Les forges du Chong-Mai [Lex Luthor/Mister Freeze]

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L’officier asiatique était bardé de médailles acquises durant la guerre civile. Sur son bureau était posé à coté de lui sa grande casquette ressemblant a celles portées par les commandants soviétique durant la guerre froide. Il avait face à lui un document écrit, à l’ancienne. Un sauf conduit tout sauf numérique qui serait infalsifiable. Il respirait un grand coup et tapait un code sur le dos de son tampon, faisant surgir en miroir le cachet attendu. Il appuya un coup sur le coussin d'encre puis valida de son sceau le document, avant de le tendre à Prometheus.

“Bienvenue au Chong-Mai”

Lui dit il dans un anglais approximatif. Il ne savait pas qui était face à lui. Ni où il allait. Mais il avait Le sceau du suprême leader. Cela voulait dire qu’il pourrait entrer sans frapper dans les toilettes du général Kwan qu’il n’aurait pas à s’excuser. Prometheus était arrivé dans la pièce voisine par un portail de téléportation, il n’était ni dans un aéroport, ni dans un port ou une gare, encore mois à une frontière. Il était arrivé dans un bunker paumé en plein cœur des montagnes. On le conduirait dans une vieilles auto soviétique jusqu’à une ancienne centrale à charbon, désaffectée du moins seulement en apparence pour berner les satellites et drones.

Nichée à flanc de montagne et bordé d’une foret de hauts pins se trouvait sous un aspect anodin et sans protection apparente un centre de recherche de la Secret Society Of Evil. Si le lieu ne payait pas de mine c’était pourtant ici qu'avait été conçu le composant espion que la SSE implantait dans des téléphones du monde entier. Vivait ici nombre de scientifiques développant des armes pour la société secrète, et parmi eux un en particulier qui était à l’origine de la venue de Prometheus, Victor Fries.

Celui ci allait accueillir Prometheus à l’arrivée de son automobile dans la cour de l’usine, il avait revêtu une armure légère qui facilitait grandement ses mouvements.

“Je ne m’attendais pas à ce qu’on m’envoie vous, j’avais demandé l’aide d’un scientifique...mais j’ai encore mieux.”

Freeze eu un léger sourire, il ne fallait pas lui en demander beaucoup plus dans le domaine.

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Le monde est si vaste, comment peut-on prétendre tout connaitre de cet univers ? Même l'homme dont les connaissances vont bien au-delà de la compréhension humaine ne peut se vanter d'avoir la connaissance absolue en dehors de Dieu. Enfin, existe t-il réellement un dieu ? Ou est-ce un mythe pour donner de l'espoir à des personnes simple d'esprit ? Si tout ce qu'on raconte est vrai alors pourquoi est-ce que ses parents sont morts ? Pourquoi est-ce qu'il a fallut qu'il assiste à cette tuerie ? Ils n'ont pas mérité d'être abattus comme des chiens et pour ça ils doivent tous payer, aucune exception sera faite.

« Pourquoi ?! Pourquoi est-ce qu'il a fallut que ça se finisse comme ça ? »

Toujours autant dans l'incompréhension malgré les années, Prometheus ne cesse de vouloir trouver les réponses à ses interrogations en scrutant avec une attention toute particulière la photo de famille qu'il gardait soigneusement avec lui. Ils étaient si beau, si heureux et maintenant mort. Une partie de sa vie s'est envolé à cette période et sera jamais comblée tant que la justice continuera de régner. Peut-elle cesser d'exister ? Certaines pensent que non, lui pense que oui. Il y a une fin à tout et elle doit commencer par la mort de la Justice League et de tout ceux qui oseront se mettre sur son chemin pour ensuite finir par l'ombre des grands justiciers, ceux qu'il appelle "les seconds". D'une façon ou d'une autre, peu importe le temps que ça devra prendre, il les tuera tous et ne lâchera jamais l'affaire, pas si il continue à respirer. Mais quelque chose semblait se produire dans l'ombre, la SSE continue d'empoisonner l'existence de cette "justice" se déployant sous de nombreuses formes et notamment de la part de Victor Fries, le célèbre scientifique qui voulait le voir. Pourquoi ? Que lui voulait-il ? Sa curiosité fut piquée lorsqu'il reçut l'invitation lui demandant de le rejoindre dans un laboratoire en Asie. Sérieusement ? Heureusement qu'il avait accès au portail pour se téléporter d'un endroit à un autre parce que ça ne l'aurait pas tenté de devoir faire la route pour voir le glaçon. Ce dernier est un membre de la SSE, autant dire que l'invitation pouvait être assez importante, mais dans le cas contraire alors ça pourrait bien vite dégénérer. Ce n'est jamais conseillé d'interrompre de la sorte le criminel dans ses élaborations de projets, il espérait donc que ça valait le coup.

Prenant soin de ranger la photo de famille à l'intérieur de son costume, Prometheus emprunta le portail via le badge pour se retrouver à l'intérieur d'un bunker à en juger les inscriptions qu'il pouvait voir sur quelques papiers. Parler le chinois n'est pas compliqué pour lui qui est multilingue. L'officier face à lui le guida jusqu'à une usine en apparence. Se faire escorter par un officier était assez dérangeant d'où le fait que le criminel demeurait étrangement silencieux, le regard noir braqué sur son chauffeur via le rétroviseur intérieur comme une promesse de mort. Officier est égal à membre des forces de l'ordre et corrompu ou non, il fait partie des gens qu'il veut voir mort. Aucune différence. Se rapprochant doucement, mais surement du complexe, des lumières se mirent à scintiller via les faisceaux de son casque, Prometheus hypnotisa dans le plus grand des calmes l'officier avant de lui murmurer les directives à suivre.

« Une fois que je suis sortie, tu fais demi-tour et tu essayes de voler au-dessus des montagnes avec la voiture. Fais-le ! »

La voix sombre et le ton grave, il ne rigolait absolument pas, son visage montrait qu'il était aussi ferme que sérieux. Il se foutait des détails, tout ce qui lui importait était qu'il meurt pour que ça en fasse un de moins. Chose faite et dans le silence le plus total en dehors du bruit du moteur, Prometheus sortit de la voiture pour voir au loin apparaitre son collègue de la SSE, Fries. Le voilà. Mais avant de se diriger vers lui, le criminel se retourna une dernière fois vers son chauffeur pour lui adresser un sourire en disant long sur le sadisme dont il pouvait faire preuve.

« Fries !!! »

Fini les présentations, place à la discussion. Il dit avoir demandé un scientifique pour au final l'avoir lui. Sérieusement ? Son invitation ne quémander par un scientifique de bas étage, mais on va dire que c'est un moyen comme un autre de le complimenter. Et puis que pouvait-il bien lui vouloir ? N'était-il pas lui-même un scientifique ? Effectuant quelques pas vers son interlocuteur, il se stoppa à côtés de lui tout en laissant son regard observer le complexe, l'environnement.

« Voilà qui est ironique quand on sait que vous êtes vous-même un scientifique. Que voulez-vous ?! »

C'était la question à un million et autant dire qu'il comptait avoir une réponse définitive et voir si il perdait ou non son temps. Chose dont il n'avait absolument pas envie.

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Victor était loin d’imaginer que l’automobile et le gardien du portail de téléportation feraient une malencontreuse sortie de route quelques kilomètres plus loin quand Prometheus descendit de la voiture et s’approcha de lui, se posant à coté. Ils se connaissaient mais de loin, comme la plupart des criminels de Gotham bien que l’ancien membre de l’injustice gang ai quitté la ville récemment comme lui. Ils ne serrèrent pas la main, pas besoin. Il y avait un boulot à faire, une prime qui serait payée. C’était tout ce qui comptait. Victor répondait à Prometheus.

“C’est vrai. Je suis un scientifique, j’ai même enseigné mes connaissances à l’université, menant une vie bien rangée. J’ai appris à me battre, çà n’avait rien d’inée chez moi. J’ai tendance à trop théoriser le combat alors que vous, faites l’alliance parfaite entre la théorie scientifique et son application concrète dans un affrontement. “

Fries faisait signe à Prometheus de le suivre d’un mouvement, commençant à marcher vers une des grandes portes de la centrale.

“J’ai besoin d’un nouveau modèle d’armure, j’y travaille mais je stagne dans mes recherches. J’ai pris conscience de mon insuffisance lorsque j’ai affronté Lex Luthor en mission... “

Il poussait la porte qui donnait sur un grand couloir menant lui même à un ascenseur tout au bout. Reprenant la marche vers celui ci il ajoutait:

“...Il m’a réduit en charpie, mon armure medium n’avait pas la solidité pour encaisser les chocs physiques. J’ai aussi affronté un black lantern de firestorm dans mon armure la plus lourde. J’ai cuit à l’intérieur.”

Il montait dans l'ascenseur avec son invité et appuyait sur le bouton -23, faisant descendre le monte charge a grande vitesse, passant plusieurs portes situées entre le rez de chaussée et le moins 23.

“Je dois trouver des solutions à ces problèmes, trouver un compromis entre l’encombrement d’une armure , l’armement que je peux emporter et sa solidité. Et avoir des solutions aux défis qui se poseront à nous...”

Par " nous " il voulait dire les agents de la SSE. Ils arrivaient au - 23, la porte s’ouvrait sur un grand laboratoire haut de plafond où des dizaines de tables contenant divers pièces de métaux, machines, et armes conçues par Freeze étaient posées. Le long des murs étaient accrochées plusieurs de ses armures, allant de la steampunk à l’encombrante armure assistée faisant ressembler à un astronaute.

“...avoir une solution à la Justice League.”

Il avançait dans le laboratoire en se tournant vers Prometheus qui la connaissait bien, et avait su se montrer redoutable face à elle.

“Vous pourriez m’aider dans mes travaux?”

Freeze paierait. Savage rémunérait bien les missions qu’il faisait, et Victor n’avait que faire du luxe. Seul comptait pour lui de sauver Nora, et cela passerait sans doute par une amélioration de ses capacités à affronter ses adversaires naturels. Il devait évoluer, s'adapter à l'adversaire. Comme un virus.

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« Je ne suis pas un scientifique stricto-sensu. Mais je peux aisément me débrouiller, pour améliorer le costume qui peut les battre. »

La voix de Prometheus s'élève dans ce laboratoire secret et souterrain, perdu dans les montagnes du Chong-Mai ; après un silence long et pesant, durant lequel il a tenu à ne rien dire, pour accentuer la tension entre lui et Victor Fries.

« Je pourrais accepter de vous aider... mais cela aura un prix. Plus grand que celui que la S.S.E. accepte de me verser. »

Prometheus se tourne vers Victor Fries – et esquisse, sous son casque, un sourire suffisant et arrogant, proprement insupportable tant il est persuadé d'être supérieur aux autres.

« Plus grand, oui, mais totalement just... »

Cependant, le Vilain ne peut finir sa phrase... car il est, soudain, figé ; autant dans sa phrase, que dans sa stature.
Devenu statue, Prometheus surprend – mais Mister Freeze a bien conscience des dangers que cela peut provoquer, et de ce que cela veut dire ; quelqu'un a bloqué Prometheus. Quelqu'un est ici. Quelqu'un...

« Un prix bien trop grand, pour ce que ce mercenaire a à t'offrir, Professeur Fries. »

Une voix s'élève depuis les ombres, et semble s'avancer... au-delà d'une hauteur d'homme.

« Mais une aide peut t'être offerte, sans dépenser autant. Une aide qui pourra t'apporter ce que tu souhaites – mais qui appellera des questions, évidemment ; de gens peu enclins à comprendre de telles aliances... »

La silhouette se laisse finalement découvrir, et le criminel glaçant découvre alors son interlocuteur, tandis qu'il finalise son discours...

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« … alors dis-leur juste que tu travailles pour Lex Luthor, et qu'ils en restent là. »

... et laisse comprendre à Victor que la situation vient, soudain, de changer drastiquement.

Avec un grand sourire et un rire feint, mais sonore, le nouveau venu descend de la plate-forme de lévitation qu'il utilisait jusque-là, et effectue un saut agile et souple ; surprenant, pour ceux qui croient le connaître.
Il se redresse, et Fries peut alors découvrir son allure – pantalon classique, plastron dorsal avec une énergie verte, gants violets, long manteau, lunettes... et un sourire toujours constant, toujours surprenant et un peu gênant.

« Ton armure fut, indubitablement, insuffisante, lors de votre cambriolage ; je comprends le besoin et l'envie de modifier cela. Je suis pleinement capable de t'aider à l'améliorer, et je puis t'assurer que tu ne subiras plus la même chose... mais tu dois sûrement te demander pourquoi j'agirais ainsi. »

Un petit ricanement s'élève de sa gorge, alors qu'il baisse légèrement ses lunettes sur son nez ; Victor peut alors découvrir les yeux de Lex, similaires à ceux d'un serpent. Prêt à frapper, définitivement.

« Je viens d'accepter l'offre de Vandal Savage, et d'intégrer la Secret Society of Evil ; ce qui fait de nous des collègues. Je considère, donc, que la meilleure manière de commencer cette nouvelle collaboration est de montrer ce dont je suis capable... et je suis persuadé qu'aider un camarade à ne plus démontrer le pathétisme de son armure et l'incapacité du groupe à anticiper l'armement ennemi serait du meilleur goût. N'est-ce pas ? »

Son sourire s'agrandit ; le malaise aussi.

« Bien. Une évolution, donc. Quelles étaient tes idées ? »

Lentement, Lex se détourne, et s'avance dans le laboratoire, les mains dans le dos, un sourire acide sur le visage ; et Prometheus demeure figé.
Evidemment, Victor Fries doit se méfier de Luthor, qu'il a affronté récemment, et qui peut lui en vouloir encore ; évidemment, il a raison.
Lex vient d'intégrer la S.S.E., et s'implique déjà dans certains éléments de l'organisation ; ce n'est jamais bon signe. Encore moins pour ceux qui pensent pouvoir l'utiliser ou le manipuler...

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“Oh non merde…” fut la première pensée de Victor quand il vit Luthor. Celui ci avait paralysé Prometheus sans que Victor ne comprenne vraiment quel moyen avait été employé. Luthor étant Luthor il raillait les compétences du mercenaire à la solide réputation qui venait de se faire bloquer comme un bleu, mais aussi confirmait ce que venait de dire Freeze au sujet de son armure et offrait une aide. Une aide? Car Luthor n’était pas venu ici pour lui faire payer son cambriolage, sinon il y aurait eu mille moyens de lui régler son compte. Et puis surtout il savait déjà tout. Que c’était Savage la tête de la Secret Society, et il était dans l’un des endroits les plus secrets de celle ci; Son centre de recherche, et par dessus le marché dans le laboratoire personnel de Freeze.

Comment Savage avait il pu penser que c’était une bonne idée de recruter Luthor? Fallait il vraiment qu’il soit aveuglé par les récents succès de la SSE à ce point pour ne pas flairer l’embrouille? Luthor et Savage étaient le même genre d’homme à l’ego gros comme un iceberg, le genre d’ego qui avait la fâcheuse tendance à couler toutes les embarcations qui viendraient s’y frotter. Et qui voulait le contrôle, par dessus tout. Oh non Savage n’avait pas fait entrer un loup dans sa bergerie, loin de là...il avait juste fait entrer un autre berger. Et c’était parfaitement inconscient de sa part.

Luthor marchait doucement les mains dans le dos entre les tables parsemées de pièces détachées et super ordinateurs. Il provoquait Victor, tout en lui proposant de l’aider à améliorer son armure. Qui sur terre aurait été meilleur pour çà? Batman peut être, mais il n’étudiait sans doute pas ses armures pour en faire des machines de mort lui.

“Je sais de quoi tu es capable.”

En effet Fries se rappelait très bien la frappe qui lui avait fait traverser le parking de Lexcorp en ricochant sur plusieurs voitures. Mais il se rappelle aussi qu’aidé par Killer Frost il avait pu ralentir suffisamment Luthor pour partir. Il avait pris la sage décision de s’enfuir à ce moment là, ne tentant pas le diable. Car Lex aurait certainement eu un tour dans son sac pour se sortir de la glace et le prendre par surprise. Mais un fait était là, qu'il moque le plan de ses collègues ou son matériel il les avait sans doute impressionné suffisamment pour être parmi eux désormais. Bien qu'il jugeât sans doute qu'ils seraient meilleurs si ils l'écoutaient, pour Victor Lex était ce genre de Boss a croire que sans lui la boite ne tournerait jamais, alors que bien souvent elle ne l'avait pas attendu pour être efficace, mais d'une autre manière. La SSE avait des corones et ce n'était pas une question de sexe de ses agents, c'était un diamant brut comme seul Vandal Savage savait les trouver. Mais il y avait toujours un bijoutier dans le coin pour s’intéresser à ce genre de pierre...

“Mais si tu propose ton aide...soit.”

Victor activait un ordinateur permettant de la DAO holographique avec détection de mouvement, et activait le projecteur montrant une armure.

“Je travaille sur ce projet d’une armure avec armement externe. Elles n’auraient pas besoin de servomoteur, le poids de l’armure n’étant pas un problème...”

En effet être quatre fois plus fort que la normale avait ses petits avantages, et il en tenait compte dans la conception de ce qu’il fabriquait.

“Non les problèmes...c’est quels matériaux utiliser pour que celle ci soit moins volumineuse et plus résistante aux chocs et hautes températures? Où stocker le cryocarburant des munitions, et l’énergie pour alimenter l’armement?...”

Freeze montrait ses plans à Luthor, qui pourrai aisément faire de la DAO à ses cotés pour illustrer par hologramme ce qu’il en pensait.

HJ;

Spoiler:

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Lex Luthor ne dit rien.
Pendant de longs moments, il déambule dans le laboratoire secret, laisse son regard glisser sur les éléments, les instruments, les équipements de la forge ; il écoute, mais ne dit rien. Il enregistre les réactions de Victor Fries, il analyse les différentes modulations de sa voix, il les compare avec son répertoire personnel, il envisage les multiples scénarios possibles, et il se projette sur ses réactions ; mais il ne dit rien.
Et il a pleinement conscience de la gêne que cela peut provoquer ; cela lui plaît.

Finalement, au bout de plusieurs minutes, le milliardaire s'arrête au milieu de la forge – et se tourne vers le savant fou ; il sourit.
Ce n'est jamais une bonne chose, quand Lex Luthor sourit.

« Tout le monde pense savoir ce dont je suis capable, Victor. »

Ses paupières se plissent, son regard se fait plus fin et sec ; plus terrible.

« Tout le monde se trompe. »

Il lève sa main gantée, et les hologrammes changent soudain. Les images se modifient, au fil des légers mouvements de ses doigts ; il a pris le contrôle des systèmes, sans même un effort, sans même le montrer.

« Ta technologie demeure impressionnante, Victor, et très efficace... mais elle n'a rien de fin. Elle est brute, directe, lourde, et manque totalement de finesse et de réflexion dans les détails ; elle manque d'un esprit artistique, de poésie et de douceur. »

Un sourire de prédateur affamé glisse sur son visage glabre.

« Elle manque de Lex Luthor. »

Il lève un index, et plusieurs images apparaissent... pour suivre l'évolution de son discours.

« La solution la plus simple serait de minimiser au maximum ton équipement...

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… mais tu serais définitivement vulnérable à de nombreuses attaques. Tu ne peux pas compter sur ta seule possibilité physique. Bien entendu, tu pourrais également t'en tenir au classicisme...

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… mais cela ne t'a mené qu'à des défaites, plus ou moins humiliantes. Ce design a clairement démontré son incapacité à te permettre d'atteindre tes buts. Je préconise d'adopter une nano-technologie en lien avec ton organisme, pour transférer des équipements en micro-éléments directement sur et dans ton épiderme...

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… même si cela impliquerait des décisions lourdes et difficiles pour ton futur. Certains n'ont pas le courage de tels choix. Sinon, enfin, tu pourrais poursuivre cette idée de nano-technologie, mais en adoptant une combinaison inspirée de Steel...

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… ce qui te protégerait définitivement de toute attaque potentielle. »

Lex abaisse sa main, et croise nonchalamment les bras ; dans son dos, plusieurs machines s'activent, comme par magie.

« Alors, Victor ? Ton avis, sur les premières idées qui sortent de mon esprit ? »

Ce n'est pas le cas ; ce ne peut être le cas, vu les images et le travail réalisé.
Mais rien ne vaut le jeu de son arrogance, pour un Lex si attaché à sa gloire et aux effets imposés à autrui... qui doit se soumettre à sa brillance, toujours ; de gré, ou de force.

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Luthor avait un sourire malsain. Comme pas mal d’agents de la SSE pourrait on penser, mais à cela s’ajoutait une lueur particulière dans le regard. Il présentait à Fries plusieurs modèles d’armure qu’il dessinait en 3D en un délais très court. Des design, mais aussi des concept. Luthor avait l’intelligence pour concevoir à cette vitesse. Victor n’en montra rien, mais certaines impressionnèrent plus qu’il n’aurait voulu l’avouer. Celle garnie de nanotechnologies notamment. Celle nécessitant de la chirurgie lourde ne intéressait pas quand à elle. Il avait déjà assez de mal a accepter son corps d’aujourd’hui ce ne serait pas pour empirer volontairement sa situation: il serait bien temps de vêtir ce genre d’armure s’il avait un accident trop gros pour en sortir entier. Et puis...dépendre d’une armure “intelligente” n’était-ce pas un moyen d’être contrôlable par son ambitieux camarade le moment venu? Lex était malin mais Victor aussi.

Étrangement et malgré tout ce qu’avait présenté Luthor jusque là qui parfois était plus avancé technologiquement que ce que Victor maîtrisait, il était intéressé par le premier modèle. Il serait plus vulnérable dans cette tenue, c’était certain. Mais il était aussi rassuré par cette simplicité et elle portait la miniaturisation du système réfrigérant à des sommets qu’il n’avait jusque là pas atteint. Il aurait presque l’impression d’être normal, et çà, çà n’avait pas de prix pour Freeze.

“Je dois admettre le travail impressionnant effectué pour certaines, en un délai si court.”

Il manipulait les hologrammes pour montrer la combinaison la plus simple.

“Celle ci me correspondrait sans doute plus. Il serait moins difficile pour moi de piloter des véhicules déja. Et je serais davantage mobile. Je n’aurais plus la même protection mais aprés tout…”

Victor montrait faisait quelques gestes pour tourner des pages numériques et l' hologramme de l’armure de Luthor apparaissait. Une armure qu’il avait reconstitué de mémoire après avoir affronté Lex dans le parking de Lux corp. Elle n’était pas une représentation parfaite mais était aisément reconnaissable. Oui, Victor avait reconstitué la technologie ennemie pour l'étudier. Il n'en avait pas tout compris certes, mais il apprenait. Il travaillait. Victor Fries avait toujours été un bosseur et ce qu'il n'avait pas par le talent innée il l'obtenait par l'acharnement. Demandez vous ce qu'il peux bien faire entre deux sale coups et vous le trouverez dans son labo à travailler comme un damné à la conception de nouvelles armes, de nouveaux outils.

“...la logique voudrait que tu soit dans la première ligne désormais. Parce que je ne vois pas d’autre agent que toi capable d’encaisser autant de dégâts, et déployer une telle force.”

Il n’y avait dans les mots de Fries aucune flatterie, il ne réfléchissait même pas au plaisir ordinaire que Luthor pourrait obtenir à force d'avoir à longueur de journées des gens pour s'émerveiller devant ses audacieuses créations. Non, juste un constat, brut. Freeze n’avait jamais excellé au close combat, son rayon glaciaire était son arme principale mais aussi la plus efficace. Il devait se maintenir à des distances moyennes ou courtes de l’adversaire pour être efficace, mais certainement plus au corps à corps. Il repassait sur le plan de l’armure la plus simple proposée par Luthor, celle qui offrirait le plus de mobilité.

“Il y aurait moyen que les quelques protections disponibles arrêtent le gros calibre? Moi j’aurais mis du Kevlar, qu’en penses tu?”

Il questionnait Luthor en modifiant légèrement la construction holographique. Bien qu’il n’aima pas tellement Luthor jusque là il appréciait d’une certaine façon parler avec un connaisseur, ce qui le changeait. Quand bien même leurs caractères soient très différents, ils n'étaient pas pour autant opposés et ne partageaient pas que la calvitie. Victor pouvait aborder avec Lex des questions technologiques qui dépassaient tout le monde ici.

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Un sourire suffisant se maintient sur le visage glabre de Lex Luthor, alors qu’il goûte avec un plaisir absolu la stupéfaction et l’admiration de Victor Fries quant à ses travaux et propositions. Il n’en doutait pas, mais apprécie clairement d’avoir raison – et d’être flatté, indubitablement.

« Le brio ne se mesure pas en temps… mais en talent. »

L’arrogance de ses mots n’a d’égale que celle de son aura, de sa stature ; mais cela ne dure guère, et une grimace fugace glisse sur son visage, rapidement hanté par une expression froide et sèche.

« Hem. »

Mi-soupir, mi-grognement, sa réaction est fraîche, et justifiée par les mots mais surtout les gestes de Mister Freeze, qui ne lui plaisent guère.
Si ce dernier est légitimement impressionné par les armures proposées par le milliardaire, il ne tarde pas à plonger dans ses fichiers – et à révéler les éléments qu’il a récupérés sur l’armure de Lex lui-même, après leur dernière entrevue violente.
En outre, le savant gelé évoque même le pseudo statut de Luthor dans l’organisation, qu’il rabaisse au rang des brutes ; ce qui n’est, évidemment, pas du tout à son goût.

« Je ne vois aucun autre agent capable de réaliser quelconque action dont je puis être à l’origine, Victor. »

Sa voix est plus dure, plus agressive – mais il demeure en contrôle ; pour l’instant.

« La violence n’est qu’une solution extrême aux problèmes de ce monde. Je suis persuadé que la Secret Society of Evil saura comprendre quel intérêt elle a à m’utiliser au mieux de mes capacités… et loin de la vulgarité des champs de bataille. »

Lex referme son poing ganté, et les hologrammes disparaissent. Y compris ceux visant sa propre armure.

« Les pièces nobles laissent les joutes directes aux pions. »

Un léger soupir s’échappe de ses lèvres ; la crise, la pulsion est passée.
Heureusement.

« Les attaques massives ne pourront pas être entièrement bloquées par une armure aussi souple, Victor. Et je crains que le kevlar ne soit pas suffisant pour ce que tu comptes faire – mais il existe bien sûr une solution. »

Lentement, Lex reprend sa marche dans et autour du laboratoire. D’une de ses mains gantées, il lève un index, et un écran s’anime ; quelques mouvements du doigt lui permettent d’accéder à quelques programmes, pour aboutir à ce qu’il cherche.

« Le projet TALOS est en cours de finalization – mais LexCorps a été moteur de son développement. La version 3.2 sera livrée fin d’année à l’Armée américaine… mais je peux te fournir les éléments de la version 5.0 en avant-première. »

L’écran fait défiler les caractéristiques de l’armure, avec notamment le système de nanoparticules permettant de se solidifier au contact d’une agression ; léger mais efficace.
Lex finit par se placer devant une table, croise les bras et colle ses fesses sur le rebord, un sourire puissant sur les lèvres.

« Tu peux avoir les éléments demain, Victor. Et ton armure dans quelques jours. »

Il se tait, alors, et profite de sa réussite, et des effets de ses déclarations ; mais il n’est pas stupide, et sait que Victor ne l’est pas non plus.
Ces éléments, ces cadeaux sont exceptionnels – mais ne peuvent être gratuits. Ils ne le sont jamais, et encore moins avec lui.
Un prix sera à payer. A voir, maintenant, si Victor Fries est prêt à l’accepter…

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Luthor n’avait pas apprécié que Victor le ramène à son statut de simple agent. Il avait réagit avec le dédain qui semblait sa marque de fabrique, avec un mépris pour ces pions qu’étaient les agents quand d’autres pièces d’un ténébreux jeu d’échec opposant héros et vilains avaient vraiment une valeur. Mais on avait pourtant vu des parties bouclées par les pions. Et les agents n’en étaient certainement pas. Pas pour Freeze.

Luthor semblait se prendre pour le roi a peine arrivé? Qu’il prenne donc sa place, de toute manière Savage est déjà trop bouffi d’orgueil et d’assurance pour se rendre compte qu’il ne peux y en avoir deux dans son jeu. Harley et Terra étaient les fous, Deadshot et Freeze les tours, Deathstroke et Red hood les cavaliers. Ça ne lui plairait certainement pas mais par son rôle multitâche Sportsmaster était sans doute la reine jusque là. Mais Lex? Un roi. Evidemment. Mais un roi qui arrivait avec le costume des pions qu’il méprisait déja.

Quelles que soient les ambitions qu’il avait, il détruirait ce qu’il avait su apprecier dans la SSE de Savage s’il usait du même mépris avec ce qui était des "supervilains de caractère" pour ne pas dire des tueurs psychopathe qui tuent pour un oui pour un non. La SSE était une anomalie dans tous les plans de supervillains. Une alchimie qui prenait comme rarement, une pieuvre multi-céphale qui ne supporterait pas qu’un gros melon affirme qu’il n’y a que lui et ses tentacules. C’était le prix a payer pour une domination du monde. Et avec toute son intelligence Luthor serait dans l’erreur de ne pas le comprendre. Il avait écouté Luthor jusqu’a la fin, et trouvait extrêmement intéressant les adaptations du projet Talos pour l’armure. Mais avant de continuer dans le technique il fallait quand même expliquer quelques choses à Einstein.

“L’art suprême de la guerre consiste à soumettre l’ennemi sans combattre n’est ce pas? J’ai aussi lu Sun Tzu monsieur Luthor.”

Il le vouvoyait soudain remettant une distance qui n’avait jamais existé entre eux jusqu’alors. Le tutoiement était venu naturellement.

“J’ai une information pour vous. Moi, comme tous les agents, nous ne sommes pas vos ennemis. Et vous êtes un agent, jusqu’a preuve que vous valiez mieux que çà. Ne le comprenez pas , traitez vos collègues comme des pions et vous régnerez sur des cendres.”

La voix de Victor était glaciale. Les agents les plus efficace de la SSE étaient attiré par leur propre ambition, l’argent et les sensations fortes. Presque tous des électrons libre qui se canalisaient aussi parce que Savage avait compris qu’il devait leur laisser une part de liberté sans quoi ce serait la défection dans ses rangs. Et aussi menaçant qu’il soit. Ceux qui bossaient pour lui étaient aussi très TRES dangereux quand on les mettait dos au mur. Et très doués pour disparaître.

“Alors oui la SSE saura utiliser le meilleur de vous. Et peut être que vos projets se réaliseront. Peut être même que je serais votre meilleur soutien quand le jour sera venu. Qui sait? . A vrai dire je m’en fiche, comme de la plupart des aspirations des autres. Ne le comprenez pas et vous n’aurez rien compris à ce qui fait toute la solidité de ce groupe. “

Victor sentait que Luthor n’était pas venu que l’aider dans la conception d’une autre armure. Il était venu le tester. Tester sa loyauté, sa patience. Le prédateur testait la solidité des lignes électrifiées le séparant de sa cible. Freeze regardait à nouveau le prototype que proposait Luthor et les essais balistique sur la texture. Ils étaient bluffant. Il ne comptait pas rester sur cette remise à sa place de l’agent Luthor. Ce serait une perte de temps, un concours de balls posées sur des tables. Autant passer à autre choses.

“Ce serait vraiment bien si vous m’aidiez à concevoir cette armure. Vous n’en êtes pas obligé. Mais si vous le faites...alors merci.”

Freeze parlait à Luthor plus normalement, car pour lui l’affaire était déja close.

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Une bourrasque de fraîcheur s’établit, soudain, dans le laboratoire perdu sous la montagne ; elle met bien des moments à disparaître.

Si l’arrivée surprise de Lex Luthor a évidemment impacté la tenue de la réunion prévue par Victor Fries et Prometheus, bloqué par le milliardaire, les premiers échanges ont été intéressants et productifs ; l’ambiance était plutôt bonne, et productive.
Mais tout vient de changer – et nul doute que cela laissera des traces.

Lex a tenu à rappeler son statut, son aura, sa réputation, son arrogance et la place qu’il entend se donner ; évidemment, il s’attendait à ce que Mister Freeze se couche, se laisse faire, se soumette clairement, à sa brillance et à sa supériorité. Tel ne fut pas le cas.

Au contraire, le Vilain gelé a répondu, et a même montré les crocs ; son discours et sa posture en sont impressionnants, et dénotent autant un courage certain, absolu mais aussi une loyauté profonde envers la Secret Society of Evil.
C’est noble. C’est admirable. C’est beau, même.
Mais cela reste dangereux.

« La conversation a débuté quand j’ai évoqué mon intégration à cette organisation, et mon souhait d’y participer en aidant les autres membres. »

Un temps certain est passé entre la fin du discours de Victor, puis sa question ; et Luthor a, volontairement, laissé un silence profond et tendu, très désagréable, avant de reprendre la parole. Sur un ton sec et acide, évidemment.

« Nos divergences d’opinion ne modifient en rien l’affiliation que j’ai réalisée, ainsi que la proposition qui a été formulée. »

Les bras toujours croisés, le corps calé contre la table, il n’a pas bougé durant toute la diatribe de Victor – il n’a exprimé nulle émotion, nulle réaction. Seuls ses yeux ont pu dénoter ses pensées, ses réactions, et continuent d’exprimer clairement ce qu’il ressent.
La haine. La fureur. La colère. Le ressentiment.
Absolus et terribles.

« La proposition de l’armure vous sera adressée sous quelques heures. La production débutera dès que vous aurez formulé votre accord. La livraison sera réalisée deux jours plus tard, Professeur Fries. »

Mister Freeze vouvoie Lex et entend mettre de la distance entre eux ; soit.
Luthor n’entend pas lui courir après… il ne le fera personne. Les autres le poursuivent, avides et demandeurs face à sa brillance. Il sera bientôt temps de le rappeler.

« L’entretien et la maintenance pourront être réalisés par LexCorps, ou par vos soins. Selon votre choix. »

Son ton est froid, absolument froid.
Il claque des doigts, et ses paupières se plissent tandis que tous les hologrammes disparaissent d’eux-mêmes, tous les écrans s’éteignent.

« Y a-t-il autre chose, Professeur ? »

Très clairement, Lex Luthor goûte peu l’avancée de la discussion et entend y mettre un terme ; très clairement, il a conscience de n’avoir pas gagné cette manche.
Très clairement, cela ne lui plaît guère – et cela se paiera ; plus tard.
Victor Fries gagne, aujourd’hui. Qu’il en profite… vite.

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Victor regardait les hologrammes disparaître, et répondait à Luthor.

“Je m’occuperais de la maintenance moi même. Ce sera tout monsieur Luthor, je sais que votre temps est précieux.”

La discussion s’arrêterait là, dans cette atmosphère glaciale mais aussi paradoxalement tellement bouillonnante.

Luthor ne s’état pas laissé démonter. Sachant se contrôler malgré l’affront fait par Freeze il avait même accepté de lui concevoir l’armure. Victor n’avait rien vu des efforts déployés par ce dernier pour garder son calme et ne pas lui régler son compte. Mais Cœur de Glace était bien loin de savourer ce qu’il se passait. Il ne tirait aucun plaisir à rappeler à un nouveau venu quel était sa place, et son grade, c’est à dire le même que le sien. Lawrence était doué pour çà, mais là et Victor l’ignorait, Lawrence n’avait même pas essayé. Il avait sans doutes compris qu’il perdrait. Mais Victor aussi l’avait compris là n’était pas la question. Il n’était pas fidèle à Savage, il était fidèle à la SSE. Et cela Luthor l’aurait peut être compris, ou le comprendrait avec le temps. La raison étaient facilement explicable. C’était Sportsmaster et Black Mask qui l’avaient sortit de prison, de simples agents. C’était de simples agents qui faisaient les succès, sans quoi le chef avec toute sa richesse et son potentiel intellectuel ne serait rien. Lors de la mort de Nick Necro qu'il ne connaissait même pas Freeze n'était pas passé loin de faire tout un foin chez les magiciens. Juste parce que c'était un agent. La preuve venait d’être donnée à Lex que la loyauté du professeur pouvait être acquise à un concept, une idée. Mais à un seul être: Nora.

La seule question que se posait Victor était “Aurais-je le temps de sauver Nora avant que Lex ne gagne?”. Car pour rester dans le jeu d’échec, Luthor battait tous les joueurs humains et toutes les intelligences artificielles. Fries venait de lui bouffer un pion mais un jour il tomberait cette tour. Même si çà ne sert à rien. Même si il mettrait Savage échec et mat juste en plaçant ses pièces, il perdrait un peu de temps juste pour faire chuter cette tour insulte à sa suprême intelligence. Mister Freeze

Une tour de glace au sommet de laquelle une princesse endormie attendait son prince charmant, mais ne trouverait qu’une bête qu’il ne suffirait pas d’aimer pour qu’elle redevienne humaine.

HJ:

Spoiler:

Sa messagerie * Ses relations * Ses RP

Un sourire froid et faux glisse sur le visage de Lex Luthor, quand il entend la réplique de Victor à sa proposition.

« LexCorps demeurera à votre disposition en cas de difficulté, Professeur. »

Son ton est frais, presque prédateur ; comme un serpent, une fois de plus.

« Mais, si mon temps est précieux, mes propositions aussi. Et temporaires, également. »

Son sourire s’agrandit, comme le gourmand prêt à dévorer le gâteau dérobé à sa petite-sœur.

« En cas de difficulté, nous vous aiderons… mais cela sera payant, cette fois-ci. »

Un léger ricanement s’échappe de ses lèvres, alors qu’il hausse ses épaules.

« Business is business, Victor. Rien de personnel ici. »

Mensonge, évidemment ; mais le jeu le nécessite.
Après un ultime regard de provocation, et de prédation, Luthor claque une nouvelle fois des doigts – et disparaît, aussi rapidement qu’il est apparu ; par magie. Par une science si avancée qu’elle fait office de magie.
Prometheus, alors, se remet, et s’interroge sur ce qui lui est arrivé – et Mister Freeze reçoit, déjà, sur son adresse e-mail personnelle les éléments sur l’armure dont la production va être lancée.

Plus loin, à un continent de là, le milliardaire revient chez lui… et anéantit, de rage, un écran qu’il lance par terre.
Enfoiré, pense-t-il. Enfoiré de Fries ; ça se paiera.
Difficilement, presque douloureusement, Lex prend plusieurs inspirations pour se calmer – et n’y arrive pas vraiment. Le visage grimaçant, encore enragé, il s’empare d’un dispositif de communication, et prend directement contact avec son nouvel employé… Sportsmaster, qui patiente chez lui.

« Crock, préparez-moi tout ce que vous avez sur Victor Fries. Maintenant. »

« Fries ? Mais pour… »

« Pas de discussion : préparez, et préparez-vous, aussi. Vous pourriez bientôt rendre une certaine visite chez le bon professeur… »

Lex coupe la communication, pour aller exfiltrer sa fureur dans une salle de sport… et sur quelques produits de laboratoire malchanceux.
Lawrence Crock, de son côté, soupire en secouant la tête ; c’est une mauvaise idée. Bosser pour Luthor est une mauvaise idée. Doubler Savage est une mauvaise idée… mais a-t-il le choix ?
Il est perdu entre deux camps – deux titans. Par principe, ça va mal se passer ; par principe, ça va lui retomber dessus…

(HJ/ je me suis beaucoup amusé aussi ! Au plaisir de se recroiser Razz

\HJ)