Les comics que vous lisez en ce moment

Beaucoup moins mignon que peut l'être Ashelle dans "Stardrop", Gregory de la série qui porte son nom n'en est pas moins inoubliable. Car, j'ai (re)lu...


... soit la totale des "aventures" de Gregory. Gregory est la création de Marc Hempel, un dessinateur que j'avais découvert (et adoré) sur l'arc "The Kindly Ones" de Sandman. Visiblement, à en croire l'intro de la réédition de Gregory, Hempel avait également œuvré sur deux autres comics à la fin des années 80 ("Mars" et "Jonny Quest") mais avait du prendre une pause en raison de problèmes de dos...


... et pendant qu'il était alité, Hempel se détendait en pensant à Gregory, son propre comics qu'il scénariserait (car il n'était initialement qu'un dessinateur) : Gregory est un petit garçon (du moins le pense-t-on, Gregory est dur à dater ^^) qui est interné dans un hôpital psychiatrique particulièrement pourri. Il passe ses journées dans une cellule avec une camisole de force. De temps en temps, il se lève et prononce des choses incohérentes ou crie qu'il s'appelle Gregory. Il court aussi tout autour de sa cellule et va - invariablement - se retrouver à se cogner dans le mur. Voilà. Telle est la vie de Gregory. Et en 4 one-shot et près de 400 pages ça ne va pas du tout évoluer.

Néanmoins, Gregory (qui n'a que peu de ressorts dramatiques en lui) n'est heureusement pas seul : il y a ses thérapeutes ou l'agent d'entretien mais surtout... Herman Vermin, un gros rat noir qui parle mais que seul Gregory comprend (enfin... c'est pas sur). Il est le meilleur ami de Gregory mais passe - malheureusement - son temps à se faire tuer par le mec de l'entretien mais qu'à cela ne tienne ! Il est invariablement ressuscité pour être mieux tuer à nouveau (Dieu convoque d'ailleurs dans la série Herman pour lui faire part de son mécontentement ^^). Il y a aussi Wendel, une petite sourire obsédée par le fromage qui donne la réplique à Herman (Gregory n'étant - malheureusement - pas articulé).

On l'aura compris, dans "Gregory", on est dans une oeuvre à dispositif, un peu comme dans "Krazy Kat" ou dans bon nombre de strips. Et le talent de Marc Hempel consistera à nous divertir sans jamais - tout à fait - se répéter ^^


Si Gregory I & III sont essentiellement axés sur Gregory (c'est à dire sur... pas grand chose), Gregory II a pour héros Herman Vermin (et culminera pas la réincarnation de ce dernier en animal supérieur, c'est à dire... un furet) et dans le IV ("Fat Boy"), Gregory est adopté par une famille dysfonctionnelle qui - à en croire Marc Hempel - fleure bon l'auto-biographie. D'ailleurs, ce Gregory IV est parfaitement bouleversant et est un petit chef d'oeuvre à lui tout seul (peut être pas au niveau du travail d'un Chester Brown sur son enfance ou de celui d'Alison Bechdel dans "Fun Home" mais pas très, très loin non plus).

Bien évidemment - comme souvent - il n'existe aucune VF mais c'est bien dommage. Les épisodes en VO sont relativement faciles à trouver à un prix raisonnable. Et ils valent clairement le détour (ne serait ce que pour montrer à quel point la collection "Piranha Press" de DC COMICS était impressionnante).

Celui la, je ne sais même pas pourquoi ni comment j'ai pu ne pas le lire pendant toutes ses années, mais j'ai lu...


... bref, l'intégrale en 5 volumes (tous publiés chez Urban Comics) des aventures de Spider Jérusalem, le seul gonzo-journaliste (à ma connaissance) de l'univers des comics, intégrale que j'ai eu pour mon Noël et que j'ai DE-VO-RE !


L'action de la série se passe dans un futur dont on a oublié la date : c'est d'ailleurs l'un des leitmotivs de Transmetropolitan que d'évoluer dans un monde où les gens sont tellement mous / drogués / lobotomisés qu'ils ne savent même plus en quelle année on est ! Au temps pour la Fin de l'Histoire de Fukuyama ^^

Spider Jérusalem est un journaliste hirsute et camé qui a pris une retraite anticipé qu'il passe dans son chalet de montagne. Jusqu'au jour où l'éditeur de ses bouquins l'appelle pour le menacer : il a empoché des avances pour deux de ses livres voilà plusieurs années et il n'a toujours pas respecté son contrat ! Bref, Spider est menacé de poursuites et de choses désagréables s'il ne livre pas ce qu'il a promis...


... et pour cela, Spider va reprendre un job de journaliste et retourner vivre dans "La Ville" (ça pourrait être un New-York particulièrement cradingue mais... on s'en fout en fait) : il va se raser la tête et mettre ses fameuses lunettes enregistreuses à deux couleurs, le tout pour ressembler à King Mob dans la série "The Invisibles" (la première fois que j'ai vu un dessin de Spider Jérusalem, j'ai tout de suite pensé au héros anarchiste de Grant Morrison ^^). Il va reprendre un boulot chez "The Word", un journal dirigé par le malheureux Mitch Royce qui semble détester Spider (mais beaucoup de gens paraissent le détester). Et il va enquêter sur les dessous de la ville... et notamment les vilains petits secrets de Gary Callahan, un homme politique surnommé "le Sourire" qui est prêt à tout pour devenir Président des USA.

Pour l'aider dans sa quête, Spider a ses deux "sordides assistantes", Yelena et Channon qui lui servent aussi bien de punching-balls, que de gardes du corps et surtout d'aides de vie.

Car Spider fait n'importe quoi, prend trop de drogues, jure, provoque, "monstre" (ce qu'il fait pour conduire les vilains à se cramer les ailes), pose des questions gênantes et rédige des papiers au vitriol...

... ce qui va faire de lui rapidement la cible n°1 des autorités.


La série nous embarque dans une visite guidée de ce monde futuriste (avec ses mutants, ses personnes revenant d'un séjour en hibernation, ses médias foireux, ses nouvelles religions...) mais surtout dans une intrigue politico-financière dans laquelle Spider risque de tout perdre : car le temps de ce dernier est compté !

Je n'en dis pas plus tant tout cela est talentueux et palpitant. La série est intelligente (c'est du Warren Ellis), bien dessiné (c'est du Darick Robertson) et peut tout à fait se ranger sur une étagère à côté de "The Boys" (également dessinée par Darick Robertson) ou "The Invisibles" (avec également un chauve qui dit des gros mots et se ballade torse nu). D'ailleurs Ellis remercie Garth Ennis ("The Boys") et Grant Morrison ("The Invisibles") pour leur soutien et leur inspiration ^^

C'est aussi une des rares séries où un super-héros n'est pas le héros, ni un policier ou un soldat mais tout simplement un journaliste qui se bat essentiellement avec son stylo et ses enquêtes plus qu'avec ses poings ou des flingues. Et puis Spider Jérusalem doit beaucoup à Hunter S. Thompson (Las Vegas Parano), ce qui doit normalement vous donner l'envie de lire tout cela ^^


Ah et puis pas mal d'illustrateurs sont venus donner un coup de patte sur les couvertures ou pour diverses illustrations sur deux one-shot : on trouve Geof Darrow, Matt Wagner, Paul Pope, Jaime Hernandez, Jean Giraud (Moebius donc), Tim Bradstreet, Steve Dillon, Colleen Doran... ce qui ne gâte en rien l'immense plaisir graphique qu'est cette série !

Un must-read ? Ouais. Un vrai de vrai.

Egalement lu l'anecdotique mais amusant...


... signé par Dave Sim (1956), Dante (1265-1321, Oo !) et Gustave Doré (1832-1883, WTF ?)...

... ou plus sérieusement par Dave Sim tout seul qui recycle des gravures de l'Enfer de Doré, gravures qui ont été inspirées par la Divine Comédie de Dante.


Dave Sim est l'auteur de la série Cerebus qui a duré 300 épisodes de 1977 à 2004, totalement en auto-édition, et qui retrace la vie du personnage du même nom, de l'époque où il n'était qu'un barbare désoeuvré (et une parodie de Conan le Barbare) jusqu'à sa mort, des siècles plus tard, après avoir été - notamment - ambassadeur, premier ministre, pape, messie, ivrogne, mari d'une dame de renom, sportif de bar, théologien, ...

... et en 2004, dans le 300ème et dernier épisode... Cerebus meurt.

C'est d'ailleurs comme ça - plus ou moins - que Sim résume la série pour les nouveaux lecteurs : Cerebus était un barbare puis, un jour, il est mort.


Et à l'occasion des 40 ans de la parution du premier numéro, Dave Sim a voulu faire un cadeau à ses fans (du moins ceux qui n'ont pas été froissés par ses innombrables prises de position / prises de bec durant les... euh... 40 dernières années ^^) en poursuivant, en Enfer (car telle est sa place), les aventures de Cerebus...

... et je suis tombée dans ce plaisant piège en achetant ces deux numéros ^^

Car, prétextant une "mystérieuse maladie du poignet" (je veux pas savoir), Dave Sim s'est déclaré dans l'impossibilité depuis 2015 de dessiner quoi que ce soit... du coup, il a eu l'idée de scanner des gravures de Doré de l'Enfer, d'y ajouter dessus des scans du personnage de Cerebus et de rajouter des phylactères pour en faire une BD et faire communiquer Cerebus avec Dante, Virgile et les damnés ^^

Bref, c'est un peu n'importe quoi, quelques gags tombent à l'eau en raison de la barrière culturelle et linguistique mais dans l'ensemble c'est plutôt drôle, sur le concept et la réalisation...


... mais franchement anecdotique ^^

Si, en revanche, cette chronique vous a intrigué, sachez que le Cerebus (du moins les épisodes n°1 à 300, pas les "Cerebus in Hell ?" présentement chroniqués ^^) de Dave Sim est un sommet du comics. C'est parfaitement dessiné, ça a des décors somptueux (signés Gerhard, qui pourrait faire de la gravure), c'est intelligent, c'est drôle, c'est beau, c'est... un must-read ^^

"Cerebus in Hell ?" c'est conceptuel et du foutage de gueule. Mais l'idée est rigolote avec des couvertures sympas (dont celle du numéro 0, "signée" Jérôme Bosch ^^).

Transmet', j'avais commencé, j'ai la moitié en VO. J'avais adoré, tout jeune, puis laissé tomber.
J'ai peur d'y replonger plus de dix ans après !

Hop, ça faisait longtemps que je n'avais point fait de chronique mais la lecture de...


... m'a quelque peu occupée !

En fait, il s'agit des épisodes contenus dans le recueil "Showcase Presents : Legion of Super-Heroes, volume I".


Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas le principe de cette excellente collection, "Showcase Presents" c'est :

- un gros pavé en noir & blanc réimprimant entre 20 et 25 numéros d'une série ou tout simplement consacré à un personnage ou à un groupe
- consacré, essentiellement, à des rééditions de comics du Silver Age (même s'il y a des exceptions, je pense notamment à l'excellent volume consacré à Amethyst)
- à prix discount (entre 10 et 20 € neuf, disponibles souvent d'occasion sur les sites marchands)

De manière à bien me mettre dans le personnage de Lightning Lass, j'ai donc fait la lecture religieuse des 500 pages et quelques de ce beau recueil, où l'on retrouve - notamment - des scénarios de Jerry Siegel (le papa de Superman, lors de son deuxième passage chez DC, avant qu'il ne claque la porte définitivement).

Au départ, la Légion des Super-Héros apparaît dans un épisode de Superboy. Un club de Super-Héros du XXXème siècle décide de contacter Superboy, le jeune Clark Kent, dans le Smallville des années 50/60, aux fins qu'il rejoigne leur club ! Et pour cela, Saturn Girl, Lightning Lad et Cosmic Boy, les membres fondateurs, vont tester ses pouvoirs et... le refuser ^^ Bon...


... si vous lisez l'épisode, vous verrez qu'il s'agit d'une blague faite par ces gamins facétieux de la LSH ! Car Superboy deviendra un membre éminent (quoiqu'évoluant normalement 1.000 années dans le passé par rapport au présent de la Légion) de la LSH !

La LSH apparaîtra, alors, de temps à autre dans les pages de Superboy ou de Supergirl (qui deviendra elle aussi membre de la LSH). On les verra à l'action mais également dans leurs procédures de recrutement (pas plus d'un héros possédant le même pouvoir). Et on verra aussi, petit à petit, leurs rangs se gonfler de tout un tas de héros aux pouvoirs par moments... surprenants ^^

Car si Saturn Girl est télépathe, Cosmic Boy un maître du magnétisme et Lightning Lad un électrokinésiste... Triplicate Girl peut se transformer en trois copies identiques d'elle-même, Boucing Boy est une grosse balle de caoutchouc qui rebondit à l'infini et Matter-Eating Lad... peut dévorer n'importe quoi !


Bon, ils ont aussi leurs stars : Mon-El, le daxamite qui possède peu ou prou les mêmes pouvoirs que Superman (Mon-El, dont on verra les origines), Chameleon Kid, le métamorphe, Colossal Boy, qui peut devenir un géant, Ultra-Boy, qui a une super-force, une super-vitesse, une invulnérabilité et une super-vision (une penetra-vision) mais pas en même temps (un seul pouvoir à la fois, c'est son drame !)...

Et puis des vilains... avec notamment la Légion des Super-Vilains, dirigée par l'infâme Lightning Lord !

On verra dans ce recueil, très vintage, très rétro (dans "The Boys", la LSH sera un des rares groupes à être caricaturé gentiment... ils sont ringards, un peu gogols mais Butcher et ses potes reconnaissent qu'ils sont inoffensifs... juste complètement à la masse ^^), les origines de la plupart des héros de la Légion (notamment de Lightning Lass qui n'hésite pas à se faire passer pour son propre frère, Garth, mort au combat...), des épisodes épiques (dont l'un où la Légion est battue à mort par un certain farfadet de la cinquième dimension...), pas mal d'apparitions de la Légion des Super-Héros Remplaçants (avec Polar Boy, Stone Boy et d'autres héros ridicules qui finiront un jour dans les personnages obscurs du mois ^^)...

On l'aura compris, c'est archi-plaisant et ça constitue une bonne introduction au monde un peu désuet de la LSH.


Je ne résiste pas à évoquer l'un de ces épisodes dans lequel Supergirl veut trouver une fiancée pour Superman (Action Comics n°289). Car :

1) elle pense qu'elle pourrait être la meilleure fiancée possible pour son cousin (je vais m'ouvrir les veines)
2) elle emmène Superman dans le XXXème siècle qui saute sur Saturn Girl et lui roule une pelle... sous les yeux révulsés de Lightning Lad, le mari de cette dernière ^^ Sachant que Saturn Girl se laisse clairement faire...
3) on y voit Supergirl faire le ménage chez Superman et lui dire que quand il sera marié, ce sera à sa femme de le faire ! Oo !

Une plaisante lecture en perspective !

Toujours sur la Légion des Super-Héros, j'ai (re)lu...


... soit le début du run de Paul Levitz sur cette série, une mini-série consacrée aux trois fondateurs de la Légion et... un annual plutôt nul, partie du plutôt nul (mais rigolo) crossover Bloodlines ^^


S'agissant du run de Paul Levitz, qui commence avec le n°1 du volume III de la série, à lire le courrier des lecteurs de l'époque, il a été relativement controversé : car, pour beaucoup de lecteurs la LSH c'est ce groupe désuet (ringard ?) qui vit des aventures rétro et qui est exempt de toute noirceur. Bref, la Légion, c'est léger, c'est frais, c'est niais...

Levitz, sans en faire un truc trash à-la-Garth-Ennis nous plonge tout de go, dès les premières pages, dans un complot de la Légion des Super-Vilains, où chaque membre a juré de tuer un Légionnaire différent. Les vilains, d'ailleurs, sont beaucoup moins sympas qu'il y a 20 ans, dans les premiers épisodes de la Légion : Sun Emperor adore carboniser des gens, Lightning Lord parle au tonnerre et Nemesis Kid, le duplicateur de pouvoirs, est particulièrement flippant !

Bref, cette saga en 5 épisodes est particulièrement réussie et constitue - clairement - l'un des sommets de la série. L'ayant lu petite, j'avais été mise en haleine. Face à ces méchants machiavéliques, ces gentils carrément démunis, cette planète fantastique qu'est Orando envoyée dans les Limbes pour y servir de base pour les méchants tandis que les chefs d'Orando (Projectra et Karate Kid) sont prisonniers de leur propre château... bref, il règne là dedans une super-ambiance ! Et puis... c'est le grand retour de Lightning Lass qui sera kidnappée par son frère, qui retrouvera ses véritables pouvoirs et sauvera la mise à - à peu près - tout le monde !


Petite, j'avais trouvé ce personnage fascinant (tout comme Jade dans Infinity Inc.), cette grande rousse qui lassée de jouer à la fermière retrouve l'appel des étoiles et reprend du service.

Le n°6 de la série, d'ailleurs, lui est intégralement consacrée et revisite ses origines.

Je n'ai - malheureusement - pas eu l'occasion de tout lire. Malheureusement car la suite est plutôt pas mal : on aura des Légionnaires perdus dans les Limbes qui vont devoir empêcher la création d'un Sun-Eater, on aura l'élection d'un nouveau Président de la Terre, on aura l'élection d'un nouveau Leader pour la Légion, on aura le recrutement de nouveaux Légionnaires (et Polar Boy, depuis 20 ans dans la Légion des Remplaçants, pourra enfin venir jouer avec les grands !), la mise à la retraite de Cosmic Boy, Saturn Girl et Lightning Lad, les fondateurs...

... bref, une série particulièrement plaisante à lire, très années 80 dans le style (il a presque un nouvel âge d'or je trouve sur ces séries DC COMICS des années 80, et notamment dans leurs épisodes pré-Crisis. Je pense à "New Titans", "Infinity Inc.", "Legion of Super-Heroes" et tant d'autres ^^). Le seul petit bémol tient à la composition de la Légion : avec plus de 20 membres, il est difficile de développer chaque personnage comme il se le devrait... et certains ne sont malheureusement qu'esquissés !


L'annual n°1 est pas mal du tout également en ce qu'il met divers Légionnaires (dont Brainiac 5 et Magnetic Lad, le jeune frère de Cosmic Boy) sur une enquête amusante : qui a tenté de tuer avec une balle de kryptonite la lointaine descendante de Superman, Laurel Kent ?

Côté dessins, en revanche, c'est un brin inégal. Le style de Keith Giffen (notamment quand il est mal encré) est assez rebutant et - heureusement - Steve Lightle (qui a un style plus conventionnel) prend rapidement le relais.

Bref, si vous ne pouvez lire qu'une série de la Légion des Super-Héros, vous devrez lire celle-là !

Vous pouvez - également - jeter un œil à "Legionnaires 3", une mini-série en 4 épisodes, signée Keith Giffen pour le scénario et l'excellent Ernie Colon au dessin. Dans ces épisodes, Cosmic Boy, Lightning Lad et Saturn Girl n'ont pas le temps de profiter de leur retraite. Le fils de Lightning Lad et de Saturn Girl a été enlevé par le Time-Trapper et nos héros vont devoir franchir la barrière temporelle pour aller affronter celui qui est certainement l'un des méchants les plus mystérieux de l'univers DC ! De la très, très bonne came là encore...


... ce qui n'a rien à voir avec l'annual "Bloodlines" du volume IV. Je l'avais déjà chroniqué quand j'avais du faire une chronique "Bloodlines" (vous savez, ces parasites ultra-terrestres qui mangent des gentils terriens et en contaminent certains qui vont développer d'étranges pouvoirs... comme Anima, Razorsharp, Sparxx, Hitman...). Dans cet épisode un skateur idiot (Jamm) se retrouve au XXXème siècle avec le pouvoir de forcer les gens à faire ce qu'il veut. Comme c'est un violeur pervers, il va demander à Night Girl de se foutre à poil puis de l'emmener là où il y a une super fête... Bref, il va semer la zizanie et instrumentaliser des Légionnaires pour accomplir ses caprices, sous le regard désapprobateur de Mon-El qui va tenter (sans trop de succès) de lui inculquer le sens des responsabilités.


C'est nul mais tellement que ça en devient comique. Le dessin est globalement affreux (pas moins de 4 dessinateurs se sont épuisés sur ce numéro) et le scénario - grotesque et inquiétant - est - notamment - signé Stuart Immonen (oui, je balance ^^).

Bref, ça c'est autant à éviter que le reste des épisodes chroniqués sont à lire !

J'en ai profité, également, pour lire...


... les deux derniers épisodes d'une mini-série en 4 parties consacrée à Aquaman.

En fait, il s'agit de deux épisodes de "remplissage" tirés du magasine Arédit "Les Vengeurs" qui - comme son nom ne l'indiquait pas - publiait les aventures en VF de la Légion des Super-Héros !


Bref, après avoir lu la LSH, et en dépit du caractère incomplet de la série et du fait qu'Aquaman - je l'avoue - ne me passionne pas, j'ai parcouru avec grand plaisir ces deux numéros.

Le scénario est de Neil Pozner (je connais pas) et les dessins sont de Craig Hamilton (je connais pas non plus). Ce sont d'ailleurs ces dessins qui ont capté mon regard et mon attention. Bien que je ne connaisse pas cet auteur, son style me fait un peu penser à celui que développera des années plus tard Jae Lee sur... Namor, l'Aquaman de Marvel ^^

De ce que j'ai pu saisir de l'histoire, nous avons un Aquaman qui se coltine une lutte fratricide avec Ocean Master, son frangin, et qui est relativement impuissant face aux nouveaux pouvoirs de ce dernier. Heureusement, l'étrange Nuada va aider Aquaman à se découvrir et à se servir de ses émotions, non pas pour tout détruire, mais bel et bien pour sauver ce qui peut encore l'être... et c'est par son amour pour Ocean Master (Oo ! WTF ? Nan, rien de sale... c'est juste son frère ^^) qu'Aquaman arrivera à remporter la partie (on y voit également tout un tas de cristaux zodiacaux pour la petite histoire)...

... et puis on a également pas mal de flash-backs et d'éléments biographiques pour Aquaman dont cette mini-série marquait - en 1986 - le grand retour !

En tout cas, c'est un vrai plaisir des yeux ! Une curiosité, une vraie de vraie !

Relu de même...


... soit l'adaptation en BD du recueil de nouvelles "Le Roi en Jaune" de Robert W. Chambers !

Cette adaptation est signée I.N.J. Culbard qui a également adapté en BD bon nombre de nouvelles de Lovecraft ainsi que des aventures de Sherlock Holmes.


Ayant été enchantée par son travail sur Lovecraft (mais aussi par celui sur Conan Doyle), ce qui n'est pas une mince affaire vu mon aversion pour les adaptations en tout genre, ma curiosité avait été piquée au vif quand j'ai appris que Culbard avait récidivé sur "Le Roi en Jaune", un petit livre que je venais à l'époque juste de lire (et dont j'avais découvert l'existence en lisant le comics "The Invisibles" de Grant Morrison... qui a dit qu'on ne pouvait rien apprendre en lisant des BD ?) et qui m'avait profondément enthousiasmée !

Pour info, "Le Roi en Jaune" est un recueil de 10 nouvelles dont un certain nombre (6 à mon souvenir) sont plus ou moins en lien avec une pièce de théâtre (Le Roi en Jaune) qui rend fou (à la lecture du second acte), un mystérieux "Signe Jaune" (qui inspirera Lovecraft) et une dimension fantastico-horrifique et où les autres (les dernières) sont d'inspiration plus autobiographique et narrent - à mon souvenir - les "aventures" de jeunes artistes parisiens à la fin du XIXème siècle.

Ce recueil a eu pas mal d'influence dans le monde anglo-saxon et on y voit - assez communément - une source d'inspiration pour Lovecraft (il s'appropriera le nom d'Hastur qui figure dans le livre de Chambers, tout comme celui d'Hali, si mes souvenirs sont bons...), ce qui n'est pas forcément un mal vu que Chambers s'était un peu inspiré d'Ambrose Bierce (à qui il a chouré le nom de Carcosia)...


... mais bref, "Le Roi en Jaune" est à lire absolument (et Mister Miracle ne me détrompera pas !).

Que vaut l'adaptation alors ?

Première déception (et à peu près la seule, rassurez-vous), Culbard n'adapte que 4 des 10 textes de Chambers... ce qui m'a un peu dégoûtée, je dois l'admettre, tant les textes "réalistes" m'avaient - finalement - plu. Mais bon...

... ce qui est adapté l'est magnifiquement. Le style de Culbard, toujours agréable, est au service d'une narration efficace. Il prend quelques libertés vis à vis du texte (faisant de Jack Scott le héros de "La Cour du Dragon" alors que - si ma mémoire est bonne, le narrateur n'est jamais identifié) mais qui ne nuisent en rien tant au plaisir de la redécouverte de ce livre que - finalement - à l'oeuvre première.


La première nouvelle adaptée, "Le restaurateur de réputations", est à mon sens la plus barrée des quatre. Nous y suivons le très inquiétant Hildred Castaigne, qui pense être le futur Roi des USA et est conforté en ce sens par le difforme et malsain M. Wilde. L'étrangeté de l'oeuvre tient également au fait qu'elle se passe dans ce qui était le futur (1920) au moment de l'écriture du livre (1895) et que l'on a du mal à déterminer si ce qu'il s'y passe s'y passe réellement ou seulement dans la tête de Castaigne... quoiqu'il en soit (et sans spoiler quoique ce soit), il y a de grandes chances qu'après avoir lu cette nouvelle (ou son adaptation en BD) vous soyez définitivement accro !

Culbard adapte également "Le Masque", une nouvelle de facture plus classique dans laquelle on retrouve un semblant de trio amoureux, un sculpteur avec une étrange formule permettant de pétrifier les chairs et un double-drame qui va ravir au narrateur tant son ami sculpteur que la belle Geneviève... du moins c'est ce qu'il croit ! A mi-chemin entre l'art, la science et l'alchimie, cette nouvelle a une dimension romantique particulièrement réussie...

... ce qui n'est plus le cas avec "Le signe jaune" bien qu'un petit couple particulièrement mignon y naisse : le peintre (Jack Scott) et son modèle (Tessie). Car si tout roule pour eux, il y a un étrange homme au visage et au corps difformes (un Profond ?) qui garde une église désaffectée de l'autre côté de la rue... et cet homme Tessie en a rêvé et dans son rêve c'était horrible ! Une nouvelle où les rêves ont leur importance, où l'on parle du signe jaune et où le destin se réalise en lisant une pièce de théâtre qui rend fou !


Enfin, "La Cour du Dragon" nous montre un narrateur poursuivi par un organiste malsain et qui finit entre les mains du mystérieux Roi en Jaune !

Bref, l'adaptation de Culbard est tout ce qu'il y a de plus réussie et donne envie de lire le livre pour celles et ceux qui n'auraient pas eu ce bonheur, tout en ravissant les yeux des chanceuses et des chanceux qui connaissent déjà "le Roi en Jaune" !

Ho, jolie curiosité. J'ai lu et j'ai été envoûté par le livre.

J'ai terminé "Domaine du rêve " mon premier Sandman de Gaiman, et j'ai beaucoup aimé. Le fait de le lire en papier et en français était pour moi important pour le plaisir de lecture par chance la médiathèque près de chez moi à d'autres Sandman en stock ^^ Bref j'ai déjà emprunté le prochain!

J'ai trouvé l'histoire de la muse particulièrement bien pensée, et celle de cette pauvre chatte endeuillée par ces salauts d'humains rencontrant Dream dans ses rêves parfaitement illustrée. Que j'adorererais que Wesley croise le seigneur des rêves sous sa forme de chat! Après tout on le voit avec une apparence dépendant du regard qu'on a sur lui si j'ai bien compris? Ah par contre Death est adorable mais pas obligé de la croiser...

C'est ça, on voit toujours Dream en fonction de qui l'on est (ainsi quand dans le tout premier TPB Martian Manhunter le voit, il le voit comme le Dieu des rêves de Mars ; Lady Bast le voit avec une figure de chat ; ...)

Il est sympa ce TPB en tout cas ! Les deux histoires que tu cites étaient très plaisantes, notamment sous le trait agréable (et original) de Kelley Jones (qui, à mon souvenir, dessine aussi le TPB d'après, "Season of Mists").

Perso, j'ai beaucoup aimé aussi l'adaptation de Shakespeare (avec Charles Vess au dessin, étant précisé que dans Sandman, on reverra le Puck) et la dernière histoire, dessinée par la trop rare Colleen Doran.

Bref, Sandman c'est vraiment vraiment de la balle (tu sais qu'il existe un one-shot "Sandman Midnight Theatre" où ton Wesley Dodds rencontre Morpheus [co-scénarisé par Neil Gaiman et Matt Wagner et dessiné par Teddy Kristiansen] ?) !

Jade> oui déjà lu mais en anglais j ai pu ne pas saisir toutes les subtilité pour çà que j'évite, le vocabulaire est soutenu

Toujours dans Sandman je viens de finir Nuits Éternelles de Neil Gaiman, j’ai des avis plus partagés sur les contes certaines ne m’ayant pas plu comme celui sur Delirum ou les portraits de Despair. Par contre gros coup de cœur pour ceiui de Dream avec ses dessins a tomber pare terre ( enfin pour mes goûts) de Miguelango Prado. Dream est amoureux de Killalla une des premières mortelles à maîtriser la Starheat mais celle ci tombe amoureuse du soleil D’Oa et ne reste pas avec lui. Petit clin d’ œil amusant Despair glisse à Rao le soleil et dieu de Krypton que ce serait cool si un jour il faisait apparaître la vie sur une planète pour la péter en ne gardant qu’un seul survivant, quel désespoir il pourrait avoir. Une genèse de Superman expliquée en une phrase, j’adore ^^ Le dessin y est vraiment magnifique l’univers poétique. L’histoire de Desire est pas mal non plus comme celle de Death qui a toujours des réparties bien a propos, de beaux dessins de Venise et une bonne histoire.

Je vois qu'on a un Sandman-addict parmi nous ^^

"Endless Nights", je l'avais plutôt aimé, d'ailleurs j'en avais fait une petite chronique pour DC-Earth il y a de ça pas mal de temps déjà...

Citation :

Death (P. Craig Russell) : Wow ! On commence par du très, très lourd ! L'histoire consacrée à Death (+1) se passe sur une île au large de Venise (+2), est clairement inspirée du "Masque de la Mort Rouge" d'Edgar A. Poe (+3) et est dessinée par P. Craig Rusell (#50, Intégrale V, +1000) !

Le narrateur, un mercenaire, se rappelle son enfance, alors qu'il allait jouer - en vacances - sur une petite île au large de Venise... Il se souvient d'une abbaye en ruine et d'une porte qui refusait de s'ouvrir... et de la belle femme qui attendait devant cette même porte (Death).

Et devenu grand, il revient vers cette abbaye... et voit que Death attend toujours devant la porte qu'on lui ouvre !

En bonus, Death habillée en courtisane vénitienne !

Desire (Milo Manara) : Le gigantesque dessinateur italien spécialisée dans la bédé de fesses (mais pas que : c'est aussi un grand fantaisiste, comme en témoignent son "Jour de Colère" [et tout le cycle Guiseppe Bergman] ou son travail avec Federico Fellini) s'attelle au dessin pour le chapitre consacré à Desire. Et c'est une grande réussite graphique !

Côté scénario, nous avons une jeune femme qui veut un homme... Et elle croise le chemin de Desire qui lui indique qu'elle a toujours porté sa marque. Et cet homme elle l'aura et il deviendra son mari et le chef du clan (on est dans une peuplade barbare, genre viking). Mais un jour il sera tué et ses assassins viendront chez elle...

... et c'est là où les talents de Desire lui serviront à assouvir sa vengeance !

Vous l'aurez compris, encore une grande histoire ! Ce recueil serait-il parfait ? La troisième histoire nous le dira peut-être...

Dream (Miguelanxo Prado) : ... et c'est encore une réussite ! Somptueusement dessinée (mais tout le recueil en met plein les yeux ^^), l'histoire consacrée à Morpheus (Dream) se passe il y a fort longtemps... Quand la vie n'existait pas encore réellement dans l'univers et que l'esprit des différentes planètes se réunissaient en congrès sous l'égide des Endless pour décider du sort de l'univers...

... notre Dream à nous est, quant à lui, tombé follement amoureux de Killalla, une sorte d'ancêtre très éloignée des Green Lantern. Il voudra d'ailleurs remercier son frère préféré, Desire (Oo, c'était il y a VRAIMENT TRÈS longtemps) de les avoir mis ensemble !

Comme c'était il y a fort longtemps, les Endless sont méconnaissables : Despair est dans sa précédente incarnation (qui ressemble à celle qu'on connait, sauf qu'elle a en plus d'abominables tatouages tribaux sur tout son corps [dénudé] ^^), Delirium est encore Delight, Death est franchement pas sympa, il y a encore Destruction et... Destiny est Destiny ^^

En bonus, on aura l'origine de la brouille entre Dream & Desire et on verra même Rao, l'esprit de la planète Krypton ! Et celui de la planète Oa !

Despair (Barron Storey) : Il s'agit d'un recueil de 15 textes, illustrés par des dessins et des collages (un peu à la manière de Dave McKean d'ailleurs), parfaitement déprimants. Il s'agit, d'ailleurs, plus d'un interlude qu'une véritable histoire !

Delirium (Bill Sienkiewicz) : Delirium s'est perdue dans la tête d'une jeune fille et n'arrive plus à en sortir ! Aussi son chien-parlant, Barnabas, et Daniel, le nouveau Dream, décident de monter une opération de sauvetage, en l'espèce en envoyant 5 humains complètement timbrés pour la secourir... Totalement barré ! Mais illustré par l'immense Bill Sienkiewicz (Elektra Assassin, la saga de l'Ours Démon des New Mutants...) !

Destruction (Glenn Fabry) : Très bien dessinée par le type que fait les couvertures de Preacher (Glenn Fabry), cette histoire narre les recherches que mènent deux scientifiques qui ont découvert un monolithe contenant des vestiges... du futur !

Et nous verrons non seulement Destruction mais aussi Delirium ! En effet, cette dernière va mal depuis le sauvetage décrit dans l'histoire dessinée par Sienkiewicz, du coup son grand-frère qui l'aime - Destruction - est revenu juste pour elle (comme il accepte de la voir dans "Brief Lives", Intégrale IV).

Là encore, c'est super ! Et loin d'être anecdotique !

Destiny (Frank Quitely) : Pas vraiment une histoire mais un rappel en quelques pages que dans le livre que tient Destiny tout ce qui a été et sera est écrit. Très beaux dessins au passage !

En résumé, "Endless Nights" (publié chez Delcourt, sous le titre "Nuits éternelles") n'est pas du fanservice mais bien une oeuvre à part entière qui peut même constituer, en tant que telle, une bonne introduction à l'univers de Sandman !

Il faudrait que je le relise mais ouais les histoires de "Dream", "Death" et "Desire" sont vraiment géniales. Celle consacrée à "Destruction" m'avait pas mal fascinée aussi. Pour "Delirium", je trouvais qu'on s'en prenait surtout plein la gueule graphiquement avec Bill Sienkiewicz ^^

Si tu aimes l'écriture de Neil Gaiman, je ne peux que te recommander... de tout lire de lui ou presque ^^ Son "Miracleman" constituant, à mon sens, le sommet de son art (pourtant sur la même série Alan Moore avait mis la barre très, très haut).

Pas mal ta critique, il es sans doute un peu tôt pour parler de Sandman addict je commence à peine, je suis pas vraiment un connaisseur de comics et la BD en général j'ai arrêté il y a bien des années d'en lire. Mais je prend plaisir à me remettre au médium par ces contes parce que j'aime bien le double langage, la symbolique, le coté noir et adulte.

Mini-série en 6 épisodes, sur les Female Furies.
Par Cecil Castellucci (Shade, the changing girl) au scénario et Adriana Melo (Plastic Man) aux dessins.

Et bien... je ne sais pas vraiment quoi penser, après ce #1.
D'une part, il a beaucoup de défauts : je trouve que le trait d'Adriana Melo (dont le nom me dit quelque chose, sans plus) plutôt laid, et ça a un aspect assez gênant durant la lecture ; alors que je suis souvent hermétique au "pas beau", hein. C'est donc que ça m'a vraiment touché... comme des dialogues un peu lourds, trop bavards, trop démonstratifs et explicatifs. Même pour les New Gods, et leur phrasé très théâtral.
Mais... mais, d'un autre côté, c'est quand même très fin dans ce que Cecil Castellucci dénonce, c'est très brutal dans la place des femmes sur Apokolips, c'est abominable dans ce que Granny a subi, c'est terrible dans ce que Aurelie (une création, il me semble, dont le sort semble déjà scellé) doit aussi subir, et c'est révoltant dans la façon qu'ont les hommes d'Apokolips de traiter les femmes. Ca résonne complètement avec notre période, notre époque, et c'est donc très fin autant que brillant ; ça prend aux tripes, et c'est très fort de livrer un récit aussi puissant et vrai, en lien avec notre quotidien, avec des personnages tellement cosmiques et éloignés de notre monde.
J'hésite encore sur mon avis, partagé entre une forme vraiment pas à la hauteur et vraiment pas agréable... mais un fond qui me touche, beaucoup, et me semble autant pertinent que très bien fait. J'attends de lire la suite, mais... le duo d'auteures parvient déjà à m'intriguer et à me faire réagir ; même si elles ne le font pas forcément avec de "belles" planches ou des bons dialogues, c'est déjà une réussite.

Super ta critique ! Auralie, si mes souvenirs sont bons, c'est un personnage dont le destin tragique va marquer durablement Mister Miracle ? J'avais découvert ce personnage, vite fait, dans un cauchemar de Mister Miracle dans l'épisode de Sandman où Morpheus rencontre la Ligue de Justice (enfin Mister Miracle et Martian Manhunter), puis avoir eu l'histoire un peu plus détaillé dans la première série "Mister Miracle", par Jack Kirby.

Quoiqu'il en soit, ça donne envie de jeter un oeil à tout cela ^^

Oui, Auralie est une jeune fille que Himon avait sauvée des Female Furies, et qui était passionnée par la danse. Barda et les Furies viendront l'aider, mais... elle finira torturée, les pieds brisés.
Elle est comme ça :



J'avais en effet pensé à elle, mais là les auteures montrent une Aurelie, qui est la cheffe de Furies (alors que c'est Barda en principe), la meilleure, la meneuse, et celle qui subit un harcèlement sexuel, également.
Elle est au milieu, en vert :



A priori, la scénariste veut faire d'Aurelie la "base" de la révolte de Barda et de Scott.
Je pense qu'on va avoir un changement de la continuité, avec la douce et artiste Auralie devenant une guerrière Aurelie qui sera "brisée" par Apokolips, aussi.

Je connais bien mal toutes les histoires des New gods, il faudra que je résolve çà un jour


Je viens de terminer “ Vies brèves” de Neil Gaiman. Plus je lis de nouveaux Sandman plus je me dis que c’est d’une qualité très régulière et qu’il y a un vrai style à part dans ces histoires. On suit désormais Delirium et Dream dans leur quête de retrouver Destruction disparu il y a plusieurs siècles. Enfin on suite plus Delirium la benjamine des endless en fait, on sent bien que Dream il fait çà en mode " meh" . Si dans les autres comics que j’avais lu Delirium ne m’avait pas du tout intéressée comme personnage elle exprime ici vraiment toute sa folie et c’est vraiment rafraîchissant. Ses réactions et ses réparties ne sont de plus pas toujours dénuées de sens, prêtant parfois à réfléchir.

On rencontrera au cour de l’histoire plusieurs anciens dieux s’étant reconverti dans une vie plus ordinaire depuis qu’ils n’ont plus de croyants, vivant parmi nous comme notaires, gogo danseuse ou patron d’une petite agence de voyage... Mais aussi Barnabas le chien de destruction, qui a toujours une réplique vexante / hilarante en stock pour l’Éternel.

C’est toujours juste, et bien que je n’attaque pas la série dans l’ordre je vois que ce n’est pas gênant pour comprendre car l’auteur fait en sorte qu’on s’y retrouve. Bref vive Delirium qui méritait d'être au centre!

Il n'y a rien à jeter, dans Sandman.

Quelques images :

Spoiler:

Quelle magnifique surprise.
Je ne savais rien de ce one-shot, paru dix ans après la fin de sa réalisation, et treize ans après que Marv Wolfman ait commencé à l'écriture. Prévu, en effet, pour Superman Confidential, ce récit ne pouvait être édité durant la période New52... mais le voici, enfin ; et c'est vraiment très bien.
Marv Wolfman s'attache à montrer littéralement les premiers pas de Clark Kent à Metropolis : la recherche d'un appartement, le sentiment de perte et de solitude dans la grande ville, les premières actions, les peurs, les doutes, les incompréhensions... avec, évidemment, quelques rencontres avec les grandes figures de la franchise. Mais Wolfman ne se précipite pas, il fait lentement monter la pression jusqu'à la présentation de Lois, déjà vue dans l'ombre jusque-là, mais aussi de Luthor.
Tout fonctionne ici, en fait. Wolfman connaît très bien son personnage, gère son côté boyscout mais le rend... comment dire, il n'est pas neuneu, il est bon et doux, mais il a cette vulnérabilité et ces doutes qui fonctionnent si bien sur lui. Le scénariste prend son temps, les 100 pages sont adéquates pour raconter une intrigue finalement simple, voire même classique, mais qui prend son temps pour les détails, et l'intelligence de les traiter. Tout est pertinent, tout est simple et intelligent, avec des approches vraiment positives et cohérentes.
Ce comics me rappelle pourquoi j'aime Superman ; mais, surtout, pourquoi mon Superman est Clark Kent, et pas Kal-El.
En effet, à la différence d'un Zack Snyder sur Man of Steel, Marv Wolfman fait le choix de rappeler que si le destin lui a permis de bénéficier de pouvoirs divins, Clark Kent aurait été un combattant de la Vérité et de la Justice sans même être un super-héros. L'écriture et le journalisme auraient été ses armes, et ils tiennent un rôle fondamental dans ce récit ; c'est logique, cohérent, mais surtout fort agréable d'avoir un récit où Superman est bien avant tout Clark, et pas Kal. Evidemment, Wolfman gère aussi extrêmement bien son casting, avec une Lois vraiment dans le ton, un bon Perry, un Luthor classique mais pertinent... et surtout une Metropolis sur le point de s'effondrer, avant sa venue. On l'oublie, mais de nombreuses histoires ont montré que c'est Superman qui a aidé à faire de Metropolis une cité paradisiaque ; bonne idée de le rappeler, ici.
Evidemment, l'Italien Claudio Castellini est fondamental dans mon appréciation positive, ici. Même si son style peut surprendre au début, notamment par son classicisme voire quelques rigidités, je me suis très vite pris à aimer ses dessins, son dynamisme et sa narration. C'est joli, propre, très cohérent, mais surtout très en phase avec le propos. J'apprécie particulièrement qu'il donne des allures et des postures différentes à Clark ou au Flying Man, et je valide l'idée de ne jamais voir Superman en costume, hormis sur une photographie.
Je le répète, mais tout est bon, ici. Wolfman a très bien pensé son récit, Castellini l'a très bien illustré... et l'ensemble est vraiment pertinent, intelligent et dans le ton. Je le redis, mais c'est un comics comme ça qui me rappelle pourquoi j'aime Superman - et quel plaisir d'avoir 100 pages de cette qualité, pour cela !

Alors je vais revenir vers vous après une super bonne découverte après discussion entre potes et aussi parce que je kiffe la science fiction


En la lisant dès le premier tome, j'ai vu un petit copier coller de Mass Effect : Les grands méchants à l'origine de l'apocalypse sont les Moissonneurs. Peut-être est-ce un clin d'oeil ou peut-être pas. Passons ce détail. Descender nous plonge dans une galaxie bouleversée par l'arrivée de ces géants qui vont pousser les civilisations à se débarrasser des androïdes. La société galactique s'est donc séparée des droïdes voir les traque comme de simples animaux après les avoir créé à leur image. Il y a une dimension de reprise des concepts d'Asimov, du Kirby pour les plus passionnés. C'est un peu dur dans le monde de la science fiction de se monter maintenant son propre space opera il faut dire. On remarque aussi de gros effets Blade Runner, ou Metropolis Mais j'ai été charmée parce que l'auteur arrive à regrouper tous ces aspects pour créer un monde où le robot a été prohibé et est devenu le sujet à éradiquer sous l'impulsion d'une puissance allant au delà de celle de simples humains. Il y a ce point de vue robotique qui est donné par la vision d'un enfant droïde et son compagnon ressemblant à Nono d'Ulysse 31 sans la parole. Puis Driller (Foreur en français), ce personnage est touchant. J'ai toujours eu un faible pour les brutes au grand coeur et Driller en fait partie robot ou pas. Les aquarelles sont aussi magnifiques et ne tuent pas la vue c'est parfait pour le dessin et pour la mise en avant des persos.
Après il faut les lire en allant au delà du tome un. Je me suis forcée en étant passionnée de science fiction parce que je me disais qu'à chaque fois j'avais vu les thèmes abordés autre part Cette vision par Tim 21 apporte un petit plus et quand on n'est pas à fond science fiction je pense que ce comics peut-être très cool à lire Faut aimer le style aquarelle en passant. Ah il est chez Urban Comics alors hésitez pas !

J'en ai entendu beaucoup de bien, oui.

Pléthore de chroniques intéressantes, ça fait plaisir ^^ Surtout que bon un scénario de Marv Wolfman, forcément ça attire mon attention (je n'insisterai jamais assez sur l'immense qualité de ses scénarios sur le reboot des New Titans au début des années 80). Je vois qu'il y a aussi du Jeff Lemire et Jeff Lemire j'arrête pas d''en entendre dire du bien que forcément ça finit par donner envie ^^

Sinon, merci pour les précisions sur Auralie ! Marrant ce que l'on cherche à faire de ce personnage ultra-secondaire (mais marquant par son destin tragique et très visuel) ^^ Je suis curieuse de voir comment ça va se goupiller pour elle ^^

"Brief Lives" est un excellent souvenir. Je crois que le dessin y est essentiellement de Jill Thompson (qu'on aime ou qu'on déteste mais je trouve que son crayonné un brin aérien colle bien à la gracieuse et farfouillonne Delirium et à ce grand type tout coincé qu'est Dream) ce qui pour moi est un bon point (car s'il y a inégalité dans Sandman c'est au niveau graphique qu'il faut la chercher... même si globalement ça reste du très bon niveau [mais attend de voir le boulot de Michael Zulli sur Sandman ^^]).

Cette quête (qui n'en est pas une pour Dream, en apparence) menée un peu n'importe comment (faut dire que demander à Delirium par où il faut commencer c'est pas la meilleure idée) et avec plein de trouvailles et de détails savoureux (je pense à la scène où Matthew le corbeau essaye d'apprendre à conduire à Delirium, à celle où Delirium croit reconnaître Death dans le club sado-maso).

Je mettrai deux épisodes un peu au dessus des autres. Celui de la danseuse Ishtar (qui marque un moment-charnière dans cet arc [et même dans la série en fait] et le final quand ils s'aperçoivent que l'objet de leur quête est juste à côté (après être allés voir Orphée) : il y a une petite scène où Dream est prostré après ce qu'il a fait et Delirium vient le voir, pour soutenir son grand frère (alors que cet effort est très compliqué pour Delirium). Cette scène répondra, d'ailleurs, aux apparitions de Delirium dans "The Kindly Ones", l'arc qui fait la synthèse de tous les autres et marque, réellement, la fin de la série.


Sinon, je viens de terminer...


... soit le premier volume consacré aux X-Men de la collection "Marvel Essential" (même concept que "Showcase Presents" mais pour Marvel : une vingtaine d'épisodes en noir et blanc et en VO pour un prix discount) et le volume consacré à la production de l'année 1968 de l'intégrale des premiers X-Men (publié chez Panini, en VF, en couleur et sur du beau papier, pour un prix pas réellement discount [28 € lors de sa sortie, souvent beaucoup plus sur les sites marchands].

Si - petite - j'ai été accrochée par les X-Men, c'est bien évidemment leur revival autour de la seconde équipe (Tornade, Diablo, Wolverine, Colossus, ...) que j'ai lu en premier ! Equipe dont les exploits étaient publiés dans le mag' français "Special Strange" ^^


Je savais bien évidemment - car on les voyait - qu'avant cette équipe, le Professeur Xavier avait formé le Fauve, Marvel Girl, Cyclope, Iceberg et Angel. Marvel Girl et Cyclope étaient d'ailleurs restés dans la nouvelle équipe et on voyait fréquemment les autres. Plus tard, ils lanceraient ensemble l'équipe X-Factor, dans le deuxième spin-off (après les Nouveaux Mutants) des X-Men.

Ce sont donc des épisodes que je connais mal que je chroniquerai ici. Épisodes qui valent tant pour leur aspect historique (car ils voient la mise en place de beaucoup de choses) que pour leur qualité intrinsèque : car même si la production est inégale (l'horrible épisode contre la créature du Dr. Frankenstein [X-Men n°40]) dans l'ensemble il y a de très très bonnes choses...

Côté scénario, on retrouve :

- Stan Lee du n°1 au n°19
- Roy Thomas du n°20 au n°24 et du n°40 au n°43 ainsi que sur l'épisode des Avengers
- Gary Friedrich du n°44 au n°47
- Arnold Drake du n°47 (co-scénarisé donc avec Friedrich) au n°51
- Jerry Siegel (le papa de Superman !) pour l'histoire d'Angel dans les numéros de Ka-Zar et de Marvel Tales


Et du côté des dessins :

- Jack Kirby du n°1 à 11, puis du n°12 au 17 où il n'assurera plus que les crayonnés (le travail étant terminé pour le n°12 par Alex Toth puis pour les autres par Werner Roth)
- Werner Roth du n°18 au n°24
- Don Heck du n°40 au n°42 puis du n°44 au n°49 (avec des finitions de Werner Roth)
- George Tuska sur le n°43 et sur les épisodes d'Angel publiés dans Ka-Zar et Marvel Tales
- Jim Steranko du n°50 au n°51
- John Buscema sur l'épisode des Avengers

Bref, pas mal de noms légendaires dans tout ça ^^ Je dois admettre qu'outre les dessins de Kirby, j'affectionne particulièrement ceux de Jim Steranko qui, malheureusement, ne dessinera plus rien sur cette série ^^

Sinon, on retrouve les éléments classiques et fondateurs de la série : le Professeur Xavier et ses jeunes surdoués, Magnéto et sa première confrérie des mauvais mutants (avec Vif-Argent, la Sorcière Rouge [qui déjà doutent du bien-fondé de l'action de leur chef], le Crapaud [qui est vraiment un pauvre chou], le Cerveau [qui a l'air dégoutant]), le Blob, les Sentinelles de Bolivar Trask, Polaris, les copines du Fauve et d'Iceberg qu'ils emmènent toujours dans un bar de beatniks, la salle des dangers, Cyclope qui se meurt d'amour pour Jean Grey, Angel et son problème pour conserver son identité secrète avec les ailes qu'il a, le Fauve et son verbiage, le Fléau et son ressentiment pour son demi-frère Charles Xavier, le racisme anti-mutant commencera à être un leitmotiv de la série (justifiant, en quelque sorte, la croisade d'un Magneto)...


Et puis, il y a d'autres éléments qui disparaîtront ou s'estomperont par la suite, preuve s'il en est qu'un mythe ne se construit pas en quelques mois : le Professeur Xavier sera brièvement amoureux de Jean Grey, il perdra l'usage de ses jambes dans une confrontation avec un certain Lucifer dont je n'avais jamais entendu parler (il a l'air d'être une version très, très ancienne du terrible Roi d'Ombre), on rencontrera le mauvais mutant Unus, Magneto sera confronté au terrible et invincible Stranger, le Professeur Xavier sera atteint d'une maladie mortelle et... sera tué au combat (comment reviendra-t-il ? Je l'ignore ^^).

Hormis quelques épisodes de remplissage (le fond de la bouteille arrivant avec la créature du Dr. Frankenstein), la lecture de l'ensemble est passionnante. L'intégrale 1968 nous gratifiera d'un combat avec les Avengers (que les X-Men avait déjà affronté quand ils ont donné la chasse au terrible Lucifer), des origines du Fauve et d'une histoire solo avec Angel.

Même si je préfère nettement les X-Men dans leur(s) version(s) Claremont, ces épisodes font partie de l'histoire des comics et méritent, nettement, d'être lus !

Citation :

Pléthore de chroniques intéressantes, ça fait plaisir ^^ Surtout que bon un scénario de Marv Wolfman, forcément ça attire mon attention (je n'insisterai jamais assez sur l'immense qualité de ses scénarios sur le reboot des New Titans au début des années 80). Je vois qu'il y a aussi du Jeff Lemire et Jeff Lemire j'arrête pas d''en entendre dire du bien que forcément ça finit par donner envie ^^

Je te conseille surtout ses oeuvres indépendantes : hormis une reprise de Green Arrow ou son Old Man Logan, ses écrits chez Marvel et DC déçoivent.
Par contre, sa série Indé' Black Hammer est multi-récompensée.

Citation :

Sinon, merci pour les précisions sur Auralie ! Marrant ce que l'on cherche à faire de ce personnage ultra-secondaire (mais marquant par son destin tragique et très visuel) ^^ Je suis curieuse de voir comment ça va se goupiller pour elle ^^

Moi aussi.
Même si, au fond, je trouve dommage qu'on supprime l'histoire de la jeune fille douce, sensible et artiste, broyée par Apokolips, pour passer à l'histoire de la guerrière qui sera sûrement sacrifiée.
Il n'aurait pas été impossible que "Aurelie" de Female Furies ait un autre nom, et ait quand même un rôle important ; sans supprimer "Auralie".

Citation :

Et puis, il y a d'autres éléments qui disparaîtront ou s'estomperont par la suite, preuve s'il en est qu'un mythe ne se construit pas en quelques mois : le Professeur Xavier sera brièvement amoureux de Jean Grey, il perdra l'usage de ses jambes dans une confrontation avec un certain Lucifer dont je n'avais jamais entendu parler (il a l'air d'être une version très, très ancienne du terrible Roi d'Ombre), on rencontrera le mauvais mutant Unus, Magneto sera confronté au terrible et invincible Stranger, le Professeur Xavier sera atteint d'une maladie mortelle et... sera tué au combat (comment reviendra-t-il ? Je l'ignore ^^).

Xavier aura en fait feint sa mort, avec Changeling (celui qui sera Morph dans Age of Apocalypse et le dessin-animé des 90s), pour préparer la lutte contre des envahisseurs extraterrestres.
On reverra les sentiments de Xavier envers Jean dans épisodes des 90s, et Lucifer vient de revenir récemment... mais il a été bien oublié, et ce n'est pas si grave.
Je n'ai pas une grande passion pour les premiers X-Men. Je les aime bien, mais je leur préfère autant ceux de Len Wein que même Havok & Polaris (même si ma période préférée est celle en Australie). Mais c'est vrai que c'est ultra-fondateur, pour tout !