L'atteinte

Tront. Le vaisseaux Tamaréen Starfire appparut dans la stratosphère après une téléportation, agréé au préalable auprès des autorités militaires de Tront. Lentement, l'appareil amorça une descente, ralentit par les impératifs climatiques de la planète glacée - les vaiseeaux Tamaréen avait l'habitude de parcourir un ciel chaud et ensoleillé lorsqu'ils restaient au royaume et une petite acclimatation était nécessaire. Au siège de commandement la princesse Koriand'r regardait les écrans avec calme, donnant de temps en temps un ordre précis par rapport à une anomalie sur les écrans, restant silencieuse et fermée le reste du temps.

L'ancienne esclave était là à la demande de sa soeur Komand'r. Après les combats sanglants de l'invasion des Psions, Koriand'r avait passé quelques mois sur Tamaran pour aider la planête à se remettre et guérir elle même. Les Tamaréens avaient été froid avec elle, Komand'r le concédait. Koriand'r trouvait cette formule lâche et fausse, presque digne d'un ambassadeur terrien: la vérité, c'est que les gens de sa planète avaient été ingrats avec elle. Ingrat était le mot et tout therme en deçà de cette réalité était une insulte à l'encontre de Starfire. Bien sur elles n'étaient pas censée revenir sur Tamaran après avoir été cédée à La Citadel, les lois étaient formelles. Mais sans elle ils auraient continuer de ramper sous les autres reptiliens, rien ne l'obligeait à quitter la terre où elle était heureuse, entourée, pourtant elle était venue combattre à leur coté et piétiner dans la boue pendant plus d'un ans et demi. Et en remerciement? Des fronts fières et des regards ombrageux.  Koriand'r baignait dans l'amertume et la colère et elle avait annoncé la veille qu'elle rentrait sur terre. Mais Komand'r lui avait demandé une faveur. Une fois de plus. Un "détour" à faire avant de pouvoir revoir enfin la Terre. 

Tamaran voyait depuis la fin des combats s'installer ce que les autorités avaient pris pour une jeune religion, mais qui c'était rapidement avérée en fait une secte au fonctionnement violent. Des interrogatoires poussés sur quelques fanatiques emprisonés-Tamaran n'était pas réputé pour sa douceur- avait permis d'apprendre que les ambassadeurs de cette religion venaient de Tront, où elle commençait à lentement prendre racine. Komand'r avait immédiatement contacté le prince Gavyn pour lui proposer l'aide -toute symbolique mais les alliances nécéssaires étaient nécésssaire à Tamaran affaibli- de sa soeur Koriand'r,  princesse et ambassadrice de Tamaran. 

Vos majestés, merci de me recevoir. Tous les trois. Dit-il avec un sourire en coin.

Starfire regardait l'insectoide vert en éssayant de dissimuler sa colère et son mépris, ce qui, avec son sang Tamaréen n'avait rien d'évident. Elle détestait les sectes qui voulaient le bien de leurs adeptes. Elle détestait les amabsassadeurs doux et polis au voix sirupeuses, elle détestait les mains de fer dans les gants de velours, elle avait vu trop de mondes controlés par des gens comme lui, qui pensaient ne pas être tiran parce qu'ils ne se déplacaient pas dans des armures brulantes mais dans des tissus soyeux.

-Ambassadeur, salua t'elle en inclinant la tête avec morgue. Princesse Koriand'r, Fille de Myand'r, ambassadrice de Tamaran.

Elle le regarda avec violence. Chasser le naturelle il revient plus vite qu'un xhan'r val. Néanmoins, elle était ici pour aider le prince Gavyn. Elle ne pouvait se permettre de balancer un couteau dans le torse de l'invité et de le convier en un duel singulier comme sur Tamaran. Mauvais comme ils étaient pour les discussions et les compromis, pas étonnant que les Tamaréan n'ai jamais été un peuple notable au niveau galactique et qui passait son temps à se faire envahir sans la moindre aide d'aucun corps de Lantern ou d'aucune planète voisine. .

-Nous avons beaucoup à parlé et vous avez toute mon écoute, affirma t'elle.

Une fois ses ennuyantes discussions de forme lancée, elle prit sa respiration et demanda avec un calme plein d'électricité:

- Votre "religion" s'est installée sur Tamaran depuis quelques mois accompagnée de plusieurs gens de votre race. Si nous acceptons plusieurs religion sur notre planète, vous être sans doutes au fait que celle ci doivent au préalable se présenter à la couronne de Tamaran, ma soeur Komand'r, pour être discutée au Conseil?

La princesse attendit, contenant toujours son dégout. Grand. ELle sortait d'une année de bataille avec les psions, et bien que l'ambassadeur ai des allures plus insectoides que reptilienne, restait ce sentiment d'être face à une race patiente, moins impulsive, plus maline et souvent plus mesquine. Des qualitées qui manquait cruellement au Tamaréen. Elle ne supporterait de voir son peuple à nouveau asservit par des sadiques. Elle se tourna vers le Prince Gavyn, attendant de voir ce qu'il avait à dire.

"Nous ne sommes pas au fait de toutes vos "lois""

La façons dont il avait accentué ce mot. "lois." Comme si les traditions féodales ancestrales de Tamaran n'était qu'un ramassis d'ineptie, tout juste bon a dirigé un peuple arriéré et sanglant. Elle en avait assez. Assez d'entendre toujours les mêmes remarques condescendantes faites à sa planête bien aimée, et de la bafouée normalement. Sous prétexte que les lois de Tamaran étaient figée depuis des millénaires et que oui, effectivement, elle n'obéissait pas au schéma "démocratique" qui était apréciée en ce moment dans la galaxie n'importe quelle race étrangère avait elle droit de s'en manquer. Dans son armure de métal violet elle se tenait droite et fière, contenue. Elle n'avait pas le droit de craquer. Sur Tamaran, exprimer ses émotions était normal, et les contenir considérer comme contre-nature. Et comme toujours, sous couvert qu'ils étaient un peuple arriéré, médiéval (faire passer les émotions avant la raison? Raaakh'g minn! ) , les Tamaréen devait s'adatper aux coutumes diplomatiques qui avaient été créée, et pas l'inverse. Ne pas montrer sa colère donc. Ne pas montrer son indignation, son mépris, sa rage. Ne rien montrer et encaisser.

"Pour nous, la religion vient du peuple vert les élus et pas le contraire. "

Koriand'r ressemblait à un bloc de marbre. Elle se tut. Comment son peuple aurait il put réellement être libre de choisir quoi que ce soit? La galaxie tout entière accusait Tamaran de son fonctionnement féodal, mais les invasions incessantes qui étaient subies permettaient elles quoi que ce soit d'autres? Une planète constamment en guerre et oubliée de la galaxie pouvait elle réellement espérer pouvoir éduquer assez sa population pour leur laisser faire ce genre de choix. Oui, sur Tamaran, c'était le régent qui décidait des religions autorisés, et tout venait du haut et jamais du bas, contrairement à la mode terrienne, mais qui cet insecte était il pour croire que sa vision était supérieur à la tradition de Tamaran, sans passer par les lois et traditions pré-établies? Elle détestait le sous entendu de sa phrase. Pour nous voulait dire: la religion doit venir du peuple, pas des élus. Elle était princesse de Tamaran, c'était à elle et à sa soeur de décider ce qu'il fallait pour Tamaran, pas à lui!

Elle continuait de se contenir, comme les volcans furieux et interminables qui étaient toujours sur le points d'exploser sur la crête verte de Mark Lann, laissant le prince Gavyn gérer la situation sans conflit, chose dont l'indignation et l'humiliation dont elle se sentait remplie l'empêchait présentement de faire. C'est alors que la surprise de X'HAl arriva. Des vaisseaux avaient été envoyée. Ici. Et...Sur Tamaran, la Planète Coeur-Guérrière.

Tout le sang de Koriand'r se glaça. Komand'r était à Tamaran. Seule. Et elle n'était jamais allée sur Okaara, elle. Elle était faible, physiquement, stratégiquement, Komand'r allait se faire vaincre comme quand enfant elle lui faisait sans cesse manger le sable à l'entrée du chateau. L'armée était épuisée par les Psions et la plupart de la flotte avaient été détruite...NON! Pas une autre invasion. pas encore, pas juste après les Psions, eux même intervenu juste après la Citadelle. Son peuple était vidé, il n'avait plus une seule goutte de sang a donné.

Le prince Gavyn demanda s'il s'agissait d'une invasion. Starfire hurla.

-X'HAL MAR NAHK! QUELLE AUTRE PREUVE TE FAUT IL, PRINCE AVEUGLE, SOURD ET SOT? BIEN SUR QUE C'EST UNE INVASION!

Hum, une anecdote de plus a ajouter à la longue liste qui composait les echecs diplomatiques de Tamaran. Néanmoins, si sa violence envers Gavyn était presque de l'estime -elle lui parlait franchement comme c'était normalement la tradition sur Tamaran- ce n'était nullement le cas pour l'ambassadeur de l'atteinte. Elle alluma les feux qui étaient siens et s'éleva de quelques centimètres au dessus du sol, laissant la froide pierre de la planête glacée carbonisée au dessous d'elle. Elle regarda les carapaces tendues avec horreur, comme s'il avait s'agit de ses horribles plat a base d'insecte et de chair de prisonier qu'on leur servait à la Citadelle.

-PLUTOT ETRE MAUDITE PAR X'HAL ET MOURIR MILLES FOIS DANS LA DOULEUR ET CONTINUER ENCORE JUSQU'A LA FIN DES TEMPS QUE DE TE REJOINDRE, ENVAHISSEUR MENTEUR ET FOURBE AU COEUR PLUS RETORD QUE LA BOUCHE. MEURS, INSECTE MISERABLE JE...

Elle sentit alors la présence de Miracle qui s'avançait pour tacher de désamorcer les tensions et elle se tut. L'ancien de Néo-Génésis venait d'accomplir une prouesse rare: faire s'arréter un Tamaréen en plein milieu d'une action. Mieux encore: Starfire, la pire de toute surement, en bonne lisse pour être sacrée pire tempérament de l'univers. Il fallait dire que l'arrêt de Starfire n'avait rien de rationel, c'était juste...L'extrême sagesse dont faisait preuve Mister Miracle, et les souvenirs de son monde éteint. Sa planête frolait souvent l'extinction, et elle ne pouvait que ressentir une violente connexion, étrange, avec cet homme pourtant si différent qu'elle. Elle ressentait le vide. La désillusion. Le calme triste. Toute ces forces subtiles et froides qui étaient en lui. Elle le laissa parler, sa colère appaisée par son absence d'espoir. Il avait raison. Une voie sans le sang était encore possible. Et si à Okaara on lui avait apprit que c'était la voie des laches, sur Terre on lui avait apprit que c'était la voix de la vie.

-Mister Miracle a raison. Nous te laissons une dernière chance de retirer tes vaisseaux, et, dans mon cas de déguerpir de ma planête et de ne plus jamais y revenir avec tes paroles de poisons, ton mépris pour nos traditions, et tes ordres dans leurs habits de traitres, raaakh'm marr. Rends toi maintenant, retires tes vaisseaux, retires tes gens, et peut être que je te laisserais la vie. Sinon...Je....

Koriand'r du s'intérompre à ce moment précis, submergée par l'envie de carbonisé l'alien qu'elle avait devant lui. Si elle articulait une parole de plus, elle allait le tuer, elle le sentait. Déjà ses yeux brillaient de plus en plus sans qu'elle puisse le controler. Elle pensait à la terre. A tout les conflits réglés par la parole. Elle pensait au calme de Mister Miracle. Elle pensait aux charniers de la guerre. Elle menait un profond combat avec sa nature, les traditions qui l'avaient forgée et lui intimait de se battre pour ne pas être une lâche. Elle se battait avec elle même pour laisser un soupçons d'espoir à la diplomatie. Si quelqu'un de Tamaran l'avait vue, il lui aurait tiré une flêche en plein coeur pour son inaction. Mais personne sur Tamaran n'avait été sur terre. Ils ne pouvaient savoir.