Les comics que vous lisez en ce moment

Eh ben, merci pour les infos sur Xavier, Auralie et Lucifer ^^ Toujours épatée par tes connaissances encyclopédiques !

Sinon, j'ai lu...


... soit le comic-strip dont a été tiré par la suite la série TV du même nom, avec James Belushi.

Il s'agit d'une satire assez mordante, percutante et hi-tech (limite cyberpunk : d'ailleurs dans la série TV, William Gibson fait une petite apparition ^) du monde du cinéma d'Hollywood, vu à travers les yeux d'un avocat, Harry Wyckoff, dont la vie s'avère être une sinistre blague, aux frontières entre le show-business et la folie furieuse.


En effet, Harry, en passe de devenir associé du prestigieux cabinet où il travaille, est approché par la mystérieuse agence de communication, "Wild Palms" (les Palmiers sauvages). En en discutant avec son épouse, Beth, il apprend que cette dernière fait partie de ce complot. D'ailleurs, elle le trompe depuis des années avec Josie qu'il croyait être la mère adoptive de sa propre femme (sordide !). Bref, le pauvre Harry se retrouve dans un vilain sac de nœuds... d'autant plus que les gens de "Wild Palms" (où l'on retrouve, d'une manière ou d'une autre, tous les gens qu'Harry connait, comme son ex-maîtresse, son meilleur pote, son psychiatre, ...) drogue Harry avec une drogue qui le fait halluciner (et voir des rhinocéros au fond de sa piscine) !

Rapidement, d'ailleurs, il est initié à la conspiration des "Pères" (ceux qui dirigent "Wild Palms") et qui lui révèle que son fils n'est pas son fils (et il est vachement flippant... on nous dirait que c'est l'antéchrist que j'y croirais ^^) et qu'il faut que lui, Harry, démissionne de son boulot et vienne travailler pour eux... ce qu'Harry fait.

Mais il est aussi contacté par "Les amis", une organisation luttant contre les "Pères" et qui tiennent leur réunion sous une piscine d'une villa de Bel Air...

Je n'en dit pas plus mais l'épopée de Harry est complètement hallucinée. On y croise bon nombre de célébrités (il fera un voyage à Rome avec Carrie Fisher et le Dr. Klein, le dermato des stars) et pas mal de références cinématographiques et / ou culturelles.

Bref : conspiration, cyberpunk, réalité virtuelle, drogues expérimentales, religion clairement inspirée de la scientologie... tout cela fait un mélange détonnant !


D'autant plus que les deux auteurs ne sont clairement pas des habitués du monde des comics .Bruce Wagner, le scénariste, est avant tout un scénariste pour Hollywood (et on sent une petite rancœur vis à vis de ce monde ^^). Julian Allen, quant à lui, fait de l'illustration pour les revues de sport... et c'est bien dommage tant son dessin est à tomber !

Clairement, "Wild Palms" est une oeuvre réflexive sur l'industrie du cinéma. Ce qui s'approcherait le plus, je trouve, de l'ambiance qui y est distillée, ce sont les films de Lynch "Lost Highway" et surtout "Mulholland Drive". Bref, vous l'aurez compris, il s'agit d'un petit chef d'oeuvre... malheureusement quasi-totalement introuvable ^^

Si je suis fan de ce que fait Al Ewing sur The Immortal Hulk, si je subis la résurrection de Logan dans Return of Wolverine, je n'ai pas lu Weapon H... alias la "fusion" entre Hulk et Wolverine, où un soldat dispose autant des pouvoirs et griffes de Wolverine, que des rayons gamma et donc du côté Hulk de Bruce Banner.
Soyons honnêtes : oui, l'idée est complètement débile, et je m'en suis moqué. Mais, en voyant ce #1, cette idée de "Hulkverines" avec la rencontre entre les "pères" et le "fiston", je me suis demandé si cette idée débile ne donnerait pas, en fait, un truc potentiellement cool ; j'ai tenté, donc.
Et, franchement, la lecture n'a rien de honteuse.
Greg Pak est un pro' au scénario, et il sait écrire et mener une histoire. Il permet au nouveau lecteur de s'en sortir sans connaître Weapon H, et j'en suis venu à apprécier Clay Cortez et sa petite famille. Pak a la courtoisie de reprendre les éléments d'Al Ewing sur The Immortal Hulk, après avoir si longtemps mené le destin du Géant de Jade. Sa gestion du Leader est bonne, ses personnages sont plutôt bien animés, et il y a évidemment déjà une baston... mais, franchement, qu'attendait-on d'autre ?
C'est simple, c'est direct, et ça fonctionne. L'ensemble n'a aucune autre ambition que de divertir en ayant des personnages bien incarnés, et c'est le cas ici. Greg Pak s'en sort bien, en livrant un travail correct et solide. On peut dire la même chose pour Ario Anindito, dont le trait n'a rien d'exceptionnel, mais qui fait le job correctement, sérieusement.
En soi, ce #1 n'est pas un délire, mais un comics "propre" et efficace. L'idée de base est tellement WTF qu'un traitement correct permet de rendre tout ça très lisible, et potentiellement fun. On a bien un démarrage sérieux et professionnel, qui donne envie de lire la suite de cette blague finalement sympathique. Une bonne surprise, donc !

Ouaip.
Ca me rappelle un peu la mini-série Gamma Corp durant World War Hulk, sur des soldats infectés aux rayons gamma : le scénariste Frank Tieri avait fait un bel effort de caractérisation, alors que beaucoup se seraient contentés du minimum.
Je suis curieux de lire Weapon H, du coup.

J’ai terminé Fables et réflexions de Neil Gaiman, recueil de neuf contes de la série Sandman. Encore une fois c’est d’une qualité vraiment grande et en plus ici les dessins sont généralement meilleurs que dans d’autres albums ce qui ne gâte rien.

Des préférences bien entendu comme pour l'histoire de ce sans abri persuadé par un rêve qu’il est l’empereur des états unis et qui se montrera le plus digne d’entre tous, tout cela parce qu’il fait l’objet d’un “pari” entre Les Sept. Les réflexions de l’empereur de Rome Augustes sont intéressantes également son histoire assez violente. J’ai également pu redécouvrir la tragédie d’Orphée et Eurydice dans la version de Gaiman. Je savais déjà que je la re-découvrirais un jour car on connait tous cette histoire mais je m’attendais à la relire, ayant découvert la relation “ conflictuelle " entre Morphée et la tête de son fils dans un album ultérieur à celui ci. "Le tribunal des corneilles” est vraiment pas mal non plus, faisant redécouvrir la genèse sous un angle tout mignon et violent à la fois.

Mais la grosse claque de ce livre a été pour moi sa dernière fable, “Ramadan” qui se déroule dans le Bagdad des 1001 nuits. C’est si imaginatif et poétique, le dessin si soigné. Et cette fin si forte...çà avait dix ans d’avance au bas mot sur la réalité de ce qui est arrivé. J’ai lu après que c’est l’un des contes que Gaiman a préféré faire et je comprend pourquoi, toute la magie du rêve est là.

Et bien ça commence très bien, ça.
Cette mini-série sort au moment de la sortie de Captain Marvel, qui affronte des Skrulls. Robbie Thompson s'occupe de conter le quotidien d'une famille de Skrulls infiltrés, occupés à s'organiser pour stopper un projet humain sensé pouvoir identifier tous les Skrulls sur Terre. Le père travaille chez Stark, la mère agit pour une Sénatrice, l'aînée se rapproche de la fille d'un des savants... et la petite dernière doit faire de même ; mais celle-ci a été élevée sur Terre, et se sent beaucoup plus proche des formes de vie locales que des plans de l'empire.
En surfant sur le thème de la famille infiltrée, comme la série TV The Americans encore récente, Robbie Thompson écrit juste : il a le bon ton, la bonne approche, la bonne idée. Tout cela fonctionne très bien, les rebondissements sont un peu prévisibles, mais les caractérisations sont bonnes, bien que déjà vues. L'ensemble se lit extrêmement bien, notamment grâce à un Niko Henrichon qui apporte son atmosphère étrange complètement adaptée ici.
Un très bon début, pour un récit classique d'infiltration mais qui démarre par la meilleure des façons. Vivement la suite !

Je n'ai pas suivi Green Arrow depuis quelques temps, ayant lâché en VO et suivant uniquement en VF. J'ai cependant pris ce numéro, le dernier de ce volume... et je n'en suis pas déçu ; notamment parce que je deviens très curieux de ce que DC va vouloir faire d'Oliver Queen, maintenant.
L'épisode est une chasse-à-l'homme... chasse-au-Green-Arrow, plutôt. Black Canary se révèle être encore employée par le service d'espionnage dont elle a fait partie des années auparavant - et elle doit s'emparer d'une cible ; Oliver. Notamment parce qu'il dispose, depuis la Justice League de Snyder, d'une étrange boîte, sensée anéantir la JL en cas de besoin. Beaucoup veulent cette boîte, et Dinah veut notamment accomplir sa mission mais aussi forcer Ollie à tout arrêter... parce qu'il est sur la corde raide, depuis la mort de Roy Harper.
Tout ça est très solide. Les scénaristes Collin Kelly & Jackson Lanzing maîtrisent bien leurs personnages, et les interactions sont autant bonnes que cohérentes. Le "procès" de Green Arrow par une jeune hacktiviste est cohérent, la réaction d'Ollie l'est tout autant à tout ça, et l'attitude de Dinah évolue dans un sens logique ; c'est logique, c'est propre, c'est efficace.
Les auteurs organisent une descente aux enfers pour le héros, qui finit exilé de sa ville... et fait face à la fameuse boîte ; qui

Spoiler:

Ce qui le pousse à adopter une posture terrible, après un discours sur lui-même plein de sincérité brutale mais juste. Le final est donc le contact au sol après cette fameuse chute infernale - et ça fonctionne vraiment, même si du coup j'attends vraiment de voir la prochaine orientation.
L'ensemble est hanté par un rythme puissant mais désespéré, qui convient au propos général ; c'est dur, c'est sec, c'est brutal. Très efficace. Javier Fernandez illustre cela, j'avoue que j'apprécie son style même si j'ai conscience que ce n'est pas forcément "beau" ou très détaillé ; j'aime son trait, et son aspect épuré.
En définitive, ce #50 est surprenant : pas un numéro anniversaire, pas une relance, mais une fin terrible pour Green Arrow... qui perd tout, encore une fois. Mais ça ne fait pas répétitif, c'est pertinent, cohérent et terrible. Une très bonne lecture - en attendant une relance, sûrement sombre, mais qui m'intéresse !

La lecture du #2 me plonge dans une perplexité similaire à celle du #1 : il y a beaucoup de bonnes choses, d'idées pertinentes pour un fond dur et terrible, il y a une bonne utilisation de tout le 4th World de Jack Kirby... mais tout ne fonctionne pas, loin de là.
Le propos de la mini-série est complètement féministe, et complètement adapté à "l'ambiance" actuelle : Aurelie est clairement abusée par Willik, qui profite de son pouvoir pour l'agresser sexuellement ; Granny Goodness le sait, et l'accepte en espérant que ce sacrifice (qu'elle a elle-même subi) puisse lui permettre de s'avancer dans la géopolitique de Darkseid ; et les autres Furies refusent même de croire Aurelie, et la jugent brutalement et sévèrement. C'est terrible. C'est d'une violence rare, car elle est crue, directe, et surtout terrible "réelle" - car l'affaire Weinstein rappelle que cela existe, hélas, dans notre monde. Cette histoire ne fait qu'adapter dans le 4th World ce que notre société créé également ; horrible et terrible.
Par contre, si le propos est fort et pertinent, la forme adoptée n'est pas très bonne : tout cela est fait sans gant, mais sans que ça fonctionne, en fait. Les rebondissements s'enchaînent, mais c'est trop sec et rapide. C'est quand même mieux que le #1, parce qu'il y a plus de cohérence interne, mais ça reste... assez abscons, en fait. La forme n'est pas top, et Adriana Melo livre des planches qui ne sont toujours pas "belles", avec une narration très "facile".
Cecil Castellucci livre une oeuvre d'une brutalité totale, mais oublie un peu de "bien" raconter son histoire. Ce sera sûrement un titre important pour ce que ça raconte, mais j'espère que les auteures finiront par raconter "mieux" leur histoire... car, je le répète, le propos est fort, et très utile (hélas) dans notre période.

Eh ben les Female Furies à la sauce MeToo / Weinstein ^^

Sinon, "Fables & Reflections" (j'ai le TPB en VO) est plutôt un bon souvenir. Graphiquement les épisodes de Talbot (celui sur l'empereur Auguste et l'autre sur Orphée) et celui de P. Craig Russell à mon souvenir sont magnifiques et marquants. Je suis d'accord, la fin de "Ramadan" est bouleversante (mais qu'est ce qui n'est pas bouleversant dans Sandman ?).

J'ai un bon souvenir aussi de "Soft Places" (dont le thème sera abordé à nouveau dans l'avant-dernier épisode de la série, si mes souvenirs sont bons), de "Thermidor", de...

... bon OK, c'est peut-être le TPB le plus anecdotique de la série (car il compile les histoires de "remplissage") et qu'il ne raconte pas une histoire sur plusieurs numéros (un peu comme "Dream Country" ou l'extraordinaire "World's End") mais je me rends compte que je m'en souviens encore presque par coeur (combien de fois ai-je lu Sandman ?).

Bon sang, que c'est bon ; c'est toujours aussi bon, et beau, même si James Tynion IV s'amuse à enfouir ses personnages encore plus dans les ennuis... quoique.
Les Lords of Order sont libres, et entendent anéantir toute résistance magique face à l'Otherkind. Les compères de Nabu ont pris possession de plusieurs personnages magiques puissants, et veulent tuer les survivants de l'Oblivion Bar. Chimp tente de faire au mieux, tandis que Khalid Nassour (de la série Fate) explique à Man-Bat comment Nabu est devenu fou. Et si Wonder Woman & Zatanna trouvent en Circe une alliée de circonstances, celle-ci évoque un plan ourdi depuis longtemps par un proche... même si l'urgence demeure la future destruction de Myrra.
Un numéro encore dense et puissant, bien que plus posé et explication. Tynion a l'intelligence d'expliquer pourquoi Nabu agit ainsi, et même si c'est rapide, ça reste cohérent avec le portrait habituel du sorcier. Le lien avec Metal et No Justice est bon, et j'apprécie de revoir Khalid (avec une bonne gestion de sa continuité). Les rebondissements et discours sont bien amenés, j'ai énormément hâte de connaître le plan de Zatara, et je suis complètement fan des dialogues et interactions de Tynion.
Ce dernier démontre sa maîtrise absolue d'un casting très fourni, et surtout une appropriation très cohérente et appliquée de tout l'univers magique de DC. C'est un régal, toujours superbement illustré par Alva Martinez Bueno & Miguel Mendonça. Leurs planches sont magnifiques, l'ambiance est idéale, et les personnages sont parfaitement croqués.
Vivement la suite !

Pfffouuu. Il en faudrait plus, des one-shots de cette qualité.
Scott Snyder & James Tynion IV livrent un récit "simple" sur le Grim Knight, le "Batman-aux-flingues", ou pseudo Batfleck comme on peut l'appeler (car le Batman de Ben Affleck aimait les armes, et tirer, et tuer avec). "Simple", ce récit l'est parce qu'il ne raconte finalement que l'enlèvement de Jim Gordon du monde normal par le Grim Knight, qui explique pourquoi il en veut à son équivalent sur son monde, et comment il est devenu ainsi.
Le propos n'est donc pas complexe - mais ça n'est pas important. L'important, c'est que Snyder & Tynion détournent des éléments de Year One et d'autres sagas pour les éclairer à la lumière du Grim Knight, et c'est autant glaçant que très bien pensé. Dans ce monde, Bruce Wayne n'est pas resté figé devant Joe Chill, il a récupéré l'arme et l'a tué ; orientant ainsi son serment, son éducation, son action même dans une toute autre direction.
Les deux scénaristes sont malins, flattent le fan via ces détournements de moments célèbres, et caractérisent ainsi un personnage complètement extrême, adepte des solutions mortelles avant tout, et pour tout. Un règne de terreur s'abat sur sa Gotham, et Gordon s'oppose à lui ; car seul le fait que Batman ne tue pas pousse Gordon à l'accepter.
C'est pertinent, c'est cohérent et légitime, et ça permet de très bons passages sur Gordon, impressionnant et déterminé dans chaque monde. Le Grim Knight est plus détaillé, plus pathétique au fond car il apparaît "faible" dans sa démarche et son esprit, mais malgré tout terrible.
Surtout, le numéro est éclaboussé par la classe et la grâce d'un Eduardo Risso complètement à son aise. Il livre des planches magnifiques, superbes, et s'amuse même à caractériser les flashbacks via quelques traits différents ; c'est juste beau, et puissant.
Quelle belle réussite. Il en faudrait plus, des one-shots comme ça, définitivement !

Que trouvais-tu grossier ?

Hum, ça faisait un petit moment que je n'avais point lu de comics (près d'un mois, je me rends compte) et j'en ai donc profité pour relire...


... une très étrange série signée par les très anonymes et très inconnus John Mitchell (scénario) et Jana Christy (dessins).


Bon, je vous le cache pas, c'est plus qu'une rareté, c'est un truc qui est passé relativement inaperçu à l'époque et qui - depuis - est devenu totalement oublié. J'en avais entendu parler - à l'époque - en feuilletant les pages du magasine Wizard (punaise, ça date) où il y avait une rubrique consacrée à l'auto-édition et aux indépendants (cette rubrique, d'ailleurs, m'a permis de connaître et de lire Strangers in Paradise de Terry Moore, Hepcats de Martin Wagner, Wandering Star de Teri S. Wood, Yummy Fur de Chester Brown... et tout un tas d'autres trucs géniaux et barrés !). Bref, le nom m'était familier et quand j'ai eu l'occasion de mettre la main sur la totale de la série... je ne m'en suis pas privée ^^

Alors, "Very Vicky" ça raconte quoi ? On y suit les "aventures" de Vicky Ocean, une jeune fille new-yorkaise très portée sur la mode et sur la stylisation de l'existence (en musique, en cocktail, etc...) qui va - pour des raisons que l'on ignore - être envoyée à Sandy Shores, une station balnéaire un peu miteuse, chez son oncle et sa tante.

Là, elle va se frayer avec la "culture" des surfeurs du coin (dirigés par l'infâme Donna, la malheureuse rivale de Vicky pendant toute la série qui va de galère, en galère... jusqu'à disparaître de la circulation dans l'indifférence générale des habitants de Sandy Shores !) mais surtout devenir copine avec Cris, une fille un peu en marge de la jeunesse locale. Ensemble, elles vont tenter de secouer un peu Sandy Shores en organisant une fête mémorable (avec Babblin' Lou, un chanteur de scat [pour ceux qui se souviendraient de Scatman] mâtiné d'un soupçon de Cab Calloway), affronter des Shriners (des sortes de franc-maçons qui portent des petits fez et conduisent des petites voitures et qui ont l'air d'être assez connus aux USA ou au Canada), tenter de promouvoir les œuvres d'art d'Helmut (le cuisinier du seul snack de Sandy Shores) et tout un tas d'autres choses très tendances et très fashionables ^^

Le petit plus, c'est que Vicky Ocean a tout un tas d'oncle très rétro et notamment l'Oncle Greggo, un crooner toujours bourré, une sorte de Dean Martin, en fait... Et puis, la série le révèle : son père est Danny Ocean, c'est à dire le rôle que jouait Frank Sinatra dans "L'inconnu de Las Vegas" (et qui donnera lieu à un remake bien connu... "Ocean's Eleven").

Mais on pourrait également parler de la dimension fantastique de la série : Dieu y fait une apparition (et se fait expulser du Paradis), le Diable également (et il a élu domicile dans les montagnes de Sandy Shores).


Bref, tout cela est totalement barré et plutôt plaisant à lire. Il n'y aura que 8 épisodes de la série originale et c'est bien dommage... mais peut-être que les auteurs n'avaient plus rien à dire, s'agissant d'un comics qui peut aussi être apparenté à un gros délire un brin esthétisant ?


Deux épisodes d'une mini-série consacrée au séjour de Vicky chez sa cousine Pea Pickin'Patty, chez les "bouseux", sortiront également. C'est plutôt fun mais relativement anecdotique.

En résumé, "Very Vicky" est un plaisant divertissement, surtout si vous avez le moindre intérêt pour Dean Martin ou Frank Sinatra. Tout cela se trouve à vil prix en import.

Moui, ça ne m'a pas choqué.

Bon sang... c'est vraiment bon, ça. Mais vraiment.
Même si je n'avais vraiment adhéré au principe de X-Force, en tout cas dans sa représentation la plus basique et bourrin (les "nettoyeurs" des X-Men depuis une quinzaine d'années), j'ai tenté ici après le très agréable Extermination d'Ed Brisson (qui ramenait les "jeunes" X-Men dans le passé, après que le Fauve ait décidé de récupérer les X-Men fondateurs dans leurs jeunes années pour "montrer" à ses amis du présent les différences et combien ils s'étaient fourvoyés). Et j'en suis franchement ravi !
Oui, il y a de la brutalité dans les personnages ; mais ce n'est pas exacerbé, ce n'est pas gratuit, il y a un propos, il y a une explication pour la colère de X-Force (leur leader, Cable, a été tué par une version plus jeune de lui, qu'ils poursuivent). Oui, il y a de la testostérone, de la vanne facile, une écriture "virile" ; mais ce n'est pas con-con, les punchlines ont du sens avec les personnages, et Domino & Boom-Boom existent clairement avec leurs camarades. Oui, Kid Cable (le jeune que X-Force poursuit d'abord pour se venger, puis qu'ils finissent par aider à sauver des Mutants dans un pays de l'Est violent et agressif) est assez insupportable ; mais tout autant que Damian Wayne chez DC, et son attachement à Rachel Summers est touchante autant que bien vue (les "vrais" savent que c'est une Rachel âgée qui viendra du futur récupérer Nathan Summers/Cable bébé et infecté par le virus techno-organique d'Apocalypse ; ce sera elle aussi qui enlèvera les esprits de Jean & Cyclope lors de leur nuit de noces, pour quelques minutes dans le présent, mais une quinzaine d'années dans le futur, où ils occuperont des corps pour élever Nathan et le faire devenir Cable). Et oui, le tout ressemble à un gros film d'actions, avec explosions, bons mots, rebondissements prévisibles, mort (?) d'un personnage (même si je note au moins une bonne explication à son retour) et retour d'un grand méchant bien connu ; mais, franchement, ça fonctionne bien.
L'interaction entre Kid Cable, Deathlok et X-Force est bonne. Les relations sont bien pensées, les caractères sont bien écrits, la gestion des menaces est bonne. Ahab, qui sera le bourreau de Days of Future Past, attaque dans Extermination et est pisté ici, et il est agréable de voir la suite de cette histoire ici ; d'autant que le propos de torture mutante est rude, et bien traité dans ces pages.
Ed Brisson gère vraiment bien sa série et son casting. Le cliffhanger est prévisible et un peu facile... mais il s'en sort tellement bien que je signe les yeux fermés pour la suite. Le style étrange, déviant et divergent de Dylan Burnett me plaît énormément, et j'adhère complètement ; je suis fan, aussi.
Vivement la suite ! Sûrement l'une des meilleures choses arrivées aux X-Men depuis longtemps.

Ho, franchement, ce qui arrive dans Uncanny et Age of X-Man est bon !

Ho, mais que voilà une possible très bonne petite surprise.
Chip Zdarsky lance une mini-série de six épisodes sur un thème maintes fois évoqué : le passage du temps "en vrai" pour les personnages de comics, via leurs années de départ "en vrai" également. Ici, on voit donc Spider-Man en 1966, environ quatre ans après ses débuts ; la saga doit couvrir une dizaine d'années, avec un passage du temps "réel", et confronter le personnage aux enjeux de l'époque. Notamment le Vietnam.
Et ça démarre très bien.
On découvre un Spider-Man déjà expérimenté, en pleines études, dans ce contexte social et politique si difficile. Peter Parker la "ramène" plus, il n'hésite plus à répliquer à Flash Thompson et à draguer... même si le poids du secret est lourd envers Gwen, et même si surtout Flash va partir à la guerre ; car il pense que c'est ce que Spider-Man ferait. On découvre aussi et surtout que Norman Osborn sait, déjà, et entend agir en ce sens, mais on assiste aussi aux débats intérieurs de Spidey face à la guerre (y aller ? révéler son identité à ses proches ?). Captain America s'interroge aussi, alors que Iron Man est déjà au Vietnam pour "aider".
Zdarsky livre un #1 très dense, très dynamique et très bon. Il est très agréable de retrouver un jeune Peter, mais pas trop à ses débuts ; à une époque où il est un jeune dans le vent, avec plus de gouaille qu'avant. L'ambiance des comics d'antan est bien repris, et les difficultés du secret sont bien rendues. Mais surtout, c'est la relation Parker/Flash/Spidey qui est très bien écrite, ainsi que celle entre Spidey & Norman. Zdarsky n'hésite pas à aller vite et bien pour régler les cas, et n'hésite pas surtout à prendre des décisions tranchantes : Jonah a des soucis avec l'Etat pour ses implications dans des plans contre Spider-Man... mais ce sont surtout les deux cliffhangers qui marquent.

Spoiler:

Zdarsky y va fort et vite, donc, mais rien n'est précipité. Le numéro est dense, un peu bavard, mais ça correspond au style, au personnage et au propos. L'ensemble est très solide, très touchant, et j'ai vraiment hâte de lire la suite.
Notamment parce que Mark Bagley semble impliqué dans le projet, et livre de très, très belles planches. S'il a toujours été à l'aise sur le Tisseur, cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu dans une telle forme. C'est beau (si on accepte son style), c'est très dynamique, c'est très appliqué ; c'est très adapté, surtout, au propos.
Une vraie belle surprise. Vivement la suite.

c'est vraiment étrange.

J'Arrive pas à vraiment trouver autre chose comme mot. Ici on entre dans la mythologie celtiques et dans une dimension ou les dieux et créatures celtiques vivent dans une paix précaire. La mort de leur roi, assassiner risque de faire recommencer la guerre et il revient donc à Wonder Woman d'élucider ce mystère. Comme c'est un boulot d'homme, elle a besoin de Batman pour le faire... (voyez ici de l'ironie)

Vraiment ce livre me laisse plutot mal à l'aise. Tout d'abord le choix artistique est intéressant, mais il ajoute à la confusion également les polices de charactères qui sont "celtique" mais qui se lise plutôt mal. On nous lance beaucoup beaucoup d'informations à la figure pour que tout cela fasse du sens et on se demande pourquoi Batman est traîné dans cette histoire tellement il y fait tâche.

Pourtant je lie encore et j'ai hâte de le finir (même si bon... faut pas être un génie pour découvrir la trame de fond du livre). J'aime bien la mythologie Celtique et le druidisme, c'est quelques choses que je trouve personnellement intéressant, mais ici, elle est américanisé et réduit à un espèce d'histoire à la Tolkien, mais sans substance. J'avoue que je suis profondément déçus de cet ouvrage, même si je veux le finir sans savoir pourquoi.

Mais bon... la phrase que vous vous direz sans arrêt est : Mais pourquoi Batman est là? Wonder Woman a juste pas besoin de lui sur ce cas... Tout ça est forcé, au même titre de mettre un personnage irlandais qui aurait chercher la porte du royaume celtique millénaire partout en irlande pour ce rendre compte que cette porte est à Gotham... Pourquoi? en amérique si loin du culte druidique et celtique? PARCE QUE C'EST COMME ÇA...

Enfin bref, faut être méga fan des team-up je pense pour vraiment apprécier ce récit.

Dommage. J'avais vu ça de loin, mais je n'avais pas lu ; je ne suis pas sûr de tenter, du coup.
Merci de l'avis !

Si tu aimes le druidisme, avais-tu lu les 4 numéros de Druid chez Marvel, sortis dans les années 90 ?

Flash> dommage que ce soit un peu raté alors il y avait un potentiel d'ouvrir vers une autre mythologie que la grecque



J’ai lu un autre Sandman de Neil Gaiman, “ Jouons à être toi”. J’ai moins aimé que les autres et j’ai découvert après lecture que l’auteur le considère comme un de ses préférés justement parce que personne ne l’aime, ce qui interroge sur la psychologie du gars ^^

On suit l’histoire de Barbie habitante d’un immeuble New Yorkais et divorcée depuis peu de son compagnon Ken ( çà ne s’invente pas çà. Ah si?) . Celle ci peux compter sur ses voisines pour lui aider à tenir le coup dans ce qui ressemble à une dépression, quand un jour un chien géant qui parle fait son apparition en ville, "Martin Tenbones". Celui ci se fait abattre par les autorités mais a le temps de lui parler et l’appeler à l’aide pour sauver " Le pays"

“ Le pays” est menacé par "le coucou". Barbie va devoir y retourner , il n'est pas autre chose que ses rêves d’enfant peuplé de ses amis imaginaires. La terreur y règne désormais, les troupes de coucou cherchent à tuer les anciens amis imaginaires de notre héroïne et a régner sur ce monde.

Je ne connais pas bien le monde de Narnia mais je sais que çà a influencé l’ouvrage, peut être Oz aussi? J’en ai appris plus sur comment s’articulent les rêves dans l’imaginaire de Sandman, comment les milliers de monde de Dream peuvent naître, vieillir et disparaître dans une poignée de sable. Moins bien que les autres albums mais bien quand même, en tout cas si c’est l’un des moins aimé comme dis Gaiman çà va franchement.


J'ai aussi lu Kingdom Come scénarisée par Mark Waid et dessinée par Alex Ross. Et j’ai vraiment adoré. Tout est bon là dedans, le dessin, les rebondissements, le propos...non vraiment une agréable lecture. Il y a même un peu de fan service pour moi puisque l’histoire s’ouvre avec Wesley Dodds qui passe ses pouvoirs à un prêtre avant de mourir sur son lit d’hôpital, faisant de lui un équipier pour Spectre qui si il peux voyager dans le temps ne sait pas voir le futur. Aussi petit détail moins reluisant, le rôle des Blackhawk dans un certain bombardement nucléaire ^^. J’ai énormément apprécié le traitement de tous les personnages avec des préférences pour Superman, Batman, Wonder Woman et Captain Marvel que j'ai vraiment apprécié.

Une histoire d’ancienne garde qui viens rappeler à la nouvelle garde c’est quoi être un héro, d’anciens qui se questionnent sur ce que doit être leur place et leur rôle...cela ne pouvait que me plaire surtout avec un tel dessin et une telle tripotée de super héros!