Re: The Dove, the Hawk & the New-God [Dove] Sam 10 Nov 2018 - 22:27
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Feat Mister Miracle, Dove
"Miracle... Arrête de dire cela. Tu pensais bien faire. Tu n'as fait que suivre des directives. Tu n'es pas responsable du comportement de Hank et encore moins de ma décision de ..." C'est si dur à dire. Alors qu'à une époque elle était capable d'aller de l'avant quoi qu'il se passe, tant qu'Holly était là. Qu'elle avait quelqu'un sur qui compter et d'à peu près stable. Miracle a raison. Les costumes qu'ils portent leur ont été donné, imposé sans doute dans le fond. Parce qu'il représentent ce qu'il y a de mieux dans cet univers pour les incarner. Mais n'ont-ils pas le droit au repos, à ... une chance de pouvoir sortir la tête de l'eau avant qu'ils ne soient sur le point de se noyer. Définitivement. "De ..." Le sait-elle vraiment. Que doit-elle faire pour prendre ses distances et revenir plus forte qu'elle ne l'était avant cet événement. Mais elle ressent tellement de pitié et de tristesse pour Miracle. Une pitié sincère, douce qui lui donnerait encore envie de pleurer si elle ne commençait pas déjà à manquer de larmes. Alors elle écoute son récit, le trouve beau et mélancolique à la fois. Lui aussi a été victime de cette fatalité qui prend tout ce qu’on ne lui donne pas, étrange errant, naviguant entre l’espoir et la désespérance, entre la hâte et la patience, entre la nuit calme et ses transes... morbides. Toujours du sang, toujours des larmes et des cris colorant son parquet, son royaume. Encore plus d'impuissance et de regrets qui giclent leurs horizons difformes sur les murs.
Dawn ne dit rien alors qu'ils s'envolent, alors que Hank reste prostré, incapable de surmonter tout cela, et ce même après qu'elle ait un peu brisé sa voix, montré ses "crocs" pour qu'il se redresse et arrête de se plaindre. Le missile ne lui fait pas peur. Les cris et les balles qui commencent à fuser non plus. Elle s'accroche, à lui, en venant serrer doucement de ses bras sa taille, poser sa joue contre son dos, entre ses omoplates et écouter les battements de ce coeur. Dieu ou pas, responsabilités immenses ou non, il reste un homme. Simplement un homme. Venant d'ici ou d'ailleurs, mais qui ressent, perçoit et doit faire avec. La jeune femme soupire, presse un peu plus le dos de Miracle contre elle. "Tu ... tu sais le monde. Tu as vécu. La vie, les choses. Et tout ce que j’ignore encore. Tu comprends, tu fais, là où nombre d'entre nous pourraient se tromper. Tu fais en sorte de te diriger malgré tout. Malgré ce que tu dis, tu vas à contre courant. Tout en essayant de rester fidèle à ce que tu penses. Ça ... force l'admiration. La fascination. Chaque fois, quel que soit la crise, tu te relèves et tu maîtrises à ta façon la réalité. Moi, je n’ai même pas bien compris ce qu’elle est ... Je me sens à chaque fois flouée par elle. Et je me perds." Au vu des cris et des sirènes qui maintenant envahissent Santa Prisca, il ne doit même pas l'entendre. Ils sont des cibles, alors qu'ils volent alors que ce véhicule semble au dessus des lois des balles et des roquettes lancées dans leur direction. "Même si tu me dis d'abandonner mon état d'avatar, je ne le ferai pas. Pas tant que je serai vivante. Ordre le sait. Il sait à l'avance ce qu'il se passe. Il sait que je vais simplement prendre mes distances et me ressourcer. Quel que soit le temps que ça prendra." Elle retire son costume qui, laisse apparaître ses longues et fines mains d'artiste, habituées à toucher la toile comme elle touche le monde à chacune de ses sorties. Elle reste même sans les apparats cette colombe qu'Ordre veut garder sous sa coupe. "Pour moi, tu n'es pas condamné Miracle. Je ... je suis sûre que tu as tord. Que ... que quelqu'un ... va prendre soin de toi et ... et que ça durera." Elle en est sûre. Il aura plus de chances qu'elle n'en aura jamais eu. Parce que c'est quelqu'un de bien, qui essaie de se prendre pour Atlas. À la différence de sa personne qui en ce moment ne cherche qu'à fuir la réalité, la violente réalité. Les roquettes et les balles cessent. Plus de ripostes, plus de regards injectés de sang les mirant avec ce brin de folie dégoutant. Ils sont loin, loin de l'île maintenant. Dove n'arrête pas cette étreinte. Un peu pour elle, pour regagner son calme sa sérénité car elle a besoin d'une présence réconfortante dans ces moments là, mais surtout pour Miracle. Car il n'a pas dû recevoir depuis des années ce genre de geste, qui paraît anodin ou intime selon les esprits, mais aide, aide à aller de l'avant.
Re: The Dove, the Hawk & the New-God [Dove] Dim 11 Nov 2018 - 16:11
Mister Miracle ne dit rien, au fil des réponses, observations et révélations de Dove ; il ne réagit pas. Car il est trop touché pour cela.
« Mmh. »
Il grogne, légèrement ; mais sourit, et son masque sensible l'aurait reproduit complètement, s'il l'avait porté. Il est touché, grandement – mais il ne dit rien. Il ne peut pas. Pas encore. Et... pas uniquement parce qu'il doit piloter le Super-Cycle. Pas uniquement parce qu'il doit le mener au cœur de Santa Prisca, à anéantir plusieurs murs, à réaliser plusieurs loopings pour éviter les tirs et les attaques. Pas uniquement parce qu'ils doivent sortir ; puis sortent. Mais... parce qu'il ne sait pas comment gérer ça.
« Ha. »
Une énième explosion – et le Super-Cycle s'échappe de la prison, en filant dans les airs. Donc, le véhicule s'échappe de Santa Prisca... avec Hawk & Dove ; libres. Physiquement, au moins.
« Nous... sommes hors de danger. »
Ce qui est vrai : ils volent au-dessus de l'océan, s'éloignant de plus en plus des cotes ennemies. Mister Miracle a accompli sa mission – et active le pilote automatique. Puis tourne, lentement, la tête vers Dove, collée contre son dos ; attachée à lui, même, comme à une ancre. Ce qui n'a rien de désagréable... tout le contraire, même.
« Hem. »
Il soupire ; un peu gêné, vraiment. Mais... c'est bon. C'est bon, aussi, de sentir une présence – quelqu'un, contre lui. Quelqu'un qui peut le comprendre, et qui veut le faire ; pour aider. Quelqu'un de bien. Quelqu'un de bon. Quelqu'un... qu'il veut aider, aussi. A qui il veut s'attacher. Car elle le mérite. Tout comme elle mérite... le bonheur. Et la paix, enfin.
« Do... non. Dawn. »
Pas de nom de code, pas de pseudonyme. Ils sont au-delà, maintenant.
« Dawn, je... suis celui qui t'a mené ici. Je suis celui qui est venu te chercher, et... je suis responsable, alors, de ce qui t'est arrivé. Tu ne voulais pas retrouver Hawk – et je t'ai forcé. Alors... oui. Je suis responsable. Même si... j'apprécie, grandement, que tu veuilles dire le contraire. Et même que tu le penses, en dépit du bon sens. »
« Hrm. »
Derrière eux, Hank Hall baisse la tête, et grogne ; puis s'endort. Il accueille l'inconscience avec soulagement – ses camarades aussi, clairement.
« Et... je sais que tu n'abandonneras pas ; mais je maintiens ce que je dis. Je serais là, si tu as besoin d'aide – si tu as besoin de quoi que ce soit. Pas parce que c'est ma mission... une mission que je ne peux renier, refuser ; car, même si je la hais, si je l'exècre, c'est... ma mission. Mon existence. Celle que je mène depuis... un millénaire, déjà. »
Scott Free est surpris lui-même de son aveu : il ne dit jamais son âge... pour ne pas surprendre, choquer les Humains ; et ceux qui l'ont connu, à son arrivée ici. Beaucoup ne comprendraient pas que Mister Miracle soit aussi âgé, alors qu'il avait deux cents ans en venant sur Terre. La joie des voyages temporels – la malédiction du Néo-Dieu.
« Mais... parce que je ne veux plus te laisser dans cette douleur, Dawn Granger. Nul ne le mérite – mais toi moins que les autres. Tu mérites du temps. Et j'entends t'en donner. »
BOOM
Un choc sonique intervient – un Tunnel-Boum. Et le Super-Cycle y rentre... achevant de plonger Dove dans l'inconscience, aussi, alors que Scott Free l'emmène ailleurs. Loin de Santa Prisca ; et des horreurs que l'île incarne !
** * **
Plus tard, ailleurs. Dove s'éveille... quand le chant des oiseaux se fait trop fort ; quand l'odeur de fruits sucrés, et d'une forêt pleine de vie, vient flatter ses narines. Elle se réveille, et se découvre bien loin de Santa Prisca... du Brésil, aussi, et des bien trop nombreuses destinations qu'elle a visitées avec les Birds of Prey ou dans ses missions. Elle est ailleurs – et elle le comprend, en se levant d'une couche sommaire, et en sortant d'une cabane de bois.
Elle est ailleurs, oui ; définitivement ailleurs. Sans comprendre comment ou pourquoi.
Dawn Granger se trouve dans une forêt luxuriante et fort agréable, qui rappelle celles de la Nouvelle-Angleterre. D'immenses arbres centenaires se mêlent les uns aux autres, tandis que des dizaines d'extraordinaires cabanes ont été installées entre eux ; dans un système d'une complexité extrême... mais, aussi, d'une efficacité totale. Et sans fonctionnement électronique ou synthétique, a priori ; que du bois. Que du naturel. Que... de la pureté. Simple et agréable.
« Salut. »
Une voix, sur son flanc droit, l'attire ; Mister Miracle est là – bras croisés, épaule collée contre un angle de la cabane. Un immense sourire sur le visage... sans masque, encore. Toujours troublant, mais pas désagréable ; quand il est en compagnie de confiance.
« Bienvenue à Habitat, patrie des Chevelus, une communauté refusant les diktats du monde moderne. Ils refusent les contacts avec l'extérieur, n'ont aucun élément de technologie récente... et n'aiment guère les étrangers ; sauf quand ils sont présentés par des gens de confiance. »
Dont il fait partie, bien sûr.
« Tu... peux rester ici, Dawn. Habitat est protégée, et nul ne pourra venir te chercher, ici, si tu ne le veux pas. Tu peux rester. Tu peux te reposer. Tu peux... »
D'un geste du doigt, le Néo-Dieu désigne un élément à proximité... un kit de peinture. Evidemment.
« … te reconstruire. »
Et il l'espère, de tout son cœur ; car il veut le meilleur pour elle. Car elle mérite le meilleur. Et car... il a besoin d'une victoire, vraiment. Enfin.
Re: The Dove, the Hawk & the New-God [Dove] Mar 13 Nov 2018 - 23:17
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Elle n'avait pas compris ce que voulait dire Miracle. Ce que signifiait lui donner du temps. Comment pourrait-elle en avoir, du temps. Au vu de sa condition, de ses troubles. Au de sa fatigue qui, peu à peu lui cache la réalité. Celle où Miracle ouvre un nouveau Tunnel Boom brillant d'un fort éclat. Un éclat qu'elle ne voit pas car le sommeil a eu raison d'elle, enfin. Puis, elle se voit courir dans le désert, courant à en perdre haleine loin de quelque chose. Elle essaie de ne pas se retourner, mais elle sent son coeur se serrer à mesure que son poursuivant se rapproche. Et ça l'oppresse tant ça avance vers elle, sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit pour l'arrêter. La seule qui lui vient est de regarder derrière elle ... et tomber en entendant un bruit d'oiseau, alors qu'il n'y a que le désert et cette chose dans les alentours. Le réveil est quelque peu brutal, ponctué par un chant d'oiseau voulant se faire plus fort que le voisin. Brutal, mais ne lui donnant pas envie d'écraser sa tête contre l'oreiller, de se cacher sous les draps et de grogner faiblement. Non, ici, elle s'étire et se sent mieux. Apaisée. La course haletante qu'elle a vécu dans son cauchemar n'a pas eu raison de son énergie regagnée. Alors lentement, Dove lève la tête, en plissant des yeux, en essayant de savoir où elle se trouve. Ce n'est pas son appartement. Aucune odeur connue ne lui vient et aucune voiture ne semble passer dans les environs. Perturbée et soudainement anxieuse, Dawn court hors de cette bâtisse pour finalement buter contre des rambardes. Le vide ne lui fait pas peur mais la vision ne la rassure pas plus que cela. Confuse et désorientée, elle comprend tout de même que ... qu'elle n'est plus sur Terre. Un tel endroit n'existe pas sur Terre, c'est impossible. Sinon elle aurait tout fait pour y vivre tout fait. Avant de devenir Dove. La voix de Miracle la tire de sa contemplation. "Bonjour." Elle l'écoute et reste stoïque à présent. Quand on est une humaine habituée à seulement sa planète et ses conventions, ce changement radical est perturbant. Bien qu'elle comprenne la démarche de Miracle ... lui montrant ce kit de peinture. Quand Dawn s'approche, c'est à petits pas, pour au final courir et se jeter contre lui. Pour le serrer, le sentir, pousser un soupir de soulagement ... revivre. Comparé au Neo Dieu, elle fait si petite et menue que ce rapport de taille en est déconcertant. "Tu sais. On dit qu'on condamné ne peut rien faire d'autre que purger sa peine dans une prison. Penses à Hawk. Jamais tu n'aurais pu faire cela si tu l'étais vraiment." D'ailleurs ... où est-il. Lui qui n'a pas été là, qui ne semble pas là. Brisé, incapable de faire face. De voir que Dove était son seul espoir. Que Dove croyait qu'il était son espoir, et une raison de pardonner, aller de l'avant. Il n'y a plus non plus cette moto en y pensant, quand elle balaie du regard les environs, une fois son embrassade finie.
"... Hm." Elle baisse la tête. Non il ne faut plus s'accrocher à cet espoir factice. Serrer les poings et se contenter de ce qui déjà, est merveilleux. Il n'y a plus qu'à sourire, même si la mélancolie traîne son foulard autour de nous, prête à nous étrangler quand ça la chante. Peut-être qu'en réalité, elle ne doit pas être avec Hank et tisser les liens. Mais ça lui laisse un vide immense ... comme si elle n'avait pas tenu sa promesse envers Don. Peut-être que dans le fond, c'était lui qui était triste. Que Don faisait vraiment corps avec elle. À cette distance, alors que le vent bat ces cheveux blancs et ce débardeur ample, Miracle peut le voir alors qu'elle devrait être le seul à connaître ses traits, ce costume qu'il porte encore, qu'il portait au moment de sa mort. Il voit Don tête baissée, paupière closes, aux côtés de la jeune fille. "Merci, Miracle." On n'a jamais une victoire complète. Il y a toujours des conséquences qui sont liées à celle-ci. Et le fantôme de Don Hall pleurant son frère en est une.
Miracle a dû repartir depuis que Dawn a décidé de rester à Habitat. Elle ne lui a pas cédé la responsabilité d'être l'avatar de la paix, mais a tout de même fait en sorte que durant ces quelques temps où il est resté, lui aussi, il puisse s'apaiser et comprendre en parallèle sans qu'elle le veuille que cet état lui permettait de ne pas complètement être assaillie par ses tourments. Il est donc reparti tandis qu'elle lui promettait de peindre jusqu'à ce qu'il revienne. Ce qu'elle a fait. D'abord sous forme de visages se dévoilant sous des graffitis de fusain, stylo, et de peinture jetée ça et là. Ou juste des graffitis. Puis, avec le temps, des cauchemars qu'elle ne comprenait pas toujours et le fait que malgré ses bons rapports avec les Chevelus et le fait que l'on aime son art sans vouloir faire d'argent dessus, elle s'est sentie de nouveau vide. Coupable. Triste. Au départ, c'était passager, puis elle a vu Miracle dans ses cauchemars, dans le feu. Et elle s'est mise à le peindre. À vouloir capturer cette malédiction qu'il s'imposait. Et plus elle le peignait, plus elle essayait de faire cette huile, plus elle remarquait ces peaux près de ses ongles s'enlever. Elle en a enlevé une. Ça faisait mal. Mais c'était enlevé. Puis, c'est arrivé sur un autre doigt et un autre, encore un autre ... Malgré l'utilisation de crème pour hydrater ses doigts restent secs et perdent ces petites peaux pointues. Qu'elle ne peut plus s'empêcher d'enlever. Jusqu'à ce qu'elle pense que c'est finit, qu'il n'y a plus rien. Mais en séchant la peau se courbe et de nouvelles crevasses apparaissent. Maintenant, ça ne fait qu'un peu mal. Car quand elle les enlève, elle oublie cette tristesse qui l'accable. Ses doigts ont ces petites blessures sur les dernières phalanges mais on évite de lui en parler, ou on croit que ce n'est dû qu'à la peinture. Mais en vrai, en vrai Dawn Granger se punit. Elle tait ce qui la taraude. Elle a besoin de rester ici et de peindre. Ce n'est pas grave, ça ira mieux demain. Et sa peinture peinture sera presque finie.
Re: The Dove, the Hawk & the New-God [Dove] Mer 14 Nov 2018 - 12:25
Mister Miracle n’a pas su comment réagir, quand Dove s’est précipitée vers lui ; encore moins quand elle l’a pris dans ses bras… et s’est effondrée. De soulagement. De liberté.
Il a, évidemment, baragouiné quelques mots, tenté de prononcer une jolie réplique ; en vain. Gêné, troublé, mais surtout satisfait d’avoir réussi à trouver ce qui convient à la jeune femme, ce qui lui plaît, ce qui peut lui permettre de souffler, il presse ses bras sur elle – et soupire, aussi. Ça fait du bien. Ça fait du bien, d’être ainsi ; d’être en confiance… et d’aider. Quelqu’un qui le mérite.
La suite est prévisible, et se passe de grande description. Quelques mots échangés, quelques discussions rapides. Des promesses de retrouvailles, des demandes de Scott à Dawn pour qu’elle prenne soin d’elle – et la confirmation que lui aussi le fera ; de son mieux, en tout cas.
Bien entendu, le Néo-Dieu écoute, entend et enregistre les quelques mots de la jeune femme, sur sa situation ; sur sa prison. Ces paroles sont simples, mais d’une grande force – et il ne peut les contester ou les contredire. Il acquiesce, doucement ; gêné, encore, mais… ému, d’être ainsi sollicité, contacté ainsi. Compris, surtout. Il ne pensait pas que Dove serait aussi fine dans son analyse, mais… ça ne le gêne pas.
Cela lui plaît, en fait. Cela lui plaît… de bénéficier de quelqu’un comme elle ; d’une proche, qui le comprend, qui l’aide, qu’il aide aussi – mais, surtout, qui le comprend.
Après quelques au-revoirs, d’ultimes conseils, Mister Miracle s’en va. Et laisse Dawn seule… même si ses systèmes veillent, et la suivent. Sans l’observer ou l’espionner, mais prêts à l’avertir en cas de difficulté. Qu’il veut lui éviter, définitivement.
Lui s’en va, donc. Lui quitte Habitat, sa douceur et son calme – pour ailleurs. Pour l’Espace, pour le reste du monde et de l’Univers. Pour Takron Galtos, d’abord. Pour la planète-prison, le cloaque de stockage des criminels de la galaxie. Pour une cellule précise. Pour… Hawk, qu’il a déposé là, coupé de tout lien avec autrui, hormis les mécanismes qui le nourrissent et le soigner ; pour assurer la sécurité. La sienne, surtout.
Mister Miracle passe, vérifie que tout va bien. C’est le cas. Il repart, donc. Il repart, et laisse Hank Hall… seul. Face à ses souvenirs. Face à ses regrets. Face à ses remords. Face à ses doutes, ses peurs, sa culpabilité, ses crimes. Face à lui-même.
Scott Free reviendra, bien sûr ; comme pour Dawn, il reviendra à lui. Pour l’aider, aussi. Mais différemment.
Hawk & Dove sont deux Avatars, deux Héros fracassés par leurs maîtres et l’existence ; le Néo-Dieu le regrette, et veut les aider. Comme il le faut. Comme ils le méritent. Comme il le doit. Qu’importe le prix ; et qu’importe la charge que cela rajoutera sur sa conscience…