Re: May fortune favour the fuckups [Russie] - Dick Jeu 13 Sep 2018 - 11:18 | |
| Doucement, puis finalement complètement, Dick se mit à rire. Il se passa une main sur le visage, avant d’enlever ses gants. Il sentit aussitôt la fraicheur qui s’infiltrait par les pores de sa peau, mais il n’en avait cure. Il riait, car ce que disait Kori le faisait rire. Il riait, car il avait été tellement idiot ! Il savait, pourtant, et ce depuis longtemps, qu’il aimerait toujours la belle alien et qu’il ferait sa vie avec elle s’il n’y avait pas Barbara. Il la connaissait, il savait qu’elle n’était pas humaine et ne pensait pas tout à fait comme eux. Mais il la savait capable d’être monogame, si c’était pour pouvoir être avec lui.
Il riait de sa propre bêtise, d’avoir hésité alors que la réponse était juste devant ses yeux. Car il avait cherché à se voiler la face, avant de se demander si ce qu’il faisait était le bon choix. Alors que le bon choix, c’était de s’en foutre complètement. De se dire qu’il n’avait rien à perdre, et qu’il n’avait pas le droit de faire subir, une fois de plus, un tel malheur à la personne qu’il avait en face de lui. A cette jeune femme dont il avait été si proche dès le premier instant. Tout avait commencé par un baiser.
« Sache, ma chère, que tu n’as pas le choix de toute façon. Richard Grayson possède un appartement flambant neuf à Gotham, et il n’a pas envie d’y retourner tout seul. Pas plus qu’il n’a envie de le meubler pour le transformer en accueil pour soirées pizzas. Et très bientôt, je compte bien le réaménager. Donc si tu veux y participer, mieux vaut que tu rentres avec moi. »
Il agita un index.
« Qui plus est, je crois qu’on a déjà assez perdu de temps comme ça en palabres. Tu sais très bien, et je sais très bien, que nous deux, nous sommes inséparables. Qu’importe ce qui arriverait, il y aura toujours, entre nous, cette étincelle qu’on a fait naître il y a déjà si longtemps. Nous ne sommes plus des ados, désormais. Nous savons ce que nous désirons. Alors autant en profiter, et ne pas regarder en arrière. Nous avons eu une histoire, toi et moi ; elle s’est achevée. Recommençons-en une, en mieux. »
La suite fut un léger cafouillage émotionnel. Dick se rappela vaguement avoir enlacé de nouveau la femme qu’il aimait, pour l’entraîner dans la pièce d’à-côté ? Elle le suivit sans résistance, mettant même autant de vigueur que lui à retirer ses vêtements et ceux du jeune homme.
« Promis, le lit est de meilleur qualité chez moi. L’appart’ aussi. »
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Leurs retrouvailles s’achevèrent pendant un long moment, où leurs corps et leurs âmes fusionnèrent pour laisser place à leurs instincts et à leurs émotions. Prenant leur temps, redécouvrant le plaisir d’être avec l’autre, ils s’aimèrent comme jamais auparavant, scellant à la fois leur destin et se promettant à chacun de ne jamais abandonner l’autre. Pour Dick, c’était plus que la redécouverte d’être avec Kori : c’était aussi la satisfaction, le sentiment d’accomplissement, d’avoir enfin trouvé ce qu’il lui fallait.
Lové dans les draps avec une Starfire endormie contre lui, il se remit à penser à ce qu’il venait de se passer aujourd’hui. D’abord un sauvetage d’enfants, avec les retrouvailles les plus difficiles qu’il ait eu. Puis le rapprochement, tels deux aimants, des deux jeunes gens. Puis enfin leurs échanges, leur discussion, et la fin des retrouvailles. Et la promesse.
Une promesse qu’il comptait bien tenir. Jamais il ne pourrait se regarder dans un miroir si, encore une fois, il tentait de fuir ses responsabilités envers sa… sa quoi ? Petite amie ? Le terme lui paraissait faible. Sa femme ? Ils n’étaient pas mariés – pas encore.
Sa bien-aimée. |
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