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[4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV)

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[4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV) Mar 17 Oct 2017 - 0:27

Vous savez, tout bien considéré, c’est quand même… Amusant. Je suis une criminelle et sans me lancer des fleurs, je dirais une bonne. J’ai connu la défaite, assurément. Je dirais que c’est dans l’ordre naturel des choses : on ne peut pas toujours gagner, après tout. Mais je n’ai jamais été capturée. L’asile d’Arkham, Black Gate, Stone Gate, Belle Rêve… Nommez les toutes, sans exception, je n’ai été pensionnaire d’aucune de ces institutions. En fait, s’il faut apporter une précision…

Je ne finirai jamais derrière les barreaux. C’est juste comme ça.

Vous savez, il y a une expression qui dit : la liberté ou la mort. Dans mon cas, ils ne pourront jamais me prendre vivante. Je préfère et de loin partir dans un grand BOUM que paisiblement dans mon sommeil, en cellule. Pensées autodestructrice, dites-vous? Non, pas spécialement. Je ne me vois juste pas comme un animal en cage, c’est tout. J’ai opéré un peu partout dans le monde au fil du temps, à force, on finit par manquer d’endroit où être tranquille. Quoi que… J’exagère un tout petit peu. Il existe bel et bien un endroit.

Un endroit qui a toujours eu une signification toute spéciale pour moi.

La France. Mon pays natal.

Je peux éliminer une trentaine de personnes lors d’un séjour aux États-Unis mais avant de m’endormir, ce n’est pas le visage de mes victimes que je vois. Oh non. C’est la maison de mon enfance. Où pensiez-vous que je m’étais réfugiée suite à ma… Mésaventure? Ce qui me fait beaucoup rire c’est qu’en théorie, à moins de faire erreur, en dehors de quelques membres du Brotherhood of Evil et peut-être mon géniteur, personne ne semble savoir où Madame Rouge vivait. Surprenant? Non, pas tant que ça, en fait.

En tant que sa fille, j’ai hérité de tous ses biens dont, et préparez-vous à être étonnés, un magnifique château de style Directoire, dans la région de l’Aquitaine et pour ceux qui auraient besoin d’un autre repère, dans le département de la Dordogne. Valeur estimée : 3 405 000 €. Vous avez parfaitement bien lu. Qui est l’imbécile qui a dit que le crime ne paie pas? C’est le seul endroit au monde où je me sente… Tranquille. Apaisée.

Le seul endroit où mon désir de vengeance ne me consume pas.

C’est précisément là où je me trouve en ce moment. Là où… Je ne dirais pas que je suis intouchable mais comme je viens de mentionner que personne ne sait où je vis, quel super héros risque de débarquer dans mon salon? En plus, c’est l’endroit où il y a le moins de chances que je tente de vous tuer, si vous faites partie de mes ennemis. Le sang est horriblement salissant. Ça et le fait que ces couloirs ont vu ma jeunesse, vous ne pensez quand même pas que je serais capable de commettre l’infamie de… Pervertir la mémoire de ma jeunesse? Et si ma mère était encore de ce monde, JAMAIS elle ne permettrait une telle chose! Accessoirement, The Brain et Monsieur Mallah en feraient une syncope.

Vous voyez?

J’ai toutes les raisons du monde de ne PAS faire couler le sang dans MA demeure.

Et sachez que je sais être une hôte exemplaire et des plus convaincantes. Quand je suis dans les parages, quand je ne suis pas en train de tenter de tuer Beast Boy ou en train de faire un énième crime soit par défi, ennui ou autre, je donne souvent des réceptions. Bon, ce n’est pas l’événement du siècle mais disons que les gens du coin apprécient. Et le personnel aussi, remarquez. Vous ne pensez tout de même pas qu’une telle propriété s’entretient toute seule, quand même. Il y a des salaires à payer, des gens à loger… Que ce soit ma mère ou moi, nous avons toujours été d’une très grande générosité avec ceux sous notre… Charge. Vous savez, un employé heureux est un employé loyal. CQFD.

Qu’est-ce que je disais déjà? Ah oui. Que comme j’étais de passage chez moi, j’allais donner une petite réception. Rien de bien extravagant. Juste de quoi passer un bon moment en compagnie de gens qui ignorent tout de moi. Pauvres gens, ils pensent que je suis absente du domaine pour affaires. En un sens, c’est mon métier donc je ne mens que partiellement… Disons plutôt que c’est une question d’interprétation des choses alors. Enfin bref. Les invitations avaient été envoyées et je me relaxais dans la piscine jouxtant le château soit le bâtiment principal, en écoutant une œuvre de Johann Sebastian Bach, Concerto No. 1 pour clavecin, cordes et basse continue, en ré mineur.





Je fais mes petites affaires, tranquille, je profite de la vie, tranquille…

Et un… Domestique vient me voir pour me dire que quelqu’un désire me parler. Oh je ne me formalise pas, voyons. Sans doute est-ce monsieur le maire, monsieur Gabriel Martin. Il a toujours été d’une extrême politesse dans ses échanges avec moi, un brave homme comme on n’en fait plus. Et rappelez-vous que c’est une criminelle endurcie qui fait l’éloge d’un homme « du bon côté de la loi ». Un ancien commissaire de police d’ailleurs, du temps de ma mère si mes souvenirs sont bons. Je crois que c’est ça.

Je me drape d’une serviette par-dessus un ravissant bikini qu’on verrait par exemple sur une candidate de Miss Univers. Quand comme moi on peut ressembler à ce qu’on veut, je pourrais non seulement me qualifier mais également gagner haut la main. Prenant une flûte de champagne sur un petit meuble d’extérieur, je me dirige avec nonchalance vers l’intérieur, mes pieds nus battant la mesure de mes pas. J’entre et commence ma phrase. « Mon cher Gabriel, quelle bonne… » Mais je ne la termine pas. Car la personne désirant me voir n’est clairement pas Gabriel Martin. Ou même des visages familiers comme The Brain ou Monsieur Mallah. Il me faut toute ma volonté pour ne pas échapper ma flûte de champagne par terre. Vous imaginez bien les dégâts et le verre, ça coupe.

Non la personne en face de moi ne fait pas partie de mes alliés ou de mes « bonnes » connaissances. C’est surtout le comment cet individu a réussi à trouver ce qui est un peu ma forteresse de la solitude ou ma bat cave. Tout le monde en a entendu parlé mais personne ne sait où c’est. Je ne suis pas quelqu’un qui est facilement effrayée mais là, je suis à un cheveu d’être tétanisée par la peur. Ici c’est mon chez moi. C’est tout ce qu’il me reste d’une vie autrefois joyeuse… Non. Personne ne peut me prendre ça…


« Je ne sais pas comment tu as réussi à connecter les points entre eux et à me traquer jusqu’ici. Je suppose que c’est sans importance. Ce qui est pertinent, c’est que tu es ici chez moi et que la dernière chose dont j’ai envie c’est d’un combat au milieu du seul endroit sur cette planète qui compte encore à mes yeux. Tu n’es pas ici pour m’arrêter, tu l’aurais fait alors que j’étais dans la piscine. Lorsque j’étais vulnérable.

Je doute que tu sois venu pour prendre de mes nouvelles… J’ai tenté à plus d’une reprise de te tuer soit parce qu’on m’a payé pour ou en tentant de t’échapper. Tu n’as pas donné cette information à tes alliés, autrement vous seriez une équipe ici pour m’appréhender. Alors je parie que c’est le genre de service à rendre qu’on ne peut pas refuser. Soit. Je mords à l’hameçon, curiosité oblige. De quoi s’agit-il exactement? »
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Re: [4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV) Jeu 2 Nov 2017 - 19:05

La liberté ne peut être limitée qu'au nom de la liberté.Gemini & Shazam
••• Ne jamais sous-estimer la magie, la règle numéro une que Billy avait apprise durant cette longue année. La science, tout le monde croyait à la science et beaucoup rayait la magie de leurs esprits parce que ce genre de phénomène n'existe pas. Il fallait des preuves, des calculs et des résultats pour comprendre les choses. Même après les super-héros, la science avait le dessus. La logique était tout ce qu'il comptait pour les hommes et même pour Billy. Cet enfant ne croyait pas aux fantômes, il avait besoin de le voir pour le croire et il ne croyait pas à la magie non plus. Enfin avant d'avoir fait la rencontre du magicien Shazam. Maintenant la magie faisait partie de sa vie et de son train quotidien, il s'en servait parfois pour des choses ridicules et banal mais il en était fier. Cette rencontre lui avait vraiment changé la vie que ce soit en bien mais aussi en mal. Le pouvoir, le savoir, la force et la reconnaissance étaient des qualités qu'il avait gagné mais les ennemis venaient toujours avec ce lot. Billy avait fait la rencontre des méchants bas de gamme et jamais les grands du style de Lex Luthor ou encore de Cheetah. Il devenait peut être grand et fort mais Billy savait qu'il n'était pas à la hauteur pour s'attaquer à ces gros poissons. La seule fois qu'il avait la rencontre avec un super-vilain et bien c'était avec Gemini et il ne sera pas prêt d'oublier sa rencontre avec cette dernière. Même que la jeune femme avait intrigué l'enfant, son accent n'était pas américain et elle avait laissé tellement d'indice derrière elle.

Cela faisait déjà plus d'un mois qu'il regroupait tous les indices possible et inimaginable sur Gimini. En découvrir un peu plus sur elle serait une grande avancée pour le jeune garçon mais les recherches n'avançaient pas pour plusieurs raisons. La plus grosse était que Billy avait des cours à suivre et des parents adoptifs à protéger de tous ces secrets qu'il cachait. D'ailleurs il venait à peine de sortir du lycée et finir sa rude journée de cours. Les professeurs avaient été horrible avec lui encore une fois parce qu'il s'était endormi une nouvelle fois en classe. Les nuits étaient difficiles en temps que Shazam, il rentrait tard le soir la plupart du temps et ne dormait que trois ou quatre heures maximum. Dire que les enfants en pleine croissance devaient faire attention à les heures de sommeil. Billy se mit à bailler dans la ruelle et il ne prit même pas la peine de mettre sa main devant la bouche. Mary, une des ces sœurs adoptive lui fit d'ailleurs la réflexion tout en lui donnant un coup dans l'épaule. Il ne manqua pas de grogner alors qu'il traînait des pieds derrière les autres enfants. L'adolescent serait prêt à dormir debout pour gagner des heures de sommeil mais un grésillement sortit rapidement Billy de son assoupissement. Il s'arrêta en court de route avant de regarder autour de lui. Étrange, il avait pourtant cru entendre un bruit. Il haussa simplement les épaules avant de passer ces mains sur son visage, histoire de se réveiller un peu avant de reprendre sa marche. Puis un nouveau grésillement se fit entendre.

« Vous entendez ça ? » demanda alors Billy aux autres enfants.

Freddy s'arrêta alors en plein milieu de chemin alors qu'il colla ces béquilles contre ces hanches avant d'affirmer qu'ils n'entendaient rien. Billy mit ça sur la note du sommeil et reprit rapidement son chemin pour se remettre à la hauteur des autres enfants. Ils gagnèrent tous le centre de la ville et passèrent entre les habitants de Fawcett qui semblaient tous pressés. Le temps était quelque chose d'important pour les adultes et même pour Billy maintenant.

«Billy Batson, par ici. »

L'enfant haussa alors les sourcils avant de regarder autour de lui. Cette voix, il la connaissait très bien. Francesca, la femme du miroir qui apprenait beaucoup de chose à Billy depuis le début. Il savait voler grâce à elle, il connaissait l'histoire de Black Adam grâce à elle et il en apprenait un peu plus sur la magie grâce à elle. En résumé, il s'était attaché à cette femme qui était enfermée dans le miroir et c'était devenu une bonne amie. L'adolescent jeta un regard à la vitrine et il remarqua rapidement le visage de Francesca qui lui souriait. Il s'avança rapidement vers la devanture du magasin avant de lâcher un petit rire de soulagement.

« Contente de te voir, Billy. J'ai une piste pour Gemini, viens me voir au Rocher de l’Éternité. »

« Compte sur moi, Francesca. Depuis le temps que j'attends ça ! » lâcha t-il en plein milieu de la rue.

La silhouette de la jeune femme disparût rapidement et Billy se tourna alors vers les autres enfants qui semblaient un peu perturbés par ce qu'il venait de se passer. Freddy ne se gêna pas pour dire qu'il devenait vraiment taré. Tant pis, il avait sa piste et il lui fallut moins d'une heure pour gagner son repère. Billy était maintenant sous l'apparence de Shazam et il s'avança rapidement vers la salle ou se trouvait le miroir de son amie. Beaucoup de ces amis salua le champion de la magie, un bonhomme de neige qu'il avait nommé Olaf (il ne fallait pas lui en vouloir, Billy restait un petit garçon malgré tout.) mais aussi l'amure de chevalier vide du nom de Arthur. Il avait fait l'effort de trouver un nom pour chaque êtres qui se trouvaient dans son repère. Une fois devant le miroir, Shazam se racla la gorge et Francesca apparût rapidement devant le magicien.

« Donc, au sujet de Gemini. Le journal et la carte du restaurant provienne tout les deux du même endroit. Je pense que c'est là ou elle se rend pour se cacher et rester tranquille. Un peu comme toi et le Rocher de l’Éternité. »

Les yeux de Shazam se mirent à briller de mille feu. Il allait enfin avoir la réponse à toutes ces questions. Il lui suffisait juste de voler pendant quelques minutes pour la retrouver. Batman voulait que Billy fasse ces preuves et il les fera grâce à Gemini. Il allait lui montrer que Billy faisait preuve de beaucoup de patience et d'écoute. Il apprenait à juger équitablement les autres, comme Black Adam. Shazam l'avait épargné malgré toutes les horreurs qu'il avait commise.

« Mais Shazam. Sa cachette se trouve en France à plusieurs heures de Fawcett City. » finit-elle par dire.

« En France ?! C'est une blague.. J'ai déjà trop d’absences. » se plaignit le héros alors qu'il afficha une moue. Expression qui ne collait pas du tout à son visage d'adulte.

« Oui mais elle organise une réception. Tu pourrais t'infiltrer et en découvrir plus sur elle. »

Billy poussa alors un long soupir. Il devait faire un sacrifice. Gemini ou les cours. Le champion de la magie s'assit alors sur un rocher de la pièce et il prit plusieurs minutes pour prendre sa décision, des minutes perdus vu qu'il avait déjà la réponse à sa question. Bien-sur qu'il mourrait d'envie d'aller en France. Il se leva alors d'un air décidé et hocha finalement la tête en direction de son amie pour lui faire comprendre qu'il irait.

« Euh avant, il ne me faudrait pas une tenue ? Enfin je sais pas, je suis jamais allé à une réception.. » demanda Billy tout en se grattant la nuque.


Ϟ Ϟ Ϟ

Billy était fier de ce qu'il venait d'accomplir, il était arrivé à destination en un seul morceau et bien avant que le soleil ne se couche. Il retira rapidement l'imperméable marron qu'il portait pour cacher son beau costume noir qui avait été fait sur mesure par ces amis. Il jeta discrètement le long manteau dans les buissons à côté de lui avant de jeter un regard à la grande demeure qui se trouvait en face de lui. Le repère de Gemini était une énorme résidence.. Chacun ces goûts après tout, Batman et sa cave ,Superman et sa forteresse puis lui et son rocher. Billy hésita quelques secondes avant de finalement rentrer dans la demeure. Dedans il n'y avait que des personnes bien vêtus, de l'alcool et de la musique classique. Tout ce que Billy ne connaissait pas encore. Un serveur vint rapidement vers lui, lui présentant un plateau d'argent remplit de petites verrines de différentes sortes. Il lista les ingrédients et compositions de ces dernières mais pour tout avouer, l'enfant n'écouta absolument rien de ce qu'il venait de dire. Pour ne pas éveiller les soupçons, il se contenta de refuser de la nourriture et de prendre juste une coupe de champagne en main. S'infiltrer, c'était ce que Francesca lui avait dit alors Billy allait se comporter comme un parfait espion. Cela ne devrait pas être difficile vu qu'il aimait les films d'action.

Il resta un peu moins d'une heure dans la grande salle et il ne trouva pas une seule fois la jeune femme. Billy ne servait que d'attraction pour les jeunes femmes célibataires et de poubelles pour les serveurs qui n'arrêtaient de revenir vers lui avec leurs plateaux remplis de nourriture. Mais la patience de Shazam atteignit ces limites et il ne pouvait plus attendre une seconde de plus. Il interpella un domestique qui passait par là et avec un excellent français, il lui demanda de faire venir Mademoiselle De Mille à lui. Ce pauvre garçon accepta et sortit de la grande salle avant de revenir deux minutes après en la compagnie de la dite demoiselle. Billy remercia le domestique et attendit que ce dernier parte avant de fixer Gemini avec un air froid. Il ne comptait pas l'intimider, ni l'attaquer de sa propre demeure. Il voulait juste lui faire comprendre qu'il était là et qu'il l'avait trouvé. Mais fallait-il vraiment qu'il te rencontre avec ce genre de tenue.. En bikini. Un rictus s'afficha alors sur le visage de Shazam.

« Une occasion pour moi de porter un costume. Puis je ne suis jamais venu dans ce genre de réception. Trop chique pour moi je pense. »

Il haussa simplement les épaules avant de regarder rapidement autour de lui. Très sérieusement, bien sûr qu'il ne comptait pas attaquer la jeune femme ici avec de nombreux innocents. Puis la France n'avait pas besoin de voir ce genre de chose se produire. Shazam était simplement venu ici pour poser des questions et pour en découvrir un peu plus sur Gemini.

« Écoute, Gemini. Si on agissait comme des personnes civilisés ? Je suis venu avec mon drapeau blanc alors cesse de te braquer comme ça. »

Un nouveau serveur passa devant Billy, lui proposant cette fois ci quelque chose de plus consistant, des toasts. Il accepta avec plaisir et prit même la peine de prendre un pour Gemini avant de remercier le serveur qu'il lui afficha un grand sourire. Le champion de la magie tendit gentiment le toast à cette dernière et une fois qu'elle l'accepta, il posa doucement sa coupe de champagne sur la table (coupe qu'il n'avait pas touché depuis le début). Ces yeux noisettes n'arrêtaient pas de détailler toute la salle alors qu'il ne pût cacher son grand sourire, amusé par la situation.

«Jamais j'aurais deviné que tu vivais dans ce genre d'endroit. C'est jolie et peut être un peu trop pour une criminel comme toi. » il marqua une petite pause pour prendre le temps de croquer dans son toast. « Pourquoi être revenu ici ? Tu comptes prendre ta retraire ou tu te reposes avant de reprendre tes occupations. »

La criminelle semblait toujours réticente à la présence de Shazam dans ces lieux, ce qu'il pouvait comprendre après tout mais il ne comptait pas partir, pas maintenant. Billy pensait toujours qu'il y avait des vilains que l'on pouvait encore raisonner et il voulait voir si Gemini en faisait partie. Sinon il sera obligé de la mettre en prison comme tous criminels.

« Peut être que avant de répondre à mes questions, tu devrais mettre une robe ? » annonça Billy qui cacha parfaitement son mal-aise devant cette scène.
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Re: [4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV) Ven 3 Nov 2017 - 0:13

Toujours laisser mijoter avant de se lancer dans un événement mondain, Gemini, m’avait souvent répété ma mère. Tout est une question de minutage et d’apparences. Si absorbée que j’étais par mon retour au bercail que j’avais oublié que dans une petite bourgade comme la mienne, une réception chez Madame de Mille veut dire : des invités qui arrivent avec au moins une heure d’avance pour s’empiffrer de victuailles, consommer des litres d’alcools et discuter entre eux jusqu’à plus soif pour être parfaitement certains que quand l’hôtesse se présentera, ils n’auront d’yeux que pour elle. On peut trouver ce genre de rituel étrange mais on s’y fait. Oh quoi, encore?

Nous, les Français, sommes de bons vivants. Où est le mal là-dedans? Et dans une petite communauté soudée, il se développe de petits rituels parfois étranges mais j’ai grandis avec eux. Alors moi qui débarque en bikini? Quelques « Oh la la! », des rires et quelques applaudissements, personne ne s’en formalise. Surtout que bon… Je n’invite pas QUE les gens importants. Vous voulez venir? Venez, c’est offert de bon cœur! On peut être une tueuse endurcie et une personne sympa malgré tout. Un n’empêche pas l’autre.

Tout ça pour dire que personne ne fait vraiment attention à ma réaction ou à mon visiteur. Comme nous échangeons à voix basse en plus… Voilà quoi, s’il faut le dire. Mais je le reconnais parfaitement et je sais aussi comment il m’a retrouvé parce que ce soir-là, j’ai fait quelque chose de vraiment stupide. J’ai laissé mon arrogance prendre le dessus. J’ai été imprudente et j’ai laissé derrière moi une piste à suivre. Je n’y pensais plus, honnêtement. Depuis le temps… Mais j’espère une chose : qu’il n’a parlé de tout ceci à personne. Cette maison, cette demeure, c’est tout ce qu’il reste d’un passé heureux. Personne n’a le droit de me l’enlever. Je ne les laisserai pas faire. Certainement pas.

Ce qui fait que je vais devoir la jouer… Diplomatie… Une carte que je sais utiliser mais loin d’être ma préférée. Je connais mon tempérament. Ma mère était suave et mortelle. J’ai trop de haine en moi pour réussir à m’en sortir aussi bien qu’elle. Aujourd’hui je ferai un effort. Je parviens à reprendre le dessus en me rendant compte que le fait de me voir si peu vêtue l’indispose et je commence à jouer la carte du charme et de la séduction pour le déstabiliser. D’un geste gracieux, je l’invite à me suivre plus loin au sein de ma demeure et nous traversons un grand hall vide de présence humaine avant de finir dans mon bureau. Il faut bien une pièce pour travailler, vous ne pensez pas? Évidemment.

Je laisse tomber ma serviette et m’assois dans un fauteuil, toujours uniquement vêtue de mon ravissant bikini. Manipuler est pratiquement dans ma génétique. Ma mère le faisait avant moi et si un jour j’ai une fille, elle le fera également. Allez Gemini. Tu ne joues pas uniquement pour ta vie, tu joues aussi pour l’avenir de la maison de ta mère adorée. C’est un super héros que tu dois convaincre, pas un de ces abrutis de flics ou ces pseudos individus se prétendant incorruptibles. De la stratégie. De la tactique.


« Concernant ta requête de mettre une robe… Je suis très bien dans ce bikini. Pourquoi, tu ne me trouves pas jolie? Si tu as fait tes devoirs, tu sais qu’avec moi, les apparences ne veulent rien dire. Je peux être qui je veux quand je veux. Il suffit de le demander. Tu es, malgré le fait que tu sois ici illégalement, mon invité. N’est-ce pas follement amusant? Je pourrais te faire arrêter pour violation de la propriété privée…

Mais je serai bonne joueuse. Pour répondre à ta question, cette maison était celle de ma mère. J’ai grandi entre ces murs et je ne compte pas me départir de cette propriété. Quand je viens ici, j’ai l’impression de redevenir la personne que j’étais avant que Beast Boy n’assassine ma mère et me prive de la personne que j’admirais le plus au monde. Personne ne reste le même après avoir perdu un parent. Enfin. Pas moi… »


Nul besoin de feindre de la tristesse. Elle est parfaitement perceptible dans ma voix. Mon regard se fait lointain, comme si je regardais dans mes souvenirs. C’est comme regarder deux personnes différentes. Lorsque nous nous sommes affrontés à Fawcett City, il a vu l’animal blessé qui attaque parce qu’il a mal. La rage, la haine, la colère, ce sont là d’excellentes façons de se forcer à continuer d’avancer. Oh ils vous empoisonnent, ça oui. Quiconque dit le contraire est un menteur de la pire espèce. Je n’ai pas retenu mes coups et j’aurais bien été capable de le tuer si un incendie ne s’était pas déclenché dans la foulée. Le feu et moi ne faisons vraiment pas bon ménage…

Mais là? Je suis relativement calme. Docile, presque. Il n’y a pas d’agressivité dans ma voix. Ici c’est chez moi. C’est le seul endroit qui donne encore un sens à ma vie. Un endroit où je peux me sentir en sécurité. C’est important d’avoir un endroit vous permettant de reconnecter avec vos racines. Très important même. Et dire que cette vie de crime aurait probablement pu être évitée si ma mère était encore de ce monde… Je me demande ce que je serais devenue. Mais ça… On peut extrapoler tant qu’on veut, ça n’arrivera jamais. Il est trop tard pour moi. Je sais, vous allez me dire que je ne suis pas si vieille que ça mais… Ainsi sont les choses. Il faut vivre et faire avec elles. Pas le choix.

Je le regarde avec un sourire triste. Peut-il même comprendre ce que je lui dis? Les super héros que je connais sont tous des bâtards moralisateurs pensant toujours tout savoir mieux que tout le monde. Ce n’est pas parce qu’un personne a décidé de ne pas se laisser abattre par la mort d’un être cher que la planète entière doit faire la même chose. Nous forgeons les événements autant qu’ils nous forgent, voilà la réalité des choses.


« Quant à prendre ma retraite… Pas avant d’avoir tué Beast Boy. Pas avant d’avoir vengé ma mère. Vous les super héros pensez tellement tout savoir sur tout alors qu’en vérité… Vous en savez si peu sur la plupart des gens que vous combattez. Mais le plus révoltant est que vous vous couvrez entre vous. L’un de vous commet un meurtre? Aucun problème, c’était un méchant de toute façon. Ce n’est pas grave.

Mais quand Beast Boy a assassiné ma mère, a-t-il pensé à sa fille unique, aux cicatrices qu’il lui infligerait, à l’agonie qu’il lui ferait subir? Est-ce que tu vois Beast Boy comme le meurtrier qu’il est? Non. Tu en es incapable. Comme le reste de tes semblables. Je me dis : vous vouliez un monstre pour défendre votre précieux camarade? Je vais vous en donner, un monstre. Ma retraite et bien je la prendrai quand il sera mort. »


J’ai compris il y a bien longtemps que « super héros » veut dire personne qui tue au nom d’un bien arbitraire et qui sera acclamé pour ses crimes maquillés en actes d’héroïsme. Montrez-moi un super héros aux mains vierges de sang et je vous montrerai un terrible manipulateur. À quoi bon tenter de raisonner avec « l’ennemi », au juste?
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Re: [4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV) Lun 6 Nov 2017 - 18:54

La liberté ne peut être limitée qu'au nom de la liberté.Gemini & Shazam
••• Billy aurait préféré rester au milieu de tout ce beau monde. Les français avaient l'air si joyeux alors que chez lui, la joie ne courait pas dans les rues. Depuis la disparition de Superman, depuis Amanda Waller, la peur faisait partie du quotidien des habitants de sa ville. Billy avait même vu la peur sur le visage de ces parents adoptif et sur ces frères et sœurs adoptifs, eux qui connaissaient pourtant la véritable identité de Shazam. En y repensant, un seul héros ne pouvait pas faire la différence, il ne pouvait pas changer le monde. Billy avait tendance à voir plus grand que ces capacités, comme maintenant sûrement. Avait-il bien fait de venir voir Gemini chez elle ou aurait-il du attendre et prévenir des renforts ? Il avait beau avoir l'aspect d'un homme de trente ans, il n'en avait que quinze. Il avait beau être un sale gosse, il avait encore l'espoir que les méchants puisse être résonné et Gemini en faisait partie. Mais Billy était venu en terrain inconnu ici. Ce n'était pas chez lui, ce n'était pas son pays et il n'avait pas la super vision X de Superman alors il ne savait pas ce qu'il l'attendait de l'autre côté de cette pièce. Pourquoi la criminelle voulait l'isoler bien loin des autres. Avait-elle de mauvaises intentions ou alors craignait-elle d'être entendue. Billy misait tout sur la deuxième option parce que ici c'était peut être chez Gemini mais il y avait aussi de ces connaissances dans ces lieux. Elle ne voulait tout simplement pas de casse et de blessés et cela se confirma quand elle ouvrit la porte de son bureau. Une pièce aussi normale que les autres avec de beaux meubles et de magnifiques décorations.

Le magicien ne pût s'empêcher de sourire alors qu'il prenait le temps de regarder tout ce qui se trouvait autour de lui. Il aurait aimé toucher aux objets qu'il voyait mais il ne fit rien, autant ne pas agacer l'ennemi qui se trouvait dans cette pièce. Shazam tourna la tête vers Gemini quand il entendit le bruissement du tissu du fauteuil. La jeune femme était assise dedans en bikini et sans serviette cette fois-ci. Un petit soupir s'échappa de la bouche du champion alors qu'il s'avança doucement vers toi. Ce genre de technique ne marchera pas pour lui. Il n'avait pas trente ans et il ne se fera pas avoir à cause d'un jeu de séduction, à cause d'une magnifique femme en petite tenue. Si seulement Gemini savait que Shazam n'avait que 15 ans. Billy riait intérieurement à cause de sa double identité qui était parfois utile mais la plupart du temps, son jeune âge était un point faible, un trop gros point faible. Il se permit alors de prendre appuis sur le bureau qui se tenait à tes côtés et fixait le mur d'un air perdu. Billy n'était peut être un élève sérieux mais quand il s'agissait des méchants, c'était une toute autre histoire. Analyser l'ennemi, trouver ces points faibles et ces spécialités. Il ne connaissait pas tous ces pouvoirs mais celui de changer d'apparence et de voix, si. Un petit sourire se dessina sur son visage qui était plutôt détendu. Alors pour Gemini, ce n'était qu'un simple jeu ? Billy lui appellerait cela ''donner une seconde chance''. Il tourna alors son visage vers toi d'un air outré avant de tirer sur sa veste de costume.

« Un invité illégal ? Sérieusement j'ai fais un effort, j'ai mis un costume et crois moi c'est dur d'en trouver un quand tu mesure plus d'un mètre quatre-vingt quinze ! »

Bien sûr Billy ne pouvait pas s'empêcher de blaguer, c'était dans sa nature et quand l'instant lui permettait, il sortait une ou deux blagues. Mentir était aussi une grande de ses spécialités. Comme si il s'était amusé à faire les boutiques sous la forme de Shazam. Ses amis magiques avaient fait l'effort de lui fabriquer un costume sur mesure, voilà pourquoi il lui allait aussi bien. Billy se sentait à l'aise dedans et il avait presque l'impression de ressembler à un agent secret. Mais il n'était pas venu ici pour s'attarder sur ce sujet. Il était venu pour Gemini De Mille, pour en découvrir plus sur elle. Le héros se permit alors de prendre le petit cadre photo qui trônait fièrement sur ton bureau et il fût surpris et touché de voir sur cette photo, une petite fille souriante en compagnie de sa mère.

« Tu semblais vraiment aimer ta mère. Même si elle était Madame Rouge, elle ne méritait pas la mort je te l'accorde. Cette photo est très belle. »

Il la reposa en suivant pour montrer à la jeune femme qu'il ne comptait pas faire de mal au cadre, qu'il était vraiment venu ici pour une bonne raison. Le regard du héros se posa sur le visage triste de Gemini. Elle avait vraiment changée depuis leur première rencontre. Billy s'était fait battre à plat de couture la première fois mais maintenant il gérait mieux ces pouvoirs que la première fois, juste au cas où. Mais Billy sentait que cette fois-ci leur rencontre ne finirait pas en combat, pour une prochaine fois sûrement. Alors il se contenta d'écouter Gemini cracher tout son venin sur les super-héros. Le jeune garçon n'était pas d'accord avec les dires de la jeune femme, ils n'étaient pas tous comme ça. Tout le monde commettait des erreurs et parfois des énormes, parfois le déroulement ne laissait pas le choix aux super-héros de faire ce choix ultime, tuer. Alors que les méchants eux, ils agissaient par pur folie ou pour la puissance. Leurs pensées n'avaient aucunes logique, aucuns fondements. Et il y avait les criminelle comme Gemini, qui souffrait et qui voulait que la souffrance s'en aille et pour cela elle était prête à tout.

Billy n'allait pas donner son point de vue, rien de mieux pour réveiller la colère de Gemini. Il allait simplement contourner ces pensées et essayait de la raisonner. Cela n'allait pas être facile vu toute la haine qu'elle avait renfermé en elle. Le champion de la magie haussa simplement les épaules alors qu'il fixait la jeune femme avec un air sérieux.

« D'accord et après ? Tu penses te sentir mieux une fois Beast Boy? Je pense que tu vas me dire oui mais je préfère poser la question. Réfléchis juste. Ce genre de chose ne ramènera pas ta mère, ton enfance et la joie de vivre que tu avais avant. Juste un plaisir qui durera quelques jours et encore je suis gentil. »

Il aurait tellement aimé pourvoir donner des conseils comme ceux de Batman mais que pouvait-il dire alors qu'il n'avait même pas encore vécu la moitié de sa vie. La porte du bureau s'ouvrit alors doucement et le premier réflexe de Shazam fût de lancer un petit éclair sur la porte en bois qui protégeait et heureusement le domestique qui avait l'air apeuré.

« Pardon, mauvais réflexe.. »


Il afficha une petite grimace avant de se gratter la nuque montrant bien que ce n'était pas son intention. Il s'excusa auprès du domestique qui étrangement ne tarda pas longtemps dans la pièce. Il partit rapidement et Billy se tourna vers Gemini affichant une petite moue. Mais le héros ne se tarda pas sur cet incident, il s'avança vers la bibliothèque qui se tenait derrière la jeune femme et remarque tous les livres étaient français. Il comprenait mieux pourquoi cette dernière avait un léger accent. Heureusement pour Shazam, il pouvait lire et parler toutes les langues étrangères. Mais il ne tarda pas trop sur les vieux bouquins qui se trouvaient dans cette pièce. Il se racla la gorge avant de prendre la parole.

« Retournons à ta soirée, il y avait une bonne ambiance. Les français ont l'esprit festif. »

Shazam afficha un petit sourire tout en enfonçant le livre qu'il tenait dans l'étagère ou il se trouvait quelques minutes plutôt. Il se permit de passer devant Gemini pour pouvoir lui ouvrir la porte et quand cette dernière passa à son niveau le champion de la magie lui chuchota quelques mots dans les oreilles.

« Ici, je ne ferais rien. Mais sache que si tu t'amuses à te faire remarqué, encore une fois aux États-Unis, je serai là pour te recevoir et cette fois-ci t'arrêter Gemini. Je veux bien apprendre à te comprendre et t'aider mais je veux que tu y mette un peu du tiens. »

Lâcha t-il sérieusement. Cela ne l'empêcha de prendre délicatement la main de Gemini pour la tirer vers la grande salle. Ils allaient continuer leurs discussions mais avec un peu plus de divertissement autour, Billy se sentirait plus à l'aise.
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Re: [4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV) Mar 7 Nov 2017 - 0:17

« Tu as mal compris mon propos. Une fois Beast Boy mort, je n’aurai plus de but. Plus de raison d’être. Sanss but, nous ne sommes rien. Si nous ne sommes rien, nous sommes à peu de choses près morts. Relies les points dans ta tête et tu vas comprendre pourquoi je ne serai plus un problème pour personne quand j’aurai vengé ma mère. Au final, tu sais, toutes les histoires n’ont pas une fin heureuse. »

Sinistre? Oui. Très certainement. Mais en même temps, j’ai passé le plus clair de ma vie à chercher à me venger. À mes yeux, après avoir réussi, il n’y a plus rien à attendre de la vie en général. Et s’il y a quelque chose, je ne suis même pas certaine de vouloir savoir. Pendant toutes ces années, j’ai été obsédée par une chose. Une seule. Concevoir une vie sans cette haine est… Inconcevable, en fait. Qu’est-ce qu’il pourrait m’arriver de positif? Mon père qui revient dans le décor? Je le tuerai pour avoir abandonné ma mère. Un compagnon ou une compagne? Combien de temps avant qu’un autre super héros ne prenne sa vie et ne relance le cycle? Ma mère a dit un jour à The Brain : La vie est une salope. Si tu ne la baises pas, c’est elle qui va te baiser.

Cru et un peu vulgaire mais tellement vrai. Je n’attends tellement plus rien de quoi que ce soit que bon, par moments, je laisse mon cynisme et mon pessimisme prendre le dessus. À force de toujours souffrir, une simple caresse est comme un coup pour vous, une main hostile levée dans votre direction. Je ne m’attends pas à ce que mon invité surprise comprenne et je ne veux pas forcément qu’il comprenne. Les héros et leur idée stupide de rédemption. Allons donc. Quand bien même je déciderais là, maintenant, tout de suite de devenir une gentille fille… Je me suis fait tellement d’ennemis que personne ne voudrait le croire et si par miracle c’était le cas, rien n’indique que je trouverais la paix.

Il y aura toujours quelqu’un pour vous vouloir du mal. Quelqu’un qui veut vous prendre votre bonheur. Quelque chose pour… Enfin. Vous voyez le principe. À une époque révolue, j’étais quelqu’un d’optimiste avec des attentes qu’on aurait pu qualifier de mignonne pour mon futur. Il ne me reste plus rien de cela. Ma mère était tout pour moi et rien ne remplacera jamais le vide de son absence. Mais essayez de faire comprendre ça à quelqu’un qui pense qu’il fait le bien alors qu’il fait tant de mal sans même s’en rendre compte. Je suspecte que dans le cas de mon invité surprise, il est vraiment convaincu de faire ce qui est juste et bon. Mais qu’est-ce que la justice, ultimement? Peu de choses.

Il me fait ensuite part de son désir de retourner nous mêler aux invités. Une tactique pour tenter de me garder sous contrôle ou compte-t-il tenter de m’exposer comme la criminelle que je suis? Nous verrons bien. Pour la peine, il me faudra troquer le bikini pour autre chose et je choisis une robe qui rappelle un peu celle de Jessica Rabbit. Ce film, qui veut la peau de Roger Rabbit, est un classique. Le seul opus cinématographique où vous verrez Bugs Bunny et Mickey Mouse ensemble. Je n’ai même pas besoin de me changer. Comme ma mère avant moi, mes vêtements sont un peu une part de moi. Ne cherchez pas à comprendre, je n’ai pas envie de m’expliquer. Vraiment pas envie du tout.

Il prend ma main mais ça ne dure pas longtemps. Je déteste qu’on me touche. Je ne me laisse pas approcher. Mon… Travail… En tant que mercenaire et assassin me force au contact physique mais c’est dans le cadre de mes fonctions. C’est différent. Ici, je ne suis pas au travail. Et je retire ma main avec suffisamment de force pour lui faire comprendre qu’insister serait très mal avisé. Il veut la garder, sa main? C’est bien ce que je pensais. Mais s’il pense pouvoir me garder en cage sur mon propre terrain, garder un œil sur moi où je suis à la fois vulnérable et intouchable… Il va vite déchanter. Petite leçon qu’il va bien vite apprendre : on ne met pas Gemini de Mille en cage. Eh non. Jamais.


« Oh en passant, avant de se mêler à mes invités… Comptes sur moi. Je reviendrai aux États-Unis. J’ai du travail à terminer. Quant à m’arrêter, je te pose une question simple : comment peux-tu arrêter quelqu’un qui peut être absolument n’importe qui? Je t'encourage à tenter de mener ton projet à bien, simplement… Je doute que tu réussisses. Tu sais ce qu’on dit, après tout, non? La liberté ou la mort. »

Je ne lui laisse pas le temps de répondre avant d’aller parler à certaines des personnes présentes. Et quelle métamorphose! Je suis souriante, attentive, je fais des blagues, c’est comme regarder une deuxième personne. En fait je cherche un invité en particulier, précédemment mentionné : Gabriel Martin, cet ex membre des forces de l’ordre et maintenant maire d’une petite bourgade des plus charmantes. Justement, je le trouve près d’une des tables à déguster les petites bouchées mises à la disposition des invités. Il me voit, tout sourire et se dirige vers moi. Nous allons bien nous amuser.

Je laisse le soin à Shazam de s’introduire. C’est un grand garçon, je suis convaincue qu’il peut s’inventer une jolie identité pour ne pas vendre le pot aux roses… Si tant est qu’il est sérieux dans la sincérité de ses intentions. Se dévoiler comme super héros serait de très mauvais goût et clairement un acte que j’interprèterais comme hostile. Comme on le sait, aucun super héros digne de ce nom ne mettrait volontairement des civils en danger. Je commence donc à expliquer à mon invité américain que monsieur Martin est un ancien commissaire de police et un ami de longue date de la famille. Amusant, non?

Je ne peux retenir un sourire. Depuis le temps que ce pauvre homme pense que ma mère et moi sommes d’honnêtes femmes… Mais ce qui manque de me faire hurler de rire, c’est qu’il dit à Shazam : vous savez, j’ai un flair infaillible pour débusquer les criminels, les gens malhonnêtes et les mauvaises personnes. Mon nez ne m’a jamais trompé et on peut trouver difficilement quelqu’un de plus sympathique que l’hôtesse de ces lieux. Oui parce que Shazam, quand je ne suis pas en train de chercher à avoir ma vengeance, j’essaie quand même de ne pas m’aliéner mes voisins. Tu sais… Survie élémentaire?

Que voulez-vous. Quand je vous dis que cette demeure a le don d’inhiber mes pulsions meurtrières, je ne mentais pas en disant une telle chose. S’il faut un jour m’enfermer quelque part, oubliez Arkham, vous avez l’endroit idéal juste ici.


« Monsieur le maire est trop bon avec moi. J’essaie juste de… Poursuivre l’œuvre de ma mère. J’aide financièrement le village de monsieur Martin. Le gouvernement se moque des petites agglomérations, les condamnant à agoniser, lentement mais sûrement. Je ne vais pas laisser une administration corrompue et égoïste causer la mort du village où j’ai vu le jour. Il y a des causes qui valent la peine qu’on se batte pour. »
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Re: [4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV) Ven 17 Nov 2017 - 13:12

La liberté ne peut être limitée qu'au nom de la liberté.Gemini & Shazam
••• Des fins heureuses ? Billy n'y croyait pas, lui non plus. Il avait beau avoir été choisi par le sorcier Shazam et se faire frapper par un éclair sans mourir, il ne croyait pas au fin heureuse. Il n'avait que quinze ans c'est vrai mais cet enfant en avait vu assez pour comprendre le fonctionnement des adultes. Toujours trouver des buts pour pouvoir se lever du lit le matin et pour avoir la force de subir une journée de plus. Mais leur but n'était jamais juste et bon la plupart du temps, la vengeance, la force ou l'argent. Il n'y avait pas de bien dans les personnes qu'il voyait marché dans la rue ou plutôt airer dans la rue et les bonnes personnes elles, se faisaient dévorer en un seul morceau. Elles se faisaient emmener au fond du trou pour devenir à leurs tours des personnes mal honnête. Ce monde était un cercle vicieux avec une fin qui ne se terminera jamais bien. Depuis quand la mort était une fin heureuse après tout ? Et pendant longtemps Billy avait pensé que le monde ne valait pas la peine d'être sauvé. Pendant longtemps il s'était juste contenté de regarder les super-héros faire le boulot à travers la télévision avec un sourire sur les lèvres. Pendant très longtemps Billy c'était enfermé dans une haine profonde envers la vie. Mais rencontrer ce sorcier, rencontrer Batman et pourvoir faire toutes ces choses lui avait appris que le monde ne pouvait pas être changé mais sauvé. Et il aiderait les autres héros à sauver ce monde, ce ne sera sûrement pas une fin heureuse pour lui. Mourir au combat sans savoir que Billy Batson était derrière Shazam, ce ne serait pas la meilleure des fins mais une qu'il apprécierait le plus sûrement

Shazam aurait bien aimé répondre à la jeune femme et lui faire clairement comprendre que toutes ces paroles étaient fausses. La liberté ou la justice, voilà sa version des choses. A quoi bon mourir. Ce serait disparaître sans laissé d'histoire et de trace derrière soir. Il fixa Gemini marcher avec grâce juste devant sa personne et il se contenta de suivre la jeune femme sans dire un mot de plus. Ce serait plus difficile que prévu, il n'arriverait sûrement pas à changer cette criminelle. Elle voulait tuer Beast Boy avant de mettre fin à son règne de super-méchante. Venger sa mère qui avait été une criminelle avant d'être tué par Beast Boy. Ce n'était pas le genre du changelin, il ne l'avait jamais rencontré mais.. il avait pourtant l'air si gentil et si doux. Pourquoi aurait-il fait une chose pareille ? Un accident sûrement.. Accident qui avait dû être masqué par son équipe. C'était le prix à payer quand un héros devait sauver sa ville ou le monde, de graves conséquences pouvaient arriver. Tout pouvait devenir incontrôlable et devenir une catastrophe. Cela lui rappelait étrangement sa première confrontation avec Black Adam. Un combat de Titans au milieu d'une ville innocente, bien sûr qu'il y avait eut des conséquences. Un restaurant brûlait et des blessés. Billy s'en était voulu et il s'en voulait toujours parce que Shazam avait trop de pouvoir incontrôlable puis il suffisait que le méchant fasse quelque chose pour que cela change son destin à jamais. Madame Rouge avait sûrement du faire quelque chose de mal, de mauvais.

Le héros ouvrit la bouche prêt à reprendre la parole et à continuer son débat avec Gemini, malheureusement quelqu'un se rapprocha de la vilaine en question et de Billy qui ferma directement la bouche avant d'afficher un petit sourire amical. Le vieil homme lui tendit la main et Shazam l'attrapa pour la serrer avec un peu trop de force apparemment vu la grimace que l'invité venait d'afficher et la réflexion qu'il venait de faire. Qu'elle poigne ! Votre ami a une sacré force. Enfin si il est votre.. Shzaam préféra couper l'ancien commissaire avant que cela ne devienne trop étrange. Il leva la main, signe qu'il allait prendre la parole.

« Je suis un ami à Gemini. Je m'appelle Charles Marvel et je suis ravis de faire votre rencontre Monsieur Martin. Elle m'a beaucoup parlé de cette magnifique petite ville et du maire qui s'occupe très bien de cette ville. »

Un autre sourire s'afficha sur les lèvres du héros alors qu'il jeta un regard plus sombre à Gemini. Elle voulait la jouer comme ça. Éviter les questions et se protéger derrière un commissaire qui ne connaissait rien de sa double-vie. Shazam voulait bien jouer à ce jeux, il n'était pas très malin mais il le serait peut-être assez pour réussir à faire des sous-entendu que la jeune femme comprendrait sûrement. Pour rentrer parfaitement dans son rôle d'adulte riche, il prit une coupe de champagne quand un serveur lui proposa et il en tendit une à Monsieur Martin et Gemini. Shazam bût une grande gorgée se retenant de faire une grimace quand le breuvage lui brûla le fond de la gorge. Un jus de fruit ne serait pas de refus la tout de suite. Il posa alors son regard sur le maire de la ville.

« J'ai toujours admiré le merveilleux travail que Gemini faisait pour cette ville. Et je suis d'accord avec vous Mademoiselle De Mille. Il y a des causes qui en valent la peine mais ce n'est pas valable pour toutes les causes. Vous savez Monsieur Martin, j'ai un ami qui a voulu poursuivre le travail de son père quand ce dernier est mort d'un cancer. Mais la colère et la haine l'a tellement aveuglé que son but est devenu une obsession. Il est en prison maintenant. Tout ça parce qu'il voulait se battre pour une cause perdue. »

Le maire l'écoutait avec attention et Gemini aussi, il pouvait clairement lire la méfiance dans le regard de la jeune femme. Des sous-entendu, c'est tout ce qu'il ferait devant les amis et les invités de la criminelle. Il n'était pas venu la pour dévoiler son identité au grand jour, juste pour la mettre en garde. Pour essayait de la calmer un peu et de la mettre en garde si cette dernière ne cessait pas ces histoire. Shazam bût une autre gorgée de ce liquide doré et étrangement cette fois-ci il passa sans difficulté dans sa gorge. Cela ne lui brûla pas la gorge et il aimait même le goût de cette boisson alcoolisé. Billy c'était peut être un peu trop glissé dans la peau de ce personnage qu'il avait inventé, ce Charles Marvel. Charles étant le prénom de son père biologique et Marvel le nom de famille de sa sœur d'adoption. Il se faisait passé pour un homme d'affaire américain comme Bruce Wayne. L'échange de regard entre Gemini et ''Charles'' fût rompu quand Monsieur Martin reprit la parole en s'excusant Je suis désolé pour votre ami, vous devez être en colère contre lui. Lui en vouloir.. je pense. Shazam secoua négativement la tête avant de simplement hausser les épaules.

« Pas vraiment. Un parent mort change un enfant à tout jamais. Qu'il soit jeune ou non. Il n'avait rien demandé et c'était injuste pour lui. Il n'a pas su gérer la perte tout simplement. Je ne lui en veux pas, j'aurais juste aimé qu'il arrête ce massacre avant que cela ne soit trop tard. On ne peut pas blâmer un orphelin ou quelqu'un qui était aveuglé par la vengeance.. J'aurais juste aimé qu'il m'écoute plus souvent. » lâcha t-il naturellement alors que ces yeux noisettes se posèrent sur le visage de la jeune femme.
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Re: [4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV) Ven 17 Nov 2017 - 15:25

« Charles, Charles, Charles, toujours ce dramatisme, cette morale à la Jean De La Fontaine… J’ai toujours dit qu’il aurait dû étudier en arts et lettres. Je suis de celles qui pense que quand la justice ne veut pas faire son travail ou ne peut pas faire son travail, pour ne pas insulter monsieur le maire, c’est au libre arbitre humain de prendre le relais et de tenter de corriger le mal plutôt que de le laisser se répandre.

Regardez ces Batman et ces Superman. Au sens de la loi, ils n’ont pas le droit de faire ce qu’ils font. Pourtant, ils appliquent la justice selon leur vision de la chose. Oh, un super vilain derrière les barreaux! Mort, c’est encore mieux! Mais qu’en est-il des familles de ces gens-là? Vous imaginez bien le drame et les terribles cicatrices pour les victimes silencieuses de ces costumés de service se prenant pour de nobles âmes. »


Je bois le contenu de ma coupe avec toute la grâce et l’élégance que la situation demande et si mes paroles ne semblent pas aller dans le même sens que la pensée du maire, il est au moins prêt à me concéder une partie de l’argument. Allons donc, cher intrus, cher « Charles », est-ce tout ce que tu as comme argument à présenter? J’ai eu plus de deux décennies pour étudier en droit. Vous avez bien lu. En droit. Pour me préparer pour ce jour où je pourrais condamner Beast Boy pour ses crimes avant de le tuer. De prendre sa vie comme il a pris celle de ma mère, ce meurtrier, cet assassin.

D’ailleurs c’est amusant parce que le maire tombe dans mon piège en tentant de défendre la cause des super héros. Mais mademoiselle De Mille, dit-il, la justice doit prévaloir, c’est un fait. Et je lui demande de me donner la bonne définition de la justice en la comparant à diverses cultures et régions du monde. Nous appliquons une « justice » très occidentale et souvent basée sur une interprétation régionale. Étatique. Je suis dans mon élément là. Il va falloir faire mieux que ça pour réussir à marquer un point. Bien mieux.

Mais je n’ai pas le temps pour un second round car un cri se fait entendre. GEMINIIIII! Suivi d’une petite forme qui me saute au cou. Croyez-moi, en des circonstances normales, je ne laisse personne me toucher. Le dernier à s’être essayé a eu la main brisée en trois endroits. Mais là, il s’agit juste d’un koala français. Madeline, si vous préférez. Maddie pour les intimes. La fille de, monsieur Étienne Monet qui, fait hilarant, est dans la haute finance. Et comme il n’est pas souvent là, quand je suis en France et pas en… Voyage d’affaires… Je m’occupe de Maddie. Cette gamine a le potentiel de devenir plus tard une grande artiste. À ses yeux, je suis sa Wonder Woman. Mignon, non?

Vous savez ce qu’on dit sur les enfants, leur innocence et le fait qu’ils sont de vraies éponges à informations, pas vrai? Et bien sachez, chers lecteurs, qu’elle n’a pas un grand amour pour les super héros. Vous vous doutez bien que je ne m’occuperais pas d’une gamine juste pour les apparences. Elle a aussi perdu sa maman à cause d’un super héros. Elle me demande de quoi je parle et je dis « de choses de grandes personnes, Maddie » et comme je m’y attendais, monsieur le maire fait la bévue que j’attends de lui : à mais non mademoiselle De Mille, les super héros, c’est toujours bien d’en parler aux enfants.

Long moment de silence. Un regard courroucé de ma part. Le maire avec la main devant la bouche. Et Maddie qui commence à pleurer. Oh c’est trop parfait. Dis-moi, « Charles », est-ce que tu crois que ça réconforte une enfant qui a perdu sa mère à cause de toi, par exemple, et de lui dire : tu sais petite, tu as perdu ta maman mais j’ai arrêté un gros méchant et des millions de vies vont être sauvées. Elle veut sa mère et tu l’as tué, connard. Pas connard en parlant de Charles, connard en parlant du super héros meurtrier. Je n’ai même pas eu le droit à des excuses ou un mot de réconfort de Beast Boy, moi.

Juste le fait que j’ai attendu sagement que ma mère revienne comme elle m’avait demandé de faire et que j’ai tellement pleuré et crié ma douleur que je n’ai plus eu de voix pendant deux jours. Qu’est-ce que tu y trouves à dire, « Charles »? Tout le monde était plein de sympathie pour Bruce Wayne qui a perdu ses parents à cause d’un méchant criminel. Le monde s’en moquait bien que je perde ma mère, une criminelle. D’un ton froid mais toujours poli, je suggère au maire de retourner se mêler aux invités, que j’ai un pot cassé, le sien, à réparer. Il s’éclipse sans demander son reste et je commence à bercer Maddie. Pauvre petite. Certains sont terrifiés par les clowns. Elle par les super héros.

Ceci dit, il aura l’occasion de remarquer une curieuse transformation chez moi. Pour le reste de mes invités, habitués à voir Mademoiselle Gemini De Mille, rien de bien surprenant. Mais pour lui, voir soudainement surgir une forme d’instinct maternel et sincère, qui plus est, ça désarçonne. À l’aide d’une serviette de table, j’essaie les larmes de la petite et je m’assois sur une chaise avant de la faire s’asseoir sur mes genoux. J’ai l’air… Presque heureuse. Je lui raconte quelques blagues, Maddie rit et je suis soulagée de voir qu’elle va mieux. Je sais très bien que le maire n’a pas voulu mal faire. Ses petits enfants sont fascinés par les super héros. Sauf que comme je le lui ai souvent répété, ce n’est pas Superman qui sauve le village de problèmes financiers. C’est moi.

Quand elle se sent mieux, Maddie regarde « Charles » avec méfiance, demandant qui c’est. Un invité surprise, quelqu’un que j’ai croisé aux États-Unis, est ma réponse. Vous savez comment sont les enfants, parfois. Elle veut mon attention et ne veut pas partager alors elle lui fait les gros yeux, le voyant comme de la compétition. Dis bonjour, Maddie, que je lui demande. Elle fait non de la tête. Maddie, soit polie, que j’insiste. À contrecœur, elle marmonne un bonjour. Elle me fait rire cette gamine.


« Je m’occupe de Maddie car son père est souvent en voyage d’affaires et… Tu peux compléter la suite dans ta tête. Une vraie artiste, tu devrais voir les dessins qu’elle fait. Ne lui en veut pas, c’est une enfant. Elle a besoin de temps pour grandir. Et dans son cas, guérir, j’espère. Si tu veux entrer dans ses bonnes grâces, si j’étais toi, je lui offrirais deux ou trois de ces bouchées au chocolat. Juste un conseil… »

Il entend ensuite mon premier rire sincère de la soirée. Il m’arrive, de temps en temps, d’accepter de montrer un côté de moi qui n’est pas qu’axé sur ma quête de vengeance. Nous portons tous des masques pour nous protéger. Dans le cas d’une super criminelle, montrez qu’il y a quelque chose de bon en vous et les autres super criminels vous prendront pour une faible et les super héros vont obséder sur la possibilité de vous amener vers la rédemption. Eurk. Je peux m’en passer et pas qu’un peu. Je suis qui je suis et je changerai si j’en ai envie, pas parce qu’un de ces bâtard moralisateur essaie de me ramener dans le droit chemin. Oh ça non, pas question.
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Re: [4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV) Mer 6 Déc 2017 - 19:16

La liberté ne peut être limitée qu'au nom de la liberté.Gemini & Shazam
•••L'agacement de Billy monta en flèche. Discuter avec la jeune femme ne servait à rien, elle était aussi têtu qu'une chèvre et elle ne changera pas d'avis. Dommage parce que son opinion était fausse, pas totalement c'est vrai mais fausse quand même. Les super-héros avaient un code à respecter, personne ne devait être tué que ce soit des innocents ou des méchants. Batman ne tuait pas, Superman non plus et lui non plus. Tout ce que disait Gemini était simplement des conclusions hâtive qui commençait sérieusement à l'agacer. La vie est triste et elle ne faisait pas de cadeau. Pour personne. Tout le monde y passait d'une certaine façon. Lui était devenu orphelin et il n'avait pourtant pas décidé de tourner le dos à l'humanité. Les super-vilains avaient une histoire triste mais les super-héros aussi. Toutes ces choses naissaient d'un accident plus ou moins grave. Les héros et les méchants n'étaient que des conséquences parmi tant d'autres. Billy commençait seulement à le comprendre à cause de la discussion qu'il était en train d'avoir avec la jeune femme. Serait-il vraiment devenu Shazam si ces parents étaient encore en vie ?

Le héros croisa alors ces bras contre son torse tout en levant les yeux aux ciel et sans honte. Au début, il cherchait juste à raisonner la criminelle en vadrouille mais maintenant il savait qu'avec son état d'esprit, elle ne changerait pas. Tant pis, il aura au moins essayé. Billy n'allait pas cherché la guerre là ou il n'y en avait pas, bien au contraire. Il allait simplement donner son opinion à Gemini. Son opinion de héros mais aussi d'enfant qui avait tenu grâce à des justiciers comme Batman ou Superman. Il jeta un court regard au maire qui semblait être très prit par les paroles de Gemini, par cette conversation qu'ils échangeaient. Le le maire ne devait pas avoir d'avis, lui. Il était éloigné de tous les soucis, des mensonges de la femme qu'il appréciait. Il était dans l'ignorance total, ce qu'il pouvait comprendre. Un petit rire s'échappa alors de la bouche de notre magicien qui secoua alors négativement la tête pour enfin jeter un regard à Gemini.

« Je ne partage pas votre avis Mademoiselle De Mille. Pour moi vous avez tord sur beaucoup de point. Les justiciers n’obéissent à aucunes lois c'est vrai mais ils sauvent bien plus de vies que n'importe qui d'autres. Ils ne tuent pas, ils enferment les criminels derrière les barreaux et c'est de la faute de ces mauvaises personnes si la famille en bave après. Ces héros m'ont sauvés la vie plus d'une fois et ils continueront à le faire. Ils sont toujours là et ils le seront toujours. »

Annonça alors « Charles » avec le plus de calme possible. Comment pouvait-i garder son calme alors qu'une personne en face de lui était en train de salir la réputation de personnes qui donnaient leurs vies pour des innocents. La tension montait de plus en plus et heureusement que le maire était là pour la faire redescendre. Le vieil homme avait simplement levé son verre en l'air pour trinquer avec Gemini et le nouvel invité. Seulement un imprévu rentra alors dans la partie sans l'avis de Billy. L'adolescent qui était dans le corps d'un adulte fût surpris d'entendre un cris aussi aigu et il ne mit que peu de temps à comprendre que le nouveaux joueur du jeu était une petite fille. Le champion de la magie haussa alors les sourcils à cause de la surprise avant de se reculer un peu pour laisser la petite se coller à Gemini. Rien d'anormal jusque là, enfin avant que le maire ne parle de super-héros et à la plus grande surprise de Billy, la gamine se mit à pleurer toutes les larmes de son corps.

Là aussi il ne lui fallut que peu de temps avant de comprendre. Elle avait perdue quelqu'un à cause d'un héros. Comme par hasard.. Il fallait que le karma se foute de sa gueule. Billy laissa un petit soupir s'échapper alors que la petite fille réussit à se calmer grâce à Gemini qui semblait vraiment l'apprécier. Avec le point commun que les jeunes femmes avaient, c'était tout à fait logique après tout. Et une fois calme, l'enfant fusilla Billy du regard. Cela ne surprit pas le jeune garçon, il connaissait cette technique. Il n'avait que 15 ans après tout. Il regarda Maddie un long moment avant d'afficher un petit sourire.

« Elle est très mignonne. Très charmante. Ravie de te rencontrer ma chère Maddie même si tu ne m'apprécies pas encore. »

Billy accentua bien le encore. Il finit alors par s'accroupir devant la petite fille qui était encore méfiante. Elle recula de quelques pas alors que Billy ne pût s'empêcher de sourire. Elle lui faisait penser à Darla sa plus jeune sœur d'adoption. Darla était une la plus jeune de la famille avec des origines africaine. Adorable comme tout, elle ne lâchait jamais Billy. Les enfants s'entraidaient entre eux, Billy l'avait découvert avec la famille Vasquez mais quand un enfant rencontrait un adulte, c'était plus compliqué. Une confiance devait s'installer et c'était à Billy de créer cette confiance, maintenant. Il se racla doucement la gorge avant de tapoter sa manche de veste pour prouver que rien ne s'y trouvait. Puis quelques secondes après il sortit une grande tablette de chocolat qu'il tendit la jeune fille. Elle était encore un peu méfiante mais Billy ne perdait pas espoir. Cette fois-ci il sortit un lapin nain, noir de sa veste de costume pour le mettre dans les bras de Maddie qui afficha un grand sourire avant de remercier « Charles ».

Un sourire se dessina sur son visage alors que son attention se rapporta sur Gemini qui semblait bien différente. Difficile à croire que la femme juste devant lui était la criminelle avec qui il s'était combattu il y avait peu de temps de cela. Elle souriait, riait et vivait pleinement sa vie dans cette maison. Cette vengeance ne lui rongeait pas l'intérieur. Cette aura noir qu'elle dégageait en temps normal n'était plus là et il se sentait presque à l'aise avec elle. Comme si Gemini était redevenu une simple femme qui vivait tout simplement sa vie. Billy poussa un long soupir alors que ces doigts jouaient avec son verre. Le maire fronça les sourcils et demanda au héros si tout allait bien. Billy afficha un petit sourire avant de hocher la tête.

« Oui je vais bien. Juste mademoiselle De Mille. Je pense qu'on ne naît pas méchant. On le devient avec les chemins que l'ont empreinte. Il y a des personnes qui gâche leurs potentiels en devenant mauvais et cela me rend triste. Des personnes qui pourtant on l'air si vivante quand elles ne pensent pas à leur vengeance. »

Un petit sourire se dessina alors sur le visage de Shazam. Le maire jeta un regard à la jeune femme se demandant pourquoi « Charles » avait l'air si investis mais aucune réponse ne sortit de la bouche de Gemini et aucune réponse de sortira de celle de Billy. Parce que le maire n'avait pas besoin de savoir ce qui était en train de se passer. Parce que leurs discussion n'avait pas besoin de se faire couper. « Charles » posa alors sa coupe de champagne sur le plateau d'un serveur avant de doucement s'avancer vers la jeune femme pour lui tendre délicatement sa main. Oui, il était en train de l'inviter à danser. Pour un moment de calme et de solitude rien de plus. Il en avait juste marre d'avoir le maire en spectateur. Billy attendit alors ta réponse et il te fixa avant de prendre la parole.

« Je comprends. Tes raisons, ton ressentis. Je comprends. Je veux juste une danse. »
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Re: [4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV) Jeu 7 Déc 2017 - 0:19

Peut-on être honnêtes pour les cinq prochaines minutes, admettons? Ce n’est pas grand-chose, en fait. Je n’ai pas de super révélation qui va changer votre vie. Je ne compte pas vous faire part d’un terrible secret. Quand je dis que ce n’est pas grand-chose, ce n’est pas grand-chose. Mais c’est parfaitement honnête. En ce moment, même si en face de moi se tient un super héros, un ennemi potentiel, réel ou imaginaire, je me sens quand même bien. Relativement calme. Dans mon élément. Ça peut avoir l’air stupide mais moins que vous ne le pensez. Beaucoup moins, en fait.

Regardez la situation pour ce qu’elle est. Vous savez comment je suis. Comment je pense. Ce qui me motive à avancer dans la vie et ce que je compte faire comme crimes dans un futur proche. Mais paradoxalement, je suis heureuse, ici. Calme. Agréable, même. Oh certes, je viens de mener un round ou deux face à un de ces soi-disant super héros mais personne n’est mort voire même blessé. Un clair signe de progrès, en général je ne suis pas aussi… Sympathique, dirons-nous. Certainement pas avec mes ennemis en tout cas. Mais ici… Je suis chez moi. C’est une partie de ma vie. En un sens, c’est toute ma vie. Ici je ne suis pas la fille de Madame Rouge. Je suis la fille de Laura De Mille.

La différence, pour vous, est négligeable. Pas pour moi. C’est la différence entre des souvenirs tragiques et des souvenirs heureux. Si vous n’êtes pas en mesure de le comprendre… Tant pis pour vous. Je suppose qu’en quelque part, vous êtes à plaindre. Enfin bon c’est sans importance. Ce que j’essaie de dire c’est que je n’ai pas le réflexe de vouloir faire des confettis avec mon invité surprise, même si c’est clairement une violation de propriété privée et tout ce qui va avec. Quand je vous disais que les super héros commettent maints crimes et infractions… Je ne mentais pas. Oui, je pars avec un préjugé défavorable mais ça ne change pas exactement la réalité, non? Bien sûr que non.

Est-ce que je l’ai invité chez moi? Certainement pas! Donc il est ici illégalement. Donc il est en train de commettre un crime. Vous pourrez tenter de le justifier de toutes les façons possibles et imaginables, la réalité ne va pas se transformer pour vous faire plaisir. Ainsi sont les choses et on doit tous faire avec. Mais bon. J’ai du mal à croire que je suis en train de considérer accepter son offre de danse. Pourquoi? Parce qu’en quelque part, c’est presque surréaliste. Nous devrions être en train de nous taper sur la gueule et à la place, nous sommes à veille d’entre sur la piste de danse. Vous y croyez, vous? Moi, difficilement. Et je suis en partir instigatrice de cette situation, je vous le rappelle!

Drôle d’époque, s’il en est. Soit, que je lui réponds. Un mot, un seul monosyllabique. Mais en même temps je n’ai pas besoin de me lancer dans un monologue pour lui accorder une danse. Enfin. Pas à ma connaissance. Je ne prétends pas tout savoir mais quand même. Je me lance sur la piste de danse et je ne fais montre d’aucune hésitation. Ne jamais hésiter, toujours agir de façon décisive. C’est ma mère qui m’a jadis appris ça et je dois dire que c’est une leçon des plus utiles. Il veut danser. Je ne vois pas en quoi refuser sa requête va me rapporter quelque avantage que ce soit et aux eux des invités, ce serait… Étrange. Nous ne sommes peut-être pas aussi comment dire… Protocolaires que les Anglais dans la vision populaire des Français mais nous ne sommes civilisés.

Et le premier qui dit le contraire, je lui botterai le cul jusqu’à la Nouvelle-Calédonie, tiens. Je puis vous assurer que d’ici à là-bas, il y a un beau paquet de kilomètres qui nous séparent. Mais c’est sans importance. Je danse. Je ne suis pas en train de penser à la discussion que je viens d’avoir ou ce genre de sujets où le débat peut surgir à tout moment. Je fais juste profiter de ce qui est. Chose que je ne fais pas souvent. Beast Boy ne va pas se traquer tout seul et dans l’intervalle, je reste globalement une mercenaire. Il y a toujours du travail à faire. Les loisirs sont plutôt rares, par conséquent. Mais bon. C’est la vie que j’ai choisi et je dois faire avec. Parfois, le luxe du choix est plus un tourment que quelque chose de foncièrement positif. Je parle par expérience.

Mais là? Je danse. La danse est un art et l’art est rarement quelque chose qui me torture ou qui m’inspire à des sentiments négatifs. Encore heureux d’ailleurs. Ce serait bien le comble si ce qui sert à vous détendre devenait à son tour un fardeau ou pire, un poison. J’ai bien assez… D’irritants, dirons-nous… Comme ça dans ma vie. D’ailleurs, je n’ai pas le choix que de danser. Je suis celle qui a organisé cet événement. Tout le monde n’attend que cela, que je fasse mon entrée sur la piste de danse. Espérons simplement que mon… partenaire sera capable de tenir le rythme. Je suis une femme d’action, dans le crime comme dans ma vie de tous les jours. Correction. Une femme active.

Ce serait plus exact comme terminologie. Tant mieux si ça fait jaser les invités. Ici, je suis chez moi. Je suis en contrôle. J’aime ça. Et puis bon. Ce n’est pas comme si c’était « Charles » qui avait tué ma mère. Parler de fraterniser avec l’ennemi serait donc… Une exagération sans réellement être une exagération. Une vérité qui dérange tout en étant une sorte de fatalité heureusement ou malheureusement inévitable. Difficile à expliquer mais je suppose que ce n’est pas important. Nous dansons. Et pas qu’une danse. Trois, pour être exacte. Pourquoi trois? Parce que c’est ce que j’ai décidé de faire et puis c’est tout.

Et puis du reste, ce serait un peu… Irrespectueux que mon partenaire de danse me plante là. Il y a des usages, des convenances presque féodales qui ont encore cours de nos jours. Et ça je le sais autant que lui le sait. Enfin je suppose qu’il sait. Pourquoi aurait-il proposé une danse si ce n’était pas mû par un acte de noblesse? Un gentleman, comme disent les Anglais. Nous allons définitivement faire sensation et même si ce n’est pas mon objectif, si tant est que les journaux en parlent demain, il pourrait, éventuellement, être accusé de collusion avec l’ennemi. Pour les super héros, tout super criminel est un ennemi. Une vision très manichéenne des choses mais ils adorent séparer les choses en blanc et en noir. C’est moins dur, beaucoup moins dur, sur la conscience, après tout.


« Pas mal, pas mal. Tu sais te débrouiller en danse, je dois te donner ça. Ceci étant dit, par contre, sans doute aurais-tu pu te trouver une cavalière disons moins… Loin de tes valeurs. On dit que les contraires s’attirent mais là ce serait juste d’un mauvais goût… Qu’importe. Les apparences sont sauvées, non? Nous avons dansé, nous avons fait bonne impression et la foule rassemblée a adoré. Un score parfait.

Ce qui m’amène à me demander…Tu dis que tu me comprends mais entre comprendre et accepter, il y a une marge. Alors aide moi à comprendre. Parce qu’en général, on saute les préliminaires entre… Tu sais, gentils et méchants. C’est plutôt l’étape des échanges de coups qui suit. Sauf que bon, comme je te l’ai dit, ici, c’est chez moi et je m’en voudrais terriblement de casser mon propre mobilier. Reste et demeure que… Là, tu n’es pas en train de faire ton travail, je me trompe? »
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[4 ML] La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté (PV)
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