Un passé plus vivant

Je me promène dans central city. Volant un peu au-dessus de la foule, complètement intangible et invisible. Dire que cette ville dans mon temps n'était qu'un élevage gigantesque de bovin de toute sorte. Le chemin de fer est arrivé et a tout changé. Maintenant les gens vivent ici par milliers et ça court dans tout les sens. Les gens courent toujours, tout doit toujours, allez vite! S'ils savaient comme le temps passe vite, ils ralentiraient pour profiter. C'est seulement lorsqu'ils seront trop vieux qu'ils se rendront compte de ce que je dis. La vie est courte, il faut profiter de chaque moment.

Je vole jusqu'au Flash Museum. Parlant de cette vie courte, la mienne le fut beaucoup trop. Depuis ma mort je recherche le moyen de revenir. Si j'apprécie plus la vie depuis que je suis mort c'est que je sais ce qu'elle vaut. Pris dans cet état de non-mort, mais de non-vie, il n'y a pas pire sort. Avoir les envies des vivants sans avoir le moyen de les soulager. Imaginez avoir soif en permanence et ne jamais pouvoir boire, avoir faim, sans pouvoir manger et savoir que ça ne s'arrêtera jamais. Ce n’est même pas l'enfer, c'est les limbes et c'est mon sort depuis trop longtemps.

Si je suis à Central City aujourd'hui, loin de mon St-Roch à moi et des deux plumés qui me font la mort dure, c'est que j'ai eu une idée. Ici, il y a The Flash, et selon les rumeurs, l'hyperactif rouge peut voyager dans le temps. Je dois vérifier quelques choses avant. Je flotte nonchalamment dans une des ailes du musée. Des mannequins aux couleurs des ennemies du Flash sont entassés ici c'est pas se que je veux. Une autre aile,l'histoire de l'héritage des Flash, je m'en fous. Au détour d'un couloir, je l'aperçois, la section du Pr. Zoom. OUI! il est là le Cosmic Treadmill.


Je m'approche de la plaque commémorative passant au travers d'un handicapé en fauteuil roulant qui regarde avec attention cet objet. Il a du ressentir une profonde froideur à mon contact ce qui l'a poussé à partir. Je m'approche et je lis.


Il y avait aussi quelques descriptions des hauts faits accomplis par Flash et cet objet, mais ça ne m'intéressait guère. Je savais, maintenant, que le voyage dans le temps était possible. Je pourrais donc peut-être sauver ma vie avant de la perdre. Il fallait maintenant attirer l'attention du voyageur cosmique. J'apparus donc flottant au-dessus de l'objet.

Mesdames et messieurs votre attention...

Crie de panique normale... après tout... je suis un fantôme.

MOUHAHAHAHAHA

Barry était au laboratoire comme d'habitude. Il se forçait à se ralentir afin de ne pas avoir l'air suspect. Il travaillait sur un dossier de meurtre de ce qu'il croyait être l'oeuvre de Murmure, un de ses propres rogues. Murmure était déjà en prison à Iron Height mais il se devait pour la famille de clore le dossier. Ses supérieurs n'aimaient pas cette passion pour les affaires quand tout le monde savait qui était le criminel et que celui-ci était déjà derrière les barreaux. Mais Barry ne travaillait pas pour enfermer les criminels, il le faisait pour aider les victimes à faire leur deuil.

Un des patrons entra en beuglant sa haine contre l'humanité comme à d'habitude.

Des hommes glaçons, des type qui se regarde tellement dans le miroir qu'ils le traversent,des singes parlant et maintenant des fantômes. Cette ville est devenue n'importe quoi?

Barry qui avait bien compris leva les yeux. Il s'approcha du dit patron pour poser une question.

Euh pardons, patron vous avez dit un fantôme?

Allen, ça ne vous dirait pas de finir vos fichus dossiers au lieu de pleurnicher sur se qu'un drogué a vu au Flash museum?

Oui oui pardons, j'étais simplement curieux.

Le patron ne reporta même pas les yeux sur Barry. Il prit le téléphone et gueula.

OUI! PASSEZ-MOI LE COMMISSAIRE SVP.

Barry lui s'éclipsa tranquillement comme si de rien n’était vers l'escalier. Une fois dans l'escalier il se retrouva seul et disparu. En un instant, il avait son costume rouge et jaune et était rendu au Flash Museum. Il fit le tour trois fois avant de voir le fantôme au-dessus du Cosmic Treadmiil. C'était effectivement un vrai fantôme, mais il ne faisait rien pour l'instant il flottait et semblait attendre. Dans la panique, le musée c'était vidé; Seuls quelques curieux étaient restés espérant voir Flash arriver. Il arrêta net devant l'objet exposé.

Un fantôme? Sérieusement? T'es le fantôme de qui habillé comme ça, on dirait le fantôme de Liberace. Tu es venu pour nous relooker dans la frayeur ou un autre truc du genre? Tu sais qu'ici on a tous les types de vilains, mais un fantôme tailleur j'avoue que c'est une première.

Je n'avais pas eu à attendre longtemps. En même temps, c'était le héros le plus rapide du monde, alors la patience ne devait pas être de mise lorsqu'on travaillait avec lui. Je le regardais et je devais avouer qu'il était moins impressionnant qu'Hawkman avec qui j'étais habitué à "tergiverser". Je le regardais et je me demandais comment un gringalet comme ça pouvait avoir une aussi grosse réputation. Surtout qu'il se permettait de plaisanter sur mon style alors qu'il avait l'air d'un préservatif rouge parsemé de quelques taches jaunes. Je décidai de ne pas porter de jugement, après tout j'avais besoin de lui. Je levai donc mon chapeau en guise de salutation et fit la révérence.

Bonjour Flash, très honoré de vous rencontrer. En fait je suis ici, car j'ai besoin de votre aide. Voyez-vous je suis, mort. Hey oui hélas. Mais c'est une situation qui me déplaît grandement. Je me suis donc dit que vous pourriez m'aider à éviter la mort. Avec votre tapis roulant magique, on pourrait remonter jusqu'au moment de ma pendaison, et vous pourriez... je sais pas moi, faire un de vos tours de passe passe pour éviter que je ne meurs. Qu'est-ce que vous en pensez?

Je regardait l'homme devant moi. Je repensais à se qu'il était écrit sur la plaque et je me doutais bien qu'il ne m'aiderait pas. Après tout le passé est si fragile. Pourtant j'avais besoin qu'il le fasse. J'eus alors une idée pour le motiver.

En fait, votre avis ne m'intéresse pas. Faites-le c'est tout. Pour vous motiver, j'ai une idée. Je pourrais tuer une personne chaque minute. Oui, c'est une bonne idée ça qu'en dites-vous?

Je disparus pour réapparaître près d'une curieuses.

Voyez-vous mon cher Flash. Vous êtes peut-être rapide, mais moi je suis instantané. Alors on commence notre petit jeu? vous partez sur votre tapis et vous commencez à courir ou je tue notre charmante petite amie ici présente.

Je matérialisai mon corps afin de saisir la femme à la gorge.

Tic, tac, tic, tac est-ce que l'écarlate rapide manquera de temps? Ça serait délicieusement ironique non? hahahahaha

Il était hors de question pour Flash qu'il retourne dans le temps. Le passé était une chose fragile, bien que la plupart du temps la ligne s'adapte à ce changement et trouve un moyen de réarranger l'erreur pour que tout suive son cours normal sans se s'occuper du changement, il y avait des fois ou le temps se servait de cette irrégularité pour tout changer. Flash ne voulait plus prendre ce risque bien qu'il ne se rappelait plus des changements, il était certain qu'il y en avait eu. Il ne courrait pas le risque d'en créer plus. D'un autre côté, il ne pouvait pas laisser le fantôme faire des morts. Il devait donc trouver une solution. Quand il vit le fantôme apparaître à côté d'une jeune dame en la menaçant, il décolla.

Agissant à très grande vitesse, il se saisit de la dame. Il fit vibrer la dame au niveau moléculaire et put ainsi la faire passer à travers le bras de Gentleman Ghost. Il s'en saisit, alla la porter à l’hôpital et revint au Flash museum. Il tenta de donner des coups rapides sur Gentleman Ghost, mais se confronta rapidement à un problème. Tous ses coups passaient au travers de Jim. Le fantôme était intangible. Il ne pouvait donc pas le toucher.

Ça, c'est vraiment pas juste...

Il s'arrêta pour regarde Gentleman et tenta de le raisonner.

Je ne peux pas retourner dans le passé. C'est trop fragile je pourrais tout chambouler. Même que la plupart du temps, ça ne donne rien parce que le temps s'arrange pour remodeler la situation afin que tout reste pareil. Si je te sauvais dans ton époque, tu mourrais probablement d'une autre façon qui nous ramènerait exactement ici. Ces gens sont innocents, ils ne méritent pas ce sort. Ce que tu fais est inutile et ils mourront pour rien.

Flash espérait faire appelle à la raison de Jim Craddock, parce que sinon il devrait trouver une façon de l'atteindre. L'intangibilité de Gentleman Ghost posait un énorme problème. Il l'avait déjà rencontré il y avait très longtemps et une fois avec la JSA mais les circonstances de leurs victoires étaient toujours très nébuleuses. Le problème venait surtout du temps, Gentleman Ghost qui pouvait disparaître ne laissait pratiquement qu'une seconde entre chaque déplacement, ce qui laissait très peu de temps à Barry pour préparer une contre attaque. Il était confiné à un rôle défensif et ça ne lui plaisait pas du tout.

J'ai été un peu surpris par la manœuvre de Flash. En quelques fractions de seconde, ma main se referma sur rien et ma victime avait disparu. Le moment le plus drôle ce fut quand le scarlet speedster essaya de me frapper. Je vis ses milliers de coups se perdre dans mon intangibilité. C'était toujours extrêmement drôle pour moi de les voir se démener avec leurs coups barbares et essayer de me détruire. C'était le même réflexe pour tous les héros, quelques choses ne va pas alors frappe. Ce n’était rien de mieux que des super néandertaliens. Je ne peux réfréner mon envie de rire plus longtemps en le voyant frapper dans le vide.

Hahahahahahahahahaha si j'avais encore des yeux je pleurerais de rire.

Puis il essaya de me convaincre. Il essaya de parlementer avec moi: c'était somme toute ridicule, mais c'était différent; je pris la peine de l'écouter. Mais de toute évidence il ne savait pas de quoi il parlait. Faire appel à la conscience de Jim Craddock? Je le trouvais encore plus stupide que lors de notre dernière rencontre. Franchement, c'était ridicule.

Tu croit que je me soucie le moindrement de ton éthique et de leur vie? Ça serait drôle si ce n'était pas aussi ridicule. Bon j'en ai marre, deuxième victime...

Je disparus et réapparut devant le Flash Museum. Quelques policiers s'étaient amassés dans l'espoir, j'imagine, de "contrôler" la situation. Je choisi d'ailleurs un des membres des forces de l'ordre comme prochaine victime, ça n'en serait que plus divertissant. Un rondouillard noir, je le pris par le collet et l'amenai dans la zone de sécurité. Je m'attendais à être seul dans ce demi-cercle pour faire mon spectacle, mais Flash m'avait déjà rejoint vif comme l'éclair.

Tu sait que tu commences drôlement à être agaçant? Tu as un truc à faire en dedans pour les sauver ce n’est pas compliqué, tu n'as qu'a courir.

Je plaçais ma lame sur le coup de l'officier.

Quand il vit Gentleman Ghost disparaître, il courut partout dans le bâtiment pour savoir ou il allait réapparaître. Il sortit donc et tout se passa très vite. Le policier fut pris et la lame était sous sa gorge. Barry utilisa le même stratagème, il n'avait surtout pas droit à l'erreur, car il devait faire passer le coup de l'officier à travers la lame de Nth Metal. La consistance de la lame ne posa pas problème. Les molécules même extraterrestres ont un espace entre elles, et une bonne vibration permet d'avancer en se plaçant entre chacune d'elle.

Flash savait que l'homme qu'il venait de sauver serait sonné par cette vibration. Il fallait avoir l'aura de la speedforce pour que la vibration soit complètement sans effet. L'officier Fairwood aurait des hauts le coeur très longtemps après cette phase. Oui Flash le connaissait. Étant lui même du corps de police du CCPD c'était donc toujours difficile pour lui quand les forces constabulaires étaient prises à partie. C'était un peu comme si on s'attaquait à sa famille. Même s'il ne devait faire aucune distinction entre ses amis et les citoyens, c'était toujours plus risqué. Il savait que les hommes et les femmes qui mettent leur uniforme chaque matin étaient des êtres humains comme tous les autres et qu'ils avaient souvent une famille et des amis qui les pleureraient. C'était une belle leçon de courage. Barry qui tenait l'officier Fairwood l'amena derrière les lignes de tir et retourna faire face à Gentleman ghost qui trancha dans le vide avec sa lame.

Tu vois Ghost, je peux faire ça toute la journée. Je ne retournerai pas sur le tapis pour vous. Vous êtes un fou dangereux et votre place est en prison avec tous les autres criminels de votre espèce. Je me souviens de toi, il y a quelque temps. Si je me rappelle bien Wildcat t'avait éclaté la tête. Je te jure que si, je dois te reconduire moi même en enfer, je le ferai. Maintenant laisse tomber et retourne dans l'autre monde, je ne t'aiderai pas à voler d'autres vies, c'est fini.

Tout en parlant, il faisait un signe de bras aux forces de police afin qu'ils baissent leurs armes, de toute façon Gentleman Ghost était complètement imperméable à leurs balles. Le seul qui risquait d'être blessé, c'était lui ou un des policiers par ricochet. Alors il fallait baisser les armes pour éviter une panique et une balle perdue.

Ça devenait vraiment frustrant. Il ne me laissait tuer personne et mes menaces ne le faisaient pas agir. Mais pourquoi tant d'obstination à ne pas vouloir changer le passé. On s'en fout, de se qui se passera, de toute façons, le temps effacera toute trace de se qu'il y avait avant. Personne ne se souviendra de moi et personne ne se souviendra de tout ce qui vient de se passer, c'était d'un ridicule. En quoi, le présent était t'il si parfait? Pourquoi refuser obstinément de le changer, il y avait la guerre en Iraq, le retour de Black Adam en Kandhaq, l'Égypte et sa révolution qui n'en finit plus, même en Amérique c'était le bordel. Ça ressemblait plus au tiers monde qu'à la terre promise. Alors, pourquoi refuser cet essai? C'était de l'acharnement. Ses petits discours de motivation m'énervaient. Il se prenait pour quoi? Je devais avoir 4 fois son âge, son attitude de rêveur et d'idéaliste me fais tout simplement sortir de mes gonds. Comme disait l'autre, il facilitait mon transit intestinal, même si je n'ai plus d'intestins.

Puis l'incident Wildcat était assez gênant, heureusement il ne semblait plus se rappeler que c'était à cause du sang royal de Wildcat qu'il avait réussi à me toucher. Trois choses pouvaient m'atteindre, le Nth Metal, le sang royal (même de très loin) et les autres fantômes ou trucs fantômes. Donc j'étais certain que Flash ne représentait aucune menace pour moi. Mais il m'énervait, il était temps de passer à la vitesse supérieure. Ironique quand on s'attaque à l'homme vivant le plus rapide au monde.

Alors tu ne veux vraiment pas m'aider d'accord. Mais pour te rappeler ta méchanceté à mon égard, regarde tes précieux citoyens mourir. Hahahahaha

Je sortis mon pistolet et visait. Je vis bien les policiers remonter leurs flingues et tirer, c'était exactement le but. Comment Flash pourrait-il m'arrêter sous cette pluie de balles? Je tirai moi aussi trois balles en direction de la foule. Je sais très bien que leurs balles ne me toucheront pas, mais les miennes ne les manqueront pas.

Le bruit de la mise à feu d'une arme est toujours surprenant. Avec le temps, c'est devenu pour Flash l'équivalent d'un signal de départ. Pris entre deux feux, il savait ce qu'il avait à faire. Les risques de ricochet étaient trop nombreux et il y avait plusieurs vies en jeu, notamment la sienne. C'était des armes de services classiques 9mm bien huilés, c'était une bonne arme, elle ne rouillait pas facilement et ne s'enrayait pour ainsi dire jamais. À première vue l'arme de gentleman était un pistolet à silex classique, un très ancien modèle de pistolet à poudre noire. C'était peut-être inutile pour vous de savoir ça, mais le cerveau de Flash qui fonctionnait à super vitesse analysa toutes ces données et évalua la vitesse parfaite à adopter.

Tout ceci avait été fait presque dans l'instantané. Quand on réfléchit à la vitesse de la lumière et même plus, les possibilités ont tous été étudiées. Il prit donc son pas de course. Flash avait évalué la vitesse idéale pour créé un espace "temps" parfait. C'était comme s'il marchait à travers les balles immobilisées. Il allait si vite que les balles tirées à grande puissance étaient gelées dans le temps, comme tous les protagonistes de l'histoire d'ailleurs. Il fallait d'abord faire tomber les balles des policiers qui étaient beaucoup plus nombreux. Il les prit donc figés dans le temps et les laissa tombé par terre. Temps accélérés de Barry : 4 secondes pour avoir tout fait ça. Mais dans le temps réel, il n'y avait même pas une fraction de seconde de passé.

Il restait les trois balles de Gentleman ghost. Barry alla donc vers elle. Elles avaient été tirées étonnamment vite pour un fusil à silex. Le pistolet avait lui aussi une allure extrêmement bizarre, c'était de toute évidence un artéfact fantomatique. Barry eut une idée. Si les coups du monde des "mortels" ne marchait pas pour atteindre un fantôme, peut-être que les fantômes pouvaient se toucher entre eux. Si ça ne fonctionnait pas, il pourrait toujours repartir pour éviter les ricochets. Il décida de l'essayer. Il prit les trois balles fantômes qui étaient extrêmement froides au toucher. On aurait cru des balles conçues par Cpt. Cold, elle était aussi tangible, mais étrangement... intangible à la fois. Quoi qu'il en soit, il les prit et les lança à sa super vitesse en direction du fantôme.

Jamais normalement Barry n'aurait risquer la vie de quelqu'un en lui renvoyant ses balles, mais Gentlemant Ghost n'était techniquement pas vivant, il ne pouvait donc pas mourir. Il espérait seulement que ça le forcerait à partir. Il reprit la vitesse normale et tout se mit en marche. On entendit le cliquetis des balles tombé sur le parterre. Les visages des policiers toujours crispés avant de se rendre compte qu'il n'avait pas fait mouche. Mais les yeux de Barry étaient fixés sur les trois balles en direction du fantôme.

Lorsque mon pistolet disparu dans un bruit subtil et laissant derrière lui une petite fumée fantomatique, j'entendis le bruit des balles tombé par terre dans un cliquetis sonore et très prononcé. Cependant, se qui ma sortit le plus de ma torpeur et de ma confiance aveugle c'était les trois balles qui s'enfonçait dans mon "corps". C'est une sensation étrange que de ressentir sa chaire se déchiré sous les balles, surtout lorsque vous n'avez pas de chaire.

Il y a un phénomène en science médicale qui s'appelle la douleur fantôme. Il s'agit de la douleur provoquer par le cerveau au sujet d'un membre qui n'existe plus. Par exemple un soldat qui perd un bras à la guerre, continuera à sentir une douleur au bras inexistant, sans pouvoir ne rien y faire. Imaginez maintenant que cette douleur s'applique à un corps en entier et qu'au lieu d'être générée par votre cerveau, la douleur était générée par votre âme. Que cette douleur, vous déchirait littéralement l'âme.

Moi qui volais toujours un peu au-dessus de la menace, je tombai comme une vulgaire oie qu'on venait d'abattre en plein ciel. Je m'effondrai par terre en émettant le son qu'une plume pourrait avoir fait en tombant par terre. J'étais là à genoux devant The Flash. Loin d'être un acte de soumission, c'était par souffrance que j'étais pris de la sorte. Je levais la tête pour regarder mon bourreau qui aurait pu être mon sauveur et je lui fis un regard shakespearien. Quel dommage que plus personne ne puisse voir mon visage toute l'émotion y était.

Tu ne fais que retarder l'inévitable. Je reviendrai à la vie un jour ou l'autre et tu regretteras ton geste. De toute façon, je le promets je me vengerai de l'affront fait ce soir à ma puissance. Je suis immortel, pas toi. Je n'aurai qu'à être patient un jour ma victoire est assurée.

Je jetai un regard à The Flash puis un au policier. Au côté de leur héros, il semblait ne plus avoir de peur dans les yeux. C’était d'une tristesse. Comment un seul homme pouvait autant les inspirer. C'était qu'un crétin habiller en rouge qui allait vite vite vite. Dans ma dernière fureur, je disparus sous leurs yeux, je devais me régénérer dans ma dimension. Les blessures créées par armes fantomatiques n'étaient pas éternelles, mais elle devait mettre un certain temps pour être complètement guérie.

Flash regardait Gentleman Ghost à genoux devant lui. Il devait y avoir un moyen de le mettre en "prison". D'accord il était intangible et pouvait devenir invisible, mais tant qu'il restait dans la nature il était une menace. Il y avait ce genre d'ennemie qu'on pouvait seulement éloigner et pas "arrêter" complètement. C'était vraiment embêtant et très frustrant de savoir que malgré tous nos efforts il devait un jour ou l'autre s'en sortir..

Gentleman Ghost y alla de son laïus sur l'inévitable victoire de l'éternel. Dans un sens il avait raison Barry ne serait pas toujours là, mais pour l'instant il avait de la relève. Wally et Bart étaient là et il savait que l'héritage de The Flash serait toujours là. Le monde changeait, de manière très rapide et s'il n'a pas réussi à mettre le bordel en 1970 alors il ne réussira sûrement pas en 2070. Le monde avait conscience de l'après-vie maintenant, il trouverait un moyen de se protéger de ses attaques.

T'n’es pas au courant? Ils sont deux en liste pour prendre ma place. T'auras encore le temps d'attendre.

Ensuite il disparut. Barry poussa un soupire de soulagement, on l'avait échappé belle. Il regarda le ciel, il était encore tôt. Je me précipitai à l'intérieur du Flash muséum et remis en place tout se qui avait été déplacé ou tomber durant la panique d'évacuation du bâtiment. Je ramassa également quelques détritus, laissés par des gens peu soucieux. En arrivant à l'extérieur il ramassa toutes les balles et alla les portées dans la benne à ordure adjacente au musée. Je serrai la main très rapidement à chacun des policiers qui étaient risqué sa vie en cette journée et repartis.

C'était au final une très belle journée, elle avait commencé bizarrement, mais maintenant qu'il courait dans ses mêmes rues qu'il avait arpentées des milliers de fois, il se sentait heureux. Puis un petit bip sonore lui vint aux oreilles. C'était son communicateur de la justice league. Il y avait quelques choses.... c'était de nouveau repartit.