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La Chute de la Society

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La Chute de la Society Sam 25 Avr 2015 - 14:00

Un calme plat régnait en maitre sur la ville de St-Roch. Cette ville, comme beaucoup aux Etats-Unis, avait souvent subit de grandes crises et s’en était toujours relevée de plus belle, flambant neuve à chaque fois. C’était en partie grâce au couple Hawkman/Hakgirl qui depuis des années déjà faisaient perdurer l’ordre. St-Roch n’était pas comme Gotham ou d’autres villes sombres et froides qui sont éventrés dans les racines mêmes de cette cité, laissant pourrir les quelques restes de miséreux venus se réchauffer les uns contre les autres lors d’hivers glacials. Toutes ces images venaient à l’esprit de Kent quand, depuis sa tour, il observait St-Roch. Lui trouvait que cette ville avait tout pour plaire : des musées contenant beaucoup d’antiquités égyptiennes, des marais plutôt réconfortants (pour quelqu’un qui vit seul dans une tour frigide, même le bayou parait réconfortant), ces rues chaudes pleines de gens amicaux, prêts à vous soutenir même s’il ne vous connaisse pas. Kent savait que, pour lui, sa retraite allait venir d’ici peu, et qu’il lui faudrait loger autre-par. Peu importe l’argent qu’il faudrait y mettre, peu importe la collocation, peu importe tous les détails dont les gens normaux se soucies en général. Mais la seule et unique raison qui pousserait Kent à ne pas aller à St-Roch, c’était son cimetière. C’était là-bas qu’était enterrée Inza, sa défunte femme. Malheureusement, Kent ne pouvait pas se résilier à essayer d’échapper à la vérité plus longtemps. C’est une chose qu’il faut affronter, surmonter. Alors Kent enfila son casque, devenu spectateur, et se téléporta à ce fameux cimetière de St-Roch.  Une fois là-bas, Fate s’apprêtait à se recueillir sur la tombe de sa femme, quand il se rendu compte que la fosse avait été creusée et que rien ne restait dedans, il fut pris d’une immense colère, une rage sans nom, il désirait plus que tout retrouver la personne qui avait souillé la tombe de celle qu’il avait aimé, prêt à tuer celui qui avait commis cet immondice, même pire, lui faire endurer mille souffrances.  Impossible de penser, de réfléchir, d’établir un résonnement pour  découvrir qui avait assassiné une deuxième fois sa femme. Alors Nabu, sans rien dire, fit ce qu’il avait à faire. En temps normal, cela lui était impossible, mais l’esprit de Kent étant trop perturbé pour concentrer Nabu, celui-ci prit le contrôle quasi-total de Fate. Il était évident que quelqu’un se jouait de Kent, s’amusait avec ses émotions sans doute pour le faire craquer. Mais dans quel but ? Qui ? Comment ? Et pourquoi ? À ce stade, il s’agissait d’une affaire personnelle, c’était donc un des criminels que Kent avait affronté dans sa vie de justiciers qui lui avait fait ce coup tordu. Nabu devait bien l’admettre, il était pris de compassion pour son porteur. En réfléchissant bien, il ne pouvait pas s’agir d’un Lord of Chaos puisqu’il ne sentait aucune signature magique. Pas de sorcier non plus. Ça devait être un personnage manipulateur, qui aurait une dent contre lui, ou peut-être contre les super-héros de manière générale. Qui se qui se passe dans le monde à cet instant ? Il se concentra d’avantage alors et utilisa un balayage de St Roch. Si le criminel qui avait sévit ici sur d’autres héros, il n’avait pas dut sévir bien loin… En effet, en balayant la zone, il sentit l’énergie de Hawkman. Avait-il lui aussi subit une situation déplaisante ? Fate alla dans la direction où il se trouvait, en espérant que celui-ci aurait de plus amples informations sur cette attaque ciblée.
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Re: La Chute de la Society Dim 26 Avr 2015 - 20:45

Au Musée d'archéologie, Katar terminait les réparations avec Joe, son amis sous-directeur du bâtiment. Suite à l'attaque des alliés du Joker il y avait eu beaucoup de dégâts et contre toutes attentes celui qui avait limité la casse en protégeant les lieux fut Oliver et ses alliés. Il ne l'avait pas remercié d'ailleurs et le lui devait malgré les tensions qui pouvaient exister entre eux.

Katar tenait à s'occuper personnellement de ces réparations et d'éventuelles évolutions du Musée avec Joe. Il adoptait donc pour cela son apparence civile de Carter Hall, un jean brun, une chemise crème et un regard sévère.
Dans le grand hall d'entrée, il observait d'un œil attentif les employés embauchés pour les réparations qui repeignaient actuellement la façade couverte de hiéroglyphe comme l'aurait été l'intérieur d'une antique pyramide. Le personnel ne devait pas se tromper sur les couleurs, car elles avaient évidemment une importance symbolique et il était nécessaire de respecter ces éléments de réalité historique dans ce bâtiment, même s'il s’agissait de copies.


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En contemplant le mur, de vagues souvenirs lui venait de sa toute première vie. Celle de Khufu, souverain d’Égypte... Un nom que bien peu connaissent et pourtant, par deux fois, un inconnu avait apparu et disparu mystérieusement lors de moments de difficultés et l'avait appelé ainsi. Il lui semblait évident qu'une autre rencontre était prévue et qu'il fallait cette fois-ci puiser dans ses dernières forces quelque soit les blessures encaissées pour démasquer ce dangereux personnage qui se jouait de lui. Plusieurs fois, la théorie d'une résurrection d'Hath-Set lui était venu à l'esprit. Était-il comme lui alors ? Ne pouvaient-ils jamais s'en débarrasser ? Mais enfin pourquoi sortirait-il de son trou alors que Chay-ara n'est plus à ses coté, dans le corps de Kendra ou de tout autre ?
Ses réflexions furent brisées par la voix brusque du maître d’œuvre qui arrivait en épongeant son front d'un revers de bras.

« C'est bon Mr Hall, nous avons terminé la peinture. »

« Parfait. Ça me semble correcte. Vous pouvez débaucher. Nous nous reverrons demain concernant certains points administratifs à conclure, il se fait tard. »

« Ok. A demain. »

Joe salua les artisans et s'avança vers Katar.

« Ce n'est pas moi qui vais me taper les papiers cette fois-ci ? »

« Bien sûre que si. Tu sait bien que je n'y connait rien à ces protocoles terriens. »

« Ouais, ouais. Je m'en doutais, enfin ça peut être l'occasion d'apprendre. »

« Si je savais le faire. Je n'aurais pas besoin de toi, non ? »

« Dans le mile.
Enfin... tu n'a pas besoin de moi que en ce qui concerne le musée... »


« A ce sujet, je sent quelque chose... »

« Je t'laisse alors. Bonne nuit. » termina Joe en partant et en baillant sans retenu, tandis que Katar, lui, se dirigea vers son bureau pour s'équiper.

Dans ce dernier il vit le Docteur Fate briller dans la pénombre de la pièce. Il n'avait pas besoin d'allumer la lumière. Le sorcier s'était probablement téléporté et avait envoyé cette vague d'énergie qui l'avait saisi plus tôt pour signaler discrètement sa présence.


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Katar se doutait bien que ce n'était pas une visite de courtoisie, car même lorsque Kent avait plus de contrôle sur ses actions que Nabu, le combat que devait mener Hawkman en tant qu'agent de l'Ordre avait plus d'importance que n'importe quel autre sujet.
Et maintenant qu'il avait sacrifié la Griffe d'Horus, le précieux artefact pour combattre démons et autres créatures magiques, il avait une belle raison de le réprimander sévèrement. Mais Hawkman était prêt a encaisser les reproches de Nabu et même à y répondre. La disparition de Kendra se faisait trop lourde dans son cœur de plus en plus amère. Désabusé, il était prêt à envoyer paître n'importe qui, même un Seigneur de l'Ordre et sa sois-disante quête contre le Chaos pleine de bonnes intentions mais qui n'aboutissait à rien.

« Que me vaut cette visite, Kent ?... » se contenta-t-il de demander en se dirigeant vers son armoire où se trouvait son armure forgée il y a des milliers d'années par l'entité présente dans la pièce à partir du précieux métal de Thanagar.
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Re: La Chute de la Society Mar 28 Avr 2015 - 21:35

« Kent a besoin d’aide. » avait répondu Fate, dirigé à présent par Nabu, d’un ton si grave qu’il fit comprendre à Hawkman que la situation était, justement, grave et qu’il n’arriverai peut-être pas à régler la situation seul. Mais il se gardait cette information pour lui, à l’abri des mauvais regards. Pour l’heure il devait trouver un homme qui pouvait être n’importe qui, n’importe où, n’importe comment, bref, inconnu et dans la nature. Il fit part de son problème à Hawkman :
« En allant rendre visite à sa défunte femme, commença Nabu, Kent a trouvé la tombe de celle-ci vide, son cercueil profané. Fou de rage il a commencé à perdre le contrôle. Comme il fut déstabilisé, j’ai eu l’opportunité de prendre les commandes, et je l’ai fait. Pour son bien. Peu importe s’il m’en veut, je n’ai que faire de ses sentiments, en revanche, je cherche celui qui a fait ça, pour les même raison que Kent. J’imagine que tu peux comprendre ce sentiment qu’il ressent. »
Il avait fait quelques pas autour de l’aigle, les yeux dans les yeux. Hawkman été d’attaque, prêt à se jeter sur Fate :
« Je sais où tu veux en venir avec ton regard de faucon. Je sais aussi pourquoi ce regard. Je sais que tu as sacrifié la griffe et j’en connais les raisons, cependant je ne les reconnais pas. Mais la situation est grave. Si je ne retrouve pas le truand qui sème le chaos dans TA ville, Kent perdra la raison une bonne fois pour toute. J’ai besoin de lui. Par conséquent, j’ai aussi besoin de toi. Je te l’implore à genoux s’il le faut. Je crains que Kent ne sois pas seul à être visé, et je crois savoir que tu as fait une rencontre étrange. Je sais tout. Sauf le nom de l’infâme qui a commis cet acte innommable que de profaner une tombe. Si tu m’aide, je te pardonnerais ton acte concernant la griffe d’Horus. Si jugement il y a, je te défendrais. Tu as ma parole.  En attendant il faut que nous trouvions Sentinel. Lui aussi à des soucis. Je le sens. »
Nabu s’était retourné, s’éloignant de Katar pour se téléporter à Gotham, puis il marqua un temps d’arrêt, et refit face à son coéquipier :
« Il a besoin de toi, héros. »
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Re: La Chute de la Society Sam 2 Mai 2015 - 22:07

Nabu avait le contrôle.
Et pourtant, cette phrase n'était pas juste.

Les mots employés, le ton grave n'étaient pas habituels, au lieu d'être autoritaires, ils étaient suppliants, contre toutes attentes. La fureur de Hawkman s'éteignit aussitôt qu'il entendit ce discours et cette demande inattendue. Depuis longtemps, il n'avait pas été touché par une détresse autre que la sienne, même lors des situations de crises comme celle de Central City. Là, c'était différent, un amour était violé et cela faisait évidemment écho à ses propres souffrances. Enfin, depuis son retour, quelque chose avec du sens, venait à lui. Quelque chose qui méritait de se battre, malgré ces ressentiments nouveaux pour Nabu et l'Ordre. A condition que cela ne mène pas à une impasse comme pour la recherche de Kendra, sinon il mettrait fin à tout ce qu'il est.

Une tombe profanée...
Il y avait de quoi être en colère, Hawkman pouvait le comprendre.
Ses propres ossements et ceux de son aimée l'avaient été par Hath-Set, leur bourreau, leur embaumeur et enfin l'architecte d'une effroyable magie sombre, un portail qui devaient définitivement les détruire. Le nom d'Hath-Set lui revenait donc pour la deuxième fois en tête en moins d'une heure. Cela ne présageait rien de bon.
Mais, ce serpent était mort aux dernières nouvelles et ne portait regard sur aucunes autres âmes que la sienne, alors que c'était à Kent et à Fate que l'impie s'était attaqué récemment. Deux théories s'envisageaient alors.

« Kent aura mon soutien, Seigneur Nabu. »

Il continua à s'équiper et en conséquence.

« Il peut aussi bien s'agir d'une attaque personnelle que de l’œuvre d'un mage noire. J'ai rarement vu Inza, mais je sait à quel point elle maîtrisait l'occultisme. »

La magie imprègne autant l'esprit que le corps, si bien qu'il semblait tout aussi probable que ses ossements puissent servir à une incantation maléfique, si ce n'était pas à de la nécromancie.
La magie laisse des traces aussi, et si Nabu est venu le voir sans aucunes pistes, alors la situation et d'autant plus préoccupante, car le coupable à les moyens de les faire disparaître.

« Oui, j'ai revu celui qui m'avait attaqué suite à ma rencontre avec Cheetah, mais je n'ai aucunes informations le concernant et... je doute qu'il ait un rapport avec tout cela. Par contre...»

Il enfila son casque.

«... depuis toujours les rumeurs parlent d'un être maudit qui s'abrite parfois dans le Bayou et utilise le cimetière de St Roch pour des rituels païens, de la magie vaudou. On le surnomme Papa Midnite.
J'ai mené mon enquête plusieurs fois, mais je n'ai jamais réussi à le trouver. Peut être saurez-vous le débusquer... Il doit être forcément au courant de quelque chose, si ce n'est pas lui le coupable... »


Hawkman fit volte face et dévisagea le Casque d'Or. Il se tenait prêt.

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« Cela suppose de retourner au Cimetière, aussi dur cela soit-il pour Kent... »
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Re: La Chute de la Society Lun 4 Mai 2015 - 21:19

Après avoir remercié d’un geste son collègue, Fate les téléporta instantanément au cimetière dans le but de trouver le sorcier « Papa Midnite » dont il était question à présent. Nabu se doutait qu’il avait peu de chance pour que ce soit lui le coupable de l’acte immonde qui avait été fait à Kent, cependant, s’il s’abrite dans le cimetière, il vu ou entendu des choses. Une fois retournés au cimetière de St-Roch ou a été enlevée Inza, Fate demanda à Hawkman :
- Je m’occupe de sonder le cimetière pour trouver  Papa Midnite. Pendant ce temps, je souhaite que tu contactes Sentinel pour lui dire de nous rejoindre.
Katar acquiesça sans dire un mot tandis que Nabu commença à entrer en lévitation pour mieux sonder le cimetière. Après une analyse poussée des lieux, Fate constata que la tombe de Inza était vide, ce qui signifiait que Kent n’avait pas subit une illusion. Autrement dit, quelqu’un possédait réellement le corps de la défunte femme de Fate. Nabu avait aussi relevé quelques traces de rituels vaudous imprécises, mais assez récentes pour mener Fate plus loin dans son enquête. Sans que Hawkman l’ait rejoint, il s’aventura dans le bayou, de plus en plus loin dans le les bas-fonds du marais, pour enfin arriver sur la personne qu’il cherchait. De toute évidence, Papa Midnite l’attendait, sur son trône de bric et de broc, de rien et de tout. Il avait une longueur d’avance qui irritait quelque peu Nabu avant même que la conversation débuta. Il se tenait droit, les mains sur les accoudoirs de son siège qui paraissait peu confortable, une cane couchée devant ses pieds. Il était là avec son haut de forme blanc et sa veste de costume blanche_ en contraste avec sa peau métissée_ sans rien dessous en dehors de multiples collier qui pendaient à son cou, et du long serpent qui lui longeait le bras gauche pour s’enlacer légèrement autour du cou à collier et rejoindre ensuite l’autre bras par lequel montait sa tête qui dévisageait Fate de la même façon que son maître. Ce dernier avait l’air de sourire, sachant ce qui amenait l’étranger qu’il avait devant lui, et lui demanda de manière sarcastique sur un ton léger :
- Que viens-tu faire ici étranger ? tu es chez moi, là. Tu aurais pu frapper !
Nabu n’étant pas d’humeur à plaisanter baissa sa garde mentalement et Kent rejaillit des profondeurs de son corps explosant de rage :
- Où est ma femme ?? Où est-elle ??  
Aussi n’eut-il pas le temps de continuer que Nabu reprit le contrôle de la situation. Une fois que Nabu eut repris possession du corps de Kent, il commença la conversation avec Papa Midnite, pour voir dans un premier temps s’il savait des choses que les héros ignoraient :
- Veuillez m’excuser, monsieur. Je ne suis pas d’humeur à jouer à vos plaisanteries. Pour l’heure je cherche un homme, pilleur de tombes, nécromancien peut-être. Cet homme est recherché pour avoir profané récemment dans le cimetière à deux pas d’ici dans St-Roch. Une certaine Inza Nelson. Cela vous dit-il quelque chose ?

- Eh bien cher monsieur, répondit le vaudou, je ne vois pas pourquoi je vous aiderais. Vous m’avez l’air d’un parfait gentleman, cependant, l’autre est rustre et malpolie. Je ne vois donc pas pourquoi je lui rendrais service.
Nabu commença à perdre patience :
- Ecoutes-moi bien, vil serpent ! Si tu n’as pas l’intention de m’aider, saches que j’ai les moyens de te faire changer d’avis. Tu sais qui je suis mieux que moi, mais je peux  te faire changer d’avis sur ma personne et la tienne. Si tu refuses de coopérer, j’en connais des qui seront ravis de te poser mes question autour d’une bonne table remplie de tes viscères cuisants à la simple chaleur du soleil, alors tiens-toi correctement devant ton héros, ton dieu, et ton bourreau ! Suis-je clair ?
Papa Midnite n’avait pas bronché. Il était en train de juger si son interlocuteur était apte ou non à recevoir les informations qu’il avait :
- Attends une seconde ! ça me revient !
- Il y a intérêt ! répondit Fate.
- Tu serais prêt à devenir ce que tu hais rien que pour sauver la santé mentale de ton porteur, hein ? Puisque c’est si important pour un Lord of Order, je veux bien t’aider toi. Mais pas l’autre. L’autre, je ne peux plus rien pour lui. Tu devras bientôt l’envoyer à l’hospice pour t’en prendre un plus frais. Celui-là doit prendre sa retraite, et il l’aura bien mérité !
Nabu s’était calmé. Il ne bougeait pas, choqué par les dires de Papa Midnite. Ce dernier, comprenant l’état dans lequel se trouvait le dieu, repris dans ses informations sous forme de comptine :
« L’homme que tu cherches n’est pas un farceur
Et il connait bien tes peurs
Si tu cherches à l’attraper
Tu finiras annihilé 
Par ce que tu crains
Et à le tuer, tu seras contraint
Mais il n’est pas seul à filer dans le vent
Car aux aurores de demain
Des fils tu trouveras pendus aux mains 
De celui qu’on traite de conquérant. »
- Tu sais ce qu’il te reste à faire, maintenant. Réunis ou non tes semblables. Demain s’achèvera la guerre, et la Société aussi.
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Re: La Chute de la Society Mar 12 Mai 2015 - 17:24

[HRP : Encore désolé pour l'attente, alors que la réponse est courte. Je n'arrive juste pas à me poser sur l'écriture, mais je surveille mes délais maximums.]


Tandis que Nabu suivait une piste, Hawkman avait contacté comme il lui avait été demandé, Alan Scott ; le premier de tous les Green Lanterns, à présent Sentinel pour se démarquer de la nouvelle génération. Cela faisait très longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus, mais le moyen de contact était simple, car chaque membre de la Société disposait d'un petit objet personnel qui s'illuminait quand un autre membre avait besoin de lui et servait de boussole pour retrouver l’émetteur.
Le message passé, il s'était vite rendu compte que Nabu s'était rapidement déplacé, mais avait laissé une trace aisée à suivre.

Le guerrier ailé arriva au moment ou le sois-disant roi du Bayou lançait une ritournelle aux intentions sibyllines. Hawkman n'était pas plus d'humeur que Nabu a jouer aux devinettes avec un profane.


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« Qu'est-ce que c'est que ce charabia ?! » lança-t-il en se posant aux coté du Dr Fate, ses ailes se plièrent immédiatement derrière son dos.

Il tendis sa masse, menaçante.

« Si tu es aussi informé que tu le prêtant, dis nous qui est le coupable et épargne nous la peine de te faire cracher le morceau d'une manière ou d'une autre ! »

A cette réaction, Papa Midnite sembla sourire comme un squelette, impénétrablement heureux dans la mort.
Un nouvel écho sur les vies passées de Katar lui vint à l'esprit et sur cet homme maquillé qui apparaissait lors de ses instants de faiblesse.
Ces souvenirs l'irritaient autant que ce saltimbanque, aussi doué soit-il en sorcellerie. Pour une fois qu'il le rencontrait, il allait profiter de l'occasion pour le mettre hors d'état de nuire.

Sans avertissement, Hawkman décolla et attrapa Papa Midnite au collet d'une poigne solide pour l'écraser au sol quatre mètre derrière son trône de pacotilles.

« Dis nous qui a fait ça !! »
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Re: La Chute de la Society Sam 16 Mai 2015 - 9:22

Le brownstone de la JSA à Gotham, dévasté. Amazing Man transformé en verre, brisé en mille morceaux de cristaux et de tessons mollement recouverts de son fès et de son boubou. Tomcat épuisé, le regard fou et les vibrisses distordues, la queue et les membres inférieurs brisés violemment. Citizen Steel enfoncé à même lé sol sous un mur porteur. Hourman III et Jay Garrick,  enfermés dans une boucle temporelle dans un état d'intangibilité hors de phase avec le présent. Ma Hunkel, soumise et humiliée, vieille grosse dame privée de sa dignité et de son statut de héros, faillissant à son rôle de gardiennage, ligotée sans costume. Jakeem Thunder bâillonné, un stylo enfoncé dans la gorge. Et un Wildcat trébuchant, lourd et usé, forcé dans un combat impossible contre le monstre de silicone, forme finale et agressive d'un Sand hors de contrôle.

Lorsque Sentinel arrive sur le lieu démoli jusque dans son âme, son corps ne sait sur lequel de ses amis se jeter dans un geste de désespoir. C'est trop, simplement beaucoup trop. Le coupable, le responsable, l'ignoble perpétrateur l'a occupé aux côtés du commissaire Gordon avec l'apparition d'un cadavre réminiscent du serial killer "made of wood", un homme au torse gravé de ces trois mots postmortem. Une affaire sensible pour l'ex Green Lantern qui y est confronté à nouveau aux pieds de sa statue au forum des douze césars. Série de meurtres perpétrés par un fan déçu, un homme ordinaire qui avait tout perdu lors d'un échec cuisant du super-héros à dans les annees 40. Quand un Alan secoué arrive au quartier général de la JSA espérant y trouver un Flash injoignable, il ne peut que constater l'ampleur des dégâts. Il crée d'abord uné chambre-forte d'énergie pour y enfermer la créature de sable qui fut Sanderson Hawkins, puis court dans la salle Sandman pour y trouver le honteux appareil qui avait contenu le  garçon pendant des décennies. Éprouvé et flagellant lui-même, il soutint le poids de son ami Ted dont les poings et les cuisses se contractaient encore nerveusement.

C'est à ce moment qu'il reçut l'appel de Katar... l'homme qui parlait et se battait comme son compagnon d'armes de naguère, mais n'était pas lui. Jetant un dernier regard à la sécurité du bâtiment qui paraissait morte, il songea qu'on avait libéré le Thinker de sa prison utilitaire. Il posa son signaleur sur une carte des États-Unis interactive, qui lui indiqua une origine du signal à St-Roch. Pas le temps de penser aux enfants, à Molly, à Doiby Dickles. Il fallait faire vite, il n'était pas trop tard pour l'homme oiseau.

Alan fit appel au Green pour se déplacer. En un instant, son corps et sa cape furent recouverts de feuilles portées par un vent impossible. Puis, sans signe avant-coureur, dans un bruissement de mort, les feuilles brunirent et fletrirent jusqu'à tomber au sol, s'écroulant comme une enveloppe vide. Le porteur de la Starheart se matérialisa dans un nouveau bruissement de chutes de feuilles à St-Roch, aux côtés de Hawkman et Dr. Fate.

"Le brownstone est tombé. On peut conjecturer le pire concernant l'équipe du ranch. Le m. o. m'évoque Johnny Sorrow. "

Ne pas craquer, ne rien ressentir. Être fort. Tenir pour ne pas céder. Garder le contrôle. Il fixa le troisième individu, qu'il connaissait déjà mais ne se fendit d'aucune marque de politesse.
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Re: La Chute de la Society Lun 18 Mai 2015 - 21:09

Nabu était dans une situation incommode, et il sentait bien que tout partait de travers. Ses camarades de la J.S.A étaient à terre, et ceux qui restaient debout étaient à cran, sur le point de perdre la face, de montrer la face cachée depuis trop longtemps des fausses idoles. Lui-même n’aimait pas ce mot, et pourtant, c’était le premier mot qui lui venait en tête pour décrire les gens qu’il avait à ses côtés. Il savait que Kent pensait exactement l’inverse, que justement Nabu devrait se réjouir de combattre aux côtés de grands défenseurs de l’Ordre. Alors qu’il prenait conscience de tout cela, Il sortit de sa bulle de pensée philosophique pour arrêter  Hawkman, car même si il était presque immortel, Papa Midnite restait un bon atout à garder dans la manche pour le prochain round :
«  Lâches-le, ordonnât-il. Nous avons ce que nous voulions. Ses indications sont, à mon sens, très claires. Cela-dit je peux me tromper. Cependant, comme l’a suggéré notre ami le vaudou, quelqu’un s’amuse avec nos peurs. Cela peut vouloir dire que quelqu’un nous a espionnés, ou du moins il nous a épiés. Il n’est pas très courageux, même plutôt lâche. »
Fate s’arrêta un moment pour réfléchir encore un peu, puis repris :
«  Si on considère le fait qu’il nous a tous atteint au même moment (car Nabu compris que les autres membres de la J.S.A avaient subits aussi des dégâts), cela veut dire qu’il nous a attaqué il y a un petit moment et en même temps, lors d’une réunion par le biais d’un cocktail, par exemple. »
Il marqua encore une pause, pour laisser le temps aux autres de suivre son raisonnement et les laisser deviner à qui ils pensaient. Il s’arrêta aussi pour regarder le sourire de Papa Midnite qui lui laissait penser qu’il avait vu juste. Il se retourna face à Sentinel et lui demanda :
« Que sais-tu sur le personnage singulier appelé « l’épouvantail » qui vit à Gotham City ? Je le soupçonne d’être le pion d’un dangereux adversaire. »
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Re: La Chute de la Society Lun 25 Mai 2015 - 13:12

Sentinel ne tarda pas à répondre à l'appel, porté par une bourrasque de feuille au milieu de bayou. Hawkman sentit le souffle magique alors qu'il tenait toujours le pantin grimaçant dans ses doigts acérées. Le troisième membre fondateur de la JSA fut porteur de mauvaises nouvelles :
Le siège venait d'être ravagé et ils étaient peut-être les derniers membre de l'équipe debout selon ses propres propos et probables sinistres constatation. Tout cela devait être une attaque manigancée de longue date par un ennemi intime... Johny Sorrow... ? Comme à Berlin, au Groenland ?...
Que pouvait savoir à ce sujet donc ce sorcier Vaudou ?

Devant son sourire persistant, le thanagarien en colère n'en pouvait plus et s'apprêtait à débuter une séance d'interrogatoire quand la voix de Nabu résonna dans l'obscurité tourbeuse, lui ordonnant de lâcher le résident des marais.
C'était sur un tel ton que le Guerrier ailé reconnaissait le Seigneur qui avait forgé son équipement il y a des milliers d'années. Une entité immortelle et dirigeante qui ordonnait et ne suppliait pas. La manière inattendue dont il l'avait abordé dans le Musée précédemment, l'avait alors complètement désarçonné dans sa position d'insoumission aux caprices de cet idéal. Une guerre de concepts dans laquelle il se sentait plus que lésé, tout comme lorsqu'il avait servis la soi-disant lumière de la vie qui l'avait ranimée pour mieux le faire souffrir.
Suite à cet ordre, Katar repoussa Papa Midnite et s'envola vers les deux autres, jetant un regard qui cette fois-ci n'était plus compatissant pour le mortel qui portait le Casque d'Or, mais furieux pour l'esprit qui l'habitait. Il se tourna ensuite vers Alan Scott pour lui serrer la main :

« Mon allure est différente, mais tous l'esprit de Carter Hall est en moi et apprécie de te revoir Alan Scott. Même dans de tristes circonstances. »

Il réagit ensuite aux propos de Fate.

« Je n'ai pas souvenir de cocktails récemment...
Cet épouvantail, c'est ce maniaque des toxines qui se trouve à l'Asile d'Arkham, non ? »
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Re: La Chute de la Society Lun 25 Mai 2015 - 15:25

Nabu était capable de décoder les informations, heureusement. Alan avait beau enquêter depuis le printemps de sa vie, il n'était pas un champion dans les énigmes. Apparemment, le spécialiste en pharmacologie phobique était impliqué, ce qui signifiait une planification très précise. L'épouvantail en était capable, mais il manquait une motivation, sans parler de l'aspect personnel. C'était un plan digne de Batman, et à présent ils étaient les trois rescapés encore debout.

"L'épouvantail, un pantin de paille connu pour répondre davantage à sa curiosité malsaine qu'à la déontologie scientifique, et offrir une réponse appropriée à quiconque parvient à l'effrayer. Sans ses jeux d'ombre et de fumée, il n'est rien du tout ; face à un Batman ou Jonah Hex, il est le pire. Sorrow est connu pour engager des C-listers puissants, pas des têtes d'affiche qui se discréditent. Nous pouvons éliminer le masque rouge de la liste des suspects pour cette fois, en revanche il s'agirait de comprendre qui tire les ficelles de l'homme de paille et à quel point nous sommes en possession de nos moyens."

Alan regarda autour de lui, un cimetière rempli des dépouilles de gens qu'il ne connaissait pas, morts dans des circonstances qui ne lui étaient pas familières. Ici, Fate et Hawkman étaient dans une situation défavorable, ils étaient affectés parce que sur un territoire qui leur apportait peine et familiarité. En revanche, Sentinel pensait clairement pour la première fois, éloigné de sa ville, de ses proches et de son passé ; rien ici ne l'effrayait. L'épouvantail n'avait pas d'emprise ici... Une pensée le traversa, semblable à un éclair.

"Quelque chose nous distingue de nos camarades déchus. Quelque chose de pas tout à fait humain. Je pense que ce sont Nabu, la Starheart et... "

Alan jeta son regard sur l'homme en costume sur mesure et chapeau extravagant jeté au sol par l'ange de St-Roch. Puis il releva le visage vers Hawkman lui-même, qui s'était élevé à la hauteur des deux autres héros. C'était difficile de perdre un ami, le retrouver autrement était cependant un sentiment qu'il ne connaissait que depuis trop de fois.

"Hawkman, si vous êtes différent, un homme qui contient différentes facettes, vous êtes à la fois le plus susceptible aux jeux mentaux, mais aussi l'atout dans la manche que notre adversaire ne connaît pas si bien qu'il le croit. Et notre adversaire, nous connaît vraiment très bien. Ce n'est donc pas négligeable. Carter était mon ami, mais il est aujourd'hui une faiblesse qu'il va falloir oublier ; soyez pour notre adversaire l'étranger que vous êtes pour Carter Hall. Il est un risque, comme l'étaient Jay, Ted, Sanderson et les autres."

Il songea aussi, à lui-même, Alan. Certes, Dr. Fate pouvait laisser la place à Nabu pour gérer la situation, mais la sentinelle de la magie n'en avait pas le loisir. Donner le siège du conducteur à la Starheart serait par trop inconsidéré. Celle-ci se sentait opprimée depuis l'aube de l'univers, elle disposait d'un pouvoir immense, mais surtout elle n'avait cure de la survie de Sentinel ou de l'humanité. Seule, sa volonté bien humaine le mènerait au bout de cette affaire, mais il était conscient qu'il ne serait sûrement pas le dernier homme debout.

"Nous devons nous armer. Je vais contacter Jim Corrigan au GCPD, pour qu'il voie si cette affaire a quelque chose de surnaturel du côté d'Arkham et Gotham City. Pour l'instant il tend à sembler que non, mais je préfère que nous puissions écarter cette possibilité."

Alan s'éloigna, s'abritant du vent dans la ramure d'un vieil arbre noueux, pour synchroniser son anneau au réseau de fréquences téléphoniques. Il apprit en complément lors d'une conversation rapide, que l'Epouvantail avait été retrouvé à peine en vie, pendu au bout d'une corde, non pas à Gotham mais bel et bien à St-Roch. Les services de police locaux étaient en train de l'escorter en détention hospitalière, et Jeremiah Arkham venait de réserver un billet d'avion pour se rendre au chevet de sa charge.

"On dirait qu'il frappe un peu trop près de la maison, Hawkman. L'Epouvantail est transféré aux soins intensifs de Terrebonne Parish après avoir été dépendu d'une poutre du Stonechat Museum. Quant aux fantômes d'Arkham, Corrigan et son unité se renseignent, mais ce n'est évidemment pas la piste prioritaire des officiers assignés à l'enquête."

Il avait refermé la ligne avec Corrigan, maintenant ils commençaient à avoir les cartes en main... Ou était-ce une piste de plus sur laquelles ils étaient menés par le bout du nez jusqu'au coup de grâce ?
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Re: La Chute de la Society Jeu 28 Mai 2015 - 21:20

Alors qu’Alan venait de donner une information cruciale à ses coéquipiers, Fate eut un déclic, et quand il souhaita parler avec Papa Midnite pour avoir plus d’informations, il avait disparu.
Il se retourna alors vers ses camarades et leur dit :
« J’ai un plan en tête. Il faut quelqu’un pour interroger l’épouvantail. Katar trouvera les mots pour le convaincre il me semble. Il faut aussi enquêter sur la scène de crime. Ça doit être dans mes cordes. Et enfin il faudrait que quelqu’un aille à Arkham pour voir ces histoires de fantômes. Alan, tu connais mieux que quiconque ici Gotham. Il  est clair que nous allons avoir du mal avec cette histoire. »
Alors que Nabu finissait sa phrase, il repensait à la ritournelle du vaudou :
Des fils tu trouveras pendus aux mains
De celui qu’on traite de conquérant.

Il est clair que le « conquérant » y est pour quelque chose. Ça doit être lui à l’origine du coup monté. Et il a voulu se séparer de son pion.
Soudain il reprit connaissance et dit à Katar :
« Au fait, désolé pour tout à l’heure. Ça me gêne de l’avouer mais je suis à cran. C’est dur de le contenir lui et d’avancer dans cette quête. »
Puis il se retourna, un peu complexé à cause du comportement étrange qu’il adoptait depuis quelques instants, et vola en direction de sa destination :
« En route si nous voulons arrêter ces malades. »
Demain s’achèvera la guerre, et la Société aussi.
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Re: La Chute de la Society Ven 29 Mai 2015 - 19:38

Par déduction sur le profil psychologique de leur ennemi, Alan Scott élimina le Masque rouge des comploteurs potentiels et précisa également le profil de l’Épouvantail. La peur au lieu de le détruire, le nourrissait. Un personnage vraiment singulier, typique de la folie qui animait Gotham pour laquelle Hawkman se gardait bien d’enquêter d’habitude.
Il émit ensuite des théories concernant le fait qu’ils pouvaient encore se tenir debout, au contraire de leurs camarades infortunés. Nabu, le Seigneur de l’Ordre, prenait le contrôle sur un Kent blessé, lui se disait protégé par les forces mystiques de la Starheart et Katar… le nth metal ? Non ce n’était pas aussi simple, personne ne l’avait attaqué hormis l’étrange individu qui le tourmentait d’avantage qu’il essayait de l’achever… Aucun lien pour l'instant ne semblait lier les deux affaires...
Le Green Lantern lui expliqua alors une pensée auquel il ne s’attendait pas.

Il est à la fois Carter Hall de la Société de Justice et Katar Hol de la Police thanagarienne ; ceci est tout à fait juste et le rend aussi prévisible que surprenant pour cet ancien adversaire, s’il en est bien un. Il n’avait qu’à le choisir et non pas le subir. Cette réflexion lui fit aussi songer à ses vies passées, des personnes qu’il est autant qu’il n’est pas. Le fin limier James Wright, l’honorable Ashikaga Bafuku, le stratège Bryan Kent… il était tout cela à la fois.
Il avait toujours considéré ses souvenirs comme des fardeaux, les plus vifs étant ceux de leurs morts à chaque fois violentes et cruelles pour son cœur insatiable d’amour. Celle de Carter ne faisait pas défaut. Abattu d’une volée de balles après avoir vu sa fiancée qui ne sera jamais plus étranglée dans sa chambre, cette mort la plus récente lui revenait régulièrement en rêve. Et, ces souffrances occupaient tellement son esprit alors qu’il se trouvait seul depuis plus d’un an, qu’il en oubliait tous le reste. Tout ce que ses précédentes vies avaient pu accomplir de glorieux, comme la direction de la Société de Justice à présent à l’agonie par Carter. Celle-ci a besoin de lui à nouveau. Pas de Carter ; il n’est pas Carter Hall, il est d’avantage.
Hawkman esquissa un sourire non forcé à son ancien compagnon de bataille :

« Ce discernement résonne en moi, Green Lantern de la Terre. Je ferais bon usage de cette pensée. »

Le Green Lantern passa ensuite un coup de fil tandis que le Dr Fate semblait également réfléchir aux propos qui venaient d’être tenus. Hawkman évita le regard du Seigneur de l’Ordre qui ne s’inquiétait pas à l’aider dans les tribulations de sa malédiction, se contentant de l’utiliser depuis des décennies comme un mercenaire dans sa guerre interminable contre les forces du chaos.
Alan Scott leur annonça les dernières nouvelles :

« Au Musée ? Cela doit être très récent. Il y avait des artisans partout il y a moins d’une heure. Notre ennemi est peut être encore ici ! »

Nabu se désigna alors pour mener l’enquête, évidemment. Il était en effet le plus habile pour repérer des traces, mais si leur ennemi avait bien pu les dissimuler dans le cimetière, il n’allait pas commettre une erreur au Musée… son Musée.
Lui devait se rendre à Terrebonne et Alan à Gotham. L’idée de se disperser ne lui convenait pas, autant que celle de laisser Nabu leur dicter ce qu’il devait faire une fois de plus. Mais il ne pouvait pas refuser. Pas devant Alan Scott. Pas à ce moment critique. Il devait contenir sa colère contre le Sorcier, une seconde fois et accepter, une seconde fois. Mais, peut-être la dernière…

Toutefois, le Seigneur de l’Ordre le surpris une seconde fois aussi, par un ton qui lui était si peu familier. Il s’excusait de sa rudesse, lui, un Dieu. Une seconde fois, la température du Guerrier ailé chuta devant cette manière de parler si… humaine...
Qu’arrivait-il au Seigneur ? Il changeait, ou bien se révélait-il plus inquiet que jamais concernant son hôte ou concernant leur relation et l’antipathie grandissante de Katar ? Il ne discernait en tout cas pour l'ombre d'une manipulation. Lorsque l'on a tous les pouvoirs, on ne s'adonne pas à ces jeux psychologiques.
Hawkman sembla figé par ses réflexions avant que le sorcier ne s’envole à nouveau vers le Musée.

« Voir Kent s’exprimer de cette manière pourrait me surprendre, mais dans le cas de Nabu cela m'inquiète beaucoup... » s’expliqua-t-il à Alan Scott.
« Il doit prendre la menace très au sérieux, bien au-delà de la santé mentale de Kent. Je vais faire ce qu’il dit, même si je crains le fait que nous nous séparions autant que j’espère que ce n'est pas une perte de temps… »
« Dans ce cas, on prendra les choses en mains… »

II n'avait pu retenir cette dernière phrase avant de s’envoler à son tour en direction de Terrebonne qui n'est pas bien loin à vol de faucon.

Dans sa tête un refrain du maudit vaudou ne cesse de lui revenir comme un écho après la scène qui s’était déroulée lors du convoi de Kalibak, un mois plus tôt.

Si tu cherches à l’attraper
Tu finiras annihilé
Par ce que tu crains
Et à le tuer, tu seras contraint...
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Re: La Chute de la Society Dim 31 Mai 2015 - 17:20

Nabu, brusque, prit le commandement des opérations. Il fallait agir vite avant que les pistes ne refroidissent, ou que les héros eux-mêmes soient laissés à l'état de froideur cadavérique.

"Bien ordonné, seigneur de l'équilibre."

Le commentaire était narquois, bien davantage que ce que la gravité de la situation exigeait. Les nerfs commençaient à lâcher, la convenance à s'effilocher. Sans doute, la toxine phobique faisait-elle aussi son effet, difficile à dire lorsqu'on n'a pas d'analyse toxicologique sous la main. Mais cela, ce serait possible à Gotham. Arkham et le GCPD étaient évidemment à la pointe en ce qui concerne les poisons, pour des raisons évidentes.

Alan forma une boule d'énergie entre ses mains, une sorte d'orbe lumineuse vert clair qui semblait éclairée de mouvements spiralaires. C'était un passage de sève et de lumière, une magie coûteuse comme il en avait usé d'une autre façon pour arriver ici depuis Gotham.

Avant de s'envoler pour le Musée, Nabu avait fait preuve d'une étonnante humilité envers Hawkman, qui parut également pensif en retour. Visiblement, les deux autres étaient habités par les paroles de Papa Midnite. Alan lui, ne s'était pas laissé impressionner par le bonhomme, il l'avait surtout très peu vu avant sa supposée disparition. Un tel être était facile à retrouver, mais se débattrait beaucoup plus fort qu'il n'était nécessaire.

L'ange de St-Roch confia ses inquiétudes à Alan, concernant la modestie nouvellement trouvée du Seigneur Nabu. Malgré sa distanciation avec les anciennes affaires de la JSA, il ne mentait pas lorsqu'il prétendait que Carter faisait bien partie de lui. Son anxiété était alimentée par toute une attention très bien documentée à l'intention de Kent Nelson.

"Des événements à même d'apporter l'humilité à un Seigneur de l'Ordre ancien, ce n'est pas à prendre à la légère. Plusieurs fois la question de la confiance vis-à-vis de son porteur s'est posée parmi nos rangs, mais nous n'avons que rarement été face-à-face avec l'esprit du casque lui-même. Si le Destin lui-même exprime des remords, peut-être devrions-nous faire la paix avec nos créateurs."

A propos, il avait rendez-vous avec la structure qui avait créé l'Epouvantail (ou était-ce l'inverse ?). Il avait pris contact avec celui qui hébergeait la Colère Divine. Après le docteur des révélations et le maudit tombé du ciel, le déluge en personne. Le Spectre, ou, comme on appelait celui qu'il était la plupart du temps, l'agent Jim Corrigan de la police de Gotham City. D'une pensée, Alan dilata la boule d'énergie en un vortex qu'il traversa, traversant presque toute la côte Est en un instant.

Face à lui, la bâtisse de l'asile d'Arkham.

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Alan détricota les énergies de son costume pour n'apparaître que dans des habits civils parmi les plus simples. Dans l'allée, le véhicule de Corrigan et de sa partenaire, quoiqu'il doutait que celle-ci accompagne bien souvent le policier, un homme borné et aux implications assez larges dans le monde du surnaturel. Néanmoins les deux semblaient avoir laissé leurs doudounes dans l'habitacle, à la faveur d'une soirée qui s'avérait plus douce qu'elle n'avait commencé, comme si le climat voulait absolument contredire la gravité des événements que vivait la sentinelle.

Il pressa le pas puis courut en haut des marches de l'entrée. Il voulut s'annoncer à la réceptionniste, mais personne n'était là, pas même le personnel de sécurité dans le hall. Néanmoins il y avait du bruit à l'étage. Alan en profita pour allonger rapidement son bras derrière le guichet pour récupérer le registre des entrées. Il le prit sous le bras avec l'intention de le consulter, ou le cas échéant d'en arracher quelques pages. Il lui faudrait aussi des rapports d'incident. Aucune de ces informations ne permettrait de corroborer un rapport avec les domaines mystiques, encore moins dans une maison de fous et d'illuminés, mais peut-être y trouverait-il des réponses concernant l'Epouvantail. Des cris l'accueillirent à mesure qu'il montait les marches vers les étages occupés par la patientèle.
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Re: La Chute de la Society Jeu 4 Juin 2015 - 19:12

Fate resta seul un moment. Peut-être  une ou deux minutes. Peut-être une éternité.
Selon ses plans, il devait aller examiner la scène de pendaison, au musée ou Hawkman travaillait quand il en avait le temps. Il alla donc le plus vite possible en ces lieux, de sorte à cueillir le plus d’information possible encore fraiches. Il se téléporta, par peur de ne pas avoir le temps d’y arriver avec le maximum de preuve, car si le prétendu chef des opérations avait voulu pendre son pion, ça devait être prévu bien à l’avance, et la disparition de preuves aussi. Alors Nabu alla où il devait se rendre. Où il devait. Ça sonnait bizarre dans sa tête. Etrange sensation désagréable que de se sentir piégé, une fois de plus. Dans le musée, la corde pendait encore à la poutre d’un échafaudage. Il n’y avait évidemment aucune trace de sang pour savoir s’il s’agissait bien de l’épouvantail. Pas non plus de résidus magiques. Rien. Nabu réétudia la salle. Rien. Toujours rien. Jamais rien. C’était à ni rien comprendre. A en perdre la tête. Soudain Nabu eut une sorte de réflexe. Une voix qui lui résonnait dans la tête : « Faible » et le mot s’éloignait dans un écho. D’autres venaient tel que
« prisonnier » ou bien « lâche ». Il lui venait même des bribes de phrases : « tu ne fais que subir ton porteur. »  « Tu es son esclave. ». Il subissait ses voix, comme on subit un mal de crane carabiné. Il avançait, en criant parfois : « non, c’est faux ! Cessez ! »  Puis il arriva en face de ses compagnons, Sentinel et Hawkman. Eux aussi se mirent à lui lancer des pierres en l’accusant d’être faible, de ne pas pouvoir sauver le monde. « Le chaos régnera en maître, et tu n’y pourras rien ! » lui cracha son amis ailé. Alors ça devait finir. Nabu ferma les yeux un instant, et celui d’après, il avait son compère à sa main gauche, comme s’il l’eut attrapé au col pour lui donner une raclée, qui visiblement l’avait tué. Il le laissa tomber sur le sol rouge de sang et se coucha lui aussi, baignant son visage de larmes. C’était la première fois que Nabu pleurait. C’était la première fois qu’il avait réellement peur de l’échec.
Fate resta seul un moment. Peut-être une minute ou deux. Peut-être une éternité.
Et pendant qu’il était annihilé par ce qu’il craignait le plus, il entendait un rire à la fois sinistre et sauvage. Il se rappela, avant de tomber dans un léger comma, à qui appartenait ce rire, 
grand ennemi de la society : Vandal Savage.
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Re: La Chute de la Society Sam 13 Juin 2015 - 14:14

[HRP : Désolé pour la tardiveté. Je me devait de lancer d'autres RPs avant de répondre.]


Houma est le siège de la Paroisse de Terrebonne. Relativement proche de St Roch, Hawkman fut rapidement arrivé, mais il profita de son trajet pour passer un appel à son ami policier, Andrew Grubs.
Une manière de s'assurer un accueil sans trop de difficultés à l'Hôpital principale ou devait être transféré sous bonne surveillance, Jonathan Crane, alias l’Épouvantail.

Diminuant son altitude, l’œil de Faucon repéra le centre hospitalier. Il piqua et se posa devant l'entrée sans aucune discrétion. Sa présence excitait autant le personnel que les badauds, il entra rapidement par la porte principale alors que quelques policiers s'approchèrent immédiatement de lui.

"Vous êtes Hawkman c'est ça ?"

"Le Protecteur de St Roch. Et vous ?"

Le policier à l'allure bedonnante et la moustache soigneusement taillée pour se rendre à la messe tous les dimanches ne répondit pas tout de suite. Il semblait bien sceptique quant aux propos du justicier costumé.

"Détective Steen".

"Détective, je viens voir l’Épouvantail."

"Je le sais, mais vous savez aussi que vous n'avez aucune autorisation de médecin pour rencontrer ce malade qui appartiens à l'Asile d'Arkham et qui n'est de toute façon pas en état d'être interrogé."

"Donnez moi 10 minutes. Je ne le tuerais pas."

"Ça c'est bien la dernière chose dont je me soucie. En Louisiane, ce maniaque des produits chimiques en aurait pris une bonne dose et n'aurait plus fait de mal à qui que ce soit."

L'agent en désigna un autre, plus jeune qui se mis en marche pour lui montrer la chambre où se trouvait l’Épouvantail. La dernière phrase du policier fit écho dans l'esprit du Guerrier ailé. Contrairement à l’État du New Jersey où se trouve Gotham, l’État de Louisiane n'est pas encore prêt à abolir la peine de mort, bien que les exécutions deviennent de plus en plus rare. Évidemment, tout comme Aquaman, Hawkman condamne cette méthode archaïque de traitement des criminels. Jonathan Crane est un homme malade et bien que l'Asile d'Arkham n'est surement pas le meilleur lieu pour entamer une guérison, la folie dont son esprit est frappé n'est pas pour autant a considérer comme incurable. Les hommes peuvent changer, mais les Dieux, les forces surnaturelles, qu'elles soient bénéfiques ou maléfiques, considérant la Terre comme un jeu d'échec et leurs vies comme de simples pions... ceux là, il n'y crois pas.

La porte s'ouvre et il peut constater l'état critique dans lequel se trouve l'ancien professeur en psychologie. Le lit sur lequel il est allongé et les appareils qui l'entourent le maintiennent en vie autant qu'ils le retiennent prisonnier. On est jamais trop prudent, dirait-on...

"Il ne peut pas parler. Durant au moins plusieurs jours d'après les pronostiques les plus positifs des médecins." lui dit alors le jeune policier.

Évidemment.
Crane a été pendu. Ce n'est qu'un fou en costume d'Halloween, il ne va pas s'en remettre aussi facilement. C'était a Nabu de s'occuper d'extraire les pensées de ce second-couteau utilisé par leur ennemi et à lui de s'occuper de son Musée et d'éventuelles pistes...
Katar voulait déchainer toute sa colère contre le Seigneur de l'Ordre, mais il n'arrivait qu'a se trouver contrarié par des situations stupides qu'il aurait dû anticiper. Il avait demandé à interroger un homme quasiment-pendu incapable de lui dire quoi que se soit et devait à présent passé pour un imbécile auprès de tous ces agents qui le scrutait de haut en bas dans son dos.

Hawkman s'approcha du lit et observa l'individu si fragile physiquement et qui pourtant avait plusieurs fois terrorisé une ville entière.

"Mr Crane ?!" demanda-t-il.

Aucune réponse.
Évidemment.

Il insista tout de même plusieurs fois, alors que les policiers restaient muets. Un sentiment de gêne inondait la pièce, mais il fut heureusement chassé par celui de la surprise qui apparut dans les yeux de Crane quant il ouvrit finalement les paupières.
Jetant un regard vers Hawkman, son visage se crispa instantanément en même temps que son rythme cardiaque augmenta, répété par la machine aux sons exaspérants à ses cotés.
Les policiers firent quelques pas, mais Hawkman les stoppa d'une main levée et d'un ordre fort :

"Laissez moi faire !"

Il repris d'un ton plus doux à l'attention de patient.

"Calmez vous Mr Crane. Je ne suis pas là pour vous faire du mal, mais pour vous venger..."

Il se tourna vers les policiers.

"Un papier et un crayon, vite !"

Tous se mirent à tâter leur uniforme à la recherche de ce qui leur était demandé. Le plus malin fut le jeune policier qui ouvrit le tiroir d'une table proche et sorti un bloc-note et un stylo.

Hawkman les mis en main du criminel.

"Vous êtes en sécurité à présent. Dites moi qui vous a fait ça."

Difficilement, Jonathan Crane se mis à gribouiller sur le papier. Ce n'était pas bien aisé, car il ne pouvait voir ce qu'il faisait, aussi Hawkman leva le bloc-note pour qu'il soit à sa vue, alors qui lui levait tremblotant son bras décharné.
L'écriture ne s'améliora guère. Il semblait faire un dessin également... Il ne connaissait donc pas celui qui l'avait vraisemblablement employé pour son plan d'attaque contre la Société ?

Au bout de plusieurs minutes difficiles ou tous le monde retenait son souffle. Le bras de Crane regagna le lit et il lâcha le stylo comme s'il n'avait plus la force de le tenir.
Sans un mot, Hawkman quitta la pièce alors que les policiers tentèrent de jeter un œil sur ce qui était écrit.

"Nous devrions être tenu informé de ce que cet homme a à nous dire, pour l'enquête..." tenta le jeune policier.

"Jonathan Crane est à vous, mais cette enquête ne concerne que le Société de Justice. Si vous avez des réclamations, adressez vous à son siège."

Hawkman ne pris pas la peine de descendre jusqu'à la porte de l’hôpital ou l'attendais probablement le détective antipathique.
Il se dirigea vers le toit du bâtiment devant les regards interloqués de tous le personnel et une fois sorti, s'envola.

Le dessin représentait un œil barré d'une cicatrice verticale. Dans un premier temps, Katar était bien incapable de se rappeler un criminel qui possédait une telle blessure. Il devait en plus y en avoir plusieurs, mais cela avait bien quelque chose de familier dans son esprit, pour sa précédente vie en tout cas...
L'écriture à coté était quasiment illisible... Il n'arrivait à repérer que quelques mots comme ''peur'', ''rats'' et ''morts''... Rien de bien inspirant, mais il n'allait pas insister d'avantage autant auprès de Crane que des policiers.

Brassant l'air pour augmenter la vitesse du Nth metal, Hawkman fonça vers St Roch en espérant que Nabu ait obtenu plus d'indices...
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Re: La Chute de la Society Sam 20 Juin 2015 - 12:41

Il était là, par terre, seul. Il avait eu des flashs de ses camarades à terres. Il était apeuré par la simple idée de faillir à sa tâche. Et dans cette peur, il a agi bêtement. Jamais il n’aurait dut envoyer Hawkman à l’hôpital. Mais de toute évidence, l’épouvantail n’avait pas fini de semer le chaos dans St Roch. Soudain il se souvenu qu’il avait découvert qui était derrière tout ça. Il se leva affrontant sa peur, et s’envola pour avertir ses camarades. Mais il ne savait pas où Vandal Savage se trouvait. Il savait encore moins comment le vaincre. Il scruta donc le sol du musée et découvrit par terre un bout de tissue. Il s’en approcha, le prit et le déplia pour voir de quoi il s’agissait. C’était une camisole de force avec le logo de l’Asile d’Arkham. C’était maintenant clair. Savage avait laissé un indice pour narguer le dieu de l’ordre, et il le conduirait dans un piège. Cette fois, il n’allait pas commettre deux fois la même erreur : il lui faut d’abord rassembler toutes les forces nécessaires pour affronter Savage, et pour cela, il lui fallait ses coéquipiers. Il se souvint ensuite qu’il avait envoyé Alan à Arkham, c’était donc le premier à avertir de toute urgence. Il n’avait pas de communicateur sur lui pour ne pas brouiller la communication entre lui et Kent, Alors il essaya de communiquer par télépathie avec Sentinel.
«  Alan, tu m’entends ? demanda-t-il. Il faut que tu quittes Arkham maintenant ! Si tu m’entends, il faut que tu quittes immédiatement l’Asile et que tu rejoignes Hawkman ou moi-même. Pars d’ici ! C’est un piège ! »    
Nabu se figea un instant puis repris connaissance. Il avait senti que Hawkman arrivait. Lorsqu’il atterrit, Nabu ne se retourna pas tout de suite tant il était occupé, mais lui parla d’abord :
« J’ai senti ce qui s’est passé. Je suis désolé, j’aurais dû y aller à ta place. Mais c’est trop tard maintenant pour y retourner. Ici, c’était un piège de l’épouvantail. Cependant, il m’a permis de découvrir qui se cache derrière tout ça, et je crois que tu le sais tout autant que moi. Le problème, c’est qu’il se cache à Arkham, où il nous tend un piège, et Alan y est déjà. J’ai essayé de le contacter par télépathie mais je n’ai pas senti qu’il m’entendait. Il va donc falloir que nous y allions tout de suite. Je suis encore désolé de nous avoir fait rentrer dans un piège aussi énorme, mais j’assume totalement mes actes. Aussi je te laisse me guider comme bon te semble maintenant. C’est toi le patron. »
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Re: La Chute de la Society Sam 11 Juil 2015 - 19:04

« Vandal Savage... »

Une image lui revint à l'esprit, cet œil et cette cicatrice.


La Chute de la Society VandalSavageFINAL


« C'est Vandal Savage, n'est-ce pas ? »

« Ce n'est pas la première fois que la Société a déjoué les plans de ce mégalomane et ce sera la dernière si nous le voulons... ensemble. »


Hawkman insista sur ce dernier mot après avoir entendu le discours d'un Nabu en état de faiblesse. Quel que soit ce que l’Épouvantail avait pu lui faire entre les murs de son Musée, seul face à ses peurs les plus enfouies probablement ; il fallait qu'il regagne foi en lui.

« Carter Hall a été le leader de la JSA. C'est un noble héritage, mais je ne me reconnait pas pour autant dans cet homme, même si je possède la même âme. Cela ne fait pas tout, je commence à le comprendre enfin. J'ai tant voulu lui ressembler, obtenir ce qu'il a eu, alors qu'il est mort de cela, reproduire cette erreur fatale, que j'ai oublié ma propre identité... »

« Je suis Katar Hol, de Thanagare. Et je ne serai le chef de personne, tant que je ne le serais de moi même.
Et pour commencer cela, je ne recevrai plus d'ordres de toi, Seigneur Nabu. Tout comme tu n'en recevra pas de moi.
Nous devons cependant combattre ensemble pour stopper définitivement Vandal Savage. Tu est avec moi ? »


Pour la première fois, Hawkman tutoyait l'immortel. Aussi présomptueux ou impoli que cela puisse paraître, il voulait à présent parler d'égal à égal avec celui qui était, mais n'est plus, son Seigneur. La situation ne lui donnait pas tord d'agir de la sorte et si l'on pouvait croire qu'il profitait de la faiblesse temporaire du magicien, ce n'était pas le cas. Il avait fait ce choix depuis quelque temps déjà.
Pour vaincre Vandal Savage il comptait bien utiliser les objets forgés par Nabu, mais une fois cela fait, il s'en libérera.

« Gotham City est trop loin si Sentinel est réellement en danger.
Peut-tu nous téléporter sur l'Ile d'Arkham ?  Sinon, nous n'avons pas une seconde à perdre... »
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Re: La Chute de la Society Dim 12 Juil 2015 - 18:16

Encore sous le choc, Nabu répondit :
« Oui… je peux  nous y amener. »
Alors il posa sa main droite sur l’épaule de Hawkan, et ensemble, ils allèrent à Arkham. Les lieux étaient dans un sal état : Pas un chat à l’accueil, Les vitres explosées, les portes ouvertes…Tous le mal qui avait été fait entre ces murs devait être réparé, cela est certain. Ces lieu, aux yeux de Nabu, représentaient le chaos, le désordre, l’anarchie, l’anomie. La folie régnait en maitre sur les lieux, des lieux que nul n’aurait osé approcher. Quelque chose au-delà de Savage, hantait les murs. Les démons des années perdues dans le souffle de la douleurs des plaies encore saignantes de Gotham. Ce qu’il faut à cet endroit, cette ville, c’est de l’ordre. Que la ville soit ordonnée, juste, équitable, propre, sans accrocs, et pour cela, Arkham était un établissement à bannir, car c’est là le centre de la folie, du chaos, de la désolation de cette ville. C’est un problème auquel le sorcier devrait se pencher plus tard, car les gardiens de Gotham sont nombreux, et contrairement à Nabu, Kent respectait énormément les héros comme Batman ou Alan, prêts à dévouer corps et âmes à cette jungle moderne. Mais dans son moment d’évasion, Nabu ne faisait plus attention où il allait, et heurta son pied contre le cadavre d’un policier. Il baissa la tête et en vue d’autres par terre. Il mit ses doigts sur les tempes ensanglantés du policier, puis il eut un flash de la mort brutale de cet homme. Il s’était pris une balle dans la tête par quelqu’un qu’il n’avait pas vu, tant il était absorbé par les hallucinations de l’épouvantail. Tel fut le triste sort de cet homme. Choqué, Fate ne put se défaire des visions et remonta encore plus loin, où il vit le policier dans sa voiture de fonction en route pour l’asile, une photo de sa femme et de son fils sur le tableau de bord de la voiture. à la vue de cette photo, Nabu alla encore plus loin, alors que le père de famille parti au travail, après un appel du GCPD, son fils l’appela :
- Tu reviens quand, papa ?
- Bientôt fiston, bientôt…

En sortant de ces visions, Nabu reprit une grande respiration et partit en arrière, comme éjecté. Katar était derrière lui pour le tenir. Doucement, Nabu se leva, le regarda d’un air grave, et lui fit :
« Il n’y a pas de survivants. Vandal Savage a utilisé de la toxine pour les effrayer, et il les a tous tués. Il partit dans cette direction, fit-il en pointant l’aile ouest de l’asile, pleine de cadavre au sol, puis il continua. Il est passé il y a moins de 10 minutes. Si on se dépêche, on pourra le rattraper. Peut-être avec Sentinel. Du moins, espérons le… »
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Re: La Chute de la Society Dim 12 Juil 2015 - 18:41

Pantelant, les mains plaquées sur ses oreilles pour ne pas devenir sourd, ou pire. Alan parvient à l'étage, suivant à la trace l'un des flics les plus critiqués de Gotham. Suivant les hurlements semblables à ceux des âmes perdues de l'Enfer, aux derniers temps du Ragnarok, aux vents glaçants de l'Hadès. Il trouve alors l'homme.

Jim Corrigan, accompagné de la consultante de son bureau, Sœur Justine. La force anti-fantômes du GCPD et pourtant...

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Jim Corrigan, inspecteur de police, est l'hôte du Spectre, membre originel de la JSA. Attiré ici, il réagit très vivement aux péchés supposés attirer la Colère Divine faite chair.

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Les hurlements, non pas ceux des damnés mais bien des internés de l'hôpital psychiatrique pénitentiaire d'Arkham, sont soudainement couverts par l'explosion sonore et lumineuse. Le Spectre est là.

La liste est longue, des péchés que cette ville a dissimulés sous le boisseau en ces lieux maudits. Elle commence ainsi : Amadeus Arkham. Millie Jane Cobblepot. Et elle continue, encore et encore. Jusqu'à Alberto Falcone. Roman Sionis.

Le regard de la bête biblique aux traits humains se tourne dans une direction précise, tandis que ses éclairs détruisent tout en ces lieux.

Mais le pire de tous. Le perpétrateur du péché originel de Gotham. L'impie, le barbare meurtrier, le machiavel de toute l'Histoire du Monde, baignant dans la lumière obscure qui le rendit éternel. Vandar Adg. Présent ici, prêt à affronter enfin son châtiment.

Prenant de plus en plus de place dans la pièce, le grand bureau principal alloué au directeur d'Arkham, le monstre de l'ancien testament à capuche d'homme hurle à son ennemi, à celui qui l'a attiré ici, à celui qu'il pourchasse depuis la nuit des temps, il le somme de se présenter pour recevoir la juste finalité. Le plafond est dévasté, les murs s'envolent dans des crépitements divins, laissant apparaître la chapelle plus loin dans l'étage, laissant s'amonceler au-dessus des têtes terrifiées des gardiens, intendants et aides-soignants malheureusement présents, les sombres nuages et le bourdonnement terrible de la fin.

Montre-toi, Vandal Savage !!! Montre ta face d'impénitent !

Alan Scott, porteur de la charge de la magie, avatar d'une spiritualité animiste, forfait de son âme depuis l'aventure en Hadès, ne peut rester sur les lieux sans mettre en danger sa vie, son au-delà, l'amour d'une religion dans laquelle il a grandi et qui a fondé toutes ses valeurs. Pourtant, que faire d'autre ?

Regardant autour de lui, il réalise que les civils ne sont pas dans leur état normal. Non, dans des transes paniques, il sait déjà qui est coupable de cela. Un acte, une mise en scène de la part du plus grand manipulateur de l'Histoire pour rendre son grand final plus épique encore. Mais l'homme de la Préhistoire peut-il vraiment penser vaincre le Spectre, et survivre à son anéantissement programmé de la Société de Justice ?

Pour tout le pouvoir que porte la sentinelle, il n'est pour le moment que spectateur. En phase avec toutes les énergies, même les douloureux éclairs célestes qui frisent l'arrêt final pour son anneau bien malmené, il cherche la présence de Savage, qui tarde encore à répondre à Celui qui l'a repéré.

Il sentit la présence de Hawkman et Nabu. Ce qu'ils voyaient étaient une distorsion de la réalité, pourtant, impossible de les forcer à voir. Ce qu'ils virent en revanche, fut un homme, rien qu'un homme. Les illusions en place étaient complexes, comment savoir si Sentinel ou Fate avaient la bonne image de la situation ? Alan ignorait qu'il était dans une faille de la réalité créée par la fureur du Spectre, que toutes les personnes présentes étaient des fantômes, que Vandal Savage en tant que vivant ne pouvait être vu ici.

Mais Katar et Nabu eux, le virent :

La Chute de la Society Vandal_Savage_0041

Poursuivi par le FBI et des forces d'intervention aérienne qui ne soupçonnaient pas la présence du Spectre au même endroit, terrible et mortel, dans un alignement astral si proche et infiniment lointain, que l'un des protagonistes allaient bien finir par faire coïncider avec l'Asile pris d'assaut par les forces de l'ordre.

Lorsque le monde matériel et la faille d'énergie divine se rejoindraient, alors Savage aurait l'avantage de la surprise, peut-être même son seul ascendant dans ce face-à-face à priori, et le combat pourrait commencer.
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Re: La Chute de la Society Mer 15 Juil 2015 - 18:43

Hawkman acquiesça aux propos de Nabu.

Son regard avisé scruta précisément le couloir menant à l'aile ouest de l'Asile. Les murs humides, le sol gras, la poussière dans les coins et des traces de sang partout. Certaines fraiches, l’œuvre de leur ennemi, d'autres plus anciennes, collant à ce lieu de souffrance comme de l'encre sur la peau.
C'était donc là que les adversaires du bâtiment étaient impitoyablement jeté. Comment pouvaient-ils bien en ressortir soigné ou meilleur ?

Ils avaient peu de temps de retard, Vandal Savage n'était pas loin, mais il ne fallait pas pour autant courir la tête la première dans un dernier piège tendu par le stratège millénaire. C'est donc d'un pas prudent qu'il suivit le couloir avec la désagréable impression de se rendre en Enfer. Les malades glapissaient dans leur cellule comme des âmes damnées, sentant l'absence des gardiens pour les réprimander. En même temps d'autres bruits sourds faisaient vibrer le sol de manière inquiétante comme s'il s'agissait du chaos brûlant retenu dans les profondeurs de la Terre qui menaçait d'ouvrir une faille sous leurs pieds.

Ils passèrent sous une large arche gravée du mot : Sanatorium.
Puis, débouchèrent dans une grande salle de séjour. La lumière était éteinte, mais d'imposantes fenêtres aux vitres blindées et couvertes de barreaux laissaient filer la lumière de l'astre nocturne et des éclairages extérieurs mis en place par les forces de l'ordre locale. Ils devaient avoir été alerté de l'assaut et avait sut réagir vite, comme par habitude. Il fallait donc agir vite et éviter de nouvelles victimes.

C'est alors qu'il le vit, l'immortel. Se tenant droit sous un reflet de lune, il les fixaient d'un regard brillant et d'un sourire carnassier. Évidemment il semblait sûre de lui, maître de la situation à l'apothéose de son plan de destruction. Et il resta aussi imperturbable quand des agents du SWAT de Gotham débarquèrent dans son dos pour investir la pièce et le mettre en joue en lui intimement l'ordre de s'agenouiller au sol, mains sur la tête. Des policiers repérèrent aussi leur présence et visèrent également Katar et Nabu.
La tension était à son comble, ils étaient à la veille d'un terrible bain de sang...

Hawkman cria alors à l'intention des forces de l'ordre :

« Nous sommes de la JSA !
Nous sommes venu arrêter cet homme !
Retirez vous immédiatement ou vous risquer de nous faire obstacle, ou bien de vous faire tué par cet homme qui est bien plus fort que vous ne pouvez l'imaginer ! »
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Re: La Chute de la Society Jeu 16 Juil 2015 - 18:10

Que faire ? Nabu était dans une impasse. Il avait Vandal Savage juste en face, mais il ne pouvait s’attaquer à lui, à cause des forces de police qui visaient les justiciers et Savage. Mais même Fate était dépassé par les évènements, alors comment des policiers pourraient arriver à bout de Savage. Il fallait les éloigner avants qu’ils n’énervent l’immortel, avant qu’ils ne se mettent en danger. Voulant achever ce moment de tension, Fate leva les mains, et dans un éclat de lumière jaune, les policiers du SWAT disparurent, téléportés dans une dimension où rien ne leur arriverait. Ce problème étant réglé, Il fallait s’occuper de Vandal, imperturbable face à la sorcellerie de Fate. L’affronter de face, même à deux contre un, serait une grave erreur. Il fallait chercher toute l’aide disponible. Sentinel. Il n’était pas là, mais il était proche. Juste à côté. l’étrange sensation qu’avait Fate en entendant quelqu’un respirer alors qu’il n’était pas là. C’était de la magie ? De qui ? Le Spectre ? Que faisait-il là ? Probablement venu pour affronter Savage. Fate sentit une faille. Une distorsion de la réalité qu’il sentait fortement à présent. Etait-ce le Spectre ? D’un geste de la main, Fate ouvrit la faille qui amena Sentinel à la réalité ainsi que son ami sorcier, devenu géant, en train de tenter d’apprivoiser Savage par la magie. Mais Fate eut une idée. N’était-ce pas possible de fusionner leur magie pour tenter d’emprisonner Savage dans une dimension parallèle, une sorte de prison que Nabu gardait pour les menaces de l’Ordre. Mais à ce moment, Fate tomba, à genoux, percuté par l’éveil de Kent, qui criait vengeance. Contenir un esprit n’était pas bien difficile, mais lorsqu’il est enragé par une haine innommable, il devient plus intrigant à manipuler. Nabu ne pouvait plus parler qu’à moitié. Ce qu’il disait était incompréhensible. Puis Fate se tourna vers Alan, en variant d’un caractère à l’autre, et essaya de lui demander un service qui lui serait vital, car en se souvenant des paroles de papa midnite,  « Si tu cherches à l’attraper Tu finiras annihilé  Par ce que tu crains Et à le tuer, tu seras contraint », il réalisa qu’il ne devait pas se permettre de laisser Kent prendre le dessus, et si cela arrivait, il devait pouvoir compter sur Alan pour le maitriser. Comme il ne put lui demander, il tenta de lui faire parvenir ses pensées, si cela avait une chance de marcher. Il se pourrait aussi bien que le Spectre brouille la télépathie du Docteur, et si jamais cela ne marchait pas, il devrait s’envoyer dans une autre dimension, le temps de se calmer.
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Re: La Chute de la Society Ven 17 Juil 2015 - 22:56

Toujours dans une pièce détruite par la foudre divine de l'entité spectrale, au milieu de fous hurlants de peur et de rage...

Alan, à l'écoute des moindres vibrations énergétiques, sentit une perturbation, très forte. Il commençait à bien trop la connaître, c'était le NTH. Katar était là, mais la perturbation spectrale qu'il occasionnait était bien trop faible pour faire le moindre effet à un Spectre au maximum de sa puissance. Hawkman, était là. Mais Alan ne le voyait pas, pas plus que lui ou le Spectre ne pouvaient trouver du regard - ou d'aucune perception d'ailleurs - Vandal Savage, le responsable de tout ce qui s'était passé ce soir.

Ce sont les pensées dimensionnelles de Nabu, fractionnées comme rarement peut l'être l'esprit d'un Seigneur de l'Ordre, qui parviennent pour Sentinel à briser la frontière entre des mondes qu'il ne soupçonne même pas. Canalisant sa volonté dans la puissance de l'anneau, Sentinel tâche d'envelopper les échos de l'esprit de l'hôte de Nelson dans le sien.

Un esprit, au même moment, vient briser le lien.

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Vos idées sont sombres, seules, vous ne voyez pas d'issue. Vous avez besoin d'aide, Monsieur... ?

"Scott. Al..."

Il cessa net. Sentinel devait avoir la berlue, car cet esprit, cette énergie qu'il repérait comme étant un fantôme, lui paraissait bien vivant, et exerçait même une persuasion très forte sur lui.

"Vous ne pouvez pas être aussi puissant. C'est impossible. Mon esprit est plus fort que ça, que d'être la proie d'une simple hantise."

Mais vous faites erreur, M. Scott. Je suis très puissant ici, ce soir. Je suis le premier à avoir été interné sous de faux chefs de folie. Je suis le propriétaire légitime de cet endroit et celui qui en a été privé de la jouissance durant plus d'un siècle... Et ce soir le Spectre, le cavalier de la Rétribution, est là pour nous venger tous. Ce soir, le docteur de l'esprit, est l'esprit le plus docte de la pièce !

Alan, sans s'en rendre compte, suivit le vieux pionnier de la psychiâtrie. Ses pieds ne lui obéissaient plus. Il flottait au-dessus du sol, comme le lui permettait ses pouvoirs, mais il voyait clairement ses pas le faire progresser aux côtés de feu le fondateur d'Arkham. Ses mains, plaquées sur les oreilles, ne suffisaient pas pour couvrir les cris d'agressivité et de détresse phobique. Et à y voir de plus près, entre les barreaux des lourdes portes de cellules, ils étaient eux aussi des esprits, mais pas comme le Dr. Arkham... Sentinel sentait la chaleur de leur corps, quelque part, dans un autre plan de la réalité. Chauds, très chauds. Une puanteur de sueur lui envahissait les narines.

Ignorez donc toutes ces âmes damnées, elles sont tombées sous le coup de la science névrotique du Professeur Crane. Un homme qui lui aussi a vu l'autre côté, la face sombre des murs de ce qui était au départ un asile, un refuge pour les esprits malades. Maintenant, grâce à Monsieur Sauvage, Crane doit être libéré de ses tourments, tout comme je compte vous libérer des vôtres...

Lorsque Sentinel fut jeté dans une cellule, il poussa avec son esprit pour tenter à nouveau de joindre Nabu, de maintenir le lien magique que ce dernier avait tenté de maintenir. Puis il regarda sur son bouton de cape. Le communicateur de la JSA. Après tout, cela valait le coup d'essayer...

"Hawkman, Dr Fate ? ... Le Spectre ?"

Lorsque la communication fut établie, il sentit une déchirure, à plusieurs dizaines de mètres de là. Non loin du lieu où le Spectre s'était trouvé, là où l'avait convoqué et nargué l'homme des cavernes immortel. Pourquoi l'esprit de la rétribution ne pouvait-il le trouver, même à travers les barrières dimensionnelles comme lui permettait sa toute-puissance ?

Les énergies que sentit Sentinel, qui firent écho à travers le canal de son anneau, étaient terribles. Des forces anciennes, liées à l'un des moments décisifs de l'Histoire. Elles n'évoquaient qu'une chose... Une pensée, liée à l'époque en question... Dieu est mort. Ces énergies vieilles et sales, émanaient la puissance funeste du Golgotha.

"Vandal... Mais comment... ?"

La santé mentale de Sentinel lui échappait, il remarqua qu'il portait une camisole de force, qu'il avait un compagnon de cellule. Une âme, ou plutôt une projection astrale... Qui l'assaillit, commença à le rouer de coups en hurlant paniqué et désespéré. Tombant au sol, étouffant dans son sang, tabassé par l'ombre phobique d'un homme, Alan n'attendait même plus la fin. Il la dégustait, comme le goût ferreux du sang dans sa bouche, comme les côtes qui brisaient sous les coups de botte ectoplasmique.
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Re: La Chute de la Society Lun 20 Juil 2015 - 14:35

Sans un mot, Nabu fit disparaitre les policiers des lieux. Téléportés dans un espace plus sécurisé, l'espérait-il. Il ne restait donc plus que Savage droit devant eux, les bras en croix derrière son dos. Une posture de chef d'armée, mais il n'y avait ici personne pour lui obéir. Pourtant il souriait continuellement en se permettant une remarque :

« Vos tours m'ont toujours amusés, magiciens. »
« Mais il semblerait que se soit ni le lieu, ni le moment... »


Hawkman tourna la tête et vit le Docteur Fate a genoux, bredouillant des paroles indistinctes, il semblait se battre avec des démons intérieurs. A ses cotés se trouver Sentinel qu'il avait arraché de nul. C'est du moins c'est ce qu'on aurait pu croire, mais ce personnage à leurs cotés ressemblait à une marionnette sans vie dans un plus triste état que Fate. Ce n'était pas lui.
Le Guerrier ailé grogna en voyant qu'il se trouvait pour le moment seul en sain état face à Vandal Savage.

« Tu n'est pas Carter, n'est-ce pas ? »
« Tu m'en vois désolé de te voir souffrir pour ce qu'il m'a fait... »


« Trêve de monologue, Savage. »

Hawkman fondit vers l'homme millénaire, mais ce dernier attrapa de manière surprenante la masse menaçante. Il se coucha et repoussa le guerrier de ses deux jambes plus puissantes que l'auraient été celles d'un homme normal. Katar se stoppa net avant de s'écraser contre un mur.

« Merci. »
« C'était ce qu'il me fallait. »


Vandal Savage lui montra l'une de ses dagues en Nth métal qu'il lui avait subtilisé lors de ce très court corps à corps.
Il sauta alors en direction des deux autres, repoussa Sentinel d'un coup de pied, comme s'il s'agissait d'un simple obstacle et s'en était bien un car il sembla se dissipé comme de la poussière, puis attrapa le Docteur Fate au coup pour le poignarder.

« NON ! » hurla Katar en se jettant sur lui, mais peut être trop tard...
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Re: La Chute de la Society Lun 20 Juil 2015 - 20:01

L’écho de la voix de Katar glaçait le sang chaud encore coulant de Nabu. Vandal avait fendu l’air comme il avait fendu l’once d’Ordre et de discipline que l’on pouvait sauver. De sa main gauche, il avait encore le poignard qu’il ne cessait d’enfoncer, de tourner, de l’autre il avait attrapé Fate au cou. Celui-ci se débattait tant bien que mal pour retirer la lame, qui ne lui aurait rien causé en temps normal, mais le neth-métal, c’était autre chose. Et alors que Nabu perdait ses dernières forces, qu’il sombrait dans sa perte et son Chaos, il laissait ce corps inanimé sans esprit pour le guider. Savage souri. La lumière du casque de Fate s’éteignit. 
Vandal eut à peine le temps de relâcher la dague que Fate s’en saisit. Ses yeux brillèrent de plus belle, ils éclataient d’une étincelle que Nabu n’avait jamais connu. Mais ça n’était plus lui le maître. Kent, en l’absence de réel maître à bord de ce corps, reprit les commandes, guidé par un sentiment de haine et de vengeance, la vengeance de sa femme. Derrière son casque, Kent bavait de rage. Il attrapa le poignard, le sortit de son ventre pour le jeter par terre, puis il saisit la main gauche de Savage et brisa son bras avec son autre main. Le revirement de situation étonna l’immortel, mais dans son esprit de conquérant stratège, il garda son sang-froid. Il avait juste un peu mal. Dans la foulée, Kent envoya son ennemi sur Katar le temps de défaire le maléfice d’Alan. Alors que Nabu se mit à reprendre possession du corps de Kent, celui lui refusa. Guidé par la vengeance, Kent n’avait plus envi de laisser quelqu’un décider pour lui ce qu’il devrait faire. Il allait faire payer Savage pour tout ce qu’il avait fait. Pendant ce temps Katar, sur le point de se saisir de Savage, se fit stopper par Fate :
« Non ! Il est à moi ! »
Katar n’avait pas l’air d’apprécier  cet ordre. En fait il avait l’air plutôt tendu, la main sur sa masse, prêt à bondir. Kent compris qu’ils étaient sur le point de s’affronter. Il  n’y avait plus qu’eux. 
Dans un fond noir, une lumière sur chacun, de manière très théâtrale. Sur la gauche de Fate, un rideau rouge s’ouvrit, donnant sur des gradins avec des silhouettes, juste des ombres, des projecteurs partout les éclairants, la chaleur écrasante de la lumière faisait déjà transpirer Kent. Devant un projecteur une silhouette plus massive les observait. Vandal avait disparu. 
Quand les volets s’ouvrèrent, on put entendre les murmures des silhouettes, les dix coups de bâtons frappés au sol, l’orchestre s’accordait dans la fosse en contre-bas de la scène sur laquelle se situaient les deux héros. Soudain plus aucun bruit. On attendait les trois derniers coups pour lancer la pièce. 
Les yeux de Fate plongeaient dans ceux de Hawkman. Il était sûr qu’ils allaient s’entre-déchirer. Ils étaient prêts, l’un avec sa masse, l’autre avec ses mains luisantes. Le premier coup retentit. 
BLAM ! 
Les yeux du public rivés sur les acteurs, la tension était à son comble. Kent était impassible, mais il avait peur. Katar était dans le même état, impassible aussi. Avait-il peur, lui aussi ? 
BLAM !
 Prit par étrange sentiment, comme si il avait des ficelles aux bras. Peut-être n’était-ce pas une bonne idée de se battre. L’important était d’attraper Savage. Qu’est-ce que je fais ? Pourquoi vouloir sa mort ? Pourquoi vouloir tuer Savage ? 
La peur devenait compassion. 
Il ne faut pas faire régner ni l’ordre ni le chaos, car l’un dans l’autre, ils se valent. C’est comme un Ying et un Yang. L’ordre  amène au chaos. Le chaos amène à l’ordre. Alors pourquoi se battre ? Parce que l’homme a toujours été supérieur que par la force, et ça même pour les héros. Et puis, lui n’a jamais connu la perte éternelle d’un être aimé. Il ne sait pas ce que ça fait de perdre quelqu’un pour toujours, de se dire qu’on ne la reverra plus. Bien sûr, Hawkgirl est morte bien des fois, et lui aussi, mais à chaque fois il la retrouve. Et puis il n’a pas le temps de pleurer sa mort qu’il meurt après. Il n’a jamais su ce que c’était que de s’affaler sur une pierre tombale. Il ne peut pas comprendre l’envi de vengeance, le devoir de vengeance. 
Sa compassion devint rage. 
Soudain, la voix douce d’Inza lui apparut, comme un souvenir qui ne s’efface jamais :
« La vie d’un héros passe par des choix qui auront des conséquences lourdes. Es-tu sûr de faire le bon choix ? »
Kent versa une larme. 
BLAM!
 En scène.
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