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[4ML] Une nouvelle pousse [Ivy]

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[4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Mar 24 Oct 2017 - 20:15

Gotham City.
Une des villes les plus connues au monde, brillant par l'ampleur de son économie, la profondeur de sa culture, le dynamisme de ses habitants, l'avancée de ses technologies, la puissance de ses dirigeants ; mais, surtout, la cité est rongée par une criminalité terrible, brutale voire absolue, qui a été longtemps liée à la Mafia - mais s'est mue, au fil du temps, en une criminalité de Vilains, de métahumains ou de fous costumés.
Gotham City attire autant qu'elle terrifie ; elle charme autant qu'elle dégoûte ; elle aide autant qu'elle détruit.
Gotham City est à double tranchant - on y réussit, ou on y meurt ; et on y meurt, surtout.


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Quatre mois plus tôt, Gotham City a fait l'objet d'une révolte citoyenne : durant le mandat présidentiel d'Amanda Waller, cette dernière avait confié les clés de la ville au professeur Hugo Strange, qui imposa une dictature sordide et cruelle, avec des enlèvements, des tortures, des abominations.
Quand Amanda Waller voulut démasquer publiquement Nightwing, un Héros local fort apprécié, le Batman sortit de son régime de guérilla urbaine pour l'affronter - mais pas uniquement. Le milliardaire Bruce Wayne, qu'on croyait mort, a révélé sa survie - et livra des informations-clés pour attaquer la légitimité de la Présidente ; mais ce ne fut pas tout.
Les Héros et Vilains opposés à Waller s'unirent... et furent rejoints par les citoyens, dans une révolte commune qui permit de faire chuter Amanda.

Depuis, Martin Suarez a été légitimement élu - et la reconstruction de Gotham City, lourdement marquée par ces combats, est en cours. Et presque terminée.
Les Entreprises Wayne se sont mises à la disposition de la ville, reconstruisant gratuitement les habitations privées, facturant la reconstruction des espaces publics avec des tarifs privilégiés, avec un pourcentage sur les prochaines utilisations ; donnant-donnant, donc, et cela permet surtout d'améliorer des structures qui en avaient besoin... comme le Jardin de Gotham.


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Jadis un parc botanique en plein abandon municipal, foyer de trafics et d'abus en tout genre, le Jardin de Gotham a été repris par les Entreprises Wayne - qui en ont fait une beauté architecturale et naturelle, qui impressionne tous ceux qui peuvent déjà le visiter.

Le Jardin de Gotham doit en effet rouvrir ses portes dans trois jours... mais cette réouverture pourrait être reportée, si les rumeurs perdurent.
Depuis quelques jours, alors que les travaux sont terminés et que l'aménagement court sur sa fin, de nombreux jardiniers font état de... rumeurs ; craintes, voire pires. Beaucoup témoignent avoir vu... une silhouette, une silhouette de femme qui rôde et qui ferait... "quelque chose".
Ils ne peuvent expliquer quoi ou comment, mais ils sentent que cette forme est réelle - et qu'elle agit sur le Jardin, même si ça n'a pas de sens.

Ils ont peur, en fait. Ils ont peur, et très peu ont encore le courage de venir.
Or, cela risque de faire reporter la réouverture - et cela ne plairait pas aux Entreprises Wayne. Ni à leur Président-Directeur Général. Ni à l'un de ses "amis", dont l'épaisse silhouette évolue silencieusement dans le Jardin de Gotham.


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Le Batman s'avance, donc.
Calme. Impérial. Serein. En pleine recherche, en pleine enquête... pour comprendre. Pour trouver cette silhouette.
Et pour mettre fin à ces troubles - quoi qu'il en coûte.
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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Jeu 26 Oct 2017 - 20:37

— Eh. Ne me dis pas que tu as encore le nez dans tes recherches, Pam. Pas un jour de congés. Tu n’oserais pas, n’est-ce pas ? Un rire résonnant, faisant suite à un regard commun. Puis un grincement de chaise se faisant entendre non loin d’une oreille. Tu sais, c’est bien d’aimer ce que tu fais, de mettre du cœur à l’ouvrage. Mais si tu ne prends pas tes jours de repos, tu n’auras pas le temps de te remettre en état. Le fait que ce soit moi qui te le dise, c’est un peu du foutage de gueule, je sais. Mais tu sais, parfois il faut savoir décrocher un peu des échantillons afin de percevoir ce qui se passe également autour de nous. Des mains éloignant le microscope, avant de finalement récupérer ces fins doigts qui le tenaient précédemment. Allez, c’est décidé : Y’a plein de choses à faire ici, à Gotham. Tu es arrivée récemment alors, aujourd’hui, tu vas profiter de ton jour de congés pour visiter et t’imprégner des alentours ! Un bras attrapé. Un corps tiré vers cette porte menant vraisemblablement jusqu’aux vestiaires. Oust, on veut plus te voir de la journée. Vas donc te promener. Et, bien entendu, interdiction de déambuler dans les couloirs.

Perles d'Aigue-Marine ainsi portées sur une gestuelle, stipulant que le temps était aux au revoir. Signification agrémentée par ce claquement métallique, parvenant brusquement jusqu'à l'oreille. Un premier temps qui fût assurément à l'incompréhension, à l'attente. Parce que cela n'était qu'une blague, n'est-ce pas ? Après tout, il était impossible que l'on mette la scientifique à la porte de la sorte. Douce rassurance d'une femme pensive. Prunelles fixant le lointain, un instant durant; ils n'auraient pas osés, tout de même. Un corps alors immobile, comme inscrit dans le marbre. Traces d'une marque presque indélébile. Effarouchés, les maigres efforts d'une intégration incertaine. Certaine, pour ces autres qui discutaient joyeusement par delà la frontière de métal. Incertaine, pour cette pièce rapportée de Seattle. Parce qu'elle n'avait à priori pas l'intention de s'impliquer avec eux plus que nécessaire, marquée par cette expérience d'un passé tantôt regretté, tantôt répugné. Appréhension d'une irascibilité à fleur de peau ; qu'importe les mois écoulés, petite Pamela n'était guère parvenue à pardonner. Ignorance d'une rancune qu'il n'était pas aisé d'atteindre. Néanmoins, l'interrogation s'imposait d'elle-même : le souhaitait-elle véritablement ? Evidemment. Dans tes rêves. Jamais. Rancoeur tenace d'une femme intimement mutilée.

Soupir s'échappant d'une mince barrière de chair, inaudible. Résultat d'une alarmante similitude. Alarmante pour l'âme en peine, certes. Mais également cette alarme tirait-elle la corde d'une cloche de la prévention, la faisant tinter de part et d'autres de l'être. Ne pas reprendre une direction semblable, ces choix d'une époque anéantie. Et surtout, ne pas reproduire les mêmes erreurs. Des solutions qui se résumaient alors à ne plus succomber, devenant celle qui écrasait. Agonisée, la confiance. Écroulé, l'attachement. Effacée, la tendresse. Envolée, cette flamme qui brûlait si intensément autrefois. Des rôles aujourd'hui inversés, une Ivy tenant désormais les rênes d'un jeu malsain. Fourberie illusionnée. Illusionnée, parce que Pamela vivait encore, malgré tout.

Remembrance de ces quelques mots précédemment dévoilés, au sujet d'une cité à fureter en long, en large, et en travers. En y repensant, il s'avérait juste que le décampement de Seattle s'était réalisé sous les chapeaux de roues. D'une rapidité déconcertante dans l'acte même, néanmoins mûrement réfléchit dans les faits. Parce qu'elle avait eu des semaines pour y penser, cette rouquine. Il y eu tout d'abord un déni, puis une réalité explosant au visage alors même que son corps dormait sur un lit d’hôpital. Et, de ce fait, force était de constater que l'implication dans ses recherches ne lui avaient guère permis de prendre possession de l'état des lieux, des environs. En somme, une mise à la porte qui ne l'enchantait que très peu, mais qui avait son avantage. Toute proportion gardée, bien entendu.

— Eh bien. Main posée sur la poignée, en un acte vain. On ne me laisse pas le choix, semble-t-il. Ne reste plus qu'à écouter ces gros malins, et prendre un peu l'air. Bras se rejoignant plus haut, s'étirant tel le ferait un félin. J'ose espérer qu'ils aient - au moins - la présence d'esprit de ne pas laisser mes échantillons au milieu, dans leur bordel sans nom. Sinon, ça risque de mal se passer.

Sol de jais mollement regagné ; déambulante rouquine observant distraitement les rues alentours. Lentement, un visage se redressa vers l'ardent tournesol dont la douceur prenait peu à peu possession des sens. Paupières fermées, la jeune femme cherchait à bénéficier du moindre rayon de chaleur. Une quiétude néanmoins relative. Car elle ne se sentait pas à sa place, cette flamboyante femme. Ainsi, elle s’arrêta un instant, fixant toutes ces boutiques ornant les rues. Tout cela n’importait peu. Tout cela n’était guère pour elle. Une simple absurdité humaine, voilà tout. Ne restait qu’un soupir, s’envolant alors. Cela, et ces jambes s'abaissant suffisamment pour que les doigts puissent effleurer le sol. Ça étouffe...

Une réflexion. Puis une oreille finalement tendue en direction de ces deux voix pour le moins féminines, discutant non loin de là. Quelques bribes de mots perceptibles, mais rien de bien grandiose. A tel point qu'il en était ardu de déterminer quel était précisément le sujet abordé. Néanmoins, cet instinct la poussait à s'approcher ; Pamela en était certaine : Là-bas, il y avait quelque chose pour elle. Une conversation privée sonnant presque comme un appel pour l'experte en botanique. S'entama ainsi une avancée discrète, espérant capter l'information. Ne pas attirer l'attention : chose bien difficile lorsque l'on portait toujours sa blouse de travail, n'est ce pas ?

— Tu as entendu la nouvelle, Kathleen ? Un rire éclatant alors d'une douce moquerie. Parfois, je me demande réellement dans quel monde tu vis. On ne parle que de cela dans toute la ville, dernièrement : Le parc détruit il y a quelques mois de cela, tu t'en souviens ? Eh bien, il parait que l'entreprise Wane s'est porté garant pour le reconstruire. Et c'est finalement terminé. D'ici quelques jours, on pourra de nouveau y circuler. Tu imagines un peu ? C'est fou non Courte pause, le temps qu'une main puisse cacher un gloussement inavoué. Dans tous les cas, je compte bien être présente le jour de la réouverture ! Avec l'attroupement que cela va créer, on trouvera certainement de quoi pimenter la soirée.

Absurdités... Première leçon : Ne jamais faire confiance aux hommes. Un échange pour le moins surprenant. Surprenant, mais aussi agaçant. Parce que cela lui rappelait Jason. Encore et toujours Jason. Et, en un claquement de langue, cette Lilian aux mèches de coquelicot s'éloigna enfin, en un faible grognement. Mécontente petite Pamela. Car si la seconde partie s'avérait des plus inutiles, la première, elle, intriguait néanmoins la spécialiste. Tant est si bien qu'il ne lui fallut pas quelques secondes de plus pour prendre la direction du fameux lieu. Un emplacement qui aurait en effet pu être difficile à trouver, si seulement il n'y avait pas eu tant de panneaux annonçant l’événement.

Arrivée à destination, ne restait qu'à observer les environs. Patiemment. A vrai dire, il s'agissait davantage d'une curiosité mal placée qu'autre chose. Une simple amie qui plantes, qui se demandaient si la reconstruction n'empiétait pas sur la vie florale. Ni animale. En effet, la confiance ne régnait guère en ce monde. Chose que la trentenaire avait appris à ses dépens. Et pour cause, il n'était pas rare que les dégâts soient invisibles pour ces hommes. Malgré tout, cela ne signifiait pas pour autant qu'elles ne souffraient pas, ces fragiles vies. Fragiles, et pourtant si fortes. Silencieuses pousses, ne comptant que sur leurs propres efforts pour grandir. Survivre.

A cette vue, un doux étirement s'installa sur ses lippes. Un jardin qui lui rappelait presque celui de son enfance, dans une moindre mesure. Car il n'y avait à priori pas grand chose en commun. Seulement, revoir un tel rassemblement... Quelque part, cela faisait chaud au cœur. Sourire finalement gâché par la naissance de ce pénible son parvenant à son oreille. Inaudible, pour ces autres hommes. Mais pas pour Ivy, pour qui il n'était plus possible d'entendre le chant des oiseaux perchés sur cet arbre, à quelques mètres de là. Agaçant. Fatiguant. Puis, en un roulement d'yeux furtif, la demoiselle Isley aperçut cette silhouette bestiale, se glissant entre les buissons. Sans même prendre le temps de réfléchir, ses jambes prirent cette même direction, cherchant à rattraper la bestiole. Car elle en était certaine, Pam, ce son strident provenait d'elle.

Course poursuite s'achevant sur la capture de l'animal, terminant dans les bras blancs de la jeune femme. Une griffure, puis une seconde. C'est qu'il se débattait, le petit dis donc ! S'en suivit alors une tape sur le museau, le forçant à ouvrir la mâchoire dans laquelle s'était coincé un bulbe. Soupir silencieux : certainement avait-il gratté la terre pour l'en sortir, cette pauvre racine.

— Eh, donne moi ça. Et que ça saute ! Ah, ça s'est arrêté... Bien, merci. Dis donc mon bonhomme, qu'est ce que tu croyais faire avec ça, hm ? Ce n'est pas un jouet. C'est fragile. Ça a besoin d'attention... Compris Chaton? Fin sourire illuminant les lèvres, attendrie.

Hélas, malgré ses réprimandes, pouvait-elle réellement en vouloir à cette faune joueuse ? Rien n'en était moins sûr. Toujours était-il que, sitôt enguirlandé, l'animal bondit subitement, cherchant à se cacher derrière une paire de jambes. Qu'importe la raison. Car Pamela, elle, était comme absorbée par ce qui se tenait désormais entre ses doigts. Des doigts qui doucement, mais sûrement, caressaient ce bulbe précédemment arraché. Un acte qui se voudrait presque tel le serait une mère enveloppant son enfant.

Parce qu'elle était comme ça, Ivy : douce avec les siens. Sans doute trop, d'ailleurs.


[HRP : Pam est fringuée avec sa blouse blanche, si besoin est. Et n'hésite pas à me dire s'il y a un souci.]
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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Ven 27 Oct 2017 - 11:33

Le Jardin de Gotham est encore fermé au public.
Cependant, diverses rumeurs faisant état de passages surprenants et suspects ont amené le Batman, très intéressé à la reconstruction idéale de Gotham City, et donc à l’avancée vers un futur positif de sa chère ville, à une visite nocturne.
Il a délaissé, pour quelques temps, les toits, les allées, les gargouilles, les voleurs, les violeurs, les tueurs, les Monstres en général, et globalement le cœur de la criminalité de la cité pour venir vérifier les allégations de quelques jardiniers terrorisés par… une présence.

Beaucoup se sont moqués de ces rumeurs et de ces craintes ; pas lui. Sa propre expérience lui a confirmé, depuis longtemps, qu’il ne faut jamais faire fi des terreurs clairement exprimées par les hommes et les employés – ceux-ci ont trop à perdre, en rémunération et surtout en honneur, à mentir.
Ils doivent, donc, dire la vérité.
Ou une vérité, au moins.

Cela justifie donc que des pas claquent brutalement sur le nouveau chemin bétonné, récemment recréé avec talent et imagination.
La silhouette, sombre et massive, du Chevalier Noir s’avance.
Puis, finalement, s’arrête – après avoir entrevu, une quinzaine de mètres plus loin, une forme.


« Hrm. »

Il entrevoit une forme, donc, entre les arbres récemment replantés.
Une forme humaine. Féminine.
Qui vient de lâcher un chaton, qui s’enfuie. Qui porte une blouse blanche, similaire aux médecins ou aux scientifiques. Qui dispose d’une épaisse et surprenante chevelure rousse. Qui semble concentrer sur quelque chose, d’invisible, car elle lui tourne le dos.

Une femme, en apparence inoffensive.
Son expérience lui a aussi appris à se méfier des apparences – surtout quand cela concerne quelqu’un qui n’a pas le droit d’être là.

Néanmoins… néanmoins, elle ne semble incarner aucune menace directe, aucun danger évident, ni pour le Jardin, ni pour lui.
Il n’a donc pas à la traiter comme une ennemie – pas encore, au moins.

A pas de loup, soudain plus discret qu’une ombre, le Chevalier Noir dévie sa route et s’enfonce directement entre les arbres, dans la végétation, dans l’immense de la flore que le Jardin de Gotham abrite désormais.
Il ne lui faut qu’une poignée de secondes pour s’approcher de la jeune femme – et il veille, contentieux, à ne faire toujours aucun bruit, à contrôler le vent, à maîtriser sa respiration.
Il parvient, finalement, à un mètre d’elle ; et s’arrête.


« Bonsoir. »

Sa voix est modifiée – trafiquée, même. Mais, surtout, elle est puissante et gutturale, lourde et brutale.
Elle impressionne, par principe. Elle a été modulée pour terroriser les criminels et impacter les civils. Elle fonctionne souvent, en tout cas.


« Le Jardin de Gotham n’ouvre pas encore, mademoiselle. »

Néanmoins, à la différence de bien d’autres façons, il ne formule ni attaque, ni agressivité dans ses mots. Pour l’instant, il préfère une approche polie, bien qu’appuyée ; mais cela peut changer.

« Il m’apparaît pertinent de vous ramener vers la sortie. »

Toujours derrière elle, le Batman se penche très légèrement sur le côté, pour entrevoir ce qui l’occupait avant – et ses sourcils se froncent pendant une micro-seconde.
Un bulbe. Un bulbe de plante.
Surprenant. Son expérience, toujours, lui a, encore, appris de se méfier des surprises, dans ce type d’occasion.


« N’est-ce pas ? »

La question, en soi, n’en est pas une.
Normalement, tout devrait bien se passer, et il pourra poursuivre ses investigations… mais la normalité n’a plus cours, à Gotham City.

Car, alors qu’il attend la réponse de la jeune inconnue, un bruit attire son attention, à une centaine de mètres.
Un bruit de porte – de portail, qui s’ouvre. Pour laisser rentrer… un gigantesque tracteur, dont la fumée est déjà agressive, et dont l’avancée apparaît compliquée ; il est gros, trop pour passer sans dommage.
Des fleurs ont été déjà installées à proximité… et risquent, beaucoup, à cause du tracteur.

Les deux ouvriers qui accompagnent le tracteur et le chauffeur ne peuvent voir l’étrange duo, au milieu du Jardin de Gotham.
Mais eux le peuvent.
Le Chevalier Noir note cet élément, donc, puis se reconcentre sur l’inconnue. Cette arrivée est gênante, mais cela n’a rien de grave… non ?

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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Mar 14 Nov 2017 - 17:16

Les Chats. Sans doute ces mammifères étaient-il grandement appréciés par ces autres, allant parfois jusqu'à tenter de s'en rapprocher par orgueil. Combien de fois avait-elle entendu ces femmes ricanant dans les rues de Seattle se décrivant tel le félin à l'équilibre certain ? Probablement trop pour avoir la capacité d'en faire ressortir un chiffre, même approximatif. Humains dont la prétention n'avait d'égal que leur bêtise. Illimitée. Malgré tout, il serait faux d'affirmer que la rouquine avait une aversion envers les félidés, leur présence n'important que peu dans son quotidien. Toutefois, la trentenaire demeurait réaliste, à contrario de ces animaux naïfs à deux pattes parcourant les allées des villes ; bestiole sournoise que voilà donc, n'hésitant pas un seul instant à tromper celui qui lui tendrait la main quelques minutes auparavant. En somme, s'il s'avérait incorrect de les considérer comme symbole du démon, comme ce le fût un temps durant, il ne fallait pas moins rester conscient de leur mince fiabilité. Semeurs de troubles.

Toujours était-il que le poilu bondit hors des bras d'ivoire jusque derrière les jambes, se dissimulant par-delà cette longue blouse de scientifique. Peur de la réprimande, ou de tout autre chose ; qu'importe l'origine, les faits étaient là. Et ne restait dans ces mains que la graine fraîchement récupérée.

— Ben voyons, quel courage. Voilà que ça fuit la queue entre les jambes. Un demi-rire feint, finalement presque amusée de cette bouille possiblement craintive.

Quelques secondes passées ainsi, la naissance d'une plante enfermée doucement dans ce creux de la main. Billes d’Aigue-marine fixant le vague, comme absente un instant durant. Tant est si bien qu'elle ne se rendit dans un premier temps pas compte de cette voix s’adressant à elle ; n'était perçu qu'un son lointain, presque inaudible. Partiellement, tout du moins. Rouquine absorbée par l'inconnu d'une réflexion ancienne, une Ivy néanmoins méfiante, dans une certaine mesure.

Semblant de tressaut survenant alors lorsque celle-ci intervint de nouveau. Une affirmation que la scientifique aux mèches carmines préférait ne pas relever. Ne pas perdre patience, ne pas paraître exaspérée. De toute manière, les hommes n'étaient jamais contents, avaient toujours une bonne raison pour râler. Bonne pour eux, mais pas pour les autres. Finalement, les perles de jades se retournèrent brièvement dans sa direction, conservant des traits néanmoins doux. Contraste entre un visage, et une lueur. Car si Pamela était conciliante, la limite n'en demeurait pas moins présente, bien que dissimulée sous cette couche de chair.

— Bonjour, oui. Commença-t-elle alors, tandis qu'un doigt pointait d'ores et déjà l'animal caché derrière la blouse, ne laissant pour seule trace qu'un léger mouvement de celle-ci. Dites donc ça à ce chenapan, je l'ai surpris à détériorer le parterre de plantes. En tant que Scientifique et Botaniste, il me paraissait impensable de le laisser continuer ses petits délits. Un rire, un ton humoristique. D'ailleurs, il ne me semble pas avoir vu quoi que ce soit indiquant qu'il était actuellement fermé. Mais que faites-vous là, dans ce cas ?

Naïve question, en apparence tout du moins. Davantage une manière de signifier que, si la jeune femme n'avait guère « le droit » d'être sur ces lieux, il semblait que l'homme non plus. D'autant plus lorsque l'on se permettait de modifier une voix. Parce que ça s'entendait, oui. Cela se percevait.

— Vous êtes le Jardinier? Drôle de tenue... Drôle de façon de procéder, ces modifications vocales. M'enfin, chacun ses préférences me direz-vous. Et à raison. Dans tous les cas, si vous pouviez replanter ceci. Une main faisant glisser le bulbe dans celle de l'autre. Le chaton a planté quelques coups de dents dedans, mais cela reste à première vue superficielle ; ça ne devrait pas poser de problème à la pousse.

Une pause, tandis que le bruit de dehors attirait déjà une pointe d'attention. Parce qu'elle était sensible aux bruits des machines, Ivy. Ah, ça oui. Instruments destructeurs, à l'image de leur créateur. S'ensuivit un soupir, gardant non sans un certain mépris ce tracteur essayant de passer quand bien même la taille ne rendait la manœuvre assurément non réalisable.

— Enfin, si personne ne la déniche de nouveau. Sifflement, entre les dents. L'absurdité humaine, hm... Ou l'inconscience, allez savoir. J'imagine que c'est là où vous devriez intervenir, puisque vous êtes chargé de vous occuper du Jardin, non ?

Plutôt que d'me casser les couilles sur ma présence. Parce que jusqu'à preuve du contraire, la nuisance n'était actuellement pas la Scientifique. Bien au contraire. Ainsi, des doigts passèrent furtivement dans les mèches de coquelicots, les plaquant momentanément sur le côté du crâne. Une façon de réfléchir comme une autre. Une tentative, en somme. En outre, une maigre attente s’était formée, brève elle aussi, représentée par ces perçantes prunelles d’olive ne dérivant guère de leur trajectoire ; une trajectoire nommée : l’inconnu au masque.

Bon, elle se bouge la princesse ou elle attend que la neige tombe ? Que de contradictions, dans ces seules pensées. Des paupières qui, finalement, se fermèrent un instant, avant de s’ouvrir de nouveau. Expiration, lourde. Puis un corps se baissant, rattrapant l’animal d’une main, des pierres de l’autre.

— Bon, p’tit chat, c’est à nous de jouer puisque le monsieur en collants est vraisemblablement du type passif. Un murmure, en direction de l’animal, dans un sourire dont on ne saurait si l’humeur était légère ou bien trop lourde.

S’ensuivit alors ce lancer de cailloux. Sans doute sera-t-il inutile. Oui, certainement. Néanmoins, il n’y avait rien d’autre à tenter pour le moment. Car ce n’était certainement pas ce petit corps, invisible aux yeux des hommes d’en haut qui pourrait y changer quoi que ce soit. Pas physiquement. Ne restait par conséquent que cette racine sur laquelle l’engin venait de rouler. Celle-là même prise dans les roues, l’empêchant momentanément de poursuivre sa route.

— A forcer comme des malades, ils vont finir par l’ouvrir en deux… Dernière réplique discrètement renvoyée en destination de l’homme déguisé. Parce que, quoi qu’on en dise, la menace pour le Jardin, actuellement, c’était eux. Fait autrement plus important que celui de ramenée une botaniste égarée à la porte de sortie.


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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Mer 15 Nov 2017 - 10:36

Le Batman a l’habitude de ce type d’intervention.
Régulièrement, il croise des badauds, des civils, des anonymes qui se trouvent dans des endroits qu’ils ne devraient pas connaître, et encore moins visiter ; généralement, cela se règle très vite, et très efficacement.
Sa présence, son aura, son charisme, sa théâtralité, mais surtout la réputation qu’il s’est forgée au fil de ses quasi-deux décennies de lutte contre le crime dans Gotham City suffisent à impacter ceux qu’il croise – et à les faire fuir, tout simplement.

Mais pas ici. Pas avec elle.
Et cela le surprend.


« Les panneaux d’interdiction d’accès sont situés aux entrées… qui ne sont pas encore ouvertes, véritablement, au public. Il y a, néanmoins, des ouvertures, mais pour les professionnels qui finalisent l’installation. »

Sa voix demeure calme, posée. Elle n’exprime en rien son trouble, de voir que, pour une fois, son impact n’est pas tel qu’il l’attendait.

« Après, il est évident que certains ont des accès facilités aux endroits interdits… »

Ses pupilles blanchâtres glissent, quelques instants, sur le petit chat situé derrière l’inconnue.

« … mais ceux d’entre nous qui n’appartiennent pas au Règne Animal doivent suivre les règles imposées par la société. »

Son regard se relève, et se fige sur le beau visage de la jeune femme.
Le message est clair.


« Cependant, je ne suis pas le Jardinier – je suis un… citoyen intéressé, par la bonne tenue d’un espace maltraité et qui va bientôt renaître. En ce sens, il a besoin d’attention, de temps… »

Il se penche légèrement en avant, usant de ses connaissances en matière de jeu et de comédie pour accroître son aura, son influence.

« … et de calme. Maintenant. »

Le Chevalier Noir se prépare à raccompagner l’inconnue au portail, quand il se rend compte de son fort attrait envers les jardiniers… et d’une forme de rejet, véritable, de leur activité.
Il fronce les sourcils, sous son masque, et suit de loin l’activité des deux jardiniers qui accompagnent le tracteur – avant de se rendre compte que l’inconnue se détache de lui, murmure quelques mots au chaton puis… lance un caillou vers le véhicule.


« Hey ! »

L’un des professionnels voit, directement, le projectile filer devant lui, et rebondir sur la carcasse du tracteur.
Surpris, énervé même par cet événement et surtout par la perspective de travailler de nuit, il se retourne, levant agressivement une pelle comme menace.


« C’est quoi c’bordel ?! »

« Hein ? »

Son camarade, alerté, approche. A l’intérieur du tracteur, le chauffeur n’a rien vu et continue de forcer, pour passer sur la branche.

« Y a un p’tain d’caillou qu’a été lancé ! »

« Hein ? Par qui ? »

« J’sais pas, mais ça va chier ! »

Le jardinier fixe, autour de lui, l’immensité du Jardin – sans voir, toujours, ni la jeune femme, ni le Batman.
Ce dernier, d’ailleurs, a assisté à la scène… avant de se précipiter, silencieusement et efficacement, juste derrière l’inconnue.


« Sortez. Maintenant. »

Sa voix n’a plus rien de doux et d’agréable.
Sa voix est un ordre, qui ne souffre aucune contestation.


« P’tain… boulot d’merde… »

A quelques mètres, le jardinier a fini sa vérification, et demeure bredouille.
Enervé, crispé, il hausse les épaules, et plonge brutalement sa pelle dans le sol ; dans la branche, en fait.
Qui s’ouvre. Qui souffre. Et qui ne provoque aucune compassion de sa part…


(HJ/ Yeah, très bonne nouvelle ! Très agréable de pouvoir reprendre avec toi ! Smile /HJ)
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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Ven 8 Déc 2017 - 11:18

Une verdure demeurant à l'abri des regards, cachée par-delà des panneaux ténus. Assurément, le doute persistait. Toutefois, s'il paraissait que l'ouverture n’était guère encore à l'ordre de jour, cela ne constituait en rien le justificatif d'un tel carnage. Une porte ouverte, laissant les vices agir à leur guise, mimant l’indifférence ; une espèce humaine en perdition, à l’instar d’une flore s’évertuant laborieusement à trouver une place entre chairs, procédés technologiques. Et force était d’avouer qu’il n’était pas aisé de grandir parmi les gratte-ciels, perforant les invulnérables asphaltes. Essayer d’exister dans une société qui ne leur correspondait désormais plus, sur une terre qui n’était finalement plus leur. Tragique réalité, dont on espérait que la brume se lève enfin, vainement.

Coite, la scientifique écoutait d’une oreille cet homme dont l’intervention s’avérait davantage relever d’une mauvaise blague. Certes, sa pertinence n’était guère sujette à controverse, contrairement à la possible raison se dissimulant sous l’acte. Parce qu’elle n’était pas dupe, Ivy. Et certainement le clair-obscur d’une mémoire tumultueuse propice à la suspicion ; quoi qu’on en dise, les hommes altruistes ne demeuraient qu’une amère légende uniquement bonne à satisfaire les désirs enfantins d’une croyance en une existence meilleure.

Patiemment, les orbes d’Aigue-marine toisaient la sombre silhouette. Une lueur dans laquelle déferlaient les traces d’un cuisant échec. En effet, sans doute la manœuvre aurait-elle porté ses maigres fruits si l’intervention n’avait pas été préalablement faussée par cette mise en scène ; une entrée autant sommaire que saugrenue de la part d’un homme se pensant certainement impressionnant, vêtu de ces collants de danseuse semblable au Fulica americana. C’en était à se demander comment la jeune femme avait bien pu penser que son interlocuteur exerçait le métier de jardinier. Aucune chance, la fibre verte ne paraissait guère présente en son sein. Il y eu aussi cette brève avancée, celle d’un corps se penchant en avant, se rapprochant ainsi d’un autre. Tentative d’intimidation, possiblement. Toutefois, cela ne provoqua aucune réaction de la part de la jeune femme. Nul essai visant à s’éloigner, quand bien même cette étrangeté en donnerait bien volontiers une excuse toute trouvée. Ne demeurait qu’un soupir survenant alors. Et, avec cela, l’étrange sentiment de vouloir en placer une, l’une de ces remarques cinglantes dont la protectrice auto-nommée en possédait la recette. Car s’il s’avérait exact que la place de la flamboyante botaniste ne se trouvait point ici en l’instant, il en valait de même pour cet homme camouflé, dont l’identité persistait dissimulée. La ballerine masquée, hm.

En somme, lui non plus n’était guère à sa place en ces lieux, ne faisant nullement partie du personnel d’entretien du parc. Ainsi donc, la question se retournerait bien assez vite contre cette incompréhensible présence : Que faisait-il ici ? Néanmoins, celle-ci passerait la barrière des lèvres plus tard, puisque cette machine arrivant par l’entrée menaçait non seulement le calme régnant sur l’espace vert, mais également la sécurité de la flore tant aimée, tant affaiblie par les désastres nommés « œuvres humaines ». En outre, Pamela savait : il était primordial d’arrêter le massacre débuté par le véhicule, bien plus que d’écouter les paroles perchées d’une danseuse étoile non assumée. Tant est si bien qu’il y eu cette main attrapant de la caillasse, pour mieux la renvoyer sur l’engin. Et c’était sans compter sur cette branche se prenant dans la roue, coupant la progression momentanément.

Les sphères de jade se posèrent finalement sur l’homme qui l’accompagnait, insistant. Dure et froide petite plante, cette Lilian. Une partie du travail avait été réalisé, celui dont elle était pour le moment capable de faire, de cette humanité qui était sienne. Désormais, il allait de soi que l’autre doive accomplir la sienne, en bon intéressé qu’il demeurait. Pourtant, l’inconnu resta en retrait. Un acte symbolisé par un déplacement non espéré, difficile à digérer, qui plus est : celui d’un retrait, se dissimulant ainsi dans son propre dos. Lentement, des lèvres s’entrouvrirent partiellement, cherchant ses mots afin de paraitre le moins possible désagréable. En dépit des précautions, ce fût un souffle soupirant qui s’en échappa tout d’abord.

— On se la joue mystérieux, puissant. Et pourtant, même le chaton serait plus courageux, tiens. Quel homme !

Acerbe remarque, bercée par un étirement saumâtre des lippes. Un ton bel et bien assumé, et qui n’hésiterait nullement à se manifester de nouveau si l’occasion venait à se présenter à nouveau. Complétement à côté de ses pompes, la danseuse étoilée, c’en était assurément le cas.

— La ballerine masquée semble avoir des priorités différentes des nôtres, petit chaton. Haussement d’épaules, dans une tête détournée vers l'animal, ignorant l'homme. Très étonnant pour quelqu’un se disant intéressé par les lieux, rappelant une règle que lui-même de respecte pas, n’étant guère du personnel, n’est-ce pas ?

Pique voulue, accentuée par ces paumes se relevant platement à hauteur des épaules qui, à l’instar de ce haussement survenu brièvement plus tôt, levait le voile sur l’exaspération de la scientifique quant à la situation actuelle ; une réaction déplacée, un intérêt dissimulé par-delà des mots certainement vides de sens. Ainsi donc, la « hors la loi » finit par s’approcher de l’homme soulevant cette menaçante pelle, dont elle attrapa fermement le manche de ses doigts de botaniste.

— Dites donc, n’est-ce pas une reconstruction du parc qui se profile originellement à l’horizon ? Dans ce cas, que pensez-vous être en train de faire, très exactement ? Vous détruisez le travail construit avec vos machines, vous voyez pourtant bien qu’elle ne rentre pas… La société est donc tellement assistée désormais, qu’il est devenu impossible de faire le travail par soi-même, sans se faire assister par ces instruments accessoires ? Vous voulez vieillir avant l’heure, c’est ça, à ne pas conserver la santé de votre corps ? Il va devenir tout molasse vous savez. Un soupir, bref, marquant une pause. Pamela Isley, scientifique et spécialisée notamment dans la botanique. Je vais la faire courte, vous saccagez les plantations et tout ce qui a été construit ici. C’est fragile, alors persistez et je reporte votre comportement à vos supérieurs, quitte à l’accompagner d’une plainte, d’une étude, et d’un alignement pour être dans un lieu fermé.

Sérieuse Pamela. Le ton était donné, et encore préférait-elle user de cette solution en l’état. De toute manière, il n’y avait que cela à faire, puisque l’autre n’était vraisemblablement pas décidé à se bouger hors de son petit nid de confort. Un nid de confiance en soi démesurée, et infondée. Probablement serait-elle déçue, si elle avait réellement attendu quoi que ce soit de sa part.

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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Mar 12 Déc 2017 - 15:24

En se lançant dans sa ronde nocturne, le Batman s'attendait à croiser des criminels - voleurs, tueurs, violeurs même ; quelques Vilains, quelques créatures costumées. La routine.
Éventuellement, il pensait aussi devoir aider quelques touristes perdus, s'occuper de badauds qui auront pris de mauvais tournants - mais, définitivement, il n'a jamais envisagé d'être face à une telle jeune femme ; à une telle présence.

Alors que les jardiniers officiels commencent leur travail, se lancent dans les ultimes préparatifs pour l'ouverture officielle de la nouvelle version du Jardin Botanique, la rousse inconnue, en blouse blanche qui dénote soit un aspect scientifique, soit un aspect médical, se lance dans plusieurs réactions que lui ne comprend pas.


"Herm."

Le Chevalier Noir grogne, et laisse ses pupilles blanchâtres glisser sur la jeune femme.
Il cherche à comprendre ; il cherche à saisir ce qu'il se passe.
Pour l'instant, ça ne prend pas vraiment - et cela le frustre. Ce qui est généralement proche du moment où ses réactions colériques peuvent apparaître... s'il en est encore loin, il prend note de l'approche de cet instant, et entend se calmer, se contrôler ; au moins pour l'instant.


"Je fais respecter les règles - j'agis dans leur intérêt, voilà ma priorité. Tout le monde ne peut dire la même chose."

Il a conscience que sa réplique ne sera ni écoutée, ni enregistrée par la jeune femme.
Mais il a besoin de le dire - il a toujours besoin d'expliquer, d'extérioriser ses valeurs ; autant pour tenter, encore, de convaincre autrui, que pour justifier ses actes. Aux yeux des autres, mais aussi aux siens.

Sans surprise, l'inconnue se détache du Batman et s'approche des jardiniers.
Elle se plante devant eux, et se lance dans un discours... terrible. Prononcé, déclamé avec un ton brutal, accusateur, elle se lance dans une diatribe violente, pleine de menaces officielles - mais il ne faut pas être brillant pour sentir, pour savoir qu'elle est prête à aller plus loin.
Discrètement, Bruce reprend sa marche, se réactive, et s'approche discrètement ; mais il n'est pas encore là, et le jardinier qui allait frapper la branche réagit, lui, en premier.


"Mais... mais p'tain... z'êtes qui, bordel ?"

Surpris, stupéfait même, le jardinier a fait des yeux ronds en la découvrant ainsi - et encore plus quand elle s'est lancée dans son accusation.
La pelle figée dans l'air, il a mis quelques longues secondes à se remettre... mais c'est terminé. Et la colère, née des premiers événements désagréables, s'enchaîne directement à cette surprise qui se transforme en... rage.
Qui a besoin d'être expulsée.


"Hey ! Il s'passe quoi ?"

"Rien."

La réplique du jardinier principal au second est brutale, pleine d'une fureur qu'il ne maîtrise plus ; et qui vient de trouver une cible de choix.

"Une connasse d'écolo d'sa mère vient nous donner des p'tains d'leçons... mais va fermer sa gueule, moi j'l'dis !"

De rage, le jardinier plante la pelle dans la racine - et l'enclenche encore plus, en appuyant dessus avec sa chaussure.

"J'fais c'qu'j'veux ! Et t'vas la fermer, pétasse !"

Le jardinier s'avance, les bras levés, prêts à mal agir - prêts à une bêtise, qu'il regrettera, mais qui lui semble ici une merveilleuse idée.
Il n'ira pas, cependant, au bout de cette pulsion.


"Non."

Le jardinier est arrêté, quand une poigne lourde s'arrête sur son épaule - et le repousse, brutalement, en arrière.
Pataud, stupéfait, il se retrouve les fesses par terre... et blêmit, blanchit quand il reconnaît l'immense silhouette sombre qui est à l'origine de ce mouvement involontaire de sa part.


"Pas de violence."

Les pupilles blanchâtres du Batman se posent sur le jardinier, qui sent sa vessie se vider ; elles demeurent fixées sur lui, pour quelques instants, avant de se détourner, pour se poser sur la jeune inconnue.

"Défendre la Nature est noble ; mais dangereux. Je vais prendre le relais."

Sa main se lève, et son index vise la sortie.

"Veuillez sortir. Avant que je vous sorte."

Ce n'est ni une demande, ni une supplique.
Mais un ordre - qui ne souffre ni réponse, ni réplique. Du moins, si on veut poursuivre une bonne soirée...
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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Jeu 14 Déc 2017 - 12:12

Ça, c'est toi qui le dit, la ballerine. Agir dans l'intérêt des autres, voici donc une affirmation bien présomptueuse. Certainement était-il l'un de ces hommes à disposer d'une incommensurable assurance, l'un de ceux croyant dur comme fer à leurs certitudes préalablement établies on ne saurait comment. Une remise en cause ne saurait ainsi être réalisée. Toutefois, ils pouvaient bien prétendre à la sainteté, ces gens là ; n'en restait pas moins qu'ils finiraient par se manger un mur, assurément.

En ces êtres à l'aplomb amplifié, Pamela y reconnaissait cet inconnu. Les mots, la posture, mais également le ton, les gestes les plus infimes : toute une attitude la menait à cette ultime réflexion. La couche apparente, tout du moins. Car la rouquine n'était guère dupe désormais, lorsqu'il s'agissait de la multi-nature des mâles et, d'ordre plus général, de l'espèce humaine. Peut-être était-ce en raison des déceptions passées. Peut-être était-ce ce renouveau qui lui avait permis de découvrir le pot aux roses. Peut-être était-ce une supputation erronée. Nul ne le savais réellement, pas même la scientifique. Car, tout ce qui restait de cette existence passée n'était que saumâtre aversion. « Une grande aversion présente est souvent le seul signe d'un grand amour passé », disait Charles – Augustin Sainte – Beuve. Une bien sinistre exactitude, enfouie sous une massive couche d'indifférence, feinte.

Ainsi, la quasiment trentenaire ne prononça nul autre parole à son égard, se contentant de hausser brièvement les sourcils. Une discrète manifestation qui se suffisait à elle-même, en disait long sur la pertinence supposée du propos tenu, et ce quand bien même un «  Chafouin » brûlait presque ses lèvres. Méfiante, sans réellement le montrer d'une quelconque manière, Ivy se faisait son opinion et, sans conteste, elle s'avérait tranchée. Après tout, Abbé Jacques Delille ne disait-il pas que les hypocrites, comme les abeilles, avaient le miel à la bouche et l'aiguillon caché ? A son humble avis, ce gars-là avait des airs de cabotin, sans l'être totalement pour autant ; le rôle eut été donné à l'acteur, mimant l'altruisme à tout va. Malgré tout, ne cherchait-il pas à attirer l'attention, d'une certaine manière ?

En définitive, sans doute cela n'importait que très peu, tant qu'il n'entravait pas ses projets, ses tentatives. Tant qu'il n'allait pas prêter main forte aux destructeurs du dimanche, soi-disant jardiniers. A croire qu'il s'était auto-proclamé comme tel, sans forcément l'être dans les faits. Illusionniste, semblait-il. Mais illusionniste de pacotilles. S'en suivit une présentation sommaire, préférant porter l'attention sur le paradoxe entre le rôle et l'action. Une exposition qui ne plaisait guère, manifestement. En dépit des croyances parfois trompeuses, Lilian ne plierait pas ; les paroles précédemment prononcées n'en étaient que véridique. En somme, les retombées n'importaient que très peu et, si les hommes aux machines n'arrêtaient pas leurs actions dévastatrices, ce ne serait pas un courrier, ni même un mail qui se retrouverait dans les bureaux du supérieur – voire du maître des lieux -, mais bel et bien l'ardente scientifique au derme d'albâtre, celle-là même qui demeurait une téméraire plante, en certains moments.

— La connasse d'écolo, elle a un nom. Et qui plus est, elle a l'air de connaître mieux votre boulot que vous. Donc on ne la ramène pas, merci. Un ton à la fois clair et sec, exprimant ce détachement sans faille quant aux paroles de l'autre. Bien sûr, comme ça je pourrais davantage l'ouvrir devant celui qui vous emploie. Ou le maître des lieux, tiens. J'imagine que son nom doit apparaître sur les panneaux affichés en ville, et qu'il serait particulièrement ravi d'apprendre que ce en quoi il a investi est compromis par des gens vraisemblablement dans l'incapacité de travailler correctement.

Et Dieu sait qu'elle n'hésiterait pas, Pamela. Certainement était-ce partiellement pour cette même raison que la spécialiste ne sourcillait guère, quand bien même les bras furent levés. De surcroît, les mirettes d'Aigue – marine persistaient en ce contact imposé dans celles plus sombres de cet autre, le dardant d'un regard indescriptible, et pourtant si lourd de sens. Sans doute la provocation n'était pas la meilleur des solutions, cependant la jeune femme se fichait profondément des bonnes manières, en l'état. D'autant plus que cela motiverait peut-être la danseuse étoile à montrer autre chose que cette passivité, et ces paroles vides de sens. Car seuls les actes comptaient, dans ce monde.

— La ballerine masquée prend donc le relais, bien. Peut-être pourrait-elle me communiquer le nom de la personne ou du groupe à l'origine de la reconstruction ? Ironique, et pourtant si détachée, cette Isley. En apparence, tout du moins.

S'ils donnaient du poing aussi bien qu'ils travaillaient, il n'y avait nulle inquiétude quant à la dangerosité du mouvement. Un soupir quitta les lippes de la rouquine en un léger sifflement, tandis qu'une paire de main commença à fouiller - sans la moindre autorisation – la surface du corps de l'inconnu dissimulé par-delà son masque invincible, cherchant la trace de ce qui fût précédemment fourni. La source du délit, s'inscrivant en une graine fragilisée par l'attaque d'un Chaton en quête d'intérêt.

—Tiens, toujours là monsieur le « jardinier » ? Sphères olivâtre fixant brièvement cette présence qui perturbait les alentours. Bon, dans ce cas, je vais m'occuper de replanter la graine. Autant ne pas trop tarder, histoire de ne pas multiplier les bêtises, et ne pas la fragilisée plus qu'elle ne l'est déjà. Une pause, courte. Tiens, elle est où ?

Des billes finalement déportées vers cette silhouette noire, une lueur interrogatrice s'y reflétant. Ne me dis pas qu'il l'a paumé.
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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Jeu 14 Déc 2017 - 15:00

La situation demeure surprenante.
Alors que le Batman est habitué à instaurer la peur, la terreur, l’effroi par sa simple présence, et de terroriser définitivement ceux qu’il croise avec son aura, son charisme et surtout sa façon de s’adresser à autrui, il apparaît que la jeune femme rousse qu’il a croisé à l’intérieur du Jardin Botanique en reconstruction échappe à ces phénomènes.
Il en serait intéressé, intrigué et presque amusé… si cette entrevue n’était pas passée de plaisante rencontre impromptue, à nuisance qui commence à durer trop longtemps.

Ainsi, alors qu’il apparaît désormais claire que l’inconnue ne souhaite pas partir, et entend imposer sa présence, ainsi que ses leçons, la passion de Bruce s’effiloche.
A vrai dire, elle a même largement fondu… avant même que la jeune femme ne passe aux sous-entendus insultants, puis à une fouille en règle du Chevalier Noir.
Ce qu’il ne peut accepter ; ce qui ne peut durer.


« ASSEZ ! »

Son ton est fort, haut.
Trop, sûrement ; mais elle l’a poussé à bout, et ce n’est jamais une bonne idée d’aller sur ce terrain sensible avec lui.


« Qui croyez-vous être ? A qui croyez-vous vous adresser ?! »

Alors que l’inconnue le fouille, il s’empare de ses poignets, et les soulève brutalement pour la stopper ; sa poigne n’est pas forcément trop violente, agressive, mais elle se fera sentir, et désagréablement, chez sa victime.

« Vous n’avez aucun droit d’être ici. Vous n’avez aucune leçon à donner. »

A la vitesse de l’éclair, il joint les deux poignets de Pamela entre les doigts d’une seule main – et s’empare vite, très vite, trop vite d’un élément à sa ceinture pour l’enfiler aux avant-bras de la jeune femme.
Des menottes.
L’inconnue est désormais menottée, grâce à l’extraordinaire vitesse du Chevalier Noir, qui s’est penché avec fureur vers elle.


« Des voies légales sont à votre disposition pour contester les modalités des travaux choisis par la Municipalité. Vous disposez d’un recours auprès de la Mairie de Gotham, mais aussi de l’entrepreneur bénévole du projet. »

Maintenant qu’elle est menottée, bloquée, il la lâche – et lève son index, rageur, en direction de l’extérieur, et notamment d’un panneau…
[4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Latest?cb=20130824055313
… qui l’informe, directement, sur l’identité de son futur interlocuteur privilégié en l’espèce.

« J’ai été patient et doux ; cela est terminé.
Sortez. Maintenant. »


L’index se baisse, et vise directement la sortie.
Son regard demeure planté sur le beau visage de la rousse, mais Bruce n’a plus aucune sympathie pour elle ; uniquement de la frustration, et un énervement né d’une profonde lassitude.
Autour d’eux, les jardiniers se sont tus et ne bougent plus ; à vrai dire, ils n’attendent qu’un signe, qu’un moment pour… fuir. Quitter les lieux. Prendre leurs jambes à leurs cous.
Et, définitivement, quitter cette zone, et ce job qui n’est franchement pas assez payé…

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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Jeu 14 Déc 2017 - 15:59

Et voilà qu'elle s'enflammait, la patineuse de noir vêtue. Force était de constater que cela n'avait pas été bien long, contrairement à ce que l'on aurait pu croire, imaginer de la part de celui qui se prétendait du côté de l'intérêt. Encore un de ces beaux parleurs, à n'en point douter ; au moins, les choses étaient désormais fixées, et le doute ne pouvait subsister plus longtemps. Il y aurait presque de quoi en rire, à vrai dire, tant la situation était cocasse. Pour autant, l'homme se permettait bon nombre de familiarités, et ce quand bien même son identité ne fût déclinée à aucun moment que cela soit. Et c'était justement l'un des problèmes, en l'état.

— Très justement, je ne sais pas à qui je m'adresse, étant donné que monsieur le masqué ne prends visiblement nullement la peine de se présenter. A partir de là, difficile de savoir à qui je m'adresse, hm?

Touché. Et le fait d'être empoignée de la sorte ne changerait assurément rien aux paroles parues, ni même celles à paraître. En fait, cela ne provoquait qu'une douleur bonne à en faire naître cet étirement partiel des lippes, cette grimace momentanée. Certes, se sentir captive de la sorte n'avait rien d'agréable, mais ce n'est pas comme si c'était la première fois que la rouquine se retrouvait les mains liées, même si le contexte n'en demeurait pas moins différent, en effet. Le seul changement résidait en un hoquet de surprise, disparu aussi vite qu'il était venu. Un problème arrivé d'autre-part, car si la trentenaire conservait une méfiance relative en cet inconnu, la probabilité était plus élevée que cela vienne de l'autre côté. Erreur de statistique, dirons-nous.

— Quand à moi, je me suis déjà présentée semble-t-il: Pamela Isley, scientifique travaillant en laboratoire, spécialisée notamment dans les plantes vertes.

Ironique, même lorsque cela la concernait directement. Après tout, ne dit-on pas que pour avoir la possibilité de rire des autres, il faut avant tout apprendre à rire de soi-même? Vraisemblablement cela ne réussissait-il pas à tout le monde, et probablement certains n'étaient guère sensible à cette manière de procéder.

— En fait si, puisque c'est un peu mon travail, vous voyez. Toujours est-il que j'irai effectivement prendre rendez-vous avec l'entrepreneur, afin de porter à connaissance le danger que certaines pratiques représentes. A vrai dire, je trouve ça particulièrement agaçant que des spécialistes en jardinerie fassent un tel carnage. Le but n'est-il pas justement de reconstruire?

Un soupir, encore un, tandis qu'elle fût finalement lâchée. Discrètement, les perles de jade se posèrent brièvement sur le panneau posé plus loin. Entreprise Wayne, noté. Et maintenant, il était certain que l'homme à sa tête allait recevoir de la visite sous peu. Car il n'était pas là question de doute, de possibilité. Elle irait, usant de ce statut de scientifique.

Lassée, les prunelles revinrent sur l'homme au masque, la « ballerine ». En y repensant, ce nom lui allait plutôt bien, au final. Comme quoi. A cette seule pensée, un semblant de sourire, feint, naquît sur le coin des lèvres. Effectivement, elle consentait bien volontiers que cela n'était certainement guère plaisant pour un homme, se faire nommer de la sorte. Toutefois, les torts étaient bel et bien partagés ; un titre ne correspond pas, pour un inconnu dont la langue ne disait que ce qui l'arrangeait.

— Oui, d'ailleurs, pour lever le quiproquo, ce n'était pas à vous que je m'adressais. Enfin, si : la ballerine masquée c'est bien vous. Mais si vous ne vous présentez pas, comment voulez vous qu'on vous nomme, hm? Et donc, monsieur le jardinier correspond au bonhomme qui levait sa main quelques minutes plus tôt.

Cette fois, le ton s'avérait plus neutre, faisant remonter les traces d'un professionnalisme que l'on croirait profondément enfoui. Pas totalement sous terre, ceci-dit. Car elle ne l'avait jamais réellement quitté, dans les faits. Disons que le tact était simplement retourné à la niche. Plus vite que prévu, en tout cas. Polie durant un temps, discrète, aussi. Mais la patiente d'Ivy avait ses limites, sans doute s'agissait-il de ces traits humains, gâchant presque le paysage. Presque, disait-on.

— Visiblement, on a pas vraiment la même définition de « doux ». Les mirettes observaient les menottes, tandis que cet étirement des lippes reprit brièvement. — Je sortirai une fois que la graine sera replantée, comme dit précédemment. Je réitère, s'il y a une reconstruction de ce jardin, ce n'est pas pour l'abîmer avant même son ouverture : alors on replace la petite bête, et on s'en va.

Pas prête à bouger pour le moment, la petite Pamela. Certes, elle n'avait pas véritablement son mot à dire, mais là encore : cela n'importait que très peu ; parfois il fallait savoir provoquer les opportunités, quitte à se prendre une porte en plein visage. Et là, elle se présentait, la possibilité. Enfin, d'une certaine manière. Mais peu importe la méthode, au final.

Bougeant les mains quelques instants, à l'instar d'un signe en direction du masqué, la scientifique finit par plonger son regard sur ce qui dissimulait son visage, y cherchant le signe d'une ouverture visuelle.

— Alors, marché conclu ?

Joueuse Lilian, sérieuse Pamela. Puis une Ivy qui serait presque exaspérée d'elle-même. Telle était la complexité, le paradoxe. Malgré tout, elle demeurait chaleureuse à sa manière, la rouquine. Une histoire d'apparence.


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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Jeu 14 Déc 2017 - 18:03

Bruce hésite.
Alors qu’il a agrippé les poignets de la jeune femme, qu’il a hurlé, qu’il l’a menacée, qu’il lui a ordonné par deux fois de partir… elle n’en fait rien.
Elle lui résiste.
Mieux encore, elle embraye, elle réplique, elle se bat ; elle joue le tout-pour-le-tout, et va au fond des choses, de son argumentaire, de sa position. Impressionnant. Et pertinent.


« Herm. »

Il grogne, et recule d’un pas ; son esprit réfléchit, raisonne aussi rapidement que son génie le lui permet.
Elle ne bougera pas, non. Et il n’a aucune envie d’user de la force – au fond, elle n’a pas entièrement tort ; au fond, les jardiniers faisaient clairement n’importe quoi, et s’il n’a pas forcément une fibre écologique aussi poussé que celle de cette Miss Isley, lui-même entend respecter et servir la Nature. Il ne financerait pas bénévolement cette réfection sans cela.

Clairement, Pamela Isley n’a pas tort… et a du cran, surtout.
Et, clairement, il n’a aucune envie de s’abandonner à ses plus bas instincts, pour une simple question d’ego ; il faut décider, donc. Il faut faire un choix.
Et il faut être adulte, surtout.


« Soit. »

D’un geste, rapide, il laisse ses doigts gantés et expérimentés glisser autour des poignets de la jeune femme – et elle se retrouve, en un instant, libérée.
Les menottes sont récupérées, et rapidement rangées dans sa ceinture. Pamela Isley n’est donc plus enfermée, mais la tension demeure, notamment du fait de la présence des jardiniers ; cela ne va pas durer.


« Vous. »

Le Chevalier Noir se tourne vers les trois employés – les deux à l’extérieur, et celui qui conduit le tracteur. Un frisson s’empare, tous, d’eux… car si Miss Isley ignore l’identité de son interlocuteur, eux savent très bien qui il est ; et ce dont il est capable.

« Dehors. Maintenant. »

Ces mots, ce signal étaient juste ce qu’ils attendaient pour fuir.
Sans un mot, dans une précipitation définitive mais avec une discipline étonnante, ils plient bagage – le véhicule recule, rapidement, et rejoint les deux jardiniers déjà à l’extérieur. La grille du Jardin Botanique est fermée, et il faut moins de cinq minutes pour disparaître.
Et laisser, seuls, deux formes bien différentes… presque opposées, mais désormais unies par une sorte de pacte.


« Plantez. »

Le Chevalier Noir sort la graine d’une poche secrète de son costume, et la dépose doucement dans la paume de la jeune femme.

« Et restons-en là. »

Il fait un pas de côté, soupire et croise les bras ; il attend.
Mais, alors que Pamela commence à s’agiter, à s’approcher de l’endroit où elle va planter, il reprend la parole.


« Au fait… j’ignorais qu’une Gothamite ignorait encore mon identité, mais je refuse de vous laisser dans l’ignorance. »

Sa voix est calme, posée ; presque amusée, par la perspective d’être réellement face à quelqu’un qui ne le connaît pas.

« Je vais vous dire que je suis. »

Il la fixe, pendant de longues secondes, préparant à dessein son effet.
Puis, d’une voix lourde, d’une voix puissante, il prononce ces quelques syllabes mythiques…

[4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Giphy
« Je suis Batman. »
… et sourit, provocateur.
Cela fait presque vingt ans qu’il parcourt les rues de Gotham City, et presque dix ans qu’il défend le monde avec la Justice League ; le Batman est connu, au moins comme mythe, au moins comme légende.
Qu’elle ne le connaisse pas est surprenant, et attire son attention ; mais il ne s’en préoccupe pas encore.
Il profite de l’effet, pour une fois.

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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Ven 15 Déc 2017 - 11:30

L'occasion s'était présentée, et la scientifique ne s'était pas faite prier pour s'élancer dans un train d'ores et déjà en marche. Bien entendu, il n'était guère question, dans l'espèce, de s'y jeter à corps perdu ; il s'agissait davantage de faire comprendre qu'il y avait une façon de faire, de converser, mais aussi d'agir, plus simplement. Car, parfois, l'origine d'un délit ne résidait nullement en une apparition inopportun, quand bien même le manquement ne s'excusait pas. En outre, il y avait les humains comprenant ce fait, et ceux préférant l'ignorer ; à l'heure actuelle, se trouvait devant la rouquine l'un de ceux appartenant à la première catégorie, semblait-il. Toutefois, le scepticisme subsistait, et Ivy demeurait sans l'ombre d'un doute sur le qui-vive. Imperceptible, mais bel et bien présent. La couche humaine chaleureuse, joueuse l'emportait dans le discernable, dirons-nous. Et, à l'instar de ces pièces de métal, la double-face des hommes se révélait en un jeu subtil des uns et des autres. Tant est si bien qu'il s'avérait délicat de déceler l'authenticité, de temps à autre. Un jeu d'acteur, un rideau prêt à se lever, dévoilant ainsi la scène. Un lieu de perdition, à n'en point douter.

Grognement ainsi perçu par l'organe auditif, déplacement distingué par ces lapillis de jade fixées sur la silhouette sombre ; les lippes conservaient ce maigre étirement, à peine visible. Non pas malsain pour un sou, peut-être serait-ce davantage espiègle, si l'on devait le qualifier. Un peu comme le serait un enfant, en somme. A l’exception près que la jeune femme ne l'était plus. Patiemment, Pamela attendait que la décision se prenne. Parce que, de son côté, les cartes avaient été posé sur la table, précédemment. Pas toutes, certes, mais suffisamment pour intimer à la réflexion.

Sur la peau, une main gantée de jais commença à glisser ; source d'un léger frisson, glaciale qu'elle était, la scientifique n'en fit toutefois rien. Elle demeurait silencieuse, dans un premier temps, se contentant de bouger frénétiquement les poignets, une fois ceux-ci libérés. C'est qu'elle commençait à avoir des fourmis dans les bras, la demoiselle. Ne restait qu'un sourire renvoyé à cet homme, indéchiffrable, mais également accompagné d'un léger plissement des paupières. Satisfaite, ah ça oui. Ou plutôt était-ce mieux que rien. Des sphères à la lueur malicieuse qui finirent par se retourner vers les hommes à la machine. Bien fait, pensait-elle, alors même que les trois «employés» détalèrent comme des lapins. Force était de constater que le prédateur venait de tomber sur les proies, sous le regard attentif de la plante.

S'en suivit cet ordre au goût amer. Et voilà que la ballerine n'en refaisait qu'à sa tête. C'était à en croire que l'homme n'avait pas la moindre idée de ce qu'était le « contact social », grossièrement dit. Les mirettes suivirent ainsi les doigts jusque dans une poche, en ressortant finalement la fragile graine. Sitôt dit, sitôt fait ; le corps se mouva alors, cherchant le meilleur emplacement pour une telle pousse, pour qu'elle soit en sécurité le plus possible. Droite, gauche, puis un retour : les allers-retours s'avéraient plus nombreux qu'il n'y paraissait. Tant est si bien que, lorsque la femme aux mèches ardentes s'arrêta un bref instant, observant la silhouette d'ébène, elle ne put s'empêcher de prendre la parole, soupirant alors.

— Oui bon, ça va. J'ai compris  « On se dépêche, hop hop hop, et que ça saute ». Vous savez, c'est important l'emplacement. Il faut le choisir avec soin. C'est – entre autre – ce qui permettra le bon développement de la plante. Et c'est d'autant plus nécessaire que celle-ci a vécu quelques mésaventures. Mémoire au chaton, caché plus loin. Sinon, l'amabilité, ça vous parle ? Les ordres, tout ça, c'est pas vraiment utile...

D'ailleurs, cela aurait sans doute l'effet inverse, avec la scientifique de flammes. Toutefois, les paroles ne furent guère prononcées de manière glaciale, ni même ironique. Non, la trentenaire se demandait simplement s'il connaissait les bases de la politesse, visiblement oubliées depuis un long moment déjà. En somme, il n'y avait là aucune agressivité quel qu'elle soit, une simple question posée, d'un ton reposé, calme. Presque serein, en fait, étrangement.

Batman, hein. A bien y réfléchir, le nom apparaissait vaguement dans sa mémoire. Hélas, ce n'était pas suffisamment clair pour affirmer quoi que ce soit. Probablement avait-elle entendu celui-ci en ville, au détour d'une oreille traînant un peu trop, ou alors dans le peu de télévision qu'elle regardait, bien plus portée sur la littérature. Lilian haussa les épaules, tandis que ses mains commencèrent à creuser la boue, brièvement, avant de s'arrêter.

— Batman, hm ? Un instant de latence, de réflexion. Inconnu au bataillon, navrée. Faut dire que je ne suis arrivée en ville qu'il y a peu, donc ma connaissance de la ville est assez limité en ce qui concerne les rumeurs. Ce n'est pas ce qui m'intéresse d'ailleurs, à vrai dire.

Dans le doute. Le fait est que la scientifique n'était là depuis quelques semaines, mois tout au plus, et passait le plus clair de son temps le nez dans les recherches. De cette manière, il était effectivement peu probable qu'elle ait réellement entendu parler de lui. Pourtant, au vu de cette mine presque provocatrice, il paraissait évident que l'homme se pensait reconnu. Et probablement l'était-il, pour d'autres. Mais pas pour l'Isley qui, quelque part, se situait toujours à mi-chemin entre Gotham et Seattle. Des syllabes à la prononciation vaguement familière, mais rien de plus. Rien qui n'avait profondément marqué sa mémoire.

— Et donc, en quoi suis-je ignorante exactement ? Quelles actions sont à l'origine d'une telle assurance ? Une réflexion suivant ainsi son cours tandis qu'elle se retourna vers le terrain, bercée de scepticisme. Au fait, vous n'auriez pas du matériel adéquat sur vous, histoire de ne pas abîmer le sol plus qu'il ne l'est déjà ?

Une assurance qui était probablement surestimée, si l'on en croyait la scientifique. Qu'importe le nombre et la teneur des actions, en somme ; la modestie ne faisait de mal à personne. Et nombreux étaient ceux qui tendaient à oublier d'où ils venaient. Elle la première, s'étant perdue elle-même dans cette aventure au prix exorbitant.

— Oui, non. Oubliez, on va faire ça à l'ancienne.

Et déjà les mains recommençaient à s'enfoncer précautionneusement dans la terre, essayant de ne pas attraper par mégarde une autre graine pouvant se trouver là. Car là résidait le risque. Quelques instants durant lesquels cette manœuvre demeura, avant de finalement replacer le bout de plante à sa place. Puis, doucement, les doigts ramenèrent la boue, se refermant sur la zone, faisant ainsi son œuvre réparatrice. Douce Ivy, lorsqu'elle se retrouvait dans la verdure. Prendre soin des êtres chers, assurément le ferait-elle.

— J'en conclue que cela fait longtemps que vous êtes à Gotham, n'est ce pas ? Il s'est passé quoi, ici ? Vous n'avez jamais penser à aller voir ailleurs ? Ah, oui, elle avait cette question-là, aussi. Rassurez-moi, vous ne sortez pas tous les jours dans cette tenue n'est-ce pas ? Enfin, vous arrivez à être pris au sérieux, avec une telle allure? Je veux dire, ça doit être un peu handicapant, quand même...

Là encore, cette question qui lui brûlait les lèvres n'étaient guère moqueuse, bien que la jeune femme s'en amusait quelque peu. Rien de bien méchant, en somme. Juste taquin, et possiblement curieux.

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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Ven 15 Déc 2017 - 14:44

L’intérêt de ce passage impromptu au sein du Jardin Botanique de Gotham City, en pleine réfection, ne cesse de s’agrandir.
Si le Batman a, initialement, considéré devoir simplement évacuer une citoyenne trop curieuse, les événements se sont enchaînés pour le forcer, d’abord, à calmer les ardeurs d’une jeune femme au caractère ardent, puis à stopper une rixe en pleine naissance, avant, enfin, de faire évacuer des jardiniers terrorisés – pour permettre à cette mystérieuse Pamela Isley de planter la graine si importante.

Surprenant, qu’elle y tienne encore.
Stupéfait, qu’elle ignore définitivement qui il est… ce qu’il représente.

Au fond, Bruce a un ego, il ne s’en cache pas ; il aimerait s’en détacher, il aimerait être au-dessus de cela, mais il se connaît suffisamment pour avoir connaissance de ses faiblesses – de ses torts, bien humains.
L’ego en fait partie.
Et, définitivement, découvrir que quelqu’un ne sait pas qui est le Batman… cela surprend. Puis cela vexe.
Et cela intrigue, définitivement.


« L’amabilité n’est pas un atout dans mon activité. »

Sa voix demeure lourde, puissante.
Toujours modifiée, elle est néanmoins un peu moins dans l’agressivité qu’avant ; il est même sur le point de l’aider, de lui proposer un soutien pour la graine – mais il se ravise, d’abord quand elle revient sur sa demande, ensuite par principe.
Elle l’intrigue et le surprend… mais il ne l’apprécie guère.


« Qui est quotidienne, en effet. »

Il croise les bras, et se redresse légèrement.

« Je me préoccupe de l’ordre et de la justice à Gotham City. J’agis en parallèle des services de police, afin de les accompagner et de les assister en apportant mes… capacités, et facilités, pour stopper des menaces que certaines limites légales pourraient voir réussir des entreprises inacceptables. »

Cela fait longtemps qu’il n’a pas eu à expliquer, réellement, ce qu’il fait.
Ce n’est pas forcément désagréable de s’y replonger ; vivifiant, presque, au fond.


« Je ne me substitue ni à la police, ni à la Loi ; je les accompagne, je les sers. J’agis en citoyen intéressé, parfois en dehors de l’écrit de la Loi, pour respecter son esprit. Je ne juge pas, je ne condamne pas – je ne tue pas.
Je stoppe. Je poursuis. J’enquête. J’agis. Et je livre. »


Ses pupilles blanchâtres se figent sur la fine silhouette rousse, tentant de percer définitivement l’étrange mystère qui l’entoure.

« Je combats le crime. »

Conclusion synthétique, simple, mais très parlante.
Suffisante, à son avis ; l’autre n’aura rien de plus, en fait. Et le plantage étant terminé, il apparaît clair que son départ semble soudain bien proche…

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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Mer 20 Déc 2017 - 13:42

— Ca l'est toujours, dans les relations sociales. Vous devriez apprendre, ça peut toujours servir.

Une fois de plus, le ton n'était guère à la remarque négative, mais ne demeurait qu'une unique réponse, un conseil, une conversation. En effet, l'air espiègle s'était amoindrit à l'instant même où la jeune femme avait commencé à travailler, cherchant à remettre la graine au meilleur endroit possible. Comme ça, avec un peu de chance, elle ne souffrirait pas trop de sa mésaventure. Par ailleurs, elle ne s'intéressait que très peu à l'identité de l'homme qui se tenait derrière le masque. « Batman » certes. Hélas, cela, ce n'était pas un nom, pour l'ardente scientifique. Un surnom, peut-être, une appellation quelconque. Mais certainement pas un nom. Les nominations loufoques restaient donc d'actualité, à son humble avis.

Le plus amusant, si tant est que l'on puisse le qualifier de la sorte, c'était que le ton ne faiblissait pas. Ne comprenait-il pas que son petit numéro ne fonctionnait guère, en présence de la trentenaire. Cela aurait pu, pourtant, s'il avait porté un uniforme, ou un costume sérieux. Mais le décalage entre les deux étaient tel que l'effet ne fût pas celui escompté, et ce dès le départ. Alors, quand la nouvelle d'une activité quotidienne dans ces vêtements tomba, la rouquine ne put s'empêcher d'émettre un semblant de rire. Rapidement, le dos de la main se rendit en direction des lèvres, afin de faire stopper le faible son. Reprendre son sérieux, voilà l'important.

De toute manière, elle n'en avait guère le choix ; l'homme qui se prétendait « Batman » avait d'ores et déjà débuté son long discours. Ainsi donc, il n'était ni la police, ni la loi, mais quelqu'un qui faisait régner l'ordre dans la ville. Deux solutions, à première vue : Soit il y avait une autre organisation dont elle n'avait pas jugé prendre connaissance, soit il manquait – comme qui dirait – une case à cet homme. Peut-être deux.

— Eh bien, et vous arrivez à vous faire respecter, avec cet accoutrement ? Une pause, courte. Ne le prenez pas mal, hein. Mais ce n'est pas réellement impressionnant, en fait. C'est dommage, parce que la modification de votre voix donne un petit effet... Mais le déguisement, là, ça casse un peu le tout.

Impressionnant, certes. Toutefois, le doute persistait quant à savoir jusqu'où se situait la frontière du réel. Et force était d'avouer qu'il n'était guère aisé de le percevoir, à travers ce masque. Bien entendu, les paroles précédentes n'avaient nulles traces de plaisanterie en elles, et les prunelles de jade de la scientifique le confirmeraient assurément, si seulement elles étaient perceptibles par cet autre. Hélas, le dos tourné, le nez dans la terre, le doute pouvait régner, autant que la non-compréhension. Autant que beaucoup d'autres choses, d'ailleurs.

— Et donc, vous avez quelque chose pour prouver vos dires ? Qui me dit que vous n'êtes pas l'un de ceux que vous prétendez attraper ? Un réflexion, franche, qui n'avait nul sous entendu. Après tout, je n'ai à disposition que vos paroles. Et je tends à croire que les mots n'ont que très peu de valeur, en eux-même.

Parce qu'elle savait, Pamela, qu'il était bien plus facile de dire quelque chose, de prétendre, que de le faire, d'agir réellement. De surcroît, il apparaissait certain que les hommes dans leur globalité disposaient de cette aisance à l'affirmation dans les mots, s'arrêtant à cet unique stade.

— Non pas que je ne vous crois pas, hein. Seulement, je suis quelque peu sceptique lorsqu'on m'annonce quelque chose relevant de l'irréel. Et vos affirmations s'en approche quel que peu, de mon expérience.

Des mains se tapèrent alors l'une l'autre, comme pour retirer la terre de celles-ci, avant de se poser sur les genoux, cherchant à se relever. Au même moment, un corps se relevant du sol tant bien que mal. Puis, finalement, les billes d'olive se posèrent sur lui, l'observant attentivement, non sans un étirement serein des lippes.

— Quoi qu'il en soit, j'en ai terminé avec la plante. Ça devrait aller, maintenant, donc je vais pouvoir y aller. Ceci-dit, cela ne m'empêchera pas d'aller prévenir la personne qui est à l'origine des reconstructions. Les entreprises Wayne, c'est bien cela? Une main tendue, en signe de bonne foi. Eh bien, malgré les mésaventures, ravie de vous avoir connu, monsieur. Et bonne continuation dans votre activité.



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Re: [4ML] Une nouvelle pousse [Ivy] Jeu 21 Déc 2017 - 11:31

Mademoiselle Pamela Isley a pu replanter la graine. Mademoiselle Pamela Isley a pu faire céder les jardiniers. Mademoiselle Pamela Isley a pu visiter le Jardin Botanique de Gotham City en pleine réfection. Mademoiselle Pamela Isley a pu avoir tout ce qu’elle souhaitait… mais Mademoiselle Pamela Isley souhaite épiloguer, exiger, lancer des observations et surtout critiquer le Batman.

Mademoiselle Pamela Isley lasse ce dernier, donc.
Qui parvient à réfréner ses envies de brutalité – mais entend, malgré tout, ne pas continuer à offrir tout ce qu’elle souhaite à la jeune femme.

Il ne dit rien, alors.
Il reste silencieux. Il ne pipe mot. Il se tait.

Ses pupilles blanchâtres demeurent fixées sur la jeune femme. Il la suit, il l’observe, il la regarde faire ; il ne fait rien. Il ne dit rien.
Il note, évidemment, les questions, les observations – certaines ne sont pas dénuées de sens, d’ailleurs. Il est clair que ses manières sont très rudes, mais cela est justifié par l’enfer de la criminalité de Gotham City ; il est aussi vrai que son accoutrement peut surprendre, voir même être source de plaisanterie… du moins, jusqu’à ce qu’il montre de quoi il est capable. Pamela Isley n’en a pas eu l’opportunité, et c’est mieux ; mais il aurait apprécié, il doit bien l’avouer.
De plus, il sait très bien que son action est tendancieuse, propre à être critiquée et évaluée… car il n’a aucune base légale réelle pour agir ainsi. Evidemment, il tire profit du fait que les citoyens puissent participer à l’Ordre Public, mais cela est faible – et cela peut permettre bien des abus, il le sait.

Au fond, Bruce aurait pu s’enfoncer dans un débat philosophique avec elle, comme il l’a fait avec Rose Wilson il y a peu… mais il n’en fait rien.
Elle l’a énervé, en fait. Vexé, même.
Et cela n’appelle, donc, aucun effort, aucun geste de sa part.


« Les réclamations d’une citoyenne intéressée envers la conduite d’un projet public/privé ne me concernent pas. »

Ce qui est complètement faux, vu ses secrets – mais il est hors de question d’aller sur ce terrain, évidemment.

« Vos observations et discours non plus. »

Ce qui est également faux – mais il est vexé, réellement.

« Bonne soirée. »

Sans prévenir, le Chevalier Noir s’empare de son lance-grappin, vise sans regarder – et file, directement, à la suite du projectile dès qu’il s’enfonce dans un mur, grâce au système intégré au gadget.
Il ne lui faut que quelques secondes pour disparaître dans les ombres, et quitter le Jardin Botanique… ou presque.
Car il demeure, en effet, sur une corniche, invisible aux autres ; il fixe, il suit, il observe encore l’étrange Pamela Isley, autant pour vérifier qu’elle parte que pour tenter de comprendre le mystère qui l’entoure.

Quelle femme étrange…
Elle ne le connaît pas, elle n’a pas peur de lui, elle est prête à tout pour une graine ; étrange. Amusante, presque, mais un mauvais sentiment s’empare de lui.
Etrange, définitivement. Il la recevra, peut-être, comme Bruce Wayne, finalement. Il n’a jamais été homme à résister à un mystère, finalement, et la jeune femme en incarne désormais un nouveau en ville…


(HJ/ Je pense en effet qu’on peut épiloguer. Smile Merci pour ce très bon sujet, très agréable et plein de défis ! Fais-moi signe en 2018 pour le deuxième round, et très bonnes fêtes ! /HJ)
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