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Avant-dernier numéro de la meilleure mini-série Age of X-Man, qui maintient un haut niveau de qualité. C'est réellement un plaisir de plonger dans ces pages, même si les événements s'accélèrent, et l'étau se resserre autour des quelques étudiants qui se "souviennent" après les lobotomies psy, et savent que ce monde cloche.
Armor, Blob et le nouveau "converti" Rockslide tente de retrouver Anole, alors que Pixie informe le doyen Angel de ses doutes avérés sur Anole et Armor. Les X-Tremists arrivent, tandis que le premier trio rejoint les autres adorateurs d'Apocalypse, plus "extrêmes" que les X-Tracts. Quelques échanges agressifs suivent, avant qu'on comprenne ce qu'entend faire Anole... un acte de terrorisme direct et total, avec une dernière page classique mais prenante.
Ed Brisson continue de très, très bien maîtriser ses personnages, et j'aimerais sincèrement qu'il reste sur la franchise après l'arrivée de Jonathan Hickman. Je suis client de son X-Force, et j'aimerais un titre de "jeunes" avec lui. Quoi qu'il en soit, sa prestation ici est très bonne, avec une très bonne caractérisation des personnages, et une tension puissante.
Les échanges sont bons et crédibles, les rebondissements sont classiques et même attendus, mais fonctionnent très bien ; une mécanique bien connue, mais une partition très bien jouée. En duo avec un Marcus To au style classique également, mais avec une narration solide et de jolies images.
Rien de révolutionnaire, ici, mais cette mini-série demeure définitivement la meilleure de l'événement. J'en retiens une très bonne description de ce monde, et surtout une caractérisation fine, intelligente et cohérente des personnages ; pour un fan des X-Men, c'est un régal.

Age of X-Man approche de sa conclusion, les mini-séries et les auteurs se projettent donc sur le grand final ; et ça ne va pas bien se passer, évidemment, même si chaque saga se prépare "son" épilogue.
Les Marvelous X-Men sont l'équipe phare de ce monde, leur mini-série paraît comme la "principale". Et ses membres n'ont jamais cessé de lutter contre eux-mêmes... leurs doutes, leurs peurs, leurs envies réprimées - et surtout des flashs du monde "normal". Lonnie Nadler & Zac Thompson ont opposé leurs personnages à plusieurs "souvenirs", qui les troublent, les gênent ; les brisent. Storm et Magneto s'y sont confrontés, maintenant c'est Jean et Nate, qui doivent "gérer" d'étranges portails de souvenirs, qui apparaissent partout. Après que les Marvelous X-Men aient empêché des envoyés d'Apocalypse, les X-Tracts, de gâcher entièrement le Xavier Day ; bien qu'ils aient pu déclencher des pulsions érotiques, ce qui trouble Colossus... qui a cédé avec Kitty, bras droit d'Apocalypse. Cela déclenche l'arrivée des X-Tremists pour s'occuper de lui - alors que X-23 découvre que sa maison était celle de Bishop avant (mais enlevé/emprisonné dans Age of X-Man : Alpha, et "zappé" des mémoires), et qu'un meurtre a lieu pour la première fois depuis des années !
Un épisode dense, dynamique et plutôt bon. Cette mini-série est dans la moyenne d'Age of X-Man, mais n'a pas forcément "brillé" jusque-là. Nadler & Thompson ne sont pas forcément très doués ici, mais ils font bien le job, avec une montée en puissance des enjeux. Alors que le monde compte sur eux, les Marvelous X-Men sont déjà brisés en interne ; ça promet. J'ai hâte de lire le final, d'autant que Marco Failla livre des planches correctes ; sans folie, sans brillance, vraiment, mais avec sérieux. Ca se lit bien, il n'y a aucune erreur. Propre et efficace, un peu comme la mini-série !

Nouveau numéro, nouvelle décennie, nouveaux changements proposés par Chip Zdarsky dans cette mini-série au principe simple ("et si le temps s'était écoulé normalement pour Spider-Man, après ses débuts dans les années 60 ?"), mais aux modifications et changements pertinents, car logiques et crédibles.
Nous avions quitté Peter anéanti par la découverte d'un clone de lui-même, mais aussi que son épouse Gwen était la clone de l'originale, morte dans un incendie qu'il n'a pas pu empêcher ; les deux clones partaient ensemble, laissant un Peter brisé... mais qui se rapproche de MJ. La décennie suivante voit le temps passé, Peter et MJ marié, elle enceinte - mais lui sur Battle World, alors qu'elle va accoucher ! Si Peter est plus sage, car plus vieux et posé (il a sa compagnie, maintenant), il "prend" quand même le symbiote... et s'y adapte. Il a même anticipé le problème, par son expérience, mais le garde car il lui permet de pallier sa vieillesse, la lenteur de ses mouvements ; et Peter ne supporte pas de s'affaiblir, car il veut "tout gérer". Sauf que Tante May vieillit et perd l'esprit, qu'il a des enfants, une femme qui lui en veut - et un ennemi qui entend faire sa dernière chasse contre lui. L'histoire est réécrite, avec un beau moment d'émotion bien qu'il soit court, et un destin différent pour le symbiote ; ce qui donne très, très envie de voir la suite ! Même si on quitte Peter dans un état encore pire que la décennie antérieure.
Très clairement, Chip Zdarsky y va fort avec son personnage ; la fameuse malchance de Parker fonctionne complètement, et il ne cesse de tomber, de chuter, de s'écraser face à la réalité du temps qui passe, mais aussi des conséquences de ses choix. A vouloir trop bien faire, on ne fait rien de bien, et Peter le subit, même s'il ne s'en rend pas forcément compte ; c'est tragique. Mais très bien fait. L'auteur réussit très bien à façonner cette uchronie, en réfléchissant vraiment au principe du temps qui passe, et aux conséquences que ça peut avoir sur Peter et le reste de l'univers Marvel ; ça donne d'ailleurs envie d'en voir plus, notamment sur ce Cap' qui a "trahi" les USA durant le Vietnam, pour lutter contre les abus des deux armées. On n'y revient pas ici, dommage mais compréhensible.
Bref, encore un très bon épisode, très dynamique et très touchant, bien qu'absolument terrible et désespéré ; mais finalement assez légitime dans la dynamique des événements... et dans la tragédie continue de Spider-Man. Comme à son habitude, Mark Bagley maîtrise le personnage, mais s'implique beaucoup dans cette mini-série ; c'est bien, dynamique, puissant et inspiré. Vivement la suite, c'est sûrement l'une des belles surprises de l'année !

J'aimerais revenir sur Batman#71, parce que j'ai réellement du mal à digérer ce qu'il s'est passé.

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Je trouve au contraire ce passage crédible... en le resituant dans la série.

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Matthew Rosenberg va donc quitter la série au #22, quand elle se termine. Il aura été seul depuis le #11, et aura certainement mené tout le story-arc "Disassembled", du #1 au #10. Et si je suis assez client de sa manière de caractériser les personnages, s'il réussit à créer une bonne ambiance de fin de règne et de désespoir pour ces X-Men survivants, qui veulent partir "sur une bonne note" en éliminant leurs ennemis, je suis lassé par sa volonté de "trucider" tout ce qui bouge. De nombreux personnages sont déjà morts, de manière de plus en plus gratuite, et j'avais déjà du mal à accepter le décès de Rahne, un peu "abusé" sur son déroulement ; ça ne s'arrange pas ici.
Alors que Wolverine quitte l'équipe, incapable d'adhérer aux méthodes et à cette volonté jusqu'au-boutiste de Cyclope, qui veut "bien finir". Sauf que les X-Men stoppent les Maraudeurs, mais

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Carrément. Et on enchaîne avec l'attaque de Mr Sinistre, que Havok repousse mais

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Leur bar est détruit quand ils reviennent, Karma leur offre le gîte et le couvert mais s'en va aussi ; tandis que Emma Frost et Mystique semblent tout gérer de l'ombre, la première ayant été "oubliée" des X-Men et la seconde

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Je le répète : j'adhère à la caractérisation de Rosenberg, hormis Chamber ici ; et il sait écrire convenablement, et son orientation de "stopper les menaces" est bonne. Mais... bon sang, stop au massacre. Stop aux morts faciles. Stop aux décisions débiles et au génocide de personnages appréciés, mais trop "secondaires" pour revenir, clairement. Ce n'est plus lassant, ce gimmick est devenu lourd et insupportable.
Ca gêne ma lecture, alors que le script de Rosenberg a quelques qualités, de rythme notamment. Carlos Villa gère le graphisme, dans un style sobre et passe-partout mais correct ; efficace. Gros ressenti négatif après cette lecture, l'extrémisme de Rosenberg sur ses personnages est allé trop loin, et est trop central dans son écriture. Je ne lis pas des comics pour voir des personnages appréciés mourir à chaque épisode.

Et ça continue à fonctionner très bien, cet événement dont la mini-série principale raconte beaucoup de choses, et ne donne pas (vraiment) l'impression de devoir lire les tie-ins pour suivre. Hormis les War Avengers de Captain Marvel, je n'ai pas besoin de lire autre chose que cette saga pour tout suivre, et même... je comprends tout, là-dedans. C'est très agréable, d'autant que Jason Aaron et Russell Dauterman sont très inspirés.
Oh, soyons honnêtes : il n'y a là rien de vraiment surprenant, dans le déroulé. On s'attend quand même aux rebondissements, au schéma général ; mais ça n'est pas grave. Jason Aaron a préparé cette guerre pendant des années, il est sur la finalité. Il est dans le coeur des batailles, de la guerre elle-même ; ça tape, ça tape dur, ça fait mal, ça la joue épique, ça se sacrifie, ça balance des bons mots, ça la joue héroïque... et ça fonctionne. Après tant d'années sur les Asgardiens, l'auteur maîtrise entièrement les personnages, longuement façonnés comme il le voulait.
Tout est bon. Tout est cool, et bon, et épique. Ah, ça fait quand même du bien de voir une saga où la "guerre" est réelle, mais où l'univers Marvel en entier est bien utilisé. Le focus est mis ici sur Freyja et Odin, qui sont tous deux monstrueusement charismatiques... mais aussi touchants, dans leur relation si particulière. Le don de Tony et des Nains à Odin est énorme, le rassemblement des alliés par différents Avengers est cool, l'attitude de Freyja est parfaite ; l'arrivée d'Odin au Black Bifrost, le vortex de téléportation de Malekith, est sublime.
Tout est bon, mais tout est terrible aussi ; et Jason Aaron écrit ça très, très bien. Notamment sur la dernière page, où la réapparition de Thor est accompagnée d'une voix off absolument épique. J'avais l'impression d'entendre le tonnerre, en lisant.
Au #4, Jason Aaron ne m'ennuie pas, me fait sourire, rire un peu, mais m'emporte surtout dans la fureur et la grandeur d'une guerre divine et épique ; c'est fort, un peu triste, mais surtout fort. Il est évidemment aidé par un Russell Dauterman au-delà de sa "grande forme" : il règne sans partage sur cette saga, magnifiquement illustrée - avec forge, fougue et surtout puissance.
Rien à redire, pour l'instant ; sauf le devenu habituel je pense... vivement la suite !

Après une saga de lancement très jolie (Robson Rocha a été éclatant) mais très décompressée et très pauvre (Kelly Sue DeConnick installe une mythologie sous-marine très convenue et creuse, au milieu d'une narration lente et ennuyeuse), ce numéro était annoncé comme celui des "révélations" ; et c'est pas faux. Même si ce n'est pas forcément bon.
Pour savoir qui il est, Arthur (enfin, Andy car il est amnésique) demande à ses copains de l'île perdue (des anciens dieux oubliés de tous) de l'aider à plonger dans une sorte de transe ; ça fonctionne, et il fait alors la connaissance de... ben d'un gros requin mystique et magique, en fait. Ce requin est le gardien du jardin des souvenirs aquatique, où vont tous les souvenirs des décédés dans l'eau (en gros). Le requin a récupéré les souvenirs d'Arthur, qui est mort et qui aurait dû le rester... mais le requin a entendu les complaintes du monde sous-marin et la menace vue dans la première saga, et il l'a donc ressuscité. Sans ses souvenirs, pour voir s'il était, au-delà de sa vie vécue jusque-là, un héros par nature. Arthur prend donc conscience de tout ça, choisit d'en savoir et commence à découvrir qui est la personne qui l'aurait tué...

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alors que je pensais que DeConnick évoquait la saga Drowned Earth.
Bon. Kelly Sue DeConnick n'a pas menti en évoquant les révélations : le lecteur comprend enfin ce qu'il se passe, et si le gros requin mystique fait un peu concon sur le principe, ça n'est pas pire que ce que Kurt Busiek avait fait durant le One Year Later (le véritable Aquaman transformé en poulpe humanoïde, guidant vaguement un nouveau Arthur Curry, qui s'avérera être son jeune cousin à qui il a transfusé son sang [ce n'était pas brillant]). L'épisode se laisse lire, ça reste un grand moment de discours mais c'est un instant mystique, "ça passe" bien. Je n'adhère pas à la mythologie sous-marine de DeConnick, mais ça n'est pas inopportun (Atlantis demeure un élément magique de DC), et c'est plutôt logique et crédible, dans le propos de l'auteure depuis le début.
Mais, franchement, je n'aime pas. Je trouve ça très pauvre, très faible, et très limité. J'attends de voir le "fond" de l'affaire, je finis ce story-arc, et je m'arrêterais là ; la curiosité maladive me garde encore. Viktor Bogdanovic remplace ici Robson Rocha, avec des planches moins "jolies", mais une ambiance travaillée dans les bas-fonds ; ça n'est pas fou, mais ça fonctionne.

Pour le coup, je me suis prise une réelle et véritable grosse claque avec un comics et ce comics c'était...


... et c'est très, très, très bien. Et puissant. Et touchant. Et émouvant. Et propice à la réflexion. En plus de bénéficier de styles picturaux (car 10 années séparent le premier tome de l'autre...) agréables.

Bref, je m'emballe, je m'emporte et je n'ai toujours rien dit de cette oeuvre !


Tout d'abord, c'est dessiné et scénarisé par Roberta Gregory, la créatrice du personnage de Bitchy Bitch (dont les aventures ont été chroniquées par moi-même dans ce sujet) et du magasine "Naughty Bits" qui sera publié dans les années 90 et au début des années 2000 par l'excellent éditeur Fantagraphics (dont je ne dirai jamais assez de bien !). Il s'agit, pour être parfaitement exhaustive, non pas du premier travail de Gregory (dont la carrière remonte au début des années 70) mais en tout cas de la première oeuvre conséquente ! Le premier "numéro" (on pourrait plutôt parler de TPB) fait près de 200 pages, le second une centaine...

... et c'est auto-édité ! Raison pour laquelle, d'ailleurs, Roberta Gregory a préféré publier la première partie en un gros bloc plutôt qu'en petits fascicules (un n°1 correspondant au premier chapitre est pourtant paru en 1987... mais le peu d'engouement du public pour celui-ci, les coûts de fabrication et de promotion ont convaincu Gregory de plutôt publier un TPB !).

Ah oui... à l'époque Roberta Gregory faisait des tafs alimentaires, c'est donc l'oeuvre d'une semi-professionnelle...

... et quelle oeuvre !


Le titre est un jeu de mots. "Winging it" signifierait, en anglais, "Bâcler quelque chose", "S'en foutre de quelque chose", "Prendre quelque chose par dessus la jambe"... et - comme il s'agit un peu d'une histoire d'anges - "Wing", ça peut se référer à des ailes...

Bref. Le titre est particulièrement adapté s'agissant d'une première oeuvre (en quelque sorte) amatrice mais également du comportement des protagonistes : j'anticipe mais l'héroïne, Lupe, c'est toute sa vie qu'elle a bâclé, idem pour Arichel ange gardien un peu raté (et plus trébuché que déchu) ou Shandan, un messie extra-terrestre dont la voix intérieure finit par se taire...

On a un comics au contenu très allégorique. Au fond, "Winging it" nous parle autant de Lupe, Arichel et Shandan que de nous-mêmes. Et rien que pour ça, ça mérite le détour.

Sur l'argument, l'histoire commence dans une étendue désertique, non loin de Los Angeles. Lupe Contreras, une jeune femme désabusée, a décidé de faire une overdose médicamenteuse mélangée avec de la vodka pour en finir avec une vie qu'elle estime avoir foiré... elle meurt et va au Paradis, après avoir snobé Jésus... Au Paradis, Dieu la chasse pour l'envoyer en Enfer où un sort terrible l'attend...

... et c'est là que Lupe se réveille, son estomac (ou bien la providence ?) ayant décidé de ne pas la laisser mourir !

Finalement contente d'être encore là, elle est en train de conduire dans le désert pour rentrer chez elle quand son chemin croise celui d'un homme nu et ailé... il s'agit d'Arichel, son ange-gardien ! Qui a décidé de renoncer à n'être qu'esprit quand il a appris que Lupe était en danger de mort (pour la petite histoire, au moment où elle a voulu se tuer, Arichel était occupé à... accoucher une vache, étant en principe un ange gardien affecté aux bovins !).


Comme si cela ne suffisait pas, c'est également à ce moment qu'un vaisseau extra-terrestre commandé par des individus robotiques et intangibles ("Les Autres") va atterrir non loin de Lupe et d'Arichel.

Et dans le lot des esclaves emmenés pour faire le boulot à la place des Autres, il y a Shandan - un être humanoïde au visage équin (un homme à tête de cheval donc) va s'esquiver pour s'infiltrer dans la voiture de Lupe où se trouve déjà Arichel.

Bref, Lupe va ramener chez elle un homme nu avec des ailes et un homme en slip à tête de cheval.

Et sa vie - mais aussi celles de Shandan et d'Arichel - va être profondément changée.

Car, après cette rencontre, Lupe (qui est l'un des personnages les plus adorables qu'il soit... dommage que "Winging it" ne se finisse pas par la fin que l'on aurait aimé lire) va tenter de retrouver le goût à la vie.


Shandan, lui, va retourner à son esclavage et soulever ses camarades contre leurs mystérieux oppresseurs qui ne vont, finalement, s'avérer que guère différents d'eux-mêmes.

Et Arichel... Arichel va devoir se faire à la vie terrestre et admettre qu'il a tout plaqué pour l'amour... de Lupe.

Je tais tous les détails de cette saga immense, initiatique et mystique. "Winging it" est un joyeux bordel d'éléments très disparates qui - finalement et c'est le talent de l'auteur - finissent par se marier très bien ensemble.

Bon, je vais pas vous mentir : il n'y a pas de VF et c'est quasi-impossible à trouver à moins de le commander directement à l'import. Mais il s'agit réellement d'une pépite et aussi la preuve que Roberta Gregory est vraiment une très, très grande auteur de BD (on s'en doutait quand même un peu avec ses histoires de "Bitchy Bitch").

Egalement lu un comics qui, avant d'être publié aux USA, a d'abord été publié en France...


... mais il s'agit bel et bien d'un véritable comics. En effet, le scénario est signé Leonard Starr (visiblement une légende du comic-strip) et le dessin... Stan Drake que l'on connait du comic-strip "The Heart of Juliet Jones" qu'il a dessiné de 1953 à 1989 !

Je dois admettre m'être intéressée à cet album car il était signé Drake et que je suis assez admirative (et intéressée) par son style photo-réaliste (au même titre que celui d'Alex Raymond avec "Rip Kirby").


Pour la petite histoire, Drake et Starr ont publié 5 albums des aventures de Kelly Green, d'abord publié en France par Dargaud, avant d'être repris en anglais par la branche américaine de Dargaud.

Bref, pour une fois, en France, on a pu lire un comics avant les ricains ^^


Ce cinquième volume des aventures de Kelly Green ne nous renseigne pas énormément sur l'action des 4 premiers. Tout ce que je peux dire c'est que Kelly Green, notre héroïne, est une experte d'assurances chargée de mener des négociations avec des malfrats quand un objet de valeur a été dérobé et que son légitime propriétaire souhaite le récupérer... bref, elle est là pour mener les négociations !

En outre, c'est la veuve d'un policier qui s'est fait descendre quelque part dans le premier volume... donc c'est une femme avec une vengeance et de sérieux talents de détective !


Pour le reste, cet album s'ouvre avec le vol... de planches originales de comic-strips et de comic-books ! Et Kelly Green va se retrouver à enquêter au Comicon' de San Diego, se retrouver en présence de Will Eisner, Jack Kirby ou Milto Caniff, se friter avec un policier trouble et brutal, être au contact de fines parties SM, le tout pour mener sa mission à terme !

Si Kelly Green ne révolutionne pas la bédé, c'est un polar solide, avec une bonne intrigue qui tient en haleine jusqu'à la dernière page. L'héroïne, comme les personnages secondaires d'ailleurs, est intéressante à suivre et... Stan Drake dessine comme un Dieu !

Bref, si une enquête criminelle dans le monde des comics (et du SM) vous intéresse, Kelly Green est pour vous !

Ca a l'air très fort.
Merci pour toutes ces découvertes, qui élargissent notre univers.



Je ne fais pas et ne ferais pas tous les tie-ins de War of the Realms... déjà parce que je n'ai pas/plus envie de plonger dans tant de séries annexes, ensuite parce que la saga se suffit (encore pour l'instant) à elle-même (et ça fait d'ailleurs du bien).
J'ai cependant cédé ici, parce que... ben j'aime bien les personnages qui changent de taille. C'est un peu con, mais ça me fait marrer, et j'aime bien. Voir Scott Lang (Ant-Man II), Tom Foster (Goliath V), Raz Malhotra (Giant-Man III) et Erik Josten (Atlas) réunis par Freyja pour s'en prendre à Laufey en Floride, territoire des Frost Giants, c'est... plutôt cool, comme pitch. Dommage que Leah Williams n'en fasse pas grand-chose.
Les personnages se réunissent dans la neige, font connaissance ; les contacts ne sont pas tous bons. Ils se font passer pour des Frost Giants, Tom Foster a du mal à être aussi immense que les autres ; ils se font découvrir, doivent fuir, et ça ne se passe pas bien.
Bon, rien de folichon là-dedans. Si le début fait penser à Mission:Impossible par la façon dont Freyja présente la chose, le reste est très convenu et trop simple. Leah Williams parvient à donner quelques bonnes idées dans les échanges, mais c'est assez pauvre et limité. Objectivement, que Scott veuille aider Freyja à venger son fils (Loki) en détruisant ce que Laufey a de plus cher, ça peut se comprendre ; Scott est un père, il s'inquiète pour Cassie, il l'a déjà perdue et a voulu se venger (la série FF de Matt Fraction). Mais c'est à peine dit, même pas expliqué ; dommage. Idem pour Tom Foster, qu'on sent à cran contre les autres, essentiellement "voleurs" de la technologie (Lang et Josten) ou profiteurs (Raz, qui l'a eue par la poste), alors que lui en fait un héritage presque sacré. Mais c'est survolé, c'est mon interprétation ; au premier degré, Goliath fait la gueule, comme ça.
Dommage. Je lirais les deux derniers numéros, mais il n'y a pas de folie, d'audace ou même d'amusement, ici. Marco Castiello livre des planches qui se lisent... voilà. Ce n'est ni beau, ni vraiment dynamique, ni marquant ; ça m'a fait penser à Leinil Yu, ce qui n'est pas un compliment pour moi.
Une déception ! Cette saga semble bien trop anonyme et fainéante.

Enfin, pour finir de me mettre à jour de mes chroniques, je dois vous parler de...


... un comics qui n'a ni le raffinement et la spiritualité de "Winging it" (qui est vraiment très, très fort) ni le suspense de "Kelly Green" mais qui joue clairement (et pas finement) dans le registre de l'action avec des muscles, des flingues et des monstres.

J'avais découvert à l'époque quelques pages du prélude à cette série dans l'anthologie de Dark Horse, "Dark Horse Presents" (n°72 à 74), et j'avais été assez intéressée par la qualité du trait du scénariste / dessinateur (Nelson DeCastro) ainsi que par le design des personnages monstres. Ça avait l'air d'être un gros comics d'horreur mais... il me manquait une partie du prologue et mon anglais était bien plus faiblard que maintenant (bref, j'avais pour ainsi dire rien pané à l'histoire ^^).


Du coup, quand j'ai eu récemment l'occasion de tomber sur cette mini-série, j'ai fait chauffer la CB (mais c'était à vil prix donc c'est pas grave) et ai fait l'acquisition des trois numéros susmentionnés.

Dans cette série, notre héros - Bob - un étudiant new-yorkais voit débarquer chez lui son père qu'il n'a pas vu depuis genre 15 ans...

... ce dernier n'est pas en forme. Il indique à Bob qu'il faut le suivre et il ouvre un portail (Oo) vers une dimension sinistre dans laquelle il accomplit un rite étrange...

... à l'issue de ce rite, le père de Bob se transforme en gros monstre violet et... meurt. Aussitôt son pater dans l'au-delà, Bob devient lui-même... un gros monstre violet !

Car Bob est l'Eudaemon (visiblement en grec le "bon démon"... serait-ce celui qui parle tout le temps à Socrate ? Je l'aurai, tout de même, imaginé autrement) et il a une mission (oui, on ne fait pas dans la subtilité) qui est d'empêcher le retour sur Terre de l'incarnation du néant, Mordore, un autre monstre affreusement musclé mais tout blanc et à la tête pointu... ce qui signifierait, d'ailleurs, la fin du monde.


Bon, Bob n'est pas tout seul pour se battre. Il y a Ed, son meilleur ami qui se ballade toujours avec un flingue, et qui découvre que la mission de sa vie est de... protéger Bob (Ah, l'amitié virile... ^^).

Au programme, portails dimensionnels, chiens de l'Enfer, castagne de gros monstres musclés, fusillade dans Central Park, baston au sommet de l'Empire State Building et rites sataniques !


On se croirait dans un film d'horreur / action de série B (ou Z) des années 80.

C'est très distrayant !

Il y a quand même au moins deux petits plus à cette série (qui ne révolutionne pas le genre, il est vrai) :

- le design des créatures et des univers sur lesquels donnent les portails est assez cool. Il me fait penser, franchement et furieusement, au design et aux décors de la série "Breed" de Jim Starlin (Malibu Comics) publié... un an après "Eudaemon"... plagiat, inspiration ou coïncidence ? "Breed" est néanmoins une très bonne série (autrement dit meilleure que cet "Eudaemon")
- Nelson DeCastro dessine quand même très, très bien. Je trouve presque dommage - d'ailleurs - que la mini-série soit en couleurs, le noir et blanc du prologue publié dans "Dark Horse Presents" convenant très bien au style de l'auteur

En résumé, "Eudaemon" est une bonne distraction si vous aimez les films d'action des années 80, l'horreur pas trop horrifiante (ni originale) et les bastons entre gros monstres.

Pas de VF mais des épisodes en VO à des prix le plus souvent bradés (ce qui explique peut-être pourquoi il n'y a jamais eu de suite ^^).

Depuis longtemps, je suis fan du travail de Chris Ware (Jimmy Corrigan, Building Stories) dont les immenses qualités de faiseur d'histoire n'ont d'égales que la beauté de son style pictural tout architectural, aussi j'ai traqué, trouvé et lu...


... qui est le premier comics signé par Chris Ware et publié par un éditeur. J'irai même plus loin : il s'agit de l'intégrale des comic-strips publié dans le "Daily Texan", un journal étudiant dans lequel Chris Ware a brièvement officié (d'ailleurs, ce journal a également vu les premiers pas du "Hepcats" de Martin Wagner)...


... premiers pas qui datent de quasi 10 années avant le début de son magasine "Acme Novelty Library" (1994) qui assurera la prépublication de ses 2 principaux romans graphiques à ce jour que sont "Jimmy Corrigan" (je reviendrai dessus) et "Building Stories" (je reviendrais dessus aussi !).

Bref, "Floyd Farland" c'est un travail de jeunesse et d'un amateur talentueux qui a accédé au statut de légende (le travail pas l'amateur ^^) pour deux raisons.

La première, c'est qu'Eclipse ayant fait faillite, les originaux semblent être perdus : il n'y aura, a priori, pas de réimpression. Le tirage initial était - en outre - assez faible, raison pour laquelle le marché n'est pas inondé de copies de "Floyd Farland"...

... la seconde renforce la première raison en ce qu'elle consiste - tout simplement - dans le fait que Chris Ware - lui-même - serait en train de tenter désespérément de racheter toute copie de "Floyd Farland" qui traînent sur la toile... Vérité ou intox ? Je n'en sais rien mais l'anecdote est piquante ! Quoiqu'il en soit, Ware n'est pas hyper fier de son travail et ne veut - clairement - pas le rééditer. Est-ce à cause de la postface signée par... sa maman ? Ou en raison des défauts de ce roman graphique de 48 pages (qui marque quand même un fossé, un gouffre, une fosse par rapport à ses travaux ultérieurs !) ? Je n'en sais, là encore, rien !

Sinon, sur l'objet lui-même. 48 pages de strips en noir et blanc qui nous projettent dans un futur pas réellement idyllique. Dans celui-ci la population mondiale est contrôlée par un gouvernement totalitaire qui abrutit les citoyens avec de la publicité et de la propagande... mais si la contestation officielle est interdite, les citoyens ne sont pas dupes et - à peu près tout le monde - est engagé dans une révolte larvée en attendant le grand soir, tout le monde sauf...

... Floyd Farland, un ingénieur, qui est la seule personne au monde à croire réellement les mensonges du gouvernement et à être parfaitement heureux de vivre dans ce monde !

Sauf que le destin de Floyd va changer quand son meilleur ami va se faire descendre sous ses yeux après lui avoir remis un message à destination de la résistance...


En gros, on est dans un monde de contrôle absolu à la Matrix (la prison dans laquelle se retrouve Floyd est intéressante : elle n'a aucun mur ni aucune paroi et consiste en une surface blanche uniforme et... infinie) à l'esthétique assez 50's (la gueule des pubs), dans lequel même les enfants payent des impôts (des fausses pubs hilarantes viennent agrémenter la lecture). Et il est énorme de suivre non pas un rebelle mais le seul type qui est heureux dans ce monde !

La stupidité de Floyd va, d'ailleurs, amener un tas de quiproquos assez amusants.

Graphiquement, c'est intéressant même si - par moments - les dessins semblent inaboutis (Ware, à ce stade là, est plus doué sur les personnages et les visages [bien qu'ultra-stylisés] que pour les paysages [alors que la suite montrera l'immensité de son talent]. Le tout a, d'ailleurs, l'air un peu figé [grief qu'on peut continuer à faire à Ware pour la suite de sa carrière, je trouve]). C'est quand même un bel objet à regarder...

... et à lire, bien que tout cela soit - quand même - un brin anecdotique (et pas que comparé, pour le coup, à la suite de la carrière de Ware). Si le début est chouette, la suite devient vraiment confuse (comme s'il y avait des trous dans la narration) et on dirait que la fin (qui renvoie au début) est un brin bâclée, comme si Ware ne savait pas trop comment finir ce comics (en gros, suite à une énième machination foireuse d'un gouvernement un brin idiot, le monde change [grâce au Pastmaster, une machine pour réécrire l'histoire]... à l'image de Floyd Farland !).

En résumé, ça mérite le détour si vous aimez les dystopies futuristes cauchemardesques et totalitaires (en gros Matrix, Mister X, Brazil, 1984, V for Vendetta, ...) ou que vous avez un intérêt particulièrement compulsif pour Chris Ware (sinon, si vous êtes juste curieux de savoir qui est Chris Ware, lisez plutôt "Jimmy Corrigan, the smartest kid on Earth" dont les bonnes bibliothèques ont en principe une copie en VF).

Hum, sinon j'ai lu un truc intéressant à plusieurs titres à savoir...


... c'est à dire le roman graphique en 10 numéros (j'ai que le premier, damned !) de Dave McKean (Arkham Asylum, Signal to Noise, Mr. Punch, Violent Cases, toutes les couvertures de Sandman et un paquet d'autres trucs supers !) qui, une fois n'est pas coutume, signe non seulement la couverture, le logo, les collages et les dessins mais aussi...

... le scénario !


Yep, pour une fois Neil Gaiman n'est pas dans les parages pour nous raconter une super histoire que McKean va s'empresser de mettre en image de manière belle et inquiétante.

Et je dois admettre que... c'est franchement bien. Bien sur, on ne peut pas s'empêcher de penser que cela pourrait être du Gaiman mais - à mon sens - cela signifie plus que la contribution de McKean à l'univers et aux œuvres de Neil Gaiman est plus forte qu'on aurait pu l'imaginer.

Ce premier numéro de 48 pages se divisent en trois parties.

La première est quasi-exclusivement textuelle (bien qu'agrémentés de collages et de crayonnés de McKean) et comporte une demi-douzaine d'histoires relatives à la création du monde par Dieu (ou un Dieu).

La deuxième suit le parcours d'un chat du toit d'un immeuble jusqu'à la chaussée située plusieurs étages plus bas. Dans son parcours, le chat voit pas mal de choses à travers les fenêtres et fait également quelques rencontres.


Enfin, la troisième et dernière partie de cette exposition nous montre l'arrivée dans cet immeuble du peintre Leo Sabarsky (alter-ego de McKean ?) qui va prendre un nouveau départ en ayant loué un atelier dans cet immeuble. Il va discuter, du coup, avec quelques personnes qui ont l'air bien décalquées...

Comme ça, sans avoir vu la suite, à vue de nez, je sens qu'on va nous filer une métaphore relative à la création du monde et à la création artistique. Quoiqu'il en soit...

... bien qu'il ne se passe pour ainsi dire rien, il s'agit réellement d'un beau prologue, un de ceux qui nous donnent franchement envie de lire la suite !
... Dave McKean est douée. Pour le collage. Pour raconter des histoires (ça c'est nouveau). Pour peindre. Mais surtout... pour dessiner. Il est dommage qu'on le voit rarement sur du "dessin pur" (je me souviens avoir lu un mini-comic de Death et John Constantine où nos deux héros font de la prévention SIDA) tellement c'est beau.


Voilà, "Cages" a tout d'une grande oeuvre. Oh, et en plus les 10 numéros ont bel et bien été publiés et une VF existe.

Faut vraiment que je me chope la suite !

Une nouvelle édition sort le 7 août 2019 : https://forum.sanctuary.fr/t/cages-dave-mckean/183580/3

Une nouvelle très intéressante ! Je vais pas m'échiner, du coup, à trouver les fascicules américains et attendrait benoîtement (et avec impatience et attention) cette sortie ! Merci du tuyau !

Pour le reste, j'ai relu...


... soit, en fait, pour le premier le travail essentiellement onirique et imaginaire de Julie Doucet et pour le second le travail autobiographique de la même.


J'ai donné les titres des éditions françaises (publiées par l'excellent éditeur L'Association qui nous a donné, entre autres, les éditions françaises de l'immense travail de Jim Woodring) car :

- Julie Doucet est québécoise et francophone. Si une partie de son travail a d'abord été publié en langue anglaise, c'est uniquement car son éditeur - Drawn & Quarterly (qui publie pas mal de trucs sympas d'ailleurs !) - publie en langue anglaise... bref, ces deux albums ne sont pas des traductions mais les VO du travail de Doucet (enfin, j'sais pas si je suis claire). D'ailleurs, à plusieurs reprises, Doucet se moque de son piètre anglais ^^
- Julie Doucet a commencé par auto-éditer sa bédé - "Dirty Plotte", je traduis pas le nom ^^ - entre 1988 et 1990, avant de taper dans l’œil à Drawn & Quarterly qui va la publier via la forme d'un mag' portant également le nom de "Dirty Plotte" (je traduis toujours pas) entre 1991 et 1998... et si le second recueil n'a trait qu'à la période professionnelle, "Ciboire de criss !" mélange les deux... bref, impossible de savoir quels sont les "Dirty Plotte" contenus dans tel ou tel recueil... même si, on est d'accord, ça n'a aucune importance ^^

Bon, pour le reste, Julie Doucet est issue de la "small press" (elle a commencé par un fanzine photocopié comme quelques autres stars actuels des comics [je pense à Adrian Tomine dont le travail ressemble quelque peu à celui de Doucet]. Elle a été - si mes souvenirs sont bons - publiée professionnellement pour la première fois par Robert Crumb, ce qui n'est pas rien et...

... invariablement, elle est l'héroïne de ses comics.


Dans "Ciboire de criss !" on s'intéresse à sa vie onirique et fantasmagorique. En quelques pages - voir en quelques cases - Julie Doucet nous raconte ses rêves tordus et bizarres (pour le coup on pourrait penser à du Charles Burns) nous révélant sa timidité, son manque de confiance en elle, son côté cracra (les appartements chez Doucet sont souvent des porcheries !), ses obsessions menstruelles et sexuelles (plusieurs rêves ont trait à un changement de sexe !), sa peur de la violence et de la maladie, son amour des chats...

... bref, il faut s'apprêter à passer quelques heures dans la tête de Doucet ou plutôt - car rien n'indique que tout cela corresponde à une quelconque réalité - dans son imaginaire et ses cauchemars.

En gros, "Ciboire de criss !" est à recommander à celles et ceux qui auraient aimé les travaux d'Adrian Tomine, de Charles Burns ou de Daniel Clowes et - plus généralement - à toute personne qui trouve qu'adapter ses rêves sur le papier est une vache de bonne idée !

Le second recueil, "Changements d'adresses", est plus classique et nous livre des pages autobiographiques de Doucet (qui, quand même, nous parle de tout un tas de trucs relativement impudiques mais jamais... de sa famille ! Ou comment se livrer et s'exposer sans le faire tout à fait ^^). Il contient trois histoires montrant la jeune Julie à différents moments de son existence.

"La première fois" est, comme son nom l'indique, la narration de sa première expérience sexuelle.

"Julie au CEGEP du vieux Montréal" nous raconte l'année de cours d'arts plastiques de Julie. Ou comment elle a fait tout un tas de frises chiantes et de trucs nazes, tout en ayant dans les pattes un copain franchement relou et psychopathe.

Enfin, "Journal de New York", est la narration de l'année passée par Julie à New York avec son copain - auteur de comics (enfin il aimerait bien...) et toxicomane. Comment, les mois qu'elle passera là bas lui permettront d'acquérir une reconnaissance (et de gagner un Harvey Award ou d'avoir une proposition pour publier dans "Raw") tout en l'aliénant petit à petit dans une relation de couple non satisfaisante...

... la fin, quand Julie déménage sous la pluie et qu'une fanfare passe non loin de là, est l'expression même de la tristesse.


Faut l'avouer, Julie Doucet est une auteur qui me touche particulièrement. Je trouve que son travail est admirable, drôle, émouvant, surprenant (et encore je ne vous ai pas parlé des drôles de rêves qu'elle fait avec le chanteur Nick Cave !) et qui - dans sa façon de se livrer - ne tombe jamais dans la vulgarité ou le tape-à-l’œil (tout en évoquant sa sexualité, les drogues qu'elle prenait, sa maladie [elle fait des crises d'épilepsie à répétition], son manque de confiance en elle, sa propension à s'engager dans des relations foireuses, ...).

Le dessin de Doucet est surprenant et son style est reconnaissable entre mille. On peut aimer comme ne pas aimer mais il porte la patte de Julie Doucet.

Vous l'aurez compris, je suis totalement en amour de Julie Doucet et je ne peux que - vivement - vous recommander la lecture de ses BD !

La meilleure série de groupe de DC continue, et c'est un immense plaisir !
James Tynion IV poursuit l'abandonne chute de la magie, avec les quelques survivants magiques qui ne sont plus pistés par l'Otherkind... mais maintenant par les Lords of Order, ceux qui ont fait venir l'Otherkind pour "purger" la magie ! Bobo, Swamp Thing, Khalid Nassour, Man-Bat et quelques autres guident les survivants de Myra, mais ça se passe mal ; un héros tombe, et Bobo va en être lourdement touché. Rien ne va, rien ne fonctionne - ce qu'on pourrait dire aussi pour Wonder Woman et Zatanna, qui rencontrent enfin Mordru... mais subissent autant une leçon morale qu'une torture de la part du Lord of Chaos ! S'il leur laisse un appui, on se doute qu'il y aura un prix - mais elles n'ont pas le choix, et beaucoup de choses vont changer. Sûrement pas pour le meilleur.
Le scénariste maintient un très, très haut niveau de qualité pour cette série qui ne cesse d'exceller. Tout fonctionne, tout se suit de manière mécanique et fluide. Les personnages sont posés, les règles aussi, l'auteur n'a qu'à dérouler et poursuivre autant la chute de la magie que les troubles de Zatanna, qui ne cesse de découvrir des vérités désagréables. La fin peut laisser espérer du positif, mais tout cadeau de Mordru est suspect... et autant l'Otherkind que les Lords of Order sont terrifiants. Tout semble perdu ! Et Tynion parvient à brasser un nombre hallucinant de personnages, leur donnant à tous une voix et une voie à suivre. Passionnant.
Et beau, aussi ! Car Alvaro Martinez est littéralement en feu, avec des planches magnifiques, dynamiques et puissantes. C'est beau, c'est fin, c'est terrible... vivement la suite !

La saga de l'Arkham Knight continue ; mais Pete Tomasi nous a habitué à mieux, clairement.
Après le choc de la révélation de son identité dans le précédent (pour mémoire :

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voici les explications. Le scénariste déroule un très long discours de Jeremiah Arkham pour expliquer le pourquoi du comment, et si ça tient la route, ça n'est pas original

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ni très cohérent

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Oh, Tomasi demeure un auteur professionnel, le récit est cohérent, les dialogues de Damian sont drôles, ça "tient" ; mais ça n'est pas brillant. Brad Walker livrant des planches correctes mais n'offrant pas un Batman "propre", avec notamment un visage qui me gêne, l'impression est mitigée ; le bilan est faible.
Franchement, fallait-il utiliser l'Arkham Knight du jeu-vidéo et en faire ça ? J'en doute sincèrement.

Brian Bendis est arrivé sur la franchise Superman il y a des mois, et si je n'ai pas aimé sa mini-série Man of Steel, j'avoue que j'apprécie vraiment ses deux titres depuis. Superman a mis du temps à me convaincre et, si je n'adhère pas au choix de vieillir Jon, la manière de faire et de raconter l'histoire est bonne ; mais c'est bien dans Action Comics que l'auteur livre ses meilleures intrigues... et ça continue encore ici.
Ce prologue au futur crossover Leviathan continue, et c'est extrêmement bien fait. Bendis est comme un poisson dans l'eau pour cette histoire d'agences d'espionnage anéanties en une nuit par Leviathan, et si ça fait plusieurs numéros qu'on est au même "moment", pas de lassitude. L'auteur gère très bien les rebondissements et le timing, et ça fonctionne vraiment bien. Sa Lois est super, sa relation avec Superman est très bonne, Superman lui-même est en retrait mais efficace et puissant, son Jimmy est excellent, et la gestion des supers-espions est vraiment très agréable.
Tout fonctionne, en fait. Intégrer Superman à une histoire où les agences Black Ops se font détruire est surprenant, mais le rendu est très bon avec quelques bonnes idées (Lois & Clark en sous-marin avec de fausses identités), une bonne gestion du casting et un vrai dynamisme dans la saga ; ça bouge, les personnages évoluent, d'autres apparaissent. C'est fort.
Je trouvais Steve Epting un peu figé au début, mais il prend ses marques et livre de très bonnes planches. J'aime beaucoup la stature de son Superman, et tout le casting est très bien croqué ; quelle belle réussite. Vivement la suite et le crossover, si c'est sur la même ligne !

Avant-dernier épisode de cette très agréable mini-série, qui a trouvé le bon angle pour traiter de Kurt. Seanan McGuire délaisse tout l'univers cinématographique de Diablo, qui est dans Age of X-Man l'acteur star/producteur/membre des X-Men adulé de tous, mais c'est pour se concentrer sur la fin de son intrigue, et lier ça au reste ; dommage, mais prévisible. Et l'ensemble reste bon.
Kurt finit un affrontement avec une productrice rivale, et découvre sa fille biologique, créée à partir de son ADN ; le choc est rude, tout comme la rencontre avec Mystique... mais surtout les révélations des Stepford Cuckoos. Car Mystique

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Bon, ça n'est pas dit, mais le lien avec les X-Tremists est évident, et les révélations fonctionnent bien. L'idée sur Mystique me semble un raccrochage aux branches (car Mystique est aussi dans Uncanny X-Men, donc en dehors de l'univers Age of X-Man), mais ça "passe" bien. Idem pour les rebondissements et les explications des Cuckoos, où tout a du sens et une certaine logique.
Pas grand-chose d'autre à dire : Seanan McGuire livre un scénario correct, cohérent, dynamique et appliqué. Les meilleurs moments, sur l'aspect cinéma de Kurt, sont passés, on arrive au coeur de l'Age of X-Man ; c'est propre, bien fait. Idem pour les planches de Juan Frigeri, sans folie mais efficaces ; du beau travail.
J'aimerais bien qu'on garde cette idée de Kurt acteur et producteur, pour l'après. C'est une vraie bonne trouvaille, cohérente avec le personnage et qui ouvrent beaucoup de possibilités !

Autre numéro axé sur War of the Realms : après un focus sur le Squadron Supreme of America, voici Jason Aaron qui montre la réaction de Gorilla-Man aux événements de la mini-série principale... et notamment comment la défense de l'Avengers Mountain est préparée et gérée. Avec, aussi et surtout, une très bonne caractérisation du personnage, et bien des révélations sur les intrigues précédentes. Du très bon !
Si je reste encore critique sur cette série, ce numéro et le précédent sont vraiment très, très bons. J'avais déjà aimé la phase de recrutement des Agents of Wakanda, remplaçants du SHIELD avec Black Panther à leur tête, et Jason Aaron qui s'amuse à placer des personnages (Dr Nemesis, Ka-Zar, Wasp, etc. en Agents de Black Panther). Là, focus donc sur Ken Hale, Gorilla-Man ; personnage plutôt mineur mais extrêmement bien creusé et écrit ici.
L'auteur gère très bien les réactions du personnage aux événements, avec un point de vue du "mec paumé" plutôt pertinent ; ça ressemble beaucoup à ce qu'un Ben Grimm débutant aurait pu penser, et c'est autant bien fait qu'intéressant. Surtout, caractériser ainsi ce personnage le rend touchant et émouvant, mais aussi épique quand il défend tout seul la Montagne ; et ça fonctionne bien, comme le portrait par ses yeux de Black Panther ou Captain America.
Bien entendu, ce numéro n'apporte rien à War of the Realms, mais apporte beaucoup aux sagas Avengers. On apprend ainsi que

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; surprenant mais efficace, car ça apporte une toute autre lecture à quasiment toute la série, même si cela fait encore (plus) de T'Challa l'équivalent de Batman. Enfin, le cliffhanger surprend pour ce retournement, car

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Surprenant oui, mais pertinent et efficace pour le personnage et la série. Même si on peut alors se demander si

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De très bonnes choses ici, Jason Aaron ne se contente pas d'un portrait touchant et réussi de Gorilla-Man, il fait avancer ses autres sagas et s'amuse ; très efficace. Notamment parce que Ed McGuinness réalise tout l'épisode, et s'en sort bien mieux que dans la première saga. Avec autant d'efficacité que dans le précédent, il livre de très belles planches, dynamiques et jolies.
Une jolie réussite, bien ancrée dans la série !

Docteur Strange, héraut de Galactus ! Surprenant principe, mais potentiellement amusant. Hélas, Mark Waid ne s'en amusait pas beaucoup dans le précédent épisode, en restant très sage ; très convenu, dans son approche.
Ca ne change pas beaucoup dans ce #14, même si l'auteur lance plusieurs rebondissements pertinents, bien que prévisibles.
Strange tente donc de trouver un monde à absorber pour Galactus, tandis que Clea "bloque" le Dévoreur, et que Umar essaye de forger des alliances ; ça ne fonctionne pas très bien. Après bien des difficultés, Strange et Clea amènent Galactus à un endroit... mais l'absorption se passe mal, et Galactus

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Car tout ceci est un plan, un piège, et

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Bon, Mark Waid lance beaucoup de choses, déséquilibre les principes établis jusque-là, et la série demeure dynamique ; mais très sage. Le scénariste a certes un pitch fun ici, mais n'en fait pas grand-chose... et c'est quand même dommage, vu la fin de l'épisode. Bon, ça se lit très bien, c'est agréable et fluide, mais ce n'est pas "fou-fou", et même l'événement de l'épisode demeure prévisible.
Un épisode sympathique, mais sans plus. D'autant que Barry Kitson livre des planches très décevantes, finalisées voire même grandement produites par Scott Koblish. Ca se laisse lire, mais ça ressemble quand même beaucoup à du Ron Lim... ce qui n'est pas une honte, mais loin du niveau habituel du dessinateur.
Un bon moment, mais sans grande originalité, et sans brillance. Dommage, le pitch méritait mieux !

Plongée dans la Nouvelle-Orléans pour ce numéro, avec Gambit qui doit gérer la tentative d'autonomie de la Guilde des Voleurs, dont il est un roi assez absent. Bien évidemment, la Guilde des Assassins s'en mêle, ça se passe mal, Bella Donna rôde, une Externelle aussi, et Malicia vient tenter de sauver son mari ; mais le couple a des difficultés, et le pire semble se préparer.
Encore un très bon épisode, qui laisse imaginer une suite "prévisible" mais sympathique ; quel dommage que la série s'arrête le mois prochain !
Kelly Thompson se concentre ici sur Gambit, et livre un joli portrait du personnage et de son amour pour Malicia. J'apprécie particulièrement, depuis le début, ce qu'elle fait de Remy, en actant une passion totale pour Malicia, mais aussi une vraie honnêteté envers lui-même. Gambit sait qu'il n'est pas forcément "clean", il sait aussi que Malicia est une héroïne dans l'âme. Il est persuadé que, après être rentrée de la crise de Captain Marvel (vue dans la série éponyme, par la même auteure), elle ira aider les X-Men de Cyclope et Wolverine (dans Uncanny X-Men) ; parce qu'elle est une héroïne, et va s'acharner à l'être. C'est une forme de sacrifice et d'ode à son épouse, qui est touchant ; comme le dialogue avec Malicia après son arrivée, où Malicia évoque avec une simplicité confondante le fait qu'il est sa priorité, et l'émotion de Remy qui semble enfin en prendre conscience.
Bien entendu, la menace des Guildes n'a rien d'originale, mais ça permet de confronter le couple au passif de Gambit ; dommage que tout ça s'arrête bientôt. Kelly Thompson a vraiment trouvé le ton de la série, et les voix des personnages. Les intrigues sont plutôt bonnes, mais ce sont bien les relations, dialogues et caractérisations qui sont un régal. Le titre me manquera définitivement, notamment parce que l'auteure noue une association efficace et agréabl avec Oscar Bazaldua, qui produit certes peu de décors, mais croque admirablement les personnages ; je suis fan du visage de sa Malicia.
Quelle tristesse que ça s'arrête. J'espère sincèrement que Kelly Thompson rôdera encore dans le coin, et surtout que Malicia & Gambit vont rester mariés. Ensemble, ils fonctionnent vraiment bien, surtout aussi bien écrits !

Haha, mais quel joyeux bordel. Gerry Duggan s'amuse beaucoup dans cette mini-série qui avait tout du prétexte à une saga bidon et inutile... je ne sais pas si elle aura vraiment une utilité (même si a priori ça doit bien servir à créer une nouvelle équipe, Infinity Watch, avec de nouveaux porteurs des Pierres d'Infinité), mais je m'amuse beaucoup dans ces pages.
Hector, qui a la Pierre du Temps, est détenu par la Fraternité des Raptors dirigée par Robbie Ryder, frère de Nova a priori devenu vilain ; ça se passe mal. Wolverine est salement torturé, tandis que Loki est... allé chercher la mère de Robbie Ryder pour lui tirer les oreilles. L'idée est d'une fourberie magnifique, mais les événements continuent sur un fil surprenant, entre grosse blague et propos sérieux ; et ça fonctionne très bien.
Les dialogues sont funs, les personnages sont drôles mais très bien caractérisés, et l'ensemble est très solide ; et fun. Gerry Duggan écrit parfaitement le duo Logan/Loki, et j'en viens à espérer que l'auteur les manipule plus, voire même les réutilise ensemble. Andy McDonald livre de jolies planches, très solides et carrées, mais très efficaces ; proches d'un Declan Shalvey, avec une certaine réussite.
Je n'aurais pas parié un euro sur la qualité de cette mini-série, mais c'est une excellente surprise. Vivement la conclusion !

X-Force arrive dans le futur, pour retrouver Kid Cable ; mais ni le contact avec les autochtones (dont Blaquesmith, qu'il est plaisant de retrouver), ni la reprise des festivités avec les troupes de Stryfe (contrôlées par Stryfe, en fait, et les sbires chargés de ça fatiguent, après avoir maîtrisé Rachel) ne se passent bien. Ca tape, ça tape de tous les côtés, tandis que Kid Cable ne maîtrise plus son virus techno-organique... et sa compagne, emprisonnée aussi, est en danger à cause de l'explosion du virus dans les cellules.
Ed Brisson continue de bien gérer sa série et ses personnages. La plongée dans le futur Askani est bien faite, et l'auteur caractérise très bien l'équipe ; chacun a sa voix, a une place, et les échanges sont autant pertinents que drôles, souvent. C'est vraiment bien fait, et j'en viens à apprécier ce Kid Cable et les liens qui s'organisent avec X-Force.
Une réussite, encore. Ce titre, lancé après Extermination, voyait d'abord X-Force pour retrouver et tuer Kid Cable, car il a tué le Cable classique ; mais ils se sont pris d'amitié pour le gamin, et Ed Brisson a pris le temps pour créer ça. Ca a du sens, c'est pertinent, et c'est autant cohérent que très plaisant. Il est aidé par un Dylan Burnett très efficace, dont le style surprend mais est finalement très adapté au propos et à l'orientation ; j'en suis venu à beaucoup, beaucoup aimer ce qu'il produit, l'allure de ses personnages, et le dynamisme de ses pages.
Encore un très bon numéro. Au vu de la future réorganisation de la franchise, il paraîtrait logique qu'il n'y ait plus que deux numéros... et je vais regretter ce titre, comme Mr & Mrs X et X-23. Si Uncanny X-Men a mal redémarré et si Matthew Rosenberg me lasse dessus, la franchise X-Men a disposé ces derniers mois de très, très bonnes séries annexes ; espérons que la relance de Jonathan Hickman en amènent d'aussi bonnes, car ce serait sinon très dommage.