cinq, Harley, " marmonna Divine en plaquant sa main sur son visage, " Voilà ce que tu es ... "
" Hey, arrêtes avec tes blagues en système impérial ! Je ne suis pas Parker ! "
Mais Divine s'éloignait déjà ... Elle semblait avoir repéré quelque chose, dans le magasin d'en face. Quelque chose qui semblait l'avoir interpellé de manière désagréable ...
" Hey ! D ! Fais pas semblant de pas m'entendre ! C'EST A TOI QUE JE PARLE ! " piailla l'incompréhensible et éternelle gamine, avant de taper du talon par terre, " Saleté d'aliens qui font genre qu'ils voient des choses pour m'ignorer ! Eh ! Reviens ! "
Harley suivit le mouvement, sa veste sur le dos, en essayant d'avoir l'air discrète ... soit en levant le bras et en hurlant "Hey ! D ! Reviiiiens ! " comme une huître le hurlerait à son rocher si son rocher s'appeler "D" et qu'il bougeait tout seul ... et que l'huître parlait.
Quand, enfin, elle arriva dans le magasin, c'était pour tomber sur une Divine observant un blondinet au nez-à-nez avec encore une autre beauté angélique aux capacités pulmonaires effrayantes. Divine ne semblait pas apprécier :
" Ca va Rik ? Je peux t'aider ? " demanda-t-elle, grinçante.
Harley, elle, était opiniâtre et se glissa pour émettre un commentaire typique d'arlequin vexée :
" Hey, je suis la seule à faire que du F ici ? On se croirait dans un film de Russ Meyer ! "
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Mar 19 Avr 2016 - 17:36
On pouvait dire toutes sortes de choses de Atlee mais pas qu’elle manquait d’écoute. Quand elle vous regardait avec ses grands yeux mauves, c’était difficile de garder le fil de ses pensées. Ainsi était Atlee et ce n’était pas prêt de changer. Enfin… Peut-être. Qui peut vraiment savoir avec la vie, l’univers et le reste. Peut-être que Rik avait raison. Mais Atlee ayant trop regardé la télévision, elle avait tendance à vouloir trop en faire pour s’assurer que le message était bien compris… Ce qui plus souvent qu’autrement déclenchait invariablement l’hilarité une fois que la catastrophe avait été maitrisée. Elle se souvenait du dîner « hot » qu’elle avait préparé pour Power Girl et la série d’événements loufoques et improbables qui avaient suivi. Elle n’avait rien à envier au cinéma : s’il fallait faire un film sur sa vie, personne n’y croirait.
Ceci dit tout commentaire mature ou constructif se désintégra dans un piaillement aigu et enthousiaste. DIVIIIIINE! S’écria Atlee avant de se jeter dans les bras de cette dernière. Elle aimait bien Divine. Enfin… Si Power Girl appréciait quelqu’un, en bonne faire valoir, Atlee l’appréciait aussi. En fait, il y avait vraiment très peu de personnes qu’Atlee n’aimait pas, en dehors des « méchants », il va de soi. La Stratane offrit un câlin typiquement Atlee à Divine en ayant complètement oublié qu’elle était simplement vêtue de lingerie fine. C’était bien son genre de tout oublier quand elle était très heureuse… Ce qui arrivait, sans surprise, plus souvent qu’on ne pourrait le penser. Ce qui fait qu’Harley Quinn et son F furent complètement ignorés par la brune. Enfin. Pour le moment. Elle finirait bien par la remarquer, en espérant qu’elle ne monte pas aux barricades.
Super criminelle, tout ça… Et comme il fallait s’y attendre, l’intraterrestre n’avait pas réalisé que Divine n’était pas très contente que son petit copain aide une amie avec ses questions existentielles de lingerie. Rappelons qu’Atlee venait d’une civilisation où le mensonge n’existe pas et que les « mauvaises pensées » sont encore plus rares que la vérité dans la bouche d’un politicien. D’où sa grande innocence et sa grande naïveté. Considérant qu’en plus elle voyait Rik plus comme un grand frère (elle n’avait AUCUN sentiment amoureux pour le blondinet Starr), elle comprendrait par conséquent encore moins la réaction de Divine. Une chance, une spécialiste de la psychologie se trouvait sur les lieux. Pour le moment, Atlee n’avait pas encore identifié Harley Quinn pour qui elle était donc on évitait une bataille épique sur pseudo fond de Victoria’s Secret.
« Salut! Moi c’est Atlee! Toi je ne te connais pas. T’es une amie de Divine et Karen? Et c’est pas grave tu sais? C’est pas la taille qui compte, c’est comment on s’en sert, c’est Rik qui m’a dit ça! Vous êtes venus acheter de la lingerie vous aussi? C’est super! Divine, tu veux faire un défilé de mode avec moi? S’il te plaiiiiit! J’essaie de trouver un truc pour exprimer à Karen ce que je ressens pour elle! »
Atlee parlait sans filtre et sans gêne. En fait il avait fallu lui expliquer à plus d’une reprise que ne pas dire la vérité, toute la vérité en tout cas, ce n’était pas mentir. Power Girl avait à plus d’une reprise tenté d’inculquer cette leçon à la Stratane qui avait déjà dit à un béluga américain « Vous êtes enceinte? C’est génial! » alors que ce n’était clairement pas le cas. Au moins elle avait lâché Divine pour adopter une attitude un peu plus conventionnelle avec Harley Quinn. Ce qui, avouons-le, était une énorme amélioration par rapport à la normale. Ceci dit, ce petit attroupement attira l’attention du manager qui se demandait ce qui était en train de se passer. Pour le moment, rien, tout était sous contrôle. Pour le moment. Avec Rik et Atlee, c’était provoquer Murphy. Avec ces quatre-là, c’était provoquer Murphy, les astres, les dieux et le reste…
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Mar 19 Avr 2016 - 21:03
Récapitulons... les seins, le gros, la porte, l'agrafe, et maintenant la chérie qui se promenait au pif... sérieusement, l'agnosticisme de Rik allait bientôt se transformer en intense ferveur religieuse, à ce rythme là !!! En moins de six heures, il venait de prendre cher pour douze ans de vie, c'est pour dire. S'il n'y avait vraiment personne là haut qui s'amusait à contrôler les petits bonshommes qu'ils étaient, Starr devait avoir couché avec la sœur des probabilités tellement qu'elles lui en voulaient. Certes, l'étoile de la chance ne brillait jamais longtemps au dessus de sa tête, il le savait, la moitié de l'univers le savait. Mais là, ça devenait de l'acharnement. Surpris comme tout de l'arrivée impromptue de sa petite amie brune (plus jolie, tu meurs... nan, même Peegee elle pouvait aller se rhabiller à côté de son clone) et surpuissante et démiurge sur les bords - ça allait venir, un de ces quatre...-, le Space Ranger se retourna vers elle et dans sa tête, voilà ce qui se passa. Hurlements sur fond de pleine lune en Agrou grou mineur... Mais en réalité, il réagit comme ceci face à Divine.
- Oooooh... hé hé hé, coucou ma belle. C'est marrant que tu demandes ça, ho ho ho... Je vais... je vais... merveilleusement... mal...
Il prit un air sombre, très sombre, tourmenté même. A la Tobey Maguire quand il a réalisé ce qu'on lui avait fait faire dans Spider-Man 3. Vous pouvez même rajouter une église, un ciel gris et une grosse lune dissimulée par les nuages, et vous vous rapprocherez un peu de la tête de Rik en cet instant décisif pour sa vie de couple. Si seulement il l'avait vue arriver. Foutus angles morts.
- Oui oui, très très mal, avec de gros nuages d'orages dans la tête, et des pointes de colère et de fureur, et des hurlements terrifiants, du style "BWAAAAAARGH" ou "GRAAAAO"...
Il n'eut pas le temps de finir de parler. La tempête Atlee avait déboulé, tous aux abris !!! La jeune Stratanne, fidèle à elle même, se jeta au cou de la clone kryptonienne furax (ces trois mots mis côte à côte dans une seule phrase auraient dû faire fuir la moitié du continent, mais passons). Rik renifla, espérant que cette démonstration affective suffirait à calmer les ardeurs de Divine suffisamment longtemps pour qu'il quitte le pays, la planète, la galaxie. Quoi qu'il en soit, il renifla, blasé par l'interruption.
- Bon.
Il attendit pour parler, bras croisés, en sifflotant une musique insipide d'ascenseur. Oui, il en était arrivé là. Attendre l'apocalypse divin sur des airs de cette qualité, c'était très fort, comme toujours avec le Space Ranger. Au passage, il s'adressa à la blonde recolorée.
- Boh tu sais, j'attendrais jamais le B, même en faisant faire faillite à McDonald's, Burger King et Johnny Rocket (ça m'emmerderait pour celui-ci cela dit). Donc relax, t'es pas mal roulée.
Il lui adressa un clin d'oeil amical. Après tout, ça servait à rien de faire son connard avec des gens encore inconnus. Quand on partait sur ce chemin là, le point de non-retour arrivait bien vite. On commençait à fumer la cigarette pour avoir l'air badass (ou à être gay, mais c'était plus difficile, y avait que Midnighter qui y arrivait), puis on se mettait un vieux trench coat pourri sur le dos, puis on couchait avec tout le monde, puis on démontait du démon à tour de bras, puis après, seulement après, on commençait à devenir un peu cool. Que de chemin pour tout ça. Rik se rapprocha de Divine alors que la tornade Atlee se reportait sur l'Agent Q. Se dodelinant pour rester discret, il alla tirer sur le haut de son D4rK Angel de New-York, et lui dit avec finesse:
- Donne moi un bisou.
Il se hissa sur la pointe des pieds, et l'embrassa sur les lèvres... si elle le lui permettait, évidemment. Puis, en fonction, soit il se mit à courir vers le Solar King II, les mains sur la tête, soit il sourit à sa bien-aimée, et lui raconta le pourquoi du comment, très calmement, sans vanne. Côtoyer des êtres qui mettent la misère à ceux qui te mettaient la misère avant, ça permet de vachement travailler les conneries qu'on peut sortir au quotidien. Ne pas dire: "Tu es belle, arrête..." quand elle se trouve moche au risque de se retrouver fusionné avec le mur derrière toi, mais le lui dire en quantité non négligeable lorsque tout va bien... entre autres. Le "Je t'aime" devait être distribué avec parcimonie, pour que ça reste un plaisir. La vie de couple quoi.
- Et pour toi, ma chérie, l'explication de ce que je fais ici: Atlee veut faire plaisir à Karen, et lui dire quelque chose. Toi comme moi, on se doute de quoi.
Le plus grooooooooooos clin d'oeil appuyé que le monde ait jamais connu. Rik était persuadé que la petite Stratanne (elle faisait une tête de plus que lui) couvait une belle et grande passion pour "sa meilleur amie au monde", et de forts sentiments. Même si jusque là, Karen semblait purement hétérosexuelle, qui pouvait savoir ? Toutes les deux, ensemble ? Même le viril et fastueux Space Ranger irait verser une larme de bonheur.
- Et pour ça, elle voulait renouveler sa garde-robe au niveau sous-vêtements. Vu que ça devait être une surprise et que toi tu vadrouillais avec - quel est votre nom, charmante demoiselle ? - ton amie, c'est à moi qu'est revenue la lourde tâche de trouver un équilibre en sexy et... raisonnable, dirons-nous.
Sexy, parce que bon, les culottes de grand-mère, y a plus attirant (je t'ai vu, toi, ça sert à rien de te cacher sous ton bureau !!!). Raisonnable, parce qu'autre chose que les culottes de grand-mère, ça coute la peau du postérieur, du dos, du crâne et des tétons par dessus le marché.
- Et me dis pas que j'ai sauté sur l'occasion !!! Ca a été un enfer pour venir jusqu'ici. J'ai failli mourir étouffé contre Atlee, broyé sous le chef des syndicats des fast food américains - lui faisait plus que du F par contre - écrasé contre la porte vitrée du magasin qui marchait pas, et éborgné par une agrafe de soutien-gorge. Alors oui, je veux bien, aide moi qu'on rentre au plus vite. Le Karma nous en veut, et j'ai ni stylo, ni papier jaune sous la main.
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Mer 20 Avr 2016 - 2:06
Qui était la petite amie de Divine ? Ah, fort simple !
" Harleen Quinzel. Docteur Harleen Quinzel. "
Et un mètre soixante-dix. Elle n'était pas si petite, mais employer petit ami restait cocasse.
" Ou alors Professeur Harleen Quinzel ... Je suis une psychologue et une criminologue émérite. "
Elle ne se gêna pas d'ailleurs pour serrer avec vigueur la main d'Atlee, avec toute la ténacité de deux doctorats et de nombreuses formations et expériences professionnelles. Oh, elle n'était certainement pas la plus charnue des trois, mais elle était sûrement la plus diplômée, et toc ! Ne se faisant d'ailleurs pas prier pour le signaler, elle s'immisça dans la vie de couple(s) des gens présents sur la place, à la fois en considérant les propos d'Atlee et en regardant Divine faire une petite moue tristounette typique de celle qui, de toutes façons, ne pouvait pas résister à un bisou - eût-elle besoin de se pencher en avant -.
" Et j'ai une formation de sexologie aussi ... Quelque chose me dit que c'est typiquement le genre de spécialiste dont vous avez besoin en ce moment ! " remarqua-t-elle avec la perspicacité typique de la connaisseuse.
" On s'est rencontré au bar en face de la maison de retraite où elle travaille. " précisa Divine, comme pour se détacher de la conversation en passant un bras sur l'épaule de Rik, " Elle a un bon fond ... Je crois. M'enfin c'est une teufeuse de fou. "
Mais rien n'arrêtait une Harley Quinn en pleine lancée. Rien ! A part peut-être un câlin d'Atlee, mais heureusement, elles n'étaient pas encore assez amies pour en arriver là. Il était vrai qu'officiellement, Harley Quinn était une vilaine ... Non, vraiment, une vilaine, comme tout les profs et le corps médical. C'était un pré-requis !
" Donc vous, ma chère enfant, " lança-t-elle à Atlee, " cherchez à séduire l'être aimé ... "
Divine, elle, était plus inquisitrice, et elle serrait Rik contre elle, et lui parlait directement à l'oreille, et c'était d'une discrétion exemplaire.
" Tu crois que je devrais faire ce ... "défilé" avec Atlee ? "
Complètement discrète. Complètement sobre. Avec la méthode de susurrement la plus anodine qui soit.
" Parce que je n'aimerais pas te perdre dans un incident d'agrafes en essayant de m'habiller pour toi ... "
" Dites-moi Atlee, chère enfant, " continuait Harley en s'asseyant, en enfilant une paire de lunettes de grosses lunettes rondes et en sortant un carnet de l'intérieur du manteau qu'elle posa - révélant au passage son T-Shirt beaucoup trop petit mentionnant un "I brake for psychopathic clowns !", " Dites-moi donc, que ressentez-vous réellement pour cette Karen ? Qui est-t-elle ? Que fait-elle pour s'attirer les faveurs d'une si pétillante personne ? "
" Et puis ... Tant qu'on est ici, on devrait en profiter, autant pour aider Atlee et Karen que ... " l'index de Divine faisait le yo-yo sur le torse de Rik avec cet air complice du jeune couple que rien ne semblait pouvoir arrêter ... " Pour nous deux ... "
Enfin, en théorie, cette invincibilité des jeunes couples n'était que métaphorique, mais là, allez dire à Divine ce qu'elle avait ou non le droit de faire. Allez-y, qu'on rigole.
" Parce que ces cabines ont l'air confortables, " murmura-t-elle, avec le retour de la petite moue innocente, " Tu crois qu'on nous remarquerait, si ?.. "
Harley, de son côté, était particulièrement inspirée :
" Je me dois de vous informer cependant, ma chère enfant, que les Karen ne sont pas des cibles faciles ! J'ose espérer, par exemple, que vous n'avez pas Karen Page dans votre collimateur ! Oulala ! " la thérapeute improvisée secoua la main en gonflant les joues, avec cette expression typique du terrible danger qui pouvait sommeiller dans l'ombre : " Parce qu'elle est complètement hétéro et qu'en plus, elle sort avec Daredevil, et que Daredevil c'est un fou dès qu'on touche à sa copine ! "
Ne croyez pas qu'un univers de différence arrêtera Harley dans ses élucubrations ... Oh que non ...
" Oulala ! Hell's Kitchen, c'est un coin dangereux ! J'en sais quelque chose ! J'ai préféré fuir le coin pour Coney Island ! "
Divine, elle, en restait à l'opiniâtreté. C'était même avec une subtilité terrifiante qu'elle glissa, en même temps que la main de son petit ami vers son pantalon, quelques mots particulièrement judicieux à son oreille :
" ... J'ai rien en-dessous ... "
Et là, dans l'esprit de Harley qui interceptait toutes les communications licencieuses, il y eût un Red Flag. Un gros "BIP". Une énorme interférence ... Et elle ne manqua pas de le souligner :
" WOW ! D ! Qu'est-ce que c'est que ces manières d'adolescente ?! Est-ce un exemple pour la jeunesse ? " Elle se leva et alla même asséner un coup de carnet dans le dos de la tête de Rik Starr de l'espace un peu trop avenant avec les filles, " Et vous ! Ne vous a-t-on pas dit qu'il était dangereux de porter une arme directement dans son pantalon ? Rangez-moi ce calibre avant que l'on ne pense que vous vous voulez braquer le magasin ! "
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Mer 20 Avr 2016 - 4:18
C’était toujours pareil, au fond. On commençait à lui parler, on remarquait Divine ou Power Girl et elle devenait invisible. Les yeux pleins d’étoiles d’Atlee (elle allait quand même parler de sa meilleure amie au monde à qui elle devait tout) exprimèrent une émotion peu commune chez Atlee : de la jalousie. De la jalousie de toujours être la faire valoir, celle qui n’était là que pour refléter l’aura des autres. Mais cela personne ne le remarqua parce que Rick était trop obnubilé par Divine, Divine lui faisait dos et Harley était trop occupée à… Être Harley. À cet accès de jalousie inhabituel succéda la peur. Est-ce qu’elle était en train de rechuter? Est-ce qu’elle était en train de redevenir « méchante »? Ramassant en vitesse de quoi se couvrir avant que les autres ne réagissent, elle prétexta une envie pressante. N’importe quelle excuse pour s’éloigner.
Une employée un peu interloquée lui indiqua que les toilettes du personnel étaient au fond. S’aspergeant le visage d’eau, elle retrouva un fil de pensée plus clair et se regardant dans le miroir, souhaita naïvement devenir le centre de l’attention. Atlee était une jeune femme fragile pour qui le sentiment d’abandon venait facilement. Elle se mettait tellement de pression sur les épaules, c’était encore un miracle qu’elle n’ait pas simplement volé en morceaux. Et comme pour n’importe quel vœu partant d’une bonne intention, il existe quelqu’un ou quelque chose pour le pervertir. Vous connaissez le thème de l’anneau unique dans le seigneur des anneaux? Oui? Parce qu’à peine avait-elle formulé cette pensée que cette musique aurait pu se mettre à jouer, prélude à une catastrophe. La situation pouvait devenir encore plus étrange, pourquoi s’en priver?
Forcément. Miss Fortune et Sir Prize (ceux qui connaissent bien l’anglais saisiront sans mal le jeu de mot) avaient leur mot à dire et comme attirée par un aimant, Atlee quitta la salle de bain pour se diriger plus profondément vers le fond du magasin vers… Un mur. La géokinésiste se rendit compte qu’il y avait une pièce condamnée derrière. On était quand même dans un de ces vieux bâtiments d’une autre époque sauvés de la démolition en étant converti pour un autre usage (on parle d’un bâtiment vieux de près de deux siècles). C’était un peu normal que des sections aient été condamnées. C’est un peu moins normal que lorsqu’une Stratane trop curieuse utilise en douce ses pouvoirs parce qu’elle est curieuse qu’elle tombe sur un beau paquet bien emballé mettant en vedette ce que serait un peu « la mère de tous les ensembles de lingerie ». Plus encore…
Si Atlee avait été plus méfiante, elle se serait rendu compte que ce n’était pas normal, dans une pièce pleine de poussière et de toiles d’araignées de trouver un paquet MODERNE avec de la lingerie qui l’était tout autant. La curiosité l’emportant sur la prudence, elle emporta le paquet dans la salle de bain et décida de l’essayer. C’est à ce moment précis que l’amiral Gial Ackbar se serait écrié « C’est un piège! » mais… Il était trop tard. Alors, que connaissons-nous des objets maudits? Bagues, anneaux, colliers, épées, dagues… La liste est longue. Mais un soutien-gorge maudit? Il fallait encore le faire… Et c’était bien le cas. C’était presque trop surréaliste pour être vrai : exorcisme pour possédée par un article de lingerie (en fait le kit de sous-vêtements complet). Si ça ne faisait pas jaser… Mais bien évidemment, Atlee, elle, ne se rendit compte de rien.
Quand on vous disait que la pauvre, malgré toute la bonne volonté du monde, était encore naïve et vulnérable… Se regardant dans le miroir, elle se dit que ce serait bien d’avoir un physique comme… Non. Le physique de Divine. Elle pourrait encore plus facilement séduire Power Girl. Sa meilleure amie au monde. La magie étant ce qu’elle était (et pour respecter une pseudo loi de la conservation de la matière vraiment tordue), le physique d’Atlee se modifia, elle devint plus grande, plus musclée, plus gâtée niveau poitrine et Divine, paradoxalement devint… Ordinaire, en fait. Le 1m70 classique des humains, des formes modestes mais pas plus et un physique quelconque. Oh ses pouvoirs étaient intacts mais son look était foutu. Est-ce qu’Atlee s’en rendit compte? Non parce que dans sa tête, elle avait toujours été comme ça. Admirant son reflet, elle se dit ensuite que…
Ce serait bien en fait d’être habillée de façon vraiment classe. Elle se retrouva donc avec un ensemble qui n’était pas sans rappeler « Baroness » dans G.I. Joe. Bon, ne demandez pas à un article de lingerie maudit de faire preuve d’imagination quand même. Toujours est-il qu’Atlee (possédée) décida que bon, rester dans ce magasin n’avait plus aucun intérêt pour elle. Oh et s’il venait l’idée à Rik de regarder dans la cabine d’essayage pour les vêtements d’Atlee, il sentirait les emmerdes à dix mille kilomètres : il ne restait que les articles qu’elle avait essayé, ce qui ne pouvait vouloir dire qu’un coup fourré monumental. Pour couvrir ses traces, Atlee activa volontairement l’alarme d’incendie et utilisa la confusion pour s’éclipser. Après tout, n’était-elle pas digne d’adoration? N’était-elle pas simplement la meilleure? Miroir, miroir, qui est la plus belle?
Mais c’est vous, ô Atlee. C’était ce que le conte de fée dirait et puis c’est tout, bon. Récapitulons donc un peu le beau merdier en train de se jouer. Vous prenez A) la géokinésiste la plus puissante du monde, capable de déclencher un tremblement de terre comme d’autres respirent, B) possédée par on ne sait quel esprit ou entité C) capable de « voler » l’apparence physique des gens… Ce truc pouvait voler quoi d’autre aussi? Ah oui et D) ladite géokinésiste semble avoir disparu. Il faudrait donc que le trio Rik, Divine (physiquement diminuée) et Harley sauvent le monde d’une énième catastrophe. Un trio de choc pour une mission pas banale du tout. Et pendant ce temps, où était la victime de l’histoire? Atlee avait décidé d’aller faire un tour du côté de la salle de la sécurité. Tant qu’à commencer à régner sur ces êtres inférieurs qui tentaient de lui faire de l’ombre…
Autant commencer à se chercher de quoi composer ses serviteurs et sa garde. Ceux chargés de la protection des lieux étaient une moindre mesure et la police et les pompiers qui ne manqueraient pas d’arriver viendraient grossir ses rangs. Elle marcherait sur cette ville avant de l’offrir en cadeau à Karen… Qui serait éblouie par ce gage d’amour ou qui subirait les foudres de sa colère. Elle était bien plus que simplement Terra. Elle était… Gaia… Si Atlee avait encore été aux commandes, elle aurait tout de suite réagit parce que ce nom, elle l’avait déjà utilisé par le passé… Et elle avait failli tuer Power Girl, contrôlée à ce moment-là par des forces qui l’avaient endoctriné et manipulé… Mais comme on dit : il n’y a pas d’abonné au numéro que vous tentez de joindre. Veuillez réessayer ultérieurement. Peut-être après avoir vaincu l’entité qui contrôlait Atlee, qui sait…
Dernière édition par Atlee / Terra le Dim 1 Mai 2016 - 4:33, édité 1 fois
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Ven 22 Avr 2016 - 5:09
Eh bien, que de retournements de situations pour le fabuleux, l'unique, le divin Rik Starr !!! Bien parti pour se prendre une tarte monumentale de la part de sa petite amie, il esquiva majestueusement cet écueil en se dandinant avec une grâce inégalée jusqu'à ses lèvres. Là, il lui demanda un bisou, et il l'obtint, brisant la glace et les amenant de suite à se rapprocher. Collés l'un contre l'autre, beau petit couple ils rayonnaient de bonheur et de puissance !!! Surtout Divine. Ouais, elle était vraiment puissante, elle. Une vraie fusée, au point que Rik finissait souvent mort essoufflé quand la Kryptonienne n'avait pas encore entamé le centième de son énergie. La blonde un peu pâlotte, en réponse à la question du Space Ranger, se présenta enfin. Harleen Quinzel... Harleen Quinzel ? Hum... ça disait quelque chose à l'alien. Ce nom avait été croisé à la télé, ou dans un journal, il y a quelques temps... pour une affaire de pommes et de rasoirs... Ah non, voilà, oui, Harleen Quinzel, c'est Harley Quinn, la sidekick d'un vilain qui défraie souvent la chronique: le Joker. Voilà un vrai psychopathe comme on en faisait plus, un dérangé qui dérangeait, un foldingo tel que le monde n'en avait jamais voulu.
- Ah oui, la folle furieuse de Gotham... il va bien le Joker ?
C'était sorti tout seul... pas fait exprès... restait plus qu'à espérer que ça ne l'affecte pas trop. Du moment qu'elle ne le brisait pas mentalement et psychiquement pour lui faire expier ses paroles, ça irait. Dans le cas contraire... Divine allait devoir se trouver une nouvelle copine, ou un nouveau petit copain, au choix. Et voilà, suivit encore une bravade, une phrase jetée en l'air, une connerie qui ne faisait plus rire personne, sauf ceux qui tenaient à l'amour propre du petit Ténébrien.
- Pas pour moi, docteur. La sexologie, je maîtrise.
Quelle étrange demoiselle, tout de même. Jamais Rik n'avait entendu parler d'une quelconque maison de retraite où pouvait travailler Quinzel. Ne parlait-elle pas d'un asile, plus tôt ? D'un lieu où on enfermait les fous ? Bah, au final, peu importait. Harleen était tranquillement posée devant eux... - oh mon dieu !!! - à discuter avec Atlee !!! Dans la tête du blondinet, un signal d'alarme se mit en place. Hors de question que cette barjo ne mette d'étranges idées dans la jolie cervelle de Terra. Rik tenait bien trop à elle pour la perdre, sa petite soeur, non mais. Tout le monde la pensait cruche, ou un peu idiote: tout faux. Le monde se montrait juste suffisamment capricieux pour rendre son acclimatation difficile. Il fallait juste la guider un peu pour que tout aille mieux. Le bras lascif de Divine vint cependant le détendre. Il s'enroula sur ses épaules, derrière sa nuque, rapprochant les deux amoureux plus encore l'un de l'autre. C'était plaisant, clairement. Surtout qu'il se sentait en sécurité avec elle à ses côtés. Une vraie bombe, dans tous les sens du terme.
- Je te dirais qu'elle a un bon fond le jour où je serais sûr que sa batte ne rencontrera pas mon crâne, tu vois.
Les lèvres de son aimée se rapprochèrent de ses oreilles délicates. La voix féminine le fit frissonner. Il l'aimait beaucoup.
- Boh tu sais, ça ferait super plaisir à Atlee. Elle a besoin qu'on s'occupe un peu d'elle en ce moment.
Rik Starr ne périrait pas à cause d'agrafes !!! S'il devait mourir, c'était à bord de son vaisseau, au milieu d'une supernova balayée par une tempête solaire gigantesque, face à un être suffisamment puissant pour détruire l'univers. Tiens, le moment d'en parler arrivait à grands pas.
- J'ai vécu pire que des agrafes, tu sais ma belle. T'ai-je déjà dit que j'ai sauvé l'univers ? Non ?
Le jeune homme surveillait Atlee du coin de l'oeil. Hors de question qu'elle se sente mal, ou qu'elle doive fuir par gêne, honte ou tristesse. Plus étrange que Quinzel, on faisait pas, et il valait mieux se méfier. Mais pour le moment, malgré une certaine lassitude, elle semblait aller bien.
- On a besoin d'être aidés, ma belle ? Hum... si tu le dis...
Il devenait un peu vague dans ses réponses, occupé qu'il était à faire plusieurs choses à la fois. Protéger, écouter, avoir l'air normal, comprendre... tout ça se bousculait énormément dans la tête du pauvre Space Ranger, qui n'avait pas les capacités d'un Kryptonien, d'un Martien ou même d'un Speedster.
- Si on les essayait ? Bien sûr qu'on se ferait remarquer. Les gens sont pas aveugles.
Et là, dans l'esprit de Rik qui n'interceptait pas toutes les communications licencieuses, il y eût une ampoule. Un gros "BIP". Une énorme épiphanie. Enfin, il avait tout compris, et le fit savoir. Plaisant plaisant que de penser à ces choses là... du moment que Divine se contrôlait un minimum pour pas faire trop de bruit et démolir la petite cabine, tout irait bien.
- Oooooooooooooooh... ça... désolé mon cœur, j'étais distrait. Elle me perturbe, ta Harleen. Eh bien... oui, allons-y tout de...
La folle s'exclama alors qu'ils auraient dû avoir honte. Rik se fendit d'un sourire goguenard, du style "Cours toujours la blondasse recolorée", mais un coup de carnet derrière la tête le fit déchanter. Il se retourna d'un bond, et lui répondit avec une verve et une culture des plus exemplaires:
- Nan mais oh, 'spèce de folle !!! On donne une excellente image aux jeunes, celle d'une sexualité sans tabous, libérée et décomplexée, aimante et tendre, sauvage et bestiale !!! Nous sommes les Serge Gainsbourg et Jane Birkin de notre temps... mais euh sans les soucis d'alcool.
Les deux foies prouvaient leur efficacité lorsqu'il était question de picoler. Le Ténébrien tenait merveilleusement bien l'alcool, et la Kryptonienne, n'en parlons même pas. A eux deux, ils te videraient un bar en une soirée s'ils avaient les moyens. Lâchant temporairement la main de sa chérie, Rik sortit de son pantalon le pistolet dont parlait la psychiatre, et invita cette dernière à baisser d'un ton:
- Shhhhhhhhhhhhh !!! Parlez pas si fort de mon pisto-laser, on va vouloir me le piquer... il est si pratique, et si efficace... avec un tel degré de pénétration...
Puis, déterminé à faire ses petites affaires avec sa chérie, il se retourna pour faire face à... une autre demoiselle, un peu paniquée, dont les yeux se mettaient à rougeoyer. Non mais bordel, qu'est ce qui se passait encore ??? Pas possible de rester cinq minutes sans que la plus grosse des emmerdes leur tombe sur le coin du nez ???
- Merde alors... qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de... Divine ? C'est toi ?
Le déclic se fit... Au pays du capitalisme, y avait des affaires pas nettes, et Inspecteur Rik (on pouvait pas faire plus long, copyrights, droits d'auteur, tout ça) allait mener l'enquête. Premier indice, et première question à se poser, autre que le classique "Mais WTF ???":
- Mais... où est passée Atlee ?
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Dim 1 Mai 2016 - 14:10
Atlee, ou plutôt Gaia (nom choisit par l’entité la possédant) venait de faire tomber sous son contrôle les gardes de sécurité. Pourquoi poser des questions quand on peut servir aveuglément? La vie est tellement plus simple quand quelqu’un pense pour vous. Et puis bon, ce n’était que logique élémentaire que d’obéir à la plus belle et à la plus séduisante entité que cette terre ait portée. Le monde se devait d’être à ses pieds car elle était meilleure que tous les autres. Cela ne faisait aucun doute. Ce centre commercial était bien peu de chose dans ses plans et déjà son esprit s’attaquait à des problèmes plus intéressants. Comment, par exemple, charmer l’intégralité des personnes présentes pour pouvoir profiter de serviteurs dévoués et complètement privés de volonté propre? Ce serait bien plus utile pour neutraliser les forces de l’ordre.
Ceux qui résisteraient paieraient le prix fort et ceux qui se soumettraient auraient la vie tellement plus simple et plus belle… Il fallait commencer rapidement à trier le bon grain de l’ivraie. Oui, c’était inévitable. Il était évident que déjà des forces conspiraient contre elle. Il y avait toujours des jaloux pour s’opposer à la destinée des autres. Devenir impératrice du monde… Ce n’était pas donné à tous et inévitablement cela attisait la convoitise. Même des héros comme Rik Starr pourraient, à tort, la prendre pour la « méchante » de l’histoire alors qu’en fait elle était la victime. Victime d’être aussi parfaite et de devoir porter seule ce fardeau. En même temps, qui pourrait prétendre aux sacrifices qu’elle faisait? Non, son nom était digne d’admiration et d’adoration. Une personne si ors de l’ordinaire, il ne peut y en avoir qu’une. Une seule Gaia.
Il faudrait donc s’assurer que Rik ne vienne pas la déranger et pour ce faire, pourquoi ne pas envoyer une horde de pantins contrôlés par sa splendeur et son génie. Et là, tel un mauvais remake de « Dawn of the dead », ces gens subjugués par ses charmes, sa brillance et son génie se ruèrent à l’assaut de Divine, Harley et Rik dans le vain espoir de les garder prisonniers de la boutique de lingerie. Il lui faut du temps. Plus de temps. Rome ne s’est pas construite en un jour mais si elle veut pouvoir avoir sa place au soleil, elle devra faire vite. Gaia sait très bien que ces trois-là vont se mettre en travers de son chemin. Elle a besoin de se préparer à l’inévitable confrontation. Elle va leur montrer de quoi est capable la future impératrice du monde s’ils osent se présenter devant elle pour la défier. Rien n’est plus terrifiant que la colère d’une souveraine, oh ça non.
Que ses sujets se sacrifient pour elle. Tel est là le rôle des pions. Elle est à la fois le roi et la reine, les deux plus importantes pièces de l’échiquier. L’entité maléfique contenue dans le soutien-gorge maudit ne compte pas se faire enfermer à nouveau et fera tout, absolument tout, pour conserver sa liberté. Et comme il n’y a pas d’exorciste ou de spécialiste des forces occultes du côté des « gentils », ce sera toute une épreuve que de sauver Atlee des griffes de cette engeance potentiellement démoniaque. Mais en même temps, si l’héroïsme était simple, tout le monde se revendiquerait d’être un super héros et ça ne voudrait plus rien dire. Si le quotidien ne ressemble pas à un film de Michael Bay, à quoi bon affronter les méchants et sauver l’univers? Personne ne veut le côté blé entier du mini wheat, non. Ce que les gens veulent, c’est le côté givré, sucré…
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Mer 4 Mai 2016 - 14:15
" Oh flûte ! Je suis sûre qu'il y a tout un sous-texte philosophique sur la réalité de l'être inconscient et tout, genre, à l'intérieur, Divine, c'est ... euh ... "
Grattage d'occiput. Harleen est distraite.
" Attends, elle est où, Divine ? "
" Là. "
" Silence, la naine ! Je cherche une Hyperboréenne aux capacités pulmonaires stupéfiantes ! Divine ? "
" Hey, Harleen, c'est moi. "
Regard assassin vers le bas. Dégainage de fourchette. Plantage de fourchette. Fourchette tordue.
" Ah ben tiens ! Divine ? Qu'est-ce que c'est que ce patacaisse ? Depuis quand tu fais du D ? "
La réponse n'eût pas le temps d'arriver. Enfin, si, elle eût le temps d'arriver, mais pas aussi vite que des foutues hordes de zombies qui débarquaient dans les centres commerciaux comme ça, pour le fun.
Et en plus ils devaient avoir enlevé Atlee, puisqu'ils n'étaient pas là.
M'enfin le plus marrant, c'était les zombies. On avait qu'à voir Atlee comme la princesse à sauver derrière. Non, sérieusement, vous jouiez à un jeu de zombie pour l'histoire ? D'ailleurs, comme tout personnage de film/jeu/livre sur les zombies, il fallait la tanue adéquate pour chasser les prédateurs d'outre-tombe.
Harley Quinn savait ce qu'il fallait pour cela. Harley Quinn était préparée pour l'apocalypse. Harley Quinn était ... HARLEY QUINN !
" O.M.G. ! " cria-t-elle alors en pointant du doigt dans une direction aléatoire (quelque part entre le plafond et ses pieds, dans un angle incertain de 69.17 degrés Fahrenheit.), " Regardez, ce n'est pas un avion ! Ce n'est pas une guimauve ! Ce n'est pas un rutabaga ! C'est Booster Gold ! "
Et la diversion aidant, Harley se rua dans la cabine d'essayage la plus proche, pour déchirer ses fringues et sa perruque, Hell Yeah !
Et elle ressortit avec la tenue de l'espoir ! La tenue de ... Oh, et puis zut.
En fait, elle ressortit surtout la tête en bas et, avec le momentum, en double coup de pied inversé la tête en bas style "Je suis acrobate et je me soigne". Ça tombait bien, elle n'était ni acrobate, ni en soins.
Par contre, le magasinier qui venait de tenter de lui sauter dessus, il en aurait besoin, de soins. Des soins intensifs même, et d'une très bonne couverture dentaire. Deuxième zombie ? Tiens, high kick pour toi aussi ! Non mais ho ! Troisième ? Tiens, gredin, mange cette cartouche de ...
Ah, tiens, détail intéressant, Harley n'a pas d'arme à feu. C'est vrai qu'elle était censée être en civil. C'était tout l'intérêt de planquer un bustier en cuir moulant sous une tenue élégante de femme épanouie. Bon, et puis il y avait la princesse à sauver. D'un coup, sans l'arsenal, ça devenait vachement plus intéressant de sauver la princesse et de se tirer du castel le plus vite possible ...
" Vite, les touristes ! " hurla la survivaliste bicolore à l'adresse des deux tourtereaux - dont l'une était soudainement aussi moche qu'éberluée par le changement de tenue aussi décomplexé -, " Il faut trouver l'armurerie la plus proche, nous barder de flingues, aller sauver Atlee kidnappée par le boss de fin de niveau et prévenir le Président et l'Armée avant que ces déchets anthropophages de la société de consommation ne nous submergent et nous fourrent dans la liste d'ingrédients des Twinkies ! "
Harley Quinn était dans son élément : l'invraisemblable. Il ne fallait plus que s'accrocher et espérer suivre ... Nouveau coup de pied sauté en ciseau, immobilisation auprès de Divine, air résolu, bras et main à l'index tendu vers l'horizon, voix très sérieuse et rauque de personnage de super sentai :
" ヂヴィヌ ! ソラーフレア !!! " hurla-t-elle, en serrant l'autre poing et en regardant la Kryptonienne - qui n'en était plus vraiment une vu son physique de ragondin - droit dans les yeux.
" Je comprend pas le Japonais. " se contenta-t-elle de rétorquer, avec un air blasé de moche. Ce qui la rendait encore plus moche.
Ce qui choquait Harley. Harley n'aime pas trop les moches qui en plus font de la figuration.
" Rik ! Rend-toi utile ! Pistolase-les ! Le sort du monde est entre nos mains ! " s'adressa-t-elle alors au Space Ranger qui, au moins, avait une arme fonctionnelle. Lui.
Oui, non, alors ne cherchez pas. Harley est déjà loin. Elle est trop occupée à s'imaginer la fin du monde pour envisager une banale histoire de soutien-gorge maudit qui rend les gens moches. Et puis, c'est elle la plus jolie maintenant que Divine est m-o-c-h-e. Et ouais. Elle va pas aller se plaindre non plus !
Oui, elle est vilaine. C'est le genre de trucs qu'elle fait.
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Lun 16 Mai 2016 - 4:48
- WHAAAAAT ???
What what ??? Alors que tout semblait bien se passer dans le meilleur des mondes (comme d'habitude avec Rik Starr & co), Divine s'était transformée en Anodine d'un coup d'un seul. Après la surprise du moment, qui c'est qui est pas venu gâcher encore plus le moment présent ? Une horde de zombies encore très frais. Des fashion victims, sûrement. Le Ténébrien savait pas que la mode était à ce point contagieuse. Certains décérébrés pénétrèrent dans le magasin de lingerie, d'autres se mirent à tambouriner contre les épaisses vitrines exposant au monde strings tapageurs et cache-tétons provocants (pour homme et femme, bien évidemment). La foldingo broya trois de ses opposants avec un agilité qui laissa Starr rêveur - et nous ne parlons pas des jolies cuisses galbées de l'ancienne petite copine du Joker. Un peu pantois devant tout ce bordel qui arrivait, Rik s'appuya contre un épais poteau, saisit un mannequin sans tête et le serra contre lui, comme pour décompresser.
- Vous vous foutez de moi ?
S'armant de son courage (et du torse de plastique), le Space Ranger s'avança aux côtés d'Anodine et Harley pour botter le cul de ces foutus enfoirés communistes. Pourquoi communistes ? Qui d'autre prendrait d'assaut un magasin pour le piller et partager les ressources ? Qui d'autre voudrait prendre et répartir équitablement la gloire et la classe d'un sauveur de l'univers ? Personne, hormis de foutus communistes. Après tout, les vilains rouges avaient été les grands ennemis il y a encore peu... si si, c'était marqué dans tous les livres d'histoire américains, et Rik n'avait pas pu passer à côté. Le communisme n'est qu'un pas en arrière temporaire sur la route de la liberté démocratique !!! Bon d'accord, ça venait d'un jeu vidéo, bon d'accord c'était parodique, bon d'accord l'alien racontait n'importe quoi parce qu'il s'énervait, mais quand même !!! De colère, il grimpa sur un solide présentoir et commença à distribuer coups de latte et frappe de mannequins, histoire de repousser plus ou moins la horde. Impossible de se souvenir qu'un splendide pistolaser bosselait légèrement la veste bleue à étoile rouge. Il fallut l'expression héroïque d'une Harley Quinn dopée à la Independance Day pour qu'il s'en rappelle. Sans plus attendre, le Space Ranger saisit et fit tournoyer avec aisance son arme dans sa main. Yiiiiah !!!
- Le chef du syndicat des obèses en triporteur l'autre jour, une invasion de zombies aujourd'hui... si le terrible et foudroyant destin existe, source de malheurs, il a intérêt à prendre ses jambes à son cou, mes rangers vont lui botter son gros cul amorphe !!! FOUTU JOUEUR DE SIMS !!!
Des éclairs lumineux jaillissaient du canon, illuminant les étalages. Bien évidemment, Starr n'était pas un tueur. Enfin... si, mais pas les innocents et autres civils. Enfin... il essayait. Personne n'était infaillible, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, l'extra-terrestre ne pouvait atomiser que les moumoutes diverses et variées: celles sur les crânes et celles sur les vêtements. Toujours empli d'une très sainte colère, Rik regardait les fourrures, grosses barbes et mèches de cheveux brûler doucement. C'était beau. Mais ça n'apaisait pas la hargne du blondinet.
- RAAAAAAAAAAAAAH !!! DIEU EST MORT !!!
Les hauts-parleurs se mirent alors à grésiller et une voix sourde, endormie, tonitruante mais distincte, résonna. Ces mots étaient répétés comme un psaume, un mantra. "RIK STARR DOIT ÊTRE BALAYÉ POUR LA GLOIRE DE GAÏATLEE." Un vrai fanatique aurait beuglé ça comme un veau, vomissant à travers le micro toute sa ferveur. Là, ça ressemblait à une lecture timide d'un script. Le Space Ranger ne brillait certes pas dans les domaines occultes, mais une petite ampoule clignotait dans sa tête: s'il suivait les clichés, ça puait la domination mentale. Les zombies vaudoo, et tout... sans le vaudoo, sûrement. St-Roch, c'était pas la porte à côté. Délaissant ses camarades d'un clin d'oeil, l'alien se fraya un chemin dans la foule, laissant marques de brûlé et de bottes sur les faces et corps de ceux qui tentaient vainement de l'arrêter. Superman lui même aurait dû s'y mettre à quatre pour freiner la tête brûlée... après tout, ils avaient bien été 52 pour stopper Krona et Libra, alors en détourner trois pour aider, il devait pouvoir faire ça, le grand bleu. Enfin, le faux frère de Powergirl se trouva devant le local d'émission des hauts-parleurs. Fin crocheteur, l'ami Starr s'activa à trouver le point de rupture de la serrure. Après une poignée de secondes, il poussa le battant de métal et de verre pour se retrouver devant le gérant du centre commercial. William Williamson. Les parents américains et l'originalité...
- Arrête de hurler "Rik Starr doit être balayé pour la gloire de Gaïatlee." dans le micro, Bill, s'il te plaît.
Le gars se retourna, les yeux vides de tout sens. Comme quoi, il suffisait d'un Space Ranger pour bouleverser un plan bien établi. Le jeune homme avait tous les outils en main pour arranger la situation... s'en convaincre, en tous cas, ne pouvait qu'accroître ses chances de réussite.
- Gaaaaaaaah... mugit Bill.
Pffff... quelle purge, ce manque d'éloquence. Pourquoi personne n'avait pris la peine de regarder du cinéma inspirant, comme Cyrano de Bergerac, avec Depardieu ? Hum... peut-être que le traducteur universel aidait à comprendre le français. Eh bah ça ne pouvait pas être pris en compte comme excuse: le manque d'éducation faisait partie des fautes les plus graves pour ceux qui voulaient rester libres de tout. Par exemple, qui connaissait John Proctor, personnage américain légendaire des célèbres procès de Salem ? Et son adaptation cinématographique tiré de la nouvelle d'Arthur Miller, incarné par Daniel Day-Lewis, acteur fort de trois Oscars ? (Oui, c'est lui qu'on voit sur la grande majorité des gifs ici) Eh bien voilà une nouvelle référence pour les non-initiés et les incultes !!! Rik Starr, éducateur à la rescousse !!!
- Comment ça pourquoi ? PARCE QUE C'EST MON NOM !!!
Faudra que Rik aille faire un tour dans le Massachusetts, d'ailleurs. Il paraît que les feux de joie y sont superbes à cette époque de l'année. N'hésitant pas un seul instant, le Space Ranger bondit et tacla son adversaire de l'instant. Le gars bascula et sa face rencontra le poing fermé et tendu du blondinet, l'envoyant dans la forêt des rêves bleus voir Tigrou, Porcinet, Winnie et Coco Lapin... oh, et n'oublions pas Bourriquet le déprimé. Puis, le trentenaire se posa sur la chaise de bois, et se félicita de cette action.
- Vilain Bill. Hum... une petite minute...
Il avait loupé quelque chose. Un élément essentiel. Starr sortit mentalement de sa besace une loupe, une capote ulster, une pipe et un chapeau deerstalker. En l'espace d'un instant, il devint un véritable Sherlock Holmes. Quelques secondes suffirent pour faire les liens avec les mots prononcés précédemment.
- Gaïatlee. Gaïa. Atlee. Bon sang de bois, qu'est-ce qu'elle a encore fait...
Boule de pus et fille de joie, tête d'épingle et bourre à cheval !!! Voilà la solution !!! Atlee devait avoir un sacré souci, sans quoi elle aurait déjà tout fait pour les rejoindre. Forcément, elle était intriquée à l'affaire présente. Si ça se trouve, sans le savoir, des gnomes mutants télépathes l'avaient élu comme leur nouvelle reine, ou un truc du style... vu leur début de journée à tous les deux, tous ces soucis ne pouvaient venir que d'eux. Déterminé à sauver sa tendre et chère amie, le Space Ranger saisit le micro et s'exclama, plein d'une énergie pure et dénuée de toute colère... en même temps, fallait dire qu'il s'était sacrément lâché y avait pas dix minutes, alors forcément...
- Hé toi, là, toi Gaïa, si c'est moi que tu veux, viens me chercher !!!
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Lun 16 Mai 2016 - 14:33
Que c’est dur d’être une reine, une impératrice une déesse quand les infidèles refusent de comprendre que toute opposition, toute résistance est inutile… Que ce trio de gueux attaque ses fidèles, elle s’en moquait éperdument. Elle avait tout vu grâce aux caméras. Hum… Il y avait de fortes chances pour que cette horde humaine assoiffée du désir d’obéir ne se fasse mettre hors service. Fâcheux, très fâcheux mais elle s’était attendu à cette fourberie, à ce déni de reconnaitre sa suprême autorité. Regardant avec les caméras, elle cherchait un moyen de… De… Oooooh… Là, sur une étagère, dans ce magasin, un pot de Nutella! La grande faiblesse d’Atlee. L’entité contenue dans le soutien-gorge maudit sursauta, la volonté de sa victime revenant en force et un trio de « zombies » plus lourdement équipé que les autres se détacha de la meute. Nutellaaaaa…
Le désir de Nutella était tel que c’est ce que se mirent à répéter mollement les « zombies », ce qui donnait à une scène surréaliste un caractère encore plus « mais c’est quoi ce bordel ». L’entité luttait contre la gourmandise d’Atlee pour ravoir les commandes mais le ventre a ses raisons que la raison ignore (comme le cœur, en fait). Du coup, tant qu’elle n’aurait pas son Nutella, contrôler Atlee deviendrait plus ardu et si les « gentils » se rendaient compte de la chose, ils pourraient utiliser cette kryptonite chocolatée pour contrecarrer les plans de l’entité. Ce qui ne lui plaisait pas mais alors là pas du tout. A-t-on déjà vu un démon, admettons, se faire terrasser par un pot de confiture? Jamais. Oh il y avait ce jeu, une fois, où il fallait tuer un yéti avec une tarte mais s’il faut vraiment s’attarder aux exceptions insignifiantes, on ne s’en sortira jamais.
Pour ajouter à sa frustration, elle entendit Rik Starr s’adresser directement à elle, sans utiliser un des deux cent titres auxquels elle répondait. Sa divine majesté étant l’un d’eux. Le tonitruant Space Ranger osait la défier. S’il voulait faire preuve de courage et d’abnégation, cela le regardait mais…Il ne réussirait pas à triompher d’elle. Pour preuve, alors qu’il lançait sa provocation à la face même d’une déesse, une énorme main de pierre l’enserra et commença, lentement mais sûrement, à le broyer. Infidèle, sens la vie lentement te quitter d’avoir osé défier Gaia, seule vraie déesse de ce monde, entité suprême, apex de toute la création! Elle allait le réduire en jus et faire de lui l’exemple flagrant de ce qu’il en coûte, elle… Quoi? Comment? Mais qui ose? Cette diva de Divine, cette péripatéticienne patenté, cette catin qui était resté presque catatonique…
La moche se mêlait de la bataille maintenant? Elle avait utilisé ses yeux laser pour libérer Rik. Insolente! Le châtiment de ce blond qui se prenait pour un héros avait été décrété : la mort. Une peine même trop miséricordieuse pour l’affront qu’il avait osé faire. Qu’importe. Même à trois, ils ne réussiraient pas à la vaincre. Mais prendre des précautions ce n’est jamais une mauvaise chose, pas vrai? Gaia bloqua tous les ascenseurs avec d’énormes blocs de roche et utilisa ses pouvoirs pour retirer les escaliers, laissant des cages et des trous béants. Hérétiques! Infidèles! Apostats! Ils pensaient vraiment pouvoir s’opposer à elle, ils pensaient vraiment avoir la moindre chance de réussir? Jamais! Même pas en rêve! Personne ne peut attenter à la gloire de Gaia, déesse entre les déesses, forme de vie parfaite, future impératrice du monde et… Nutellaaaaa…
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Lun 20 Juin 2016 - 9:51
- Arf, c'est pas la joie. Rik Starr, avant de se faire compresser par une main de pierre géante 2016
Au cours de sa vie, le Space Ranger avait traversé de nombreuses situations inconfortables. La solitude, l'exil, la douleur, la certitude de l'échec, mais rien ne saurait être comparé à la pression de la roche contre son corps. D'abord, grâce à l'armure technologique des Darkstars, il ne ressenti qu'un simple malaise physique, sans doute dû à l'immobilisation en soi. Puis, petit à petit, la sensation déplaisante devint de la frustration, de la douleur, des douleurs. D'abord, les muscles et os pâtirent de cette compression. Les poumons, privés d'air, suivirent vite. En un sens, c'était bien pire que les quelques noyades auxquelles Rik s'était soustrait: là, il était impuissant, forcé d'observer sa propre mort arriver. Par chance, la moins superbe à l'extérieur mais toujours superbe à l'intérieur Divine le libéra grâce à ses rayons oculaires, qui lui laissèrent tout de même une marque de brûlure importante sur le côté droit du visage. Peut-être que ça deviendrait une cicatrice permanente, peut-être pas... Mais pour le moment, ses traits souffraient de la blessure. Une fois libéré, malgré la douleur, Starr se redressa et inspira avec douleur et délice.
- Guuuuuh... aaaaaaah... de l'air !!!
Et, prenant son inspiration avec puissance, il partit dans un monologue poétique pas piqué des hannetons. Le fameux druide et barde celtique Taliesin n'aurait pas renié cette exclamation de l'âme, cette exubérance des mots.
- Devinez ce que c’est : Bien avant le déluge, ce fut une puissante créature sans chair et sans os.
Il n’a ni veines, ni sang, il n’a ni tête, ni pieds, il ne vieillira point et ne sera jamais plus jeune qu’il le fut au commencement.
Quand on l’appelle il ne vient pas, il n’a crainte de la mort, il n’a aucun des désirs des autres créatures.
Grand Dieu ! la mer blanchit quand il arrive du lointain, grandes sont ses beautés, elles sont lui-même.
Dans les champs, dans les forêts, sans pieds, sans mains, sans âge ni vieillesse, sans destinée la plus jalouse.
Il est du même temps que les cinq périodes des cinq âges et il est même plus vieux, il a cinq cent mille ans.
Il est aussi vaste que la surface de la terre, il n’est jamais né, on ne l’a jamais vu.
Sur la mer ou sur la terre, il ne voit pas, on ne le voit pas il n’a aucune fidélité il ne vient pas quand on le désire.
Sur la terre ou sur la mer, il est indispensable, il est sans entrave il n’a point de pareil.
Il vient de quatre régions, il s’élance pour ses voyages d’un lourd perron de marbre.
Sa voix est rauque, il est muet, il n’a aucune courtoisie, il est coléreux, il est courageux quand il s’abat sur la terre.
Il est muet, sa voix est rauque, il est violent, très grand est son étendard déployé sur la face du monde.
Il est bon, il est mauvais il est ailleurs, il est ici, il sème la discorde, il ne s’en va que s’il le veut.
Il est bon, il est mauvais, il n’étincelle pas, il ne se manifeste pas, on ne le voit jamais.
Il n’a jamais commis de péché, il est humide ou desséché, il vient souvent de la chaleur du soleil ou du froid de la lune.
A peine les derniers mots jaillirent dans l'air (et furent transmis par le micro) que le sol sous Rik s'effondra et le fit basculer dans le vide. Après quelques secondes de chute, le Ténébrien heurta durement le sol, l'épaule en avant. La combinaison amortit la plus grande partie des chocs, mais ce ne fut pas suffisant.
- ARGH !!! OUFFFF !!! Au bout d'un moment, faut se décider: tu restes ou tu pars, par les entrailles pourries des Darkstars...
Le souffle coupé, le blondinet se redressa et réussit à invectiver l'air autour de lui, alors qu'il le glorifiait moins d'une minute auparavant. Souvent alien varie, bien fol est qui s'y fie. S'aidant de ses genoux comme support pour se relever, le Space Ranger vit passer un petit groupe de "zombies", portant à bout de bras un pot de pâte à tartiner, sans cesser d'en marmonner le nom.
- Whut ? Nutella ? Mais oui, c'est bien sûr !!!
Apparemment, les penchants d'Atlee pour cette kryptonite chocolatée ressortaient, malgré son état, et ce ne pouvait qu'être bon signe. Il était encore possible d'agir et de la sauver... en tous cas il l'espérait. Malgré ses douleurs, le héros bondit et récupéra habilement le pot de Nutella, assommant un des gardes d'un coup de pied bien placé.
- Ca, c'est à moi.
Il faisait désormais face à deux lourdement équipés. Avec un sourire, Rik s'étira et se mit dans une position similaire à celle des plus grands maîtres chinois de kung-fu. Bref, du caricatural, du raciste, tout ce qu'on aime avec un petit blond aux yeux bleus.
Fonçant vers ses adversaires, l'extra-terrestre hurla comme un combattant de manga et nomma chacune des techniques qu'il utilisa.
- Esquive, roulade, entrechat et DOUBLE SHORYUKEN !!!
Aidé par son armure, Rik fissura le sol en bondissant et enfonça ses poings sous les mentons de ses adversaires en deux puissants uppercuts. Les zombies furent propulsés en l'air et retombèrent sur le dos, assommés net. Le sauveur de l'univers tournoya sur lui-même et prit une pose de victoire.
- I WIN.
Armé de la pâte à tartiner, il s'élança vers la salle des hauts-parleurs, sans rencontrer plus de soucis. Une fois face au micro, le jeune homme prit un ton rieur, victorieux et provocateur, pour s'exclamer dans tout le centre commercial:
- Hé Atlee, j'ai le Nutella. Viens donc, sinon je vais tout manger tout seul.
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Lun 20 Juin 2016 - 19:02
L’entité maléfique fulminait. Le contrôle qu’elle avait sur Atlee était en train de se rompre à cause d’une chose aussi stupide que de la pâte à tartiner au chocolat. Comment un esprit pouvait être à ce point obnubilé par une chose aussi stupide? Et ce crétin de blond Space Ranger qui non seulement avait eu l’outrecuidance de survivre, de brutaliser ses sujets mais en plus de retourner davantage le couteau dans la plaie… Cette petite idiote était en train de tout gâcher! Depuis toutes ces années qu’elle était prisonnière de ce vêtement maudit et voilà qu’au moment de triompher… Non. C’était insupportable. Il fallait trouver un moyen de garder le dessus sur cette sotte écervelée et se débarrasser tant du Nutella que de son porteur. Ironiquement, une tâche plus ardue que de simplement imposer sa volonté sur les crédules et les naïfs.
Or donc, Atlee, qui commençait à se rendre compte que quelque chose clochait (parce que c’était comme se faire endormir chez le dentiste : quand l’anesthésiant commence à se dissiper, vous vous rendez compte que le petit monsieur avec un masque vous joue dans la bouche) reprit lentement conscience avec son environnement et entendit donc Rik parler de Nutella et se rendit bien compte qu’elle n’était pas tout à fait seule dans sa tête et qu’elle avait une plastique ressemblant plus à Divine qu’à la sienne, avec quelques subtilités très Terra. Elle constata aussi très rapidement qu’elle pouvait percevoir les pensées de l’autre et inversement et donc elle décida de rendre coup pour coup. Dans le centre commercial, les « zombies » commencèrent à s’affronter les uns les autres, une moitié contrôlée par Terra, l’autre par Gaia. Elle comptait bien lui faire obstacle.
Du coup, Terra défit aussi le travail de son adversaire, restaurant l’accès aux escaliers. Pour les ascenseurs… Non, c’était encore l’autre qui avait le contrôle. Quelle curieuse expérience que de se battre au sein de son propre corps… Atlee gardait un très mauvais souvenir de la manipulation mentale : Ultra Humanite, pour commencer pour la torture psychologique de la Citizenry. Elle ne comptait pas être contrôlée encore. Elle ne comptait pas souffrir à nouveau des manigances des autres. La dernière fois, elle avait failli tuer Power Girl. Plus jamais elle ne serait impliquée dans un plan vicieux concocté par un esprit dément. Elle était libre de ses pensées et de sa personne et ce n’était pas négociable, oh ça non. Elle parvint à faire passer un message à Rik via un des zombies : elle luttait contre la vilaine entité et essayait de lui gagner du temps. Il le fallait.
Elle supposa que Divine et Harley Quinn devaient se battre de leur côté et elle espérait qu’elles auraient la présence d’esprit de tenter de contenir la horde, pas juste de frapper à tout va. Sinon elles allaient devoir payer pour les réparations et ce n’était pas forcément quelque chose d’amusant pour qui que ce soit. Sauf peut-être pour les compagnies d’assurances et les entreprises de construction. Elle ne comptait pas faire de recherche sur le sujet en tout cas. Elle avait déjà bien suffisamment à faire, surtout que l’entité maléfique était particulièrement vicieuse. Atlee avait l’impression qu’on lui glissait des aiguilles chauffé à blanc dans le cerveau. Déloyal au possible, ce n’est rien de le dire, mais malgré la douleur, elle continua de lutter parce qu’une superhéroïne se bat pour la justice, la veuve, l’orphelin, l’ordre et le… Nutella… Nutella… Nutella…
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Jeu 14 Juil 2016 - 18:59
Aucune réaction ? Pas d'écrabouillage immédiat ? De destruction quantique de son être ? De division moléculaire de sa personne ? Que dalle. Et tant mieux, car après tout, à quoi ressemblerait le monde sans le Space Ranger ? Vérité en bonne et due forme... à quoi ressemblerait le monde sans le Space Ranger ? Quoi qu'il en soit, ce blondinet habitué aux aliens tentaculaires et autres bizarreries spatiales se rendit bien vite compte que la mort ne s'abattait pas sur lui. Mieux encore, il se passait quelque chose d'inattendu, mais de bienvenu: de son perchoir, Rik pouvait apercevoir en contrebas les hordes de zombies possédés commencer à se livrer une guerre civile des plus virulentes. Nul doute que les historiens, sociologues et anthropologues de toutes époques prendraient un plaisir fou à analyser les causes profondes de ce conflit mémorable, mais le Starr, lui, avait autre chose en tête. Survivre, oui, sauver tous ces gens aussi, et plus important encore, retrouver la belle Atlee aux cuisses galbées. Tout ne devait pas être rose pour elle en ce moment, et il lui fallait un ami pour traverser cette épreuve sans encombres. Le visiteur d'une autre galaxie n'avait cependant aucune idée d'où elle pouvait se trouver. Dans une réserve, tout en bas, dans les bureaux tout en haut ? Le pot de Nutella sous le bras, il scruta par une brèche dans le mur la grande galerie commerçante eeeeeeet... repéra une fabuleuse solution par la verrière du toit. Avec un sourire, un terrible et grand sourire, de ceux qui effaçaient les mines satisfaites des méchants en train de déballer leurs plans infaillibles, Rik Starr serra bien contre lui le pot de pâte à tartiner, serra les fesses, banda les jambes et bondit. Ça oui, il allait gagner du temps pour Atlee. Ca oui.
Des bris de verre tintèrent sur le sol en contrebas, bien vite suivi d'un grondement infernal. Le métal bougeait, se déplaçait avec son hurlement habituel, et plusieurs dizaines de tonnes de matériel arrachèrent le toit du centre commercial. Tout en hauteur, bien caché dans son cockpit, l'alien ricanait avec jouissance. La grue qu'il manipulait répondait à chacun de ses ordres, certes avec lenteur, mais suffisamment bien pour gagner du temps. Le verre, le métal et le béton cédèrent sous la puissance déployée, alors que le Space Ranger éclatait de rire à intervalles réguliers, comme un dément. Bon, les pauvres badauds new-yorkais montraient quelques signes de terreur. Certains appelaient les autorités. D'autres fuyaient. Tous des froussards, incapables de se débrouiller sans aide. Pas pour rien qu'ils étaient tous ravis d'avoir des Windows 8 et 10 ultra simplifiés pour smartphones au rabais... foutu Microsoft... si l'industrie aérospatiale intergalactique de pointe avait dû se fournir sur Terre, bye bye la découverte de l'univers. Bande d'arriérés...
Enfin, quand son œuvre de destruction massive fut terminée, Rik lâcha les manettes, sauta dans le vide et plana jusqu'au sol, toujours armé de son Nutella. Ne jamais se séparer de sa dernière ligne de défense. JAMAIS. Encore sur ses gardes, le blondinet s'avança à pas de loup, laissant son regard fureter tout autour de lui. Au loin, les sirènes de police croissaient, gagnant de plus en plus d'importance. Chaque seconde comptait, et Starr se risqua à un:
- Atlee ?
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Re: Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé) Jeu 14 Juil 2016 - 19:56
Le dénouement héroïque approchait. Rik était en train de se rendre jusqu’à Atlee et Atlee luttait contre l’entité démoniaque avec le courage que seuls les plus grands héros ont. Ces héros que rien ne peut corrompre… Sauf un pot de Nutella. Pour le Nutella, Atlee était prête à presque tout. Il y avait encore une liste de chose qu’elle refusait de faire quoi qu’il se passe… À commencer, par exemple, par trahir sa meilleure amie au monde. C’était ironique de penser que c’était parce qu’elle voulait se faire remarquer davantage par Power Girl qu’elle avait entrepris cette virée magasinage… Qu’importe, ce ne sont là que détails qui entravent le déroulement de ces événements qui passeraient à l’Histoire. Quand Rik se risqua à un « Atlee? », une porte non loin de lui vola en éclat. Et maintenant, pour déstabiliser l’auditoire…
Une musique épique mais jouée sur Balalaïka. Pourquoi? Parce que la cornemuse n’était plus disponible. Il fallait bien un Rik Starr pour faire preuve de courage et d’abnégation et une sibylline Atlee (quoi de plus mystérieux et incompréhensible qu’une addiction au Nutella) emplie de la plus inflexible des déterminations pour affronter un soutien-gorge maudit. Y avait-il un sibyllin (ici au sens énigmatique plus qu’incompréhensible, précisons-le) Vade-mecum régissant l’univers de ces deux-là? Si Murphy avait sa loi, concernant Atlee et Rik, cela devait se résumer à « Là où vous allez, les emmerdes suivent ». Et si on en revient à ce combat épique sous fond d’instruments russes, Atlee était en train d’argumenter, seins nus, avec un soutien-gorge. Vous avez bien lu. Atlee s’était débarrassé de l’objet maudit pour pouvoir le combattre plus efficacement.
Et c’est d’autant plus déstabilisant quand le soutien-gorge en question vous dit qu’il va vous manger la tête et que vous y laisserez des plumes. Alors Atlee, dans son infinie naïveté, baissa sa garde pour poser une question : « attend, tu dis que tu vas nous manger la tête et qu’on va y laisser des plumes donc du coup, tu nous prends pour des poulets? » Asséné ainsi, sans que ce soit forcément pertinemment à un affrontement héroïque entre les forces du bien et du mal, l’entité ne put répondre que « Quoi!? », de façon interloquée et Atlee expliqua qu’en fait ce n’était pas un soutien-gorge maudit mais un geek, ce monstre de foire qui mangeait la tête des poulets. Instruisez-vous un peu au lieu de passer vous journées à surfer sans but sur le net! Un geek ce n’est pas juste ce mec fan de Star Trek qui se promène avec de fausses oreilles en plastique en se prenant pour Spock!
Donc, où en étions-nous… L’art d’interrompre de façon inattendue le classique discours de super vilain ou plus spécifiquement encore, cette diatribe composée d’une part de sophisme et d’autre part de démagogie. Ça c’est dit mais plus encore? Ah oui. Un combat épique contre un soutien-gorge maudit. L’action s’était déplacée sur le toit du bâtiment et comme dans tout combat, il fallait de la pluie pour illustrer la grisaille de l’âme et l’obscurité des méchants. Fait intéressant, au sommet de ce bâtiment moderne, dans la section qui n’avait pas été dévastée par Rik, une sorte de jardin ou de parterre floral, probablement pour que des cieux la ville garde du verre. C’est dans cet environnement que le combat final entre une héroïne à la poitrine arrogante, un Space Ranger armé d’une arme de destruction massive (le Nutella) et un soutien-gorge maudit s’affrontèrent.
Des phrases clichées furent dites. Des coups échangés. Atlee se fit cruellement entailler la lèvre par les agrafes du soutien-gorge maudit. Rik faillit se faire étrangler par le bout de tissu maléfique. Et aussi surprenant que ce puisse être, l’affrontement dura une bonne quinzaine de minutes. Atlee se retrouva à faire un vol plané, finissant fasse dans la terre noire des fleurs et elle utilisa son pouvoir de géokinésie pour enfermer l’article maudit dans une boule de roche. Et comme dans tout bon film ou récit, quand le héros gagne, la pluie arrête, les rayons du soleil descendent tel un halo divin et un arc-en-ciel apparait. Un peu de chaleur, de belle couleur et l’odeur du pétrichor, que demander de plus (surtout qu’après avoir fait un plongeon dans le jardin, l’odeur de la terre mouillée, l’Atlee l’avait aux premières loges)? Une victoire épique sur tous les tableaux.
« On a gagné Rik! On a sauvé le monde d’un soutien-gorge maudit et d’une armée de pseudo zombies! Il faut célébrer tout ça… Et pleurer le sacrifice héroïque de ce pot de Nutella. C’est lui le vrai héros du jour. Cette pâte chocolatée qui macule désormais ce sol… Ah et il va falloir récupérer Harley et Divine aussi et Rik, juste pour savoir… Est-ce qu’il m’allait bien ce soutien-gorge? Parce que tu sais, des fois que ça pourrait intéresser Karen… »
Fin.
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Un dimanche au centre commercial à New York (PV Rik Starr et invitée surprise) (Terminé)
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