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Warfare

Ex-Reverse-Flash
Super-Vilains
Ex-Reverse-Flash
Super-Vilains
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DC : Per Degaton - Power Girl
Localisations : Le Monde
Secret Society
Warfare Lun 17 Mai 2021 - 13:23

L'armée américaine. Principale pourvoyeuse de financement pour la recherche au sein de leur pays. Plus vaste flotte du monde. Première aviation de cette planète. Un aéronaval au diapason. Forte consommatrice d'énergie, de force humaine, assurant une liaison de plus en plus ténue avec une population pour qui la guerre n'a plus rien de formidable et d'enthousiasmant. Vivant dans l'inertie de trois conflits mondiaux dont la victoire fut à l'origine de son élévation, elle s'était tant intégrée dans l'horizon politique et économique qu'elle avait fait naître le terme même de complexe militaro-industriel. Pas une année sans une rénovation d'un pan de leur activité, une ouverture sur l'espace encore trop jeune pour être sérieuse, mais déjà de grandes ambitions ; leur activité s'ouvre dans le domaine du monde virtuel.

Un symbole. Une puissance qu'il fallait ébranler pour espérer un jour faire tomber les nations qui composaient ce patchwork incohérent de politiques concurrentes. Une cible de choix.

Coast City était une ville meurtrie, le genre d'insulte faite au bon sens. Après tant d'oblitération on pouvait légitimement douter de la santé mentale de ceux qui se sentaient attachés à des rues neuves et des immeubles qui tentaient tant bien que mal de donner l'illusion de l'inexistence même de certains évènements. Illogique.

Les efforts mis dans la reconstruction d'une cité d'une telle ampleur avec le coût écologique et économique qu'il représentait révélait combien l'on pouvait gaspiller pour se bercer de douces illusions. L'Humanité se perdait alors même que sa chute était en cours, alors même que son modèle de vie était ébranlé. A croire que disposer d'un gardien intergalactique vous rendait aveugle à toute vue d'ensemble. L'espace s'ouvrait, la politique s'universalisait mais l'Humanité restait à regarder ses pieds en se demandant comment encore plus s'enfoncer dans l'inaction et l'hébétude.

Il fallait leur rappeler ce qu'était la réalité. Il fallait un héros à la mesure des défis de demain.

La base aérienne de Coast City fut donc toute désignée pour une démonstration de ce que devait être le futur.

Général Alexander Pearlman considéré par certains comme un vieux de la vieille, un "baroudeur", un homme qui "avait connu le terrain". Notes élogieuses à la sortie de West Point ; s'intéressant aux nouvelles technologies ; un "visionnaire" pour ses admirateurs ; un "foutu technocrate" pour les autres. Il avait acquis ses médailles dans des laboratoires et des centres d'essais de nouveaux prototypes pour l'aéronaval. Sa carrière militaire ne l'avait jamais conduit sur un théâtre d'opération et si ce n'était quelques sorties sur un porte-avions pour des tests, il n'avait vécu de vraie vie militaire qu'au travers des fantasmes et des mensonges dont il entourait son parcours. Il vendait un rêve et le dispensait à l'envie. Parfaite adéquation avec sa société.

Homme d'une cinquantaine d'année. Cheveux gris dont il teignait une partie. Taille moyenne. Intellect développé mais quelconque. Père d'une fille et deux garçons. Va à l'Église tous les dimanches. Vie sexuelle active avec son épouse Sabrina Pearlman ; sa secrétaire Alexia Free et une paroissienne de 18 ans à peine, la jeune Jennifer Teer - qui dut aller faire un séjour d'un mois en Suisse payé par le général en toute discrétion avant que l'Europe ne sombre dans le fascisme. Sa fille était mal dans sa peau ; son fils cadet prenait une pente anti-militariste et son dernier fils sombrait dans l'addiction. Famille moyenne.

Dispensable.

Le général passait en revue avec son aide de camp une série de documents administratifs de gestion de sa base lorsque soudainement une tempête d'éclairs rouges vint faire voler ses papiers et claquer les vieux stores manuels qui auraient du être changés dans trois jours. Économie collatérale négligeable. Son ordinateur s'éteignit sous le coup de l'énergie dissipée par l'arrivée d'Eobard Thawne, alias Reverse-Flash. La déformation espace-temps qui lui avait permis de rentrer ici sans passer par la porte se referma dans un claquement de cercueil.

Le général sauta sur son téléphone alors que son aide voulut hurler à l'aide. Une main traversa la cage thoracique du sous-fifre qui s'effondra. Le gant jaune de Thawne serra ensuite la gorge du général tandis que son téléphone terminait de s'écraser contre un mur.

- Qu... qu'est-ce que vous voulez ? s'étrangla l'officier en regardant les deux vitres rouges rayonnantes du masque de son agresseur.

Pas de réponse.

Reverse Flash partit à pleine vitesse, le général fermement tenu, dans sa force véloce négative et fonça jusqu'à une salle de repos où se tenaient une vingtaine de pilotes et de mécaniciens. L'on pouvait parfaitement voir la séparation nette entre les groupes. Les tenues certes, mais aussi leur localisation spatiale. Chacun prenait soin d'éviter l'autre groupe qu'une sérieuse fracture sociale séparait. Un aviateur n'allait pas se mélanger avec les techniciens qui prenait soin de leur machine tout de même... Les soldats présents allaient faire les prochains vols. Il était important de les en empêcher.

Ils furent tous tétanisés par l'arrivée du speedster qui tenait un homme hurlant de douleur. Ils reconnurent la tenue roussie de leur général et blanchirent en voyant la peau carbonisée qui le recouvrait. Brûlé au troisième degré, l'officier ne parvenait pas à se calmer. spectacle de courte durée.

Un mécanicien finit la tête encastrée dans un flipper ; un autre termina avec le tournevis qui reposait originellement au fond de sa poche dans sa carotide ; une autre, effrayée, fut projetée contre un mur. Les pilotes moururent tout aussi salement. Fourchettes, couteau, éclats de verre, tout était bon pour trancher et transpercer.

Lorsqu'il eut terminé, le général en larme qui se contorsionnait sur le sol pour essayer de calmer les souffrances de ses chairs meurtries fut récupéré par le col. Et ils partirent dans les cuisines.

Le personnel, essentiellement composé de minorités que l'armée acceptait en son sein tant qu'elles n'étaient pas trop visibles, fut coupé dans son quotidien. La musique d'une radio portative installée à la va-vite fut bientôt le seul bruit dans les lieux qui accompagnait les gargarismes inhumains de la gorge calcinée du général dont l'état de conscience était limité.

Lorsque le gant jaune vint se reposer contre l'épaule charbonneuse de sa première victime, les quinze personnes qui avaient chantonné et fait les repas pour la base depuis des années étaient toutes mortes. Certains noyés dans l'eau de vaisselle, d'autre la tête explosée contre le mobilier métallique. Les enquêteurs mettraient également un certains temps à rescencer le nombre de couteau soigneusement rangés dans tous ces corps... Ainsi traité, ils n'iraient pas délivrer leurs repas aux morts précédents.

Après son nouveau bond, le général mourut. Son agonie avait durée très exactement 6 minutes et 36 secondes et il avait été présent lors des meurtres de très précisément 37 personnes dont le sien. La base comptait facilement 681 soldats, 15 civils sous contrat et 13 fonctionnaires chargés de la surveillance budgétaire.

Un rapide calcul permettait à Eobard de considérer que le nettoyage complet lui nécessiterait sans doute une heure en prenant en compte la démolition de certaines installations importantes, le démontage de certains appareils et le vol de tous les disques durs et documents qui pourraient faire défaut à l'armée.

Il fit craquer sa nuque.

Prochaine étape : la tour de contrôle aérienne pour interdire tout appel à l'aide lorsque l'alarme serait donnée.
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