Les comics que vous lisez en ce moment

Pas mal de chroniques en retard, mais j'ai lu (et adoré)...


... qui est un roman graphique autobiographique et autopublié, dessiné et scénarisé par Jeffrey Brown (et dédicacé sur l'exemplaire que je possède ^^) dont j'avais entendu parler dans le supplément des Inrocks' sur la BD indépendante américaine !


Le propos est très simple : Jeffrey et Theresa se rencontrent lors d'un séjour entre amis. Ils tombent amoureux et mènent - pendant une année et quelques - une relation à distance entre Chicago (chez lui) et la Floride (chez elle)...

... et cet ouvrage va, en une centaine de courtes séquences présentant de courts épisodes de leur vie à deux, nous montrer la naissance de cette relation à distance, ses joies, ses difficultés et... sa fin.

Les séquences relèvent quasiment toutes de l'intime (qu'elles relèvent ou non de la sexualité d'ailleurs) qui se noue mais aussi qui se délite. On y parle petits surnoms, massages, petits cadeaux entre amoureux, joie de se voir, incompréhension téléphonique, etc...

... le tout, d'ailleurs, est présenté dans un ordre arbitraire et non chronologique : comme si ces quelques scènes de la vie de couple de Theresa et Jeffrey étaient offertes dans le désordre pour que le lecteur puissent les raccrocher à sa propre expérience.

Le dessin, d'ailleurs, très stylisé (et pas forcément désagréable) permet aussi d'universaliser la chose : au fond, Jeffrey et Theresa, c'est une histoire que l'on a déjà vécu (au moins en partie) soi même pour peu que l'on ait aimé et que cela se soit (mal) terminé.


Bref, c'est assez bouleversant. C'est bien fichu. Et ça témoigne, une fois de plus, de mon goût pour les histoires d'amour qui finissent mal (à rapprocher de Blankets de Craig Thompson ou de Bottomless Belly Bottom de Dash Shaw) !

Une vraie curiosité que ce "Clumsy" (maladroit) qui porte décidément très bien son titre ! Une VF existe alors pourquoi se priver ?

Ça m'a l'air bien ce "clumsy" ça me fait penser un peu au film "500 jours ensemble " quand tu en parles, pour le côté chronologie chaotique d'une histoire d'amour ordinaire.

"500 jours ensemble", je connaissais pas mais ça m'a l'air chouette ! En tout cas si tu aimes les histoires d'amour qui finissent (mal par définition), "Clumsy" mérite largement le détour. Je lisais, fort à propos, qu'il vaut mieux avoir un chéri / une chérie à côté de soi une fois que le bouquin a été lu : clairement, pour peu que tu aies eu déjà une histoire qui a foiré après y avoir cru un minimum, "Clumsy" risque de te foutre le bourdon (comme "Blankets" de Thompson d'ailleurs).

Sinon, j'ai relu...


... publié en VF sous le même titre d'ailleurs et comportant les deux premières histoires publiées dans cette anthologie dessinée et scénarisée par l'excellent auteur de comics canadien, Seth.


Seth, je le connaissais un peu pour l'avoir vu apparaître dans des épisodes autobiographiques des bédés de Chester Brown (en compagnie de Joe Matt). Seth, on le présente toujours comme ce type distingué, bien élevé et bien habillé (là où Joe Matt est présenté comme un gros pervers et Chester Brown comme un gros asocial), un peu précieux et carrément désuet !

Bref, cela m'avait donné l'envie de lire du Seth et je dois admettre ne pas avoir été déçu. Ses bédés sont en accord avec l'image qu'il veut donner : un trait distingué (ça ressemble un peu à de la vieille illustration de magasine je trouve, un petit côté de caricaturiste pour le "New Yorker"), une profonde mélancolie dans les histoires (un peu à la Daniel Clowes, le côté inquiétant et étrange en moins), un regard amusé et faussement cynique sur le monde...

... bref, Seth ça bute !

Côté histoire, le n°1 nous narre un épisode de violence homophobe dont Seth a été la victime dans les années 80 quand - sous son allure de dandy à la longue chevelure blanchie - il a été pris à partie par des débiles qui voulaient casser du gay et qu'il s'est fait dérouiller.


A partir de cet épisode qui - finalement - ne contient aucune morale, Seth arrive à nous tenir en haleine pendant une quarantaine de pages ! Et nous interroge - quelque peu - sur notre propre rapport à la violence... Seth s'admet lui-même ne pas être un héros et être très mal à l'aise avec la violence e général, discours peu héroïque il est vrai mais qui nous fait aimer tout de suite l'auteur pour ce qu'il est : quelqu'un de normal, comme moi, comme vous.

Les deux autres épisodes sont consacrés à un souvenir (réel ou faux ? Là est la question...) du narrateur (mais est-ce Seth lui-même ?), alors qu'il est cuistot dans un restaurant au bord d'un lac. On y suit le quotidien du resto, ses relations avec les collègues de travail, le patron cavaleur et pas très fidèle et... la femme du patron avec qui notre narrateur a une aventure ! Aventure qui est le grand amour pour lui mais qui n'est qu'une passade pour elle.

On sent que là encore derrière une histoire anodine (une histoire de fesses dans le cadre du travail avec l'un des deux qui se fait des plans sur la comète alors qu'il s'agit juste d'un plan cul pour l'autre...), Seth touche à un universel des relations humaines : au fond, dans ces deux histoires, Seth nous parle autant de nous que de lui. Sans cynisme, sans héroïsme, sans effet narratif... une histoire apaisée, douce-amère et mélancolique comme un soir d'automne...

... que dire d'autres, sinon que Seth mérite - très largement - le détour. Il me fait quelque peu pensé - le côté rétro en plus - à un Andi Watson ce qui, là encore, est loin d'être une mauvaise chose.

Publié en VF chez le SEUIL, ça se trouve à pas cher en occas' ^^

Hyper à la bourre dans les chroniques, du coup j'enchaîne sur...


... soit les trois derniers tomes à ce jour des aventures de Megg (une sorcière dépressive), Mogg (un chat pervers), Owl (un hibou coincé) et de tous leurs amis comme Mike le magicien défoncé, Werewolf Jones le loup-garou poly-toxicomane ou Booger la salamandre transsexuelle !

J'avais déjà chroniqué "Megg & Mogg in Amsterdam" et ça donnait ça :

Citation :

Hop, celui-là, j'étais bien contente d'y mettre la main dessus (et cela n'a pas été sans mal !)...

MEGG & MOGG IN AMSTERDAM AND OTHER STORIES (FANTAGRAPHICS, 2016)

... soit l'avant-dernier volume (pour le moment) des aventures de Megg & Mogg, juste avant le tout nouveau, tout frais "Happy Fuckig Birthday", sorti cette année et que j'ai déjà chroniqué.

Sans répéter tout le bien que je pense de cette série, Megg, la petite sorcière verdâtre aux jambes non épilées, est toujours aussi dépressive ; Mogg, son petit-ami est toujours autant décalqué et est toujours... un chat ; Owl est toujours aussi moraliste et coincé ; et Werewolf Jones est toujours aussi auto-destructeur.

On l'aura compris, Simon Hanselmann ne fait pas dans la dentelle dans cette compilation de courtes histoires qui narrent la dérive de 4 jeunes gens (avec des fois Booger, une femme-salamandre [?] mal dans sa peau) finalement pas si éloignés que ça de nous (enfin... si on excepte leurs excès particulièrement... excessifs ^^). J'ai l'impression que Megg & Mogg, c'est un peu comme le film "Gummo" d'Harmony Korine : une oeuvre trash à souhait mais qui, même dans ces excès, n'est pas exempte d'une certaine vision de l'humanité qui n'est ni cynique, ni méchante. Il y a de la beauté sous la vase dans Megg & Mogg !

Bon, et puis c'est hilarant. C'est un des rares trucs que j'ai pu lire (récemment, il y a eu aussi l'intégrale des sketchs de Bill Hicks) qui me fait rire comme une folle, de manière irrésistible et compulsive.

Car suivre leurs âneries, c'est aussi une expérience hilarante. J'apprécie tout particulièrement quand Werewolf Jones débarque au détour d'une case avec une nouvelle idée. Ou quand ses affreux gosses (Jaxon & Diesel ^^) sont en train de préparer un mauvais coup (comme martyriser le pauvre Owl qui va encore en prendre plein la gueule) ! Plus particulièrement dans ce volume, on assistera au premier concert d'Owl (qui sera gâché par ses potes : pas grave, dans le TPB suivant ils lui pourriront son anniversaire ^^), on verra comment Owl se fait éclater le bec à coup de cendrier par Jaxon et Diesel (pas grave, dans le prochain TPB, il sera lacéré dans un toboggan aquatique dans lequel Jaxon et Diesel ont laissé "traîner" des lames de rasoir ^^), on verra que pour Megg & Mogg un voyage romantique à Amsterdam c'était pas une bonne idée, on sera témoin de l'attachement maladif de Megg & Mogg à leurs tablettes et que ce n'est pas une bonne idée de vouloir retirer la manette de la console à Werewolf Jones, on assistera à un marathon Twin Peaks (bon si on me prend par les sentiments !), on partagera le désarroi de Megg & de Booger à une réunion de Vegans et on apprendra une façon astucieuse de voler avec ses enfants dans un avion en n'achetant qu'un seul billet...

... et le dessin c'est beau comme du Lewis Trondheim ^^ Vous ais-je dit que j'étais fan de Megg & Mogg ^^ ?

En VF chez Misma, en vo chez Fantagraphics.

De même la chronique de "Happy Fucking Birthday" ça donnait ça :

Citation :

Petite pause dans la lecture des œuvres de Frank Miller pour m'intéresser - grâce au numéro spécial des Inrocks sur la BD américaine - à un drôle de loustic et à son comics déroutant, à savoir...

MEGG, MOGG & OWL - HAPPY FUCKING BIRTHDAY (FANTAGRAPHICS, 2017)

... de Simon Hanselmann, un auteur talentueux et déglingué, qui aime se travestir et qui revendique en influences premières les films de Todd Solondz ou les Simpsons !

Personnellement, après avoir lu ce quatrième volume des aventures de Megg, la sorcière verdâtre, et de ses amis, j'ai plus pensé au "Gummo" d'Harmony Korine, où comment faire une oeuvre à la fois drôlissime et émouvante dans un environnement trash à souhait.

Ce volume est composé de plusieurs courts récits (de quelques pages à une vingtaine) confrontant de jeunes gens (représentés sous la forme d'une jeune sorcière aux jambes poilues [Megg], de son familier, un chat [Mogg], d'un hibou [Owl !] et d'un loup-garou [Werewolf Jones]) à notre réalité (peuplée d'être humains qui ne sont d'ailleurs pas choqués par l'apparence de nos héros : en fait, c'est le gimmick de la série... comme si les jeunes étaient des sortes de loup-garous pour le reste de l'humanité ^^).

Megg, Mogg et Owl vivent en colocation. Les deux premiers sont dans une espèce de relation de couple, pas réellement romantique ; tandis que le dernier se morfond d'amour pour la sorcière. Megg et Mogg ne font rien, ni études, ni job. Owl, lui, a un travail dont on ne parlera jamais (à part que dans leurs virées nocturnes, à un moment ou à un autre, Owl va mentionner qu'il se lève tôt, lui, le lendemain. Ils sont souvent accompagnés par Werewolf Jones, un glandeur fini qui leur fait souvent honte et qui doit être le père le plus irresponsable de la planète (il a deux petits louveteaux-garous).

Leurs aventures ? La glande, la prise de toxiques, d'alcools, des discussions sans queue ni tête, des sorties à la piscine municipale (dont ils finissent par être exclus compte tenu de leur comportement inacceptables) ou au resto (là ils finissent dans le panier à salade de la police).

Ils passent aussi leur temps à se faire du mal et à être méchant les uns avec les autres. Le pauvre Owl en fait souvent les frais (comme quand il se réveille à l'hosto suite à une "blague" des enfants de Werewolf Jones et qu'il s'aperçoit que personne n'est venu le voir ; comme quand ses amis lui pourrissent sa soirée d'anniversaire au restaurant). Mais en même temps... l'oeuvre hilarante (je me suis bidonnée de la première à la dernière page) n'est pas exempt d'une certaine émotion : comme quand Megg va répéter ses chansons avec Werewolf Jones (et le temps de quelques pages, ils ont l'air presque normaux, pas dégueus, pas dégénérés... juste un brin marginaux), comme quand Megg inquiète de pas avoir de nouvelles de sa mère reçoit un coup de téléphone de cette dernière... qui veut lui taper du fric (on lit la déception sur son visage)...

"Happy Fucking Birthday" est une oeuvre puissante au dessin assez proche de celui d'un Lewis Trondheim (pour la série des Lapinot), comportant quelques doubles pages peintes particulièrement magnnifiques, et animé par un scénariste / dessinateur à suivre ! Simon Hanselmann, d'ailleurs, en interview reconnaît à qui veut bien l'entendre que chacun des personnages exprime une facette de sa personnalité : son côté dépressif (Megg), son côté pervers (Mogg), son côté coincé (Owl) et son côté nihiliste et auto-destructeur (Werewolf Jones) !

Une curiosité publié aux States chez Fantagraphics et en France par Misma (à qui l'on doit aussi la VF des Blobby Boys dont je vais parler [très] prochainement...).

Et après relecture je n'ai toujours pas révisé mon opinion ! Quant au dernier volume à ce jour (vivement la suite), "Bad Gateway" (publié en France sous le titre "Winter Trauma", toujours chez MISMA), il est un poil moins fun que les précédents. Owl s'est barré après un énième abus physique sur sa personne, laissant Megg et Mogg seuls pour payer le loyer dont Owl payait les 4/5ème (normal, il était le seul à travailler !)... et c'est pas la joie, d'autant moins que Mogg est toujours perturbé par le fait que Megg l'a trompé avec Booger et semble être amoureuse de cette dernière.


D'ailleurs, quand Werewolf Jones propose de s'installer avec eux et de vendre de la drogue à la maison, ce n'est pas pour améliorer l'hygiène de vie déjà cataclysmique du couple !

Dans ce volume, Megg va devoir aller jouer à la folle pour faire renouveler ses allocations, Mogg va devoir faire l'expérience humiliante pour lui du travail non qualifié, Werewolf Jones va faire une overdose et Megg va vendre un souvenir de sa maman pour pouvoir s'acheter de la dope, expérience qui ne pas être sans la perturber profondément.


On reviendra d'ailleurs sur cette paire de rollers qui lui avait été achetée par sa mère et sur les relation avec cette dernière.

Bref, un album très, très sombre. Franchement badant (Owl nous manque ^^) et qui témoigne du très, très grand talent de Simon Hanselmann.

A quand la suite ?

Je l'ai attendu des mois après avoir appris qu'il serait lancé, et j'ai attendu encore plus longtemps une fois qu'il a été lancé pour le lire en volume plutôt qu'en numéros singuliers. Voici...


Ce n'est que le premier volume. Il comprend les numéros #1 à #4, le tout faisant environ cent-vingt pages. Mais quel premier volume !

Pour ceux qui ne connaissent pas, le comic reprend les personnages du jeu vidéo Life is Strange, le premier de la série, sorti en 2015. Dans le jeu vidéo, le joueur incarne Max Caufield tandis qu'elle se lance dans un nouveau chapitre de sa vie en retournant (paradoxalement) dans sa ville natale pour ses études supérieures. Arcadia Bay est une petite ville, mais qui abrite la Blackwood Academy qui dispense des cours de photographies donné par LE photographe, Mark Jefferson. D'où le retour de Max à Arcadia. On y découvre ses camarades de classe, l'ambiance si particulière de cette ville, et surtout, Chloé Price, sa meilleure amie d'enfance avec qui elle avait perdu contact après son déménagement, cinq ans auparavant.

Le jeu se déroule en plusieurs épisodes. L'intrigue est bâtie sur la notion de choix et de conséquences - chaque action faite par le joueur aura des répercussions plus ou moins graves. Le but ? Résoudre le mystère de la disparition de Rachel Amber tout en essayant de comprendre ce qui arrive à Max... qui est apparemment capable de remonter le temps ! Je n'en dis pas plus, mais c'est un excellent jeu que je ne peux que recommander. De son style graphique si particulier à son ambiance, ses musiques et surtout... quelle histoire !!! En bref, c'est un de mes jeux préférés. Voire, LE préféré. Alors évidemment, quand j'ai appris qu'une suite serait faite version comics, j'étais enchantée. Surtout que la fin du jeu est plutôt... euh... frappante.

Alors évidemment, à la sortie de ce volume 1, je me suis précipitée dessus, et il m'a fallu quelques jours, mais je l'ai finalement dévoré !
Et je ne suis pas déçue, du tout.

L'ambiance est fidèle à celle du jeu. Les dessins sont, selon moi, parfait pour ce qu'ils racontent. Les couleurs, les traits.. C'est doux. C'est beau.


L'intrigue reprend un an après la fin (tragique) du jeu et reste concentrée sur Max et Chloé tout en creusant un peu plus cette histoire de pouvoir. Comme dans le jeu, différentes hypothèses sont creusées pour expliquer toutes ces choses étranges qui se passent. La science est évoquée, le destin, tout ça, tout ça... Les questions de dimensions alternatives sont abordées, et, encore une fois, il semblerait que Max mène une quête contre le temps et... et bien, contre elle-même.


C'est dur d'en parler sans révéler trop de l'intrigue - ni celle du jeu, que je ne peux que vous conseiller, encore et encore. Mais c'est un gigantesque coup de coeur pour moi, et je tenais à le partager. Etant vraiment une grande grande fan du jeu vidéo, retrouver Max et Chloé, mais aussi l'ambiance si particulière du jeu sur papier.. Je ne mentirais pas, j'étais très émue. Le volume 1 se finit de façon toute aussi tragique que le jeu vidéo, alors je sais que patienter jusqu'à la sortie du volume 2 va être très dur.

Et puis, ces histoires de manipulations de temps, de pouvoirs, de choix qui coûtent, d'actions qui provoquent toujours des conséquences, de destin et de prix à payer ... c'est fascinant.
Bref, je pourrais en parler des heures.

Tom King achève les derniers préparatifs avant City of Bane, mais aussi ce qu'on peut considérer comme "la chute" de Bruce Wayne. Il n'est pas encore sûr que le personnage soit pleinement reconstruit, mais on pourra sûrement dater son "retour" à la fin de cet épisode ; et ça fait du bien.
Thomas Wayne, le Batman de Flashpoint, passe l'essentiel de l'épisode à monologuer sur ses liens avec "son" Bruce jeune, et notamment leurs différences de caractère ; avec également un long focus sur la fameuse comptine d'enfance sur les animaux coincés dans un puits qui se dévorent. Mais si Thomas veut ressusciter Martha, Bruce

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Et c'est bien. Après des mois à voir Bruce chuter, perdre ses repères, échouer, être vaincu et manipulé, ça fait autant de bien de le voir réussir un "coup" que de s'en prendre à Thomas. Le combat physique fait du bien au lecteur que je suis, car ça fait plaisir de voir Batman qui "réussit" quelque chose. Mikel Janin illustre très bien tout ça, et devient incontournable de ce run pour sa simplicité, ses planches jolies et son efficacité ; j'adhère. Vivement la suite, vivement City of Bane et la "revanche" de Bruce ! Il y aura beaucoup à dire sur le run de Tom King, sur ce remake de Knightfall ; mais j'avoue que j'adhère, et j'ai hâte de lire la suite.

Etrange événement que celui-ci, où il ne se passe pas grand-chose à chaque numéro... mais où chaque épisode me plaît bien !
Brian Michael Bendis joue à fond le discours entre Batman et Red Hood, autant pour faire un état des lieux de la situation (en rappelant encore que le DEO, l'ARGUS et le reste sont détruits, et que Leviathan échappe à Talia al Ghul) que pour compléter l'équipe de détectives en introduisant Plastic Man. Le tout pour finir sur

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Ca dégénère, mais suite au prochain épisode.
Clairement, il ne se passe pas grand-chose ici, et Bendis se concentre sur les dialogues et l'ambiance ; mais ça fonctionne. Il maîtrise extrêmement bien l'univers d'espionnage et les discussions, et Alex Maleev est très bon pour caractériser cette ambiance oppressante. Bien curieux de la suite.

Encore un bon épisode. Brian Bendis a mis du temps à me convaincre sur ce titre, mais je suis client de ses productions depuis plusieurs mois, et ça fait plaisir.
Bendis raconte, en flashback, comment Jor-El a essayé d'appeler à ses copains des "Illuminati Cosmiques" entrevus auparavant quand il était sûr que Krypton allait périr, et que le Conseil Scientifique refusait de l'entendre. Sauf que Jor-El a trop haussé le ton, a crispé ses potes, qui ont voulu couvrir leurs implications dans leurs manipulations cosmiques... et ont voulu carrément s'en prendre à lui ; ce qu'ils ont encore refait récemment, dans les derniers numéros. Une discussion musclée entre père et fils s'enclenche, alors que Lois fait face à

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Et c'est très bien, oui. Bendis décrit son Jor-El comme celui joué par Russel Crow dans Man of Steel, mais ça fonctionne bien... et l'idée des Illuminati Cosmiques me plaît bien. C'est assez frais dans l'univers de Superman, c'est dynamique et c'est fun. Brandon Peterson livre des planches correctes pour le flashback, Ivan Reis tire un peu la langue pour le présent mais il assure grosso-modo depuis le début du titre. Allez vivement la suite !

Robert Venditti livre un nouveau bon numéro de Hawkman, même si celui-ci tranche doublement avec le reste du titre.
Déjà, parce qu'on quitte la grosse saga sur les Deathbringers et les vies de Hawkman. Celles-ci sont évoquées au début, avec des cauchemars persistants et une quête africaine de paix ; mais l'épisode se concentre sur l'affrontement avec le Shadow Thief, plus fort depuis qu'il

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Venditti ne se "force" pas, mais l'ensemble est dynamique et cohérent. Ca se lit bien.
Mais le numéro tranche aussi graphiquement : Pat Oliffe, encré par la légende Tom Palmer, a un style différent de Bryan Hitch et Will Conrad. Mais ça fonctionne bien dans ce segment africain et mystique, avec le combat contre le Shadow Thief.
Un bon épisode, moins intense que d'autres, mais avec un Hawkman bien écrit et un beau combat. C'est bien !

Brian Bendis enclenche sa deuxième saga, en perdant ses Young Justice dans le Multivers ; et il s'amuse beaucoup de ces voyages, en enchaînant les blagues et moments humoristiques. Tout ne fonctionne pas, mais l'ensemble est bon.
Un premier passage dans le style graphique de Dan Hipp, suivi d'un coucou à Captain Carrot, avant quelques moments tendus chez Kingdom Come, et voilà le groupe... renvoyé près de chez eux, mais pas chez eux, du fait d'une erreur d'un

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Très franchement, ça ne vole pas haut, tout ne fonctionne pas, mais l'ensemble est agréable et rigolo ; c'est un peu lourd, mais on sourit et glousse souvent. Bendis gère bien son casting, les bons mots sont nombreux, même si le graphisme diverge beaucoup : Dan Hipp offre des planches mignonnes, David Lafuente est propre mais sans folie, et John Timms gère même si je ne trouve que ce n'est pas "joli".
Allez, je suis curieux de la suite.

Nouveau numéro et nouvelle réussite.
Après les terribles événements récents, Hal Jordan a pris des vacances sur une planète où son anneau ne fonctionne quasiment pas, et organisée comme un univers de Fantasy ; mais ça se passe mal, des créatures émeraudes menées par

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Mais pas celui de cet Univers, d'un autre car une menace arrive du Multivers : le

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approche, et le héros voyageur sollicite l'aide des Gardiens du Multivers ! Qui envoient un trio de Lanterns surprenants

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Grant Morrison et Liam Sharp s'amusent beaucoup sur ce titre, et ça fonctionne. Le placement de l'intrigue sur une telle planète est drôle, les échanges sont funs, et les révélations finales sont autant surprenantes que grisantes. Liam Sharp livre des planches magnifiques, superbes, et le scénario fonctionne très bien avec une bonne caractérisation du héros. Vivement la suite !

Grand épisode, oui. Greg Rucka est depuis toujours connu pour caractériser idéalement les femmes, et il a offert parmi les plus beaux portraits d'héroïne ou de super-héroïne ces dernières années. Son arrivée sur un titre Lois Lane a donc du sens, et il s'empare de l'opportunité de jouer avec la plus grande journaliste de DC, mais aussi la plus acharnée et casse-bonbons, avec un plaisir communicatif.
Le scénariste gère très bien son ambiance et sa caractérisation, dressant un portrait sublime de l'héroïne. Il traite autant des tics d'écriture de Lois que de sa relation avec Perry, il rebondit sur un élément de Bendis (une photo volée montre Superman embrasser Lois, et la journaliste est considérée comme une "traînée" par beaucoup pour cela ; ce qui permet une évocation fine de la différence de traitement de l'affaire pour Lois et Superman, "intouchable" notamment car masculin) mais s'intéresse aussi à un assassinat de journaliste en Russie. Il lance un pavé dans la mare en évoquant les "camps" de Donald Trump, où des mères immigrées sont séparées de leurs enfants, et livre un grand moment de journalisme ; tout en faisant plaisir en ramenant

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avec qui Lois collabore.
C'est fort. C'est dur. C'est profond. C'est grisant. C'est super, et c'est très bien dessiné par un Mike Perkins très sombre, mais au style adapté et aux planches magnifiques sur l'ensemble. Oh oui, vivement la suite !

Oui, ces origines sont bien faites même si ça va un peu vite ; bien que cela corresponde au personnage, après tout.
Utiliser Turtle comme Vilain principal surprend, mais fonctionne bien dans l'opposition des "rythmes" et des personnages. La réapparition du Old Flash permet de confronter le jeune Barry à lui-même, mais moins à ce futur héros qu'à ses propres doutes, ses propres peurs. Il me semble évident que Old Flash manipule le jeune Barry pour le forcer à trouver le héros en lui pour se bouger et sortir de l'immobilisme plein de douleur et de pessimisme dans lequel il est bloqué depuis la mort de sa mère, mais les rebondissements sont bien sentis. Classiques, mais efficaces. La caractérisation est aussi très bonne sur Barry et Iris, et le scénario permet de bien définir leur couple.
Joshua Williamson ne révolutionne rien, mais il livre des origines très cohérentes et très solides à Flash, en respectant son optimisme et ses orientations. Howard Porter tire un peu la langue, c'est un rien moins fluide et plus précipité (comme sont précipités quelques rebondissements, d'ailleurs, dont le costume et la bague), mais ça fait le job. Allez, on est presque à la fin de cette bonne saga !

Dan Abnett a repris la main de la série, et livre de bons épisodes depuis. Mais j'ai l'impression qu'il s'empare réellement du titre avec cet épisode, où il ose ce qui pourrait être un basculement profond pour un des personnages. Pas sûr que DC ose aller aussi loin, mais c'est courageux et osé, en plus d'être un petit hommage au Swamp Thing d'Alan Moore. Si, si.
Alors que Darkseid se moque, à distance, de Luthor et de ses offres, les reliques ont été retrouvées et Darkseid se prépare à créer son Hyperworld. Une super-machine New God qui permettra de "couper" le Ghost Spector de tout le reste - si l'univers ou le Multivers tombent, le Ghost Spector survivra. Mais cela fera de Darkseid un être encore plus puissant qu'avant ! La JL locale envisage de le stopper, mais Jessica Cruz nourrit des doutes sur ses camarades, tous "dieux" ici. Et elle n'a pas tort, car

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au point qu'il est annoncé que

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Les combats s'enclenchent, et si Darkseid tombe, ce membre "retourné" s'en prend à ses camarades...
Un numéro bavard mais efficace. Dan Abnett maîtrise maintenant bien ces personnages et leurs caractérisations, et j'apprécie autant le mutisme menaçant d'Azrael que la nervosité puissante de Starfire. Mais c'est bien Cyborg et Jessica qui tirent la couverture, le premier en chef troublé, la seconde en "pièce rapportée" qui n'a guère confiance en elle... et qui sait qu'elle n'est pas bien vue non plus. Darkseid est également bien écrit.
Une jolie réussite scénaristique, donc, bien illustrée par Will Conrad. Dan Abnett n'offre rien de "génial" ici, mais il a réussi à redresser avec sérieux et efficacité une série très faible. Ce gros délire cosmique me parle, maintenant, et cette proposition d'Abnett me plaît bien ; je doute que ça dure, mais ça serait un bel apport ! Allez, je suis bien curieux de la suite.

City of Bane commence ! Et Tom King livre un épisode "dans son style", que les détracteurs détesteront... et que ceux qui apprécient apprécieront aussi, oui.
Bane contrôle Gotham City, et y impose son règne ; il n'est pas seul. Le GCPD est désormais composé par

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même s'il faut s'en prendre aux brebis galeuses.

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même s'il faut finalement appeler Thomas Wayne/Batman-Flashpoint, qui forme Gotham Girl en sidekick. Bane utilise Psycho-Pirate pour ses basses oeuvres, alors que Thomas Wayne s'amuse à tourmenter Alfred, assisté par son majordome,

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Et si Bane, enfin, refuse l'offre de Lex Luthor pour conserver Gotham, son "trophée" pacifié en revanche de Batman, Bruce Wayne

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Un numéro dense et agréable ; mais sans surprise. Tom King a (beaucoup) préparé City of Bane, et ce qu'il présente ici n'a aucune surprise. C'est agréable, efficace et intense, mais ça n'est pas "énorme". Je suis un peu déçu par le traitement de Bruce, j'espérais que la fin du #74 soit positive... mais la reconstruction est encore difficile. Et cela confirme l'idée, oui, que Tom King parle essentiellement de la puissance de l'amour entre ses deux héros, au coeur de son run. Ca fonctionne sur moi, toujours.
Bon, graphiquement, c'est inégal : Tony S. Daniel a été plus inspiré et semble se précipiter, là. Dommage. Mitch Gerads illustre joliment un segment Bane/Luthor, avec une belle ambiance et de belles choses.
Allez, City of Bane commence. Voyons la suite !

La saga Apex Predator s'achève sur la révélation du nouveau look de Lex Luthor, transformé par Perpetua, l'entité cosmique qui a créé le Multivers mais est hélas démente. Et si le scientifique égocentrique est devenu un fervent prophète de Perpetua, la Justice League veut l'arrêter... mais ça ne fonctionne pas, hélas.
Alors qu'une partie de l'équipe part avec le World Forger et le Monitor, deux enfants de Perpetua, dans l'univers d'anti-matière afin de trouver leur dernier frère, l'Anti-Monitor, les héros découvrent qu'ils sont

Spoiler:

Lex Luthor a attiré Hawkgirl et J'Onn J'Onzz dans le désir, afin de solliciter directement le Martien pour lui proposer une alliance. Martian Manhunter

Spoiler:

La rage de Hawkgirl est totale, mais cela ne change rien. Avantage à la Legion of Doom !
James Tynion IV achève avec sérieux cette petite saga, qui fait le lien entre les grandes sagas. Ca fonctionne bien, sa caractérisation de J'Onn et de Hawkgirl est bonne, son Lex est bavard et surprenant mais c'est cohérent avec le projet de Scott Snyder. Le final surprend, choque, et je doute que ça soit définitif ; mais ça a l'avantage de donner (encore) un coup de pied dans le statu-quo. Tout semble prêt pour la grande guerre à venir, et je dois avouer qu'elle fait bien envie après la réussite des épisodes récents.
Graphiquement, Javier Fernandez demeure très bon dans son ambiance et ses planches. Cela diffère du style de la série, mais c'est plutôt adapté à l'atmosphère autour de Luthor avant la révélation de son look. Dommage qu'il soit aidé par Daniel Sampere, efficace mais au style un peu différent ; ça jure, un peu.
Un bon épisode, donc. Allez, maintenant, on va bientôt passer à la prochaine grosse étape !

Ce #50 n'est pas utilisé comme numéro-anniversaire, il est pleinement un épisode lambda du titre sous Kelly Sue DeConnick. Ca n'est pas grave, c'est un peu dommage, mais l'auteure gère mieux, je trouve, sa série.
Aquaman revient avec Amnesty Bay avec ses copains dieux. Ceux-ci découvrent la ville, le casting secondaire local est réinstallé (la flic, Tula), et Wonder Woman vient discuter avec Aquaman ; lui faire la leçon, aussi, pour sa réaction sur

Spoiler:

bien que soit évacué trop rapidement le résultat

Spoiler:

C'est un peu gênant, mais DeConnick gère bien la dynamique de son épisode et ses dialogues. Mera doit faire face à la pression locale pour trouver un époux, refuse de contacter Arthur car exige qu'il le fasse lui (et Aquaman attend l'inverse)... mais choisit finalement un fiancé :

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Cocasse mais habile, bien que Aquaman soit loin de ça car Aqualad II l'appelle à l'aide après avoir été arrêté par la police... et Black Manta fait face à une fameuse offre de Lex Luthor.
Un bon épisode. Pas parfait, pas super (l'absence de réaction au "twist" qui explique comment Arthur est là est choquante), mais l'ensemble prend du sens et ça se lit bien. Robson Rocha & Eduardo Pansica livre des planches correctes, souvent jolies et inspirées. Un bon travail.
J'ai l'impression que la série "part" vraiment, là ; il était temps. Mais ça me donne envie de continuer, au moins un peu !

Il y a plusieurs mois, DC avait lancé un partenariat avec les centres commerciaux américains Walmart, et l'éditeur publiait des magazines avec des réimpressions mais aussi du contenu inédit. A priori, ça n'a pas pleinement fonctionné, et DC publie désormais ces inédits sous des formats "classiques", bien qu'il s'agisse de redécoupage (chaque magazine Walmart avait des chapitres inédits de douze pages, là chaque numéro correspond à deux chapitres mis ensemble pour faire vingt-quatre pages).
Voici donc le contenu inédit sur Superman, par Tom King (qui gère la série Batman Rebirth, et s'est signalé par quelques prestations courtes mais inspirées sur l'Homme d'Acier) et Andy Kubert (associé souvent aussi à Batman). Et c'est plutôt bien, même si le fond et la forme surprennent.
Une famille est attaquée à Gotham ; les parents sont tués, une fille est blessée, l'autre est enlevée. Batman appelle Superman, car la gamine survivante est fan de Superman, comme sa soeur... mais surtout parce que sa soeur a été enlevée par quelqu'un en armure spatiale qui s'est envolé vers les étoiles ! Clark enquête, découvre un lien avec un téléporteur Zeta, mais personne ne trouve. Il faudrait enquêter dans les étoiles, mais... les responsabilités locales sont lourdes ; Clark hésite. Puis

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Clark y arrive après quelques difficultés et "rêves" terribles, et

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Hors de question que Superman déçoive ça, surtout que la soeur

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Tom King est bon, ici, mais son approche est surprenante. Au-delà du principe de fond, qui touche et happe au coeur, c'est sa narration, assez éclatée (surtout dans le deuxième chapitre) et centrée sur des belles illustrations qui justifient le propos en voix-off. Les doutes de Superman sont légitimes, la situation est terrible, et Tom King gère bien ses personnages et les caractérisations. Les discussions Clark/Pa Kent et Clark/Lois sont superbes et parfaites, et la détermination de Sup' est excellente.
Andy Kubert a déjà croqué Superman parfois, plus récemment avec Dark Knight III : The Master Race. Il faut un peu de temps pour s'habituer à son style sur Superman, mais ça fonctionne bien. C'est joli, dynamique, un peu sombre parfois, mais efficace.
Ca démarre bien, donc. Un propos dur, un fond intéressant mais surprenant et peu "grand public", une forme qui trouble aussi... j'aime beaucoup, mais c'est un sacré pari !

Comme Superman Up In The Sky, Batman Universe est la publication "classique" du contenu inédit produit pour les magazines Walmart. Et si Brian Bendis me convainc actuellement sur ses titres Superman, si sa venue sur Superman a toujours paru "inéluctable" vu son écriture urbaine et policière, je dois avouer que son arrivée, ici, me plaît beaucoup également.
Le Riddler a laissé une énigme pauvre, que Batman suit jusqu'au vol d'un oeuf rare. De nombreux hommes de main l'occupent, et Batman se fait finalement surprendre. Son enquête le mène

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sur la piste de l'oeuf, et il découvre Jinny Hex, descendante de Jonah Hex, qui apparaît dans Young Justice. Et s'il retrouve le Riddler, celui-ci demeure

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et est protégé par

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Le combat est terrible, mais Batman est aidé par l'arrivée de...

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Un récit surprenant, mais très dynamique, sympathique et joyeux. Brian Bendis est de bonne humeur, oui, ça se sent et c'est très agréable. Les échanges et dialogues sont savoureux, la relation Batman/Alfred est très bonne. Tout est fluide, rapide, fun et pertinent. Rien de "fou" ou de brillant, mais un bon petit récit qu'il est agréable de découvrir.
Notamment parce que l'ensemble est très bien illustré par Nick Derington, dont le trait en ligne clair est parfait pour cette atmosphère. C'est toujours malin et bien narré, c'est très souvent bien beau, et l'ensemble est très solide. Vivement la suite !

Les numéros #1006-1007 sont donc un diptyque sur le Spectre. Sympathique à lire d'affilée, mais ça aurait pu se régler en un épisode.
Jim Corrigan, l'hôte du Spectre et flic à Gotham, est pris pour cible par une secte qui veut le tuer, et forcer le Spectre à intégrer l'un d'entre eux pour le contrôler. Le Spectre appelle Batman à l'aide, la collaboration et l'enquête sont difficiles vu les méthodes extrêmes de l'entité mystique. Ils parviennent finalement à s'entraider, retrouvent Corrigan, et... tout est bien qui finit bien.
C'est donc sympathique, mais limité. Pete Tomasi n'est pas très inspiré depuis son arrivée, ça ne change pas ici. Ca se laisse bien lire, l'opposition de méthode entre Batman et Spectre est bonne, mais... bon, deux épisodes, c'est quand même trop. D'autant qu'on ne sait jamais rien de la secte ennemie, gros prétexte un peu gras.
Evidemment, l'intérêt principal est ici le dessinateur Kyle Hotz, très-très bon pour créer cette atmosphère sombre, terrible, brutale, désespérée mais grisante. L'intérêt est essentiellement graphique, ici, et ça fonctionne très bien... mais bon, le scénario est quand même faible.

La vérité sur les derniers moments de la femme et de la fille de J'Onn sur Mars est révélée. Comment elles sont mortes, pourquoi elles ont été infectées par la H'Ronmeer Curse. Et le rôle de J'Onn dans tout cela.
C'est bien sûr terrible, déchirant. C'est un retcon du personnage, mais... ça a du sens, et si ça change l'esprit, ça ne le trahit pas non plus.
Pour faire simple, J'Onn guide sa famille au coeur de l'infection qui gagne toute la planète. Il a en fait passé toute sa carrière de Manhunter à

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J'Onn a toujours craint de ne pas avoir "assez" pour elles, et il va au bout de la démarche en

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Mais J'Onn est finalement

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Alors qu'il avait forcé sa femme et sa fille à couper la communication télépathique, la petite y retourne par réflexe... et elles meurent devant J'Onn, qui reste le seul survivant. Et, au présent, il explique tout ça à sa collègue policière humaine, qui, lui demande de faire du Martian Manhunter un héros.
Un épisode puissant, même s'il ne révèle pas grand-chose. Il permet de poser les bases définitives du traumatisme de J'Onn selon Steve Orlando, et le personnage en ressort moins noble... mais plus "humain". J'ai toujours aimé ce héros, mais je l'ai toujours trouvé difficile à appréhender, trop "parfait" dans ses réactions face à tout cela ; j'avoue que je le connais pas. J'aime ce que fait Orlando ici, en humanisant J'Onn en le rendant imparfait. Je suis curieux de voir la suite des démarches, même si du coup ces douze épisodes semblent là pour "forger" le héros que l'on connaît.
En parallèle, Riley Rossmo continue sa démonstration. Il faut aimer son style, j'y adhère grosso-modo, et notamment les passages sur Mars. Puissants, oniriques, troublants mais très efficaces. Cela donne une "patte" à la saga qui me plaît bien, et qui fonctionne complètement. Quelle étrange mais profonde proposition inspirée !

Cecil Castellucci et Adriana Melo achèvent leur réécriture d'une partie du 4th World de Jack Kirby, et elles prennent encore plus de libertés avec le canon. Si elles suivaient jusque-là, grosso-modo, les productions du King, malgré une réécriture d'Aurelie la Fury massacrée par le Pouvoir, les auteures changent leur final... avec une conclusion pleine d'optimisme, un peu naïve mais agréable.
Les Female Furies ont donc tué Willik, qui n'a cessé d'abuser d'Aurelie avant de la torturer à mort quand elle voulut se rebeller. Les Furies ont massacré Willik, et veulent renverser le pouvoir misogyne d'Apokolips. Mais les autres habitantes refusent, craignant de perdre leurs maigres atouts. Granny Goodness espère avoir enfin une bonne place, mais

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Les Furies sollicitent

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, mais elle refuse car ce changement doit être volontaire. Granny envoie de nouvelles Furies contre les premières, mais Darkseid veut toutes les stopper... et cela provoque la rébellion ! Le phénomène est direct, les hommes finissent par fuir, et même Granny

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Finalement, les Furies

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Cecil Castellucci se précipite sur son final, en traitant encore beaucoup d'éléments. Nombre d'entre eux fonctionnent, mais... bon, la raison de la rébellion et son traitement sont trop rapides, et il y a encore cette sensation de survol qui a gêné une bonne partie de la lecture. Même chose pour Adriana Melo, qui enchaîne les planches solides et inspirées, et des pages assez faibles, voire même des images faibles.

Quelle étrange, passionnante et troublante mini-série.
Réécriture féministe du 4th World, alternant entre respect du canon et apports cohérents, cette saga me semble un pur produit de 2018-2019, un coup de poing puissant et pertinent contre la misogynie et la violence faite aux femmes. Les deux auteures se sont beaucoup impliquées là-dedans, et c'est à saluer car l'ensemble est cohérent, personnel et touchant.
Dommage que tout n'ait pas fonctionné, non pas sur le final qui change mais pour le mieux (une conclusion positive fait du bien et incarne un symbole d'espoir), mais par l'irrégularité des deux auteures qui font au mieux, mais n'assurent pas toujours la grande qualité qu'elles touchent régulièrement du doigt.

Pas une mini-série géniale, mais une mini-série indispensable.
Une lecture incontournable.

Nouveau tie-in à Enter Leviathan, où Brian Bendis montre comment la Vilaine Thorn est prise pour cible par Leviathan. La journaliste Robinson Goode a l'info',

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Lex Luthor formule sa fameuse offre à

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Clark transmet les informations obtenues par Superman, notamment que Leviathan semble

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Finalement, Lex Luthor formule son offre à

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Un bon tie-in. Un peu oubliable, il n'apporte pas énormément à l'intrigue générale mais gère bien le casting secondaire de ce titre, orienté sur le journalisme et le polar. Bendis maîtrise bien tout ça, il déroule sans se forcer mais avec un enthousiasme sympathique.
Szymon Kudranski illustre le tout dans son style très figé, je n'adhère pas forcément à tout mais il est clair que c'est adapté à cette intrigue policière. Un tie-in efficace, qui s'insère autant dans la grosse saga que dans l'ambiance de la série.

La grosse saga sur les Lords of Order achevée, James Tynion IV utilise ce numéro pour faire une pause, dresser un bilan et préparer la suite. En trois micro-passages bien menés, encore une fois !
Mark Buckingham illustre le segment sur Kent Nelson et Khalid Nassour qui, avec Wonder Woman, rappellent l'origine du premier et se projettent sur la suite. Kent

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Le duo grand-oncle/petit-neveu se met au service de la JLD, mais

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Kent rappelle l'ampleur de ses sacrifices pour l'Ordre, aussi.
Daniel Sampere s'occupe ensuite "la" discussion entre Zatanna et John Constantine, car la magicienne a découvert que Giovanni Zatara a toujours "su" la future attaque de l'Otherkind, et a longtemps utilisé le Britannique comme agent. John a

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mais explique son origine, qui reprend

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Zatara le récupère après ça, et Zatanna en prend acte... avant de décider d'utiliser ses ressources pour

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Mais uniquement pour ça, car après elle entend

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Enfin, le même Daniel Sampere illustre la fameuse offre de Luthor à

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qui semble intéressée.

James Tynion IV s'était déjà amusé il y a quelques numéros à "diviser" un épisode en plusieurs micro-passages, et il s'en était très bien sorti avec une ambiance House of Secrets. C'est un peu moins réussi là, car moins équilibré, mais les deux premiers passages sont extrêmement bien rédigés, une nouvelle fois très bien caractérisés et pertinents. Je retiens notamment la discussion Zatanna/Constantine, intense et pleine d'émotions.
La partie graphique est bonne : Buckingham est en forme, et apporte une touche nostalgique bien appréciée pour l'origine de Kent. Sampere assure aussi, notamment dans la discussion qui n'a rien de dynamique mais devient puissante sous son trait ; et les flashbacks ont la bonne ambiance. Il n'y a guère que l'ultime segment qui paraît plus faible, car limité pour l'instant.
Allez, encore un bon épisode ; vivement la suite !

Hop, nouvel épisode de Pete Tomasi ici... et dernier pour moi. J'ai été souvent fan des productions du scénariste, mais sa prise en main de la série ne m'a jamais réellement enthousiasmé, et je n'arrive pas à me passionner pour ce qu'il y fait. Un criant manque d'inspiration, qu'on retrouve ici.
Le Joker attaque un parc d'attractions ! Le public est obligé de "faire avec" car tout le monde

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Batman arrive, et doit "profiter des attractions" avec le Joker pour éviter que tout le monde meurt. Il finit par bloquer

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Batman et Gordon échangent dans le parc, le parc Bolland, tandis que Lex Luthor formule sa fameuse proposition à

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Bon, ce n'est pas honteux. Ca se laisse lire, il y a des rebondissements, et l'ensemble est correct ; mais sans aucune inspiration. Sans originalité, mais sans idée non plus. C'est assez chiant, et c'est très creux. Doug Mahnke livre des planches souvent bonnes, mais parfois proches du "raté" avec des traits brouillons ; je retiens notamment l'arrivée de Batman, clairement loupée.
Je m'arrête là. On verra qui reprendra, et où ira Tomasi la prochaine fois !