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Drug et compagnie [Huntress - Constantine]

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Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Mer 5 Avr 2017 - 1:33

On l'appelle "Drug", car considérée par les drogués de l'East End -qui sont les premiers à l'avoir consommée et baptisée- comme un médicament. Cette substances est connue pour supprimer les effets du manque de n'importe quelle drogue et ne donner que le plaisir. Mais ne vous y méprenez pas: ce n'est pas un remède, c'est une drogue pure et dure. Je sais la reconnaître à travers tous les déguisements possibles, c'est comme ces nouvelles cigarettes dîtes électroniques qu'on s'arrache partout. On change le nom, la forme ou le goût des choses et plus personne ne les voit plus pareil. C'est la faiblesse humaine, celle qui nous pousse à croire qu'il suffit de fermer les yeux pour que les mauvaises choses disparaissent. J'ai côtoyé le milieu de la drogue, j'ai côtoyé ce monde de lâche, ses véritables conséquences et sa tromperie. Je le savais rien qu'à la manière dont on m'en a parlé, cette lumière étrange que les drogués et les fous possèdent quand ils ne savent plus distinguer la limite. C'est pour cette raison que je l'ai testée, je vais pas me gêner. Je n'ai eu qu'à la goûter pour savoir ce qu'il en est vraiment, je suis moi- même un drogué et je ne m'en cache pas. Ce qui se cache derrière le remède miracle, ce que certains dealers appellent déjà "la drogue de demain", je l'ai découvert. Et malheureusement, c'est un travail pour John Constantine.

Je dois donc retourner à Gotham, commencer mon enquête. Je sais déjà par où commencer: mon propre fournisseur. Le gars qui m'a vendu la première dose aura certainement des informations qui m'amèneront à la source. Je lui donne rendez- vous à notre emplacement de vente habituel, derrière l'Allée du Crime. Ce soir, je le sens mal. Déjà, mon dealer n'est pas encore là, il a dix minutes de retard. Il n'est jamais en retard, c'est plutôt étonnant pour un type qui a une vie aussi dissolue. C'est une chose sur laquelle je peux cependant me fier, sa parole. Ensuite, les poils de ma nuque se hérissent tout seul, c'est jamais bon signe. La dernière fois que c'est arrivé, le Spectre m'est tombé dessus sans prévenir pour récupérer mon âme. Après, il serait difficile de me plaindre, je suis encore là. Mais je doute que le même truc marche une deuxième fois. Enfin, et ça c'est vraiment le pire de tous les putains de signes de cette soirée, son fantôme est là, devant moi, figé dans une expression d'agonie. C'est l'état général des nouveaux esprits, ils sont encore en train de se remettre de leur mort, en gros. Donc si le gars que j'attends est un ectoplasme, qui est le type louche à capuche qui s'approche de moi?

Je devrais m'en aller, prendre mes jambes à mon cou, revenir un autre soir. Mais avec mon seul lien avec la drogue étant hors course, je pourrais galérer à trouver des informations convenables si je ne saute pas sur cette occasion.

"Combien?
- Euh... Où est Freddy?
- Je le remplace."

Remplacer, hein? Freddy est l'un des rares à ne travailler qu'à son compte, il n'appartient à aucun groupe. Je ne vois qu'une explication: une bande rivale l'a zigouillé et a repris son buisines. Même lui qui était toujours prudent a fini par se faire avoir... C'est pas une bonne nouvelle pour moi. Mais comme on dit: secouez le nid d'abeilles...

"Désolé mon pote, mais je ne fais affaire qu'avec des gens que je connais. T'es qui toi?
- Tu l'as veux ta came ou pas?
- Je veux être sûr que t'es pas un flic, c'est trop louche comme changement.
- Donc tu n'en veux pas?
- Si tu ne peux pas rassurer le client, comme tu veux qu'il investisse?"

Je me retourne, faisant semblant de m'en aller. Contre toute attente, au lieu de me retenir ou de simplement me laisser partir, le dealer m'assomme d'un coup de barre derrière la tête.

***

J'ouvre brutalement les yeux, comme sortant d'un cauchemar, haletant et souffrant de la tête. Je suis attaché à une chaise, dans un bâtiment désaffecté, non éclairé sans être la nuit noire non plus.

"Non non non... Me dîtes pas que je vais avoir droit au fameux speech du méchant de base qui va m'expliquer son plan machiavéli... Qu'est- ce que je raconte? C'est qu'une bande de dealers.
- Non monsieur Constantine, on est bien plus que ça."

Un homme entouré de pas mal de sbires sort de la pénombre. C'est le chef d'un gang qui n'avait aucune réputation il y a peu, avant d'avoir introduit la Drug dans la rue et d'en être les seuls fournisseurs.

"On est des sauveurs.
- D'accord, sauve- moi alors. Tu ne peux pas? C'est bien ce que je pensais."


Dernière édition par John Constantine le Jeu 6 Avr 2017 - 13:34, édité 1 fois
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Mer 5 Avr 2017 - 11:37

Lorenzo Pugliesi marchait tranquillement dans les rues de Little Italy. Costume noir, borsalino. On pouvait supposé qu'il portait une arme dans sa veste. Ce n'était pas un grand ponte de la mafia, certainement pas. De toute façon, depuis l'avènement des costumé, il n'y avait plus beaucoup de parrain qui sortait vraiment du lot comme l'avait pu faire Carmine Falcone à son époque, ou Salvatore Maroni. Les Pingoins, Black Mask et compagnie avait récupéré tout ce marché du crime organisé. Mais si elle se faisait plus discrète, la mafia italienne de Gotham n'avait pas disparu. Pugliesi était un Capo de la famille Beretti, c'est à dire qu'il était le liant entre la famille mafieuse qu'il servait et les executant, notamment les fournisseurs et les dealers. Il revenait d'une négociation avec un nouveau sur le marché, et il espérait que cela aboutisse et que sa famille ait le monopole du marché du cette Drug, qui avait un très bon potentielle.

Alors qu'il rentrait chez lui, qu'il déposait sa veste et son chapeau à l'entrée de sa maison et qu'il entrait dans le salon, un carreau d'arbalète vint se loger dans son épaule. Le carreau était mauve, le tir très précis. Il leva la tête vers son agresseur. Mais c'était une ombre lui faisait face, plutôt imposante et effrayante. La lumière étant éteinte, seul deux yeux blancs, qui trahissait un regard sévère, était visible. Alors que Lorenzo hurlait de douleur, un autre carreau vint se loger à son genou, qui le fit s'effondrer au sol. La silhouette se rapprocha doucement vers le mafieux, s'accroupit à ses côtés, saisit son arme et la jeta au loin. Lorenzo était effrayé, il avait peur pour sa vie. Et c'était exactement le genre de sentiment que voulait provoqué la justicière présente, Huntress.

« Qu'est ce.. qu'est ce que vous me voulais, putain ! Hurla Lorenzo. Vous savez qui je suis ? Ma famille va...

« Je sais qui tu es et ce que tu fais, Lorenzo Pugliesi. Je suis là pour te châtier de toutes les fautes que tu as commises au nom de la famille Beretti. Angelo Bertti ne te sera d'aucune aide ce soir. Mais je peux être clémente, si tu me dis ce que tu sais sur la nouvelle drogue qui circule en ville.

« Va te faire foutre, sale pu... Aaargh !

Alors qu'il allait insulter Huntress, cette dernière saisit le carreau qu'elle avait planté dans son épaule et le fit tordre dans plusieurs sens pour accentuer la douleur que ressentait le rital. Elle avait prévenu qu'elle serait clémente s'il lui obéissait, mais c'était sous-entendu qu'elle serait cruelle s'il préférait rester par terre à l'insulter. Elle n'était pas du genre indulgente, et elle n'hésiterait pas à continuer à le faire souffrir pour obtenir ses informations. Il savait des choses, elle avait bien étudié son profil. Elle savait qu'il avait eu plusieurs rendez-vous avec le fournisseur de ce qu'on appelle Drug, sans doute des négociations diverses. Elle se fichait de savoir si les négoce avait abouttit. Elle voulait la source du problème.

Il finit par lui dire ce qu'il savait. Nottamment la localisation de leur dealer, dans le quartier de Park Row. Après lui avoir asséner un violent coup au visage pour l'assomer, elle récupéra sa moto et se dirigea vers la localisation qu'elle avait obtenu, en espérant que ce ne soit pas un piège, ce qui était très probable. Rien n'était plus parano qu'un dealer de drogue. Ils avaient surement prévu ce genre de cas, vu le nombre de justiciers qui se balade en ville. Huntress ne comprenait pas pourquoi ils continuaient tant d'insister. Gotham City était autant devenu une cité du crime que de la justice désormais. Mais le crime est téméraire, il espère gagner à chaque fois. Pourtant, ne dit-on pas que le crime ne paie pas ?

Arriver au lieu, Huntress prend ses précautions. Au loin, elle voit un homme en trench coat parlait à un homme en capuche. Avec sa dégaine, c'était sans aucun doute un drogué qui réclamait sa came. Helena étant trop loin pour entendre ce qui se disait, elle attendit que l'homme en question s'en aille pour intervenir. Les drogués étaient en général les victimes des dealers, et elle ne voulait pas qu'il soit prit entre deux feux. Cependant, c'était peut-être déjà trop tard pour lui. Alors qu'il se retournait pour s'en aller, le dealer lui asséna un violent coup à l'arrière du crâne. Il soupçonnait un flic sous couverture ? Si c'était le cas, l'homme imitait très bien l'allure des drogués.

Alors qu'il transportait le corps, Huntress vit là une aubaine pour le suivre jusqu'au repère des marchands de Drug. Il le mena jusqu'à un bâtiment abandonné, comme il y en avait des centaines dans le quartier le plus craignos de Gotham. Difficile de savoir ce qui attendrait Huntress à l'intérieur. Mais un homme était en détresse, et son devoir était de le sauvé avant qu'il ne sert de cobaye ou qu'ils ne le tuent à coup d'overdose pour marquillé le meurtre en crise de drogué. Malheureusement pour l'homme en trench coat, Huntress était plus douée pour foncé dans le tas que pour sauver les victimes. Elle pris alors son inspiration et grimpa à l'aide de son grappin à une fenêtre de l'étage, faisant attention à rentrer dans une pièce vide. Elle était en chasse désormais.
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Mer 5 Avr 2017 - 13:05

Bon, c'est le moment hein. Faire semblant d'être pris au piège, d'être incapable de me libérer et découvrir ce qu'il se trame. Les criminels moyens ont tendance à parler avec plus de légèreté quand ils pensent avoir la situation bien en main. Encore pire quand ils ont en face un adversaire vulnérable. Le seul bémol arrive quand le chef en lui- même est sur place, il ne peut pas s'empêcher de montrer qu'il est un gros dur. Les moins lâches se contentent de menaces, misant soit sur leur réputation, soit sur le charisme qu'ils dégagent. Les plus lâches quant à eux... Oh putain, ça va pas faire du bien. Un poing fulgurant s'écrase sur ma mâchoire, me faisant cracher de la salive sur le côté. Un sourire malsain se dessine sur mes lèvres, je suis tombé sur la deuxième catégorie. Le connard qui osera dire que je suis chanceux se prendra le même genre de pain que moi.

"J'ai vu la lumière, monsieur Constantine."

Il attend que je relève la tête, pour m'en mettre une autre en plein dans le pif. Merci mon dieu, il n'est pas cassé. Mais au niveau de la douleur, c'est tout comme. Je retiens avec peine un cri aigue durant le coup, avant de lâcher un profond soupire en laissant ma tête retomber en avant. Allez putain, dis ce que t'as à dire que je puisse me libérer!

"J'ai décidé de sauver cette ville de la drogue."

Oh je sens le coup venir, il va vraiment faire ça à chaque phrase? Non, pas question, je dois trouver un truc!

"C'est... pas... un peu ironique... qu'un dealer parle de se débarrasser de la drogue?"

Un sourire moqueur, déformé par la douleur, accentuant mes paroles apparaît sur mon visage, masquant la douleur au nez et à la mâchoire. L'homme me fixe sans rien dire, comme s'il venait de se rendre compte que j'ai la capacité de parler. On sent qu'il est le genre de gars à aimer s'entendre parler. Je tremble légèrement à l'idée d'avoir peut- être attisé le feu de sa colère, mais je me détends très vite devant un sourire compréhensif de sa part.

"Dealer était toute ma vie c'est vrai, je ne voulais que du fric, plus de fric... Mais aujourd'hui, ce n'est qu'une étape."

Oui, c'est ça, continue connard.

"Vers quoi?
- La Drug, Constantine, c'est bien plus qu'un remède. C'est le remède. Tous les dealers ne vendent plus que ça, les clients ne supportent plus les autres types de drogues.
- HAHAHAHAHA! Putain, je viens de comprendre! Et dire qu'on me vendait ça comme autre chose qu'une drogue, et vous me sortez maintenant toutes ces conneries!
- C'est... Oui il y a l'addiction, le trip, le plaisir... Mais pas les conséquences. Vous pouvez en prendre autant que vous voulez, à part une indigestion, vous n'avez rien à craindre. Tout le monde n'aura plus besoin d'autres substances, à part la Drug.
- Et comme elle ne fait pas de mal, vous les sauvez des autres poisons... D'où le fait que ce soit un remède.
- Exactement! Vous êtes un homme intelligent, monsieur Constantine. Loin des clients habituels... Ce qui me fait penser..."

De manière encore plus fulgurante qu'auparavant, le gangster abat son poing sur ma joue, me faisant cracher du sang. Son expression est des plus sombres, son changement d'humeur est assez louche. Je ressens une aura maléfique qui l'entoure, qui ne devrait pas se retrouver chez un simple Gothamite.

"Dîtes- moi, qui vous envoie!?
- Mon pote, je ne sais pas de quoi tu..."

Un autre coup de poing bien placé me coupe la parole. Tout ça pour rien... Je n'ai obtenu aucune information utile, à part des histoires à dormir debout... Putain, autant crever sur place.
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Mer 5 Avr 2017 - 15:29

Il avait fallu trois carreaux d'arbalètes pour se frayer un chemin jusqu'à la salle où était retenue le pauvre drogué en détresse. Le premier sur un membres du gang qui faisait sa ronde dans le couloir de l'étage. Le carreau était électrifié et fit l'effet assommant d'un taser. Huntress avait un peu corser le voltage, histoire de le rendre un peu plus efficace à son goût. S'il était cardiaque, il n'y survivrait pas, mais elle préférait éviter de penser à ce genre de conséquence. S'il était cardiaque, il fallait juste éviter de faire un métier à risque. Il évita donc de hurler. C'était le but premier de la manœuvre d'ailleurs. Cela permettait à Huntress de continuer l'infiltration sans risquer la vie de l'otage. Elle entendait d'ailleurs des coups et des cris à l'étage d'en dessus. L'isolation n'était pas le fort de ce genre bâtiment datant des années 60, et abandonné depuis une vingtaine d'année.

Elle comptait là dessus. Plusieurs plans commencèrent à germer dans l'esprit de la jeune sicilienne, et elle étudia l'épaisseur et la résistances des murs, repéra le mur porteur, prit des notes sur la poussière qui pourrait bien l'aider également, ainsi que sur les angles plus sombres que les autres qui pouvait servir de cachette. Elle n'avait aucune idée du nombre de dealer qui était présent dans le bâtiment. Si elle avait travaillé avec Batgirl, elle aurait sans doute toutes ses informations. Mais elle se devait d'intervenir rapidement. Elle préférait donc étudier le terrain sur le tas, et s'en servir si jamais les choses dégénéraient.

Le deuxième carreaux résonna creux, lui. Un homme de main gardait l'escalier en bas et faisait dos à la justicière. Elle prit le temps de choisir un carreaux à tête rondes, un projectile non létal et contondant qui avait eu un effet équivalent que le carreaux taser, à la différence près qu'elle devait viser l'arrière du crâne pour obtenir l'effet escompté. Elle n'avait cependant pas remarqué qu'il n'était pas seul dans la pièce en bas. Mais elle avait prévu cette éventualité. Alors que son collègue criminel s'avançait pour comprendre ce qui se passait, elle jeta un petit carreaux, de la taille d'une fléchette, directement à la main et ce dernier vint se loger dans son cou, libérant ainsi un tranquillisant. Décidément, Helena était d'humeur compatissante ce soir.

Elle s'approchait définitivement de sa proie. Elle était dans la pièce d'à côté. Elle entendit des brides de conversations, mais elle n'y prêta pas attention pour le moment et jaugea le terrain, ses possibilités d'entrée et de sortie. Elle en avait assez de se la jouer infiltration, place à l'action et à la baston. Elle posa des petits explosif sur la porte, et d'autres sur des bout du mur à divers angles. Elle se dirigea alors dans une pièce voisine, et fit exploser les explosifs sur la porte. L'objectif étant de créer une diversion pour les surprendre par le flanc. Elle prit alors son élan, mit son bras devant son visage et passa à travers le murs comme si c'était du carton.

Alors que comme elle l'avait prévu, les dealers avait dégainé leurs armes en direction de la porte, où la fumée et la poussière les empêchait de voir qu'il n'y avait personne, elle tira directement un carreau sur les liens du pauvre innocent retenu en otage. Il valait mieux qu'il soit libre de ses mouvements, qu'il puisse allait se cacher si les choses dégénéraient. Le fracas du mur qu'elle avait traversé attira cependant l'attention des dealers qui avait cessé de s'intéresser au leurre qu'avait laisser Huntress pour détourner leur attention. Elle fit alors exploser à nouveau les explosif qu'elle avait mis sur un morceau du mur et des fracas déséquilibra ses adversaires. Elle en profita alors pour en mettre un à terre d'un mouvement rapide et brutal, suivit d'un uppercut. Elle tira ensuite un carreau, sans gadget particulier, qui vint se loger dans le cou d'un autre type.

Sans un seul mot, avec une entrée fracassante comme elle les aimait, elle avait réussi son petit effet. Cette fois, la bataille était lancé.
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Mer 5 Avr 2017 - 16:55

"Je crois que vous l'avez tué, patron...
- Non crétin, il est juste assommé."

Il a beau dire, celui que ses hommes appellent "Drug Savior" n'arrive pas à me réveiller. Il ne le pourrait pas, même avec toute la bonne volonté du monde, car je ne suis déjà plus dans mon corps. Depuis ce jour fatidique où mon âme s'est détaché de mon corps pour la troisième fois, donnant naissance à ma troisième metamorphosis crisis, je peux le refaire autant de fois que je le veux. Un simple lien me relie encore à mon corps, lien qui peut s'étendre à l'infini. Sous cette forme invisible et légère, je passe à travers les murs pour fouiller le bâtiment. Je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit de très intéressant ici, mais je ragerais m'en aller avant d'avoir trouvé le moindre indice. Et je dois avouer que ce sentiment malsain que le chef de gang m'inspire m'intrigue au plus haut point.

J'entre donc à travers toutes les rares portes qui restent et les murs. Jusqu'à arriver devant une porte par laquelle je ne peux passer à travers. Elle me repousse littéralement. Je ne sais même pas d'où me vient l'idée de saisir la poignée et de l'actionner pour l'ouvrir, n'importe quel fantôme n'aurait pas essayé. L'intuition, peut- être. Une vague de lumière me fait cligner des yeux, alors que j'entre dans une dimension se trouvant sur un plan différent de la Terre. C'est ce qu'on appelle une dimension de poche, créée par quelqu'un ou quelque chose, dans un but bien précis. Son maître en a le total contrôle, n'y entre pas qui veut. Flottant au-dessus d'un sol blanc, une forme ombreuse, la seule tâche sombre de cette pièce, est assise dans le fond. Je me rapproche.

"Je n'aurais jamais cru rencontrer un mage dans un tel endroit, es- tu mon maître? Je ne me souviens plus de son visage.
- Si je le suis, tu vas faire quoi?
- Je te tuerais.
- Alors non, définitivement non... C'est toi qui est derrière la Drug? Tu fournis les gangsters?
- Ces humains m'ont réveillé, alors je leur ai demandé ce qu'ils voulaient en échange... Ils voulaient le pouvoir et la richesse, je leur ai donné le moyen de les avoir.
- Rien que ça... Est-ce.. E... Qu'est-ce..."

J'aurais du m'en douter, sortir de mon corps ne peut être que temporaire. Sinon, ça serait trop facile. La corde spirituelle qui me relie à mon âme rétrécie de plus en plus, me faisant traverser tout le bâtiment dans le sens inverse. Je n'ai même pas eu le temps de dire au revoir à mon nouvel ami... Ni de lui demander ce qu'il avait dit à ces gangsters précisément. Je me fais brutalement emprisonner dans mon corps, revenant à moi pour voir la pièce dans laquelle j'étais séquestré être transformée en champ de bataille. Les hommes essaient d'attraper ou frapper une personne bien trop rapide pour que je la distingue dans le brouillard qu'est devenue temporairement ma vision. Je ne vois que des traits violets se déplaçant agilement. J'invoque un sort de feu qui brûle mes liens, et me relève en massant mes poignets, me désintéressant de ce qu'il se passe autour de moi pour réfléchir à tout ce que j'ai appris.

Bientôt, la pièce est remplie de lamentations d'hommes blessés ou mutilés, les fracas de poings qui s'abattent sur des corps. Les cris de douleurs et des implorations. Rien tout ça n'est cependant aussi perturbant que ce truc dans sa dimension de poche. Quel est son lien avec cette drogue? Je me place juste entre la justicière et le Drug Savior qu'elle était sur le point de démolir.

"Stop chérie... J'ai besoin de lui, avec toutes ses dents. Connaissant les petites habitudes des "héros" de Gotham, je préfère que tu t'arrêtes là."

J'ai bloqué le coup qu'elle voulait lui mettre avec mon propre bras. Un sourire charmeur étire mes lèvres ensanglantées.

"John Constantine, pour vous servir."
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Jeu 6 Avr 2017 - 0:31

Pour certain, le combat était comme une danse, un art. Certains arts martiaux se rapproche d'ailleurs de cette vision poétique de la chose. Pour Helena, c'était davantage un défouloir. Ça n'avait rien de beau, de poétique. Ce n'était pas un art. Comme la chasse, c'était quelques choses d'instinctifs, de laids. Il n'y avait rien de beau à voir du sang volé, des os brisés, des blessures ouvertes... Les corps étaient amassés par terre, faisant volé la poussière un peu partout dans la pièce. Cela formait un tas informe, la seule couleur mettant tout ça en peinture étant un rouge sombre. Si le combat était un art, et que ce tas de corps était un tableau, il serait très laid. Mais il décrivait parfaitement la vie et les émotions de Helena. La rage, la soif de guerre, de combat et de vengeance. De sang. Tous ceux qui faisait du mal à autrui méritait de saigner.

Elle aussi, d'une certaine façon. Elle ne se voyait pas comme une sauveuse, comme un héros. Elle pêchait sans doute autant que ses adversaires. Elle souffrait, tout comme eux, à chaque coup qu'elle assénait. Mais sa souffrance à elle était bien plus forte et profonde que quelques blessures dû à des coups ou des projectiles d'arbalète. Sa souffrance était au plus profond de son cœur et de son âme. Aucun coup ne pourrait être plus douloureux que ce qu'elle avait vécu. Cela avait renforcé son esprit et son corps d'une étonnante façon. Cela avait fait-elle une boule de rage qui se battait se soir. Huntress, la chasseresse de criminel. Dans ce combat comme dans chaque combat qu'elle entreprenait, elle devenait une guerrière inarrêtable.

Le prisonnier s'était libéré. Dans la précipitation, Helena n'avait pas réellement vu ce qui s'était passé. Elle avait cru que l'homme était dans les vapes, peut-être même mort suite aux coups et blessures qu'avait infligé le Drug Savior et ses hommes. Mais il était debout, et bientôt il se dirigea dans sa direction et l'arrêta en plein combat, alors qu'elle allait commencer à sans prendre au chef. Il se présenta alors. Après quelques instants d'hésitation, Helena lui asséna un coup de coude dans le bas ventre et un coup de poing au visage, avant d'attraper le Drug Savior et de le balancer de l'autre côté de la pièce. Elle dégaina de nouveau son arbalète et recula d'un bon mètre, histoire d'avoir en joue John Constantine et le Drug Savior.

« Ne m'appelle pas chérie, chéri. Je ne suis pas un héros. Je suis Huntress. Et tu aurais dû aller te cacher au lieu d'intervenir. Je ne sais pas ce que ces hommes te veulent et ton implication, mais je compte bien le découvrir. Je t'ai sauvé, cela ne veut pas dire que tu es innocent et que je vais te faire confiance. Tu vas répondre à mes questions avant d'en poser à ce sale type.

Helena fouille dans les poches intérieur du tench coat du type . Il n'était apparemment par armé, s'il l'avait été de toute façon son flingue avait dû être retiré de sa veste, mais elle trouva une carte. Une plaque de flic de Gotham, « Lt. John Constantine, brigade des STUP ». Helena plisse les yeux, se demandant comment un type des STUP pouvait être aussi idiot pour se présenter à des dealers avec sa carte dans la poche, mais au moins cela expliquait la raison pour laquelle il s'était fait maraver. Sans être désolé pour autant pour le coup qu'elle avait porté au Lieutenant de police du GCPD, elle baissa son arbalète. Son visage toujours sévère et impassible ne trahissait ainsi aucune autre émotion que l'envie d'en découdre avec le criminel qui restait et qui se plaignait au fond de la pièce du coup qu'il venait de recevoir.

« Navré lieutenant, finit par dire Helena. Il est à vous.
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Jeu 6 Avr 2017 - 13:33

Une intervention à la John Constantine, ne peut se finir sans un bon coup dans les couilles. Cette soirée n'échapperait pas à cette règle. Je place mon bras autour de mon ventre en serrant les dents, une larme coulant d'un œil. Un rictus se rapprochant de mon sourire précédent reste figé sur mon visage, alors que je retiens des insultes et des jurons toutes plus exécrables les unes que les autres. Ce n'est pas vraiment le moment de contrarier le joli minois, je vais peut- être avoir besoin de ses services. Cette force de la nature, qui vient de joncher le sol de corps de gangsters avec autant de subtilité qu'un troupeau d'éléphant sur des bicyclettes, devrait se montrer utile. Je marmonne un "d'accord" en réponse à sa réplique mordante, c'est le ton le plus fort que je peux lui offrir dans mon état. Je tiens à peine debout, mais je dois absolument résister à l'envie de m'écrouler par terre. Ce n'est pas mon premier coup aux parties, de là à dire que je m'y habitue...

Celle qui se fait appeler "Huntress" -le genre de nom qui ne présage rien de bon pour ses ennemis- me fouille comme une vulgaire pick-pocket. Elle trouve ma carte qu'elle observe d'un œil examinateur. J'espère que ma polycarte fonctionne encore, je ne voudrais pas qu'elle me demande pourquoi je me balade avec une seule carte du tarot... En relevant les yeux, je me rends compte qu'elle pointe son espèce d'arbalète sur moi, la pointe de sa flèche visant ma tête, brillant sous les rayons lunaires.

"J'adore ta couleur... Le violet met en valeur le sang sur tes cheveux... C'est bon, je peux récupérer ma carte?"

Je la repris à ses excuses, soupirant intérieurement de soulagement. Et bien, au moins elle reconnaît l'autorité, elle a tout de suite l'air moins effrayante. Même si la mine qu'elle arbore laisse à désirer, on dirait que Gotham n'est toujours pas une ville où il est facile de distinguer ses sauveurs des psychopathes.

"Je ne vais pas porter plainte pour agression sur agent, parce que je vais sans doute avoir besoin de vous."

Dis- je de bute en blanc, un sourire au coin. Je me penche sur le fameux Drug Savior, le tire par le col avec ma main gauche, et lui colle un beigne bien placé avec mon poing droit.

"ça c'est pour tout à l'heure, trouduc! Maintenant, on va vraiment s'amuser..."

Avant de commencer, je vais devoir quand même me montrer galant en prévenant la jeune femme.

"Chér... Huntress, si vous avez du mal avec l'inexplicable, je vous conseille de sortir d'ici tant qu'il est encore temps. Ce qu'il va se passer risque d'être plus choquant qu'un clip de Lady Gaga."

Je pose la paume de ma main sur son front pour marmonner des mots en Enochien. J'invoque la magie blanche la plus puissante de l'univers, celle des anges du seigneur. Si la part sombre que j'ai senti en ce type est bien ce que je crois, on devrait être fixé. Et en effet, le gangster pousse un hurlement qui déchire la nuit elle- même. Son corps se recouvre de bandes noires qui forment comme des racines partant du milieu de son visage.

"Je... Je vous dirai tout ce que vous voulez savoir... Mais... Je vous en prie... Arrêtez..."

Personne n'aurait résisté à un tel traitement. Imaginez qu'on vous plante une flèche ornée de milliers crochets dans le dos, puis qu'on vous la retire lentement, qu'on vous la replante et recommence encore et encore. C'est un peu le cas de l'âme de ce type, quelque chose d'encore plus sale s'est encré en lui. Quelque chose de vicieux. Les marques disparaissent, Drug Savior retrouve son état normal.

"Il y a quelques semaines, on a fait une descente chez un client qui n'a pas payé son héroïne depuis six mois. On l'avait toujours trouvé louche, même par rapport à nos standings habituels. Mais cette nuit- là, il a dépassé tout ce qu'on pouvait imaginer. Le gars était tout nu, entrain de sauter et de danser au milieu d'une sorte de cercle magique, à hurler des mots incompréhensibles. Je suis pas croyant, mais quand j'ai vu ça, je n'ai pas pu m'empêcher de me signer... On aurait dit qu'il voulait invoquer le Diable en personne. Et tout d'un coup, il a disparu dans une explosion de fumée... Je crois qu'il s'attendait pas à être le sacrifice de cette invocation. On s'est rapproché pour vérifier que ce qu'on avait vu était bien réel, j'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Dès que j'ai posé un pied dans le cercle, une créature sombre est apparue. Il nous a demandé ce qu'on voulait en échange de son réveil, j'ai dit ce que n'importe qui à ma place voudrait: la richesse, le pouvoir... Et il est reparti. Depuis, il revient à chaque fois que je pose un pied dans le cercle, pour me fournir la Drug."

Le visage de cet homme a blanchi tout le long de son histoire, comme s'il réalisait en parlant de la folie de cette histoire qu'il a avalé durant tout ce temps sans en subir le contrecoup du traumatisme. En parler a fait ressurgir les sentiments refoulés, il ne sera plus jamais lui- même. Personnellement, je m'en care l'oignon de ses états d'âme.

"Où est cette maison? Parle!
- Je..."

Il dit l'adresse, avant de se rouler en boule en pleurant. Elle serait sûrement gardée par des hommes à lui, heureusement que j'avais la brute avec moi. La brute et le clochard, plutôt pas mal comme affiche. J'espère seulement qu'elle va pouvoir se remettre de ce qu'elle vient de voir, si elle est effectivement restée.

"Je suppose que tu ne vas pas appeler le Batman, et je ne compte pas appeler du renfort non plus. Comment tu veux gérer ça? Tu es la patronne sur ce coup."

Je devine ce qu'elle va dire, et en souris.
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Jeu 6 Avr 2017 - 16:32

Helena souleva un sourcil lorsque John Constantine fit la remarque sur sa couleur. Oui, il y avait sûrement du sang un peu partout, il faut dire qu'elle s'était battu avec rage et qu'elle n'avait pas retenu ses coups. Elle ne les retenait jamais. Elle avait également tiré quelques carreaux, et pas toujours de façon à éviter les zones vitales. Un ou deux organes avait dû être touché, et vu le sang qui s'accumulait peu à peu par terre, sans doute une artère également. Elle n'irait pas pleurer les criminels pour autant, et le sang qu'elle avait littéralement sur les mains n'étaient qu'une maigre compensation que lui devait le seigneur pour n'avoir rien fait pour sauver sa famille d'un meurtre atroce et tout aussi sanglant. Très peu d'entre eux allait mourir ce soir. Un séjour à l'hôpital peut-être.

Ce Constantine, Helena devait bien dire qu'il était intrigant. Qui était-il ? Ce nom n'était pas totalement étranger à la justicière, mais elle avait croisé un bon nombre de nom au cours de sa vie, et nombreux étaient des types bizarres. A Gotham, la normalité était de toutes façons inexistantes, et ne concernait en général que les victimes, et ceux qui se situaient entre les coups de feux. Et encore, il fallait se méfier des apparences des manants.. Elles étaient souvent trompeuses. La cité noir était sans doute l'un des terrain de jeu favoris de Satan, où le diable avait choisi ses habitants comme jouet favoris. Comme un hochet, la ville était sans arrêt secoué par des événements plus tragique et étrange les uns que les autres. Ce qui se passait ce soir n'était pas différent. Simple affaire de drogue ? Que nenni.

Le fameux John Constantine fit des geste bizarre, et commença à discuter dans une langue étrangère. Helena aurait dû ce douter que ce type était un genre de sataniste bizarre. Une étrange sensation survint dans la pièce suite à cet hérésie et paralysa presque Huntress. Elle écouta à peine ce que le Drug Savior avait à dire. Elle compris que cela avait un rapport avec un genre d'incantation impie et satanique, un cercle démoniaque et un sacrifice humain. Cette Drug provenait donc directement des Enfers ! C'était bien pire que tous ce dont elle pouvait imaginer. Une fois le sort rompu, elle se ressaisie et n'hésita pas une seule seconde et tira un carreau d'arbalète en plein milieu du front du dealer. Il avait conclu un pacte avec le diable, son âme était damné. C'était la seule délivrance que pouvait lui apporter Helena. Elle fit rapidement un signe de croix et saisit alors son chapelait et récita quelques prière comme il convenait, le Notre Père et le je vous salue Marie notamment.

Elle braqua alors immédiatement de nouveau son arme en direction de Constantine. Pour la première fois de la discussion avec Constantine, elle perdait réellement son calme et son sang froid. Un carreau pouvait partir à tout moment, à partir de maintenant.

« Tu risques pas d'appeler du renfort. Tu n'es pas flic, John Constantine. Qui es-tu, et qu'est-ce que c'est que tout ça ? Qu'est ce que tu viens de faire ? Qui est ce type qui fourni la drogue ? C'est quoi ces conneries ?

La sorcellerie, Huntress en avait horreur, mais elle en avait entendu parler. Même si Gotham était sans doute le coin où les choses les moins surnaturelles arrivaient, certains occultistes avaient pris place de temps à autres dans la ville. Elle avait tout fait pour les éviter et elle n'était clairement pas à l'aise avec cela. Son éducation catholique prenait le dessus sur son instinct de survie et, s'il lui arrivait rarement d'avoir peur d'affronter quelques choses, affronter la magie et le satanisme occulte c'était autre chose.
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Jeu 6 Avr 2017 - 19:34

Un carreau d'acier se plante dans la tête du malheureux, j'en reste bouche- bée. Huntress n'a pas hésité une seconde à abattre un homme brisé, son visage n'exprime aucune émotion à cet acte. Elle prend même la peine de s'agenouiller et prier pour son âme. Quel hypocrite! Attendez... Une tueuse de sang froid qui porte un chapelet dans ses poches... Hypocrite à souhait... Récitant des prières pour ses propres victimes... Sur tous les énergumènes du monde, je serais tombé sur une fanatique religieuse pure et dure? Si c'est pas de l'ironie divine, je sais pas ce que c'est. Je lève les yeux au ciel en grognant, avant de les baisser sur la jeune femme qui revient à moi. Je m'attendais à une réponse franche de sa part du genre "j'y vais seule, toi tu restes là" ou un truc du genre, mais non. Son visage se déforme plutôt de colère, alors qu'elle pointe son arme sur moi.

La surprise passant, je lève les bras en essayant de ne pas perdre mon calme. Cette vengeresse -car il n'y a pas d'autre mot possible pour expliquer son comportement hors limite même pour une justicière de Gotham- à la gâchette facile pourrait à tout moment me faire subir le même sort que l'autre idiot. Elle n'a pas l'air très stable mentalement, je vais devoir adapté mes méthodes. La parlote risquerait d'empirer les choses, elle n'a pas l'air d'être le genre de personne à écouter le baratin de ses cibles.

"Et bien et bien... C'est vrai, je ne suis pas flic, mais je suis de ton côté, tu peux poser cette arbalète avant qu'un coup ne parte malencontreusement..."

Dire que je n'ai pas peur serait mentir, mon cœur bat à fond la caisse. J'arrive à le masquer sous mon air nonchalant des moments de ce genre, me donnant l'air plus assuré que la réalité. Je ne souris toutefois pas, je ne pourrais pas même si je le voulais vraiment. Ne pas trembler me demande déjà un effort colossale.

"On fait fasse à un problème bien plus complexe qu'une affaire de drogue, voici ma véritable carte."

Je garde ma main toujours bien visible pour rassurer ce petit animal qui a l'air encore plus effrayé que moi et pourrait agir bêtement dans un sursaut d'incompréhension, ressortant ma carte pour la lui montrer. C'est exactement la même que celle que Huntress a lue, mais cette fois, elle devrait lire "John Constantine, expert et maître des arts mystiques". En effet, quand on perce à jour la fausseté de l'identité que je présente, ou pour les gens -les croyants en la magie- qui recherchent de l'aide auprès d'un être mystique, la carte montre ce que je suis vraiment.

"C'est difficile à croire, mais on va devoir coopérer pour arrêter un réseau criminel qui implique un démon manipulateur très malin. J'ai été en sa présence, malgré son air innocent, j'ai senti toute sa noirceur et le vice qu'il cache. Il utilise les humains pour étendre son influence au travers de sa drogue. Pourquoi? C'est ce que j'aimerais découvrir, pour l'arrêter. Vous allez m'aider?"

J'avais oublié à quel point la franchise pouvait soulager, je n'avais presque aucun effort à faire pour sortir ces explications.
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Ven 7 Avr 2017 - 1:08

Helena écoute attentivement les paroles de Constantine. Elle venait de tuer un homme. De sang froid, c'était difficile à dire. La colère et l'incompréhension avait dominé son acte, qu'elle porterait comme un fardeau. Mais plus tard. Elle avait encore des responsabilités et ce n'était clairement pas le moment pour faiblir. Elle avait beaucoup de question qui fusait dans son esprit, mais aucune ne sortait. Elle écoutait parler son interlocuteur, sa nouvelle cible, sans rien dire. Un silence menaçant, froid. Terrible même, compte tenu de ce qui venait de se passer. La part sombre d'Helena venait de prendre le dessus. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas tué. Mais il était dur pour elle de penser autrement. Avait-elle eu tord ? Le doute n'était pas permis. Pas ce soir. Pas maintenant.

John Constantine avoua ne pas être flic, mais un genre de spécialistes en arts mystiques. Un expert en magie ? Helena commença peu à peu à comprendre. Ce type enquêtait sur des événements paranormaux, un peu comme ces gars de la série Supernatural. La sicilienne avait un peu du mal avec ça, mais c'était peut-être un genre d'exorciste ou quoi que ce soit. La manipulation des arts occultes qu'il avait opéré sur feu le Drug Savior avait d'ailleurs davantage donné cette impression là que celle d'un véritable sorcier. Elle dû admettre à contrecœur qu'elle avait peut-être eu tord à son sujet, qu'elle s'était, comme à son habitude, laissé emporter par son tempérament de braise. Elle se souvenait de ce que son oncle disait. Elle était comme le volcan d'Etna, en Sicile. Calme et froide en apparence, mais prête à explosé n'importe quand. Elle baissa alors son arbalète au fur et à mesure que Constantine lui expliquait ce qui se passait.

« Un démon ? Et ce type là, c'était pas son principal interlocuteur ? Il risque plus d'aller chercher la drogue. On fou le feu au bâtiment souillé par ce... cercle d'invocation... et l'affaire et réglé, non ?

Helena était perdu et dépassé. Elle ne savait pas comment gérer ce genre d'affaire. Elle avait l'habitude de s'attaquer à la mafia et au crime organisé et d'interrompre un trafic de quelques sortes que ce soit. Mais si un démon était à l'origine de tout ceci, cela faisait appel à un aspect de sa personnalité rarement sollicité pendant ses affaires. Sa croyance en Dieu, au seigneur, à Sainte Marie... Elle revendiquait sans problème son éducation catholique. Elle en avait même fait un style de vie, et sa croisade contre le crime n'était pas sans rapport avec la religion. Mais là, ça dépassait tout. Un combat directement contre une hérésie. Contre le mal. Elle avait préparé son âme toute sa vie à ce genre de combat, sans jamais pensé un jour pouvoir y prendre part réellement. Entre les croyances et les faits, il y avait un monde... surtout dans le monde très réaliste et terre à terre qu'elle cotoyait.

« Une minute, j'ai... j'ai besoin d'une minute.

Helena se saisit le front, comme si un mal de crâne venait de survenir, et sortit du bâtiment. Sans même vérifier aux alentours, elle retira son masque et se mit à l'observer. Il était tâché de sang ici et là. Sans doute pas celui de l'homme qu'elle avait tué, il était trop loin. Mais il était difficile de faire comme si de rien était, surtout avant d'affronter un démon. De quelle côté était-elle ? Faisait-elle des mauvaises actions, au service du malin ? Sa cause était juste, mais les bonnes intentions ne suffisent pas toujours. Elle n'avait pas ce genre de questionnement en présence de ses amis Barbara et Dinah, qui arrivait à lui donner la maîtrise de ses actes, mais elles n'étaient pas là. Elle devait faire sans. Elle devait faire avec ce John Constantine.

Elle ne savait pas trop quoi penser de ce type. Il avait l'air louche, lui avait déjà menti une fois sur son identité, avait utilisé des pouvoirs magiques et c'était pourtant laissé avoir comme un débutant. Il avait eu l'air sincère sur ses dernières paroles, mais Helena les avait récupéré en utilisant la menace, aussi il aurait dit n'importe quoi pour sa vie, et ce n'était pas le genre d'info à prendre à la légère. Mais la surprise l'avait peut-être empêcher d'improviser un nouveau mensonge, et la sicilienne comptait bien la dessus. De toute façon, elle ne lui faisait clairement pas confiance et se méfierait de lui jusqu'au bout, mais elle devait avouer qu'elle avait sûrement besoin de lui pour lutter contre un démon.

Elle respira un coup d'air frais. Elle en avait besoin. Après quelques temps à profiter de l'air frais sur tout son visage, elle remis son masque et retrouva son air déterminer. La soirée n'était pas finis, loin de là, et le plus dur allait désormais débuté. Elle était désormais prête à 100%, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Mais elle n'avait pas tellement le choix. Aussi, elle n'abandonnait jamais un combat, et elle préférait l'action à la réflexion. Il était donc temps de repartir, et elle avait une adresse. Elle adressa un regard de nouveau sévère à Constantine, alors qu'elle enfourchait sa moto.

« On se retrouve là bas, dit-elle simplement.
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine] Ven 7 Avr 2017 - 13:55

Je suis de plus en plus soulagé, cette Huntress des grandes villes semble me croire. Tant mieux, j'aurais détesté devoir utiliser la magie sur une simple humaine, même pour me défendre. Elle retrouve son calme, la tempête est passée. En ignorante ayant tout de même des notions d'exorcisme cliché, la vengeresse demande si la méthode la moins subtile du monde suffirait. Je sors une cigarette de ma poche en écoutant ses questions, l'allumant avec un zippo tout neuf, avant de souffler la première fumée. J'en ai vraiment besoin d'une en ce moment, le simple fait de penser que cette nuit sera longue me déprime déjà.

"Si seulement c'était aussi simple... La maison n'est rien dans l'invocation, c'est le cercle qui en est le portail. Or ce portail se trouve sur plusieurs plans en même temps, seuls quelques privilégiés peuvent l'utiliser. Même si on brûle la maison, si un autre trouduc aussi doué que l'ancien invocateur ou ayant les gênes de ce petit con sous tes pieds se place à l'emplacement du cercle d'invocation, il va se réactiver, avec ou sans plancher. Il faut faire ça en finesse."

Je souffle une autre bourrasque de fumée sur le côté, ne jamais souffler au visage d'une demoiselle. Comment je sais qu'elle n'est pas mariée? Parce qu'elle est là, avec moi, entourée par des corps tabassés à mains nues par ses propres soins. Pas besoin de plus de preuve qu'elle n'a rien ni personne dans sa vie, à part cette croisade violente et intense. Ce n'est pas étonnant pour une fanatique religieuse, ce sont eux qui ont inventé le concept. Ils préfèrent croire que les tueries, sous couvert d'une bonne prière, suffisent à laver tous les pêchers de ce monde. Pour avoir côtoyés des péchés en personnes, vu le mal en face en face sous sa forme la plus concrète, je peux dire qu'ils apportent tout autant de ténèbres dans ce monde que ce qu'ils croient combattre. Contrairement à ce qu'ils imaginent, la Lumière faiblit en même temps qu'ils prennent une vie. C'est ça la vérité, pas des paroles assenés par des prêtres vengeurs.

"Aucun problème, prends ton temps, j'ai besoin de réfléchir à un plan d'attaque de toute façon."

J'ai déjà vu sa réaction un bon nombre de fois, pour savoir que Huntress est à un tournant de sa vie. Soit elle plonge dans le Dark World la tête la première, soit elle s'enfonce dans plus de déni sur la véritable face de ce monde, qui est bien moins cachée qu'on le croit. Aucun être surnaturel, aucune aberration de la nature, aucun mage ne se cache. Nous vivons parmi les autres, faisons notre job à longueur de temps, mais personne ne nous remarque jamais. Pas parce que nous vivons dans un putain de monde invisible à la Harry Potter, mais simplement parce qu'ils ne veulent pas nous voir. La vérité, c'est eux qui la refusent. Ma polycarte en est la preuve formelle: personne n'y lit rien d'autre que ce que son cœur veut lire. Je profite donc de l'absence de ma nouvelle compagne pour rassembler mes esprits, faire ce que je fais le mieux: fumer en paix.

Je me plaçai à l'encadrement de la porte inexistante de sortie, adossée pour terminer ma clope en observant le dos d'Huntress un peu plus loin. Elle a retiré son masque qu'elle observe intensément. A quoi elle pense? C'est pas vraiment mon genre d'épier les femmes, mais j'ai peur qu'elle ne fasse une connerie, je vérifie au cas où. De ce que je sais d'elle, c'est la femme la plus impulsive que je connaisse. Capable de s'en prendre à des inconnus lorsque ça la démange, pas vraiment le genre de personne avec laquelle j'ai l'habitude de travailler. Je me sens en danger en sa présence, et Dieu m'en garde, j'en trouve une forme d'excitation. Le danger permanent qu'elle représente par son tempérament de feu trouve un écho à mon côté aventureux. C'est un défaut très difficilement pardonnable avec le genre de job que j'ai, mais c'est aussi ce qui amène à plus de passion au travail. Personne à ma place ne prendrait ce risque, un mage digne de ce nom l'aurait assommée avec un petit sort pour qu'elle dorme jusqu'au matin, et aurait déjà disparu pour régler cette affaire en solo. Je ne suis pas un mage digne de ce nom.

Je me rapproche de la moto de la vengeresse quand elle me repère enfin. Elle l'enfourche, décidée à partir sans moi.

"Se retrouver là- bas tu dis? Et je suis censé m'y rendre comment? En volant? Désolé, mais j'ai oublié mon anneau de pouvoir chez moi et mon Constantine Plane est en réparation. Et c'est définitivement pas le moment de se séparer, si tu veux qu'on résolve cette affaire rapidement. Tu as besoin de moi."

J'enfourche la moto derrière elle, m'accrochant à mon siège, derrière mes fesses moi.
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Re: Drug et compagnie [Huntress - Constantine]

Drug et compagnie [Huntress - Constantine]
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