L’Humanité, composée d’âmes et pleine de Dieu, c’est une lumière. L’Humanité vide, c’est un spectre. Otez-moi de là ce fantôme.
Victor Hugo
Un immeuble en flamme projette ses cendres incandescentes sur la rue d’une grande cité américaine. En bas de celui ci une foule au visage sali par la suie et la sueur attend entourés de pompiers qui n’osent plus s’avancer. Puis elle sort des flammes avec un bébé dans les bras. Leur héroïne, Supergirl. Elle tend le nourrisson aux infirmiers pour qu’ils l’oxygène, inquiète pour lui, soucieuse, touchée. Ils parviennent à le faire tousser, il respire. Elle souri, la foule applaudit. Les gens viennent un par un la remercier, elle écoute, souhaite bon courage pour la suite. Personne n’a péri et chacun sait la chance qu’ils ont eu, ce qu’ils doivent à la justicière. Alors qu’elle accepte que certains s’approchent d’elle pour la serrer dans leurs bras des voisins filment la scène avec leurs téléphones, et quelques journalistes la photographie. Elle a l’habitude, les gens aiment cela. L’un d’eux s’adresse à elle après l’avoir félicitée.
“Vous qui avez combattue Silver Banshee, vous avez un avis sur ce qu’elle a fait en Amérique du sud avec Terra?”
Kara perdit son sourire. Elle aurait préférée qu’ils s'intéressent à ce que vivaient les gens autour d’eux.
“Non je n’ai pas d’avis.”
Elle souriait à un enfant qui venait la voir, et le journaliste continuait.
“Vous pouvez nous parler de Silver Banshee un peu si vous la connaissez?”
Elle leur parla alors brièvement d’elle et a contrecœur.
Spoiler:
“Pensez vous que la situation s'améliorera là bas après ce qu’elle a faite?”
Supergirl disait au revoir à la petite fille en lui caressant les cheveux puis leur répondit en restant polie.
“Je ne ferais plus de commentaires, je dois partir.”
Elle les salua tous puis s’envola dans les cieux comme elle était arrivée.
Metropolis, quelques jours plus tard. Une femme apparaît subitement et en plein jour au Superman mémorial. Les passants ont le réflexe de s’éloigner, d’abord effrayés. "Elle est dangereuse" murmurent certains. Elle était vêtue d’un manteau gris et d'une robe émeraude éloignée de son costume magique habituel mais sa peau noire, son visage blanc aux marques dessinant le visage d'un squelette, sa grande taille et sa chevelure blanche la rendait identifiable. Surtout ici à Metropolis, la ville étant sans doute celle où elle frappa le plus souvent. Les gens s’éloignaient, mais ce n’était pas la cohue ou les cris. Une méfiance était palpable mais cela n’allait pas plus loin.
Elle avançait doucement en levant la tête, un sourire illuminant son visage et ses yeux noirs. Des gens la scrutait. Elle ne faisait pas si peur qu’on le disait à bien y regarder. La nouvelle avait faite le tour de quelques médias sans être la principale, bien d'autres maux accablants la terre. On disait qu’elle avait participé à frapper un grand coup contre des cartels sud américains, faisant beaucoup de victime comprenant les parrains locaux. La violence dont elle avait faite preuve de nombreuses années durant dans les rues de cette ville s’était elle enfin tournée vers une cause juste? Avait elle changée, était elle devenue cette “Súper Banshee” comme un quotidien Colombien s’étaient permis de le titrer avec un point d’interrogation? Pour Siobhan qu'on l'ai appelée ainsi était l'affront ultime aux kryptoniens, elle s'en délectait.
Elle regardait la statue de Superman puis se tournait pour regarder la ville. Elle cherchait cette comparaison oui. Car plus qu’un opposant sur sa route elle avait trouvée chez Superman quelqu’un à jalouser. C’était un personnage solaire et aimé de presque tous, un dieu pour cette ville et une bonne partie du monde. Sa disparition avait tant marquée que même elle en avait déprimé, procédant à une grande remise en question. Le fruit de longues errances l’avait amené à poursuivre le but qui était aujourd’hui le sien.
Quelques gens la photographiaient, elle leur faisait un grand sourire puis disparaissait subitement pour réapparaître devant l’entrée du Daily Planet. Ce journal qu’elle avait attaquée il y a de nombreuses années car elle avait ressentie l’esprit de Superman dans ses locaux. Elle était plus rentre dedans à l’époque. Çà n’avait pas payé au contraire. Aujourd’hui elle avait retenue la leçon, adoptée une autre stratégie plus sournoise. Elle aurait sa vengeance, elle ne serait pas spectaculaire mais peu importe. Elle serait un rouage parmi d’autres pour que ce monde continue dans sa lancée et que l’espoir porté par ce “S” s’amenuise. Que l’espoir soit représenté par des gens comme elle.
Suite à ce qu’elle avait faite en Amérique du sud elle s’était montrée accessible, rassurante. Quelques médias sud américains s’étaient risqués à lui poser des questions et elle avait répondue. Mais quand c’était Perry White qui demandait si l’un des plus prestigieux journal du monde pouvait l’interviewer elle ne refusait pas, bien au contraire elle fonçait pleine de confiance. Peu de monde croyait en elle dans ce pays, encore plus dans cette ville où elle avait tuée quelques dizaines de personnes. Il savait qu’en l’interviewant il ferait vendre du papier, les journaleux étaient comme çà, prêts à inviter le diable pour vendre du tirage.
Elle était devant l’entrée du bâtiment mais n’y entrait pas. Les mains dans les poches elle attendait devant que le ou la journaliste qui devait venir la rencontrer se présente. Perry White avait mauvais souvenir de son passage et aurait risqué une révolte de ses employés s’il leur avait annoncé que non seulement il lui offrait une tribune mais qu’en plus elle serait invitée dans le bâtiment après ce qu’elle avait faite. L'enjeu était important pour Siobhan. Ce journal était un symbole de par son lien avec Superman sur qui il avait écrit bien de papiers dithyrambique. Elle pourrait atteindre le kryptonien en plein cœur grâce à lui.
Silver Banshee attend devant l’entrée du Daily Planet. Et sa présence est remarquée.
De nombreux bruits se font entendre partout, autour d’elle. Les regards la fixent, avant de fuir dès qu’elle les croise. Les murmures s’intensifient, les visages expriment des chocs et des surprises, et plusieurs messages sont envoyés, afin de prévenir des collègues ou les réseaux sociaux. Silver Banshee est là, ils en sont sûrs ; ou presque. Le doute est léger, mais l’attitude, si calme et apaisée, et l’allure, presque normale, de la jeune femme laissent place à quelques réserves. Et justifient que personne ne vienne encore vers elle… ne vienne tenter de l’appréhender, ou de l’interroger.
Personne, non. Ou presque.
« Bonjour… miss. »
Une voix se fait entendre sur son flanc droit, et attire son attention.
« Je… j’suppose que vous m’permettrez pas une p’tite photo ? »
Un jeune homme se présente, en esquissant un sourire figé… … mais avide d’une réponse, si possible positive. Qu’importe le danger, l’image doit compter en premier !
« Ha… hem. Bref. J’suis… Jimmy Olsen. J’peux… j’peux vous mener à la sale d’interview. »
Le jeune photographe sourit, range son appareil, et fait signe à Silver Banshee de le suivre. Il passe alors par les portes tournantes, et tous deux débouchent dans le bâtiment… … au plein cœur du Daily Planet ! Même si la Vilaine ne va pas être menée dans la salle principale, mais ailleurs…
** * **
Plus tôt. Au cœur du bureau de Perry White, légendaire journaliste et rédacteur en chef ; une discussion est en cours. Elle se passe mal.
« C’est hors de question. »
« Allons, allons… »
« Je refuse. »
« Je note. Mais je ne demandais pas un avis. »
« C’est une criminelle. »
« Qui a des choses à dire. »
« La presse ne saurait être la tribune des criminels et terroristes. »
« Elle a agi différemment, en Amérique du Sud. »
« Cela ne justifie pas un traitement de faveur. »
« Bien sûr que si. »
« Perry, j… »
« Stop. Ça suffit. »
D’un geste rageur, le vieux sage écrase l’un de ses éternels cigares dans un cendrier qui en déborde, et se penche en avant. Il pose ses bras croisés sur le bureau, qui est le sien depuis ses débuts, et plonge un regard déterminé et intransigeant dans les yeux de son interlocuteur.
« Je sais que ça ne vous met pas à l’aise. Je sais que vous ne voulez pas faire ça. Et je sais aussi pourquoi. Malgré ce que vous dites, vous croyez aux deuxièmes chances – vous pensez que Silver Banshee peut changer ; vous l’espérez. Mais vous le craignez. Comme tous les habitants de la ville, vous avez subi ses attaques… et vous craignez qu’elle ne fasse cela pour nous piéger. Mais vous craignez aussi qu’elle soit sincère, car vous n’osez pas vous y plonger pleinement. C’est pour cela que vous refusez : car vous voulez y croire, mais restez prudent. Et c’est pour cela que vous devez vous en occuper – car vous êtes le seul, ici, à être réellement prêt à donner des secondes chances. Ni Harley, ni Bostwick, ni Smart, ni Troupe, ni même Loïs ne peuvent le faire. Il n’y a que vous. Il n’y a que vous qui pouvez y croire, et déterminer ce qu’il en est. Il n’y a que votre point de vue qui m’intéresse. »
Perry White se replace en arrière sur son siège, et esquisse un sourire de conquérant en voyant le visage figé de son interlocuteur – en voyant que ce dernier n’a rien à répliquer. Encore une victoire, pense-t-il. Par le fantôme du Grand César, il n’en doutait pas !
** * **
« Eeeet… voilà. »
Jimmy Olsen ouvre la porte d’une salle annexe du Daily Planet, une pièce neutre, avec uniquement une table, trois chaises, une fontaine à eaux, un placard, et un canapé ; et une fenêtre. Le jeune homme esquisse un sourire gêné, mais soupire de soulagement en voyant qu’il peut laisser leur invitée à quelqu’un d’autre.
« Bonjour, mademoiselle. »
Lentement, la personne qui attendait ici en fixant l’horizon se retourne… … et se laisse découvrir par les deux nouveaux venus.
« Merci, Jimmy. »
Le photographe ne se laisse pas prier, et disparaît en fermant la porte. L’autre s’avance, et tend finalement la main vers Silver Banshee.
« Je suis Clark Kent. Je vais vous interviewer. »
Après que son employeur l’ait imposé. Alors qu’il a toutes les raisons du monde de craindre et de se méfier d’elle – car il n’a jamais cessé de l’affronter, dans son autre costume.
« Installez, je vous prie. »
Mais il va le faire ; car Perry White a raison. Il croit aux deuxièmes chances – et il est prêt à en laisser une, à Silver Banshee. Qu’elle ne la gâche pas, alors.
Silver Banshee
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Re: L'Interview Mar 25 Sep 2018 - 19:28
The Silver Banshee
Lorsque Jimmy Olsen l’interpella elle tourna le tête subitement, le regard interrogatif. Elle le reconnu car elle l’avait déjà vu dans d’autres circonstances. Il demandait s’il ne pouvait pas prendre une photo, un poil hésitant. “Si bien sûr.”
Elle ramenait d’un geste de la main sa chevelure derrière elle pour dégager son visage et tournait la tête vers lui avec un petit sourire angélique. Quiconque ne l’aurait pas connue pourrait penser qu’il s'agissait là d’une femme délicieuse un tantinet extravertie, participant à on ne sait quelle fête mexicaine. Il prenait la photo et se présentait, lui proposant par la même occasion à la salle où aurait lieu l'interview. “Très bien je vous suis.”
Elle entrait alors dans les locaux du Daily Planet mais passé le grand hall ils tournaient vers une annexe loin du gros des journalistes travaillant en open space. “C’est bien organisé ici.”
Elle souriait très ostensiblement à Jimmy, faire bonne impression était important. Particulièrement aux photographes, un cliché peu flatteur accompagnant un article pouvait facilement changer inconsciemment l'opinion sur le sujet. Les images étaient une arme au potentiel immense. Il ouvrait une porte et elle arrivait dans une petite pièce. Un homme était déjà présent à l’intérieur celui ci se retournait et elle le reconnu. Le photographe disposait et Silver Banshee lui disait au revoir. “Merci Jimmy, bonne journée.”
Avec toujours ce même sourire. L’homme s’avançait et lui tendait la main en se présentant. Elle savait bien qui il était, elle avait cherchée à le faire parler pour obtenir l’identité de Superman. Mais ni lui ni elle n’avaient leurs costumes, bien que dans son cas à elle son identité ne fasse aucun mystère. Elle lui serrait doucement la main. “Siobhan McDougall, nous nous sommes déjà rencontrés.”
Inutile d’en dire plus. Mais feindre de ne pas l’avoir reconnu pourrait le vexer encore plus, surtout si Clark Kent a eu du mal à s’en remettre. Elle enlevait son manteau et s’assit sur l’une des chaises.
“Je suis contente que ce soit vous.”
Ce n’était certainement pas réciproque. Mais pour elle cela pouvait être très intéressant. Elle avait toujours supposée qu’il connaissait Superman, parvenir à s’en faire apprécier serait un moyen de créer une situation des plus avantageuse pour elle. Quoi de pire pour le moral qu’un ami qui se met a apprécier l’un de vos ennemis? Oui, la liste des choses pire est longue... Mais celle là est quand même l’une des meilleur n'est ce pas?
Jimmy Olsen bégaye, et esquisse un sourire gêné en levant sa main pour saluer Silver Banshee ; parce qu’il est troublé. Déjà, par la beauté étrange mais attirante de la jeune femme. Ensuite, par sa gentillesse, sa douceur, son accord pour une photographie qui, il le sait déjà, sera parfaite pour accompagner l’article de Clark. Enfin par… l’incompatibilité apparente de la conduite de Silver Banshee, et son historique ; son passif.
Le jeune homme est quelqu’un de bon, généreux, dynamique, aventureux… et un peu naïf ; mais il le sait. Il est soulagé, alors, de n’avoir pas à l’interviewer – de n’avoir pas à se confronter à elle, pour voir si ses avancées sont réelles, ou si cela fait partie d’un plan. Il ne le pourrait pas, il… n’y arriverait pas. Mais il sait que Clark, si. Et se félicite, chaque jour, que le Daily Planet dispose d’un tel journaliste – et que lui ait un tel ami, à ses côtés.
« Veuillez excuser Jimmy. Il est parfois sensible aux… célébrités. »
Clark esquisse un léger sourire, mais il est feint ; de circonstance. Avec des gestes calmes, prudents, précis, il s’installe en face de Siobhan, et sort de son manteau un petit dispositif d’enregistrement… vieux de plusieurs années, déjà. Après avoir vérifié son fonctionnement, mais sans l’activer, il relève des yeux calmes mais figés vers son interlocutrice.
« J’ai l’habitude d’enregistrer mes interviews, et de ne pas prendre des notes ; je valorise l’échange, la discussion, plutôt que de recueillir quelques paroles à la volée. Acceptez-vous ce mode de fonctionnement ? »
Il pose les avant-bras sur la table, et joint ses mains devant lui – chaque doigt touchant son équivalent, pour former un petit triangle. Clark reste silencieux quelques secondes, avant de reprendre ; encore une fois doucement.
« Je me souviens de notre précédente rencontre, mademoiselle McDougall. Elle ne s’est pas bien passée… mais j’ose espérer que celle-ci se réalisera dans de meilleures conditions. Sachez néanmoins que la police de Metropolis a été informée de cette entrevue, et que certains professionnels sont prêts à intervenir. Et vous… connaissez les liens qui unissent ce journal à… »
Le journaliste se permet un petit plaisir coupable : un sourire, presque provocateur.
« … bref. Nous sommes ici pour réaliser cette interview, afin de mieux vous connaître, de mieux vous comprendre, et d’appréhender votre situation actuelle, mademoiselle McDougall. En ce sens, je me permets un rappel rapide. Vous êtes Silver Banshee, considérée comme criminelle aux yeux de la Loi. Vous avez évoqué une origine ancienne, liée à un clan gaëlique qui était installé entre l’Ecosse et l’Irlande il y a plus d’un millénaire. Vous bénéficiez d’un foyer à Castle Broen, mais avez dû sacrifier… beaucoup, pour le conserver. Vous évoluez depuis dans le monde, en étant suivie par des légendes et des mythes qui font de vous une entité à part, dans le domaine celtique ; mais vos rapports avec le monde moderne sont complexes, et difficiles. Vous avez notamment eu de multiples rencontres violentes avec certains Héros. Néanmoins, vos dernières activités dénotent un changement, qui fait évoluer les mentalités. D’où cette interview. D’où ma question, mademoiselle McDougall. »
Clark se penche en avant, et plonge un regard déterminé dans celui de l’entité mystique devant lui.
« Qui est vraiment Siobhan McDougall, et que veut-elle vraiment en 2018 ? »
Une interrogation en apparence simple, mais aux conséquences extraordinaires. Dont il attend, avidement, la réponse… car Clark veut y croire ; il veut croire à sa rédemption. Mais Silver Banshee doit désormais prendre cette perche tendue, et lui apporter les preuves pour cela !
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Re: L'Interview Lun 1 Oct 2018 - 0:48
Spoiler:
The Silver Banshee
Ce Clark Kent semblait plus à l’aise qu’elle ne l’aurait pensé eu égard à leur passif. A son passif à elle pourrait on résumer. Il s’assit en posant un vieil appareil d’enregistrement sans appuyer sur la touche record puis levait son regard bleu vers elle en la questionnant pour savoir si les circonstances de l’interview lui convenait. Elle eu un sourire amical. “Bien sûr cela ne me pose aucun problème.”
Il posait doucement mais précisément ses mains sur la table, les joignait puis lui rappelant que si les choses tournaient mal quelqu’un dont on aurait pas à préciser le nom tant il était élémentaire qu’il rappliquerait viendrait les faire tourner bien. Pour les journalistes du moins, pas pour elle. Il rappela ensuite son pedigree de criminelle, mais aussi ses origines. Puis il la fixa intensément pour lui poser une question avec un regard pas influencé pour un sou. Clark Kent n’était pas là pour servir de faire valoir, de journaliste servile. Il ne se laisserait pas intimider. C’était tout cela qui passait par sa gestuelle, son regard et sa voix. Elle posait ses mains à plat sur la table, baissant la tête. “Bien…”
Elle avait un petit sourire crispé, il faudrait bien trouver moyen de répondre à une question comme celle là. Une question qui demanderait de la prudence pour ne pas faire peur au lecteur du Daily Planet. Elle levait les yeux vers le ciel, ici un plafond de couleur écru. “C’est une bonne question que vous posez là. Je me suis souvent demandée qui j’étais vraiment. Qui ne le ferait pas, je suis sur que vous aussi vous l’avez fait monsieur Kent.”
Disant cela elle n’imaginait pas qui il était, et le fait qu’il ai pu lui aussi se poser cette question: que faire de ce pouvoir? “J’ai grandie dans une époque et dans un lieu où les codes étaient bien différents. Les croyances, les us et coutumes, n’étaient pas les mêmes. Adolescente le monde me paraissait minuscule, et bien que nous avions grande connaissance de la position des étoiles, des saisons et de la course des planètes nos savoirs, mes savoirs, n’allaient pas plus loin que des îles britanniques et une époque lointaine.”
Elle faisait un pause car elle savait que ce serait difficile pour les gens de comprendre ce que cela voulait dire que d’accepter le peu d'informations dont vous disposez sur le monde et l’univers comme les seules possibles. Ne pas remettre en cause ce qui vous entoure. D'une certaine façon elle était dans une caverne de Platon car bien que ne sachant rien ils étaient pétris de certitudes. Comme les terriens aujourd’hui le sont un peu trop souvent, et comme leurs descendants si ceux ci survivent à l’armada de catastrophe qui leur pend au nez. A chaque époque on imagine difficilement comment on pourrait aller plus loin. On envisagea bien des fois que le monde touchait à sa fin au moyen âge. La fin des temps fascinait l'Homme depuis bien avant l'Apocalypse de l'ancien testament. Nous savons que notre vie a une fin et celle ci est la fin de notre monde. “J’étais bien que jeune une “ femme à poigne” comme on dit, en ce temps là avoir de la poigne ne voulait pas dire favoriser le dialogue. On m'aurait tabassée et violée si j'avais montrée la moindre faiblesse. J’étais l’héritière légitime d’un clan gaélique et on ne pouvait pas concevoir de régner sur des hommes sans savoir se battre ou châtier avec la plus grande sévérité ceux qui défiaient la hiérarchie. Il ne pouvait y avoir d’ordre en ce temps là sans violence, sans rapport de force.”
Elle se penchait en se recoiffant, parlant avec douceur à Clark. “Notez bien que je ne cherche pas à vous dire que j’aime ce type de gouvernance. Je cherche juste à dire pourquoi j’ai eu tant de mal à m’habituer aux mœurs et lois actuelles.”
Siobhan se plaquait contre le dossier de sa chaise en faisant tourner sa langue dans sa bouche, ses yeux naviguant entre la gauche et la droite pour revenir vers le journaliste. “J’ai longtemps été prisonnière d’une autre dimension, quand je suis revenues à ce monde j’ai tenté de m’en libérer en agissant comme n’importe qui l’aurait fait à l’époque où j’étais...normale. ”
Lors de ses derniers mots son sourire s’était atténué pour laisser place à une expression mélancolique, mais elle finissait avec un léger sourire, se rémmémorant que c’était important . Mais çà faisait forcé tout de même. “Mais maintenant...je me suis acceptée tout simplement. Je ne cherche plus à tout prix à me libérer de cette malédiction. Je veux que ce que j’entreprenne serve le plus grand nombre.”
Elle reposait ses mains sur la table, puis lançait à Clark un regard vide. Elle avait été un peu absente dans ses derniers mots, comme si elle pensait à autre chose. Cet esprit de Superman...il imprégnait toujours ces murs, c’était incroyable. Venait il souvent ici où était ce plus mystique? L’esprit de Superman, était ce cet espoir que les gens avaient en lui? Comme ces dieux qui devenaient plus forts en fonction du nombre de leurs croyants? Ce serait possible, le Daily Planet avait son lot d’adorateurs du kryptonien.
L’interview a commencé, donc. Et l’on peut même dire qu’elle a bien commencé, vu la réponse puissante et massive de Silver Banshee à la première question de Clark Kent.
« Mmh. »
Ce dernier a souri, poliment, quand la jeune femme a accepté l’enregistrement – et l’a enclenché, avant de… rester silencieux. Les mains bien sur la table, le regard fixe, l’attitude calme et posée, il laisse la jeune femme répondre, et ne glisse rien durant tout son discours ; ni remarque, ni question, ni même appréciation spécifique. Tout juste se permet-il quelques hochements de tête, pour signifier qu’il comprend tel point, ou tel signe de tête, pour l’encourager à continuer ; mais rien d’autre.
Il se tait, et la laisse faire ; la laisse répondre, en enregistrant tout ce qu’il entend – et tout ce qu’il voit, via les nombreux indices physiques que Silver Banshee laisse, en réagissant. Clark, en bon journaliste, note tout. Et Superman, en bon Héros, vérifie que son interlocutrice ne tente rien… n’essaye rien, en ayant toujours à l’esprit la présence de tant de civils ici.
« Je vois. »
Il hoche la tête, encore, et rebouge ses bras, leur redonne vie. Lentement, il glisse un index sur son menton, et plisse les paupières ; puis se penche en avant, pour que ses coudes se reposent sur la table. Et qu’un peu plus d’intimité se construise, entre eux.
« Je vous remercie, d’ores et déjà, pour cette réponse, qui se veut directe et documentée. J’apprécie. »
Il esquisse un léger sourire, qui disparaît rapidement. Il est sincère ; mais se méfie encore.
« J’ai, évidemment, des questions, en lien avec votre réponse. Je me permets de les poser, afin d’entamer un dialogue durant l’interview. »
Après avoir vérifié qu’il a bien obtenu l’accord de Silver Banshee, Clark reprend – et se lance, directement.
« J’ai bien noté vos déclarations, mademoiselle McDoughall, et je peux comprendre que votre passif criminel est lié à une incompréhension, qui peut être légitime vu le décalage entre votre époque de naissance et le monde actuel. Cependant, je m’interroge : quid de vos abus, de vos destructions ? Si la population pourrait comprendre que vos premières difficultés sont dues à des problèmes d’acclamation, je… suis au regret de vous rappeler que votre passif criminel s’étale sur un temps certain. Qu’est-ce qui différencie la Siobhan McDoughall de maintenant… de celle d’il y a quelques mois ? Qu’est-ce qui justifierait une confiance ? Qu’est-ce qui est différent… qui ne l’était pas avant ? »
Clark recule, légèrement, et esquisse un petit sourire, pour signifier qu’il n’est pas son ennemi, mais juste un observateur ; enfin, pas un ennemi… pas dans cette peau, en tout cas.
« En outre… vous connaissez le monde moderne, vous connaissez à le connaître. Votre malédiction est… difficilement perçue. Pourriez-vous l’expliquer ? En des mots simples, que la majorité de mes lecteurs peuvent comprendre ? »
A nouveau, il pose ses mains sur la table, et rend son visage plus clair, plus déterminé ; plus sûr, encore, pour l’interrogation qui s’annonce.
« Enfin… quid de Superman ? Quid de votre litige, avec lui ? Cela interpelle nos lecteurs, car il est pour beaucoup un Héros et un symbole. Si votre brouille dure, il me semble pertinent de s’interroger sur la réalité de votre engagement… »
Une provocation, légère ; qui lui échappe, mais qu’il ne regrette pas. Clark relance ses super-sens, et se tient prêt – à voir, à sentir, à entendre ; à capter le moindre élément qu’elle pourrait lâcher… et qui pourrait lui permettre, vraiment, de savoir ce qu’il en retourne avec elle !
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Re: L'Interview Sam 6 Oct 2018 - 9:49
Spoiler:
The Silver Banshee
En bon journaliste Clark Kent faisait son travail avec professionnalisme. N’interrompant pas son interlocutrice, ne laissant pas transparaître ses émotions lorsqu’il entendait les réponses. Pas de sourires approbateur, de regard désobligeant. Pas de jugement, pas ici tout du moins, l’article le ferait peut être. Pas d’indices qui pourraient aider l’interviewé à modifier son discours en fonction de ses réactions, l’adaptant ainsi à ce qu’il voudrait entendre. Les menteurs maîtrisaient bien cet art là, celui d’observer chacun de vos gestes, chacune de vos mimiques...et d’adapter leur stratégie, leurs phrases, leurs versions en fonction. Jaugeant à l’occasion combien de tonnes de bullshit ils pourraient déverser dans le calepin d’un journaliste qui ferait mal son travail, lui qui avait le scoop dans les yeux et la déontologie au placard. Mais Clark Kent n’était pas ce journaliste là. C’était un type qui faisait bien son travail. Il avait posé ses coudes sur la table en se penchant en avant, la remerciant pour la première réponse ce a quoi elle rendit un sourire. Il disait qu’il allait poser plusieurs questions à la suite, elle s’apprêtait donc à les retenir. Après avoir calée derrière une oreille une longue mèche rebelle elle posait calmement ses mains sur la table en pinçant les lèvres une dernière fois avant de parler.
“Je vous en prie.”
Il enchaînait ensuite tout une série de questions plus dérangeantes les unes que les autres pour elle. Lui osait les poser quand les journalistes sud-américains connaissant probablement moins son passif se contentaient d’observer le résultat de ce qu’elle avait fait. Mais au Daily Planet elle ne serait certainement pas chez des gens mal renseignés à son sujet. “Je comprend ces questions parfaitement justifiées et légitimes. J’ai de nombreuses fois eue...des égarements.”
Bien des fois elle s’était conduite comme quelqu’un de complètement taré, et çà lui arrivait encore. Mais comment dire cela aux gens, et affirmer “ Oui je suis un danger public envoyez moi en Zone fantôme sinon je continuerais à faire du mal jusqu’a la fin des temps?” Non. Les gens avec des idées nauséabondes ne font pas comme cela. Ils ont de l'aplomb. Manient les figures de style de manière éhontée et invoquent la plus grande des magies à leur secours: Celle des mots. Des assassinats de masse deviennent des points de détail, les meurtres d’un esprit torturé n’accordant que peux de prix à la vie...des égarements. C’est toute la terreur qui s'immisce en notre temps , un temps où on remplace les mots gênants par d’autres qui le sont moins. Et on martèle, on martèle. Ça rentre dans les caboches à l’usure, même si c’est sous les cris d’orfraie d’une part de la population tentant de résister à l’invasion d’une sémantique fallacieuse. Le message passe, ou passera un jour. Et on réutilisera ces expression, même s'en rendre compte. Ce n’est pas un licenciement massif, des familles brisées de l’alcoolisme et des suicide... C’est un plan social tu comprend? Plan veux dire que c’est prévu, déjà çà rassure non? Tant que çà fait partit d’un plan c’est stable et rassurant n’est ce pas? Et social tu aimes pas le social, cette idée de solidarité que çà véhicule? Oui. C’était cette merde qu’on vendait aux gens. Banshee l’avait comprise et parlait de ses “ Égarements” “Ce qui diffère maintenant, c’est que je me suis décidé à les assumer. Je ne me cache plus, j’ai des choses à dire et à faire et je ne veux plus laisser la voix uniquement aux chevaliers du bien auto proclamés.
Au delà du maintenant trop courant " moi contre les élites bien pensantes" Ce “j’assume” était magnifique. Ecoutez les puissants. Ecoutez leurs “ j’assume” quand ils sont pris la main dans le pot de confiture ou le larfeuille du contribuable, briser des vies, ou quand ils parlent de guerres qu’ils ont lancé à la vas vite. C’est toujours instructif. Le j’assume c’est martial, le j’assume c’est rassurant. La personne face à vous assume, c’est la marque de ceux qui en ont. Mais ils assument quoi en fait? Assumer c’est accepter le bon et le moins bon et pourtant...ils sont inquiétés, ils vont en taule ces gens là? Ils sont pas souvent protégé par des immunité de mes deux? Mais alors ils assument quoi en fait? Réponse: Peau de balle et balais de crin. Ils vous ont pris un mot, ils l’ont cassé en deux sur leur genoux et l’ont balancé par dessus leur épaule. Et se marrent. Car vous êtes rassurés maintenant, puisqu’ils assument.
“Ça ne s’est pas fait en un jour bien sûr. Je me suis décidée à vouloir protéger le plus grand nombre à la disparition de Superman. Il y avait toujours bien d’autres héros pour le faire bien sûr, comme son remplaçant. mais çà m’a fait prendre conscience d’une chose. Même s’il ne protégeait pas correctement les gens il le faisait comme il croyait bon de le faire. Naïvement.”
Accusez d’être naïf celui qui a des principes. Ça marche toujours quand vous vous adressez à la part de la population la moins éduquée. “ Ah bah on est pas chez les bisounours !”. Vous avez déjà entendu çà quand vous étiez le seul à l’ouvrir pour qu’une attitude digne et humaine soit adoptée? Oui..bien sûr que vous l’avez entendu. Ils font mal ces "bisounours!" n’est ce pas? L’argument de ceux qui n’en ont plus. Les gauchistes ont leur point Godwin les cyniques ont leur point Bisounours. Et bien il y aura toujours des Silver Banshee pour vous le déchiqueter en morceaux le bisounours, le naïf. Elle souriait à Clark en posant elle aussi ses coudes sur la table. “C’est pour cela que je ne m’entendrais jamais avec Superman. Il n’agis pas là où il faut et comme il faut. Il ne s’en prend pas au mal à la racine. Il s’attaque à des conséquences et moi aux causes.”
Elle cessait de sourire en posant sa main sur son épaule, regardant par la fenêtre. “Quand à parler de la nature de ma malédiction...çà me gêne monsieur Kent. C’est...trop intime.”
Et çà choquerait l’Amérique puritaine de faire confiance à quelqu’un qui s’était adonnée à des rites païens pour obtenir des pouvoirs. Tuez tout ce que vous voulez avec l’armure du croisé. Tant que ce n’est pas une croix celtique bien sûr...
L’échange est doux, fluide, fécond ; presque agréable. Mais Clark reste sur ses gardes.
Même si Siobhan McDoughall répond volontairement à ses interrogations, il sait qui elle est ; il sait ce que Silver Banshee est capable de faire – et il se méfie. Mais, oui : ce n’est pas désagréable, d’échanger ainsi avec elle. Ce n’est pas désagréable, et cela fait sincèrement espérer qu’elle dise vrai, qu’elle ne mente pas en évoquant son évolution. Cela ferait du bien, si l’un de ses adversaires allait enfin dans ce sens !
« Hin-hin. »
Il grogne, légèrement, pour l’encourager ; à répondre. Il se doute bien que les questions posées n’ont rien d’agréable, et peuvent autant la troubler et la gêner. Ce n’est pas leur objet principal, mais cela apparaissait incontournable… irrémédiable, hélas. Clark a besoin de savoir qui elle est vraiment, maintenant ; et cela implique d’aller loin, en elle, même s’il regrette toujours de violer l’intimité de ceux qu’il touche.
Siobhan se lance, alors. Elle indique qu’elle décide, maintenant, d’assumer ses doutes, ses peurs, ses actes, ses errances ; ses égarements, comme elle le dit. Elle enchaîne, encore, en plaçant son choix d’aider autrui à la disparition de Superman – à sa disparition, mais Clark s’empêche de réagir, et d’exprimer autant la surprise que la douleur que cet événement lui rappelle.
Il prend sur lui, donc, et acquiesce encore ; pour l’inviter à continuer. Ce qu’elle fait, en évoquant la naïveté de Superman – la sienne. Il prend encore sur lui, même si cela est plus difficile. Il a souvent été confronté à ce type de jugement, mais sait prendre sur lui ; et comprendre, quand les gens jugent trop vite avant, heureusement souvent, de se ranger à ses méthodes.
Silver Banshee conclue, enfin, en expliquant pourquoi elle ne s’entend pas avec Superman ; avec lui, donc. Elle le juge, encore ; comme les autres, comme tant d’autres. Elle esquisse les contours des raisons de leur brouille, mais préfère ne pas parler de sa malédiction, en évoquant le caractère intime d’une telle demande. Il le comprend.
« Bien évidemment. »
Même si, à titre personnel, il aurait aimé savoir ce qu’elle aurait dit, là ; ce qu’elle aurait révélé d’elle-même, alors qu’il a appris à plus la connaître.
« Je vous remercie une nouvelle fois de vos réponses. »
Un sourire rapide, fugace, glisse sur ses lèvres.
« Nos lecteurs vont pouvoir mieux… comprendre votre situation, et vos souhaits de changement. »
Ce qui est vrai, au fond.
« Je ne vous poserais plus de questions sur votre malédiction. Promis. »
Et il sourit, sans s’en rendre compte ; comme le gamin du Kansas qu’il demeure, au fond, et qui jamais ne violera une promesse, quelle qu’elle soit.
« Cependant, je me permets de revenir sur votre nouvel engagement ; vous évoquez la naïveté de Superman, un moment fort mais qui reste votre choix. Soit. Mais je m’interroge, et le public aussi : que proposeriez-vous, autrement ? Quelles seraient vos méthodes ? Quelle serait votre orientation… moins naïve ? »
L’on pourrait penser qu’il l’interroge ainsi, pour entendre puis démonter son argumentaire, afin de consolider sa propre vision ; ce n’est pas le cas. Clark n’est pas ainsi. Il est, sincèrement, curieux de connaître l’avis et les propositions de Siobhan – pour voir s’il n’y a pas une idée, à y garder ; pour voir s’il n’y a pas de bonnes choses, aussi, dans cette autre approche.
Clark est trop bon, trop sincère pour penser autrement. Et continue d’espérer, réellement, que cette interview le fasse changer d’avis – et qu’il puisse, enfin, compter Silver Banshee parmi ses alliés !
Silver Banshee
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Re: L'Interview Mer 10 Oct 2018 - 18:37
The Silver Banshee
Siobhan MdDougal avait répondue à Clark Kent, chacun jouant un rôle, une partition. Étrange entretien où des adversaires même s’ils n’étaient pas très emblématiques étaient en situation d’avoir un dialogue. Pas sous le coup de la colère, pas avant un uppercut ou après un cris assourdissant. Le journaliste posait à nouveau des question, lui demandant de préciser plusieurs points de détail mais aussi se montrait prévenant avec elle. Il lui promettait de ne plus poser de questions à son interlocutrice au sujet de sa malédiction, lâchant un étrange sourire. Elle lui rendit celui ci mais restât pensive, quelques choses s’était passé mais elle ne savait pas trop quoi. Il reprenait ensuite au sujet de Superman, de sa prétendue naïveté. Et tombait la question logique bien qu’elle soit formulée avec une infinie politesse et précaution; Qu’est ce qu’elle ferait de mieux que lui sans cette naïveté? Clark cherchait des idées à garder chez elle, peut être serait il déçu. Elle posait un coude sur la table et posait le dessous de sa tête sur son poing, laissant celui ci la soutenir alors que son corps se décontractait. Une penseuse de Rodin en moins baraqué mais qui aurait rétamé le modèle au bras de fer. Elle regardait la table, songeuse.
Spoiler:
“Oui...voyez vous monsieur Kent j’ai souvent été surprise de l’attitude de Superman et je dois le dire si ce n’était pas déjà fait, c’est quelqu’un qui pense bien faire.”
Son regard remontait doucement vers celui de Clark. “Les gens ont un problème il vole à leur secours. Un déraillement de train, un incendie sur une plate forme pétrolière éloignée, un avion qui s’écrase, un dieu qui deviens fou, une menace d'envergure pour la population mondiale incarnée par des abominations alien toutes plus dangereuses les unes que les autres...il peux le faire et il le fait. Et même on peux le dire, plutôt bien. J’ai conscience que les lecteurs pourraient m’inclure dans ces menaces, même si je m’en désole. Je n’ai rien a voir avec ces êtres venus d’ailleurs pour nous détruire ou nous soumettre, et je m'offusquerais d’être cataloguée à leurs cotés.”
Il est important de s’indigner quand on parle des meurtriers de masse auxquels on risquerait de nous comparer, et-ce qu’ils soient récents ou passés. Il y a toujours pire que soit, autant montrer ce pire du doigt avec la foule pour qu’elle oublie que si on avait vécu à une autre époque ou en d’autres lieux, on aurait certainement été dans son camp. Les gens ne doivent pas trop réfléchir à cela, d’ailleurs les gens ne doivent pas réfléchir tout court: Ils doivent ressentir. Avoir un truc immédiat, intuitif, c’est bien çà l’intuitif c’est bankable. Ils devraient penser “ Silver Banshee a l’air mieux intentionnée que Sinestro” sans savoir expliquer pourquoi, juste parce que le produit aura bien été packagé et marketé. “Mais pour cent personnes qu’il a empêché de mourir dans un avion, combien seront mortes de faim pendant ce temps? Combien seront mortes dans des conflits qui perdurent malgré la défaite d’Arès? Juste un exemple pour faire le lien avec mon intervention en Colombie, vous savez combien de personnes sont mortes à cause des cartels du Mexique, pays voisin du vôtre depuis le début de l’année? 11 000. Cela ferait combien d’avions çà au juste?”
Elle fixait Clark, ne voulant pas penser à quelle catastrophe ce serait si Superman voulait réellement régler tous les problèmes du monde. Quelle dictature cela serait. Car elle ne croyait plus à la prédiction de ce Robin du Futur. “Superman met des rustines au monde alors qu’il fuit de partout, moi je pense qu’il serait temps de changer la roue.”
Elle souriait au journaliste en reculant sur son siège, posant doucement ses mains sur la table pour essuyer de la poussière n’existant pourtant pas. Elle parlait alors avec douceur, le regard plongé dans celui de Clark. “Mais cela demande des sacrifices monsieur Kent, de se faire traiter de hors là loi, de meurtrier. Parce qu’on ne peux plus faire dans la dentelle maintenant. La terre est menacée par des ennemis extérieurs, on ne pourra pas les vaincre si on arrive même pas à résoudre avec force les menaces de l’intérieur.”
Elle passait sa main sur sa nuque, consciente que ce journal n’était pas le mieux placé pour une tribune réactionnaire appelant à un système autoritaire. Le tout est d'avancer des idées sans dire vraiment comment cela s'appelle. C'est fourbe. Mais çà marche, les temps le montrent bien il suffit de regarder comment les gens votent pour s'en rendre compte. Il y aura bien des gens d’accords avec le fait de serrer un bon coup la vis. Et des loups pour leur donner ce qu’ils veulent...
Clark demeure calme et concentré, alors que l’entretien se poursuit. S’il a pris acte du refus de Silver Banshee d’évoquer sa malédiction, il n’entend pas s’arrêter là, et souhaite creuser directement, pour savoir véritablement quelles peuvent être ses nouvelles orientations… mais, aussi, ses méthodes.
En soi, il n’est pas vexé qu’elle considère Superman, qu’elle le considère même, comme naïf ; il a l’habitude, et n’en est pas gêné. Il est, sincèrement, intéressé par ce qu’elle pense – ce qu’elle peut proposer. Et il l’écoute, donc, avec intérêt et sérieux.
« Mmh. »
Il grogne, doucement, pour l’inviter à parler, à continuer. Et elle le fait.
Siobhan MacDoughall se lance, et explique d’abord qu’elle considère que Superman veut bien faire – ce qui est vrai, même si le “mais” se sent venir de loin. Et il intervient, en effet. Alors qu’elle détaille toutes ses modalités d’intervention, tous ses sauvetages, toutes les aides qu’il apporte, elle évoque également ce dont il ne s’occupe pas ; ceux qui meurent, sans qu’il les sauve, sans qu’il intervienne. Ceux qui sont responsables non pas de catastrophes conjoncturelles, mais bien des maux structurels de ce monde.
L’entité mystique se lance, passionnée, dans ses explications, et exprime clairement son projet ; changer le monde, plutôt que le sauver. Le remplacer, plutôt que réparer. Intervenir, plutôt qu’aider. Bref, une révolution globale, menée directement par des êtres disposant de puissances supérieures ; pour imposer les changements dits nécessaires.
« Je vois. »
Clark attend, évidemment, qu’elle ait terminé, pour glisser ces deux mots, et esquisser un sourire poli, léger. Il recule quelque peu sur sa chaise, laisse ses yeux glisser sur son magnétophone… puis sourit, encore. Mais plus sincèrement. Avant de relever des yeux calmes, mais déterminés, vers Silver Banshee.
« Ma fonction, ici, ne sera pas de vous contredire. Ni d’indiquer ce que je pense réellement, après ceci. »
Il relève ses mains, et pose l’extrémité de chacun de ses doigts les uns contre les autres, pour former une sorte de clocher.
« Cependant… je suis ici pour vous permettre d’affiner vos déclarations, selon vos réponses à mes questions. Je me permets donc de réagir à vos propositions. »
Clark hoche la tête, doucement, et enchaîne.
« Vous souhaitez diverger dans vos méthodes, et non pas réparer une rustine alors que l’inondation est totale ; soit. Vous entendez vous occuper des problématiques structurelles, plutôt que gérer les impératifs conjoncturels – bref, régler les désordres constants, plutôt que les crises. D’accord. Mais j’ai quelques questions à formuler. »
Il libère ses mains, et évoque plusieurs questions, en comptant chacune sur ses doigts.
« Quelle autorité est la vôtre pour vous permettre de vous considérer comme une puissance capable de gérer un problème structurel ? Quels éléments vous permettent de dire que vos solutions peuvent et doivent être appliquées ? Quelle confiance peut vous être accordée et être accordée à vos solutions, alors que vous ne disposez d’aucune légitimité démocratique ? En quoi peut-on considérer que vos méthodes peuvent être tentées, en sachant que toute tentative de gestion individuelle d’un ensemble étatique ou collectif s’est soldée en tyrannie ? En bref… qu’est-ce qui permettrait au peuple d’avoir confiance en vous ? Si vous entendez changer le monde, et le garder au mieux… en définitive, qui nous gardera de notre gardienne ? »
Clark sourit, alors, et se penche en avant. Prêt à entendre les réponses ; et curieux, vraiment, de les entendre.
Silver Banshee
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Re: L'Interview Dim 14 Oct 2018 - 13:41
Spoiler:
The Silver Banshee
Clark Kent l’avait écoutée parler avec la même patience que précédemment. Il y avait a redire sur beaucoup de points, a approfondir sur ce qu’elle voulait signifier. Aussi le journaliste posa t’il une série de questions. Silver Banshee voyait pourquoi certaines étaient posées, elles étaient bien légitimes. Le fantôme s’empressait d’en désamorcer certaines qui pourraient avoir l’allure de pièges et ce bien que le journaliste soit souriant et l'échange détendu. Comme elle il y avait les sourires affichés, la forme...et le fond derrière. Siobhan posait à nouveau ses mains sur la table et les joignit pour faire craquer ses phalanges plus par réflexe que par envie de menacer quiconque. Elle s’empressa d’ailleurs de lever les yeux vers son interlocuteur avec un sourire, se disant qu’il ne valait mieux pas qu’il y ai un quiproquo à ce sujet.
“Hum, je comprend le pourquoi de certaines de vos questions mais d’autres m'étonnent plus monsieur Kent. Je n’ai pas d’autorité particulière pour gérer des problèmes structurels mais à vrai dire, les super héro en ont il seulement une? Ce serait aussi une bonne question. Deviens t’on des héros par un suffrage ou mesure t’on notre légitimité à la seule popularité? Si c'est le cas je crois que bien des habitants de Colombie m'apprécient désormais. A mon avis les héro s’imposent d’eux même au défi des lois dans un premier temps, et selon qu’ils soient utiles aux sociétés dans lesquelles ils évoluent les autorités les toléreront plus ou moins, voir les soutiendrons.”
Elle avait une voix nette, ses cordes vocales étaient autant une arme mortelle qu’un moyen de parler sans jamais avoir le besoin de s’éclaircir la voix. “Je n’ai guère plus d’autorité pour changer le monde que les héro, mais comme eux j’espère pouvoir par quelques actions. Et pour ma part montrer aux gens que d’autres pistes pour l’améliorer existeraient que celles qu’on veux bien leur rabâcher aux oreilles à longueur de temps. Quand à votre crainte que je cherche moi, à diriger un état ou des collectivités terrestres...laissez moi la dissiper ou du moins tenter, car j'ai conscience que mon passif peux influencer votre jugement.”
Elle se penchait un peu en avant, quelques unes de ses longues mèches tombants sur la table. “Je ne cherche pas à diriger la population, et n’ai jamais cherché à le faire. Ma légitimité à commander je la tenais de mon sang, celui des McDougal. Je n’ai finalement jamais pu exercer cette autorité car le clan s’est éteint. Tout ce que je veux à mon humble niveau monsieur Kent, c’est montrer que d’autres manières d’agir que celles qu’on nous conditionne à adopter existent. Et accessoirement poser cette question: Les aliens apportent t'ils vraiment à la Terre plus de bien que de mal? . “
Elle espérait que ce passage avait pu rassurer le journaliste et surtout le lecteur sur ses intentions. Mais il ne fallait pas s’y méprendre, elle jouait avec les mots de bien des façons. Si elle ne voulait pas diriger des états d’une poigne de fer ce n’était pas pour cela qu’elle était contre le fait que d’autres le fassent. Et par bien des façons, de par ses critiques répétées sur les héros et la peur des aliens qu’elle s’évertuait à entretenir elle voulait qu’une partie de la population tentée par des solutions autoritaire voie d’un œil nouveau ces “ Despotes éclairés”. La Banshee voulait désunir la population, la désespérer. Qu’elle se réfugie dans des mauvaises solutions qui ne feraient qu’accroître son malheur. Qu'elle cherche à bâtir un mur invisible entre la terre et le reste de l'univers bloquant les individus, les vaisseaux comme les téléportations. La détresse la nourrissait, son monde idéal serait en noir et blanc, morne et sans joie, sans perspectives d’avenir. Sans ailleurs, avec les étoiles pour témoin de notre solitude mais plus jamais dans les yeux, plus d'espoir d'autres mondes possibles. Il serait temps d'accepter ce monde comme le seul possible si on voulait le sauver de nous même. Il y avait bien des choses qui comptaient pour Siobhan. La Terre comme ses habitants, sa contrée...mais elle sacrifierait sans états d’âme une partie de la population pour que la majorité survive, et sa malédiction trouverait le moyen de lui apporter un certain plaisir en le faisant, ce qui faciliterait la tâche. “Vous aviez peut être d’autres questions monsieur Kent?”
Elle lui faisait un sourire alors qu'une idée lui traversait l'esprit.
A nouveau, Clark la laisse répondre. A nouveau, il reconnaît certaines pertinences dans ses répliques – mais ne peut qu’être en désaccord profond avec beaucoup d’éléments, d’arguments évoqués par Silver Banshee ; ce qui est fort dommage. Il aurait aimé, qu’ils s’entendent. Il aurait aimé, ne pas sentir ce frisson désagréable dans son dos, alors qu’il pressent un virage autoritaire de l’entité mystique… même si elle dit le contraire.
« Un journaliste a toujours d’autres questions, Mademoiselle MacDoughall. »
Un léger sourire glisse sur son visage. Ses mains demeurent posées, à plat, sur la table, mais ses yeux sont rapides et agiles ; il ne l’a pas quittée du regard durant l’entretien, et a beaucoup appris ainsi.
« Il me semble, néanmoins, que cette discussion, fort agréable, commence à dépasser le cadre non pas du temps qui est le mien, mais bien de l’article que je me dois de rédiger par la suite. »
Un petit ricanement s’échappe de sa gorge. Même si l’article sera populaire, Perry ne lui accordera pas plus que l’espace autorisé – même Loïs n’arrive pas à le faire plier, sur ça.
« Notre échange tire donc à sa fin. »
Même s’il le regrette. Même s’il aurait beaucoup à répliquer, aux paroles de Silver Banshee ; même s’il brûle de répondre, en fait. Mais il ne le fait pas. Car ce n’est pas son rôle : ce n’est pas à lui, de participer, de répliquer, de contester, de débattre. Il n’est là que pour interroger, pousser l’autre à spécifier sa pensée… et à rapporter tout cela.
« Celui-ci fut fort agréable et courtois, je vous en remercie. »
Il est journaliste ; il rapporte les faits, n’y participe pas. Bon… plus ou moins, évidemment.
« Je vais vous raccompagner. Il faudra m’indiquer un moyen de vous transférer mon projet d’article, pour que vous le validiez, avant publication. »
Clark se redresse, se relève, et tend sa main vers Siobhan, pour l’aider à faire de même. Il a appris beaucoup, aujourd’hui ; mais ignore encore s’il a apprécié ces découvertes, ou si elles l’inquiètent plus encore…
Silver Banshee
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Re: L'Interview Sam 20 Oct 2018 - 11:36
The Silver Banshee
Si l’entretien s’était bien passé elle n’avait pas su convaincre Clark, et probablement ne réussirait elle pas à rassurer beaucoup de monde quand à ses buts. Le journaliste indiquait que l’entretien touchait à sa fin car son article était limité en taille, elle sourit en reculant doucement sa chaise, prête à se lever. Ce qu’il fit en lui indiquant qu’il aimerait un moyen de lui envoyer l'article pour validation, un moyen moderne comprenait elle entre les lignes. Il y avait sans doute plus simples que de procéder à une incantation paganiste pour la faire apparaître dans des flammes de magie. “C’était aussi agréable pour moi monsieur Kent, vraiment.”
Elle se levait et prenait sa main, la secouant lentement en faisant preuve d’une douceur dans le geste qu’il n’avait probablement jamais rencontré chez elle. Elle ramassait son manteau gris et l’enfilait par dessus sa robe verte. “ Bien sûr, je me suis mise à la page au cas où on chercherait à me joindre”
Alors qu’il’s quittaient le bureau pour marcher dans les locaux du Daily Planet pour la raccompagner à l’entrée, la grande demoiselle mettait ses mains dans ses poches en marchant à coté du journaliste. Puis elle s’arrêtait soudain à coté d’un bureau pour y prendre un post-it à sa propriétaire qui cessait de respirer. “Je vous emprunte cela.”
Fit elle avec un sourire mielleux en prenant aussi un stylo dans un pot à crayons. Elle écrivait sur le papier une adresse mail et s’approchait de Clark pour glisser le post-it dans la poche de sa veste en minaudant, donnant une petite tape sur la poche située sur sa poitrine d'acier pour y tasser le papier. Elle se retournait pour remettre le stylo où elle l’avait prise, sur le bureau de Lois Lane. “Merci”
Lui dit elle en la fixant dans les yeux, une éphémère obscurité traversant son regard.
La réplique est fraîche ; plutôt, sèche et froide. Suivie, également, d'un regard d'une noirceur absolue, qui s'intensifie quand Siobhan vient laisser le post-it dérobé dans la veste de Clark. Sur sa poitrine. Près, bien trop près de la personne du journaliste – en tout cas pour la célèbre Loïs Lane. Loïs Lane-Kent, légalement parlant.
« Je vois que votre entretien est terminé. »
La jeune femme se lève, et esquisse un sourire absolument faux en direction de Silver Banshee ; elle ne se force même pas à jouer le jeu, et Clark sent toute la fureur qui boue dans le cœur de son épouse. Il s'en amuserait, s'il ne savait pas ce que chacune pourrait faire à l'autre... et, franchement, l'entité mystique n'est pas la pire, il le sait.
« En effet. »
Le journaliste sourit, et utilise une voix douce pour apaiser la situation ; essayer, au moins. Alors qu'il ramenait Silver Banshee vers la sortie, celle-ci a décidé de faire un crochet, pour lui laisser un mot – et il ne peut, lui-même, croire à la coïncidence. Siobhan a voulu provoquer Loïs... et elle a réussi.
« Je vous remercie pour votre temps, mademoiselle MacDoughall. Je vous transférerais rapidement mon article, et nous pourrons échanger si vous le souhaitez. »
« Sur l'article. »
« Hum. Oui. Evidemment. Sur l'article. »
Clark esquisse un sourire gêné ; Loïs fusille toujours Silver Banshee du regard.
« Ha. Bien, alors, je... »
« Jimmy va vous raccompagner, mademoiselle. »
La journaliste lève la main, et monte soudain d'un cran.
« JIMMY ! »
« Oui, miss Lane ? »
Le jeune photographe arrive, plus vite qu'une balle ; car il sait ce qu'il en coûte, de ne pas répondre aux demandes de Loïs dans la seconde.
« Mademoiselle MacDoughall nous laisse. Je suis sûr que tu sauras lui montrer la sortie. »
« Euh... ha ? »
« Oui. »
« Maintenant ? »
« Maintenant. »
Jimmy acquiesce, puis se tourne vers Silver Banshee, une expression gênée sur le visage.
« Si vous voulez bien m'suivre... »
Et, avec une autorité dont il ne s'imaginait pas capable, il guide Silver Banshee vers cette fameuse sortie. Tandis que Clark se tourne vers Loïs – et croise un regard des plus terribles ; qu'il connaît très bien... car il est prologue aux pires idées de sa chère épouse.
« Perry aurait dû me charger de ça. »
« C'est ce que je lui ai dit. »
« Humf. Ça allait ? »
« Autant que possible. »
« Je vois. »
La journaliste soupire, puis suit de loin Silver Banshee. Une grimace de dégoût glisse sur son visage.
« Fichue irlandaise. J'ai toujours détesté les rousses. »
« Et ça n'a bien sûr rien à voir avec Lana. »
« Ho, Smallville ! Tu n'es pas le centre du monde ! »
Et ça repart, alors ; ce qui fait grandement sourire Clark... qui en a bien besoin, après un tel entretien. Et les conséquences que celui-ci va déchaîner, très bientôt...
(HJ/ Je pense qu'on peut s'arrêter là je me suis énormément amusé, merci beaucoup ! /HJ)
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