Gotham City est une ville trouble et troublée, partagée entre deux extrêmes, deux voies qui ne cessent de s’opposer, et d’attirer à elles les populations. D’un côté, la cité est brillante, forte, puissante, attirante, pleine d’opportunités, une zone de commerce et d’explosion culturelle ; une mégalopole, fière et remplie d’espoirs. De l’autre, elle demeure un lieu de dangers, de menaces, de crimes, d’horreurs, d’abominations, et de chocs violents et constants ; un cloaque, honteuse et rongée par le désespoir.
Deux voies, donc ; deux faces. Pleinement incarnées par les deux éléments qui dominent, sur chaque flanc, Gotham City – le Manoir Wayne, qui incarne la brillance et l’espoir ; et l’Asile d’Arkham.
Qui incarne le pire. Et qui, quasiment jamais dans son histoire, n’a laissé perdurer l’espoir en son sein.
Fondé entre les deux guerres du siècle précédent par Amadeus Arkham, qui transforma la Mercey Mansion en établissement pour les personnes perturbées, l’Asile fit perdre l’esprit à tous ses locataires ; et quasiment tous les directeurs. Amadeus Arkham lui-même, ayant localisé ses patients et études dans l’établissement, avait fait venir sa famille pour vivre en ces lieux, et permettre aux pauvres âmes d’avancer vers la guérison ; une erreur. Martin Hawkins, dit Mad Dog, tua la femme et la fille d’Amadeus après avoir abusé d’elles, alors qu’il l’avait jadis accueilli chez lui ; et Arkham continua de suivre son patient, tentant de l’aider à se soigner, se sevrer malgré le drame.
Sans résultat, Amadeus le tua après six mois de soins ; avec une sauvagerie rarement vue, mais qu’il fit passer pour un accident. Cela mena Amadeus dans le domaine de la folie, dans lequel il plongea au fil des années. Il finit par se perdre dans le labyrinthe de son esprit, et de cet Asile dont il modifia l’architecture pour suivre sa démence.
Amadeus Arkham fut ainsi le premier directeur à finir locataire de son établissement – mais pas le dernier, hélas. L’Asile d’Arkham a abrité, bien trop souvent, des agents comme patients ; et, au vu de l’augmentation des locataires ces dernières années, cela ne semble pas prêt de s’arranger.
« Rien à signaler, pour la ronde. »
« Bien reçu. On attend confirmation dans dix minutes. Josh viendra te remplacer. »
Le gardien connu comme Chris Lawrence acquiesce, et esquisse l’ombre d’un sourire avant de couper la communication vidéo ; puis se faire disparaître l’expression sous un masque de sérieux. Présent depuis deux semaines, il ne goûte guère ce poste ici, même s’il est bien payé – mais pas par l’Asile. Il a été placé là sous de fausses références, et a pu gagner la confiance de quelques collègues, suffisamment pour lui permettre de mener cette ronde seul. Bon, les nombreux arrêts de travail des autres gardiens ont aidé, bien sûr.
Se plaçant dans un angle mort des caméras, celui qui s’appelle en vérité Lawrence Crock enlève sa tenue de gardien, et récupère une partie de son équipement… … lui permettant de se sentir mieux, lui-même ; Sportsmaster, le mercenaire peu connu mais fort efficace.
Sans un mot, ce dernier se déplace à pas de loups, et ouvre l’une des voies secrètes et oubliées de l’Asile d’Arkham. Une information peu connue, mais qui a pu être achetée à un fameux Clown du Crime ; l’argent paye tout, même aux plus fous. Un signe de tête, et Lawrence mène celui qui l’attendait – celui qui l’emploie – vers la destination que lui exige ; il obéit avec attention et loyauté, mais surtout crainte. Depuis que ce type l’a identifié, et a découvert l’existence de la S.S.E., Crock est en son pouvoir. Et s’il déteste cela, il a bien conscience que toute résistance ou rébellion serait une catastrophe pour lui et ses proches.
Finalement, le mercenaire parvient à destination, et utilise les documents et avantages acquis, souvent par vol, auprès de ses collègues, afin d’ouvrir les multiples verrous, portes et sécurités qui les séparent de leur destination ; de leur cible.
« Josh part dans huit minutes, et en met cinq à venir. Ils se rendront compte de l’ouverture dans deux minutes, et m’interrogeront ; probable que Josh vienne de suite, alors. Vous avez environ huit à dix minutes, maximum. »
« Cela peut s’avérer suffisant. De toute façon, je suis persuadé que vous saurez bloquer les nuisibles, si cela se poursuit. Vous excelliez au football américain, non ? »
Sportsmaster, athlète exceptionnel mais psychopathe, grogne et acquiesce. Il finalise l’ouverture, et permet ainsi à une lourde grille de s’ouvrir – pour révéler des barreaux, et une cellule ; avec un hôte de marque.
« Bonsoir, Edward. »
Une voix douce, mais aux accents dangereux, aux accents de prédateur, se fait entendre, alors qu’une forme approche, émerge des ombres aux côtés du mercenaire.
« Cela faisait longtemps. »
La silhouette se détache finalement, et se laisse découvrir… … permettant à Lex Luthor d’apparaître sous la lumière pâle des néons, en parfait costume de luxe, manipulant avec sadisme une figurine de Superman. Son sourire est immense, et absolument condescendant.
« Comment vas-tu ? »
Sa présence et son discours sont, déjà, des provocations ; quasiment des insultes. Il n’en a cure – il est là pour ça. Il est là pour recruter, mais aussi pour briser, pour humilier. Pour vaincre. Pour convaincre, et conquérir. Surtout l’homme qu’il est venu visiter ; surtout cet esprit qui se croit si brillant, mais qu’il entend soumettre aussi rapidement et brutalement que possible…
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Re: Mind Games [Nygma] Dim 26 Aoû 2018 - 1:34
ft. Lex Luthor
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S’il avait bien une chose qu’il avait apprise à Arkham et qu’il pouvait admettre que cela relevait d’un intérêt, c’était les techniques de méditation. Il ne s’était jamais penché sur ce sujet auparavant. Il savait bien sûr tout l’intérêt de contrôler sa respiration et l’afflux d’émotion, il se considérait bien trop intelligent pour perdre son temps à se mettre à genoux, en lotus ou en birmane. Curieusement, quand on était enfermé aussi longtemps dans un asile, le temps ne manquait pas. Il inspira profondément. Il chassa ses pensées parasites puis ouvrit les yeux. Tout était en ordre, ranger à la perfection. Les maigres objets qu’ils possédaient, étalés sur le matelas devant lui dans un ordre dont il avait seul le secret : un stylo vert volé et qui avait servi à égayer sa tenue de ses couleurs, une brosse à dent, une boite de gomme à mâcher entamée, deux boites d’allumette, quelques médicaments volés à l’infirmerie lors de ses séances de chimiothérapie une boite de conserve et également un jeu de carte. La plupart de ces éléments avaient été échangés contre des repas, dans le pire des cas, contre des services. Il vérifia trois fois s’il avait tous les éléments. Peut-être quelque chose de plus corrosif… L’ouïe plus fine grâce à la méditation, il perçut d’infimes bruits de pas beaucoup trop près de sa cellule. Ses bruits lui intimèrent de ranger le tout au plafond. Il se redressa et faisant fi de la douleur dans son genou il enfouit le tout dans une vielle crevasse qu’il avait élargi. Elle était là sans doute depuis la dernière destruction d’Arkham. La lourde grille s’ouvre. Il s’étala sur le lit dans un souffle court, prêt. Quand une carte glissa à travers le plâtre pour venir se poser en évidence sur son ventre. Il s’en saisit et la contempla. Le valet de trèfle. Quelque part, il sut que c’était lui, avant de l’entendre.
- Edward. - Alexander.
Et il aurait pensé que l’homme viendrait bien plus tôt. Sans doute avait-il très occupé dernièrement. A domination du monde, tout en essayant vainement de montrer de dignes épaules pour y porter un monde qui s’écroule. Cependant, il n’était pas un géant comme Atlas et ne possédait pas la grandeur d’Alexandre, dont il portait pourtant le nom.
- Cela faisait longtemps. - « Tempus edax, homo edacior », répondit-il sur un ton chantant.
D’une manière indirecte, il l’insultait, n’ayant que faire de la politesse de façade de Luthor qu’il commençait à connaitre avec les années. De même qu’il savait que le chauve n’avait du temps à perdre. Pour avoir étudié les horaires de la sécurité –il devait l’avouer, grâce à Echo – il devait lui rester, quoi dix minutes ? Peut-être moins. Quand le criminel lui demanda si ça allait (car oui, Lex n’était qu’un criminel qui avait plus ou moins réussi. Edward aurait pu le faire bien sûr ! Mais il avait d’autre plan, plus intelligent, sur le long terme. Tout simplement, oui, c’était ça l’argument que le verdoyant génie se répétaient), il lui lança un bref mais néanmoins sec :
- Est-ce que je suis toujours diablement intelligent ? Évidemment que oui.
Est-ce qu’il lui avait demandé ça parce qu’il avait lu son dossier ? Bien sûr, aucun médecin n’avait dû cacher que le grand et célèbre Sphinx était en sursit. La question était, est-ce qu’il était là pour se repaitre de sa situation ? Le fait qu’Edward et Lex, pour le peu où ils se soient croisés, soient en concurrence intellectuel, n’était une surprise pour personne. Cependant, en mettant de côté sa paranoïa passagère, Nygma ne savait que trop bien pourquoi il était réellement là. Il avait bien d’autres choses à faire que juste savourer la fin de son pendant gothamite. Voilà pourquoi, Edward, célèbre casse-pied, décida de faire perdre davantage son temps au plus vieux :
- Tu voles les enfants, maintenant ? Non, c’est pire que ça, tu as du l’acheter. Tu me déçois Lex, ton QI ne semble pas dépasser celui d’un gamin de cinq ans. J’en attendais mieux du grand rival de Superman. Tu n’as pas assez d’argent pour te trouver des copains, Lexie ?
Ton ton, volontairement infantilisant fut remplacé par une question (non, une affirmation !) un peu plus direct. Malgré son insolence, s’il y avait bien une caractéristique que Nygma ne savait maitriser bien longtemps, c’était bel et bien la curiosité. Il voulait entendre, de sa bouche, qu’il était là pour lui. Qu’il lui dise exactement pourquoi et comment. Rien que pour le plaisir.
- C’est pour ça que tu es là.
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Re: Mind Games [Nygma] Lun 27 Aoû 2018 - 8:23
Un silence de plomb vient répondre aux nombreuses réponses et observations d’Edward Nygma. Pendant plusieurs longues secondes, le visiteur demeure figé, immobile, silencieux. Il a pleinement conscience que ce temps passé joue contre lui, que les gardes ne vont pas tarder à apparaître ou à découvrir ce qu’il se passe – mais, si certains entendraient se précipiter pour répliquer à celui qui est, véritablement, son adversaire dans cet affrontement mental, tel n’est pas son cas.
Il est Lex Luthor. Il fait plier les convenances et les principes devant lui ; le Temps y compris. Edward Nygma, aussi.
« Abyssus abyssum invocat. »
La maxime latine est prononcée avec une voix douce, presque faible ; à peine murmure, accompagné d’un très léger sourire – qui se veut, en fait, une véritable pique à l’adresse de celui qui ose lui parler ainsi.
« Je te savais tombé bas, Edward, mais pas à ce point. »
Il secoue la tête, adoptant une figure exagérée dans une forme extrême de compassion feinte.
« En un sens, je suis peiné, brisé de te découvrir ainsi – emprisonné, obligé de quémander quelques objets que tu caches difficilement, atteint d’un mal terrible, rongé par les regrets et les remords. Quel triste spectacle, qui anéantit mon cœur… »
Le milliardaire s’avance d’un pas, finalement, puis se penche légèrement en avant, pour rapprocher son visage des barreaux ; et permettra, ainsi, à l’autre de le découvrir entièrement, quand il esquisse un sourire de pur prédateur.
« … si j’entendais m’abaisser à m’intéresser aux inférieurs. »
Un gloussement mauvais s’échappe de ses lèvres. Facile, mais agréable ; et efficace.
« Je mettrais sur l’isolement et la maladie la faiblesse de tes déductions, mon cher. Et je ne te ferais pas l’insulte de te répondre – notamment en te rappelant l’ampleur des productions de ce que mon intelligence et ma détermination ont pu m’offrir. J’ai conscience que tu as souvent moqué mon goût pour les affaires… mais, à nous regarder maintenant… »
A nouveau très théâtral, Lex glisse son regard autour d’eux, pour embrasser entièrement la cellule et la situation d’Edward.
« … hey, comme l’on peut dire. »
Luthor doit s’empêcher d’arborer un sourire suffisant et carnassier. Il ne pensait pas pouvoir s’amuser autant, ici, et adore quand la vie lui réserve des surprises aussi agréables.
« Mais, comme je l’ai dit, soit ! Faisons fi de tout cela, et concentrons-nous sur le cœur de ma venue – son véritable but, évidemment. »
Il adopte, alors, un air sérieux et calme, pour enchaîner sur un ton plus posé.
« Tu n’as pas tort, en soi. J’ai besoin d’alliés, et je suis en quête d’agents, d’éléments capables de m’assister dans une tâche ardue, mais fort agréable ; en bref, oui, j’ai besoin de bras et d’esprits pour cela. C’est pour cela que je suis là. Parce que j’ai besoin d’aide. Parce que j’ai besoin d’assistance. Parce que j’ai besoin d’un esprit brillant, fécond, pertinent, intelligent, logique… génial, en soi. J’ai besoin d’un tel atout, et j’en ai besoin maintenant – d’où ma présence ici. »
Son visage semble contrarié, comme s’il révélait tout cela à regret ; comme si cela le heurtait, de s’ouvrir ainsi, et d’avouer ses besoins.
« J’ai besoin de toi, Edward, pour obtenir cet esprit… »
Il se penche en avant, comme un conspirateur.
« … j’ai besoin de toi pour trouver Arthur Brown, le seul esprit qui soit aussi brillant que je le nécessite. »
Lex, alors, retient difficilement un rictus – mais il parvient à se contenir. Même si l’éclat de rire, cruel et mauvais, menace. La provocation est énorme, bien sûr ; abominable. Et il l’utilise à dessein, pour châtier Nygma ; pour jouer, encore, sur son ego, sur son arrogance, et le forcer à venir à lui.
Edward n’aurait pas dû le provoquer. Il va maintenant en payer toutes les conséquences…
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Re: Mind Games [Nygma] Lun 10 Sep 2018 - 23:00
ft. Lex Luthor
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Il ne réagit pas quand il parla des différents objets qu’il avait collectés après des semaines d’échanges. Était-ce à cause de la fissure ou bien est-ce que le PDG avait fait ses petites recherches avant de l’importunité dans sa forteresse de l’incertitude ? L’incertitude, là où Lex appela ça remords et regrets. Edward se redressa face aux affronts répétés de son visiteur.
- Je te suis supérieur, en tout point Luthor !
Il le coupe. Il ose le couper. Il continue son flot de parole insensé et vient le ridicule lui, dans un moment de faiblesse temporaire ! Il pouvait sortir quand il le voulait ! N’importe quand ! Il l’avait déjà fait ! Les médicaments ne le brideraient pas longtemps. L’asile imploserait pour le laisser partir, lui, le plus grand génie que le monde a connu ! Lui, le Sphinx ! Pour ce qui est de cette tumeur, cette énigme qui le rongeait aussi bien que ses incertitudes à son sujet. Inopérable, bien sûr, cela aurait été trop facile, presque de la triche. Il devait se soigner, il devait se réinventer. Il lui restait au maximum trois ans. Trois ans, qu’il ne passerait pas ici, derrière les barreaux, moqués par ses confrères et autres parasites nommés « humanités » et ici présent, portant le nom de Lex Luthor. Il sentit son regard sur le moindre espace de sa misérable geôle. Pouvait-il vraiment faire le fier ? N’avait-il jamais été à sa place ? Nygma n’en avait pas le souvenir. Sa mémoire était grignotée, détérioré et il se devait de mille ruses pour ne pas révéler ce fait à son vis-à-vis. Ce n’était qu’un handicap mineur, il resterait le meilleur.
- …concentrons-nous sur le cœur de ma venue – son véritable but, évidemment. - Il ne faudrait surtout pas prendre trop de temps, n’est-ce pas ? Il te reste quoi ? Six minutes ?
Et voilà qu’il lui demandait son aide. Plus de ton paternaliste quand on venait supplier son professeur, son supérieur en tout point. Edward quitte le lit. Il boitille mais qu’importe, il se rapproche de son ainé d’un regard vif et fier. Finalement, un rien les sépare, un maigre barreau, balayé par leur intellect. Leurs esprits se frôlaient et pendant un instant, le rouquin pensa qu’ils se comprenaient. Lex voyait les limites de ses capacités là où Edward voyait les limites de son corps.
- Voyons, Lex. Tu t’abaisses à la flatterie ? Si j’ai toujours été certain de ton intelligence –misérable, n’en doute pas- je m’attendais à plus de.. d’orgueil. Tu dois être désespéré alors, fit-il dans un grondement satisfait.
L’homme continue, il se penche. Edward joue le jeu, un sourire de gosse sur sa figure maigre. Il s’amuse, il jouit du pouvoir que Lex lui offrirait par ses simples mots : « J’ai besoin de toi ».
- Bien sûr que tu as b… !
L’information le frappe, jusque au plus profond de sa moelle épinière. Il se recule d’un geste et une migraine naissante le taraude. Son regard semble perdu un instant, prit d’une faiblesse qui se faufilent insidieusement dans ses membres. Incapable de laisser cet état face aux yeux de Luthor, Edward vient se saisit de ses barreaux pour se rapprocher avec violence près de son adversaire.
- Espèce de macaque rasé ! Tu oses comparer ma splendeur rayonnante à cette copie, non, ce singe ! Je suis le maître des énigmes, le pilier intellectuel de cette ville. Il n’est absolument rien, rien comparé à moi ! Et si tu avais ne serais-ce qu’un lobe de mon cerveau, tu saurais combien ce minable petit Cluesie .. ! (Il se stoppe net et lui sourit avec affront.) ..est mort, la question est donc réglée.
Théâtralement, il laisse posa son front contre le métal froid. Il se souvenait du jour où il avait appris la nouvelle. Égorgé comme un chien par un de ces volatiles, un hibou, c'était bien tout ce que méritait. Il était encore surpris de ressentir autant de colère à son égard, malgré les années qui se sont écoulés depuis la "tragédie" mais également un grand sentiment d'insatisfaction. Il aurait voulu le tuer lui-même. Son regard glisse sur les vêtements luxueux dont il pouvait presque tendre la main pour s’en saisir. Il aurait donné bien des choses pour voir le PDG porté la jolie tenue d’Arkham ou de BlackGate ou celle de n’importe quelle prison existante sur sa grande et solide stature.
- Je me suis peut-être laissée portée par ta bêtise -sommes toute inquiétante- mais je n’arrive pas à croire que le grand Lex Luthor ne soit pas au courant de ça. Je te conseille de licencier tes détectives, ou bien c’est que tu te moques de moi. (il poursuit d’une voix plus vive, il veut lui faire comprendre) Question : Qu’est-ce qu’une tumeur pour la parole, sombre crétin ?
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Re: Mind Games [Nygma] Mar 11 Sep 2018 - 11:53
Lex Luthor n’a pas réagi, lors des interruptions d’Edward Nygma ; mais ce fut difficile. Il ne supporte guère d’être coupé, notamment par des êtres inférieurs – et, objectivement, il n’accepte aucune coupure, tant il se sait supérieur en tout point à tous les autres. Mais il ne dit rien, cependant. Il tolère les paroles, les bêtises proférées par un esprit brillant, mais ravagé par l’emprisonnement et la maladie, qu’il connaît et dont il mesure les symptômes ; mais sans compatir, bien sûr. Une attitude de faible.
Le milliardaire ne dit rien, donc, et ne réagit pas… car il sait. Il sait que cela sera récompensé. Et, quand son piège se referme, quand le Sphinx se rend compte de ce que son interlocuteur dit – quand il reçoit, directement, la gifle psychologique, l’insulte, le rejet puissant que Luthor lui oppose, ce dernier sent qu’il a eu raison, de ne rien dire. Cela en valait la peine.
« Ha. »
Un sourire mauvais glisse sur son visage, et s’étend en voyant le visage, la réaction du prisonnier ; pauvre petite chose. Qu’il est plaisant de jouer, de se jouer de lui.
« Allons, allons, calme-t… »
Mais le ton calme, faussement paternel, agressivement condescendant du milliardaire s’arrête – se fige, quand Edward Nygma révèle son jeu. Et la réalité du destin de Cluemaster.
« … »
Un silence terrible répond à la réplique du Sphinx qui, alors, peut profiter de sa réussite… jouir de sa puissance. Lex Luthor ne dit rien ; il a le souffle coupé. Figé dans le mouvement, le visage rongé par l’incompréhension et les émotions différentes qui bondissent en lui, il forme une vision terrible – terriblement jouissive pour le Vilain aux devinettes, qui a parfaitement joué sa partition, et peut donc en profiter.
« Hem. Patron… ? »
A proximité, Sportsmaster s’avance, et murmure doucement. Il sait ce qu’il risque, en interrompant Lex et en osant intervenir dans cette discussion ; mais il sait, aussi, que le moment est dangereux, et la menace s’intensifie.
« Le temps est quasiment écoulé, et… »
« Je sais. »
La réplique est sèche, brutale, terrible.
« Les gardes vont arriver, et il f… »
« J’AI DIT QUE JE SAIS ! »
Le hurlement est surprenant, car imprévisible. Il explose, et résonne directement dans toute la pièce, toute la salle. Le visage de Luthor est déformé par une grimace, qui se détend lentement, mais difficilement, au fil des secondes.
« Je sais. Je sais qu’ils arrivent. Je sais que le temps est quasiment écoulé – mais il m’en fallait, pour venir. Pour… pour cela. »
Un léger mouvement de tête, et il désigne Edward avec une grimace de dégoût.
« Pour voir Edward, pour… pour… »
Il semble bégayer, incapable de prononcer les mots ; admettre, pourrait-on penser.
« … pour le laisser profiter d’une victoire factice. »
Son visage se transforme – et arbore, alors, un sourire terrible, plein de cruauté et de sadisme.
« Je ne joue pas aux devinettes, Edward ; je ne joue pas, d’ailleurs. J’agis, je conquiers, je réussis. Cluemaster est mort ? Il l’a été, oui. Il ne l’est plus, même si le Joker l’a poussé à se mutiler pour agresser Batman et ses proches. Sûrement ressuscité pour un motif inconnu – mais vivant, Edward. Tu devrais peut-être… comment as-tu dis ? Ha, oui. Licencier tes détectives – mais, ho, tu n’en as pas. Car tu es pauvre. Car tu es malade. Car tu es prisonnier. Car tu es infirme. »
Un gloussement mauvais, cruel, s’échappe de sa gorge, alors qu’il se détourne enfin des barreaux, et s’avance lentement vers Sportsmaster, qui bondit d’une jambe sur l’autre, nerveux à l’extrême.
« Je ne répondrais pas à ta devinette, mon cher, et je ne te dirais pas pourquoi j’avais réellement besoin de toi ; tu ne le mérites pas. Tu resteras dans l’inconnu… »
Lex s’arrête, se tourne légèrement – et adresse un clin d’œil plein de provocation, à l’autre.
« … dans le mystère. »
Et, sans attendre, sans hésiter, Lex Luthor glisse sur le côté, et se prépare à quitter définitivement l’Asile d’Arkham. Conscient de ne pas avoir eu ce qu’il voulait ; conscient, surtout, de ce qu’il déclenche chez le Sphinx – et, donc, de l’espoir de bénéficier, malgré tout, un jour, de ses compétences. La carotte n’a pas fonctionné, avec Edward. Au bâton de jouer, donc…
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Re: Mind Games [Nygma] Jeu 25 Oct 2018 - 22:48
ft. Lex Luthor
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Edward se recula, goguenard, non sans observer avec délice chacune des expressions du grand PDG. Dans sa situation, il ne pouvait que se satisfaire de cette bataille des esprits qui reposaient bien plus sur l’information que sur l’intellect mais il s’en contenterait. Il ne put s’empêcher un bref éclat de rire en voyant SportMaster, misérable mercenaire, se tortiller sous le poids de la nervosité. Luthor n’avait donc trouvé que lui ? Luthor n’avait prévu rien de plus que cette tentative misérable pour récupérer son esprit brillant ?
- Tic, tac, tic, tac, chantonna-t-il avec une effronterie presque vulgaire pour un homme comme lui mais plus la situation durait et plus l’Ego du Sphinx gonflait.
Puis il rit face au débordement d’humeur. Son rire fut la réponse à son cri. Cependant, Lex ne laissa pas davantage de temps à l’Homme mystère pour se satisfaire de cette situation. Il n’eut pas le loisir d’entamer le moindre monologue.
- Factice ?
Il n’eut aucun mépris dans ce mot, juste de la stupeur. Edward connaissait Lex depuis assez longtemps pour savoir que l’homme n’était pas du genre à se berner d’illusion. Bien qu’inférieur en tout point à lui, son adversaire intellectuel était d’une logique glacée. « La vengeance est un plat qui se mange froid », cela lui allait parfaitement. Edward n’était pas comme ça. Il était bien plus enflammée dans ses défaites ou ses victoires. Il ne pouvait jamais perdre. Il ne pouvait pas perdre. Son esprit blessé ne le supportait jamais. Il niait, tout en bloc. Il était un génie, un géant et un gagnant. Pourquoi Lex ne l’admettait-il pas ? La réponse fut sans appel, parce que Cluemaster était toujours en vie. Edward sentit tout son corps se tendre. Il serra les poings.
- Tu.. tu mens !
L’homme montra les crocs et son regard bleu se troubla. Bien des choses traversèrent son esprit à ce moment-là. Ce n’était pas tant le fait que ClueMaster soit encore en vie qui le mettait dans ses états, mais bel et bien le fait qu’ici, il ne savait rien. Il ne savait rien tandis que le monde continuait de tourner et pire que tout, sa mort à lui risquait bien d’être prochaine et définitive. La fin de l’Homme-mystère, la fin d’Edward Nygma, ne lui avait jamais semblé aussi visible. Il n’était plus l’homme qu’il était et il ne voulait pas l’entendre.
- Car tu es pauvre. - Arrête de mentir ! Arrête !
Il se courba, les mots coincés dans l’estomac. Il avait l’argent, mais ici, tout cela lui était aussi inaccessible que la guérison.
- Car tu es malade. - Stop, supplia-t-il les mains contre ses tempes. La rage le faisait trembler jusque dans ses membres. - Car tu es prisonnier. - Je ne veux plus t’entendre !
Il enfouit ses cheveux entre ses mains dans une lutte interne pour ne pas céder à ce qu'il répugnait le plus. Il ferma les yeux, les dents serrés.
- Car tu es infirme. - SILENCE !
Il avait frappé avec force contre l'un des barreaux, son regard planté dans celui de Lex. Leurs hurlements avaient sans doute du alerter les gardes car alors, tout s’accéléra. Luthor se hâta de quitter les lieux sans une ultime insulte, une claque. Edward se précipita vers les barreaux et tandis la main comme pour l’empêcher de partir. Il ne pouvait pas tout lui cacher. Il ne pouvait pas garder le secret. Il ne pouvait pas le laisser sans réponse. Il ne pouvait pas, il ne pouvait pas. Oui, il avait dû lui mentir. Incapable d’accepter la défaite ! Il était un génie et il se sortirait de là, oui il guérirait ! Edward se laissa consumer par ses émotions et il lui donna alors la bonne réponse à son énigme.
- UNE RUMEUR, TU ENTENDS ? UNE RUMEUR !
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