[JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Mar 13 Déc 2016 - 18:30
Pendant les quelques jours qui séparèrent la réunion de la mission proprement dite, les héros purent vaquer à leurs occupations.
Et "Hawkman" put mener ses recherches relatives à Nephren-Ka. Et ce qu'il découvrit... Ce qu'il découvrit tenait plus du folklore que de l'histoire.
Les quelques éléments qu'avaient pu donner Constantine au sujet de ce pharaon maudit et effacé à tout jamais des tablettes furent corroborés par les légendes qu'il put lire à son sujet...
Il semblait, en effet, que l'esprit de Nephren-Ka fut perverti par le Trapézoèdre Rutilant, un objet "que la main de l'homme n'a jamais manufacturé et n'aurait jamais du toucher". Cette "chose" - quelle que soit sa forme - aurait pris le contrôle du pharaon et lui aurait servi de "pont" avec l'univers des Dieux sombres.
Condamné par une population horrifiée par les exactions du pharaon noir (les actes de barbarie de Nephren-Ka abondaient dans les légendes qui lui sont consacrées) et exaltée par les prêtres fidèles à la véritable religion Égyptienne, Nephren-Ka dut se réfugier dans un temple "totalement dépourvu de toute fenêtre, plongé à tout jamais dans l'obscurité la plus absolue, obscurité permettant à ce qui rampe et hurle et chuchote dans les ténèbres de prospérer et d'exister"... où la foule en colère l'emmura vivant, lui et une poignée de fidèles !
Ce temple n'a jamais été retrouvé (ni même cherché, à en croire l'aura de confidentialité régnant autour du mythe "Nephren-Ka") mais certaines sources s'accordent à dire qu'il pourrait être situé dans la mythique Iram, la Cité des Mille Piliers... elle même non encore localisée à ce jour !
Mais tout ceci n'est que légende, n'est ce pas ?
* * *
Pendant la préparation de l'opération, Liberty Belle soigna particulièrement leur couverture. Il s'agissait de s'approcher au maximum du site de Peenemünde (elle n'était encore jamais allée à Neu-Teutonia, la ville où habitaient les nazis, à une cinquantaine de kilomètres des mines de sel), si possible en avion... et d'investir les mines de sel pour libérer les nombreux esclaves et prendre le contrôle des laboratoires de recherche !
Elle espérait bien que les artefacts qu'ils recherchaient (le Graal et / ou la Lance de Longin) s'y trouveraient. Ainsi que l'hypothétique Time Pool qu'ils étaient en train de construire.
Pour y avoir été il y a peu, Liberty Belle en gardait un souvenir mitigé : sans le contrebandier de l'espace et son vaisseau surpuissant, elle serait encore en train de moisir dans les geôles pourries de Peenemünde ! Et elle avait eu relativement de la chance : elle n'avait pas été mise au travail forcé (il s'agissait ni plus ni moins d'un camp de travail où l'on cherchait à exterminer les prisonniers, des malheureux ayant croisé le chemin des nazis, par le travail forcé et l'absence de nourriture) et les nazis n'avaient jamais suspecté quelle pouvait être la nature exacte de sa mission.
Il était évident que si elle était capturée à nouveau, cela se passerait différemment. Et pour éviter d'être mise à la question, Libby plaça dans l'une de ses fausses dents une petite capsule de poison, juste au cas où...
* * *
Les membres de la JSA embarquèrent en civil dans un petit avion de tourisme qu'ils avaient loué sur place, en donnant de fausses identité et en prétendant être une équipe de tournage de cinéma, voulant faire des captations vidéos dans la jungle paraguayenne.
Le pilote, un type appelé Diego Conti, avait accepté avec un plaisir non feint leurs dollars et avait acquiescé au plan de vol fourni par Liberty.
Si cette dernière avait calculé juste, ils devraient passer assez près du site de Peenemünde et pourraient tenter un atterrissage discret de nuit, si elle réussissait à convaincre Diego de la nécessité de le faire.
Il n'y avait qu'à espérer qu'ils ne soient pas pris en chasse par les appareils ultra-modernes des nazis, auquel cas ils n'auraient guère de chance de pouvoir les semer.
* * *
C'était la nuit. Le vol se déroulait convenablement et Liberty papotait gentiment avec le pilote, assise qu'elle était dans le cockpit. Elle surveillait les instruments et ne pouvait s'empêcher de penser qu'ils seraient bientôt à proximité des mines. Il ne restait plus qu'à convaincre Diego d'atterrir dès que possible. Peut-être devrait elle demander à Constantine de s'en occuper ?
Alors qu'elle allait en toucher deux mots à Conti, ce dernier regarda bizarrement Libby et lui dit gravement :
"Attention les secousses"
Car au loin, un trait lumineux puis un second déchirèrent le ciel et la nuit pour venir brutalement percuter l'appareil.
A l'intérieur de l'avion tout s'envola. La carlingue était trouée, entraînant les bagages par le trou béant ouvert par les projectiles.
Ils venaient d'être frappés à deux reprises par une batterie de DCA. Leur arrivée n'était pas si discrète que ça. Et ils étaient sur le point de s'écraser...
... et le sol se rapprocha de plus en plus, l'avion allant à sa rencontre à une vitesse trop rapide, trop grande...
... 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 et...
... ZERO !
* * *
Les héros perdirent temporairement connaissance. Ils étaient éparpillés entre les débris de l'appareil et les environs. Tout le monde était vivant. On ne savait plus trop pourquoi, ni comment. Peut être que ceux qui pouvaient voler avaient aidé les autres. Ou pas. Ce n'était pas l'important.
Diego était à leurs côtés, les mains en l'air. Il avait le visage en sang. Et il faisait face à une unité de SS en armes. Ils étaient une bonne dizaine et les menaçaient eux, les héros, de leur fusil. Leur chef, un officier portant une casquette et un pistolet s'adressa à eux :
"Qui êtes-vous pour venir violer l'espace aérien du IVème Reich ? Répondez ou nous vous tuerons sur le champ !"
Il fit cette demande d'abord dans un espagnol, coloré par un fort accent germanique, puis la répéta en anglais.
A côté des soldats, un camion et une jeep. Une route partait de l'endroit où ils étaient pour aller se perdre à l'horizon. Hawkman put voir grâce à sa vision perçante qu'il s'agissait de l'entrée d'une mine, éclairée par des projecteurs. Et que devant cette entrée, il y avait une guérite avec des hommes en armes et une batterie anti-aérienne...
... et comme si un malheur n'arrivait jamais seul, Liberty Belle n'était pas parmi eux !
[Il n'y a pas d'ordre pour poster et vous avez une semaine pour le faire ! Je m'occupe des réactions des nazis, mais aucun d'entre eux n'est un méta-humains. Constantine est avec vous et je le jouerai via le compte du Spectre. Je suis disponible pour répondre à vos questions par MP ou - mieux - dans le sous-forum JSA ^^ Bon jeu à toutes et à tous !]
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Dim 18 Déc 2016 - 14:50
Ch'al fait désormais partie de la Justice Society of America - et doit de ce fait prendre part aux missions de cette équipe. Si, jadis, il avait envisagé de rejoindre ce grand groupe comme un honneur immense, il se rend maintenant compte de l'aspect chronophage de devoir participer à plusieurs équipes. Son rôle au sein de la Justice League, maintenant dans la Justice Society of America, et la protection de St-Roch, tout en incarnant "John Carter" au Musée... l'épuisement le guette. Cependant, sa biologie spécifique de semi-Thanagarien lui permet de mieux récupérer que les faibles Humains, et il n'a pas hésité à prendre des stimulants pour être au mieux. Il parvient donc à tenir tous ses rôles, mais aussi à mener les investigations nécessaires sur Nephren-Ka - et il n'aime pas ce qu'il trouve.
Le Pharaon apparaît en effet comme un illuminé, rongé par une folie ancienne et dangereuse, qui a même terrifié l'Egypte Antique. Si tout cela n'apparaît qu'au rang de rumeurs, il est évident que cela devient une réalité, vu les informations transmises par Liberty Belle et les autres membres de l'équipe. Ch'al ne pensait pas devoir affronter des Grands Anciens, des Nazis et des Pharaons maléfiques en rejoignant la Justice Society of America, mais...
"... s'il faut en passer là pour les trahir, il faut bien faire avec."
Le jeune homme grogne et bougonne, mais se prépare néanmoins pour le grand jour. Hors de question d'être en retard pour l'Apocalypse.
** * **
Au moment prévu, "John Carter" rejoint les autres membres de la Justice Society of America pour embarquer. S'il adore voler et est définitivement à l'aise dans les airs, il ne peut réprimer quelques froncements de paupières en découvrant l'appareil prévu pour ce vol, tellement... ancien et dangereux, tout simplement. L'avion semble être sur le point de s'écrouler, de disparaître en poussière au moindre mouvement, et il ne cache guère une grimace en montant à l'intérieur.
"Ce truc a intérêt à tenir jusqu'au bout, sinon je le remonte et je l'anéantis personnellement."
Ne forçant pas sa nature pour jouer un Hawkman cynique et aigri comme à son habitude, le jeune homme prend place dans un coin, mettant volontairement de la distance entre lui et ses camarades. Vêtu en civil, avec un jeans délavé, un t-shirt usé et une veste d'aviateur, surmonté d'une casquette d'une équipe de baseball aujourd'hui disparue, il conserve à proximité une lourde mallette - qui comprend tout le Nth Metal qu'il a souhaité amener. Hors de question de venir sans armes - hors de question de se laisser prendre aujourd'hui.
** * **
Le voyage se déroule comme convenu : la majorité de l'équipe discute, échange, se remémore quelques moments ensemble, avant qu'une bonne partie plonge dans le silence du sommeil. Liberty Belle demeure éveillée, d'abord plongée dans certaines réflexions personnelles, avant de bavarder avec le pilote.
Ch'al, lui, est resté dans son coin tout du long. D'abord, parce que cela correspond au caractère de Hawkman, qu'il doit constamment incarner sous peine que les autres réalisent la supercherie. Ensuite, parce qu'il n'a guère le coeur à se mêler aux autres. Si sa volonté de mettre en oeuvre son plan pour devenir le meilleur Vilain demeure forte, il ne peut s'empêcher de s'attacher à certains aspects "positifs" de son rôle... et cela ne lui plaît pas. Aider les gens, protéger St-Roch, jouer au Héros - c'est finalement agréable, même si reviennent constamment en tête les idées sombres et violentes qui lui ont confirmé qu'il est un Vilain de coeur. Perdu, rongé par ces doutes et ces pensées difficiles, il s'enfonce dans un long voyage solitaire, où son esprit apparaît rapidement comme une prison, de laquelle il ne semble guère pouvoir sortir.
C'est donc presque avec satisfaction que Ch'al se rend compte de l'attaque de l'avion, qui pousse son corps et son coeur à se concentrer sur autre chose.
"Non..."
"Hawkman" se lève, grogne, et récupère sa mallette. Les premiers chocs sont terribles, et son instinct lui hurle déjà que c'est trop tard - mais il ouvre quand même le contenant, donnant l'ordre mental au Nth Metal de le recouvrir. Même s'il a vu l'avion en face, même s'il sait qu'il ne pourra pas faire grand-chose... il tente quand même de se vêtir, pour se protéger et protéger autrui. Certains diraient que cela en fait un Héros - mais, pour lui, ce n'est qu'une question de fidélité au rôle qu'il s'est donné.
** * **
La suite est plus floue. Ch'al rouvre les yeux au milieu de débris, de décombres. Plusieurs douleurs musculaires se signalent soudain, mais rien de grave - rien qui ne dépasse celles subies au quotidien, dans le cadre de son activité à St-Roch. Les souvenirs sont difficiles, il ne sait plus vraiment ce qu'il s'est passé... il se souvient du choc, de l'impact, de hurlements terribles, de l'instinct de certains pour protéger les autres... il se voit sortir de l'avion, pour freiner sa chute et l'orienter vers le sol pour minimiser les dégâts... ... mais c'est fou. Et accessoire, à présent.
S'il se réveille seul, et s'il parvient lentement à se lever, "Hawkman" ne tarde pas à entendre les mots allemands puis anglais prononcés par le S.S., situé à quelques mètres derrière un talus. Rampant pour rejoindre la zone, Ch'al découvre le pilote Diego face à une dizaine de Nazis, armés et prêts à faire feu ; les autres membres de l'équipe sont là aussi, mais ont sûrement été plus touchés que lui.
Le S.S. hurle, en demandant qui ils sont. La meilleure stratégie serait de se cacher, d'attendre que la crise passe, pour suivre discrètement les prisonniers, puis les libérer et ainsi agir au mieux. Cela permettrait aussi de trouver Liberty Belle, mystérieusement absente des décombres. Oui - la meilleure stratégie est d'attendre, et de prendre sur soi.
Ce n'est définitivement pas de s'emparer d'une masse d'armes, et de l'envoyer brutalement sur le Nazi en chef. C'est pourtant ce que Ch'al fait, en voyant avec plaisir le S.S. s'écrouler, le crâne ravagé et anéanti.
"Nous sommes la Justice Society of America."
Sa voix puissante s'abat comme un coup de tonnerre. Il bondit soudain dans les airs, aidé par les ailes de Nth Metal et vêtu... ... du costume intégral de Carter Hall, armé par sa hache et son gant muni de griffes.
"Et nous sommes là pour rayer définitivement votre engeance de l'Histoire."
"Hawkman" file directement vers les neuf autres Nazis, pour abattre sa hache et tailler directement dans leur nombre. Il ne fait pas de quartiers - encore moins que d'habitude. Ch'al est blessé, fatigué et énervé... mais, surtout, il affronte des Nazis. Des salauds qui se sont crus supérieurs, suffisamment pour vouloir dominer le monde ; alors que seuls les Thanagariens, seuls les siens, ont ce droit et même ce devoir d'impacter les autres races. Il est temps de leur rappeler leur place - il est temps de leur rappeler qui est, réellement, leur supérieur.
Quand on vous invite et qu'au bout du compte on vous fourre une pile de documents dans les mains en vous demandant à les consulter, ça vous refroidit ... J'étais encore là, dans la salle de réunion bien après que le dernier soit parti, un tas de paperasses étalées sur l'immense table à lire et mémoriser le tout en me demandant dans quelle galère je m'étais encore fourré ... Aller quelque part, tout trucider ou détruire et repartir, ça c'était de la mission, mais pas ça ! J'avais l'impression de préparer un examen d'entrée à une école ...
C'est donc sous le couvert d'une équipe de cinéma que nous décollons pour notre destination officielle, sachant que nous devions être déposés entre deux en plein milieu de nulle part. Bon, laisser à ce vieux tas de ferraille le soin de convoyer nos vies ne m'enchantait guère, mon A4 nous aurait amené là bas en moins de deux secondes, mais je n'avais pas eu ce choix, ni celui de mes partenaires d'ailleurs.
Finalement, à force de regarder par le hublot, j'en arrivais à devenir songeur à défaut de dormir ou de faire semblant comme la plupart des autres. Le bruit des moteurs aidant, l'atmosphère était devenue ouatée et ils avaient presque tous sombré ...
Mes pensées se baladaient sur le fil du temps, des souvenirs plus ou moins heureux, des détails réanimés par la forme d'un nuage ... Que n'aurais je donné pour être dehors rien que pour ne pas souffrir de cette inactivité forcée !
Il y eut soudain des cris provenant de la cabine de pilotage, on nous tirait dessus! Ce que confirmaient les impacts et les tressautement de notre transport ...
La dépressurisation fut mortelle pour tout ce qui n'était pas amarré où enfermé, j'eus le temps d'entrevoir la cime des arbres avant qu'on ne leur rentre dedans à moitié en flamme. Une aile vint toucher un tronc un peu trop gros pour être sectionné et nous fit entrer dans une vrille hallucinante à vous faire gerber le petit déjeuner à 4 heure de l'après midi.
L'avion se fracassa en deux contre un autre tronc et je fus projeté en l'air puis à peine arrivé sur le sol, je reçus l'aile disloquée sur la tête ... Non mais quoi encore !?!
Usant des pieds et des mains, à moitié enfoncé dans la vase d'un marigot, j'arrivais à m'extirper de ce monceau d'ordures froissées et tordues qui prenait feu et je m'éloignais un peu avant de retourner parmi les débris pour voir si il y avait éventuellement quelqu'un de coincé.
Je sortais ma tête de la carlingue quand j'entendis des voix menaçantes fuser de droite et de gauche et je stoppais face à la gueule d'une mitraillette pointée juste entre mes yeux, louchant sur le canon avant de remonter le long de l'arme et du bras qui la tenait pour fixer surpris le gars en uniforme qui me visait.
Avec tout ce chambardement, je ne les avais même pas entendus, mais j'avais bien appris mes leçons, c'était les gars qu'on était sensés surprendre ... Qu'est ce qui avait cloché pour que ce soit l'inverse qui se soit produit ?
Un coup d'oeil circulaire me fit repérer quelques uns des nôtres dans le même pétrin, mais comme j'étais du mauvais côté de la carcasse en flamme, je ne pouvais rien dire pour ceux qui manquaient à l'appel ... Comme le mot d'ordre était de rester sous couverture, je n'ose activer mon armure ... Et ça m'agace ! Mais ça m'agace !
Un mouvement sur ma gauche provenant des taillis, et ce gars, Hawkman, qui fonce dans le tas et commence à découper à tours de bras avec son hachoir à viande ... Celui qui me tenait en joue est aussi surpris que je l'étais une seconde plus tôt et j'en profite pour me relever, détourner son canon qui commençait déjà à changer de cible et lui en coller un bien serré dans la mâchoire.
Rétamé pour le compte le gars en kaki à la croix gammée ... Son arme se retrouve comme par magie entre mes mains et d'un bond je passe de l'autre côté, écrasant du même coup sous mon poids un autre militaire juste avant qu'il passe à la moulinette du petit oiseau ...
Bon vu que la discrétion c'est raté, on peut se mettre en costume ou pas ? Je demande en évitant de justesse que le tranchoir ne décolle la tête du reste de mon corps. hey ! Doucement !!! On est dans la même équipe ! Un rapide tour d'horizon me permet de voir l'absence de notre propre chef, Liberty Belle était introuvable et dans l'appareil, il ne restait que le pilote mort, toujours lié à son siège, la tête éclatée sur son manche à balais ...
Mais qu'étais je venu faire dans cette galère avec des amateurs pareils !?!
Mary M
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Ven 23 Déc 2016 - 3:01
HRP : Réponse courte, désolé. Je pourrais détailler plus, mais j'ai peu de temps et le principal et de faire avancer le sujet. Désolé pour le retard aussi, j'essaierais d'être plus rapide maintenant que ma situation est plus stable.
Une chute.
Une terrible chute...
Mary Batson avait suivie la JSA dans cette première mission. Quel honneur, quelle joie ! Elle n'avait pas pu la contenir, bavardant alors autant qu'il était possible avec les héros et héroïnes présentes. Autant qu'ils ou elles l'avait accepté aussi, car ils n'étaient pas tous de nature aussi bavarde qu'elle, dans un état d'excitation similaire.
Comme les autres, elle était en tenu de civile quand l'avion fut attaquée.
Et tout se déroula très vite...
Elle fut tenter de dire le mot magique pour se protéger mais cela entrainerait le foudroiement de l'avion, elle ne pouvait prendre ce risque. Avait-elle le courage de s'en extraire en plein vol pour le faire ? Non. Elle n'en eu pas le temps non plus. Elle se cogna vite contre quelque chose, tomba dans l'inconscience...
Dans cette chute, terrible chute...
Alors qu'une bataille éclata très vite, qu'Hawkman et Orion gérèrent vite les soldats qui les avaient découverts, Mary elle ne bougea pas.
Elle avait du sang plein la bouche et elle avait très très mal...
Si mal qu'elle s'était vite réveillée et demeurait consciente malgré le choc, dans un état de panique total. Une panique irréfléchie et muette, souffrant sans bruit les mains crispées et poisseuses sur ce morceau de métal qui lui traversait une partie du ventre. Sur lequel il était tombée. Trauma crânien ; son cerveau lui diffusait toutes sortes de pensées confuses, le genre de situation que certains appellent ''voir sa vie se défiler une dernière fois devant ses yeux''.
Si elle ne délirait pas, elle s'en voudrait terriblement de ne pas avoir été à la hauteur de cette équipe, de ne pas avoir survécu à cette première mission... Ils lui avaient fait confiance, mais elle n'est qu'une jeune fille fragile de 16 ans, pas un guerrier extraterrestre en armure... et elle allait bientôt mourir sur cette simple évidence...
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Ven 30 Déc 2016 - 16:26
Alors qu'Hawkman consacrait toute son énergie guerrière à l'extermination des SS présents - en commençant par leur officier en charge de l'escouade - histoire de leur montrer ce que cela pouvait faire, pour une fois, de se retrouver du mauvais côté du canon du fusil et qu'Orion, ayant récupéré le pistolet de l'officier que venait de tuer le méta-humain, vidait son chargeur sur les zélateurs de l'Ordre Noir, Constantine s'extirpa péniblement de la carlingue...
... il n'avait pas l'air d'être dans une super forme. A moitié sonné par l'atterrissage en catastrophe de l'appareil, le magicien détective observa - une expression un brin stupide sur le visage - la scène.
Orion exerçait ses talents de tireur, Hawkman sa barbarie guerrière...
Les autres et au premier rang d'entre eux Mary Marvel, sous sa forme adolescente, étaient encore dans le pâté. S'il avait plus fait gaffe, il aurait vu que la jeune fille était grièvement blessée mais l'attention à ce que pouvait faire les autres n'était pas l'une des plus grandes qualités de l'anglais.
Bien sur une dizaine de nazis face à Orion et à Hawkman, ce n'était rien... Constantine s'alluma une clope avec une allumette puis la lâcha aussi vite... Une balle perdue venait d'atteindre leur pilote entre les deux yeux. Exit Senor Conti...
Constantine comprit alors que ce combat n'était pas réellement un amusement et qu'il allait falloir le terminer au plus vite. Sans compter le fait qu'il avait fanfaronné jusqu'à présent sans trop faire ses preuves...
... puis quand un tir de mortier vint s'écraser non loin de lui, il comprit que l'ennemi était également devant eux - la batterie anti-aérienne - et que l'urgence devenait vitale !
"Bordel !" jura-t-il avec son fort accent britannique. "C'est comme s'ils s'étaient préparés à nous recevoir !"
Il farfouilla dans ses poches à la recherche de son paquet d'allumettes mais trouva l'enveloppe vide. Flûte !
Tandis que les tirs de mortiers se rapprochaient et que l'opérateur ajustait son appareil, Constantine se rua sur le cadavre du pilote et le fouilla. Il trouva...
"Tout s'explique..." lança-t-il en examinant le portefeuille du type... S'il s'appelait bel et bien Diego Conti, il avait une carte officielle de la Gestapo ! D'ailleurs, il revint à Constantine qu'un certain Conti avait été pendu suite aux procès des médecins de Nuremberg...
Mais ce n'était pas ça qu'il cherchait. Il cherchait un briquet. Des allumettes. De quoi faire du feu.
Et il trouva le zippo de Conti qu'il s'empressa de récupérer. Le nazi en Enfer, après tout, n'en aurait plus besoin. Constantine observa ensuite en l'air, se dit que ça irait, et grimpa sur la carlingue, son briquet allumé tendu à bout de bras vers le ciel.
Nouveau tir de mortier qui fit même trembler sur leurs pieds les rares SS encore debout. Orion et Hawkman avaient presque terminé de s'amuser. Mais la batterie était toujours en place.
John Constantine traça dans l'air le signe jaune puis scanda de sa voix puissante :
"N'gai thrkthuu glui-gaa Cthugha, ia, n'yah g'duth dhaglulk mwulgrn, ia, nyar-ti tikaa, klthoth fhaurgeth dhzonurg, ia ia ia!"
Les mots n'avaient aucun sens pour le commun des mortels. Mais pour Constantine...
"Va falloir foncer, les potes, en direction de la mine, le plus vite possible... J'ai déclenché des trucs que je serai pas capable d'arrêter !" brailla-t-il à l'attention de ses équipiers en sautant du sommet de la carlingue pour courir vers le chemin qui menait jusqu'à la mine et à la batterie de DCA.
Avait-il perdu la raison ? Ou bien était-il fatigué de vivre ?
Car après tout, il ne restait plus qu'aux opérateurs de la batterie anti-aérienne de descendre leur canon et d'abattre au sol les héros qui fonçaient vers eux...
... sauf que l'incantation récitée par Constantine produisit ses effets. Quelque part, quelque chose l'avait entendue. Et avait répondu à son souhait.
Le ciel s'illumina de milliers de points incandescents. Comme une fête des lumières célestes. Et ses points devinrent de plus en plus gros. Jusqu'à révéler leur vrai nature : il s'agissait de colonnes enflammées qui tombaient du ciel.
L'une des premières à toucher le sol frappa la batterie de DCA de plein fouet qui explosa, tuant sur le coup ses occupants. Les gardes en faction devant l'entrée de la mine jetèrent leurs armes et s'enfuirent en courant.
Réalisant la gravité de l'état de Mary, John sortit un vieux flacon qu'il avait acheté volé à un vieux rabbin à Venise... L'élixir d'Ahaswerus selon l'homme de foi. Forcément ça ne pouvait qu'intéresser Constantine ! Ça ne dispenserait pas la petite de soins médicaux mais ça lui permettrait d'éviter de mourir en se relevant et pendant la mission... Il en versa une bonne rasade sur la blessure de la jeune femme qui se sentit tout de suite comme anesthésiée. Toujours groggy, elle put dégager le bout de métal qui lui avait traversé le ventre et réalisa... que la plaie béante ne saignait pas !
C'était ça le miracle et le secret d'Ahaswerus, le Juif errant... Il ne peut que vivre car on lui a volé sa mort ! Et le temps que le liquide continue son action (combien de temps ? Difficile à dire... même pour John), la mort ne viendrait pas prendre Mary... CQFD !
Constantine fit alors signe à la troupe qu'ils seraient à l'abri à l'intérieur et tout le monde s'y réfugia.
Et à l'intérieur, ils purent observer la jungle en flammes. John s'alluma une clope avec le zippo du mort et eut l'air satisfait de lui.
"On devrait être tranquille pour le moment..."
Et à ce moment une alarme se mit à retentir !
On entendait des bruits de pas qui se rapprochaient à toute vitesse. Il allait falloir prendre une décision et vite !
De l'entrée où ils étaient partaient plusieurs tunnels : l'un conduisait aux baraquements des prisonniers et aux ateliers, un autre aux laboratoires scientifiques et aux entrepôts d'armes et le dernier vers les baraquements des soldats et celui de la section politique...
[Vous êtes tous à l'entrée de la mine (à l'exception de Liberty Belle qui a disparu). Vous pouvez éventuellement vous séparer. Si tel est votre choix, je répondrai avec le Spectre individuellement ^^ Bon jeu à toutes et à tous !]
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Dim 1 Jan 2017 - 16:41
Le combat est brutal. En vérité, c'est un carnage.
Alors que le commando Nazi menace puis affronte les membres de la Justice Society of America, Ch'al Andar s'acharne contre eux. Sans aucune pitié. Armé de sa masse et de sa hache en Nth Metal, il s'en prend à chaque adversaire qui a l'audace et l'erreur de s'approcher de lui. En son for intérieur, il entend défendre ses alliés et empêcher que quiconque soit blessé ; même si cela contrevient à son plan de domination, il refuse que quelqu'un soit blessé à ses côtés. En ce sens, quand le pilote est tué, quand ses camarades subissent les tirs puis le mortier... un sentiment d'échec naît dans son coeur. Immédiatement suivi par une fureur sans nom.
"RAAAAAH !!!"
Une tête est une nouvelle fois tranchée, sa masse est une nouvelle fois lancée, et écrase mortellement des cotes humaines. Il se tourne, aperçoit Orion qui a récupéré une arme, Mary Marvel qui s'éveille à peine, et John Constantine qui s'échappe enfin des décombres pour... baragouiner des mots incompréhensibles.
"Bordel..."
Serrant si fort les manches de ses armes que ses phalanges blanchissent, il tente de comprendre ce que le magicien est en train de faire. "Hawkman" n'a pas vu Constantine fouiller les poches du pilote, pour lui ce dernier est désormais un martyr, dont la perte justifie de lourdes sanctions. Il fronce les sourcils quand le Britannique finit sa mélopée - et a du mal à saisir le contenu de ses paroles, quand l'Anglais les enjoint à rejoindre la base ennemie.
"... tu es fou, Constantine."
Par instinct, Ch'al utilise son gant gauche pour tirer une dizaine de projectiles de Nth Metal vers la batterie de mortier, afin de protéger leur venue. Cependant, le "tour" de John semble être bien plus réel qu'il ne pouvait le penser - et le ciel libère sa fureur avec des colonnes de feu qui descendent des nuages, pour aller frapper les adversaires ! D'abord surpris, interdit, le jeune homme ne tarde pas à reprendre ses esprits... et à comprendre l'intérêt de tout ce qu'il se passe ici.
"Heureusement, moi aussi."
Un ordre mental suffit pour que ses ailes en Nth Metal battent en cadence. Il s'élève rapidement dans les airs, récupère quelques camarades de la Justice Society of America, puis file directement vers la base principale des Nazis, juste devant eux. Au passage, il récupère Mary Marvel, gravement blessée - mais étonnamment soignée par Constantine. Le jeune homme fronce les sourcils en découvrant que la plaie est ouverte, mais qu'elle ne saigne pas. Il grogne quelques mots d'encouragement, maintient bien la jeune fille et adapte son vol pour elle.
S'arrêtant devant la mine, il lâche ceux qu'il a portés, et plonge son regard vers la jungle puis toute la zone. Il acquiesce aux paroles de John Constantine, puis comprend comme lui que quelque chose ne se passe pas comme prévu... enfin, vraiment pas comme prévu.
"On ne peut pas rester là."
Faisant bouger ses armes entre ses mains, comme si ce n'étaient que de simples stylos, "Hawkman" se tourne vers les autres. Sa voix est lourde, puissante ; elle est comme celle du véritable Prince Khufu, lors de ses moments de grâce au sein de l'équipe.
"Je prends les armes et les entrepôts. Gérez le reste - je vais les occuper."
Un dernier signe de tête, et Ch'al file directement à l'intérieur du tunnel menant aux baraquements censés contenir leur équipement. S'il peut les faire exploser, ou les utiliser, cela leur permettra d'avancer... ou, au moins, de pouvoir équilibrer la balance ![/color]
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Mar 3 Jan 2017 - 11:47
Personne ne répond à ma demande, mais en fait l'autorisation fuse de partout. Le British s'affaire dans mon dos et bientôt c'est une pluie de feu qui s'abat sur tout le coin, provoquant la mort et la débandade de l'ennemi mais aussi nous mettant nous même en danger.
Le fou furieux, entendez par là celui qui se fait appeler Hawkman, embarque la jeune héroïne bien mal en point sous le bras et la transporte jusqu'à l'entrée de la grotte qui était défendue il y a quelques instants encore par le poste de DCA maintenant transformé en un cratère fumant et un contingent d'hommes armés qui gisait maintenant à terre grillés ou en morceaux éparses sous les coups de l'homme ailé.
Comme on dit, silence vaut réponse affirmative, et donc, une fois mon chargeur vide, les ingénieurs de cette planète n'avaient pas encore trouvé de solution pour rendre leurs armes infiniment alimentées, et ce n'était en soit pas une mauvaise chose, je donnais l'impulsion mentale qui fit revenir mon armure des limbes.
J'étais à priori à l'abris de bien des soucis ainsi, moyen contondant courants et moins courants voire extraordinaires, balles ou autres projectiles, feu du ciel ou d'ailleurs. J'étais protégé même si recevoir quelques pruneaux n'était pas si agréable que ça, l'énergie cinétique traverse toujours un peu mon blindage, pas plus qu'une boule de feu provenant du ciel qui ressemble à ces sales blagues du seau en équilibre sur la tranche d'une porte entrouverte, l'effet glacé étant remplacé par une sensation d'être plongé dans de la cendre tout juste sortie d'une cuisinière au charbon... Mais ce n'était rien comparé aux effluves d'Hadès ni à la fournaise d'un soleil n'est ce pas ?
Par contre, cette pluie perturbait mes capteurs et je ne trouvais nulle part trace de Miss Belle. Quelques pauvres émanations de vie au milieu des flammes provenant des mourants et d'animaux affolés, mais rien de bien précis ... Mon coeur se serra un instant en évoquant la possibilité qu'elle soit morte lors de notre atterrissage forcé, mais la tournure des événements relégua cela en retrait.
Lorsque je les rejoignais à l'intérieur de la grotte partiellement aménagée, les deux grands battants de la porte ouverte et l'éclairage artificiel n'avaient rien de particulièrement naturel, je jetais un dernier regard vers la jungle avant de me pencher sur le sort de la jeunette blessée et découvrais la plaie béante qui s'ouvrait au niveau de son abdomen d'où ne filtrait aucune humeur ni sang.
Pas mal ton truc pour arrêter les émorragies, Maître Constantine, mais je n'en dirais pas autant pour ce qu'il se passe dehors ...
La Marie était défaite mais vivante, encore bien incapable semblait il de réagir et de s'auto-guérir comme je l'avais lu sur les documents trouvés de ci de là à son propos ... Car oui, je l'avoue, j'avais fureté un peu pour connaître ceux qui devaient être mes futurs coéquipiers en plus de parcourir les archives des journaux relatant leurs prouesses. Pour Miss Marvel, cela ne m'avait qu'à peine étonné, mis à part quelques détails comme son jeune âge et quelques bricoles plus ou moins épicées.
Celui qu'on nommait Hawkman et ce Constantine furent un peu plus difficiles à cerner, mais j'en avais les grandes lignes grâce aux documents plus ou moins secrets contenus dans les appareils de Miss Belle que mon A4 avait déverrouillés aussi aisément que je débouche une bouteille de bière. J'avais les grandes lignes et quelques ombres au tableau, mais une visite clandestine dans un coffre-fort du QG de la JSA, que Belle ma pardonne où qu'elle soit, m'avait fourni quelques détails croustillants et parfois peu reluisants ni rassurants.
Hawkman, fidèle à lui même, nous quitte avec la ferme intention de moissonner encore plus de vies ... Et je le regarde disparaître avec une amertume qui me remonte en bouche. Il me rappelle un autre moi même qui sommeille encore dans les tréfonds, avide de sang plus que de gloire, prompt à donner la mort plus qu'à la protéger. Un bref instant je reste suspendu à l'endroit où il vient de tourner dans un couloir et de disparaître, plongé dans mes pensées jusqu'à ce qu'un râle abject me tire de cet état second et que je croise le regard de Constantine avant de me pencher sur Marvel dont le teint cireux ne me dit rien qui vaille.
Pourquoi elle ne guérit pas ? Elle devrait pourtant ... La jeune fille avait les yeux dans le vague et la peau cireuse ... Pas rassurant ... Elle était en état de choc, ce qui pouvait expliquer l'absence de déclenchement de sa seconde nature peut être ...
Il faut la mettre en sécurité en attendant qu'elle reprenne ses esprits ... Vous avez des notions de médecine dans votre chapeau ? Demandais je à Constantine. Un mouvement provenant d'un couloir opposé à celui pris par l'homme oiseau m'alerta. Une rafale jaillit de mon poing et élimina la menace que représentait les cinq militaires armés jusqu'aux dents qui venaient de jaillir des entrailles du bunker ennemi.
Faut pas rester là, cherchons une position plus favorable à défendre en attendant qu'elle aille mieux ... Au pire, je lui donnerais un coup de pouce, mais en dernière extrémité ... Lâchais je en prenant délicatement la gamine dans mes bras et en me redressant sans aucun effort. Elle n'aurait été qu'un traversin rempli de plume que je n'aurais pas vu le différence. Restait à trouver ce fameux endroit tranquille ...
Pas par le couloir d'où étaient venus les gars que je venais de rétamer, pas du côté de Hawkman, il faisait assez de carnage pour que toutes les forces de notre adversaire se ruent à sa rencontre, restait un troisième chemin sur la gauche de l'entrée, légèrement en pente vers le bas avec justement une série de panneaux en forme de flèches accrochés sur le mur le désignant où il était marqué : "Krankenhaus" ...
Bon à poil, c'est à dire sans mon armure, j'aurais été bien incapable il y a trois ans de reconnaître ce sabir, mais comme mon périple sur la Terre m'avait amené à traverser pas mal de pays et d'y poser mon sac un moment à l'occasion, les mots courants m'étaient familiers ainsi que les langues utilisées ... L'infirmerie était par là donc, mais en dessous d'autre indicateurs m'étaient moins connus, et c'est mon matériel et ma Boite-Mère qui me les traduisirent pour la plupart : "Verhörraum", salle d'interrogatoire, pas top ça, "Krematorium", facile !, "U-Bahn-Verkehr" ... Une seconde cela me troubla ... Un métro ?!? Cette base était elle si grande que ça qu'ils avaient réalisé un métro pour la parcourir ?!?
Par là !? ... Lançais je en enfilant le couloir. Pour l'instant, cela devait passer en second plan, le plus urgent était de soigner Marvel du mieux qu'on pouvait ...
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Mer 4 Jan 2017 - 22:23
[HJ:désolé pour la faiblesse de ce post, je tâcherai de me rattraper au fur et à mesure des péripéties]
Franchement, Wildcat n'avait pas compris grand chose à la pléthore de dossiers et de rapports de missions déployée par Liberty Belle. Mais il avait compris l'enjeu : les nazis étaient de retour, de retour vers le futur pour ainsi dire, et avec des armes pouvant leur donner encore plus de pouvoir que n'en avait rêvé Hitler, l'enfant-vedette d'affiche des illusions de grandeur de conquérant maléfique. Il avait aussi saisi qu'il y avait un combat à mener, que la Justice Society et leur boxeur résident n'étaient pas hors de course dans leur lutte contre les forces du mal. Il sentait surtout ses phalanges blanchir à la perspective de fracasser à nouveau des mâchoires nazies. Aussi avait-il embarqué sans hésitation dans le vieux coucou, qui lui rappelait ses aventures les plus rocambolesques et les plus révolues. Il aurait préféré le confort et la confiance d'un vol sous les ailes de Lady Blackhawk dont il affectionnait autant la compagnie que l'efficacité, mais le vieil homme n'avait pas sa place les pieds dans des pantoufles, pas plus que les orteils en éventail, et sortir de sa zone de confort était l'élément clé pour rester alerte et continuer de se sentir vivant quand on est né au début du siècle dernier.
Il n'avait pas bronché du vol, jaugeant simplement chaque action ou parole de ses équipiers. S'il était né pour combattre, il avait pris l'habitude de le faire en groupe, et même avec de nouveaux alliés ou perdus de vue depuis longtemps, il demeure essentiel de fonctionner en tant qu'unité.
Secoué par l'attaque anti-aérienne, Ted reprit connaissance dans un véritable tumulte. Les yeux dans le vague, la cervelle dans le brouillard, il eut des visions floues de Hawkman éviscérant des combattants nazis, de colonnes de flammes tombant du ciel. Son corps ou son esprit, par réflexe sans doute, le poussaient en avant, titubant, à garder en visu le reste du groupe. Pris d'une puissante quinte de toux, il releva les yeux pour voir Hawkman étendre la main pour lui proposer de voler porté par le Thanagarien. Une réplique indistincte sortit de la gorge du vieux matou, qui était censée ressembler à : "Tu m'as pris pour Lois Lane, l'emplumé ?"... Il eut un blanc entre ce moment de bredouillement et celui où ils se retrouvèrent devant une croisée de chemin.
Hébété, il vit le barbare cultivé se frayer une voie seule dans l'une des directions, tandis que l'ouvrier de la dernière heure, Orion, un New God qui faisait plus encore que Flash et Sentinel passer Grant pour une fourmi aux côtés d'un dieu, se hasarda à proposer d'emprunter une seconde direction. Wildcat acquiesça vaguement, encore en mauvaise forme des suites du crash aérien qu'ils venaient de subir. Mieux valait avoir ce gars-là pour couvrir son flanc, et puis espérant retrouver ses habiletés à un moment, un simple humain serait encore plus facilement sous-estimé s'il flanquait un New God. Il remarquait seulement que le groupe restant se composait encore de la frêle Mary Batson et du cynique Constantine. Pas de Liberty Belle en vue, elle qui les avait menés au feu. Elle était une survivante, et elle connaissait le dossier mieux que personne - quelles que soient les raisons qui la retenaient en arrière, elle saurait se reprendre, et sûrement sans se taper comme lui en ce moment d'avoir l'air ahuri devant le groupe. Tandis qu'il emboîtait le pas de Néo-Génésien sans objectif spécifique en tête, il se tâta l'oeil pour y constater un beau gonflement, qu'il espérait voir disparaître grâce à sa vitalité augmentée.
Mary M
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Jeu 5 Jan 2017 - 2:24
L'escamoteur Constantine se révéla plus dangereux qu'il en avait l'air au premier abord. Mary en aurait été impressionnée et quelque peu désappointée par le traitement que subissait la belle flore exubérante de la forêt devant cette pluie de feu, si elle n'était pas complètement dans le cirage. Elle lui dû aussi la vie, mais les remerciements viendrait plus tard, si elle ne mourrait pas de honte ou ne mourrait pas tout court. Le magicien réagit en tout cas vite et lui administra les premiers soins de base. Il arrêta l'hémorragie qui devait lui être fatal, mais ne la remis pas sur le chemin de la conscience... Cet effet se manifesta en elle comme un large engourdissement, plutôt agréable, jusqu'à ce que Hawman ne l'extraie du morceau de métal pour l'emmener ailleurs. Ce fut intérieurement extrêmement douloureux, le Thanagarien ne mettait pas de gants et la jeune fille ne put retenir des glapissements et des hoquettements violents, même si elle ne comprenait toujours pas ce qu'elle vivait vraiment. Le traumatisme crânien avait été violent avec une telle chute.
Portée par un New-God comme un poupée de chiffon, elle était un poids (plume) plutôt qu'un réel atout dans cette équipe de grands costauds... Hawkman, le guerrier ailé. Combattant le mal depuis des millénaires sous bien des identités. Orion, chien de guerre. Le dernier rempart d'un monde paisible face à un un monde torturé. Wildcat, multi-champion du monde de boxe. Un invincible athlète malgré son âge avancé. Et elle, une jeune fille bien faible et inutile, en dépit des pouvoirs des Déesses... Oui, si elle survivait, elle en mourrait de honte, assurément.
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Sam 7 Jan 2017 - 10:37
L'alarme continuait à vriller les oreilles des héros.
La base était en alerte et cela se traduisaient par l'arrivée de nouveaux gardes, heureusement maîtrisés par le puissant Orion !
Constantine glapit devant tant de violence. Après tout, l'homme était plus taillé pour les invocations et les escroqueries à la petite semaine que pour jouer les fiers à bras.
Il constata qu'Orion fila avec son drôle de harnais et la jeune Mary dans les bras, dans une direction, suivi en cela par le taciturne Wildcat.
La direction d'où étaient venus les derniers tirs, d'ailleurs.
Ni une, ni deux... Constantine fila à la suite d'Hawkman, pensant - non pas être bien utile au psychopathe ailé - y avoir plus de chances de pouvoir y faire quelque chose d'intéressant... car après tout, cela menait aux dépôts d'armes ET aux laboratoires...
* * *
Après quelques péripéties dans les couloirs sur lesquels il est inutile de revenir, impliquant quelques soldats en armes qui eurent la malchance de croiser les chemins d'Hawkman (brutalité, violences avec arme, incapacité permanente) et de Constantine (domination mentale, hallucination visuelle, échange de personnalité), les deux héros débouchèrent sur un grand entrepôt.
Des êtres humains sous-alimentés et en haillons effectuaient diverses tâches sans aucun équipement de protection sur une chaîne de montage. Il s'agissait visiblement de fabriquer des obus avec un drôle de liquide phosphorescent qui s'échappait de conduites fixées dans le mur.
Ces malheureux, en uniforme rayé, le crâne rasé et le regard mort, étaient voués à l'extermination par le travail. Ils avaient les traits (mais c'était difficile à voir tant leur maigreur était effroyable) sud-américains. Des gens qui avaient été enlevés dans la région ? Des promeneurs imprudents réduits en esclavage dans ce camp de concentration souterrain ?
Et il y avait des caisses et des caisses, des centaines et des centaines dans cette pièce. Hawkman put remarquer qu'aucun des gardes présents ne portait d'armes à feu : seuls les sabres et les armes blanches semblaient autorisés à cet endroit.
L'entrepôt donnait sur un monte-charge sur lequel un bon nombre de prisonniers chargeaient les pesantes caisses : il semblait question de les transporter à l'étage au dessus... mais qu'y avait-il, là haut ?
Les soldats remarquèrent enfin l'arrivée d'Hawkman et de Constantine. Ils dégainèrent leurs épées. Mais un homme trapu et imposant sortit de l'ombre...
... il s'agissait d'un gorille revêtu d'un uniforme nazi ! Mais le plus étonnant était qu'il prit la parole :
"Chiens américains ! Vous n'interromprez pas notre plus grand triomphe ! Dans quelques instants, le Monde va changer et notre bien-aimé Reichsführer pourra accueillir notre Chef Suprême - de retour parmi nous - avec le plus précieux des présents... vos têtes !"
Et il poussa un grognement tout simiesque avant de se précipiter, les épéistes à sa suite, sur Constantine et Hakwman... et cela n'avait rien de rassurant, tant était légendaire la force des gorilles normaux - qui pouvaient décapiter un homme d'un seul coup de poing - et tant il était évident que le gorille-SS n'avait rien d'ordinaire !
* * *
Pendant ce temps, dans l'un des autres couloirs... après avoir réglé son compte à une troupe de misérables soldats, Orion, avec Mary Marvel dans les bras et Wildcat à sa suite, déboucha sur un embranchement avec divers panneaux de signalisation.
Il y avait une infirmerie. Sa direction était d'ailleurs la même que celle de la salle d'interrogatoire, ce qui en disait long sur les techniques d'investigation corporelle des nazis, mais également que celle d'un petit crématorium...
Quant au métro... Orion put se rappeler que la base de Peenemünde était située à 50 kilomètres de la ville de Neu-Teutonia... Peut-être était-ce simplement la ligne reliant la ville à la mine ?
Mais on ne pouvait s'empêcher d'imaginer combien de vies avaient du être sacrifiées pour construire cet édifice improbable dans cette jungle coupée de tout...
S'engageant en direction de l'infirmerie, ils tombèrent nez à nez avec... deux soldats SS, une mitraillette en bandoulière, un officier en uniforme noir et un nain barbu portant une blouse blanche.
Ce dernier lança à l'officier :
"Mon Cher Willem, j'ai hâte de superviser la phase finale ! Alors cessez de vous inquiéter sur ce qui se passerait à l'extérieur... car dans quelques minutes le monde tel que vous l'aviez connu va s'arrêter !"
Ledit Willem laissa échapper :
"Herr Doktor, J'ai hâte que tout cela soit terminé... Heureusement que le Capitaine est avec nous... Avez-vous une idée de l'endroit où est passée la fille ?"
Mais le docteur n'eut pas le temps de répondre... Il venait de repérer Orion et ses amis. Les deux gardes mirent genoux à terre et se saisirent de leur mitraillette, prêts à ouvrir le feu. L'officier sortit son pistolet de son holster et repoussa vers l'arrière le Docteur pour tenter de le mettre en sécurité... Mais le pire restait à venir...
... Captain Nazi, sortit de l'infirmerie... C'était lui le "Capitaine" dont il était question... Il hurla :
"Des intrus ! Je ne vous laisserai pas approcher de la Time Pool ! J'en fais le serment sur ce que j'ai de plus précieux !"
Et il irradiait de pouvoir. Littéralement.
[Une semaine pour répondre. J'essaierai de donner les résultats de vos actions au fur et à mesure que vous les accomplirez ^^]
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Dim 8 Jan 2017 - 18:49
La situation est difficile. Si la Justice Society of America savait, en venant ici, que la confrontation avec leurs adversaires serait très difficile, ses membres n'imaginaient sûrement pas une entrée aussi fracassante sur les terres ennemies. Tout le monde est vivant, mais tout le monde n'est pas en bon état...
"Hum."
Il grogne, avant de partir, en écoutant les quelques mots échangés entre Orion et John Constantine. Le Néo-Dieu semble chercher des solutions pour Mary Marvel, "soeur de" qui a malheureusement été blessée lors de la chute de l'avion ; il pensait que les Marvels bénéficieraient de plus de protection, mais la petite a peut-être été absente le jour de la remise de l'invincibilité...
"Trouvez une solution pour elle. Je trouverais une solution pour le monde."
Sans rien dire de plus, "Hawkman" se précipite définitivement en avant, pour filer grâce à ses ailes en Nth Metal à une vitesse extraordinaire en destination de l'entrepôt, comprenant les armes et les éléments nécessaires à la réussite de leur plan.
Il se rend compte que le Britannique décide de l'accompagner, et hausse les épaules en réaction ; il peut l'assister s'il le souhaite, du moment qu'il ne l'handicape pas en chemin. Evidemment, leur avancée ne se fait pas sans heurts. De nombreux soldats adverses approchent, et tentent de les arrêter ; ils n'y parviennent guère, et leur mise de côté se fait avec autant de violence et de fracas que quiconque peut imaginer. Utilisant allègrement sa masse et ses armes, "Hawkman" s'acharne sur ses ennemis, goûtant leurs cris de douleur, les bruits d'os brisés, et les corps inconscients après son passage ; il se laisse même aller à quelques ricanements sadiques, allant ainsi au-delà de son personnage. Même dans ses plus grands excès de fureur, Carter Hall ne se laisserait pas aller au sadisme... mais Ch'al Andar, lui, s'y prête avec grand plaisir.
"Ah."
Sa folle courte brutale s'achève dans l'entrepôt ciblé. Là, le guerrier ailé découvre... l'horreur. Des hommes, des femmes, plusieurs dizaines - emprisonnés. Sous-alimentés. Exploités. Traités comme du bétail. Dépersonnalisés. Vêtus comme des ombres. Comme des prisonniers - des prisonniers dans un camp. Dans un de ces nombreux camps qui ont peuplé l'Europe, et couvert d'un voile sombre l'Humanité pendant beaucoup trop d'années.
"Non."
Ch'al Andar n'est pas un homme bon. Dans sa première vie, il fut un gamin paumé, d'abord criminel par intérêt, qui tenta ensuite d'être un Héros et en mourut ; dans sa seconde vie, il fut un criminel avide de vengeance, qui se sacrifia héroïquement pour un autre ; il en a conclu que l'héroïsme n'était pas pour lui, et a lancé de ce fait un plan pour confirmer son statut de Vilain. Il n'est pas un homme bon, non. Il aime faire mal, son coeur abrite du sadisme et de la violence pour ses adversaires, et il dispose de plusieurs plans de domination mondiale. Il n'est définitivement pas un Héros, et il ne faut guère lui faire confiance. Cependant... cependant, le guerrier ailé est à cheval sur quelques principes. Il y a des sujets sur lesquels il ne peut transiger, et qui le rapprochent de certains Héros ; il y a des valeurs qu'il ne trahira jamais, et des haines qui ne peuvent s'apaiser.
Le Nazisme. La domination des Humains par d'autres, sur le simple principe d'une différence génétique - ça le révulse. Ca le rend fou. Fou dangereux.
"Non. Non. Non."
Lentement, son crâne casqué se tourne, et se pose sur les différents soldats ennemis, qui tirent leurs armes blanches. Il fixe ensuite son attention sur le gorille nazi, dont l'existence même ne suffit pas à le sortir de la fureur rouge qui glisse dans ses yeux. L'ennemi donne des ordres, harangue ses troupes et se précipite vers les deux "Héros" - le tout devant les yeux des prisonniers hagards, perdus. Déshumanisés. Détruits.
"NON !!!"
Le hurlement de fureur de Ch'al s'accompagne d'un mouvement terrible. Alors que le gorille nazi saute vers John et lui, "Hawkman" lève sa monstrueuse masse et l'abat brutalement sur son adversaire, dans un mouvement circulaire et latéral, de la gauche vers la droite.
"TU CROIS POUVOIR T'EN TIRER COMME ÇA, L'ANIMAL ? TU CROIS POUVOIR T'EN PRENDRE À TES VICTIMES SANS QUE J'EN SOIS CHOQUÉ, SANS QUE J'INTERVIENNE ?"
Alors que l'ennemi rebondit, il envoie une nouvelle fois sa masse, cette fois-ci sur deux soldats, dont les poitrines sont brisées sous l'impact.
"TU CROIS POUVOIR PRÉPARER LE RETOUR DE TON PUTAIN DE FÜHRER SANS QUE JE RÉAGISSE ? TU CROIS POUVOIR CHANGER LE MONDE SANS QUE JE M'EN PRÉOCCUPE ?"
Il enchaîne en tirant plusieurs projectiles de Nth Metal avec son gant, touchant quelques autres adversaires au passage.
"TU CROIS POUVOIR DOMINER CE MONDE SANS QUE JE DISE QUELQUE CHOSE ? TU LE CROIS VRAIMENT, SALE GORILLE PUANT ET ARRIÉRÉ ?"
Récupérant sa hache, il la prend dans ses deux mains et se précipite vers les autres soldats. Pour eux, le pire est à venir...
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Jeu 12 Jan 2017 - 11:38
L'état de santé de Mary m'inquiétait de plus en plus, pourquoi ne se régénérait elle pas ? D'ailleurs, pourquoi dire "état de santé" en parlant d'une personne ou tout autre chose dont il était indéniable qu'elle n'était pas dans une forme acceptable ? Bref, j'étais préoccupé et j'avançais rapidement dans les tunnels, suivant les indications relayées par les panneaux un peu automatiquement, me fiant à celui qui m'accompagnait pour garder un oeil plus ouvert sur nos alentours directs et réagir à une mauvaise rencontre éventuelle alors que l'alarme continuait à sonner, moins agressive par endroits mais toujours persistante.
Mal m'en a pris de compter sur cet associé lui même affublé d'un sérieux hématome à l'oeil et qui avait donc sans doute pris un sacré coup pendant le désastre de notre atterrissage en catastrophe. A peine avions nous tourné le coin du dernier carrefour souterrain que nous tombions nez à nez avec quelques uns de la bande à la croix gammée qui se rengorgeaient de je ne sais quel processus en passe d'aboutir dans la langue de Guth ...
Dans un parfait ensemble mon acolyte et moi stoppions net à leur vue et je cherchais désespérément un endroit où nous mettre à l'abris, enfin surtout mon si joli petit fardeau qui n'avait pas besoin d'être la cible d'une quelconque agression supplémentaire et avec laquelle je ne pouvais réagir efficacement à une quelconque attaque directe ...
J'espérais que ces gars là ne nous remarqueraient pas car nous étions à la limite de deux zones éclairées par les ampoules disséminées de loin en loin, mais comme il est de coutume dans ces cas là, je pouvais aller me brosser.
Le nain de jardin en blouse blanche et aux lunettes binoculaires chevillées sur le nez nous repéra et glapit ce qui alerta les gardes qui accompagnaient le duo de congratulents qui nous mirent en joue dans le même mouvement que leur officier qui sortait son flingue de son holster et nous braquait en repoussant le nabot derrière lui, preuve que ce dernier avait une certaine importance à ses yeux.
Ces dans ces moments là qu'au cinéma, das kino si mes souvenirs était bons pour être dans l'atmosphère des lieux, il y a toute une scène au ralenti où les héros et les méchants bougent chacun de leur côté, sauf que pour moi, c'était plutôt une stase totale des autres avec un léger mouvement de mon compagnon d'infortune ... Une grosse caisse providentielle contre le mur me fournit la protection que je recherchais pour mon paquet et avec ma super-vitesse, comme aimaient la nommer les mortels, j'y déposais Mary. Je resurgissait ensuite prêt à en découdre et allais m'élancer pour mettre à mal ces quelques adversaires avant qu'ils ne préviennent plus de monde.
Mais quand la scoumoune vous colle aux bottes comme depuis que nous avions survolé le secteur, elle adore y reste accrocher un bon bout de temps et se matérialiser sous toutes les formes que peut imaginer le pire des scénaristes. Et là, si je tenais celui qui nous écrit je lui défoncerais le bottom et lui ferais avaler son stylo ou son clavier, elle se matérialise par l'arrivée en trombe d'un individu affublé d'un costume aux couleurs du Reich avec la cape et des épaulettes à pique niquer dessus le dimanche qui non seulement surgit comme un diable de sa boite en gueulant, mais en plus en vitesse normale pour moi et donc en supervitesse pour les autres.
Je sentais émaner de lui cette force que dégageaient tous individus dotés d'une puissance exceptionnelle qui se matérialisait d'ailleurs en une sorte de halo l'englobant totalement. Vingt mètres nous séparaient, une fraction de seconde pour lui comme pour moi alors qu'il me fonçait déjà dessus comme un auroch enragé sur la muleta.
In extremis, je faisais un pas de côté et évitais sa charge en pivotant sur moi même, tendant la main pour saisir sa ceinture et accélérer sa course en le projetant vers le carrefour que nous venions de passer où il s'encastra dans la parois du coin, délogeant les pancartes suspendues qui lui tombèrent sur le crâne alors qu'il se relevait un peu sonné mais surtout encore plus énervé ...
J'en profitais pour ralentir mon propre rythme afin de passer un message à la panthère noire : Je m'occupe de celui là, protège Mary et fais ce que tu peux avec les autres ...
Mais cette brève trêve intemporelle permit à mon adversaire plein d'amour et de Führer de reprendre du poil de la bête et de me foncer dessus à vitesse supersonique. Le choc fut rude, et rude la chute alors que nous combattions maintenant enlacés comme des catcheurs sur un ring bien encombré ... L'élan qu'il prit et me communiqua m'envoya valser avec lui en plein dans les dents des soldats qui furent écrasés par nos masses combinées en d'horribles craquements d'os.
Puis ce fut immédiatement après l'officier qui fut éjecté contre le mur rudement mais pas assez pour le mettre totalement hors de combat et enfin le nain qui fut projeté assez loin alors que nous ne percutions.
S'en suivit une mêlée d'où émergeaient nos poings pour y replonger aussitôt et percuter l'un ou l'autre suivant le bras auxquels ils étaient rattachés ... Le sol trembla, des pans de murs se brisèrent et s'ouvrirent sur des salles obscures meublées d'étranges appareils, nos cris de rage emplissaient les lieux et notre lutte soulevait un nuage de poussière et de rocs qui emplissait le tunnel peu à peu comme un brouillard de particules coupantes.
Je ne pouvais rien voir de ce qui n'était pas lui, sa vitesse était proche, très proche de la mienne alors que la boite-mère m'interdisait d'user de mes entières facultés, ses coups pouvaient briser des mâchoires normales ou même plus comme les miens, et notre combat aurait pu durer un long moment avant que l'un ou l'autre ne prenne le dessus finalement peut être ...
Mais c'était sans compter celui qui rongeait son frein depuis le début en moi, sans compter sur ma nature de Néo-dieux qui m'apportait bien plus qu'un pouvoir terrestre aussi grand soit-il. Il y eut ce fameux déclic qui marquait l'abandon de mes chaînes face à la fureur qui grandissait en moi, et le combat changea alors. Sa vitesse diminua exponentiellement, ses poings ne purent plus me toucher et arrivaient difficilement à se lever rien qu'en vaines tentatives de protection de mes coups.
Quand on combat un dieux, un demi-dieux teutonique soit on soit même, il arrive toujours un moment où rien ne peut égaler cette puissance et cette colère divine. Je vis la peur s'installer dans ses yeux alors que son visage jusqu'alors indemne se couvrait peu à peu de la trace de mes coups, que son sang giclait de son nez, de ses oreilles et de ses lèvres serrées sous l'effet du reste de sa volonté et de sa bravoure ...
Ses bras se firent mous et désordonnés, ses poings s'ouvraient en voulant tenter de bien piètres protections, et ma fureur grandissait d'autant et la vitesse et la force de mes coups à l'envie alors qu'un rire sauvage sortait de mes poumons ... Un dernier coup qui fit trembler la terre sur quelques arpents dans toutes les directions et se répercuta de loin en loin pour signifier ma victoire ...
Quand on s'en prend au "Chien de Guerre" il faut s'attendre à en payer le prix, et celui là avec cette croix défoncée sur le torse venait de vider sa tirelire d'un coup et d'en perdre toute sa lumière pour entrer dans les ombres ...
Juste à temps la boite-mère se ré-enclencha, juste à temps alors que me tenant au-dessus de lui et le soulevant d'une main en le tenant par son uniforme je relevais le poing libre et allait donner le point final et absolument définitif de ce combat.
C'est dans cette position que je revins au devant et que se suspendit le temps quelques secondes avant que je ne le lâche et que son crâne ensanglanté ne vienne frapper le sol une dernière fois. Il était vivant, quoiqu'à peine, mais je ne l'avais pas tué ... Peut être à tort ou à raison ... Et je levais les yeux alors que mon visage reprenait peu à peu forme humaine et contemplait le désastre que nous avions causé pendant notre bataille.
Murs éventrés, sol et plafond défoncé, l'apocalypse en modèle réduit et là-bas, à la limite du nuage de poussière, une silhouette noire que je reconnais heureusement, Wildcat ...
Je crois qu'on peut passer maintenant, Mary a besoin de soins ... Dis je en m'avançant vers lui avec la ferme intention de reprendre la jeune fille dans mes bras et d'enfin pouvoir la soigner correctement après ces portes maintenant fracassées ...
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Sam 21 Jan 2017 - 11:39
Sous les regards morts des esclaves, Ch'al Andar réalisait l'impossible : démontrer que les auto-proclamés übermensch n'étaient que fourmis face à la puissance d'un thanagarien (aidé discrètement par un mage londonien à l'hygiène intime douteuse). Que quand on tapait un nazi, lui aussi avait mal. Que quand on explosait les dents à un SS, lui aussi saignait.
Et pour eux, les Seigneurs, c'était une nouveauté que de se retrouver du mauvais côté de la masse d'arme. Ils ne s'en remettraient jamais quand bien même ils arriveraient à survivre aux prochaines heures.
Le gorille SS alla lourdement atterrir contre un mur en béton, sous l'effet du puissant coup de masse du héros ailé... Un craquement sinistre se fit entendre et il poussa un râle d'agonie...
"Tu l'as tué ?" s'étonna Constantine en s'allumant une énième cigarette. Il n'avait que peu transpiré ne s'étant pour ainsi dire pas battu.
Car force était de constater qu'avec son style inimitable, Ch'al Andar avait éliminé tous ses adversaires, sous le regard incrédule des prisonniers décharnés.
Puis, quand ceci fut fait ils levèrent vers eux des yeux luisant pour la première fois depuis de nombreuses années d'espoir et... cessèrent immédiatement le travail, remettant leur destin entre les mains des héros.
Des applaudissements se firent entendre. Un homme en armure dorée descendit du monte-charge. Il s'agissait de Robert Kirkland, le déséquilibré qui avait déclenché la première Time Pool à Ivy Town.
"Bravo les héros. Je vous félicite. Vous avez survécu au crash de votre avion et franchit plusieurs de nos lignes de défense. Et vous allez certainement vouloir détruire le dispositif qui se trouve dans la pièce d'où je viens... C'est facile, vous allez empêcher le retour de notre bien aimé Führer ! Car, il m'a été donné une mission... et cette mission était d'envoyer dans le passé des armes de destruction massive pour changer le cours de la guerre... et moi Robert Kirkland, il m'a été dit que je suis en fait le lointain descendant d'Adolf Hitler et qu'à sa mort je dominerai le monde ! Alors vous savez ce qu'il vous reste à faire pour sauver votre réalité pourrie..."
Il sourit. Il avait l'air terriblement sur de lui et il se mit en garde.
"Battez-vous !"
Mais ce n'était pas tout... car derrière Ch'al, un grognement se fit entendre... Malgré sa nuque brisée, le Gorille SS venait de se relever car...
"C'est un vampire-gorille-nazi à propos" précisa Kirkland, un sourire dément aux lèvres. "Le bon vieux temps de nos vieilles expérimentations médicales..." ajouta-t-il, un brin rêveur.
Quant à Constantine... Ch'al remarqua qu'il avait une oreille ensanglantée, les yeux révulsés et que du feu s'échappait de ses paumes !
Cela n'allait pas être de la tarte !
* * *
Captain Nazi était décidément une grosse masse de muscles sans aucune cervelle. Il se battait avec toute la force de sa volonté mais il n'était que du menu fretin pour qui était le fils de Darkseid, le puissant, le terrible Orion !
Le combat était épique et sanglant. Le sang de Captain Nazi. Des dents volèrent. Celles de Captain Nazi. Des membres furent cassés. Ceux de Captain Nazi.
Et quelque part, un jeune homme de Freddy Freeman, s'il avait assisté à la scène, aurait pu s'estimer vengé.
Victimes collatérales de l'affrontement, l'officier et les deux SS plongèrent dans une inconscience tourmentée. Quant au docteur nain...
Il avait atterri un peu en dehors de la zone de combat. Voyant que ce dernier tournait au désavantage du Captain, il sortit de sa blouse un pistolet futuriste qu'il pointa en direction d'Orion... mais il était difficile de tirer correctement...
... aussi quand il appuya sur la gâchette un éclair de foudre s'échappa de l'arme et vint frapper Mary...
"Ach j'ai tué ton alliée avec mon pisto-foudre !" s'esclaffa le nabot en se relevant, une expression de défi sur les lèvres. "Tu vas me tuer, c'est ça ? Peu importe car dans quelques minutes le monde va changer et je serai de nouveau là alors que toi tu seras mort et en cendres !"
Avait-il perdu la raison ?
Quoiqu'il en fut dans le couloir, à l'exact opposé, apparut dans un drôle de costume et à califourchon sur un balai à réaction...
Liberty Belle !
"Pas si je peux l'empêcher !" hurla à l'attention du nain Liberty, avant de filer à toute vitesse au loin.
Comme Mary avait été requinquée par la foudre, elle, Orion et Wildcat purent suivre leur chef à l'endroit où elle voulait les mener...
* * *
Et cet endroit c'était...
... un miroir magique, un portail vers un lointain passé, un portail qui avait été déjà activé !
A côtés, des esclaves décharnés étaient assis contemplant le vide de leurs yeux morts...
L'un d'eux, un vieillard, prit la parole :
"Vous arrivez trop tard. Ils ont déjà envoyé les armes dans le passé. C'est fini. Vous avez échoué"
Et à l'étage du dessous, des bruits de combat faisant déjà rage...
[Gros post pour relancer le tour. Alors vous avez comme d'hab' une semaine pour poster. Pour le reste :
- Mary est opérationnelle - Orion, Wildcat, Mary et Liberty sur son balai volant sont à côté de la Time Pool dans une pièce où il n'y a que des prisonniers - le portail est toujours actifs - Ch'al Andar & Constantine sont juste en dessous [un monte-charge permet de faire la jonction entre les deux étages]. Le gorille SS et Kirkland sont prêts à se battre. Constantine n'est pas dans son état normal ^^
Bon jeu à toutes et à tous !]
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Dim 22 Jan 2017 - 18:10
[Sa fureur n'a pas de nom. Après de longues minutes d'un carnage absolu, Ch'al Andar s'arrête, et fixe lentement son unique oeil valide sur toute la scène qui l'entoure. Il entrevoit les esclaves, les déportés, les hommes et les femmes obligés de travailler pour ce nouveau régime nazi ; il entend les premiers applaudissements, les bravos discrets, mais ne s'y intéresse guère. Il est dans un état second - une colère absolue, terrifiante.
Son corps et son armure sont recouverts de sang, mais ce n'est pas le sien. De nombreux bouts de chair, d'os, de cervelle sont posés sur sa masse et sa hache, et il finit par les aviser du coin de l'oeil ; d'un geste vif, il secoue ses armes, pour faire tomber ces ordures sur le sol. Là où se trouve leur seule vraie place.
"Oui."
Sa voix n'est qu'un croassement, un souffle rauque et difficilement audible. Il ne se tourne même pas pour regarder John Constantine, qui a également pris part au combat, cependant avec des moyens beaucoup moins directs ; et, pour le guerrier ailé, cela n'est ni important, ni intéressant.
"Je l'ai tué, comme les autres."
Son regard continue de glisser tout autour d'eux, dans cet entrepôt, dans ce baraquement qui a anéanti toutes les limites de la décence et de la morale chez lui. S'il demeure un Vilain, maintenant sûr de lui après deux décès et deux résurrections, il y a des choses que même lui ne peut supporter - et le spectre du nazisme en fait clairement partie. En ce sens, il n'est donc guère étonnant que les soldats ici présents n'aient plus la possibilité de se lever : leurs os sont brisés, leurs chairs sont endommagées, et leurs coeurs... et bien, très simplement, leurs coeurs ont cessé de battre. "Hawkman" est connu pour sa violence, mais il est clair qu'une telle fureur ne manquera pas de choquer.
"Comme je tuerais tous ceux..."
Ch'al ne peut aller au bout de sa phrase - car quelqu'un vient de rejoindre l'Anglais et le semi-Thanagarien. Rapidement, Andar se détourne, et relève sa hache et sa masse pour se défendre ; la figure qui apparaît rapidement devant son oeil unique le surprend, et ne manque pas de l'interroger.
"Hum."
Un homme en armure dorée, à l'allure ridicule... mais le guerrier sait très bien qu'il ne faut pas juger quelqu'un à son allure, lui-même se faisant passer pour ce qu'il n'est pas. Très vite, son esprit analytique fait le lien, et parvient à identifier l'homme, qui est donc Robert Kirkland, l'instigateur de l'attaque contre la Time Pool à Ivy Town ; sa présence ici n'est pas surprenante, mais elle est définitivement inquiétante.
L'ennemi déroule son discours, comme tout bon Vilain. Si Ch'al serait prêt à se moquer, il se rend compte qu'il risque de faire de même, quand son piège envers les Héros se refermera ; il n'arrivera sûrement pas à s'empêcher de tout expliquer, de tout leur envoyer dans la figure. Après tant d'efforts et de tension, il est "normal" de se laisser aller à un peu d'arrogance. Le jeune homme ne dit rien, donc. Il le laisse continuer et finir - tandis que sa propre fureur augmente encore d'un cran.
"Je vois."
"Hawkman" fait tourner les manches de ses armes entre ses doigts. Il se redresse par réflexe, tandis que Kirkland déroule tous ses arguments - et que le gorille-nazi s'avère être un vampire-gorille-nazi, qui a donc survécu au coup de masse de Ch'al. Son grognement animal et avide est à peine couvert par l'étonnant phénomène qui touche John Constantine : du sang coule de son oreille, ses yeux se révulsent et du feu s'échappe de ses paumes ; et, apparemment, ce n'était pas prévu, car l'Anglais semble ne rien contrôler.
"Je vois."
Il répète sa phrase, avant de prendre une grande inspiration. Ch'al ferme ses yeux, se concentre - puis se lance. Il envoie brutalement sa masse vers John Constantine, qui prend l'arme en pleine poitrine. L'envoi a été moins brutal que pour d'autres, l'Anglais survivra, mais il aura de nombreuses douleurs. En tout cas, l'acte a vocation à le mettre hors-jeu, pour éviter qu'il ne cause plus de problèmes que les autres.
"Le bon vieux temps est terminé, Robert Kirkland."
"Hawkman" ouvre en grand ses ailes en Nth Metal, et se propulse directement vers le vampire-gorille-nazi, qui s'est précipité vers lui. S'il se doute que son adversaire a appris de leur premier affrontement, il change lui-même de stratégie : plutôt que de le frapper directement, il laisse son ennemi poser ses mains sur ses épaules, comme pour plonger sa gueule aux dents pointues vers sa gorge. Cependant, alors que le monstre est sur le point d'agir, Ch'al appelle télépathiquement sa masse en Nth Metal, qui repose encore sur la poitrine de Constantine. L'arme répond directement, et file vers lui - pour finalement s'écraser dans le bas du dos de la créature, qui pousse un hurlement de douleur et de frustration.
"Il est temps de vider toutes les archives, petit."
Alors que le vampire-gorille-nazi tente de se reprendre, malgré sa colonne brisée, "Hawkman" enchaîne et le coupe en deux, puis encore une fois en deux, pour créer quatre parts parfaites. Il récupère sa masse, et l'envoie vers Robert Kirkland. Il ne s'arrête cependant pas à cela, et file à la suite de son arme. Alors que cette dernière s'écrase sur l'épée de son ennemi, il fait brutalement écrouler son manche sur le visage de l'ancien étudiant, pour le déséquilibrer et le propulser au sol.
"Reste en dehors de ça, gamin. Tu pourras peut-être revoir la lumière du jour."
Ch'al n'a que mépris pour son ennemi. Il ne voit en lui qu'un enfant, un esprit faible manipulé par des forces trop puissantes pour lui. Dans un geste de mépris, il envoie un crachat de glaire sur le casque de Robert, une attitude bien loin de l'honneur de Carter Hall, mais bien proche de la fureur de Ch'al Andar. Ce dernier se détourne, ouvre en grand ses ailes et file directement vers les hauteurs, pour prendre le chemin du monte-charge et rejoindre la pièce évoquée par Kirkland. Tout cela n'a que trop duré. Armé de sa hache, ayant abandonné sa masse derrière lui, il s'envole et fonce à vive allure. Il est temps que cet enfer s'arrête !
(HJ/ J'espère que je n'ai pas trop joué au grosbill, n'hésite pas sinon, pour que je modifie ! Super sujet, encore ! /HJ)
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Lun 23 Jan 2017 - 10:52
J'ai la ferme intention de soigner ou de faire soigner la jeune Mary dont l'inquiétude que j'ai pour sa santé à contribué à refouler l'abomination qui cohabite en moi alors que quelques instants plus tôt elle déployait sa fureur contre cet ennemi survitaminé. Le chaos en était la preuve et le couloir en était encore rempli de poussières et de ruines ...
Mais alors j'enjambe les gravas pour la récupérer, une petite ombre blême se dresse contre le mur entre mes compagnons et moi et crache des invectives à mon adresse avant qu'un arc électrique n'en jaillisse et ne frappe la pauvre Mary de plein fouet sans que je n'ai pu faire un seul mouvement pour l'en empêcher.
Pas plus moi que Wildcat d'ailleurs tant nous étions surpris. J'étais attéré, anéanti, perdre un membre de notre groupe si bêtement alors que tout semblait résolu du moins temporairement ... La fureur m'envahit aussitôt, mais une vision étrange l'empêche d'aboutir et de se déverser sur le gnome qui tient toujours son pistolet.
Liberty Belle qui joue aux sorcières bien aimées à califourchon sur son balais magique et qui vire de bord en entendant le nain cracher son venin à propos de je ne sais quel revirement temporel qui allait avoir lieu sous peu ... Je vois Mary se redresser et en trois bonds je suis près d'elle, non sans avoir au passage réglé son compte au nabot en l'expédiant s'incruster dans le mur : Regarde ça de plus près en attendant le morveux !
Quand j'arrive près de notre jeune camarade, je ne peux constater que le traitement infligé par le pistolet de l'autre a eu un effet diamétralement opposé à celui qu'il escomptait. Elle était revenue de parmi les mourants prête à en découdre semble t il ... Content de te revoir d'attaque petite ! Suivons Liberty la sorcière, dépêchons nous !
Un coup d'oeil à Wildcat pour voir s'il était lui aussi suffisamment en forme et un hochement de tête silencieux plus tard, nous nous ruons à la suite du balais volant qui laisse derrière une traînée diaphane mais fugitive tel le petit poucet ses cailloux.
Rapidement, nous débouchons dans une grande salle où trône en plein milieu un anneau de belle taille juché sur un piédestal auquel on accède par quelques marches. En son sein miroite une substance brillante et mouvante et stupidement debout au bas de l'escalier se tiennent prostrées deux formes à peine humaines et vivantes ...
L'analogie avec un Boom-Tube se fait immédiatement en moi, nous nous trouvions devant une sorte de porte vers un autre endroit, peut être cette Time Pool dont parlait mon adversaire tout à l'heure ... C'est l'un de ces presque zombis, des esclaves des nazis usés par les privations et les coups, qui me donne la réponse quant à l'utilité de cette chose et à la destination des voyageurs qui l'emprunteraient. Le passé ...
Des éclats de voix arrivent jusqu'à nous ainsi que les clameurs de combats. Je cherche leur source et la trouve en un monte-charge situé à l'opposé. D'après les dires de l'esclave, ils ont fait passer des armes vers le passé, et en me remémorant ce que disaient les scientifiques tout à l'heure, ils escomptent changer le déroulement des événements pour altérer le futur, ce futur où nous sommes.
Bien qu'habitué à ce genre de choses et globalement peu affecté, je ne peux tolérer que cela se fasse, que ceux que j'ai côtoyé depuis mon arrivée sur Terre soient différents ou même anéantis par ce qu'ils avaient mis en marche. Je n'avais aucune peur, le temps est une mer où un marin vogue avec prudence mais où le dauphin évolue avec aisance. Nous, les Néos-dieux, nous nous rions de ses plis et replis, le temps n'est qu'un élément qui glisse sur notre peau comme la rosée du matin ...
Je croise le regard de ceux qui sont là, Liberty Belle, déterminée à sauter le pas, Mary, prête à la suivre sans aucun doute, Wildcat dont je ne pouvais sonder les sentiments encore vu le peu de temps que nous avions passé ensemble ... Ma décision est prise quant à moi : On ne peut laisser faire ça ! En tout cas pas moi !
Et sans hésitation, je fonce au milieu de cette mare verticale insondable, pour ceux qui compte sur nous aujourd'hui et assurer leur lendemain dans la continuité de l'histoire passée.
Ce n'est pas un Boom-Tube, c'est une sorte de puits lumineux et glaireux qui vous recrache de l'autre côté comme un glaviot du temps, légèrement poisseux.
Et de l'autre côté, ceux qui gardaient la porte et attendaient la venue sans doute des scientifiques ne peuvent qu'exprimer leur surprise le temps que leur face ne se retrouvent contemplant le sol. Je ne sens rien dans l'air de différent. Le temps n'affecte pas les sens, c'est comme changer de monde tout en restant sur place du moins à l'échelle d'un monde, ni plus ni moins.
Un bruit de succion derrière moi m'avertit du passage d'un autre alors qu'une alarme retentit déclenchée par quelqu'un que j'aperçois au travers de la baie vitrée dominant le quai de débarquement où je viens de poser le pied qui s'ouvre sur le mur face à la porte ...
Le combat ne faisait que commencer et après les amuses-gueules, nous allions passer à l'entrée semble-t-il ...
Au milieu des ombres là-haut, j'en reconnais une qui fait bondir celui qui loge en moi ... Mon adversaire de tout à l'heure est là, se ruant déjà vers une issue de côté sans doute pour me rejoindre ... Et un sourire mauvais vient illuminer ma face, viens donc mon beau, viens prendre une autre raclée !
Mary M
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Dim 29 Jan 2017 - 2:49
Mary Batson, née le 18 mars 1948 et seulement 16 ans percevait définitivement la lumière au bout du tunnel. Enfin, telle était l'expression dans sa situation, car elle ne voyait et ne ressentait rien, respirait à peine, l'un des derniers réflexes que son cerveau péniblement continuait à animer. Malgré la souffrance, il ne comptait pas s'arrêter, tous comme le cœur... La survie avant tout ! Ce vide absolu, cette paix venue finalement... fut brutalement rompue par une puissante décharge. Un éclair aussi puissant que la foudre qui s'abattit sur son corps meurtri par la chute et l'acier. Orion qui la tenait dans ses bras fut projeté en arrière, tandis qu'elle tomba au sol comme une poupée dans un épais nuage. Sous le sourire malsain de l'homme de science et atterré des deux solides héros, qui malgré toutes leurs forces n'avaient pu protéger une adolescente de la mort, se déroula quelque chose d'inattendue. Derrières les volutes de vapeurs, Mary ressortie méconnaissable. La frêle jeune fille aux vêtements déchirés et imbibés de sang, portait maintenant un costume ivoirin et doré impeccable. Elle se tenait, droite, souriante, sans la moindre égratignure. Elle avait même l'air d'avoir vieillie.
« Olala... Qu'elle chute... » dit-elle simplement l'air gênée en s'avançant vers ses camarades.
Et elle l'était, car malgré les délires et la souffrance, elle avait bien quelques bribes de souvenirs de ce qu'il s'était passé et a quelle point elle s'était retrouver en danger sans ses pouvoirs dans cette avion... Un intense moment de terreur, la mémoire de douleurs atroces, d'un sentiment de désespoir, de honte, d'inutilité... mais tout ceci ne laissait plus une seule marque physique. Elle se sentait de nouveau invincible ! Toutefois, elle n'en était pas moins embêté et comptait bien prouver ce qu'elle valait à ses héros des années cinquante. Heureusement, elle ne reçut pas de remarques désobligeantes sur le poids mort qu'elle avait été, mais un sourire d'Orion qui lui donna courage. Heureusement, qu'elle n'avait pas été dans l'équipe d'Hawkman...
Poursuivant Liberty Belle, le petit groupe déboucha sur une étrange pièce. Elle compris assez vite comme les autres de part les plaintes des pauvres hères soumis aux Nazi qu'il s'agissait d'un portail de voyage temporel et qu'il les mèneraient dans le passé, comme de puissantes armes avant eux l'ont empruntées. Cela lui fit penser aux portails que créé le Phantom Stranger ou bien Arion... Était-ce de la magie ou de la technologie ? Pas le temps pour ce genre de réflexions, Orion se précipita à travers, fut absorbé et disparu.
Mary ne savait pas ce qu'elle devait faire... Soutenir Orion dans le passé ou protéger ce portail au cas il se refermerait ce qui condamnerait tous ceux l'ayant traversé ?... Une bataille faisait rage en dessous et elle obtenue vite de Wildcat les informations nécessaire à comprendre ce qu'il se passait, pourquoi certains membres de la JSA n'était pas avec eux, elle décida alors de passer aussi le portail. Malgré ses craintes qu'elle tentait de refouler, les Déesses lui donnait du courage et surtout elle voulait vraiment se montrer utile, faire quelque chose. Elle vola et se retrouva comme autrefois 70 ans auparavant !
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Dim 29 Jan 2017 - 6:07
Filant à travers les couloirs sur son balai à réaction comme si elle avait toujours su manier pareil outil, Liberty Belle tentait de faire le point sur les événements qu'elle avait vécu ses dernières heures...
Tout d'abord l'avion... Cela s'était facile. Elle était en tort d'ailleurs. Comment une telle forteresse aurait-elle pu prospérer aussi longtemps - même dans un coin aussi perdu - sans un service de renseignement extérieur ?
Elle avait sous-estimé leurs adversaires. Ils devaient certainement avoir des informateurs dans toutes les entreprises de location de transports du coin. Et elle aurait du se méfier du nom du pilote... Conti. Diego Conti. Arrière-petit-fils de Leonardo Conti, Général-SS et Secrétaire d'Etat à la Santé du IIIème Reich, qui n'avait pu éviter d'être condamné à mort à Nuremberg qu'en se suicidant un an avant l'ouverture du procès des médecins... Son lointain descendant, Diego, n'avait pas choisi médecine et avait préféré le renseignement... au sein de la nouvelle Gestapo !
Liberty plissa des yeux. Il était inutile de s'intéresser plus longuement au cas de Conti : le crash avait eu raison de lui. Quant à elle, un commando nazi avait été formé spécialement pour la capturer . Visiblement, depuis sa première évasion de Peenemünde, les Neu-Teutonians avaient prévu de lui rendre la monnaie de sa pièce... Ils opérèrent silencieusement et furtivement, ne sachant pas - en revanche - quelle résistance pourrait leur être opposée de la part des compagnons de Liberty.
Elle fut donc emmenée, à moitié groggy, à travers la jungle et dans la terrible mine de sel via une porte de service, pendant que les troupes de choc tentaient (sans trop de succès) de maîtriser les membres de la JSA.
Elle eut juste le temps de voir le ciel s'embraser de manière surnaturelle et de se dire qu'au moins John Constantine était encore vivant et que, dès lors, tout espoir ne semblait pas totalement perdu... mais elle déchanta alors qu'elle était conduite dans une petite salle pour interrogatoire. On la déshabilla et on l'attacha à une chaise. Puis, un scientifique - le nabot, le Pr. Godlob von Braun - entra dans la pièce en compagnie de son vieux copain, Captain Nazi.
Ce dernier lui cogna un peu dessus en ricanant tandis que le Professeur tentait mollement d'obtenir des aveux de sa part. Sans succès. Elle hésita à croquer dans sa fausse dent et à libérer la capsule de cyanure mais se ravisa quand elle entendit von Braun expliquer son plan...
... qui consistait à envoyer des armes dans le passé ! Des armes terribles qui allaient permettre à Hitler de repousser les alliés sur tous les fronts et d'étendre sa domination sur le monde entier !
Le nain ricanait en expliquant à Liberty que la nouvelle Time Pool était bien protégée : un gorille monstrueux en gardait l'accès, ainsi que leur vieil ami Kirkland, revêtu d'une armure forgée à partir de la lance qui avait versé le sang de l'agneau... Et que de toutes manières leur Reichsführer-SS, le mystérieux successeur de Himmler désigné par le testament secret du Führer, était présent à Peenemünde et qu'ainsi ils ne pouvaient perdre...
Avant de quitter la pièce, Captain Nazi cogna une dernière fois sur Liberty pour la route, faisant tomber la chaise à laquelle elle était attachée à la renverse...
... de nouveau seule, Liberty remarqua que dans la chute, le dossier de la chaise s'était cassé. A partir de là, se défaire de ses liens devint un jeu d'enfant. Ne retrouvant pas ses vêtements dans la pièce, elle en emprunta d'autres qui lui semblaient étrangement familiers. Elle trouva de même, dans un placard, ce balai qu'elle sut instinctivement faire démarrer et sortit de la pièce à califourchon dessus... déclenchant malheureusement une alarme au passage...
Mais en arrivant devant la Time Pool, Liberty comprit une chose. Elle comprit que d'une certaine façon elle allait retourner à la maison. Elle comprit de même qu'au fond de son esprit, un homme avec un masque jaune la mettait en garde d'une voix étonnamment sifflante. Elle comprit que l'esprit a ses mystères que la raison ne pourra jamais percer.
Orion traversa le portail. Mary traversa le portail. Ach ! Ils ne savaient pas ce qui se trouvait derrière ! Les fous ! Elle si.
Sous ses pieds, la bataille faisait rage. Hawkman devait très certainement faire passer un sale quart d'heure aux nazis. Quant à elle... Sa mission était claire.
Aussi Frau Freiheit, l'arme secrète de la Luftwaffe, à califourchon sur son balai à réaction franchit le portail ! Elle n'était plus Liberty Belle, son esprit étant parasité par une autre qu'elle...
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Dim 29 Jan 2017 - 7:04
Tout vampire qu'il était, le Gorille-SS ne pourrait que difficilement se relever de l'assaut porté par Hawkman. Certes, une colonne brisée, ce n'était pas au-delà de ses capacités de guérison : après tout la rupture de ses cervicales ne l'avait pas empêcher de se relever !
Mais être découpé à la hache en quatre morceaux, démembré, vidé de son sang... c'était une autre paire de manches ! Le Gorille ne pouvait, dès lors, que plonger dans un état catatonique jusqu'à ce que quelqu'un puisse lui prodiguer les soins nécessaires... ou l'exposer au soleil !
Et présentement, la main-d'oeuvre nazie encore en état de se battre devenait dans les parages une denrée rare !
Constantine tomba à la renverse et s'affala au sol sous le coup puissant d'Hawkman. L'anglais sous influence était un puissant mage mais n'était pas spécialement connu ni pour sa rapidité, ni pour sa puissance...
... mais plutôt que de sombrer dans l'inconscience, John reprit ses esprits. Il se tenait son nez (qui avait du être cassé dans l'opération) ensanglanté dans les mains et jura :
"Bordel de zaloberie de budain de gon..."
Enfin bref, on aura compris l'idée !
Kirkland était du menu fretin comparé aux autres. Lui enlever son épée fut facile. Lui cogner dessus encore plus. Lui cracher dessus une véritable satisfaction.
Et pendant tout ce temps, Kirkland se marrait. Il se marrait encore alors qu'Hawkman filait vers le monte-charge... Quelle était la raison de son hilarité ? Était-ce en lien avec le fait qu'il saignait à nouveau de l'oreille, lui aussi ?
* * *
La pièce du monte-charge n'était plus occupée que par des esclaves qui avaient cessé le travail. S'ils devaient mourir aujourd'hui, ils le feraient au moins en hommes et en femmes libres tant il était évident que le règne des nazis de Peenemünde s'arrêtait ce jour, tout comme celui de Neu-Teutonia...
... cette ville pourrie qui ne reposait que sur l'esclavage et sur l'extermination par le travail de prisonniers exténués !
Car, si plus personne ne travaillait, les nazis crèveraient de faim et leur régime maudit s'effondrerait en quelques semaines.
Mais tout cela supposait un préalable de taille : que le monde ne change pas grâce aux armes envoyées dans le passé.
* * *
De l'autre côté de la Time Pool, Mary, Orion, une femme qui avait l'apparence de Liberty Belle mais le costume d'une autre, se tenaient devant des scientifiques aux mines stupéfaites ! Le portail avait déjà effectué sa précieuse livraison. Pourquoi tout cela ne s'arrêtait-il pas ?
Orion maîtrisa les blouses blanches sans trop de difficulté mais une alarme fut déclenchée.
Un Captain Nazi, à l'air plus juvénile, fit irruption de force dans la pièce. Il semblait plus fort et plus pervers que jamais. Il esquissa un sourire mauvais et éclata de rire...
"Pauvres fous ! Avoir fait tout ce chemin pour mourir ici, quelle folie ! Nous allons déferler sur votre planète comme le cancer que nous sommes et nous la remodèlerons à notre convenance ! Notre Reichsführer-SS, le puissant Meister Geist sera proclamé Führer d'un Reich qui n'aura jamais de fin !"
Et il banda ses muscles, doublant littéralement de volume.
Il était évident que quelque chose clochait avec ce Captain Nazi. Et il était évident qu'il y avait quelque chose de pourri dans ce bunker souterrain.
D'ailleurs, les héros présents dans la salle commençait à avoir des démangeaisons. S'ils examinaient leurs mains ils pourraient constater l'apparition de tâches suspectes. La boite-mère d'Orion s'affolait.
Une fois de plus le portail, derrière eux, s'ouvrit... Kirkland en armure dorée et arborant une expression démente sur le visage se tenait là... Il voulut ouvrir la bouche mais se ravisa. Puis, les héros sentirent une présence directement s'insinuer dans leur tête à eux tous... Une présence qui leur disait au creux de leur oreille...
NE RÉSISTEZ PAS...
NON, NE RÉSISTEZ PAS...
JE SUIS LE REICHSFÜHRER, VOTRE MAÎTRE...
PROSTERNEZ-VOUS DEVANT MON ENVELOPPE...
JE MANIE LA HEILIGE LANZE...
VOTRE MONDE VA CHANGER...
CHOISISSEZ VOTRE CAMP !
Résister à la voix était difficile. Et il allait falloir en plus affronter Captain Nazi et Kirkland qui brandissait son épée. Sans compter le fait...
... qu'une tentacule noire surgit soudainement du corps de l'un des scientifiques mis KO par Orion. Puis une deuxième d'un autre. Puis une troisième. Et encore une autre. Et puis une multitude.
Ces tentacules s'entremêlèrent les unes aux autres jusqu'à former une masse noire, visqueuse et répugnante...
... et cette masse grouillante et rugissante s'apprêtait à déferler sur les héros !
[Vous êtes de l'autre côté de la Time Pool. Ch'al, tu es arrivé avant Kirkland. Constantine n'est pas avec vous. Vous sentez une gène physique à être dans cet endroit. Vous en ressentez des désagréments importants. Par ailleurs, la voix dans votre tête est très familière à Mary Marvel ^^ Une semaine pour répondre ! Sachant que l'on approche de la fin !]
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Dim 29 Jan 2017 - 13:14
En quittant la salle, Ch'al Andar ne fait attention ni à John Constantine, qui se réveille de son étrange léthargie en maugréant et en jurant tous ses saints ; ni à Robert Kirkland, dont l'attitude passive voire hystérique a tendance à inquiéter. Il se concentre sur son seul objectif : rejoindre l'étage supérieur, s'en prendre aux "machines" mises en place par les Nazis, et en finir avec cet enfer. Si possible, en écrasant des os, des chairs et des cervelles, ceux et celles de ces salopards qui ne méritent pas de vivre.
"Ah."
"Hawkman" passe devant des rangées d'esclaves et de serviteurs qui se libèrent enfin. S'il n'en montre rien, même son coeur gorgé de haine et de vengeance apprécie le spectacle. Il continue de nourrir des sentiments paradoxaux envers l'Humanité, à la fois allié de cette dernière mais aussi désireux de la posséder et de la contrôler entièrement. Le semi-Thanagarien ne trouvera jamais sa vraie place sur Terre ou sur Thanagar, et il passera certainement toute son existence à être partagé entre le Héros et le Vilain en lui ; mais, une chose demeurera toujours. Personne ne cause ce type d'horreur à autrui devant lui ; personne.
Finalement, après quelques instants de vol rapide et dynamique, il parvient au niveau supérieur, et laisse ses ailes battre en rythme alors qu'il découvre... une scène d'apocalypse. Ses camarades de la Justice Society of America ne se sont pas ennuyés sans lui, ce cher Orion a causé un carnage presque similaire à celui dont lui-même est responsable plus bas, en maîtrisant les nombreux scientifiques présents. A première vue, les Nazis ont réussi à créer une nouvelle Time Pool, dont ils se servent effectivement pour adresser des armes dans le Passé - mais aussi à en tirer quelque chose. Et ce quelque chose ne donne guère envie...
"Qu'est-ce que j'ai manqué ?"
Un Captain Nazi, doublé de volume et plus jeune, leur fait face et harangue l'équipe. Le guerrier ailé bande ses muscles et serre fort les manches de ses armes, en adressant un regard haineux à son adversaire ; toi, semble-t-il dire, toi, je vais m'occuper de toi et tu ne vas pas aimer. Cependant, son attention est rapidement déviée par la Time Pool, dont sort soudain Robert Kirkland - qui normalement se trouve un étage plus bas. Ch'al fronce les sourcils, et est sur le point de parler - quand le phénomène commence.
"Je..."
Une attaque télépathique les agresse. Par réflexe, "Hawkman" pose ses mains armées sur ses oreilles, instinct stupide mais utile physiquement. Il serre les dents, ferme les yeux et se concentre. La voix - la voix le hante, le ronge, et ses mots terribles lui glacent le sang. Le fait que ce son ressemble aux intonations de Mary Marvel, la jeune fille si pure et si douce, n'en est que plus troublant : de telles paroles, repoussantes, prononcées par sa voix est propre à le rendre fou - mais il se contrôle. Il essaye. Il n'a pas tout suivi, il ne sait pas entièrement ce que ses camarades ont fait... mais le coeur de l'intrigue est clair. Quelque chose s'échappe de la Time Pool, quelque chose qui prétend dominer le monde - et qui produit un autre phénomène terrible dans la salle.
"Ah."
Ch'al se tourne, et découvre que les scientifiques inconscients sont "transformés", pour devenir une masse informe et repoussante de tentacules horrifiques, issues des pires cauchemars de H.P. Lovecraft. Il esquisse une grimace, avant de battre ses ailes en rythme. Il prend une grande inspiration, puis se tourne vers ses alliés en relevant ses armes.
"Pas le choix... Orion et moi devons nous occuper de cette... chose, pendant que vous gérez le reste. Il faut fermer ce truc, et achever... oui, achever... tous ces salopards."
Le guerrier ailé se tourne vers la créature. Il se sent mal, il doit bien l'avouer. Une sensation étrange, désagréable, glisse dans son coeur et son âme, et les mots repoussants prononcés par la voix de Mary Marvel ne cessent de le hanter ; il se sent mal, et il sait que c'est un plan prévu par l'ennemi. Il le refuse ; il refuse la défaite et la gêne. "Hawkman" prend une nouvelle grande inspiration, et donne un ordre mental, pour que ses ailes en Nth Metal l'élèvent au-dessus du sol.
"A MORT !!!"
Sans prévenir, sans attendre les autres, Ch'al se précipite vers l'horreur sans nom, la chose qui ne devrait pas exister. Il file rapidement vers elle, et abat brutalement sa hache et sa masse en Nth Metal sur les tentacules, les nombreux éléments physiques de la bête. Il virevolte, évite les coups et les attaques, et maintient sa concentration - même si c'est dur. Son esprit et son corps sont agressés par le phénomène mental, il doit se contrôler et surtout faire ce pour quoi il est né... frapper. Trancher. Briser. Détruire. Gagner, tout simplement. Gagner pour survivre, et inscrire enfin une vraie victoire dans son histoire !
Beaucoup de choses se passaient autour de moi et j'entendais comme les autres semble-t-il cette voix dans ma tête qui nous invectivait et nous menaçait en nous demandant de choisir notre camp. Mais je n'avais qu'une seule chose à l'esprit, Cap'tain Nazi qui venait de surgir dans le périmètre en défonçant presque la porte d'accès qui tardait à lui livrer passage. Toute ma volonté était mobilisé à empêcher mon double destructeur de refaire surface et à ne pas lui laisser l'occasion de d'exprimer sa fureur et ces babillages me laissaient froid.
J'avais bien enregistré l'arrivée de quelques partenaires et la transformation des scientifiques en quelque chose d'autre que le fou furieux ailé chargeait maintenant, aussi destructeur que je pouvais l'être quand ma seconde nature prenait le dessus, mais mon objectif m'importait plus que tout pour l'instant ...
Le gros balèze en costume folklorique me fonçait dessus à la vitesse du vent mais je ne bougeais pas, le laissant venir à moi aussi calmement qu'une statue de marbre le ferait d'un insecte aveuglé par la lampe qui l'éclaire dans le musée.
Ces trucs noirs me disaient quelque chose que j'avais vu il n'y a pas si longtemps et qui avait fini sa carrière dans la fournaise du soleil local ... Comment ils l'appelaient déjà ? Le Takquelque chose, ce truc bien pourri dans la gueule duquel je m'étais engouffré pour le découper de l'intérieur ... Et en plus cette voix dans la tête, un peu à la façon de Lissik aussi sur ses victimes ... On étais dans le passé, donc ils pouvaient être à nouveau d'actualité aussi ceux là ...
Mais non, c'était autre chose ... Sans importance, des mots vides et importun que j'éludais ...
Le Beau Gosse était tout proche et dardait ses poings, le gauche bien haut, preuve qu'il frapperait de celui là en premier ... Je ne bouge pas et son rictus mauvais et vainqueur s'étale sur toute sa face que j'ai déjà ravalée tout à l'heure ... Pauvre petit ...
Au ralenti, son bras se déploie, la masse de ses phalange se rapproche de ma tête visant le menton ou la joue, rapproche, rapproche, toujours ce sourire plein de dents bien blanches par derrière, et tout à coup, je bouge.
La scène se fige définitivement pendant un instant pour moi et ma main vient emballer la sienne et lui asséner une poussée inversement proportionnelle à celle qu'il y a mise y compris le poids de son corps derrière et toute l'énergie cinétique accumulée.
Remise à zéro des compteurs temporels et bruit du choc titanesque qui résulte de la rencontre de nos surface palmaires ... Onde de choc phénoménale de deux puissance dont une qui se voulait quasi divine d'après ses pairs ... Quasi n'est pas, dommage pour lui ...
Éjection du lardon blond en arrière après un bruit de craquement lamentable de quelques os de sa main et le changement radical de son expression faciale. Le temps à nouveau redevient mélasse pour ce qui m'entoure alors que j'avance à sa suite, accompagnant son mouvement de recul la bouche ouverte dans un cri de douleur et sans doute de rage connaissant le bonhomme.
Lorsqu'il stoppe enfin, encore debout, je suis déjà sur lui et c'est mon poing cette fois qui vient à sa rencontre et le percute, une seule et ultime fois.
Le temps reprend ses droits et j'enregistre son corps qui s'envole, s'incruste un instant dans le mur derrière puis s'affaisse inconscient en y laissant une marque indélébile, avant de me retourner et de faire face aux trucs noirs qui jaillissent partout et se dressent avec des intentions pas du tout amicales.
Cette voix... Cette horrible voix... Elle l'a reconnue.
Comme tous, Mary se pris la tête un instant et mis un genou au sol en serrant les dents. Terriblement dérangée par cette intrusion, ces paroles suggestives qui tentaient d'altérer son jugement, de la manipuler. Mais, heureusement pour la jeune héroïne les Déesses la protégeait, elle gardait le contrôle. Ses alliés pourraient-ils résister également aux pouvoirs télépathiques de Mister Mind ? Elle n'allait pas laisser le temps répondre à cette question ; il fallait vite trouver l'affreuse chenille et la mettre hors d'état de nuire.
Mister Mind avait parlé de son ''enveloppe'', il était donc comme d'habitude caché dans l'oreille d'une des personnes présentes... cette idée la dégoûtait toujours... et elle devait de le dénicher. Orion et Hawkman se battait vaillamment, ce ne devait donc pas être eux. Un peu trop vaillamment même... Elle fut un instant choquée par les propos et la violence d'Hawkman... Mais pour le moment il fallait se concentrer sur Mister Mind. Une menace qui pouvait se révéler bien plus grande encore qu'un Quatrième Reich si ce dernier arrivait à contrôler les Nazis...
Osait-il tous les berner dans le corps de Liberty Bell ?... Elle hésita... Captain Nazi fut en tout cas éliminé de sa liste étant donné qu'il fut bien vite mis hors-course par Orion. Était-ce alors cet étrange homme en armure visiblement malfaisant ?...
Très vite, elle se saisit de lui et le projeta contre le sol devant le portail.
"Mister Mind ! Je sais que tu es là !''
Lui tordant le bras pour faire lâcher son épée, elle tenta d’examiner les oreilles de l'homme pour y voir la trace de sang, l'indice qui lui fallait...
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Mar 7 Fév 2017 - 9:05
Dans le "passé", Frau Freiheit / Liberty Belle (deux femmes avec deux esprits dans un seul corps) ne savait plus réellement où elle en était.
Ils avaient traversé la Time Pool. Ils en étaient arrivés à cet endroit terrible, sinistre mascarade d'une époque révolue sur la Terre. Ils avaient berné leur monde et avaient répondu aux sollicitations qui leur avaient été faites depuis l'autre Terre.
Elle ne tremblait qu'à moitié... sa moitié qui était encore Liberty. Liberty qui saignait du nez. Ce corps n'était pas taillé pour subir une telle pression, ni pour vivre dans un tel environnement. Maintenir plus longtemps son intégrité corporelle allait s'avérer... délicat.
Liberty observa la scène : Hawkman qui se battait avec l'énergie et la fureur du désespoir contre l'agglomérat chaotique qui était constitués de ceux qui avaient été les responsables de la macro-géométrie de la Time Pool.
Les êtres des ténèbres avaient perdu la raison. Quelque chose les avait corrompu. Quelque chose qui était verrouillé dans l'esprit de Lady Freiheit... Quelque chose auquel elle n'arrivait pas à accéder...
Captain Nazi se prenait une raclée des mains d'Orion : celui qui n'était qu'une copie de l'original - original que venait d'ailleurs de vaincre de l'autre côté de la Time Pool, Orion - ne fit pas long feu face aux coups répétés du New-God.
Et Mary Marvel... La douce Mary était en train de s'en prendre à Kirkland et à l'infecte chose qui avait colonisé son esprit...
Combattre pour la liberté, ça avait été toujours le seul et unique point commun entre Liberty Belle et Frau Freiheit, ce qui avait permis à cette dernière de projeter son esprit dans celui de la chef de la JSA. Elle remonta à califourchon sur son balai à réaction, s'éleva dans les airs et... piqua à pleine vitesse sur les caisses provenant du "futur"... celles qui contenaient les précieuses armes fabriquées à Peenemünde !
Avant de sauter de son balais, Liberty s'écria "Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn !", espérant survivre à sa chute et à l'explosion que la rencontre entre son engin volant et les caisses ne manquerait pas de produire !
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Mar 7 Fév 2017 - 9:26
Le "passé" dans lequel avaient atterri les héros en franchissant la Time Pool n'était pas celui qu'ils auraient pu attendre.
La dernière fois que la Time Pool avait été ouverte, le portail l'avait été sur le 30 avril 1945, à Berlin, jour et lieu de la mort d'Adolf Hitler. Quelques SS - dont le chef de la Chancellerie du Führer, le sinistre Martin Bormann - avaient franchi le portail mais avaient été déchiquetés et réduits en lambeaux dans l'opération.
Mais, il n'y avait pas - dans ce passé là - de créature monstrueuse et noire, toute droit sortie de l'imagination déréglée d'un H.P. Lovecraft !
Pour autant, Ch'al réussissait à ralentir le développement de la créature en taillant et en découpant ses pseudopodes et tentacules au fur et à mesure qu'elles se reformaient.
Cela permit à Orion d'être tranquille pour mettre une nouvelle raclée à Captain Nazi, qui finit sa course, encastré dans un mur.
Quant à Mary, Mary s'en prenait au corps de crevette de Kirkland (qui bien qu'étant protégé par son armure n'était pas du tout taillé pour le combat) et put constater... que son oreille saignait !
Mais ce n'était pas Mister Mind...
ACH... JE NE SUIS PAS MISTER MIND...
... JE SUIS LE REICHSFÜHRER-SS MEISTER GEIST...
... OBEISSEZ-MOI ! TUEZ VOS ALLIES !
TUEZ-LES TOUS !
Alors que Meister Geist (qui ressemblait étrangement dans sa façon de s'exprimer télépathiquement au ver vénusien que connaissait bien Mary Marvel) était sur le point de dominer l'esprit de la jeune fille, Le balais de Liberty s'écrasa lourdement (sans Liberty) sur les caisses...
... Liberty roula au sol, inconsciente. Une première caisse explosa, projetant des éclats de shrapnels enflammés partout dans la pièce.
La voix télépathique de Meister Geist se tut. Avait-il peur ?
Une deuxième caisse prit feu et s'éleva dans les airs en explosant. Des appareils de haute-technologie fixés au plafond s'effondrèrent dans un grand fracas.
Et la caisse la plus imposante était déjà enflammée.
NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !
PAS MAINTENANT ! PAS AU MOMENT DE TRIOMPHER !
C'était la voix télépathique de Meister Geist et celle-ci ne pouvait vouloir dire qu'une seule et unique chose : tout allait sauter. Ce côté-ci de la Time Pool allait être détruit. Il fallait agir vite, sous peine de demeurer bloqués pour toujours dans le "passé"...
... et pendant ce temps, les héros purent remarquer que la cage thoracique de Captain Nazi venait de s'ouvrir d'elle-même... et il en jaillissait un pseudopode noir et frétillant, aspirant lui aussi à rejoindre la créature noire et visqueuse que combattait déjà Hawkman.
[On y est presque ! Vous êtes toujours de l'autre côté de la Time Pool (c'est à dire pas dans la mine de sel mais dans le "passé) et vous comprenez bien que tout va sauter dans très peu de temps ^^ Bref, on est quasi à la fin de l'aventure ^^ Bon jeu à tous !]
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Jeu 9 Fév 2017 - 10:26
Alors qu'une hache et une terrible masse en Nth Metal s'écroulent, frappent, brisent, tranchent, coupent et massacrent allègrement de nombreuses tentacules, d'horribles créations venues des profondeurs d'un Univers dérangé et malsain, leur propriétaire prend conscience... qu'il est perdu ; et qu'il l'est depuis de longs instants.
Ses ailes métalliques continuent de le porter, son corps réagit par instinct pour éviter les coups et les menaces - mais il se rend soudain compte de ce qu'il se passe, de son environnement. Tout n'est que mensonge ; la manipulation règne. Il ne se trouve plus en Amérique du Sud, comme il le pensait... et définitivement pas dans le Présent, son Présent en tout cas. Il est dans le Passé, en compagnie de la Justice Society of America ; ou, en tout cas, dans une version du Passé, qui ressemble aux écrits fantastiques que Shayera aimait tant lire, et sur lesquels il n'a jamais formulé le moindre intérêt.
Pire encore, l'étrange voix qui résonne dans son esprit, celle qu'il a pris pour Mary Marvel car les accents télépathiques la liaient directement à la jeune femme - n'est définitivement pas celle de la sœur du Captain Marvel. Elle est bien pire.
Tandis qu'Orion affronte des créatures autant terrifiantes, que Mary Marvel se précipite pour s'emparer de Robert Kirkland, le guerrier ailé entend ses mots, entre deux membres tranchés - et il comprend. Mister Mind. La minuscule créature terrifiante, qui a constamment tenté de mener des croisades horribles et hallucinantes contre la Terre, ses habitants, et bien sûr la Famille Marvel. Il ne l'a jamais combattu, mais si ce monstre est impliqué...
Ch'al continue de combattre, cependant. Alors que son esprit est rongé par le doute, par la compréhension de la situation et des erreurs qu'il a commises en ne saisissant pas réellement où & quand, par la tentative - échouée jusque-là - de créer une stratégie gagnante, son corps a pris le relais et gère l'urgent. La Bête est combattue. Ses tentacules sont tranchées, l'ennemi est repoussé. La fureur règne dans ses veines, domine ses gestes ; mais son intellect demeure actif, et tente de reconstituer ses esprits pour... survivre, tout simplement.
"Nous..."
Sa hache bloque un membre repoussant, que sa masse maltraite. Un salto aérien lui permet d'échapper à une nouvelle attaque, et lui offre quelques secondes de répit - nécessaires et indispensables pour évoquer la suite.
"Nous ne..."
"Hawkman" ne peut finir sa phrase - car son œil unique se pose sur Liberty Belle qui, chevauchant son étonnant balais de sorcière, se précipite vers les caisses d'armes, avec une envie de destruction dans chacun de ses gestes.
"Oh bordel."
Par réflexe, le guerrier ailé se décale de la créature, et replie une de ses ailes pour se protéger de l'impact. Il aperçoit, en limite de son champ de vision, Liberty Belle échapper au choc et à la déflagration - mais le phénomène est en cours. La destruction est lancée.
Il tente de ne pas penser aux étonnantes paroles professées par l'Héroïne, de ne pas se remémorer les horreurs qu'elles peuvent recéler, tout en repoussant d'ultimes attaques du monstre qui l'a occupé jusque-là. Un grand mouvement brutal lui permet de l'éloigner un peu plus - au moment où Orion brise le pseudo Captain Nazi, et qu'une autre abomination s'en échappe pour ramper et rejoindre la "sienne", celle dont il s'occupait jusque-là.
"Non."
Les explosions embrasent la zone, ce Passé inadéquat et terrifiant. Robert Kirkland est vaincu, Meister Geist - qui qu'il puisse être, quelle version maléfique et autre de Mister Mind il puisse l'être, quelle que soit sa dimension d'origine - hurle sa défaite et sa fureur, l'enfer est sur le point de s'abattre ici et d'embraser ce monde maudit... mais il ne faillira pas. Il n'est pas Hawkman : ni Katar Hol, ni Carter Hall. Il est Ch'al Andar - moitié Thanagarien, moitié Humain. Il entend dominer et maîtriser la Terre... mais il entend surtout vivre selon ses actes et ses convictions. Et elles le poussent, l'obligent à affronter le Mal - du moins, le Mal dans cette forme aussi pure et repoussante.
"NON !!!"
D'un geste rageur, plein de haine pour tout ce qu'il affronte depuis son entrée dans la Justice Society of America, il envoie sa terrible masse en Nth Metal pour la créature échappée du torse de Captain Nazi - qui est écrasée, dans un bruit dégoûtant mais réconfortant. Evitant de nouvelles tentacules, il pose son œil unique sur l'enfer autour de lui... et la réalité se fait jour.
"Il faut fuir."
Sacrifiant son autre arme, sa longue hache qu'il envoie vers la monstruosité abominable, il active rapidement ses ailes en Nth Metal, et file directement vers ses collègues. Orion est un grand garçon, il saura se débrouiller ; sans un mot, Ch'al fond vers Mary Marvel, qu'il emporte au passage, l'arrachant de Kirkland. Il enchaîne en se précipitant vers Liberty Belle, qu'il récupère aussi. Tenant l'une et l'autre entre ses bras musclés, ordonnant à ses ailes de l'emmener à pleine vitesse, il fonce - il fonce vers le portail.
"Cramponnez-vous. Ca va secouer."
Ch'al grimace, et zigzague entre les explosions, les gravats, les dangers, les horreurs. Il fonce. Vers le portail, vers la sortie - vers le salut, tout simplement.
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Re: [JSA] [PARAGUAY] Vol de nuit Jeu 9 Fév 2017 - 11:31
Il ne reste plus grand chose à faire après le passage de la tornade à z'ailes qu'est Ch'al Andar ... Un peu désabusé, je tire sur quelques tentacules encore valides, les réduisant à des masses informes et nauséabondes sur le sol.
Derrière la grande verrière maintenant fissurée, c'est la panique, et pour l'activer encore je tire une rafale de mon plastron qui réduit tout ce qui est derrière en lave après l'avoir traversé aussi facilement que du beurre ...
Lorsque je me retourne, notre compagnon ailé et zélé est déjà en train d'attraper la petite Mary et de voler vers Liberty ...
Entre eux et moi, c'est le chaos. Quelques soldats encore valides et dépourvus d'excroissance noires venaient d'apparaître mais se contentaient de secourir les survivants et de les extraire de cet enfer. Ils ne tentèrent même pas un petit coup de feu contre nous, une bien sage décision ...
Passant au milieu des flammes, je me dirigeais vers le portail où venaient de disparaître les filles sous les bras de leur musculeux partenaire ... La bataille m'avait parue un peu courte, Ch'al s'en étant taillé la part du lion et ne nous laissant que quelques miettes éparses ...
Le gars qui était sous Mary tout à l'heure et auquel elle trifouillait l'oreille, curieuse tradition sans doute familiale, se relevait tant bien que mal en piaillant comme une donzelle. Quand il sentit mon regard sur lui, il eut un haut le coeur et parti en courant tellement vite que je ne pus éviter d'éclater de rire devant ce bel acte de bravoure ...
Marchant tranquillement, donnant un coup par ci par là au passage, j'arrivais finalement jusqu'à l'étrange rideau qui formait l'issue vers le futur, mon présent. Le sol était secoué par les explosions, les murs se fendaient sous la pression, le plafond commençait à tomber par plaques écrasant les corps et les appareils délicats qui pouvaient avoir survécus à la rage du z'oiseau. Je jetais un dernier regard sur cette folie et enfin passait de l'autre côté ...
Retour dans le présent, en Amérique du Sud, du moins je l'espérais ... S'il vous plaît, pas encore un de ces trucs d'Halloween ! Juste un retour pénard avec les copains et une bonne bière à la clef ! S'il vous plaît !!!!