Un soupçon d'espoir dans l'East End [Catwoman]

Un soupçon d'espoir dans l'East End

feat. The Bat

L'East End... Un quartier que je connais que trop bien. J'y ai vécu quelques temps et cette période n'est pas une des plus roses de ma vie. Bon, oui je ne peux pas dire que ma vie est rose, loin de là, mais cette période là tirait plus dans le noir. Perchée sur une corniche, je fixe une fenêtre. La nuit est noire et toute la vermine des bas fonds de Gotham ne va pas tarder à sortir de sa cachette. Et comme à chaque fois, il va y avoir des cris, des pleurs, du sang et des morts. Un frisson me parcourt l'échine en repensant à tout ce que j'y ai fais. Je me pince les lèvres alors que j'aperçois une silhouette passer par la fenêtre que je fixe depuis de longues minutes maintenant. Je sais qui s'est, je ne suis pas aveugle et on m'a prévenue de sa présence. Oui prévenue, parce que je ne suis pas ici par hasard ou encore moins par choix. En fait, quelle n'a pas été ma surprise lorsque j'ai reçu un appel du Dr Thompkins. C'est elle qui gère la clinique qui est située dans East End, elle m'a déjà aidée par le passé et je sais que je lui suis redevable. C'est donc sans une grande hésitation que j'ai accepté de venir à la clinique ce soir même après qu'elle m'ait dit qu'Il serait là.

Dire que depuis notre dernière "soirée", on s'évite. C'est assez comique de voir que quelqu'un a besoin de nous, en même temps et au même endroit. En attendant, j'appréhende... J'appréhende de me retrouver dans la même pièce que lui... J'appréhende de le voir. Je sais qu'il faut que je lui montre que je suis forte et que ce qu'il s'est passé la dernière fois ne m'a pas atteinte, mais il me connait aussi bien que je le connais et je sais parfaitement qu'il va lire en moi comme dans un livre ouvert et rien que d'y penser à m'énerve. Il n'a pas le droit de faire ça, il n'a pas le droit de se servir de cet avantage pour me déstabiliser et si il le fait, je me promet de le remettre à sa place.

Voilà maintenant quelques minutes qu'il est passé par la fenêtre et je décide qu'il est temps pour moi de rejoindre cette pièce. Je me redresse et je sors mon grappin. Dernier coup d'oeil à la lune et je tire. Le grappin va se fixer un peu au dessus de l'encadrement de la fenêtre et sans attendre, je saute. Après un bond tout en grâce et en silence, je me retrouve dans la petite pièce où le Docteur nous a donné rendez-vous. Je prend bien soin de mettre de la distance entre le chevalier noir et moi et j'adresse un sourire timide à Leslie. Sans me tourner vers lui, j'adresse quelques mots à justicier.

"Détrompe toi, je ne suis pas là pour toi, je suis là parce que je lui dois un service..."

Je laisse échapper un soupir et sans un mot de plus, je vais m'adosser contre le mur. Je retire mes lunettes et je croise les bras sous ma poitrine. Sans lui porter la moindre attention, je fais comme si il n'y avait que moi et le doc dans la pièce.

"Qu'est ce que je peux faire pour vous aider ?"

Je sais, mon attitude est peut-être puérile mais après tout, est-ce qu'il mérite mieux après ce qu'il m'a fait ? Je ne pense pas. je vais juste me contenter de faire ce qu'on me demande et c'est tout. Une fois le boulot effectué, je m'en irai sans un mot. Moi aussi je sais très bien le faire...

Un soupçon d'espoir dans l'East End

feat. The Bat

L'atmosphère est pesante, froide limite glaciale. Chacun à un côté de la pièce, lui comme moi, on évite au maximum le regard de l'autre. D'ailleurs, le froid est tellement palpable que même la Docteur s'en rend compte. Elle nous jette des regards, elle sait qu'entre nous c'est compliqué de base, mais je crois qu'elle nous a jamais vu dans cet état auparavant. Les bras croisés sous ma poitrine, je reste muette. Je sais faire la part des choses et ne pas mélanger personnel et professionnel. Si elle nous a appelé ce soir c'est pour qu'on l'aide et non pour qu'on mette nos petites histoires au clair. De toute façon pour moi, tout est bien clair et je ne compte pas faire comme si de rien n'était. Quand elle nous demande si nous allons être capable de mettre toutes ces choses de côté pour nous concentrer, c'est Bruce qui prend la parole. Je me contente seulement d'hocher la tête pour montrer à Leslie que j'ai le même avis que lui.

Un silence s'installe dans la pièce, toujours aussi froid. Je ferme les yeux quelques secondes, j'essaye de me recentrer, de me concentrer sur ce qu'on me demande et c'est tout. Sa présence dans la pièce est complètement secondaire voir optionnelle. Ce n'est pas la première fois que je vais devoir faire équipe avec lui, on a déjà travaillé ensemble et je m'en suis toujours bien sortie alors je ne vois pas pourquoi ce soir, les choses seraient différentes. Si je vois très bien en fait mais je fais mon maximum pour occulter toutes les choses qu'il m'a dites, toutes ces choses qui m'ont fait du mal et qui m'en font encore. Je me racle la gorge alors que Leslie prend une nouvelle fois la parole pour nous expliquer ce qu'il se passe ici et pourquoi elle a besoin de nous. Lorsqu'elle prononce le nom de Black Mask, un frisson me parcourt le corps. La doc' nous étale des photos sur un bureau et je suis prise de nausées lorsque je m'approche d'elles. Elles sont toutes plus horribles les unes que les autres... Comment est-ce qu'on peut être aussi taré pour faire ce genre de choses... Quand je pense que je me refuse de tuer, même quand il s'agit du pire des enfoirés... en regardant ces photos je me dis que je vais peut-être changé d'avis et régler leur compte à tout ces pourris.

"Mon dieu..."

Je retiens un haut le coeur, ma main se plaque sur ma bouche alors que je découvre des photos de corps d'enfants, complètement mutilés. Je détourne les yeux et je finis par rejoindre un coin de la pièce. Une boule au ventre, il me faut quelques secondes pour calmer mes nerfs. Je jure que si je croise le pourri qui a fait, je vais lui faire payer au centuple.... Oh oui il faut arrêter ça... et vite.... Alors que le doc' a le dos tourné, je tourne mon visage vers Bruce et je lui murmure quelques mots sur un ton sec.

"Contrairement à ce que tu es sûr de savoir, tu n'es pas seul sur ce coup là... N'oublie pas."

Que ce soit sur le plan personnel pour professionnel, cette tendance à vouloir porter tout sur ses épaules a quelque chose d'agaçant. Pour lui ça ne marche que dans son sens, sauf que ce soir, si il veut que ça fonctionne, il faut qu'il se mette dans le crâne qu'on est deux.

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feat. The Bat

De tout les ennemis que j'ai ici à Gotham, et dieu sait que j'en ai, je crois que Black Mask est le pire d'entre eux. On a un certain passé tout les deux et ça n'a rien d'un passé calme... En fait, en venant ici ce soir, j'étais loin de m'imaginer que j'allais devoir assister au réveil de mes anciens démons. En tout cas, j'espère que ça me permettra une bonne fois pour toute de lui régler son compte... C'est quelqu'un qui n'a pas le droit de vivre, c'est le genre de personne qu'il vaut mieux voir morte que vivante. Les poings serrés, je me mord les lèvres... Je ne sais pas si Leslie est au courant de ce qui nous uni Black Mask et moi mais une chose est sûre, si elle l'est, elle est vraiment vache de me faire ce coup là. J'essaye tant bien que mal de mettre de l'ordre dans mes pensées, j'essaye de ne pas me laisser intimider par la seule pensée de le revoir. Il va payer pour ce qu'il fait à East End et au passage, il payera pour ce qu'il m'a fait à moi. Bruce est le premier qui brise le silence. Lui aussi est au courant de ce qui nous unit, ce sale type et moi, mais bizarrement, je n'ai pas envie de savoir ce qu'il en pense. Il se contente seulement de "grogner" lorsque je lui donne ma façon de voir les choses, ce qui ne me surprend pas du tout. Je dois cependant faire taire mon coeur lorsque le Chevalier lève les yeux sur moi. Il prend ensuite la parole pour s'adresser directement à Leslie. J'écoute d'une oreille distraite ce qu'il lui dit... mes yeux sont posées sur ces fichues photos et je n'arrive pas à les en détacher... Il me faut faire un effort terrible pour en détourner le regard. Bruce fait savoir au docteur qu'on va travailler ensemble, elle a l'air plutôt étonnée et je suis même sûre qu'intérieurement, elle doit se surprendre à prier pour que tout ne parte pas de travers.

Il donne ses dernières recommandations avant de me faire un signe pour que je le rejoigne. Il passe par la fenêtre par laquelle nous sommes rentrés et se hisse vers le toit de l'immeuble. Je reste dans la pièce quelques secondes, Leslie m'adresse un sourire timide, je le lui rend avant de disparaître à mon tour par la fenêtre. C'est enveloppée par la nuit noire que je me hisse sans mal vers le toit de l'immeuble. Bat' est déjà là, silencieux, à fixer ce qu'il se passe en bas de toute sa hauteur. Sans un mot, je le rejoint. Mes yeux se ferment quelques secondes puis je suis ramenée à la réalité par la voix sèche du justicier. Je ne peux pas m'empêcher de lui lancer un regard sombre pour bien lui faire comprendre que je n'apprécie pas tellement sa façon de me parler. Je lui répond sur un ton sec et sans équivoques.

"Ne t'inquiète pas, je ferai en sorte de t'épargner ma vue pour pas que tu te sentes envahi..."

Je sais parfaitement démêler le personnel du professionnel mais il faut quand même avouer que c'est compliqué surtout quand on a envie de taper l'autre... et bon sang, qu'est ce que j'ai envie de lui en mettre une à ce moment précis. Il reprend la parole pour me demander si j'ai une idée sur la façon de coincer Black Mask. Je réfléchis quelques secondes avant de lui répondre.

"Il a toujours eu soif de plus, de plus grand. Monsieur a toujours le besoin de chercher à réaliser ses rêves... "

Je m'avance sur le bord du toit et je m'accroupis, les yeux fixés sur l'horizon.

"Alors donnons lui ce qu'il veut... Nous..."

D'aussi loin que je me rappelle, il a toujours eu envie de mettre la main sur le justicier.... et puis, je suis sûre qu'il serait ravi de pouvoir enfin accomplir sa petite vengance personnelle me concernant...

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feat. The Bat

Accroupie sur ma petite corniche, je regarde les toits des grattes ciel au loin. La nuit est noire, sans lune... comme la plupart des nuits ici à Gotham... Mais ce soir, cette nuit a un goût particulier... Je sais que nous allons nous confronter à aussi malin que nous, je sais que nous sommes des proies de luxe et que n'importe quel criminel donnerait cher pour pouvoir mettre la main sur le chevalier et celle qui passe sont temps à lui apporter son aide. Mes doigts se resserrent sur le bord du toit, mon coeur bat à tout rompre. J'ai encore du mal à me dire si c'est l'adrénaline ou la peur. Il ne faut pas que j'ai peur, ils peuvent sentir cette peur et s'en servir contre moi. Je ne regarde pas Bruce. Je lui annonce mon plan sans tourner mon visage vers lui. Je n'ai pas envie de le regarder, non pas que sa vue me dégoûte mais à chaque fois que je le regarde, mon coeur se serre dans ma poitrine et j'ai comme l'impression de manquer d'air. Une chose est sûre, si la personne qui nous avait demandé de l'aide n'avait pas été Leslie, je pense que j'aurai refusé la proposition... C'est douloureux de le savoir à la fois si proche et tellement loin de moi. Je finis par me redresser lorsqu'il me fait savoir que mon idée de ne lui plaît pas. En même temps, le contraire m'aurait tellement étonnée... Je laisse échapper un soupir alors qu'il m'annonce que c'est tout simplement hors de question que je serve d'appât.

Debout, de toute ma hauteur, je le surplombe depuis mon perchoir de quelques centimètres. Je croise les bras alors qu'il argumente, qu'il m'explique pourquoi il ne veut pas me laisser faire. Cette fois, je suis obligée, mes yeux vont croiser les siens et ça fait mal. Le souffle court, je l'observe, alors qu'il détourne le regard, affecté par ce que je viens de dire.

"Je suis toute aussi capable que toi de me défendre Bruce..."

Il m'agace tellement quand il agit comme ça. Pourquoi ne me fais t'il tout simplement pas confiance ? En plus, ce n'est pas comme si Roman est quelqu'un d'inconnu pour moi... Je l'ai déjà affronté une fois, pourquoi pas une seconde ?

"Si il me voit, il va tout simplement penser que je suis suicidaire... Il ne te verra pas puisque tu seras caché, prêt à agir..."

Je descend du bord et je fais un pas vers le justicier. Je ne sais même pas pourquoi je chercher à lui prouver que mon plan est bon puisque dans sa tête, il s'est déjà fait le sien et il sait que c'est celui qu'il réalisera... Je fais quelques pas dans sa direction et je m'arrête net alors que Bruce se retourne. Ses mains vont se poser sur son masque et il le retire. A ce moment précis, il prononce une phrase et je comprend très bien où il veut en venir.

"Bruce.... arrête... je peux le faire..."

Trop tard. En quelques secondes, il finit en simple boxer sur le toit sans que j'ai pu dire ou faire quoi que ce soit. Il est bel et bien décidé à appliquer SON plan et je ne vais jamais pouvoir lui faire changer d'avis. C'est simple, à ce moment précis, il ne me voit plus, il ne m'entend plus. Je sais comment il fonctionne et je sais très bien qu'à ce moment là, juste en face de moi, il est déjà en train de s'imaginer comment faire payer tout ses crimes à Roman. Essayer de le ramener à la raison serait de la pure folie et je ne suis pas d'humeur à me lancer dans une nouvelle joute verbale. Je suis fatiguée, je suis épuisée de tout ces affrontements... Plus vite on en aura terminé, plus vite je pourrais mettre de la distance entre lui et moi.

"Tu as raison... après tout, c'est toi le héro, pas moi..."

Sans un mot, je vais me mettre en position. Pas besoin de les chercher, les hommes de Roman le trouveront à peine aura t'il posé le pied sur le trottoir en bas...

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feat. The Bat

Rapidement, Bruce enfile une tenue classe, le genre de tenue qu'on ne voit pas sur les mecs qui traînent ici à East End... Je baisse les yeux et les ferme quelques secondes. Pas besoin d'être devin pour se douter que le plan va foirer et que tout va partir en sucette...Veille sur mes affaires.... Sérieusement ? Tu me prends pour ton groom ou quoi ? J'ai envie de lui dire que je m'en fiche de ses affaires mais je n'ai pas le temps. Après une courte hésitation, il rajoute Veille sur moi aussi et là, je me sens con... Oui je me sens complètement stupide... Stupide de vouloir à tout prix prendre sa place, stupide de vouloir me la jouer perso... Il a littéralement sa vie entre les miennes et ça me met un coup de pression terrible. Il a peur de me perdre mais je meurs de trouille de ne plus jamais le revoir. Le temps d'une inspiration, il disparaît... Le jeu a commencé et il n'y a plus qu'à prier qu'on finisse premier... Là on a pas de seconde chance et si on se rate autant dire qu'eux, ils ne nous rateront pas... Debout sur mon toit, j'observe Bruce qui déambule sur le trottoir à la manière d'un type qui a trop abusé de la bouteille. Il m'avait caché ses talents de comédien... Je ne le quitte pas des yeux, prête à bondir pour l'aider. Je le suis de toit en toit, je suis discrète, on ne m'entend pas, on ne me voit pas. Toutes griffes dehors, je suis sur le qui-vive.

Je secoue la tête alors que j'entend Bruce qui se met à parler comme un type trop alcoolisé. Au moins, il est crédible et on ne peut pas lui retirer ça... Seulement voilà, à quelques mètres de lui, 4 types le suivent à la trace. Je serre les poings... Depuis mon perchoir, je les reconnais sans soucis et là, je me dis que la situation va nous échapper. Bruce est tellement préoccupé à être dans son rôle qu'il n'a même pas remarqué leur présence. Je serre la mâchoire.

"Bruce derrière toi.... retourne toi allez..."

Mon injonction silencieuse ne fonctionne pas. Il continue de marcher en zigzaguant dans la rue, se foutant royalement de ceux qui se rapprochent un peu trop vite et dangereusement de lui. Je le savais que son plan était foireux, je le savais et je n'ai rien fait pour lui dire non. Je plisse les yeux, j'observe les inconnus et rapidement je me rend compte qu'ils ne sont pas si inconnus que ça. La False Face Society... Bruce ne les a toujours pas vu mais par contre eux, savent très bien de qui il s'agit et à les voir jubiler, je ne doute pas de leurs intentions au sujet du milliardaire. Seulement voilà, si j'agis maintenant, tout va tomber à l'eau, il faut que j'attende... que j'attende le tout dernier moment pour leur tomber dessus, au sens littéral du terme.

Et c'est d'ailleurs très vite qu'ils rejoignent Bruce. L'un d'eux lui donne un coup dans le dos, le faisant trébucher.

- Alors Mr Wayne qu'est ce qu'on fout ici ? On s'est perdu ?

Je me redresse, je ne les lâche pas des yeux. Les poings serrés, je tente de garder mon sang froid alors qu'un second pousse le milliardaire un peu plus brutalement pour le faire tomber au sol. Ils éclatent de rire et quelque chose de brillant attire mon attention. Un couteau... Je ne veux pas attendre la suite, c'est à moi je jouer, hors de question que je les laisse le planter.

- Je crois qu'on a choppé quelque chose d'intéressant. C'est Zsasz qui va être content.

Silencieuse, je me faufile. j'ai quitté mon perchoir et je me rapproche doucement du sol. Toute en souplesse je retombe sur mes jambes, toujours dans le silence. Accroupie au sol, j'attend quelques secondes pour m'assurer qu'ils ne m'ont pas entendue tomber et je finis par me redresser. J'attrape mon fouet et ce dernier va claquer bien sèchement sur le sol, derrière eux. Ces mecs me fichent la trouille, ils sont dangereux, je le sais, mais je fais tout pour ne pas leur montrer la peur que j'ai.

"Attaquez vous à quelqu'un de votre taille Messieurs."

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feat. The Bat

Le poing serré sur le manche de mon fouet, je ne quitte pas les masqués des yeux. Je sais qu'ils sont capables de tout et il faut que je sois prête à réagir au moindre mouvement suspect de leur part. Maintenant que j'ai attiré leur attention, ils ne s'occupent même plus de Bruce... Tant mieux c'était l'effet recherché. Seulement voilà, alors qu'un hésite sur la suite à donner aux événements, celui au masque d'oiseau semble déterminé à me faire payer ma présence ici. Sans sommation aucune, les bandits masqués dégainent tous leurs armes et me visent. Là, je n'ai pas tellement de temps pour réfléchir, il faut que je réagisse et vite. Pas le temps de jouer au gymnaste, il faut que je me cache. La Flase Face Society au complet se met à me tirer dessus. Une balle m'atteint au bras, mais rien de grave. J'arrive à me faufiler dans une ruelle pour me cacher. La fuite ce n'est pas ma solution de prédilection mais là, pas le choix. Ma main droite appuie sur la plaie de mon bras gauche. Il faut que je trouve un moyen de leur tomber dessus sans qu'ils me voient arriver. Hors de question que je laisse Bruce se débrouiller seule. Je grimpe par les escaliers de secours pour rejoindre le toit de l'immeuble. Mon bras me fait mal mais je n'y prête pas intérêt. Je souris en imaginant parfaitement le savon que Bruce va me passer.

"Tu vas te faire engueuler Selina..."

Le souffle court, j'arrive enfin en haut et il me faut quelques minutes pour reprendre mon souffle. La tête me tourne un peu mais j'arrive à garder les idées claires. Lentement, je m'approche du bord pour jeter un coup d'oeil en bas. Ces abrutis ont vidé leurs chargeurs à vouloir à tout prix me descendre et manque de bol pour eux, ils n'ont plus de balles et moi je suis toujours en vie. Bruce s'est à présent relevé et les poings serrés, il s'apprête à attaquer. J'attrape la mallette dans laquelle se trouve son costume et sans attendre, à l'aide de mon grappin, je tombe sur le coin de la figure du panda. Il ne m'a pas vue venir, tant mieux. Assommé par le choc de mon atterrissage, il tombe au sol, inconscient.

"Attrappe !"

Ces mots sont adressés à Bruce pour qu'il ait le réflexe de récupérer la mallette que je lui lance. Ce mouvement m'arrache une grimace de douleur mais je n'y prête pas attention. Ils sont encore 4 à neutraliser et je n'ai pas le temps de me préoccuper de mon petit bobo. Les coups s'enchaînent, les claquements de fouets aussi. Un coup par ci, un coup par là, je fais mon maximum pour les retenir le temps que Bruce se change en super héro.

- Mais tu vas crever Sal*** !

Je serre les dents, je n'ai pas l'intention de mourir ce soir et encore moins de leurs mains. Un sourire se dessine sur ma bouche. Je me met à bondir dans tout les sens, histoire de les désorienter. Les griffes sorties, je leur laisse des traces à chacun de mes passages.

"Ben alors, on ne sait plus quoi faire."

J'en griffe un sur le bras, lui arrachant un cri de douleur. Cette fois on est quitte espèce d'enflure. Je stoppe mais mouvements, ils sont cuits à point, prêts à être cueillis... Sauf que je ne vais pas voir Batman prendre plaisir à le faire. Je m'écroule sous la douleur et à bout de souffle...

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feat. The Bat

Tout est flou autour de moi. Mes oreilles sont bouchées, je n'entend rien que des bruits sourds... rien d'autre. Les yeux fermés, je ne sais pas ce qu'il se passe autour de moi mais je me doute que Bruce est en train de mettre une dérouillée à ces crétins. D'ailleurs si je n'étais pas au sol, inconsciente, je pense que je serai en train de savourer la scène. Seulement voilà, je suis à bout de force et la douleur est devenue difficile à gérer. Je me laisse aller au lieu de lutter, j'ai envie de me reposer... juste quelques instants...

***

"ATTENTION !"

Je me redresse, en sursaut, poisseuse de sang et de sueur. Ma tête me fait mal, sûrement à cause du choc sur le sol... Je passe une main sur mon bras, il est bandé et la balle a été extraite... Il me faut quelques secondes pour que tout me revienne en mémoire, pour que je trouve des repères, quelque chose pour me donner une indication sur l'endroit où je me trouve. Je baisse les yeux, je suis dans un lit mais je ne sais pas où. Mon costume est posé sur une chaise, je grimace en remarquant le trou au niveau de la manche... Il va falloir que je pense à m'occuper de ce détail... Je me laisse retomber au milieu des coussins, je repousse les cheveux qui viennent se plaquer sur mon visage. C'est à ce moment là que je réalise que je suis en sous vêtements sous les draps. Non pas que c'est quelque chose qui me gène mais c'est assez perturbant quand on a presque aucun souvenir sur ce qu'il s'est passé. Je fixe le plafond de longues secondes jusqu'à ce que tout me revienne en mémoire. La False Face Society... le piège qui a mal tourné, la balle dans le bras et... Bruce.... Je me redresse, je grimace alors que je m'appuie sur le bras douloureux. Je remonte mes jambes et je m'enroule dans la couverture. Je tourne le visage vers la fenêtre et je pousse un soupir de soulagement en me rendant compte qu'il est bel et bien là, vivant. Debout sur le balcon, sous la pluie, il veille, comme à son habitude. Je sens d'ici sa culpabilité et je suis prête à mettre ma main à couper qu'il s'en veut pour ma blessure. Seulement il est aussi bien placé que moi pour savoir que ce sont les aléas du métier... Je me lève, enroulée dans le drap du lit, les cheveux qui ondulent en cascade sur mes épaules. Je m'approche doucement de la fenêtre et je donne un léger coup au carreau pour attirer son attention. Il se tourne vers moi et je m'adresse à lui avec un sourire qui se veut rassurant.

"Rentre, je m'en voudrais si tu attrapais un rhume..." Je marque une pause et je rajoute, sur le ton de l'humour. "Batman qui parle du nez, ça enlève toute crédibilité..."

La main posée sur la baie vitrée je ne le quitte pas des yeux. A ce moment précis, même si elle est toujours là, la blessure qu'il m'a causée la dernière fois semble me laisser tranquille...

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feat. The Bat

Le Justicier finit par m'écouter et rentrer dans l'appartement. Je m'assois sur le bord du lit, toujours enroulée dans les couvertures. Comme à son habitude, il me dit ce que je dois faire. Rentrer et me reposer. Oui je suis fatiguée, oui j'ai mal mais on a quelque chose à faire et il est hors de question que je le laisse terminer tout seul. Je passe une main dans mes cheveux et je laisse passer quelques secondes avant de répondre à sa question. Je hausse les épaules, un sourire aux lèvres.

"Ça va, j'ai vécu pire."

Ce qui est totalement vrai. Je crois même que la balle dans le bras est la chose la moins grave qui me soit arrivée. J'en ai encaissé des coups depuis que je suis voleuse. Et comme j'ai la sale habitude de m'occuper des affaires qui ne me regarde pas, forcément, ça me retombe dessus. Bruce se met dans un coin de la pièce, à l'opposé de ma position. Là non plus ça ne m'étonne pas le moins du monde.

"Arrête de penser que tu es responsable. Tu n'y es pour rien si j'ai encore une fois joué les têtes brûlées."

Je parle d'un ton sec, je ne veux pas qu'il commence à tout remettre en question même si je sais qu'à ce moment précis, il est en train de le faire. Je le fixe, je ne détourne pas le regard. Il va vraiment falloir qu'il comprenne que je suis une grande fille et que je n'ai pas besoin qu'on s'inquiète pour moi. Seulement voilà, je le connais très bien et rien qu'à sa posture, je sais qu'il s'en mord les doigts. Je me lève du bord du lit et je m'approche de la chaise où se trouve ma combinaison. Je laisse tomber les couvertures au sol. Je tourne le dos à Bruce, en sous vêtements mais je n'en ai que faire. Après tout il m'a déjà vu dans cet état. Doucement, j'enfile ma combinaison et lorsque j'arrive au moment de mettre mon bras blessé dans la manche, je tourne le visage vers lui et je lui demande, avec le sourire.

"Tu comptes venir m'aider ou tu préfères me regarder galèrer ?"

C'est sûr que le cuir et le latex ne sont pas des matières faciles à enfiler surtout quand on a un bras blessé. Bruce finit par venir me donner un coup de main. Je ferme les yeux lorsque je sens sa main toucher ma peau. Ma mâchoire se crispe... Je cache mes émotions mais les battements de mon coeur et ma respiration me trahissent. Je relève mes cheveux pour ne pas que ça le gène et une fois qu'il m'a aidé à enfiler la manche, je remonte la fermeture éclair. Je me retourne et je m'installe sur la chaises pour enfiler mes cuissardes.

"On fait quoi maintenant ? On a un boulot à finir il me semble..."

Je ne lui laisse pas le choix. Soit il continue avec moi à ses côtés, soit je lui pourris la vie pour qu'il me laisse continuer.

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Bruce ne cherche pas à me dissuader de continuer. Après tout, il n'a rien à dire, c'est à moi de décider si je veux continuer ou pas et je veux continuer. Je veux qu'on réduise ces tortionnaires à néant, qu'on ne leur permette plus de faire du mal aux gens qui vivent à East End. Ce quartier n'a pas besoin d'eux, il a besoin de personnes qui ne peuvent que l'aider à se sortir de cette situation... à changer... Je sais qu'il fait un effort sur lui, qu'il est rongé par la culpabilité et les remords mais ce n'est pas uniquement de sa faute si les choses ont pris une tournure qu'on aurait pu très bien éviter. Nous sommes deux sur ce coup là et nous sommes tout les deux fautifs. Il n'y en a pas un plus coupable que l'autre... Pour le coup, nous sommes au même niveau. J'hoche la tête.

"Oui... NOUS aurions dû mieux prévoir leurs réactions..."

J'insiste fortement sur le "nous" de façon à bien lui faire comprendre que je ne veux pas l'entendre jouer au coupable. J'ai envie de lui dire que si on avait fait comme je voulais dés le départ, on en serait peut-être pas là, mais je ne fais rien. Ce n'est pas vraiment le moment d'attiser le feu... Même si je ne peux pas m'empêcher de penser que j'avais raison.

Le silence s'installe pendant que Bruce m'aide avec ma combinaison. Les yeux fermés je me concentre sur ma respiration mais le contact de ses mains sur ma peau ne m'aide pas. Un frisson me parcourt le corps et je suis assaillie par des centaines d'images de nos moments... de nos précieux moments... Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et Bruce s'empresse de m'aider comme pour ne plus avoir à me toucher. J'en fais abstraction, il ne faut pas que mes pensées, mes émotions viennent m'handicaper. Il faut que je garde la tête froide pour la suite des événements... D'ailleurs, en parlant de suite, une fois que je suis prête, Bruce me fait savoir qu'il est temps de les interroger et m'intime de le suivre. Sans un mot, concentrée, je m'exécute. Le justicier ouvre la porte et nous voilà dans un escalier qui mène à la cave. Il n'y a que le bruit de nos pas sur les marches qui résonne et qui annonce notre arrivée... Pas un mot d'échangé, rien. Je sais parfaitement ce qui va suivre, je sais parfaitement ce qui attend les personnes qui se trouvent en bas...

Une fois dans la cave, il me faut quelques secondes pour que mes yeux s'habituent à l'obscurité de l'endroit. Il fait froid, humide mais ça m'importe peu... tout ce qui compte maintenant c'est qu'il faut les faire parler. Alors que je pense que Bat' va s'en donner à coeur joie, il s'écarte et s'installe dans un coin sombre de la pièce. Je tourne la tête vers lui et je le fixe quelques secondes avant de parfaitement comprendre ce qu'il attend de moi. C'est à moi de les faire parler, à moi d'arracher les mots de la bouche du Panda et du Japonais... Je fais un pas en avant et juste à la hauteur du justicier, je m'arrête. Je pose ma main quelques secondes sur son avant bras pour lui faire comprendre que je vais le faire. Quelques secondes plus tard, je fais quelques pas dans la direction des deux membre de FFS... Ils sont ligotés et dans les vapes, il va donc falloir que je les réveille comme il se doit.

Sans attendre, je déroule mon fouet pour aller le faire claquer dans leurs pieds. Rien ne vaut un peu d'adrénaline pour un réveil en fanfare. L'effet attendu est immédiat. Les voilà maintenant tout les deux et alertes.

"Maintenant les mecs, on va s'amuser..."

Je me penche vers eux et je fais sortir mes griffes juste devant leurs yeux, un sourire ravi sur le visage.

"On va voir lequel de vous deux et le plus coopératif..."

Je ne tue pas, c'est un de mes principes... mais ça ils ne sont pas censés le savoir... Et puis ce n'est pas parce que je ne tue pas que je ne m'autorise pas à faire du mal...

Un soupçon d'espoir dans l'East End

feat. The Bat

Il faut qu'on arrive à retirer le plus d'informations possibles. J'ai une question qui me brûle les lèvres mais celle la, avant de la poser, je vais les travailler au corps. Je ne suis pas du genre sadique, voir les autres souffrir m'insupporte mais des mecs de leur espèce, des pourris dans leur genre ne mérite rien d'autre que de la souffrance. Vous connaissez la loi du Talion ? Oeil pour oeil, dent pour dent... Je compte bien leur faire mal pour qu'il comprenne la douleur que ressentent les gens qui n'ont pas d'autre choix que de subir leurs attaques. Mon coup de fouet a l'effet recherché. En quelques secondes je suis capable de dire qui porte la culotte et c'est ce que je voulais savoir dés le départ. Au moins, maintenant, je sais quoi faire et à qui le faire. Le Panda a la main mise sur son collègue qui lui, se liquéfie sur sa chaise. Il n'y a qu'à voir la façon qu'il a de pleurer quand mon fouet le touche. Silencieuse, je les laisse parler, je me recule, quelques petits mètres seulement et j'enroule mon fouet... Mes griffes, elles, sont toujours dehors et elles n'ont qu'une envie, lacérer leur face de porc.

"Alors... vous préférez qu'on la joue comment ? Tranquille et courtois ?" Je fais une légère révérence pour mimer mes mots "Ou alors..." Je fais le tour de leur chaise, je me met dans leur dos et sans prévenir, je plante mes griffes dans l'épaule du Japonais qui se remet à hurler à la mort. "à la manière forte ?"

- Mais pourquoi vous faites çaaaaa ?! ça fait mal !!!

- Bordel t'as pas fini de chialer ? tu vois pas que c'est c'qu'elle cherche ?

Nouveau sourire. Les voir se prendre la tête alors qu'ils devraient, normalement, s'entraider a quelque chose d'assez sympathique et d'amusant. Une à une, je retire les griffes enfoncées dans la peau du Japonais. Je retourne à ma place, pas loin devant eux. Les mains posées sur les hanches, je les observe, silencieuse. Ils ne se rendent pas compte mais en quelques petites minutes seulement, ils viennent de me donner un moyen d'en apprendre un peu plus sur le pourquoi de la présence de Zsasz. Je lève la main et je fais signe à Batman pour capter son attention. Je lui tourne le dos alors que je m'adresse à lui.

"Dis moi Bat' t'en penses quoi si on les sépare ? Tu prend le Panda et moi le Jap' ?"

Si on empêche le Panda de faire pression sur son collègue en les séparant, je suis sûre qu'on peut arriver à quelque chose de concret d'ici quelques heures, grand maximum. Le Jap' est à deux doigts de se faire dessus et je suis prête à parier que dés que je vais lui foutre une trouille bleue, il va me raconter tout ce qu'il sait. D'ailleurs, je m'approche de lui, je pose mes mains sur les accoudoirs des chaises et je me penche vers lui, toujours à l'affût de ses gestes, juste au cas où.

"Une petite discussion, rien que tout les deux... Hum je suis sûre que ça te plairait."

Je lui donne une petite tape sur la joue, rien de bien méchant mais il a tout de même un mouvement de recule. Très bien, que le spectacle commence, il est tout comme j'aime, cuit à point.

Un soupçon d'espoir dans l'East End

feat. The Bat

Bien que je ne sois pas une tueuse dans l'âme, je dois bien avouer que ce petit jeu me donne une certaine satisfaction. Je prend un malin plaisir à les voir s'agiter sur leur chaise comme des poissons hors de l'eau. Non, je ne suis pas une sadique, mais j'ai soif de vengeance et disons que je suis plutôt du genre rancunière. On m'a tirée dessus, hors de question que je les laisse s'en sortir sans aucun petit bobo. Le Panda essaye comme il peut de garder la main mise sur son compagnon. Il le menace, lui interdit de parler mais je vois bien qu'il commence à perdre en influence. Le Japonais a tellement peur qu'il est en train, peu à peu, de s'enfermer dans sa petite bulle et semble commencer à ne plus porter d'intérêt à ce que son collègue lui dit. C'est une très bonne chose pour nous d'ailleurs... A présent, on sait que si on les sépare, il y a de fortes chances pour qu'au moins un d'entre eux craque. D'ailleurs, je ne tarde pas à proposer la séparation pour les deux hommes. Je lui la panique dans le regard du Jap' alors que le justicier sort de son ombre.

Je ne me tourne pas vers lui, je reste stoïque alors que le Panda s’épanche en insultes pas très ragoûtantes me concernant. Je secoue le doigt négativement avant de le contourner pour aller me placer juste derrière lui. Je me penche en avant et je place ma bouche à quelques petits centimètres seulement de son oreille.

"Tssstssssts.... Tu crois que ta maman serait contente de t'entendre parler à une dame de cette façon..."

Le Justicier de la nuit prend le relais en lui signifiant que tout ces petits mots n'étaient pas une très bonne idée. Je me redresse mais je reste dans le dos du Panda. Sans un mot, la chauve souris avance vers le grossier personnage d'un pas rapide. Ce dernier est soulevé avec la chaise et traîné dans une autre pièce. Les mains posées sur les hanches, je souris alors que je le suis des yeux pendant qu'il est traîné impuissant par Bat'. Le Japonais, lui, est submergé de panique dés qu'il voit son acolyte se faire embarquer. Je suis sûre que si on continue à lui coller une sacrée trouille, il va finir par se pisser dessus. Silencieuse, je m'avance vers la porte. Seuls mes talons claquent sur le béton de la cave. Je referme la porte et je me tourne vers le Jap', avec un hochement d'épaules.

"Je ferme sinon on risque d'être dérangé par les cris."

Nouveau petit coup de pression... Il déglutit. J'attrape une chaise qui traîne dans un coin et je la pose devant mon prisonnier, à quelques mètres pour éviter qu'il ne mette un coup dedans. Je m'installe à califourchon et je pose mes bras sur le dossier de la chaise.

"Je suis sûre que Max va te trahir sans hésiter... c'est pas le genre de type à qui on peut faire confiance."

Du bout des doigts je tapote sur le dossier, sans quitter le Japonais des yeux. Je m'amuse à faire sortir et rentrer mes griffes ce qui occasionne un sursaut à chaque bruit qu'elles font.

- Laissez moi partir....

Il est au bord des larmes, en panique. Je me redresse et je secoue la tête négativement.

"Navrée de te dire que tu ne partiras que quand je l'aurai voulu et ce n'est pas ce que je veux pour le moment."

Un cri nous parvient depuis l'autre pièce. Un cri à glacer le sang.

"Ouh, je crois que je n'aimerai pas être à la place de ton pote..." Je marque une pause et je rajoute sur un ton détaché. "Tu sais que si tu parles, je peux demander à Batman de le laisser tranquille... mais dommage, tu n'as pas l'air décidé à vouloir m'aider."

Un soupçon d'espoir dans l'East End

feat. The Bat

Cette petite partie pourrait être amusante si elle ne durait pas éternellement. Le Japonais tente de se taire, de tout garder pour lui mais c'est sans compter sur mes petits jeux, les petites trouilles que je lui met. Comment je m'en doutais, il finit par se faire dessus. J'ai à la fois du dégoût et de la pitié pour lui et je me demande comment un trouillard comme lui peut avoir sa place dans cette organisation de barbare. Toujours derrière lui, je ne lui laisse pas l'opportunité de voir où je me trouve. Il se débat, il essaye de se libérer mais malheureusement, c'est un échec. Il est tellement concentré à essayer de me trouver, de me voir qu'il en oublie les bases de la survie. Je finis par me déplacer lorsqu'il me crie qu'il veut parler. Au même moment, un cri retentit depuis la pièce d'à côté. Je vais me placer devant le Jap', les bras croisés. Je le laisse mijoter alors qu'il hurle et me crie qu'il veut parler. Il me supplie même de le laisser parler ce qui est assez comique dans un sens. Je hausse un sourcil, je ne sais pas ce qui est mieux à ce moment là, une claque histoire de lui remettre les idées en place pour qu'il se calme ou alors que je l'assomme pour qu'il me laisse dans le silence quelques minutes. Je m'approche de lui et sans rien dire je le gifle, une gifle dont il se souviendra toute sa vie.

"Calme toi ! "

Ma petite gifle a l'effet escompté. Il finit par se calmer mais ce n'est pas pour autant qu'il me parle calmement. La panique au bord des lèvres, il se met à me déballer une partie de ce qu'il sait. Je me tais, je note toutes les informations importantes. Au moment où il prononce le nom de Zsasz, il a toute mon attention. Je reste silencieuse, je le laisse parler. Ça serait totalement stupide de le stopper maintenant alors qu'il semble être lancé pour de bon. Une fois qu'il a fini de parler, je reste muette quelques secondes avant de l'enchaîner. Il faut continuer à lui mettre la pression, il faut continuer à lui mettre la trouille pour qu'il parle.

"Pourquoi est-ce qu'il a repris la boîte ?"

Je me penche vers lui et je fais sortir mes griffes avant de rajouter, sur un ton sec et plein de colère.

"POURQUOI ?"

Il sursaute et lève les yeux vers moi avant de les poser sur les griffes qui elles, sont prêtes à frapper.

- Je je je sais pas... je le jure...

Il pleure tout ce qu'il peut, il baisse les yeux, il est littéralement au bout de sa vie, pourtant je ne lâche pas le morceau. Sans prévenir, je lui donne un coup avec ma main droite, main sur laquelle les griffes sont dehors, lui laissant de belles balafres.

"POURQUOI ? DE QUELLE ARENE TU PARLES ?"

Je sors mon fouet, prêt à le faire claquer. De l'autre côté, un nouveau cri, mais contrairement à notre ami le Jap', je sais très bien que c'est un leurre. C'est le même cri qui est poussé depuis toute à l'heure mais il est tellement paniqué qu'il n'y prête même pas attention, à notre avantage.