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[New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé)

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[New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Sam 11 Juin 2016 - 5:38

Jia Tessa Surits. PDG de JTS Media Group. Mieux connue sous le nom de la Reine des Fables. Tsaritsa pour ses relations plus intimes. Mais évidemment, qui connaitrait une figure aussi mythique quand chaque fois qu’elle se manifestait, on la renfermait dans un livre et effaçait tout son travail du même coup? Qui dit nouvelle époque dit nouvelles mœurs et donc un changement de stratégie. Il y avait fallu des années pour mieux s’approprier ce curieux monde et maintenant… Et bien maintenant, si on voulait l’enfermer à nouveau dans son livre pour le détruire, il faudrait détruire du même coup des milliers de copies de ces derniers. À l’ère de l’alphabétisation et de la technologie, ce n’était plus que l’élite qui savait lire mais également le petit peuple. Les serfs. Les esclaves. Curieuse époque, oui… Mais pleine d’un potentiel insoupçonné.

Alors dans ce cas pourquoi se confiner à une prison quand on peut avoir des centaines de sorties de secours aux États-Unis seulement? Et justement, c’était une affaire de contrat de distribution qui faisait qu’elle avait dans son bureau un individu fort déplaisant qui pensait avoir quelque pouvoir sur elle de par sa position dans la chaine alimentaire du commerce et de la distribution. Une erreur qui lui coûterait très cher car la Reine des Fables était tout SAUF du genre magnanime. Ou à tout le moins, pas en dehors de cas exceptionnels. Et cet homme n’était très certainement pas une exception à la règle. Elle l’écoutait lui parler sur un ton condescendant quand elle décida qu’elle en avait plus qu’assez entendu et elle le stoppa d’un geste, le faisant s’insurger. Qu’importe. Ce simple mortel allait voir sa pitoyable existence considérablement raccourcie.


« Pauvre petit mortel. Tu penses vraiment que ce que tu désires ou ce que tu penses contrôler importe? J’ai demandé à te rencontrer par pure formalité et je constate qu’il va falloir encore une fois que je fasse tout moi-même. Nous parlions du crime parfait, lors de notre dernier entretien, n’est-ce pas? Imagines un crime commis avec une arme qui n’existe pas. Voilà une intrigue intéressante, non? »

La reine se lève, fait le tour du bureau et si elle n’arbore pas son apparence habituelle, c’est parce que sa beauté surnaturelle ne peut être comprise et appréciée de ces êtres si inférieurs. Elle a l’air d’une humaine, une ravissante femme humaine, au port altier et aux traits impérieux. Se dirigeant vers une étagère chargée de livres, elle en retire une version omnibus du Seigneur des anneaux. Feuilletant les pages, un acte purement fait pour conserver les apparences, elle s’arrête sur un passage et retire du livre une épée. Une arme médiévale étant souvent très lourde, elle ne semble avoir aucun mal à la manier d’une seule main. Son interlocuteur déglutit, ne comprenant évidemment pas ce qui vient de se passer. Comment le pourrait-il de toute façon? Nul ne peut prétendre comprendre la Reine des Fables. Oh non. Personne.

« Tu reconnais cette épée? Il s’agit d’Anduril, forgée à partir des fragments de Narsil, l’épée d’Elendil. Nous savons tous les deux qu’une telle arme n’existe pas. C’est une œuvre de fiction. Pourtant, regarde comme elle est tranchante… Le sang qui coule de ta blessure devrait être une preuve suffisante. Tu vas mourir, petit mortel et tu seras remplacé par une marionnette. Quand je veux, j’obtiens. »

Sans plus de remord ou d’hésitation, la Reine des Fables procède à une décapitation en règle et constatant le sang qui macule le plancher de son bureau, elle claque des doigts et une armée de balais avec des bras tous droit sortis de Fantasia commencent à nettoyer la pièce. Bien plus efficaces que n’importe quelle équipe de nettoyage. Elle aurait pu aussi utiliser les objets enchantés tirés du film « Merlin l’enchanteur » mais il y a un charme si particulier à ces serviteurs muets et assurément zélés. Elle fait ensuite apparaitre Geppetto, du conte de Pinocchio et lui ordonne de sculpter un homme en bois qui va remplacer le mort avant que la fée bleue ne lui donne la vie. Et voilà comment on remplace un problème gênant par une solution tellement plus docile et efficace. Voilà la magie des contes. Voilà la magie de la Reine des Fables.

Elle s’accorde un moment pour regarder la magie à l’œuvre quand un certain lapin blanc lui rappelle qu’elle va être en retard à la conférence de presse convoquée concernant certaines rumeurs infondées et sans doute véhiculées par la compétition. Il semblerait que Jia Tessa Surits soit accusée de diriger une sorte de culte. Balivernes. S’occuper des pauvres et des laissés pour compte, investir pour sortir les gens de la misère, ce n’est pas avoir un culte, c’est avoir une conscience sociale. En fait les desseins de la Reine sont considérablement plus sombres, considérant qu’elle ne fait rien par bonté d’âme (si tant est qu’elle en est une, il va de soi). Tous ces miséreux, ces gueux, ces vagabonds qu’elle aide, tous elle utilise ses pouvoirs pour les contrôler, ne serait-ce que partiellement. Ils sont ses yeux et ses oreilles un peu partout, ils vont là où elle ne s’abaisserait pas à aller.

Ils sont encore plus utiles que des espions car ils ne savent rien, ne se souviennent de rien et agissent parfaitement normalement donc ils ne peuvent attirer l’attention outre mesure. Tout ceci n’est qu’une immense façade pour assurer son ascension, pour s’assurer que lorsqu’elle ouvrira le portail entre les mondes, personne ne vienne interférer. Elle a un monde à conquérir, celui duquel elle a été banni et avec la technologie des humains et leurs récits de science-fiction, elle a de quoi se tailler le plus gros Empire jamais vu. C’est un travail qui demande du temps et de la patience mais ça… Elle est capable d’en avoir. Car pour elle, mille ans est comme un battement de cœur. Elle est immortelle. Un avantage de taille, à n’en pas douter. Un avantage qu’elle ne compte pas gaspiller. Cette planète lui a permis de changer d’archétype et de s’arracher aux griffes de la défaite.

La conférence de presse commence, elle rassure les gens, calme les esprits et la star montante du Fortune 500 vient d’endormir tous les doutes. Les humains sont si faciles à convaincre, à charmer, à manipuler… Et tant qu’à finir la journée en beauté, elle décide de sortir en ville. La question est de savoir sous quelle apparence, sous quel visage? En voilà une bonne question. Plus encore, si la journée a commencée à New York, elle pourrait très bien se terminer ailleurs, c’est le propre de pouvoir se téléporter ou de disposer d’objets permettant de le faire. Les récits des Humains sont si riches d’idées amusantes ou simplement intéressantes. Il serait idiot de s’en priver, n’est-ce pas? Oh allez. Un petit bar dans Soho fera parfaitement l’affaire. L’endroit a un certain charme, elle est prête à le reconnaitre. En espérant, évidemment, que les éventuelles rencontres seront intéressantes…


Dernière édition par Tsaritsa le Mar 30 Aoû 2016 - 20:20, édité 1 fois
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Dim 21 Aoû 2016 - 0:33

-Whiskey, prononça en entrant une voix rappeuse, tannée jusqu'au coeur des cordes vocales.

La voix appartenait à un homme roux,  vêtu d'un viel imper bleu usé et troué, un oeil cerclé d'un cocard, une cicatrice récente et profonde au menton, et dont, pour les plus observateur un bout de...berk, était-ce de la peau humaine? (Ca y ressemblait en tout cas, bien que dénué du moindre sang, un masque?)...dépassait de sa poche. Il s'installa à l'extrémité du bar, dans la zone la plus enfumé, avant de préciser au barman, qui le regardait d'un mauvais oeil:

-Sec. Et double.

Le barman le toisa d'un oeil mauvais. Normal que le type n'ait pas l'air ravi de voir le rouquin aux allures de type à problème traîner ici. Si le Achab Bar n'était pas le bar le plus tranquille de New York, la faute au quartier, coincé entre les guerres de Gang de Chinatown et de Little Italy, le patron était devenu père, et tentait de chasser au maximum la racaille qui pouvait être chassé. Précisément le type de l'homme roux. Après avoir jeté un coup d'oeil abattu à la glace derrière lesquelles étaient les alcools:

-...Hé?...Laissez la bouteille.

L'imper bleu fit glisser quelques billets de dix sur la surface usée du bar. Suffisamment pour rester malgré sa sale gueule, pas assez pour s'éviter le mépris du Barman. Pourtant, l'homme ne semblait pas s'en formaliser, et avec l'air reconnaissable entre tous des gars venus s'enivré jusqu'à l'aube, peu importait l'endroit.

Il venait pas de claquer ses derniers billets pour un whiskey -pouah- oubliable en plus? Et Vic Sage réalisa qu'il n'avait même pas vérifié sur son portable que l'établissement n'était pas affilié à une quelconque secte. Et sa paranoia n'avait même pas un sursaut d'éveil. Mais qu'est ce qu'il foutait? Fallait vraiment qu'il se ressaisisse, d'une manière ou d'une autres. trouver un truc, pour rebondir...pas penser à ce qu'il lui était arrivé avec Harvey Dent, au fait que Montoya lui avait annoncer que celui ci c'était évadé d'Arkham. Un mois! Un mois à peine après l'y avoir fourré! Désespérant... Et dans la foulée, il avait reçut une missive de Mary, lui annonçant que Hatch, le révérend Catho sadique et corrompu, faisait sortir tout ses types de prison avec la même facilité. Hub, qu'ils avaient travaillés si longtemps à sauvé, retombait dans la corruption. Suite à ce qu'il c'était passé avec Dent, Question avait de plus en plus de mal à piger pourquoi il ne butait pas purement et simplement les criminelles. A la RedHood. Plus efficace, plus logique. Il se ferait sans doutes mettre à l'écart de la communauté super-héroique à cause de ce genre d'histoire, mais sérieusement, qu'est ce qu'il en avait à foutre? Pour ça qu'il avait voulu s'éloigner de Gotham, pour pas écouter toutes les bonnes soeurs de la Bat-Family lui rabattre les oreilles avec le code de l'honneur rigide et dépassé de Wayne. et puis voulait pas que Renée se mèle de ça. L'avait pas traînée hors de son alcoolémie dépressive pour qu'elle retombe en voulant servir de bonne pote. Il avait eu besoin d'air... Bien sur, l'avait essayé de se convaincre que c'était pour voir s'il pouvait arranger les emmerdes entre Chinatown et Little Italy...mais..ma vrai raison, c'était que Question était paumé, complètement paumé, et qu'il voulait pas que Gotham s'en mêle.

Pourtant, plus il y réfléchissait, plus il se disait qu'il n'aurait pas du choisir New Yorck. Ville qu'était trop intelligente, trop cogitante, pour un type comme lui qui se posait trop de question. Haha, marrant, l'avait jamais réalisé, mais en fait son problème résidait même dans le nom qu'il c'était trouvé, comme s'il c'était maudit lui même. Question. Le justicier pas foutus de suivre sa "ligne scénaristique", Je ne tuerai pas, Je tuerai que les criminelles, je sémerais le chaos et tuerait tout ce qu'il se passe sous la main, le justicier toujours en train de se poser des foutus question, des dilemmes stériles qui tournaient en rond? Bordel, même le Joker savait plus ce qu'il voulait que lui. Vieux ramassis de contradictions.

L'avait vu des gens vendre des bouquins près du port, des vieux truc usé, pour un dollar. Qui lisait encore des bouquins aujourd'hui? Il en avait bouffer et bouffer et bouffer pour l'école de journalisme, il s'en souvenait,des éditions en papier tellement bas de gammes qu'ils se dissolvaient dans son sac, des photocopies même parfois pendant que les autres gosses de riches exhibaient des couvertures cartonés, en papier glacé, mais... Cela devait bien faire cinq ans que Question avait pas ouvert un bouquin. Perte de temps, puis voulait pas fuir dans d'autres univers, se concentrer sur la merde, le monde réel ça c'était...responsable. Sauf cette fois là. Reniant tout ses principes Vic Sage avait gaspillé un dollar pour un truc extérieur à Question, pour un truc à lui. (Et ça avait continuer avec la bouteille de Whisckey ici après, déchéance...)

Y c'était pris un exemplaire de Moby Dick, une vielle édition, y avait plsu la couverture, le papier puait l'humidité. Il l'avait jamais lu, savait juste ce qu'on lui avait résumé à l'école: un type obsédé par une baleine blanche, inatrapable, qui à force de traquer le monstre devenait le monstre... C'était à cause de ça qu'il était venu dans ce bar. Y avaient des gravures d'ailleurs, en guise de déco bon marché. Sur la plus proche, un homme, bestial, le visage éffacé, qui voulait lancer son harpon dans un monstre sortit des flots. Troublé, Vic Sage avala un deuxième verre.
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Dim 21 Aoû 2016 - 2:08

Que fait une personne de la trempe de Jia Tessa Surits dans un bar pratiquement anonyme de Soho? On ne peut pas dire que c’est la grande classe ou un de ces endroits huppés tant couru par la haute société. C’est le genre d’endroit où la classe moyenne va pour se détendre après sa journée de travail. Peut-être un peu plus bas de gamme qu’une norme arbitraire mais si l’endroit n’a pas l’air impressionnant, il offre une mesure d’anonymat ou de relative intimité que des établissements plus achalandés auraient tôt fait de réduire à néant. Ces braves gens ne risquent pas de faire « Oh mais merde, je vous connais, vous êtes la fille des médias là… » C’est que c’est lassant, à la fin, de signer des autographes à des gens qui n’ont probablement jamais lu un vrai ouvrage de littérature ou vu un classique du cinéma. Déprimant, n’est-ce pas?

Elle n’a pas encore choisi ce qu’elle voudrait et elle se sent d’humeur... Pas méprisante. Moqueuse, en fait. Elle décide de tester le barman. Quelque chose de facile. Bottega Sambuca. Considérant l’aspect très classe ouvrière des lieux… Plausible. Une belle bouteille, un bon alcool se détaillant à vingt-quatre dollars la bouteille, ce qui en vaut largement la peine pour cette délicieuse boisson aux accents de réglisse et d’anis. Le barman regarde un moment sans trop savoir comment réagir la femme qui se tient devant lui avant de hocher la tête, de se diriger vers le fond, d’ouvrir une armoire fermée à clé et de sortir l’unique bouteille qu’il possède. Hum… Un plébéien avec du goût. Première surprise de la soirée. La Reine des Fables demande qu’il laisse la bouteille sur la table. Le commerçant rechigne, ne semble pas vouloir se départir d’une aussi belle bouteille.

Tsaritsa laisse entendre un soupir agacé, dépose cent dollars sur le comptoir et arrache des mains du barman son bien. Elle remarque alors la présence d’un homme seul qui de par son accoutrement semble s’être attiré l’antipathie du barman. Rien que pour provoquer cet insolent, elle décide de se rapprocher de l’intrigant personnage. Jia Tessa Surits est grâce, classe, luxe et raffinement, ses manières élégantes et gracieuses. Clairement, elle ne cadre pas avec la thématique générale du bar. Si elle est ici, par contre, c’est de son propre chef. Elle s’installe juste à côté de l’homme à l’imper, malgré les grands signes de main du barman pour l’en dissuader. Elle s’éclaircit doucement la voix pour attirer l’attention de l’homme qui semble perdu dans ses pensées. Hum… Peut-être qu’il aura des pensées intéressantes dont elle pourra se nourrir…


[New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Jts11

Jia Tessa Surits, L’un des nombreux visages de la Reine des Fables

« Moby Dick? Vous avez du gout, c’est un classique de la littérature. Je remarque, cependant que votre copie n’est pas de toute première jeunesse. C’est un tort. On ne peut apprécier ce genre d’œuvre qu’avec une copie nous appartenant, pas la possession de quelqu’un qui l’a vendu à quelqu’un et ainsi de suite. Combien avez-vous payé pour cette chose? Plus qu’un dollar, vous vous êtes fait avoir, je vous le garantis.

Et si je vous fournissais pour un dollar une copie neuve? C’est de bon cœur. Oh vous pourriez dire que je suis old school mais je suis de celles qui croient encore qu’un bon livre ne s’apprécie qu’en version papier. Je réalise que je ne me suis pas présentée. Jia Tessa Surits, PDG de JTS Media Group. J’ose espérer que je ne vous importune pas avec mes manières parfois trop sociables et avenantes, monsieur…? »
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Dim 21 Aoû 2016 - 20:57

Individu féminin voulant une interaction sociale en approche. Mèche rouge, coupe au carré, fringue de luxe, bouteille raffinée, maquillage impec'...Vic Sage était hors service, mais pas au point de ne pas trouver la minette suspecte. Pas opérationnel assez cependant pour la questionner dans les règles ou se barrer, sa paranoïa aiguisée par quelqu'un qui n'aurait pas du être ou il était. Se lever de sa place lui semblait impossible, tout comme commencer un interrogatoire dans les règles comme s'il avait usé ses dernières réserves pour se traîner ici. De toute façons, elle ne pouvait rien contre lui: si elle voulait le piller, elle n'avait pas le coup d'oeil il devait rester cinq dollar à piquer dans ses poches, et si elle espérait trainer un mec de type vieux flic alcoolo dans une ruelle sombre elle avait des gouts extrêmement peu sain et elle allait être très fortement déçue, Vic sage était résolument fermé à tout contact physique.... Qu'elle s'approche, donc. ...Et puis... sans doutes qu'il ne se l'avouerait jamais, mais dans ce moment de trouble, un peu de compagnie, même louche, aurait peut être été la bienvenue.

Combien avez-vous payé pour cette chose? Plus qu’un dollar, vous vous êtes fait avoir, je vous le garantis.


Il regarda le bouquin avec des yeux ternes, tentant d'aplanir les plis de la page de garde à qui la couverture manquante avait céder place.

-Ah...Mon sens des affaires ne dois pas être très aiguisé...Un dollar. Les bouquiniste sur les berges du port... Un vieux. Mais me semble pas qu'il pensait à mal...juste...voulait transmettre...Ses bouquins, le gout des livres...Les vieux font souvent ça.

Vic Sage se tourna vers elle avec un sourire en en coin en l'entendant parler de l'importance de posséder son propre livre, et qu'il ai une allure correcte, puis revint à son verre, qu'il remplit à nouveau un sourire amusé au lèvre.

-Si vous accordez tant d'importance à la valeur des livres pour aprécier le récit à l'intérieur, peut être serez vous plus indulgente envers cette chose en apprenant qu'il s'agit du tout premier livre que j'achètes par envie et pas par obligation. Il...Correspondait à ce qu'il fallait. Le fait qu'il ai déjà servi devait être rassurant je supposes, ne pas avoir l'impression de s'aventurer dans l'inconnu et....enfin.

Sage regarda le Moby Dick dissout avec une affection triste.

- après, je comprends votre affection pour le livre en tant qu'object à soi, enfin, je supposes. mais je ne la parages pas...je...j'ai toujours eu peur que...qu'un amour trop grand pour posséder des choses, bouquins, appart...me rende...c'est rassurant avoir ses trucs à soi, des objects qui porte quelque chose, rassure. et...je pense qu'il ne vaut mieux pas que je sois rassuré si je veux...bien faire mon job, ne pas s'enfermer dans le confort, la facilité. Pas avoir une bibliothèque dans laquelle on peut se réfugier dans les coups durs, pour pas avoir de possibilité de fuite, pour toujours...affronter. Ne pas se ramollir.

Le détective écarta alors le vieux livre sur le coté, il lui rappelait qu'il avait manqué à tout ses principes ce soir...et sortit un dollar de poche, un faible demi sourire au lèvre.

-Mais j'acceptes votre offre. Considérons ça comme de l'entraide entre gens-qui-sont-trop-bien-ou-trop-mal pour ce bar.

Et puis il ne faut pas que je m'attaches à ce truc, songea Question en regardant le viel ouvrage. Pour la énième fois de la soirée, Sage se demanda quand il aurait la décence de se reprendre. Il s'achetait un livre, une bouteille, il bavardait dans un but n'ayant aucun lien avec un quelconque rétablissement de la justice et de la liberté...Égoïsme, divertissements, tout ce à quoi il avait juré de tourner le dos. misère. Il allait bien trouver le moyen de rebondir, il trouvait toujours. Dans l'attente, il avala son troisième verre d'une traite et s'en resservi un quatrième, se sentant toujours désespérément lucide. Vic Sage faisait parti de ces individus à qui il fallait d'énorme quantité d'alcool avant d’espérer le moindre effet. Dans le cas ou des types voulaient le faire boire et causer, c'avait toujours été un avantage, -eux finissant par terre avant qu'il ne se sente ne serait-ce que troublé- mais présentement, un peu de brume l'aurait aider avec Surits et les question que Dent avait fait naitre en lui.

-...Sage, Victor Sage, se présenta t'il en buvant une gorgée de Whisckey, désobéissant à tout ses principes de prudences. ... Ancien journaliste. Et non, vos manières de me dérange aucunement, je supposes qu'il faut au moins ça pour contrer les miennes. ...Plus le pied très marin pour causer de...truc....norm....simple, termina Question en rattrapant nerveusement son exemplaire de Moby Dick.

Un soupçon de Question résidait encore dans son abandon à l'égoisme de Vic Sage, en dépit de ces formulations de phrases complètes, car il demanda d'un ton légèrement trop bas et grave que pour être totalement badin:

-Vous dites être la PDG de JTS Media Group?... Me dit quelques choses. Ca marche bien pour vous non? Votre boite atteint des sommets il me semble.

Un troupeau d'étudiant en littérature entra alors dans le bar enfumé, bruyant, décadant et joyeux, célébrant... une thèse réussie...? Du moins c'est ce qu'il sembla à Vic Sage. Il observa le visage un tantinet méprisant de Jia avec un petit sourire moqueur. Sociable et avenante hein? Impossible de paraître plus suspecte, surtout pour lui. Néanmoins, Question pour une fois n'en avait pas cure. Vic Sage ne savait plus pourquoi il était Question, et elle pouvait aussi bien lui annoncer qu'elle finançait des extremistes politiques, il aurait finit sa bouteille s'en s'y intéresser aucunement. Enfin u moins, c'est à ça qu'il aspirait pour ce soir. Finir sa bouteille et laisser le monde se démerder seul. y arriverait il...? Oh, et peut être voir si il pouvait titiller un peu Surits, sa présence suspecte-mais-c'était-pas-grave, bienvenue dans ses heures sombres.

-N'empêche, qu'est ce qu'une femme de votre acabit fait...ici? Non laissez moi deviner...Vous écrivez un bouquin, comme la moitié de la upper class de New York, et vous venez chercher des idées dans un bar un peu mal famé en espérant glaner quelque chose d'original, comme le quart de la upper class de New York? Vous êtes du genre démocrate intello, vous voudriez vous improviser défenseur de l'humanité, surtout ces basses strates, à la Hugo? Dans ce cas, désolé, mais je crains ne pas être votre homme. Rien à défendre chez moi, murmura t'il en avalant une nouvelle gorgée de liquide. Et globalement, pas grand chose à défendre non plus dans l'humanité. Ecrivez plutôt un truc avec des elfes, des nains, des bestioles bizarre, croyez moi...Moins de bar ou chercher l'inspiration, mais moins de déception.

Merde, ça manquait peut être un peu de délicatesse. Forcément, quand les dernières conversations que vous avez eu ce sont déroulé sur le modèle "Qui es ton patron, avoue ordure", il ne pouvait pas être un dieu diplomatique. Misère... Sage pouvait formuler des phrases aussi complêtes qu'il voulait, Question continuait de lui coller à la peau.







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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Lun 22 Aoû 2016 - 11:29

La Reine des Fables afficha un sourire amusa et empocha le dollar de ce Vic Sage non sans envoyer préalablement un message texte à un correspondant invisible. Pour que le livre se rende jusqu’ici, il faudrait bien qu’ils envoient un coursier. Ce n’est pas comme si elle comptait revenir soir après soir et attendre que l’homme se pointe pour lui donner son livre. Ce serait idiot et contreproductif et autant il suscitait son intérêt, autant elle avait autre chose à faire de ses soirées que de courir après un individu. Reportant ensuite son attention sur ce curieux personnage, elle prit davantage de temps pour le détailler et elle le trouva un quelque peu… Étrange. Parce que bon, si on veut être honnête, Vic sage n’avait pas l’air du quidam ordinaire, ce qui pouvait se faire poser bon nombre de questions.

Une ironie que The Question aurait sans doute appréciée d’ailleurs. Il avait une drôle de façon de faire la conversation et sa méprise versant dans un cliché pour trop grossier pour être pris au sérieux arracha à la femme qui n’était pas une femme un rire mélodieux et amusé. Amusant, vraiment. Mais on ne peut plus erroné. Elle n’était certainement pas là pour écrire un livre. La Reine des Fables disposait en mémoire de milliers de récits divers et variés. Jamais elle n’aurait eu besoin de venir ici pour créer quoi que ce soit. Quant à l’hypothèse d’une cause humanitaire… Non, encore une fois, mauvaise déduction. L’homme était-il détective en herbe? Car malheureusement, deux échecs consécutifs, ce n’est guère impressionnant. Et pourquoi ne pas lui donner la vraie raison? Cela l’amusera probablement davantage qu’une réponse évasive.


« vous vous méprenez mon cher. Je suis ici simplement parce que c’est un endroit proche d’un lieu où j’ai donné une conférence de presse et ici, les chances qu’on me reconnaisse sont minces. Je ne voudrais pas me plaindre assise sur mon succès et ma fortune et je ne veux pas insulter la profession de journalisme mais cet acharnement à chercher le scandale me semble fort peu objectif. Enfin bon.

Vous me semblez bien cynique, monsieur Sage. Pourtant croire, rêver, c’est ce qui pousse chaque jour l’être humain vers l’avant. L’imaginaire permet de s’évader, il n’emprisonne que si vous tombez dans le piège de ne plus faire la différence entre le réel et la fiction. Est-ce que vous diriez aux enfants de cesser de croire en ces mondes de magie qu’ils se font dans leur tête pour les plonger dans la cruelle réalité du monde adulte? »


Elle le regardait avec attention, détaillant chaque geste, chaque élément de non verbal. La première étape pour bien cerner une victime potentielle c’est encore de l’étudier et Vic Sage à première vue semblait désabusé de la vie. Et ironiquement, ils étaient les plus faciles à attirer dans un monde imaginaire, ceux qui pensait que croire et rêver, ils étaient au-dessus de cela. Plus vous tentez de réprimer votre cœur d’enfant, plus vous devenez sujet à être influencé et éventuellement possiblement dominé par lui. Les actions irrationnelles sont souvent symptomatiques de caprices purement enfantins. Visiblement, Vic Sage n’avait pas simplement perdu son cœur d’enfant, il lui avait tiré dessus avant de le couler dans le béton et de l’expédier dans les profondeurs du cours d’eau le plus proche. Triste, vraiment. Mair rien d’irréparable, quand on est la Reine des Fables…
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Lun 22 Aoû 2016 - 15:42

-Je ne suis pas cynique, corrigea Vic Sage avec une gravité et une rudesse étrange, comme s'il s'agissait d'un discours mainte fois répéter à soi même, devant la glace. Je ne le suis pas. Pas du tout. Vous avez devant vous l'un des derniers protoypes d'idéalistes du XXI°s. C'est bien là le problême. Un idéaliste simplement un peu aigri.

Après cette explication lacunaire, il s'alluma une clope, demandant d'un regard à Jia si elle en désirait une. Il tira une bouffée, perdu dans ses pensées. Elle lui faisait un peu penser à Rik Starr...Pleine d'espoir, de bienveillance, d'innocence presque, ce qui était étrange pour une PDG de sa qualité. C'était précieux, enfin il supposait. En tout cas, tout le monde était toujours en train de galoper après son ame d'enfant pour ne pas la perdre. tellement lointain et hors de propos pour lui.

-Je ne veux pas priver les mômes de contes et d'imaginaire...Ni même les adultes d'ailleurs. Aucune des personnes qui à choisit de s'évader, chercher la distraction. Qu'ils aillent bouffer des Disney et chasser Pokémon tant qu'ils veulent. Mômes et vieux sont libres, qu'ils fassent leur choix, j'ai pas à les juger. Simplement, pour que certains puisse regarder blanche neige en paix, et réver, et créer, il en faut d'autres pour vérifier qu'un type ne les manipule pas dans l'ombre... Tout le monde ne peux pas galoper dans les champs,
grogna Vic Sage en lançant un regard d'une violence inattendue au barman qui n'aimait apparemment pas qu'on fume au comptoir. Il faut bien des gens pour aller mettre les mains dans la "cruelle réalité du monde."

Vic Sage défit nerveusement sa cravate. A la lumière du bar, ses cheveux roux semblaient prendre feu et ses yeux étaient sombres comme rarement.

-Alors, oui, que les gens s'évade dans l'imaginaire. Mais certains ne le doivent pas... Car Ils doivent veiller. Vous voudriez quelques choses de modéré, mais la vérité, c'est que faire un compromis entre la prison et l'évasion n'est pas possible. Même si en apparence on demeure dans l'entre-deux, on verse toujours d'un coté ou de l'autre. On choisit de s'enfuir, ou on choisit de rendre la prison moins puante. On peut prétendre être aussi nuancé que l'on veut...Je pense que ce n'est pas possible, et on peut réellement diviser son énergie entre les deux..Nous savons vous et moi qu'un boulot fait à moitié ne vaut rien.  Il faut être désespéré pour réellement changer le monde, ce n'est pas quelques choses que l'ont fait à moitié, et quelqu'un pouvant fuir ne serait-ce que quelque heure dans un livre n'aura jamais...la...colère nécessaire.

Sage avala alors un nouveau verre. Pourquoi l'avait elle troubler à ce point, en l'accusant de cynisme? Pourquoi une telle tempête dans ses os? Il se sentait contrarié, il ne comprenait pas pourquoi. Peut être une pointe de...jalousie? Oui, lui aussi il aurait aimer faire partie des évadés plutôt que des gardiens peut être. Mais la vie en avait décidé autrement. Non, pire, il en avait décidé autrement.

-Et puis... Les rêves ne font avancer que timidement, finissent par vous quitter. A la fin ne reste que la colère, les principes, le désespoir...qui font avancer plus vite et eux ont le mérite de ne jamais déserter.

Cette fois, la voix rauque était clairement revenue, accompagné de rancœur. Un long panache de fumée grise jaillit de ses lèvres.

-Ne venez pas me dire que vous avez battit votre entreprise guidée par un doux rêve. Peut être que c'est un rêve qui a donné la première impulsion... Mais il y a forcément un père qui ne croyait pas en vous, ou que sait-je, une trahison quelconque, qui vous a donné la colère nécessaire pour continuer quand le rêve ne suffisait plus.
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Lun 22 Aoû 2016 - 16:32

Hum… Quel délicieux nectar… Toutes ces émotions vives, ces rêves brisés, ces espoirs perdus… Quel fumet enivrant… Ce Vic Sage était soudainement considérablement plus intéressant pour la Reine des Fables. Plus il parlait, plus elle voyait l’enfant en lui, seul, blessé, dans le noir, abandonné, n’ayant même plus la force de gémir ou de pleurer… Vic Sage faisait partie de ces victimes qui pensent avoir une cause, qui pensent défendre quelque chose mais en vérité… Ce n’est qu’une manifestation comme une autre de la douleur et de la confusion. Avancer dans le noir à tâtons sans la main parentale pour vous guider, pour vous rassurer… Si jamais il tombait dans son piège… Sa colère ne lui serait que de peu d’utilité. Cet homme était probablement une des personnes les plus vulnérables à sa magie qu’elle ait vue depuis longtemps.

En apparence, à tout le moins, elle ne comptait pas essayer. Pas tout de suite. Non pour ce soir, elle voulait discuter avec cet humain. Un humain qui avait basé sa vie sur la méfiance et qui lui révélait tant de choses, comme si elle lisait un livre ouvert… Où était la prudence de ce Vic Sage en ce moment? Où était cette obsession pour la sécurité? Il était en train de livrer à une femme qu’il ne connait nullement des choses très personnelles et qui normalement seraient restées enfouies en lui, cachées du monde extérieur. Il est assez rare qu’on se promène en montrant ses points faibles. Et pourtant… Sans trop user de ses pouvoirs, ce qui était le plus étonnant, l’humain parlait parce qu’il voulait parler, parce qu’il avait besoin de parler. Crever l’abcès, faire sortir un peu de poison. Elle comptait lui donner cette chance, c’était bien trop intéressant…


« Et si je vous surprenais en vous disant que le rêve peut être plus fort que la réalité? Regardez-moi bien, monsieur Sage. Que voyez-vous? Vous voyez une sino-américaine qui a réussi, dans un pays qui carbure tant au pétrole qu’au racisme et à la misogynie. Et pourtant, je suis à la tête d’un empire médiatique. Le rêve, monsieur Sage, est ce que nous produisons, ce que nous diffusons. Ce que nous partageons. L’être humain a besoin de croire. Désespérément. Vous mettez de l’avant les principes.

C’est une chose admirable, monsieur Sage mais nous n’aurions jamais eu d’avions si quelqu’un n’avait pas eu le rêve de voler et la détermination de suivre ce rêve. Nous ne serions jamais allé dans l’espace si quelqu’un n’avait pas eu la volonté de se rendre là où la main de l’homme n’a jamais mis le pied. Nous décèderions encore de terribles maladies si un chercheur n’avait pas eu le rêve de sauver toutes ces vies.

De la colère, de la déception, de l’amertume : pour réaliser un rêve, bien que je me répugne à l’admettre, il en faut. Mais l’espoir, monsieur Sage, c’est la base même du rêve et il ne vous déserte jamais. Vous pouvez penser l’avoir perdu mais… Une fois que vous avez fouillé au travers la colère et le reste, il est encore là. Une petite flamme. Une braise. Je ne crois pas en la colère, monsieur Sage. Sa seule fonction est de détruire. »


Un coursier entra juste après le discours de la Reine des Fables et il lui tendit le livre qu’avait acheté Vic pour un dollar. Une édition spéciale qui en valait en vérité valait au bas mot cinquante dollars. On était loin de l’édition à 28900$ qui s’était vendue en 2010 dans un encan spécialisé mais c’était une édition limitée de JTS Media Group avec sa propre équipe d’artiste pour illustrer chaque page. Presque religieusement, la Reine des Fables déposa l’ouvrage devant Vic après avoir remercié le coursier de son entreprise qui devint rouge tomate avant de bredouiller qu’il ne faisait que son travail et de s’éclipser rapidement. Voyons comment cet homme désabusé mais pas cynique, selon ses termes, réagirait face à ce magnifique cadeau. Elle était curieuse…

« Je respecte votre opinion, monsieur Sage. Sincèrement. J’espère simplement, qui sait, qu’avec un livre pour compagnon, vous allez retrouver un peu d’espoir. Les livres ont ce pouvoir magique que de réveiller en vous des choses que vous pensiez perdues ou ne saviez pas avoir. Il en est ainsi depuis l’aube des temps. Et je vous serai reconnaissant de ne pas me prendre pour quelqu’un de naïf, monsieur Sage, car il n’en est rien. »
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Mar 23 Aoû 2016 - 15:08

Le regard plongé dans son sixième verre d'alcool, Vic Sage écoutait Juirits, les yeux brouillés par le flot d'émotion qui s'y bousculaient. Il s'en sentait coupable, mais le dicours de Jia sur les rêves comme moteur de l'humanité n'avait pas l'effet escompté, le plongeait dans. Le ressentiment coulait dans ses veines.  Bah voyons... Tout ce qui les entourait n'était que le merveilleux produit de l'usine à rêve qu'était l'humanité. Peut être pour des gamins de riches, mais pour lui...Tout ce qu'il avait construit, il l'avait fait grâce au désespoir et à la rage, rien d 'autres. Non il mentait...Son obsession aussi.

Liberté et Justice. Rêver de construire un monde moins broyant, ou il n'y aurait plus jamais de Vic Sage. Donc ce que les autres appelaient un trouble obsessionnel elle avait appelé ça un rêve...C'était poétique ... Vic Sage vit son reflet détruit dans la glace. On voyait ou ça l'avait mener le rêve en question en tout cas.  Il avala son verre, sentant enfin un brin de lucidité partir. il avait trop parlé, il s'en rednait compte, et il comptait continuer, et boire, et être égoiste. Surits avait fait ressorir une collection de rancune et souvenir douloureux qui l'empêchaient définitivement de rebondir. S'il continuait comme ça, il allait finir par jetter le masque de The Question dans une beine à ordure avant la fin de la soirée. Une part de lui trouvait Jui charmante, avec son espoir insubmersible, et une autre y voyait seulement une façon d'aborder le monde qui lui était à jamais interdite. En tant normal, il n'aurait pas pensé avec autant de jalousie, se contentant d'identifier si Jui était une menace pour l'ordre mondial ou non. Mais...Plus rien n'était normal. Toute cohérence mourrait dans son esprit déjà trouble.

C'est alors que le fameux livre arriva. Pour ces 1 dollar, Vic Sages'attendait à un truc de poche, avec du papier glacé, qui aurait fournit un prétexte à Surits pour lui parler de sa maison d'édition -il était lucide sur les intentions systématiquement égoiste qui animaient chaque être- mais...

En voyant l'ouvrage arriver, Vic Sage devint blême, complètement blanc et immobile, seul ses yeux, remplis d'une paranoïa nerveuse, s'agitaient encore. Qu'est ce que c'était que ça? Plein d'incompréhension, il suivit la sortir du coursier avec méfiance, comme s'il venait d'apporter une bombe, puis se tourna Surits, avec une angoisse partagée entre, alors elle se mit à parler et il comprit qu'elle lui offrait effectivement ce livre immense, magnifique, dont la couverture, travaillée en relief semblait réellement être animé par un océan Atlantique déchaîné. Le livre était magnifique. Il se souvint des  petits livres ternes remplis  Cette édition de Moby Dick bien trop belle pour lui était le cadeau le plus important qu'il avait reçu de toute sa vie. Et c'était une inconnue qui le lui avait offert, alors qu'il était en train d'avaler verre sur verre, acerbe et désagréable, au fond d'un bar et au fond du trou.

J’espère simplement, qui sait, qu’avec un livre pour compagnon, vous allez retrouver un peu d’espoir.

Toujours pale comme la mort, Sage fixait ledit compagnon, totalement muet.

-Je...

Il expérimentais tout un pannel de sentiment nouveau, sur lesquels il n'avait aucunne maitrise, et peu à peu, l'angoisse se mit à monter face à cet inconnu. Et s'en suivirent sa malédiction à lui, les questions, la paranoia. Ce n'était pas logique. Pourquoi cette parfaite inconnue décidai de lui offrir un livre qui devait aller gratter les cinquante balles? Ce devait être un piège, forcément. Qu'elle serait son intérêt? Mais pourquoi aider le viel aigri porter sur l'alcool du lieu? C'était une caméra cachée pour son émission ou? mais non, elle semblait sincère, et le livre  n'était pas piégé. un simple acte de...Bonté, comme ça qu'ils appelaient ça dans les bouquins?

paniqué face à cette situation nouvelle, Vic sage tomba presque à bas du haut tabouret sur lequel il était perché et se recula, maladroittement, faisant résolument signe avec ses mains qu'il ne pouvait pas le prendre, n'arrivant pas à articuler, blanc comme un linge, comme si le livre allait lui sauter au visage et l'avaler.

-Je... Je ne peux pas accepter c'est...

Comment lui expliquer? Comment lui expliquer que chaque geste qui n'était pas un coup de poignard, aussi rares soient ils, l'écartaient de ce qu'il était. Non, pas de ce qu'il était. De ce qu'il devait être. Il devait rester un combattant, il ne pouvaitpas...laisser uneinconnue lui offrir un lvire. et comment lui, pouvait il comprendre, qu'il était simplement effrayé par quelque chose de nouveau pour lui. La gentillesse, gratuite, bienveillante. Il n'y arriverait pas. Il n'était pas fait pour ça. Est ce qu'il voulait être fait pour ça?

Navré, Question regarda Jurits avec des yeux trop tempétueux que pour permettre d'identifier un sentiment en particulier à l'intérieur. Il semblait être au point médian de l’apaisement véritable et de l'angoisse la plus totale, et son coeur n'arrivait pas à se décider, et il paniquait.

-Je suis désolé.


Il était sincère, mais il ne voyait pas comment faire autrement que prendre la fuite. Il se recula vers la porte, hagard, comme s'il était piéger, sous le regard approbateur du barman ou se lisait en toute lettre, dans chaque segment de son Iris: "Barre toi de mon bar. Et laisses la demi-bouteille, bonne idée."

-Je ne pense pas que vous êtes naïve. Ou plus. Mais...Nous sommes trop différentes, vous ne pouvez pas comprendre. Je ne... L'espoir au mieux, ne m'apportera rien d'autre que des douleurs nouvelles, au pire il...Me changera en quelque chose que je n'ai pas le droit d'être.

Il sortit, la démarche d'un loup traqué, en rabattant les revers de son imper. Vic Sage fuyait la tentation, lui même. Il avait l'impression qu'un fragment entier de Question partirais s'il acceptait le présent de Jia Surits. Et Question était une promesse, mais aussi une pénitence, il n'avait pas le droit de s'en débarrasser. Mais il allait se reprendre maintenant. Il fallait qu'il finisse, les discussions, les bouteilles et les livres. Quelqu'un le bouscula violement, et il se sentit presque rassuré de retrouver de l'animosité.
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Mar 23 Aoû 2016 - 15:54

Quelle curieuse réaction. La Reine des Fables est positivement intriguée et décide de sortir à la suite de cet homme qui semble troublé par un simple geste de bonté. Elle avale son verre d’un trait, jette un regard glacial au barman et ramasse le livre et la bouteille abandonnée par Vic Sage. Elle transporte deux bouteilles et un bouquin et elle suit retrouver cet homme si délicieusement tourmenté qui lui livre sans le vouloir des fragments de rêves brisés… Comme c’est intéressant. Il ne s’attendra probablement pas à ce qu’elle le suive. Les gens sont souvent surpris par son attitude. Jia Tessa Surits est PDG d’un empire médiatique et pourtant elle sait se conduire de façon parfaitement décente et respectable, loin du snobisme de bien des gens dans sa position. Tsaritsa connait trop bien les archétypes pour en choisir un qui lui serait défavorable.

Un simple geste de bonté. Quel genre de tourment peut-on avoir enduré pour être à ce point au bord de la panique quand on vous tend la main, pas pour vous frapper mais en signe de respect? Elle a besoin de savoir… Peut-on vraiment parler de curiosité, considérant qu’elle n’est pas humaine? Peut-être bien. Peut-être que c’est le manque d’intimité, la peur que ses secrets soient entendus qui trouble autant Vic Sage. Difficile à dire. Mais elle est prête à prendre de son précieux temps pour tenter une expérience toute simple. Dans un roman, Vic Sage serait soit un héros, soit un anti héros mais dans un cas comme dans l’autre, il resterait celui qui combat les méchants. Alors peut-être que si elle fait appel à cette fibre, qu’elle joue sur cette corde… Peut-être saura-t-elle susciter en lui ce qu’il faut pour l’amener à faire un pas de plus dans sa direction et alors…

Volontairement, et tomber un peu plus dans le piège. Oh elle ne lui fera aucun mal. Il l’intéresse bien trop. Un homme a bousculé Vic et il sera la victime parfaite. Une brute épaisse qui n’en serait pas à sa première offense face à la loi, le genre de travailleur désœuvré victime de coupures sauvages d’une économie impitoyable, qui dilapide ses maigres revenus dans l’alcool, ce qui invariablement le met dans des ennuis… Usant de ses pouvoirs de manipulation mentale, elle donne juste ce qu’il faut d’agressivité à cet homme pour qu’il s’en prenne à elle, gratuitement, lui hurlant dessus que ce sont des gens comme elle qui ruine les petits travailleurs. La bouteille de Vic Sage chute et se brise dans un fracas qui ne manquera pas d’attirer son attention et le « au secours » poussé par Jia Tessa Surits ne devrait pas le laisser de marbre non plus. Il va venir à sa rescousse.

Il DOIT venir. De son propre chef. Ils sont à une distance de vingt mètres à peine. Impossible qu’il ne l’ait pas entendu. Évidemment, elle ne restera pas là, passive à ne rien faire. Elle se débat mais la brute est plus forte et plus imposante et réflexe qui peut sembler étrange, la femme protège le livre plus qu’elle semble se protéger elle, ce qui lui nuit dans sa tentative de défense. Vous essayerez de faire quelque prise d’art martial avec un poids mort que vous désirez à tout prix protéger. C’est plus compliqué qu’il n’y parait. Elle n’est pas réellement en danger mais ça, le commun des mortels ne peut pas le savoir, ce qui joue à son avantage. Pour le moment elle gagne du temps. Elle veut que Vic Sage revienne car il est bien trop intéressant pour être jeté comme un détritus, comme elle l’a fait avec des dizaines, des centaines d’autres êtres humains avant lui…
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Mar 23 Aoû 2016 - 18:00

Les mains enfoncée dans les poches avec autant de violence que s'il voulait les cacher au monde entier, Vic Sage fit encore quelque pas dans l'avenue, les oreilles remplie du bruit de klaxon des taxis, tachant de rester dans le peu d'ombre que permettait les milliers de sources lumineuses des avenues de New York. Une cigarette, il avait besoin d'une cigarette...Là, il y avait une ruelle, des poubelles, il allait y tourner, s'éloigner des lumières.
Quand soudain...Il avait entendu ça tant et tant de fois à Hub City...moins à New York...Pourquoi ce soir?....Un Bruit de verre cassé derrière lui. Puis un cri. Un cri de détresse. Et des bruits de coup.

A la fois électrifié par la colère et vidé de toute énergie en sachant ce qu'il allait voir, Vic Sage se tourna vers la source de violence, et contracta les poings, près à cogner celui qui avait eu la mauvaise idée de vouloir rendre le monde plus merdique qu'il ne l'était déjà. Humanité immonde. Cloaque puant. Vérité sale.
Devant lui, le type patibulaire qui l'avait bousculer -trois tête de plus que lui, sans même parler de sa largeur double (triple), et de la quantité non négligeable de muscle gras et agressivité- était en train de s'en prendre violemment à une femme, frêle, minuscule face à lui, qui.. N'était autre que Surits, protégeant son livre avant elle, reflétant ainsi parfaitement l'idée floue que Question se faisait d'elle. elle l'avait suivit...Apparemment elle...n'avait pas pris ombrage de sa fuite et et là, le monde, sous la forme horrifiante de ces cent-cinquante kilos de graisse, était en train de la rattraper dans toute sa violente vérité. Enfin, essayait. parce que même au fond du trou et alcoolisé -surtout au fond du trou et alcoolisé!-, Vic sage était un foutu clebard increvable, et là, voir que la victime était Surits qui venait lui ramener son livre lui faisait voir doublement rouge.

Autour, des vielles et des étudiants en littératures passait leur chemin ou regardait peureusement sans intervenir. Mais...unissez vous bordel, c'est pas Doomsday, il est gros mais stupide, sans doutes lâche vous pouvez l'avoir ensemble! Bordel. tous des chiens; le regard haineux, Vic Sage écarta violemment un notaire en embonpoint qui regardait timidement la scêne, et franchit les 30 mètres en sortant ses poings de ses poches, les muscles tendus à craquer.

-Hé, toi! gronda t'il d'une voix rauque et dangereuse. Laisse là!

Le type n'y fit pas attention. trop gros que pour être retourné. Très bien.  Sage joignit ses deux mains, et arrivé à sa hauteur, projeta son boulet improvisé l'oreilledu type, qui sonné, se retourna pour voir qui avait osé le toucher. La gueule du mec enfin en visuel, vic sage lui assena une droite en utilisant tout son poid, droite qui stratégiquement qui n'aurait sans doutes pas plus à  Dragonà cause de sa technique éloignée de la perfection, mais qui était suffisament violente que pour être sérieuse. Le type cracha du sang par terre et Vic Sage lui assena de nouveau coup, rageur, précis, attendant de le mettre. Néanmoins, poussé par dieu-sait qu'elle raison étrange, le type ne partait paset il stoppa l'un des points de Vic Sage.

-Tu te prends pour qui minus? T'es complêtement con ou quoi? tu sais qui je suis? Je vais tellement te démolir.


-Pete lui la gueule, au rouquin! Lança une voix dans l'auditoire.

Vic sage vit du coin de l'oeil que des renforts au public étaient sortis de la ruelle ou il avait prévu d'aller fumer sa clope. Dérrière, Surits semblait avoir été réceptionée par des businesswoman de son genre-moins vaillante- qui l'invitaient à épouser l'attitude passive qu'elles avaient. Le type entrepris de broyer la main prisonière du rouquin, ceux pourquoi Vic lui brisa le coude d'un coup de pied soudain, récupéra sa main, balança un nouveau coup, en encaissa un, avant d'entendre un:

-Tu as vu la taille de la jupe de la chinoise? Elle s'est attirée des ennuis, forcément.

...Mais pourquoi ils étaient tous trop bête que pour identifier la réel source du problème, les cent cinquante kilos qu'il était en train de massacrer, par exemple? Monde aveugle. Il tourna la tête en se demandant qui avait dit une horreur pareille. Bordel, mais pourquoi ils ne comprenaient rien? Il pouvait lutter, lutter, les pensées était tellement corrompue c'était un combat perdu d'avance... Il se prit alors une droitte monumentale, qui le projeta au sol et manqua de l’assommer. Dragon lui avait dit que ça le tuerait, un jour, d'être esclave de sa colère à ce point. Surtis aurait sans doutes approuver, et aurait rajouter une de ses douces conneries sur les rêves. Dragon lui avait aussi dit de ne pas hésiter à massacré des ennemis plus épais, à condition de ne jamais se laisser toucher par eux. Haha. Vic Sage était un des grands échecs de Dragon. Trop d’insubordination, de colère, pas assez de patience. Un coup de pied broya les côtes du détective, qui cracha du sang et entreprit de se relever...avant de se sentir soulevé du sol par le col.

-Bienvenue dans la réalité, le rouquin, articula le type -ouvrier alcoolique et mauvais père d'après l'haleine nauséabonde.

Colère. Vic sage s'arc bouta alors et lui donna un coup de tête d'une violence terrifiante -trop aurait dit Richard, et mal positionné aurait dit Wayne, les deux avait des trop belles gueules que pour être prit au sérieux- qui assomma le type à moitié, et Vic au quart. Ratio moins regrettable que ce qu'il aurait pu être Vic le termina en lui brisant un bras et agrippa par le col, lui murmura à l'oreille, les dents serrées:

-Tu recommences, je te tues.

C'était la vérité. Question ne serait plus aussi mou qu'avant, il le jurait. Et il le laissa retomber lui même en vrac, il ne pouvait plus le porter bien longtemps, et s'essuya le menton poisseux de rouge d'un revers de manche, avant d'en cracher par terre, de façons répugnante. Tout le monde le regardait. La justice était sans doutes plus jolie quand elle ne se baladait pas dans un viel imper dégueu en perdant ses dents. Affaissé, sombre, horrifié par l'attention, Vic Sage regarda la foule consternée à la recherche d'un visage. Dès qu'il l'a vit, il se dirigea vers elle essayant d'éponger son nez sanglant au mieux. Il s'en voulait terriblement et...Il finissait par l'admirer, cette femme accroché à ses rêves. Elle possédait une force qui lui était étrangère, mais qui lui rappelait peu à peu celle qui l'avait émerveillée chez Jackie, la petite fille sur laquelle il avait du veiller pendant presque un an. Une force calme. Une force qu'il devait protéger, pas fuir. Extrêmement géné, il articula, rudement:

-... Puis je me permettre de vous demander que nous allions dans un endroit moins animé pour que je m'excuse de vous avoir attiré ici?



Dernière édition par The Question le Mer 24 Aoû 2016 - 3:01, édité 1 fois
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Mar 23 Aoû 2016 - 20:10

Tsaritsa laissa Vic intervenir mais elle repéra tout de suite l’abruti qui avait encouragé cette brute à pulvériser « le rouquin ». Ce même imbécile passa ensuite un commentaire sur les vêtements que portait la PDG et cette dernière, la tête haute et bien droite, se dirigea vers l’importun et le prit en photo. Le geste fut si surprenant, considérant la situation, qu’il paralysa l’assemblée avant de lui annoncer que dans les prochaines vingt-quatre heures, il recevrait un appel de ses avocats (à elle) pour diffamation et incitation au désordre public et qu’elle ferait en sorte que sa tête soit dans tous les journaux possédés par la bannière JTS Media Group avec un bel article bien virulent sur lui quand les journalistes couvriraient cet événement. Une PDG attaquée par une brute, sans raison, la presse allait demander des coupables, du sang même.

L’homme, horrifié, voulu prendre la fuite mais deux policiers, alertés par l’altercation, débarquèrent et lui mirent la main au collet. Vic, de son côté, venait de mettre la brute au tapis et quand la foule, désormais prête à aider, voulu poser un geste de bon samaritain (et qui sait, peut-être voir son nom dans le journal), elle déclina froidement toute aide en disant que c’était un peu trop tard maintenant que le malotru était au tapis. Ignorant de la même manière les policiers désirant une déposition (contactez mon avocat, fut sa réponse), elle aida Vic Sage à marcher. Pas bien loin. Soho c’était en grande partie des établissements huppés avec quelques endroits moins recommandables et se trouver un taxi n’était pas difficile. Elle n’accepterait aucune protestation de Vic et le taxi les déposa devant le Crosby Street Hotel. Ils seraient tranquilles pour discuter et s’occuper du blessé.

Refusant toute aide, elle demanda à avoir la « One Bedroom Crosby Suite » et sans se soucier des regards estomaqués, se dirigea vers sa chambre toujours sans donner plus qu’il n’en fallait d’explications. Ah, les riches… Des gens étranges, n’est-ce pas? Une fois dans la suite, elle força Vic à s’asseoir, alla chercher une petite trousse de premiers soins et commença à lui nettoyer le visage. C’était à se demander s’il était encore conscient tellement il se laissait faire… Et ô combien elle utilisait subtilement ses pouvoirs pour le garder groggy. Une fois soigné, elle lui versa un verre de cette belle bouteille qu’elle avait réussi à sauvegarder (ainsi que le livre : pas une égratignure). Ce n’était peut-être pas dans les goûts normaux de Vic, de la Bottega Sambuca mais il devrait s’en contenter. C’est que bon, elle l’avait sous la main la bouteille, donc…

Cela sembla le requinquer (et Tsaritsa cessa de le maintenir groggy) et s’il devait un jour trouver cette femme belle ou attirante, c’était pile le bon moment. Une femme qui vous sourit et dont on ne peut lire que de la compassion dans le regard… Comment résister? Oh cet homme en particulier aurait probablement une raison paranoïaque de ne pas succomber mais… C’était un esprit mortel contre celui, retors et traitre, de la Reine des Fables. Et ici, personne ne viendrait les déranger ou juger Vic : les rideaux masquaient les fenêtres et la porte était barrée. À moins de caméras espionnes, si on voulait sombrer dans la théorie du complot… Mais bon. Jia Tessa Surits regardait Vic Sage avec une mine réjouie de le voir en pas trop mauvais état. Son regard se fit pétillant quand de sa main droite elle agita le livre sous le nez de l’homme à l’imper sale.


« Mon héros. Vous avez risqué votre vie pour moi, monsieur Sage. Si je puis me permettre d’être espiègle, si vous aviez accepté le livre, que vous avez payé, je vous le rappelle, vous auriez pu vous éviter ces sévices corporels. Et avant que vous ne protestiez, monsieur Sage, à moins de vouloir me passer sur le corps, vous ne quitterez pas cette chambre avant que nous ayons eu une longue discussion. Vous avez besoin de parler. Cela se voit. Alors je vous écoute. »
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Mer 24 Aoû 2016 - 17:15

Chancelant comme un chevalier servant un peu minable au coté de Jurits, qui de son coté avait répliqué avec des armes dont il ne pouvait qu'admirer l’efficacité, c'est dans état brumeux que Sage se retrouva traîné dans un taxi, un bras fermement retenu par Jurits tandis qu'il essayait de dissimuler les flots rouges de son nez de l'autre:

-Non attendez, protesta t'il encore préoccupé par sa résolution nouvelle de ne pas entacher l'ame de la jeune PDG. Juste un endroit pour que je vous explique que...

Mais il se retrouva à moitié poussé à l'intérieur, utilisant ce qu'il lui restait de conscience pour pas saloper la banquette en rouge. La tête appuyée contre la vitre pour éviter le tissu, une main collée au nez pour qu'il arrête de couler et l'autre pressé contre ses côtes, sa vision de New York se troublait.  Il se sentait complètement groggy par les coups qu'il venait de recevoir, assommé. Pourtant se faire détruire n'était pas vraiment la chose la plus rare qui lui arrivait. Loin de là... Il avait plutôt un abonnement. Bon après c'est vrai que le type d'en face était pas maigre mais..Vic Sage n'arrivait pas à se concentrer. Le taxi se gara, Victor vit une liasse de billet importante transiter de la PDG au chauffeur. Puis il traversa le hall d'un hotel luxueux, toujours aidé par la petite femme menue, dans une espèce de semi conscience, voyant d'un oeil terne les regards gênés que leur duo attiraient, faillit s'effondrer dans l’ascenseur, eu de nouveau une période de brouillard, ré-emergea dans un fauteuil élégant qui devait coûter trois fois son loyer (quatres?) et découvrit avec horreur que Jurits épongeait gentiment sa vielle gueule sanglant. Tout son sang se glaça. Il avait horreur qu'on lui impose un contact physique, en était phobique presque, et se recula vivement dans un réflexe, avant de laisser sa tête retomber sur son imper, vidé...mais pourquoi il n'arrivait pas à agir? Il éssaya d'articuler quelque chose d'une voix pas trop rauque et effrayante, ne supportant pas de se laisser faire ainsi.

-Ecoutez, à propos de ce que je voulais vous dire... Le bouquin était très généreux de votre part et je m'excuses, mais ce n'est pas bien que je le prenne...Et... Sans vouloir verser dans le drame, très sérieusement, je risque d'être toxique pour vous alors il vaudrait peut être mieux que nous...Il n'arriva pas à mener sa phrase à bien, lui expliquer que maintenant qu'il avait enfin cessé de méprisé son amour de l'imaginaire, il ne voulait pas aller le corrompre avec son discours désabusé, raccroché à la fange du réel de façons permanente -du moins voulait il croire-, mais tout était flou, trouble, dansant.

Un verre d'alcool le sortit de sa torpeur. Le gout était bizarre (anis?), trop subtil pour un type comme Sage. L'avala néanmoins. Drug is drug, et c'était c'qu'il lui fallait présentement. Son majordome-chirurgien à lui.  Combien de traumatisme crânien avait il judicieusement soigné en vidant une bouteille de vodka? Tout redevenait clair. Il prit enfin conscience de son environnement.... Peut être aurait il mieux valu que non.

L'était dans une chambre d’hôtel de luxe. Il regarda Jia. Avec une businesswoman sino-américiane étonnement avenante depuis le début. Qui lui servait de l'alcool. Les rideaux étaient fermés. La porte aussi, à clé. Ah. Elle le regardait. Vic se demanda avec crainte si elle attendait quelque chose de lui. Ce genre de situation lui était étrangère, grâce à ses efforts renouvelés pour faire fuir la gente féminine, mais il était loin d'être idiot. Il venait peut être de trouver une explication logique à cette étrange débache de gentillesse...Peut être qu'en fait c'était juste une fétichiste bizarre avec un trip sur les bouseux depuis le début. Les riches étaient bizarres. Vic Sage se rétracta sur lui même en la voyant s'approcher, inconfortablement, le regard sombre. Depuis des années et des années, Sage avait tout simplement une anxiété profonde, insoignable, dès qu'il se retrouvait confronter àe...ça. C'était...Trop ancien que pour guérir  Myra Perfim avait fait preuve d'une patience admirable, mais si elle avait longtemps eu envie de prétendre l'avoir soigné de ses angoisses -Myra avait du lire un foutu bouquin sur l'acceptation de l'autre en amour qui l'avait remplie d'autosatisafaction-, Vic lui avait mentit pour qu'elle lui foute la paix avec ses foutus regards compatissat...Et il en était là, devant un nouveau regard compatissant. Vic avait horreur d'être le sauvé, il avait toujours voulu être le sauveur.  Quand il avait rencontre Myra elle était dans la merde, pareil pour Montoya -même s'il s'agissait d'une amitié- et ça avait toujours finit par se gater au moment ou elles allaient mieux et voulait jouer les infirmières. Ca les rassurait, de soigner des choses brisés.

Vic Sage sentit son envie de préserver Jurits se briser. Il avait eu la sensation que Jurits lui causait pour des raisons moins personnelle, mais en fait elle devait avoir la passion de la réparation, comme les autres. Vic ne pouvait pas être réparer. Sa méfiance traditionnelle le rattrapant suite au lieu et au comportement étrange de l'infirmière, Vic répondit par un regard glacial au regard de Jurits:

-Non. Pas avant que vous me disiez sincèrement pourquoi vous avez décidé de "redonner espoir", d'offrir un foutu bouquin relié, à...Sage se désigna d'un geste vague qui en disait long sur les qualificatifs nombreux qui pouvaient être usé...moi bordel. Si vous voulez exercez votre pouvoir de rendre les choses meilleures, vous serez bien plus utile dans une association caritative ou...un truc du genre...Vous n'êtes pas l'idiote du village je pense, vous voyez bien que je suis une cause perdue. Votre action n'est pas logique. Dites moi la vérité.

Sa présence semblait lui être devenue hostile depuis qu'elle l'avait entraîné dans cette chambre, lui avait touché le visage. Vic encore courbé à cause de ses coups, avait posé ses mains sur les accoudoirs comme pour s'ancrer dans le sol et la regardait avec méfiance, attendant sa réponse comme un condamné attends sa sentence.


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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Mer 24 Aoû 2016 - 19:10

« Allons monsieur Sage. Je ne sais pas pourquoi vous me percevez soudainement comme une ennemie. Vous savez, aussi surnaturel que cela puisse paraitre, suivre ses convictions n’est pas aussi impensable qu’on ne le croit. Je suis une passionnée de lecture, de culture. Mon entreprise finance des programmes de scolarisation au travers les États-Unis, pour ne nommer que cette initiative. Voyez-vous...

Pour moi, donner un livre à quelqu’un, c’est une marque de respect, comme un bonjour ou un au revoir. Vous étiez dans ce bar avec une copie endommagée d’un livre, ce qui m’a interpellé. Appelez cela comme vous voulez, une manie, un trouble obsessionnel compulsif ou autre, j’ai agi ainsi et c’est tout. Pas d’arrière-pensée, pas de sombres motifs… Juste une passion pour les livres et l’envie de la partager. »


Quel étrange personnage… Quelle agressivité soudaine pour… Rien, au fond. Il n’était guère étonnant que cet homme soit désespérément seul, il avait un besoin urgent de soins en psychiatrie. La sino-américaine garda une distance sécuritaire, regardant calmement l’homme assit dans le fauteuil. Si elle montrait de l’inquiétude, il risquait de devenir encore plus agressif. Il penserait qu’elle cachait quelque chose ou elle ne savait quoi. Ne jamais briser le contact visuel. Tant qu’elle le regardait droit dans les yeux, elle montrait qu’elle n’avait pas peur et qu’elle était en pleine possession de ses moyens. Elle ne comptait pas lui donner de raison de la suspecter de quoi que ce soit et puis bon, des gens un peu particulier… Vous pensez que la haute société n’est pas composée d’abrutis parfois consanguins? Vous auriez tort d’en faire abstraction.

Même que pour montrer qu’elle était parfaitement à l’aise, elle se servit un verre d’alcool et prit place dans un fauteuil en face de Vic Sage. Ce n’était pas une petite fleur fragile et délicate mais bien une femme d’affaire endurcie qui en avait vu d’autres. Il faudrait plus qu’un déséquilibré pour lui faire perdre contenance. Car même en voulant être respectueux envers l’ex journaliste… Il ne semblait pas très sain d’esprit en ce moment. Ce n’était pas un mensonge que de le dire. Faisant tourner lentement le liquide dans son verre, l’apparence humaine de la Reine des Fables ressemblait plus à quelqu’un réfléchissant à son prochain argument pour un débat qu'à une femme qui pourrait se faire sauter à la gorge à tout moment. Est-ce que cela voulait dire qu’elle allait faire languir Vic Sage par son silence? Apparemment non car après une pause relativement courte, elle reprit la parole, toujours de façon calme et zen. Surtout, ne pas le provoquer.


« Je ne suis pas l’idiote du village, certes, mais ce n’est pas moi qui décide de regarder le monde avec des œillères, c’est vous. Si vous êtes incapable de reconnaitre qu’il peut y avoir de la bonté chez l’être humain, des actes posés par conviction et pas simplement derrière le prétexte de compassion, cela vous regarde. Mon action est logique parce que j’avais envie de vous offrir ce livre. Tout simplement.

La vérité, monsieur Sage, c’est que comme bien des philanthropes, j’aime donner, redistribuer un peu de ma fortune. Jugez-moi comme il vous plaira mais c’est vous qui êtes en train de faire une scène, pas moi. J’ajoute que m’occuper de vos blessures était la moindre des choses, considérant que vous avez mis votre vie en danger pour me sauver. Gratitude. C’est un mot. Je vous invite à en consulter la définition si vous ne connaissez pas. »
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Jeu 25 Aoû 2016 - 1:55

La tension avait monté d'un cran dans la pièce, tandis que les deux parts se regardaient l'un et l'autre avec méfiance. Elle ne le lachait pas du regard, tachait de rester calme...Combien de fois avait il utiliser ses techniques contre des évadés d'Arkam? ...elle le voyait comme un vieux taré dégênéré...la seule personne qui lui ai offert un bouquin de toute sa vie...Non, la menace il voulait dire...'Chier, plus de tri dans ses idées... Elle était...Effrayée. Clairement. Forte mais effrayée. Il aurait voulut lui dire qu'il ne lui ferait pas de mal mais se convainquit que c'était mieux ainsi. Et puis a haine et la peur, l'animosité il connaissait, il était sur un terrain ou il saurait réagir, se défendre, lutter, ce qu'il faisait. En fait il ne réagissait qu'à ça, Montoya l'avait compris elle qui le menaçait lui gueulait dessus à longueur de temps pour recueillir des fragment  de vérité. Calme, la PDG se mit à parler, précise, violente.

Quand elle eut finit il resta silencieux de longues secondes, totalement immobile. Son regard était perdu dans le vague tandis qu'il n'arrivait pas à avaler ce qu'elle venait de lui balancer à la gueule. Il avait l'impression qu'il ne parlerait plus jamais, quand, après d'interminables minutes, sa voix grave parvint à s'extraire de ses lèvres, un murmure cassé à peine audible.

-...Je...non.
Vous connaissez Hub? C'est...une ville, un peu plus petite qu'ici...Peut être que vous y vendez des bouquins, mais ça m'étonnerait, c'est plutôt industriel. Il y neige tout le temps, le temps est vraiment...Merdique là bas. De la neige, de la neige...Mais, pas blanche...Plutôt grise. Ou de la pluie. Oui, y pleuvait pas mal. Beaucoup de nuages.


Vic regardait un point invisible dans le noir puis secoua la tête, comme pour se forcer à arrêter de tourner autour de ce qu'il voulait dire.

-Mon orphelinat était dans cette ville, dans un quartier avec...des usines et...Il y avait une croix en bois sur tout les murs... C'était un truc catholique... avec, plein de gamin comme moi...
Je...L'orpheliant s'appelait Saint Patrick, comme le patron des irlandais, qui balance les serpents hors de l'ile... Ca devait être une métaphore, ou un truc comme ça, l'éducation qui balance les péchés dans la mer...Je sais pas trop, c'était peut être juste un nom comme ça.


Vic ferma les yeux. Allez, arrête de fuir.

-J'ai mis plusieurs années à m'en rendre compte -après tout c'était ma maison depuis mes premiers souvenirs- mais...Tout étais laid là bas...pas juste le bâtiment ou les lits, ou les types qui devaient s'occuper de nous...Non..C'était les mômes qu'étaient laids. Tous. Tous...Si...Résolument sans espoir...Eteint...Mais on était tous pardonné par les adultes: Comment auraient ils pu être autrement, les petit de Saint Patrick? Le ciel était gris, les dortoirs puaient, on voyait passer chaque jour, devant la grille, des types qu'avaient été à notre place dix ans plus tôt et qui maintenant bossait à l'usine à cent mètre de leur ancien dortoir. Alors...Si les orphelins de Saint Patrick croyaient en rien le bon dieu, les curés, tout le monde pardonnait, les gens étaient très gentils, très doux avec ça. Les gamins de Saint Patrick se pardonnait eux même d'ailleurs. On pensait être des sortes de martyrs. Comment aurait on pu nous reprocher de ne pas avoir de lumière en nous, dans un endroit aussi sombre? C'était des vielles dames qui passaient qui disaient ça, avec des yeux...Tellement dégoulinant de compréhension. Et nous on était dans une espèce de bonheur froid dans un monde laid.  Et ouais bordel, qu'est ce que ça faisait du bien de se dire que l'on pouvait s'éteindre avec la bénédiction de dieu Alors on se laisser aller... on s'éteignait tranquillement. Ou on ne s'allumait jamais, je ne sais pas.

Les yeux de Vic se troublèrent tandis que sa gorge se serrait. Les mots peinaient à sortir et ils se défaisait la cravate sans que cela arrange quoi que ce soit. Il était en train de crever à cause de foutue phrase, lui, le clebard le moins crevable du globe.

-J'aurais sans doutes pardonné moi aussi. Mais... Il y avait..Un des curés, le responsable, ou le vice responsable je ne sais plus qui...


Vic Sage ne pouvait pas dire ça. Les mots restaient bloqués, il n'arrivait pas à les vomir, comme s'ils restaient coincé dans sa gorge, étouffait.

-Il passai dans ma chambre et...

Le visage de Vic sage se flétrit comme une pomme abîmée. Comment lui expliquer...?

-Et le monde était noir, noir, noir. Et laid. Mais laid... Et pourtant...Le mioche que j'étais à trouver...Un truc au fond de lui. L'envie d'aller gratter tout ce noir, de vouer sa vie à ça. Pour voir des couleurs, juste une fois. Sous le noir. Le rêve dont vous parliez.

Les épaules de Question s'agitèrent dans un sanglot, nerveux, répétés, tandis que la vielle gueule cassée de Vic Sage restait impassible.

-Et le mioche à gratter, gratter...plus de noir que vous ne pouvez en imaginez. A s'en ruiner les  ongles, les mains, en pensant à quel point ce serait beau quand il aurait tout enlever, et qu'il verrait ses foutues couleures de merde. S'en couvrant peu à peu jusqu'à ce que le noir s'incruste dans chaque morceau de sa chair.

Son visage se contracta douloureusement tandis qu'il pleurait, nerveusement, sans aucune interruption.

-Et puis un jour, il a finit par les voir. Par les voir ses foutuse couleurs, Vic évita le regard de Jurtis regarda le livre étincelant qui trônait toujours sur la table, mais il avait tellement, tellement gratté dans le noir pendant tant et tant d'année qu'il avait complètement oublié que c'était pour ça qu'il grattait. Il grattait c'est tout, et il gratte, il creuse, sans voir ce qu'il y a autour et il n'est plus sur qu'il veut les voir ses couleurs parce qu'après toutes ses années il se sent tout simplement usé.

Vic n'arrivait pas à arrêter le flot de larme. Ça n'avait rien de touchant, il s'agissait d'une digue qui craquait.

-La vie de ce mioche a perdu tout sens. Il est devenu aveugle tant il se ment. Il enlève le noir juste par...habitude, pour les autres qui arrivent à les voir, il se dit que c'est pour les autres, uniquement pour les autres, faut bien que ce soit pour quelqu'un, il se dit que c'est son job, tellement terrorisé à l'idée d'un changement qu'il préfère penser que pour lui il y aura encore du noir en dessous, et ça le fout en rogne et il continue pour ça. Et le noir finit par le calmer parce qu'il fait partie de lui.

Il s'essuya le visage d'un revers de manche crasseuse. Il ne savait pas si cette...tentative...cernais le merdier dans lequel il c'était embourbé dans tous ses revers, ses nuances, ses degrés de sadisme sa profondeur et le reste mais...Y avait un bon fragment de l'épine qu'il c'était planté dans l’âme.

-Je vous remercie pour le bouquin et pour m'avoir écouté, Surits. Je sais  pourquoi ce que je fais n'a plus de sens...Vous avez ma ...gratitude, si elle n'arrives pas trop tard. ...Et même si elle arrives trop tard vous l'avez quand même d'ailleurs
, balança t'il.

Vic se tut, le visage fermé.

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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Jeu 25 Aoû 2016 - 17:42

« Je ne vous ferai pas l’insulte de vous dire que je vous comprends et je ne vous blesserai pas d’un regard compatissant. Ceci dit, je peux vous offrir deux choses qui risquent de vous faire du bien. Mon respect, car c’est un concept, une valeur et non pas quelque chose que l’on donne par hypocrisie. Et une histoire. Mon histoire. Même si elle a déjà été racontée plus d’une fois aux journalistes. J’insiste.

Petite fille, mon père me disait : Jia, tu es fille d’Empereur. Tu descends de deux des plus grandes dynasties, les Tang et les Song et j’en ai retracé la généalogie. Mais tu ne dois jamais te croire supérieure à autrui ou comme leurs empires, tu t’effondreras. C’est une leçon que j’ai toujours retenu et malgré une immense fortune, j’ai toujours répugné à m’en servir. Je voulais bâtir de mes propres mains. Je suis une méritocrate convaincue.

On pourrait s’attendre à ce que la fille d’un puissant homme d’affaire chinois fréquente les meilleurs établissements d’enseignement ou ai des professeurs privés. Mais non. Je suis passée par le système public parce que je ne me suis jamais sentie au-dessus de mes condisciples. J’ai rencontré des gens merveilleux, monsieur Sage, des gens ordinaires avec des rêves et le désir de faire quelque chose de beau et de bien de leur futur.

Et puis un jour, quelqu’un a fait deux plus deux et s’est rendu compte de qui j’étais. Tout d’un coup, j’étais isolée des autres, on me craignait à cause de la fortune de mon père et de l’influence politique de ma mère. J’ai perdu des gens que je croyais être mes amis, des gens que je connaissais depuis toute petite. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé quelque chose. Une vérité qui m’a marqué. Ces gens me craignaient pour une seule raison.

J’avais la garantie, la certitude de pouvoir réaliser mes rêves. Avec des parents comme les miens, le ciel n’était même pas une limite. Alors j’ai invité tous mes anciens amis et je leur ai proposé un choix : ils acceptaient de me voir comme j’étais et je finançais leurs rêves ou nous nous quittions pour suivre notre chemin dans la vie. Oh il y a eu des opportunistes qui ont voulu égoïstement profiter. Mais il y a eu bien des gens honnêtes.

Je suppose que le nom de Steven Callaghan ne vous dit rien. Il venait d’un milieu extrêmement pauvre et son rêve c’était d’ouvrir un refuge pour les sans-abris. Aujourd’hui, il gère une immense organisation caritative qui combat la pauvreté à Chicago. Clara Dale rêvait de pouvoir devenir une grande danseuse de ballet. Mais l’équipement coûte cher, les profs aussi. Elle a récemment fait Casse-Noisette.

Je pourrais vous faire une longue liste de gens que j’ai aidé à réaliser leurs rêves, sans rien demander en retour. Pourquoi? Parce que le monde est sombre. Laid. Corrompu. En donnant l’espoir, on allume de petits brasiers qui repoussent l’obscurité. Vous grattez pour révéler la couleur, j’allume des feux pour éclairer la nuit. La seule différence c’est que moi ce n’est pas un automatisme. Pas encore. Jamais, j’espère. »


Elle avait utilisé de ses pouvoirs pour essayer de l’apaiser un peu parce que là, bien que son histoire soit particulièrement intéressante (car pour la Reine des Fables, le récit comptait bien plus que la finalité), l’Humain avait l’air d’en avoir pris pour son grade. C’était curieux, cette faculté presque autodestructrice qu’ils pouvaient avoir, à s’infliger eux-mêmes les pires tourments… Mais bon, au moins, la tension entre les deux était retombée. Elle ne tenta aucun geste : sans doute Vic Sage l’aurait pris comme de la pitié, ce qui n’était nullement son intention. Elle se contenta de le regarder, deux paires d’yeux qui jouent à visage découvert (correction, seulement les yeux de Vic) et elle attendit simplement que l’homme se détende. Parfois, c’était encore la meilleure solution. Laisser le temps faire son œuvre. Que peut-on faire sinon attendre, parfois?

Elle ne prétendait pas comprendre ou être particulièrement affectée par les tourments de cet homme. Mais il restait intéressant. Et tant que ce serait le cas, il aurait le droit à une part de sa considération. Une part. Elle remplit de nouveau les verres et elle attendit que Vic Sage finisse de se ressaisir. Visiblement parler l’avait aidé et l’absence de jugement gratuit dans les yeux de la Reine des Fables indiquait qu’il avait à faire à plus coriace que la femme sentimentale de base. Elle ne donnerait pas à Vic ce qu’il ne désirait pas. Pitié et compassion n’étaient pas au menu. Une oreille attentive et une attitude franche, ça il pouvait en prendre. Et c’est probablement ce qui éviterait que la tension remonte. Ils avaient échangé leur histoire et si pour l’un deux ce n’était que fabulation et une relative simplicité, pour l’autre, c’était l’histoire (réelle) d’une vie et d’une conclusion incertaine.
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Dim 28 Aoû 2016 - 16:57

Le silence s'étendait depuis de longues minutes dans la chambre d’hôtel. Rigide, Vic fixait le vide, supporta, un calme coupable coupable comme récompense  pour avoir crevé l’abcès. Il se sentait  presque appaisé, avec si peu de colère que s'en était dérisoire, et en conséquent étrangement nu, vulnérable. Tant de temps avec la rage au ventre sans comprendre pourquoi...Et là... Cette sensation d'avoir les idées claires -enfin, moins sombres- était nouvelle pour lui, et paradoxale quand on savait la quantité d'alcool qui courrait dans ses veines. Cependant, cette brève éclaircie laissait déjà place à de nouveau nuage. Maintenant qu'il pigeait d'où lui venait ces idées noires constantes et pourquoi il n'arrivait pas à s'en défaire, la confusion laissait place à la certitude calme, apaisante dans sa tragédie, qu'il ne serait jamais heureux mais qu'il devrait composer en conséquent. Mais Surits le tira de ses tristes pensées comme elle avait montrer savoir le faire à bien des reprises au cours de la soirée.

Il l'écouta, religieusement, en écartant les pointes de ses cheveux roux qui lui tombaient dans les yeux. S'il avait du définir ce qu'il entendait par voix de conteuse, il l'aurait enregistrée et aurait planté le magnétophone dans l'oreille du type qui avait demandé. C'était très troublant. Cette façons instinctive de prendre les pauses au moment opportun, de poser sa voix dans les moments calmes et de l'accélérer subtilement quand le récit prenait en intensité, de rajouter un soupçon d'émotion quand nécessaire, pas assez pour corrompre la tonalité. La conteuse parfaite. Presque...Surnaturelle. Pas étonnant qu'elle édite des bouquins qui se lisaient pas trop mal.

Quand Surits eut finit, Vic Sage accepta le verre et en but une gorgée, bien trop calmement que pour que cela ne dissimule pas des sentiments compliqués. Horrifié par tant de naïveté de sa part, Vic constatait qu'il pensait que cette femme était une bonne personne. Réellement. L'avait de la foutue estime pour elle. Il ne le lui signifierait jamais, naturellement, mais cela demeurait étrange pour le cerveau paranoïaque et en perpétuel insécurité de Question de juste regarder cette femme et se dire qu'elle était quelqu’un de bien qui ne voulait pas le détruire ou l'utiliser à ses propres fins. C'était....neuf. Néanmoins il ne tenait pas particulièrement à lui montrer. Pourtant, filtra de sa voix rauque, maladroite et étonnement sincère:

-Et bien...Vous...hem...C'est...Vous avez fait de votre vie une histoire pas trop laide, Surits.


Vielle manie de détective de désigner les individus par leur unique nom de famille et de ne parler qu'en euphémisme timide qui venaient le protéger de ses propre phrase.
Malheureusement il avait finit son verre, dit sa phrase comme il pouvait, et la fixait comme s'il avait découvert une nouvelle éspèce animale particulièrement étrange. Une créature généreuse dénuée de motifs egoistes, du genre qu'on ne croisait normalement que dans les bouquins. Histoire de trouver un autre prétexte pour ne pas lui lancer son éspèce le foutu regard appaisé et admiratif que le rouquin devait avoir -si quelqu'un osait un jour le regarder comme ça il le tabasserait sans doutes jusqu'à la moelle épinière-, il voulu s'allumer une clope mais la moquette moelleuse -et couteuse!-, d'une douce couleur crème, dans laquelle ses vielles semelles crasseuses s'enfonçaient lui rappela ou il était. Il la rangea, tout comme son briquet.

-Vous avez atteint vos rêve. Ou vous les atteignez chaque jour. Moi je ne sais plus les reconnaître. Pour de bonnes ou de mauvaises raisons, nos rêves sont...Vic fit un geste triste de la main avant de la poser douloureusement sur son crane ou ses neurones lui intimaient avec une politesse moindre, le rôle de ne pas jouer au malin après la dérouiller qu'il c'était pris...La solution à ce problème commun, vous l'avez comprise alors que moi je la pressentais juste c'est...

Et il s’arrêta là en enfonçant ses mains dans ses poches, la tête dirigées vers la belle édition de Moby Dick. Se charger d'empêcher que les rêves des autres se fassent tabasser. L'avais pas dis,songeant que cela allait compliquer son action prochaine. Il sortir un vieux calepin, noir, les pages noircies de flots de mots qui s'entrecroisaient dans un inquiétant réseaux de flèche, ainsi qu'un stylo-bille (vraisemblablement volé dans un bureau de poste) de sa poche et nota un numéro de téléphone sur une des rares pages vierges, qu'il tendit à Surits:

-Si un jour.... Tout n'allait plus bien pour vous....Que quelqu'un s'en prenait à vous, à ce que vous faites pour les autres, ou à un de vos protégés...et que....Vos avocats ne peuvent pas le régler... Appelez ce numéro. Je tacherais de résoudre votre problème, au mieux.


La vérité c'est qu'il se souvenait enfin de pourquoi il avait voué sa vie à défendre autrui, liberté et justice, ce n'était plus un automatisme comme elle le craignait -sagement- et la raison était: pour que des individus qui n'étaient pas des cas désespérés comme lui, des Surtis, puissent exister et aller offrir des bouquins à des types dans des bars. Si quelqu'un essayait de la briser, il le briserait en premier. Elle était solide, c'était vrai. Mais lui aussi il avait été solide à une époque. Ce monde cassait tout. Mais pas elle, il y veillerait.

Visiblement très mal à l'aise, il se leva ensuite -Aie...foutues côtes misérables...- et se dirigea vers l’immense baie vitré, de sa démarche minable, claudicante et infiniment déterminée. On aurait pu avoir l'impression qu'il allait sauter dans le vide. Mais non, certainement pas après avoir retrouvé l'espoir. Et puis c'était du double vitrage, pour les plus pragmatiques.

Néanmoins, même s'il était a peu prêt stable et calme dans son esprit une crainte, malgré tout le respect qu'il avait conçu pour la PDG romantique, continuait de le torturer.

-Par contre...Surits? Demanda t'il d'un ton ou revenait autorité et insécurité. Tout le bordel que je vous ai articulé tout à l'heure, et tout au long de la soirée... Je...C'est à moi. Vous comprenez? Et je ne voudrais pas que...Quiconque l'entende ou l’apprenne. Ça me regarde moi, et puis, si les gens l'apprenaient...Dieu, Harv' rirait bien
, murmura Vic pour lui même en regardant avec terreur l'autre coté de la vitre, comme si ledit Harv' les espionnait en ce moment même. Enfin ne...Ne le repetez pas. A personne. Jamais et sous aucun prétexte.




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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Dim 28 Aoû 2016 - 19:10

« Soyez sans crainte monsieur Sage. Personne n’en saura rien. Aussi étonnant que cela puisse être, il y a plus de lecteurs et de fans qu’on le croit qui viennent se confier à moi, comme si j’avais la solution à leurs problèmes. Je ne suis pas psychologue donc je ne suis tenue à aucun secret professionnel mais je ne vais pas faire un roman à succès de votre vie pour autant. Votre secret est bien gardé. »

Intérieurement, la Reine des Fables sourit. Si elle a pu tromper la vigilance de quelqu’un d’aussi paranoïaque, il n’y a pas grand-chose qui puisse lui résister dans ce cas. Et puis ce que lui a révélé cet homme lui inspire déjà de nombreux contes et scénarios qu’elle pourrait utiliser pour s’amuser dans un futur proche. L’important c’est de garder la confiance de cet Humain, de continuer de l’observer de temps en temps et de voir en quoi il pourrait servir davantage ses plans. Un spécimen aussi intéressant a forcément un rôle plus prédominant à jouer dans ses manigances. Elle ne sait pas encore quoi. Tant de possibilités, de scénarios, de combinaisons réalisables… Cette planète est une mine d’or en matière d’inspiration et de nouveaux archétypes. C’est la principale raison pour laquelle détruire la Terre n’est pas dans ses plans.

En tout cas il semble plus calme, plus détendu, plus… Serein, peut-être? Certes elle n’a en rien réglé ses problèmes mais elle lui a permis de se vider le cœur et c’est le genre de chose qu’on n’a pas dû lui offrir souvent. Elle l’a vu se lever, l’a entendu parler, a accepté le papier… Oh elle risque de se servir de ce numéro de téléphone, un jour ou l’autre, ne serait-ce que pour enrichir sa banque de contes, de récits à raconter. Elle n’a pas encore répondu car le moment n’est pas propice. Mais quand elle le fait, c’est pour lui asséner une énième nouvelle à le faire tomber de sa chaise. La surprise est un art que peu maitrise mais dont beaucoup se vante, ce qui est quand même fort amusant quand on y pense. Réalité et fiction sont deux choses aux antipodes l’une de l’autre. Ce sont des contraires qui parfois s’attirent, étrangement mais ils restent en parfaite opposition.


« Aussi, monsieur Sage, je ne voudrais pas abuser davantage de votre temps. La chambre est payée. Elle est à vous pour la nuit et je peux vous envoyer un excellent médecin pour s’occuper de vos blessures. Je ne cherche en rien à me faire insultante mais je suis persuadée que vous n’avez pas quelques bleus sur le corps. Si vous désirez continuer de parler, d’échanger, je reste naturellement disponible. »

Tout est dans les manières, dans le style, dans le raffinement. Jia Tessa Surits est une beauté exotique à la base et en plus, il s’avère que c’est une femme cultivée, intelligente et compatissante. Cela n’a rien d’étonnant qu’elle ait autant de popularité. Et si elle a des défauts (comme tout le monde en fait) elle a la présence d’esprit de les dissimuler, de les exposer le moins possible pour ne pas incommoder les autres. Ça c’est de la conscience professionnelle. Et puis bon, après s’être laissé aller dans un état de vulnérabilité, il n’est pas impossible que Vic Sage veuille avoir la paix. Elle n’en prendra pas ombrage. Elle peut comprendre le besoin de solitude. Dans le cas de l’ex journaliste, on pourrait penser que c’est de compagnie dont il aurait besoin mais social et paranoïa font très mauvais ménage. C’est un fait avéré…
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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Mar 30 Aoû 2016 - 11:16

Sage écouta la promesse de Surits en hochant la tête, continuant de regarder la ville comme une espèce de monstre gigantesque, qu'il faudrait bientôt retourner terrasser. L'étonnait pas que les gens viennent sans cesse l'importuner... savait écouter. L'avait jamais causé comme ça. la plupart du temps, les gens s'en foutaient pas mal de tout ça du moment qu'il faisait le job. Myra avait fait ça, la première année de leur relation, la première année ou il était Question, quand il rentrait et cognait les murs, et vidait les bouteilles. Elle lui tirait l'alcool des mains: "Allons Vic, tu te laisses encore bouffer, tu es plus fort que ça." La réalité c'est qu'il ne l'était pas mais elle avait besoin qu'il le soit, pour sa campagne à la mairie, pour Hub, pour la justice... peut importait ce qu'il était au fond, seul comptait la charge qu'il était capable de porter.

Vic Sage se retourna doucement en apprenant que Surits désirait quitter l'appartement, ne sachant trop comment réagir, désarçonné. La PDG devait effectivement avoir à faire...Et lui il ne pouvait pas se permettre de retenir pour lui une personne aussi précieuse pour les gens plus longtemps.
Néanmoins il se retrouvait à s'être fait offrir...taxi, livre et chambre? après avoir tenté de refuser Moby Dick. Et bien...Misère. Ne sachant que répondre et comment se comporter face à ce départ ou Surits laissait une fois de plus des cadeaux dans son sillage, il s'éclaircit sa grave voix rauque qui avait trempé dans la moitié des ruelles glauques des Etats Unis.

-Non, inutile pour le toubib, je gères ça.

Sage allait gérer effectivement. Question avait l'habitude de se rafistoler, et dans le pire des cas, il se traînait dans des hôpitaux pas trop cher quand nécessité se faisait, ou on s'occupait du reste.

-Assez parlé, oui, conclu t'il pour lui même. Puis à voix haute: Je comprends, devez avoir à faire.

Et ce fut tout, c'était sans doutes les dernères paroles qu'ils échangeait de toute leur vie -car il doutait qu'elle rappelerait, et quand à lui, ses confessions étaient un accident de parcours -qui lui avait certes, sauvé l'ame au passage- mais qu'il ne devait pas réitéré pour ne pas devenir une de ces pales choses larmoiyantes qu'il protégeait. Cependant, ses vieux instincts de détective lui donnaient envie de demander le nom de la danseuse de ballet, de l'astronaute et de tout les autres, d'aller vérrifer, analyser, s'assurer que tout était vrai.... Mais Vic Sage lutta rapidement contre cette idée jusqu'à la broyer au fond de sa foutue cervelle paranoiaque. Il ne voulait pas savoir que Surits était la personne qu'elle avait montré être toute la soirée, il voulait le croire. Comme...Une sorte d'hommage? Montrer qu'il avat piger pour les rêves? Bon elle n'en savait rien, mais lui le saurat, qu'il n'avait pas épluché tout ses relevés bancaires comme il le faisait avec les personnes habituellement rencontrée, qu'il croyait en elle. Elle l'avait envoûté simplement. Par son écoute, ses principes doux mais incassable. N'était elle pas la personne que chacun voudrait rencontrer? c'en était presque susp...Non, arrête Sage. Ce n'était pas suspect. Le monde n'était simplement pas le cloaque répugnant qu'il voulait qu'il soit.

Maintenant venait les adieux? Merde, merde. Savait pas faire ça lui. Il traversa prudemment les quelques mètres de no man's land moelleux qui le séparait de l'endroit ou ils c'était installé, et pris précautionneusement Moby Dick enter ses doigts, le touchant enfin pour la première fois de la soirée. Il l'acceptait, définitivement.

-Je le lirais. Un type qui devient un monstre à force de chasser un monstre, ça devrait me parler.


Il la regarda, détaillant ses yeux noirs et son maquillage soigné mais léger, qui soulignait avec juste ce qu'il fallait de bravade ses origines non-américaines, ses mèches rouges, rebelles, au milieu du carré d'une importante femme d'affaire, qui la singularisaient, avec élégance et fermeté. Elle racontait de belles histoires, jusque dans les moindres détails.

-Faites gaffe à vous et à vos principes Surits. C'est important.


Quand à la suite de son histoire à lui...Il y avait sa vie à donner au monde, et un masque qui l'attendait au fond de sa poche. Et il se souvenait maintenant pourquoi le porter.


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Re: [New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé) Mar 30 Aoû 2016 - 20:19

En temps normal, la Reine des Fables aurait pris la main de cet Humain dans la sienne dans un geste de solidarité et de réconfort. Ceci dit, elle se doutait bien que Vic Sage n’aurait probablement pas apprécié et pour éviter de créer une situation gênante, elle décida de ne pas agir ainsi. Mais l’homme pouvait voir dans le regard de Jia Tessa Surits qu’il n’avait pas été le seul à apprendre ou réaliser quelque chose ce soir. Il y avait une nouvelle détermination dans les yeux de la sino-américaine, comme si le fait d’avoir rencontré quelqu’un comme Vic l’avait galvanisé pour… Il ne savait quel projet, idée ou initiative. Et il ne le saurait probablement pas en fait considérant qu’il opérait en général dans une autre ville que New York. Mais qui sait. Leurs chemins se recroiseraient. Tsaritsa y veillerait personnellement.

« Et faites attention à vos rêves, monsieur Sage. Vous ne devez pas, justement, devenir le monstre. Des gens comme vous constituent trop souvent notre ultime ligne de défense contre un mal ou des maux. Mon numéro personnel, au fait. Si jamais vous avez besoin de parler, pas de vous confier, je ne vous ferai pas cet affront, appelez-moi. Croyez-moi monsieur Sage. On a toujours besoin de parler.

Et ne vous en faites pas. Si New York est trop loin, je peux me déplacer. Hub City… De mémoire je n’y ai pas de bureaux ou de divisions mais je pourrais bien en faire ouvrir une. Pas simplement pour vous faire la conversation, je vous rassure mais parce qu’il semblerait que certains aient besoin d’un peu de rêve, de retrouver le goût de croire. Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’un livre. Au plaisir de vous revoir, monsieur Sage. »


Après avoir déposé une carte d’affaire et offert un dernier sourire à Vic, elle quitta la chambre et Vic pu la voir entrer dans une voiture qui devait sans doute appartenir à la société de Jia Tessa Surits. Son chauffeur prit place au volant et la voiture démarra. Ce que Vic ne savait pas, ne pouvait pas savoir c’est que quelques kilomètres plus loin, la voiture et ses occupants disparurent, tout simplement. Jia Tessa Surits avait été remplacée par la Reine des Fables qui vint s’asseoir sur son trône et elle conjura les souvenirs de sa rencontre avec l’ex journaliste. Un cas si intéressant, un humain si fascinant… Il y avait beaucoup à assimiler, beaucoup à décortiquer, beaucoup à exploiter… Mais elle trouverait le moyen d’optimiser sur ce qu’elle avait appris, il n’y avait aucun doute à avoir. Quel archétype fascinant elle avait rajouté à sa collection…

Elle utilisa ses pouvoirs pour entrer en communication un espion laissé dans la suite où Vik Sage se trouvait. Un insecte quelconque sortit d’un conte tout aussi banal et généralisé. Une créature « imaginaire », donc, qui était perchée sur une lampe de plafond et qui observait le détective. Il avait suscité l’intérêt de la Reine des Fables et maintenant elle garderait un œil sur lui. Après tout… Ce n’est pas tous les jours que vous trouvez quelqu’un comme Vic Sage. Pour le moment elle ne savait pas encore qu’il était aussi Question mais cela viendrait, éventuellement. Ou peut-être pas, c’était sans trop d’importance. Hub City. Elle irait y faire un tour. Elle voulait découvrir cette ville par elle-même. Il y avait peut-être des gains intéressants à faire là-bas. Une nouvelle apparence, un nouveau rôle… Mais la même mission. Un jour, elle reprendrait le contrôle de son monde…

Fin.
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[New York, Soho] Il était une fois: La louve dans la bergerie (PV) (Terminé)
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