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Un Crime dans l'Orient Express (post unique)

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Un Crime dans l'Orient Express (post unique) Ven 15 Juil 2016 - 12:36

Scarecrow - La terreur de Gotham
Prologue: Un Crime dans l'Orient Express
Un Crime dans l'Orient Express (post unique) 210
Journal Privé de Jonathan Crane
14 Juillet 2016
Europe-Allemagne


Cher journal, cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de noircir copieusement tes pages blanches et délicates, telles des fragiles flocons de neige qui tombent lors d’un Noel à Gotham. Bien que, je l’admets, la plus part du temps il m’est du de les admirer à travers mes barreaux de ma cellule a Arkham. J’ai cependant réussi à sortir de cet asile. Les esprits aussi faibles que ceux de mes gardiens ne m’étaient d’aucune difficulté et avec quelques connaissances et un peu de manipulation, il est facile de sortir ou entrer ou bon me semble. Tout se déroula extrêmement vite depuis mon dernier séjour, je souligne également que les raisons de mon passage à Arkham furent des plus obscures car je n’avais pas encore le temps de mettre ne serait-ce que le bout du nez dans une de mes expériences que je me suis retrouver nez à nez avec Batman. Enfin, ça c’est un sujet dont je te parlerai plus en détails un peu plus tard. Suite à mon évasion, j’ai décidé de partir. L’aire dans Gotham devenait de moins en moins bon pour moi et je préférais disparaitre quelques temps. Partir pour mieux revenir en quelque sorte…Et ainsi me voilà, dans un train, au travers du vieux continent, L’Europe. Il y a longtemps, quand j’étais petit et que je m’enfermais dans la bibliothèque de mon père, je me rappelle avoir été énormément marqué par un roman de Agatha Christie : ‘’Le crime de l’orient express’’. Depuis lors, un de mes plus grands rêves d’enfance fut de monter à bord de cet endroit mythique. J’étais a bord d’une légende. Je me sentais comme un pécheur avaler par l’immense Kraken. Seul, avec uniquement ma petite valise et toi mon journal pour me tenir compagnie, je me retrouve ici en première classe, dans ce wagon entourer de plusieurs personnes bien singulieres…


-…et c’est ainsi que j’ai fait la connaissance du Dr.Caribeaux. Un homme tout à fait remarquable et…

Lui, c’est un vieux capitaine a la retraite, le Capitaine Holt, son navire ne navigue plus depuis bien longtemps alors il profite de sa retraite pour découvrir les pays du vieux continent. Il est tout le contraire de moi, une carrure très large et imposante mais c’est également quelqu’un d assez petit. Une grande barbe blanche et entretenue a pris naissance sur son visage et il m’observe avec des yeux vifs et enjoués. Cela fait bientôt deux heures qu’il nous raconte des histoires, à moi et aux deux demoiselles qui se trouvent dans le même wagon. Sans doute une tentative fébrile de séduction de sa part mais  c’est assez mal jouer étant donner qu’il pourrait facilement être le grand père de l’une et que l’autre semble bien plus intéressée par son petit chien ignoble, une de ses petites races qui s’amuse à aboyer sur tout ce qui existe mais que on pourra briser en pas plus que deux secondes. La dame au chien c’est Md Gloria et la plus jeune s’appelle Astride.
Je m’enfonce un peu plus dans mon siège et je tourne le regard vers la vitre…des montagnes et des verdures a pertes de vue…rien d’aussi palpitant que ce que je m’imaginais. Mes doigts s’agitent sous mon manteau et à l’aide d’un tournevis je perce un trou vers l’autre wagon. J’admets que c’est assez ennuyeux. Je me vois même obliger de dissimuler un bâillement. Il faut dire que le Capitaine a le don d’endormir les rares personnes qui lui prêtent attention.

-Et vous Mr. West, d’où venez-vous ?


Un silence s’installa dans le wagon. J’ai regardé vers la jeune fille, plus tôt jolie et agréable à regarder je l’admets, elle me regardait avec un petit sourire. Je viens de me rappeler que c’est moi Mr. West ! Mon petit nom d’emprunt pour pouvoir voyager en sécurité sans se faire attraper. Heureusement mon histoire est déjà toute inventée depuis bien longtemps.

-Moi, charmante mademoiselle, je suis un artiste. Je peins toute la beauté *horreur* de l’esprit humain. J’essaye d’inspirer les cœurs et je tire mon inspiration de toutes les personnes qui m’entourent. Généralement je me pose dans un coin quelque part et j’observe. J’apprends à connaitre les personnes sur des angles que eux-mêmes ne se connaissent pas et je me dois de les leurs faire découvrir. Ainsi j’admire en silence les méandres qui forment un labyrinthe dans leur esprit, et ensuite c’est à moi d’essayer de les faire traverser le mur de l’imagination et de les faire atterrir sur une toile en créant par la même occasion une nouvelle œuvre unique.

Les artistes ça attire toujours la sympathie, et si pas, ça crée de la pitié et on ne s’en méfie pas. Je perçois toutes ces réactions dans ce wagon. Le capitaine ne semble pas être un amateur d’arts et il n’a plus vraiment de considération pour moi. La vieille dame fait parties des celles qui achètent de l’art juste pour se donner une bonne image aux yeux de la société. Quant à Astride, ses grands yeux bleus semblent émerveillés par mes paroles. Elle m’invite ensuite à lui faire découvrir mon art...


-Peut-être ce soir, je pourrai peut-être vous peindre si vous le souhaitez et ne jugez pas cela inopportun.

Derrière un rougissement très rose sur ses joues, elle est d’accord et semble déjà impatiente d’être au soir pour assister à ma démonstration de ce soir.  J’ai déjà hâte de pouvoir lire l’effroi et la terreur sur son visage. Une horreur sans nom que elle partagera avec les deux vieux, il n’y a pas de raison que ils n’en profitent pas eux aussi…de mon art.

…des personnes bien singulières mais tellement inutiles à mes yeux. Inutiles, n’est pas tout compte fait un mot adéquat. Je les qualifierai plus tôt de inexistantes. Eux, ou quelqu’un d’autre, peu importe. La peur est omniprésente et je suis la peur, ils sont juste des sujets d’expériences, des rats. Des rongeurs qui grouillent sous mes pieds et qui se débattent des que leur créateur à décider de déplacer des choses aussi insignifiantes que leur nourriture. Alors ils succombent à la panique, ils succombent à la terreur et c’est dans la terreur et dans la peur qu’ils révèlent leur vraie nature.


Le soir venu, je me préparais dans la pièce à coter. J’ai dit à mes camarades de voyage que j’avais besoin de préparation et de retrouver ma muse artistique avant de commencer une peinture, une peinture, que dis-je ? Je ne suis pas un peintre, mais je possède des choses beaucoup plus faciles à manier comme une caméra que j’ai placé dans le wagon adjacent et qui filmera toute la scène au travers d’un trou préalablement percé. Mes rats m’attendent, ils attendent l’entrée de l’artiste. Je ne puis les faire attendre encore plus…roulement de tambours et …voici le plat du chef qui arrive sur son beau plateau en argent. Du bœuf saignent, ce fut ce que nous avons commandé pour le diner. Il m’était facile d’empoisonner la viande avec quelques gouttes de ma toxine. Une douce saveur s’en dégage alors que j’observe leurs réaction dans la camera. Dès que le serveur est parti, je ferme discrètement la porte du wagon et j’observe. Les rats se demandent où est passé l’artiste ? Pourquoi autant de préparations ? En attendant ils commencent à déguster ce plat qui semble si délicieux….a chaque bouchée ils se rapprochent de l’œuvre d’art. Ils ne le savent pas encore mais mon inspiration ce sont eux. Aujourd’hui je ne suis qu’un marionnettiste qui joue avec ses poupées et qui les entraine vers une danse macabre. En premier ce sont les mains et les pieds. Comme un étrange fourmillement, ensuite ce sont les yeux qui étincelles et qui s’éteignes. L’incompréhension sur leur visage n’a pas de prix alors que le petit chien de la vieille se transforme en serpent et qu’il s’entoure autour de son cou. Je mets mon masque en jute…l’artiste est prêt.

Le vieux capitaine se voit englouti sous l’eau, dévorer vivant par l’océan, sa plus grande force, son sujet de fierté s’avère être aussi sa plus grande faiblesse. Il devient juste un simple outille aux mains d’un tsunami et chaque roulement du train est une nouvelle vague qui le submerge et qui l’étouffe. Ses vêtements sont des tentacules qui le retiennent et qui le poussent vers le bas, vers les profondeurs et les abysses et après il n’y a plus que le noir, les tenebres éternelles, les fantômes du passer. Les stupides superstitions marines comme le Hollandais volant. Et le voilà qui se trouve a pas plus que quelques centimètres de la surface, mais il n’arrive pas à briser la glace. Il s’étouffe, il à besoin d’aire…c’est vital pour lui et c’est tout ce qui compte désormais. Alors il frappe de toutes ses forces, il met des coups de poings, des coups de tête pour briser la glace. Ses yeux exorbiter représentent toute sa faiblesse et toute sa terreur. Dans un ultime effort il parvient à briser la glace, il parvient à s’en sortir et alors qu’il marche sur les débris de verre, il saute par la fenêtre du train en marche.

La vieille dame est entourés par un millier de serpents, ils l’étouffent, ils s’entourent tout le long de son corps et la serrent de plus en plus. Ils sont désormais sous sa peau, ils rampent à l’intérieur de ses veines et la dévorent de l’intérieur. Une seule morsure de son petit chien et ça y est, le venin est en elle. Ca la consume et elle ne peut plus résister à cette souffrance. Il lui faut évacuer ce poison mortel. Alors elle accroche ses griffes crochues à sa peau et elle commence à l’arracher. Dans un mélange de cris de douleur et de terreur, elle commence à saigner de plus en plus suite à ses blessures auto infligées. Son sang immaculé les sièges et son chien semble trouver sa maitresse à son gout. Alors qu’il se fait un festin sur la vieille dame. Celle-ci succombe doucement au poison et à une perte de sang digne des plus grands films gores. Et tout cela se trouvera sur ma petite casette, mon petit film amateur, mon œuvre d’art.

La jolie demoiselle quant à elle, elle a une approche beaucoup plus passive de mon art. Elle c’est tout simplement cachée sous les sièges et elle sanglote alors qu’elle revoit son père ou sa mère rentrée chez elle d’un pas alcoolisée. Elle l’observe et elle sait qu’elle risque de recevoir des coups car elle a encore mal jouée au piano lors de son dernier cours. Elle sait qu’elle ne doit pas faire le moindre bruit, pas même respiré. Juste de quoi se maintenir en vie, survivre. Elle pouvait devenir une grande pianiste mais, hélas, elle sent les débris de verre tomber sur ses doigts. Son père à laisser tomber la bouteille d’alcool sur ses doigts et désormais ce sont des coups de fouets qui retentissent dans sa tête, un fouet qui brise ses petits doigts fragiles un par un. Mais elle n’a pas le droit de hurler, ce droit ne lui est pas permit. Alors que son père l’enferme dans son piano et qu’il l’enterre vivante. Son piano, sa musique, ce qui devait être sa délivrance et l’amener vers les sommets de la gloire, s’avère être son cercueil. Elle est jeune et une seule peur abrite son esprit…décevoir ses parents. Chaque esprit à peur de quelque chose, chaque personne cache au plus profond de lui une terreur son nom. Qu’elle soit justifiée ou non. Moi, Scarecrow, je vous délivre de vos peurs, je vous permets de les affronter et d’en ressortir plus forts. Je vous plonge dans vos pires cauchemars et je m’en délecte. On m’a traité de fou, mais au plus profond de vous, vous n’êtes que le reflet de ma propre folie. La laideur qui existe à l’extérieur de moi, vis à l’intérieur de vous tous. Je suis Scarecrow et l’heure de retourner à Gotham arrive.



Journal Privé de Jonathan Crane
15 Juillet 2016
Berlin

Apres cette magnifique nuit de folie, je suis descendu à Berlin. Les contrôleurs ont trouvé une femme vidée de son sang et son chien qui grignotaient encore ses phalanges. La jeune Astride était incapable de dire le moindre mot, elle semblait plongée dans un état hypnotique permanent, elle fut transportée d’urgence à l’hôpital centrale de Berlin. Le vieux capitaine ? Eh bien disons que le personnel n’a pas encore pu retrouver son corps. En ce qui me concerne, je suis descendu du train dès l’aube. Je ne voyais plus aucune raison de rester dans cet endroit. Les autorités croiront que Mr. West est probablement mort, il a du se jeter par la fenêtre lui aussi sans doute. J’ai juste eu le temps ce matin de déposer un paquet a la poste. Un paquet qui contient ma caméra avec l’enregistrement et qui se dirige droit vers Gotham, je l’ai destinée au commissaire James Gordon. Tel que je connais ce vieux policier, il ira aussi tôt la donner à son vrai destinataire, Batman. Le temps pour moi est venu de commencer à revenir toute doucement vers Gotham City, le temps est venu de faire tomber le chevalier noir. En fin de compte, ce voyage était exactement ce dont j’avais besoin.
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