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« My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris

Kent Nelson
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« My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Lun 3 Déc 2018 - 0:38


« My old friend, this is the end »
ft. The Bat / Carol Ferris.
_____L’adolescent n’avait pas dormit depuis plus de quarante-huit heures. Il cumulait les allers-retours entre la Batcave et le manoir Wayne. Ces va-et-vient attirèrent l’attention du majordome de la famille quirejoigna très vite l’adolescent, encore éveillé à trois heures du matin. Il lui emboita le pas, un plateau repas bien équilibré, une tasse de café et un verre d’eau pour permettre au garçon de rester en meilleur santé. Il ne pouvait pas forcer ce génie à dormir lorsque ce dernier souffrait d’insomnie, mais il arrivait encore à le forcer à manger, contrairement à certain.

Timothy était installé à proximité du Batordinateur. Quelques jours auparavant, ils étaient parvenus à mettre fin aux agissements d’un voyageur qui n’était autre qu’un Tim Drake venu du futur et annonçant une apocalypse impossible à contrer. Avec un peu de persévérance, ils avaient fini par arrêter cette personne qui avait réussit à mettre la main sur une technologie trop puissante pour un humain.
Red Robin avait en possession l’armure en question, ou plutôt une partie. Il n’avait récupéré qu’un seul morceau, laissant les autres morceaux reposer dans un endroit sécurisé et tenu sous secret. Depuis tout ce temps, il cherchait un moyen de la détruire. Jeter les morceaux sur le Soleil n’aurait fait qu’attirer l’attention sur eux. Malheureusement, ses efforts sont vains.

A quelques mètres du bureau se trouvait les cellules. Red Robin ignorait constamment ce lieu où reposait sa version futuriste. Il ne fallait prendre aucun risque. Désormais dépourvu d’armure alien et d’uniforme de chauve-souris, l’adolescent pouvait voir sa version beaucoup plus mâture l’observer en plein travail. Dans le déni, Timothy refusa le moindre contact visuel avec ce dernier, bien éveillé, fixant l’adolescent derrière la vitre blindée qui les séparait.

« Tu sais, il faudra bien que tu voies la réalité en face, Tim » BatTim tentait une approche avec sa version adolescente qui semblait beaucoup plus fermé, plus qu’il ne le pensait. Les secondes passaient sans réponse, il secoua la tête. « Tu es conscient qu’elle ne se détruira pas aussi facilement ? Du moins… pas avec cette méthode. »

« Je n’ai pas de conseil à recevoir d’un type qui a essayé de tuer une seconde fois son mentor, à voler une armure alien et a tenté de tuer Superman. » lança froidement Timtohy pour couper une bonne pour toute à son ami du futur toute envie de continuer la discussion.

« Une partie de toi à commis ses actes, Timothy Drake. Nous ne sommes pas si différents. Je peux t’aider à construire un avenir meilleur si tu… »

« Que les choses soient bien clairs. Tu n’es pas moi ! Tu es un Tim Drake issu d’un avenir encore incertain sur cette planète. Je n’ai aucune raison de finir comme toi et je ne finirais pas comme toi. » essayait de se rassurer Red Robin, parfaitement conscient que son esprit ne savait plus quoi penser lorsqu’il regardait cette personne, clôturer dans cette cellule, au visage si particulier. « Ce n’est pas ce que je suis… »

« Maître Timothy, vous êtes fatigué. » commenta Alfred en remarquant la colère et les nerfs irrités du garçon, une colère qu’il ne contrôlait plus au fur et à mesure que les heures défilent. « Vous devez faire une pause. »

« Merci Alfred mais cela ne sera pas nécessaire. » rétorqua Red Robin en attrapant la tasse de café et en buvant une gorgée de plus. « J’y suis presque j’ai juste besoin de… plus de temps. » La présence du majordome semblait apaisé le jeune garçon qui pouvait reporter son attention sur quelqu’un d’autre qu’un individu nuisible.

« J’ai déjà entendu cela quelques heures auparavant. » soupira Alfred en déposant le plateau repas à proximité du bureau. « Tâchez de vous nourrir. »

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Lun 3 Déc 2018 - 13:55

« Tim. »

Une voix lourde et puissante résonne dans toute la Batcave.
Deux visages se tournent.
Et si l’un d’entre eux est bien l’objectif voulu par le nouveau venu, le second ne fait que souligner l’ampleur du drame qu’il incarne, et de la blessure qu’il est pour lui ; le maître des lieux ne s’en remet pas encore.


« Mange. »

Une silhouette émerge lentement des ombres, et s’avance au cœur de l’immense salle creusée dans les bas-fonds.
La silhouette approche, se précise, et finalement glisse ses doigts sous son masque pour l’enlever…

« My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris 4716722-batman-bruce-wayne-unmasked
… révélant le visage fatigué et usé de Bruce Wayne, qui s’avance jusqu’à la cellule de BatTim.

« Je sais ce que tu entends faire, ici ; tu n’y arriveras pas. »

Ses yeux sombres glissent sur le visage de son fils adoptif – de ce fils venu du Futur, hélas anéanti, brisé, corrompu par un avenir qu’il veut empêcher.
Qu’il va empêcher. Quel qu’en soit le prix.


« Je t’ai pardonné, Timothy. Et je te pardonne toujours.
Mais ne pousse pas ma patience. »


Il soupire, et se détourne de lui.
Ça fait mal ; tout cela fait mal.
L’affrontement contre BatTim a été l’un des plus violents, des plus terribles de son existence. Il a bien cru ne pas réussir à l’arrêter – et encore moins à le conserver vivant ; mais il a réussi, en réalisant l’impossible.
En… pardonnant, à ce fils perdu ; qu’il aime, malgré tout.
Mais qui ne doit pas, en effet, chercher à aller trop loin. Bruce est trop fatigué, et trop inquiet, pour tenir longtemps.


« Tim. »

Traînant sa carcasse fatiguée par le combat, dont les stigmates se font encore sentir, Bruce approche et s’arrête auprès de son ancien élève ; le Drake de ce Temps.
Son fils. Qu’il ne veut pas voir devenir l’autre. Qu’importe le prix, encore, il l’empêchera.


« Tu dois te nourrir. »

Alfred, à ses côtés, recule ; mais adresse un signe de tête encourageant à Bruce.
Celui-ci, évidemment troublé, hésite un instant – puis pose une main sincère et affectueuse sur l’épaule du jeune homme. Avant de le forcer à se tourner, pour le regarder.


« La crise… est passée. Tu peux te reposer. »

Il esquisse un léger sourire, et hoche la tête.

« Tu… dois te reposer. »

Pour ne pas devenir fou. Pour ne pas sombrer dans la démence et la psychose.
Pour ne pas se fixer sur cela.
Pour ne pas… devenir lui.

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Lun 3 Déc 2018 - 22:30

No Future ?

Oh elle ne s'incruste pas vraiment. En tout cas, pas comme une sorte d'intrusion impersonnelle vous donnant envie de devenir un porc épic et de jurer les dieux jusqu'à ce que la foudre tombe sur vous et vous accorde à nouveau la paix. En vrai, c'est la détresse de Tim qui une fois encore l'a appelée, et fait partir en trombe d'une soirée diplomatique à Euphorix. Elle arrive donc dans un éclat de lumière rose violacée dans la Batcave, sans comprendre. Un sac dans les mains, remplis de ce qui semble être de la nourriture terrienne, rapide, mais indienne, comme elle a l'habitude de le faire avec d'autres extras, quand il se sent mal et qu'elle, évite de se faire voir. Oui, elle a fait un détour avant d'arriver, et elle se sent un peu idiote en voyant qu'il n'est en rien dans sa chambre et encore moins endormi.
"Ah."
En vrai, elle pense "merde", mais ce n'est pas très ... léger, dirons nous. La Star Sapphire soupire et pivote sur ses talons, tout en se séparant de son habit officiel, pour redevenir Carol Ferris cachée sous sa polaire et son jean. Et elle fait face à Tim, confuse, perturbée, avant de voir ... que Bruce est aussi là. Disons oups. Flute ? Sacrebleu ? Ou merde. Merde, merde merde et merde. En silence.
"Euhm ..."
Bon, peut-être qu'elle s'incruste et que Tim n'a pas envie de la voir. Elle détourne le regard et essaie de cacher le sac dans son dos.
"Je m'excuse d'arriver de manière aussi impromptue. À vrai dire, je ne pensais pas arriver là. Et ... je dois l'avouer, je ne voulais pas être vue."
Ce qui est vrai. Mais la croira-t-on. En regardant les deux justiciers, père comme fils, elle se sent mal. Ils ont l'air toujours aussi fatigués, tous les deux affaissés malgré leur allure imposante, leur regard cinglant propre à leur état de justicier de la nuit. Toujours prudents, toujours alertes. Jusqu'à ce que quelque chose, ou plutôt quelqu'un, attire son regard. Une personne ressemblant à Tim, mais avec la même douleur, hésitation que celle de Bruce. Plus dur tout de même, plus froid, plus à même de vous enfoncer dans l'abysse. Entre deux, entre tout. Tiraillé. En détresse lui aussi, mais pour d'autres raisons plus obscures. Elle sent le même genre de danger comme ce fameux soir où ... où elle a dû attirer hors du manoir l'assaillant de Tim.

Elle soupire grandement, et lève les yeux vers le plafond de cette caverne afin de se soutirer de ce malaise étrange et peu ragoutant. Ensuite, elle s'avance le plus rapidement possible vers Tim, en évitant toujours de le regarder mais dévie, et pose le sac sur un des sièges. Amère.
"Prise la main dans le sac."
Comment a-t-elle pu être aussi peu disciplinée pour cette fois-ci. Sans doute est-ce la faute du capturé et la réaction violente du lien entre elle et l'adolescent. Malheureusement en déposant les victuailles, Carol remarque le repas concocté par Alfred. Vraiment, ils ont de la chance de l'avoir cet homme. Elle sourit, mais reste toujours mal à l'aise.
"Ce n'est pas la qualité culinaire que doit apporter Monsieur Pennyworth mais ... comme on dit, c'est l'intention qui compte."
Puis, Carol recule, pivote sur ses bottines et tente de repartir sur Euphorix en levant son poing en l'air.
Énergie insuffisante pour retourner sur Euphorix, Carol Ferris. Je vous suggère cependant un trajet jusqu'à votre domaine terrien, où se trouve votre batterie de secours. En enlevant toutefois cette profondeur vous séparant de la surface.
Elle avait oublié de recharger avant de partir. Son poing redescend et elle le serre. Ridicule et gênée, voilà comment elle se sent. Carol se mord fortement la lèvre inférieure et inspire un grand coup pour palier à ces sensations quelque peu perturbantes. Entre son état actuel, celui de Tim, celui de Bruce et celui de cet inconnu ressemblant à Tim et Bruce, elle a l'impression que sa tête va imploser.
"Bon. Si vous permettez, je vais demander à Monsieur Pennyworth de me raccompagner. Je m'excuse d'être entrée sans avoir été invitée. Red Robin, Batman..."
Elle s'incline de manière solennelle, bien qu'un de ses regards viennent vivement rencontrer celui de Bruce. Puis, la jeune femme part vers ce qui semble être les escaliers menant vers la sortie. Il valait mieux éviter de remuer le couteau dans la plaie, ni même de dire quoi que ce soit concernant son lien avec Bruce. En soi, il doit savoir c'est un enfin sensible et futé, mais elle préfère jouer encore le déni pour le faire paraître et surtout ne pas créer encore plus de conflits qu'il n'y en a entre les deux principaux concernés. Carol jette pourtant un autre regard vers le prisonnier. Elle a vraiment l'impression de le connaître. D'avoir ... eu un "contact" récent avec sa personne. Au point de ... ressentir un besoin de claquer ce visage.

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Dernière édition par Carol Ferris le Jeu 6 Déc 2018 - 22:35, édité 2 fois
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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Mar 4 Déc 2018 - 9:07


« My old friend, this is the end »
ft. The Bat / Carol Ferris.
_____Il avait beau avoir l’habitude de cotoyer le Chevalier Noir, le voir apparaître au milieu de nulle part le fera toujours sursauter. Sous la stupeur, l’adolescent laissa échapper quelques gouttes de café qui finir par tâcher son t-shirt. Heureusement, ce bout de tissu était assez large et loin du corps pour ne pas que l’adolescent récente la moindre brûlure.
Timothy était légèrement stressé, cette histoire de voyage dans le temps, d’armure, et d’annonce d’apocalypse, tout ça le reliant de près ou de loin. Il fallait que l’adolescent mette un terme à cette histoire une bonne fois pour toute. Malheureusement, avec BatTim comme seule compagnie, il ne pouvait pas travailler sainement, non sans jeter des coups d’œil rapide sur le voyageur du futur.

Il leva les yeux en direction de son mentor qui semblait encore affaiblit par ses blessures, mais il se souciait plus de son fils que de son état. L’adolescent l’observa, avant de dévier son regard vers son plateau repas. Il est vrai qu’il n’était pas contre une petite pause, encore plus avec un plat aussi alléchant. Red Robin leva ensuite ses yeux vers son mentor qui se rapprochait doucement de la cellule de BatTim.
Ce dernier avait les bras croisés, observant ce qui semblait être son père biologique, en plus jeune et en beaucoup plus vivant. Les avertissements de ce dernier ont suffi, BatTim demeura silencieux, sans pour autant quitter Batman des yeux. Finalement, il laissa échapper un sourire avant de tourner les talons et de s’asseoir sur son lit, il ne pouvait pas aller bien loin de toute façon.

Lorsqu’il retourna vers l’adolescent, ce dernier n’avait pas bougé et observait le plateau repas que lui avait laissé le majordome. Il laissa son père adoptif faire le premier pas, faire preuve d’attention et de douceur avant de répondre à son sourire. Il finit par hocher timidement la tête et éteindre l’un des écrans holographiques et de s’asseoir tranquillement sur son siège pour s’attarder sur son plateau repas.

« Merci Bruce… Je… »

Les choses auraient pu se dérouler si calmement si Carol Ferris n’était pas apparu comme par magie dans la Batcave. Red Robin sursauta de nouveau, manquant de faire tomber son assiette, cette fois-ci. Toutefois, il eut de bien meilleure reflexe. Il observa la jeune femme qui semblait également déboussolé et grandement gêné de se trouver en ces lieux. Timothy détourna légèrement le regard, légèrement intimidé à son tour. Depuis qu’il l’avait sauvé des griffes des aliens avec la chauve-souris, il n’avait pas repris contact avec cette dernière par crainte. La jeune femme préféra quitter les lieux, l’adolescent fut surpris et entre-ouvra légèrement ses lèvres. Malheureusement, aucun mot n’était parvenu à sortir. Ses cordes vocales étaient encore bloquées.

« Il veut que tu restes. » commenta BatTim, spectateur de la scène et connaissant bien l’un des acteurs principaux. « Il n’osera pas te le dire car il a peur de tes réactions, mais tu n’as pas besoin de quitter le manoir. »

De nouveau, une colère envahie l’adolescent. Il ne supportait pas le fait de savoir qu’un homme, qui avait tué son père adoptif et blessé son mentor pour arriver à ses fins, puisse le lire comme dans un livre et ose le dire ouvertement. Tim se redressa d’un bon, vira la chaise sur laquelle il était assis quelques secondes auparavant avant de foudroyer du regard le prisonnier.

« ARRETE DE PENSER QUE TU ME CONNAIS. Je ne suis pas celui que tu pensais être. Il n’y a rien qui nous rattache exceptés nos identités et nos ressemblances physiques. » grogna une nouvelle fois Red Robin en serrant les poings. « Dans ce monde, tout est différent. »

« Donc, tu ne veux pas qu’elle reste ? »

« Si… Enfin… Non… Je… RAH. J’aurais préféré que tu finisses à Arkham, comme tous les autres criminels fous de cette ville. » pesta Tim en essayant de se calmer de lui-même.

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Mar 4 Déc 2018 - 13:03

« Assez. »

La réplique de Bruce claque, solennelle et puissante, dans l’immensité de la Batcave.
Elle résonne, se répercute sur les mots, aspire le vide, et vient agresser l’ouïe de toutes les personnes présentes ; l’ordre est clair. Et il y émane du seul maître des lieux.


« Je ne tolérerais pas cela. »

Son regard coule lentement vers Tim, le jeune homme perturbé et troublé, qui doit faire face à ce miroir déformé du Futur, qui le ronge et le hante.
Il comprend ses doutes et peurs ; mais il ne peut les accepter, dans une telle situation. Hélas.


« Ni de l’un… »

Ses yeux glissent, ensuite, vers la cellule – vers BatTim, qui joue et jouit de la situation, avec un plaisir non dissimulé.
Il comprend, ce qu’il veut faire, ce qu’il tente de faire ; il ne peut l’accepter. Evidemment.


« … ni de l’autre. »

Bruce pousse un profond soupir.
Quelle situation insupportable ; mais ils doivent faire avec. Il doit faire avec.
Qu’importe le reste.


« Mademoiselle Ferris. »

Son attention demeure fixée sur BatTim, alors qu’il reprend la parole.
Sa voix se fait légèrement moins incisive, brutale ; un peu moins sèche, un peu en tout cas.


« J’ose penser que quiconque n’entend pas être vu adopte une attitude discrète, et une approche silencieuse. Des éléments qui se concilient peu avec les caractéristiques d’une Star Sapphire. »

Lentement, doucement, son regard quitte son fils venu du Futur, et se pose sur la jeune femme.
Sans rien n’en montrer, il la détaille, l’observe ; il n’est plus surpris de sa présence ici. Plus vraiment.
Alors que le Manoir Wayne est un trésor d’architecture et d’histoire, son propriétaire actuel a veillé à y intégrer le nécessaire pour procéder à une surveillance selon son cœur et son inspiration ; qui n’ont rien à envier à la paranoïa la plus absolue.


« Mais, mademoiselle Ferris. »

Bruce sait.
Même s’il ignore le nombre de fois, ou le contenu de leurs entretiens, Bruce sait que Carol Ferris, Star Sapphire, vient voir Tim Drake.
Il ignore pourquoi ; mais, en la découvrant ici, en la fixant alors que la jeune femme a tenté d’expliquer sa présence et d’avancer quelques observations, il a compris.
Carol tient à Tim.
Il ne sait pas comment, il ne sait pas pourquoi – mais elle tient à lui, et elle est venue l’aider.


« Nul besoin d’être raccompagnée… et encore moins d’excuser votre présence en ces lieux. »

Bruce devrait être furieux.
Tim, en échangeant ainsi avec Carol, ne respecte en rien les règles – ses règles.
Mais il passe outre.
A cause de BatTim, évidemment. A cause du trouble provoqué par cette vision du Futur.
Et… à cause d’elle.

Il y a peu, Bruce a été alerté par les systèmes de la Justice League d’une crise ; d’un appel à l’aide. Il y a répondu, a découvert Red Robin proche… et tous deux sont venus secourir Carol Ferris.
Il a, alors, découvert le lien qui les unie – et a entamé des recherches, d’où sa connaissance actuelle des nombreuses visites de la jeune femme ; qui a voulu partir d’ici, drapée dans sa dignité, mais qui a échoué, du fait d’un manque d’énergie.
Un léger sourire glisse sur son visage ; il le repousse rapidement. Pas uniquement parce qu’il ne se permet guère de sourire… aussi, parce qu’il n’est pas correct de se moquer, même gentiment.


« Alfred a préparé quelques victuailles ; vous avez eu la… gentillesse d’en amener également.
Très sincèrement, je doute que Tim dîne s’il n’y est pas forcé. Et je pense que nous ne serons pas trop de deux, pour le surveiller et le pousser à se nourrir. »


Il hausse les épaules, et se permet cette fois-ci un nouveau sourire ; sincère, et presque complice.

« Restez, je vous prie. »

Bruce tire une chaise, et esquisse un sourire sincère.
Car… il veut qu’elle reste.
Car… il ne le dit pas, il ne le montre ; car il est un acteur formidable, et Carol Ferris s’en rend compte maintenant. Mais oui. Il veut qu’il reste.
Car… il se souvient. Du moment. Du moment réitéré. Du moment devenu… un état.

De leurs temps ensemble. De leurs moments ensemble.
De leurs actes. De leurs mots. De leurs regards.
De leurs… échanges. Et de ce qu’ils veulent dire, pour lui ; de ce qu’ils sont, pour lui.


« Nous… vivons un moment difficile. »

Il soupire, et esquisse un léger sourire.
Mais son regard… son regard va au-delà du jeu, de la pièce qu’il joue ; qu’il a tenté de jouer depuis le début, en se forçant lui-même à ne pas y penser. Il n’y arrive pas.
Son regard le dit, oui. Son regard le crie.
Aide-moi.


« Nous… »

Bruce pose ses fesses sur le dossier d’un siège, et lève un bras vers BatTim.
Sa mâchoire se crispe ; il hésite. Une seule seconde.


« Nous avons dû faire face à un visiteur ; du Futur.
Timothy. Voici Timothy Wayne. Issu de décennies à venir – et coupable de crimes que nous ne pouvons tolérer. »


Un sourire las et fatigué glisse sur son visage.
Alors que son regard ne cesse d’exprimer – de confirmer, d’appeler ce que Carol et lui ont commencé à construire ; ce qu’il veut.
Ce qu’il désire. Ce dont il a besoin.


« Alors… je le confirme, miss Ferris. »

Il appuie sur ce mot.
Comme il l’a fait, en d’autres lieux ; d’autres temps.
D’autres moments… plus joueurs et intenses.


« Restez. »

Reste, disent ses yeux.
Reste, Carol ; s’il-te-plaît.

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Mar 4 Déc 2018 - 19:21

No Future ?

De plus en plus de questions se mettent à fuser, tandis qu'elle réfléchit et tente de se dégager de ce lieu qui à ses yeux, ne devraient pas être perturbés par sa présence. Il s'agit après tout du lieu où Batman, Red Robin, Batgirl et bien d'autres basent leurs opérations, que ce soit à Gotham ou ailleurs. C'est leur lieu. Pourtant, quand le prisonnier édicte les pensées de Tim, Carol se fige et fixe, confuse, cet être qui lui semble pourtant familier, mais repoussant. Elle reste donc, mais ne s'approche pas, ne revient pas, perturbée par ces paroles, et cette façon dont Red Robin hurle pour s'exprimer, décharger sa colère et son agacement. Bien que cela soit dur et l'oblige à ravaler sa salive dans une certaine douleur et gêne (d'autant plus quand Bruce vient s'ajouter de sa voix puissante et grave), la jeune femme ne peut s'empêcher de toiser l'individu et surtout de l'obliger à la regarder, elle. Juste elle, dans un silence voulant tout dire. Chaque zone de la cave fait résonner la voix autoritaire que l'on connaît du Batman, brisant ainsi de manière radicale la paix et le silence que venaient rechercher les quelques êtres habitant sous cette couche roche. Cela la perturbe beaucoup moins que le prisonnier qu'elle ne cesse d'ailleurs pas de fusiller du regard malgré l'apparente douceur de ses traits.
"À vrai dire ... jusque là je faisais preuve de discrétion ... j'ai juste été pressée par ..."
Carol sourit en coin, tentant de ne pas se montrer peinée par la situation entre les trois protagonistes. Elle a vraiment l'impression d'être arrivée au moment d'une dispute de famille. Nouveau soupir. Non, elle doit être honnête. C'est fini, elle ne peut plus se cacher sous ses téléportations.
"Je suis venue aussi vite que j'ai pu car Timothy cherchait de l'aide. Comme les autres fois. Dans son sommeil, notamment."
Tim peut comprendre implicitement les sensations étranges ressenties à ses réveils. Si ces nuits sont moins difficiles, c'est grâce à elle, venue détourner ses pensées des tourments le gangrénant. Pourquoi le fait-elle ? En voilà une bonne question. Expliquer ce qu'elle ressent pour le jeune homme est assez complexe. Car elle voit en lui une sorte d'ami malgré leur grand écart d'âge, un complice qui a su lui redonner le goût de vivre sur Terre, et une personne sensible qui a su la toucher. Lui donner un peu de franchise, de raison à ces questions en suspend c'est bien, non ? Elle croise et serre les bras sous sa poitrine en frissonnant non pas de froid mais de malaise, tout en continuant d'écouter Bruce attentivement, et en regardant parfois Tim de côté pour vérifier son état. Jusqu'à ce que d'une nouvelle oeillade vers celui qu'elle connaît maintenant au delà de certains mots l'appelle. Cela l'affecte intérieurement, mais la jeune femme n'en montre rien. Elle inspire juste un long moment et se décide à revenir pour faire face à ce problème qui n'aurait jamais dû la voir apparaître dans son équation.

Comment pourrait-elle en décider autrement ? Ce serait égoïste, ignoble envers Bruce. Il a besoin d'elle, comme elle a besoin de lui. Aujourd'hui, c'est lui qui a besoin d'elle dans ces circonstances exceptionnelles et elle ne peut s'en détourner par amour. Touchée, émue en son for intérieur, Carol contient ses sentiments et joue le jeu, pour son bien et celui de Tim. Ils ont tous les deux besoin d'elle et cette sensation l'étoufferai presque tant les deux pans la formant ne cessent de jeter le trouble en elle.
"Je vois."
Ainsi donc, le prisonnier est bel et bien Tim. Un Tim du futur donc, qui semble bien plus sombre, affecté que ne l'est Bruce. Un Tim capable du pire, qu'elle a combattu un soir sans vraiment penser qu'elle devrait montrer autant de poigne. Sa poitrine semble se comprimer sous cet excès de colère et de sentiment de protection "maternel" qui monte, monte et la tend, jusqu'à la nuque. Que s'est-il passé dans ce futur. Est-ce donc ce à quoi ils doivent se préparer ? Elle hoche légèrement la tête en direction du chevalier noir pour lui dire silencieusement qu'elle restera. Autant qu'il le faudra, bien qu'elle s'élance en territoire inconnu. À présent face à la cellule où se trouve une forme humanisée de la pomme de discorde,
"Je comprends mieux pourquoi j'avais l'impression de le connaître. Vous pouvez vous moquer ou le réfuter, mais sachez que je m'en contrefiche. Si il s'agit de Timothy dix ou vingt ans plus tard, alors il a vraiment suivi vos traces. Du moins en apparence."
Elle arque les sourcils et plonge son regard dans celui du Tim du futur. Quoi ? Il ne semble pas vraiment ravi de la voir. On se demande bien pourquoi.
"Tu cherches un moyen d'expier tes péchés ou tes erreurs avant qu'elles n'arrivent donc. Et tu trouves ça juste de te rabaisser de cette manière, parce que c'est censé sauver le futur."
Cette fois, elle fait face au Tim du futur, la gêne disparue pour être remplacée au profit d'un air agacé, mais pas vraiment agressif. Il s'agit après tout de Timothy et, même quand il a fait la forte tête avec elle, jamais Carol n'a réussi à être entièrement en colère. Que ce soit dans leurs discussions ou de ses états plus que discutables par manque de sommeil.
"Cela montre juste que tu as une bien piètre estime de ta personne. Et que tu rabaisses d'autant plus ton entourage pour une raison qui pour l'instant m'échappe."

C'est une réprimande à l'allure maternelle. Pas vraiment douce, mais pas dure non plus. Quelque chose qui vous secoue par surprise, mais qui est aussi là pour vous retenir avant d'aller plus loin dans ce que peut induire la bêtise humaine. Son index tapote sa joue et elle réfléchit, sans vraiment se croire omnisciente, mais cela ne l'étonnerait guère qu'elle touche en partie juste, au vu du comportement de l'adolescent.
"Si tu es encore vivant, si ils le sont aussi, c'est qu'il y a une raison que tu préfères taire. Alors soit tu te tais complètement et surtout, tu manges, soit tu ouvres ta mignonne petite bouche pour dire autre chose que des insanités que je n'ose même pas imaginer. Tu as beau être le Tim du futur, mais tu restes un homme. Et j'ai en horreur les beaufs, les manipulateurs et les pervers narcissiques. Je pense que tu sais aussi comment ils finissent. Surtout quand ils osent t'attaquer."
Ces paroles sont aussi dirigées vers le Timothy Drake du présent. Une manière de lui rappeler qu'elle est là pour lui, et qu'en possession de sa propre volonté, dans une réalité non biaisée, elle sera là. Toujours. Quitte à se mettre en danger et utiliser ses poings. La dernière partie n'est donc pas à prendre à la légère. Sèche et début de grondement, elles sonnent dans un coeur même blindé contre la menace, fait vibrer les protections. Pour le moment. Carol déteste de manière viscérale ce genre d'hommes, encore plus ces pseudos visiteurs du futur qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter ou des seins de Vénus. Pourtant, elle sourit en le regardant. Après tout elle a dit ce qu'elle avait à dire.
"Bon. Quel est ce futur qu'il veut à tout prix éviter."
Elle se tourne de nouveau vers Bruce et Tim en se dirigeant vers leur position, cherchant à comprendre et surtout à trouver une solution bien plus utile que de gronder un benêt qui, à tous les coups va faire tout faire pour ne pas se taire et surtout tuer ce qui lui semble "juste" de tuer.

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Ven 7 Déc 2018 - 12:10


« My old friend, this is the end »
ft. The Bat / Carol Ferris.
_____Le jeune garçon se retrouva seul contre tous. Il orienta ces yeux bleus en direction de son plat, gentiment préparé par le majordome de la maison avec quelques médicaments pour faire passer les quelques douleurs qu’il pouvait encore ressortir, cette légère migraine qui s’était installé à l’intérieur de son crâne et qui était plutôt lente à partir. Il laissa échapper un soupir avant d’attraper la fourchette et de prendre quelques bouchées.
Son regard essayait de se détourner de celui de BatTim et son plat semblait beaucoup plus intéressant que ce dernier. A chaque fois que le regard du garçon fuyait en direction du voyageur temporel. Son cœur se contracta à chaque fois qu’il se rappelait, cette mauvaise expérience dans le simulateur. D’ailleurs, il gardait ses distantes avec cette machine qu’il avait personnellement améliorée. Pourtant, malgré tout le stress que ça lui avait provoqué, il n’en avait pas parlé, encore moins avec son père adoptif. Toutefois, le simple fait que Carol mentionne qu’elle est capable de voir les tourments de Tim à travers son sommeil.

« Tu es capable de faire ça… ? » demanda Timothy d’une voix plutôt timide, légèrement gêné d’apprendre cela.

Finalement, la jeune femme s’orienta en direction du voyageur temporelle qu’elle n’avait pas vu derrière son masque. Elle ignorait complètement qu’elle s’était battue avec lui, avec une version alternative de Red Robin. Ce dernier semblait s’être remis de sa raclée, avait ressoudé ses os en place et utiliser quelques séances de méditations pour calmer la douleur. Il avait beaucoup de temps à perdre dans cette cellule. La compagnie se faisait rare, quand il ne se faisait pas tout simplement ignorer par sa version adolescente. Alfred lui rendait visite malgré ce qu’il venait de se passer. Au fond de lui, il ne pouvait s’empêcher de dire que cet homme était Red Robin. Il le nourrissait et parvenait à lui faire la conversation, même si un certain malaise finissait toujours par s’installer.
Aujourd’hui, c’est Carol Ferris qui se rapprocha de sa cellule. BatTim finit par se lever de son lit pour se rapprocher de la jeune femme, les bras croisés et le regard défiant cette dernière. Même s’il avait eu d’agréable souvenir d’elle quand il était adolescent, il n’oublie pas que tout ça est loin derrière lui.

« Je suis réaliste, Star Sapphire. » commenta-t-il pour justifier ces actes. « Je n’ai pas laissé tout cela ma famille derrière moi pour jouer les optimistes. Mon entourage a échoué, tout comme j’ai commis des erreurs de jeunesse. Le monde dans lequel nous vivons tous est révolu. Tout sera bientôt détruit et tu seras en première ligne. »

« Un monde qui a touché le fond. » commenta Red Robin entre deux bouchées de légumes bien frais, quoi qu’un peu froid. « Un monde contrôlé par un Superman dictateur qui a vaincu un Darkseid qui a corrompu le monde dans lequel on vit. Apparemment, il aurait le contrôle de la Justice League, dont Batman. C’est pour ça qu’il… possède ce costume désormais. Il voulait empêcher tout cela, mais il a échoué. »

« Vous avez échoué. » rectifia BatTim en laissant échapper un sourire plutôt malsain. « Désormais, je ne suis plus que spectateur de votre défaite. »

« Ce monde est plus puissant que tu ne le penses. Nous n’échouerons pas. » s’énerva Red Robin.

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Lun 10 Déc 2018 - 9:28

Bruce demeure silencieux ; longtemps.
Il observe.

Il observe, alors qu’il a annoncé… avoué, même, la vérité derrière des événements récents et tragiques. Il observe, alors que Carol Ferris prend conscience des semi-vérités entendues précédemment, ou plutôt des mensonges par omission ; elle n’avait pas demandé, après tout, qui était celui qui s’en était pris à Tim dans une session d’illusions. Mais… ils n’avaient rien dit, non plus.

Maintenant… maintenant, elle sait.
Elle sait qui est dans la cellule ; qui elle a affronté.
Quel est leur fantôme, dans le placard.


« Hrm. »

Il grogne, légèrement, alors qu’il la voit – qu’il l’entend.
Parler, autant à lui, avec une petite pique qui ne passe pas inaperçue mais qui est légitime vu la situation, qu’à Tim… et à l’autre, évidemment ; qui répond.
Une grimace glisse légèrement sur son visage, avant qu’il en reprenne le contrôle. Comme d’habitude.


« Nous… nous battrons pour cela. »

Sa voix est lourde, lente.

« Nous nous battons, pour cela. »

Ses bras demeurent croisés, ses fesses restent en équilibre sur le dossier d’un siège.

« C’est… c’est un monde sombre, en effet. Un monde… où les Héros sont tombés. Où Darkseid a vaincu, puis des forces terribles ont dû se mobiliser pour l’affronter ; au prix de bien des sacrifices. »

Bruce baisse légèrement les yeux, et frissonne.
Il faut l’éviter ; il doit l’éviter.


« Mais… il y a autre chose. »

Il soupire, secoue la tête ; il ne veut pas le dire. Il ne veut pas le lui dire.
Mais il le doit.
Il le lui doit – à elle, au vu de leur relation ; et Tim le lui doit, aussi.


« Ce… Timothy. Il a pris possession des armes de Brainiac, pour faire chuter Superman ; et il a agi, pour réussir. Qu’importe le prix. Qu’importe les actes. »

Il redresse son visage, et plonge une expression sombre sur Carol.

« Il… m’a tué. »

La révélation est terrible.
Au point que sa voix se brise, sous l’impact.


« Enfin. »

Il grogne, légèrement, en se tortillant sur sa place.

« Il va me tuer… quand il aura considéré qu’il le faudra. Hem.
Le voyage dans le Temps est troublant. »


Bruce glisse sa main sur sa nuque, et se masse légèrement.

« Il… est revenu pour empêcher tout cela ; mais avec des méthodes inacceptables. Mensonges, manipulations, violence extrême – nous avons dû l’arrêter.
Cela ne s’est pas fait sans mal. »


Son regard se perd, une minute, en se remémorant les terribles moments à Metropolis ; abominables, définitivement. Mais indispensables, hélas.

« Nous… voyons, maintenant. Comment le ramener. »

Ou quoi en faire, plutôt.
Tout en s’interrogeant, aussi, sur quoi faire du Tim du Présent, pour l’empêcher de devenir… cela.
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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Lun 10 Déc 2018 - 21:46

No Future ?

De légers flash lui reviennent, alors qu'elle se pensait calme et capable de gérer la situation. Que ce soit sa première entrée dans la Batcave, son malaise suite à cette prise de conscience, le fait d'avoir soigné Tim ou d'avoir mis à mal ce Tim du futur. Elle se souvient au fur et à mesure avec quelle rage, quel élan son corps, son esprit a mis en oeuvre le besoin de protéger l'adolescent. Mais aussi, ce qu'il s'est passé avant. Chaque once de ces souvenirs la hantent en bien ou en mal, la tirent et la poussent jusqu'à ce que son corps fléchisse et montre sa faiblesse. Elle a alors essayé de se départir de toutes ces sensations, de tous ces gestes et mots grâce à son rôle de reine. Grâce à ses rencontres, à ses missions avec ses soeurs sur des planètes reculées pour protéger l'univers contre les menaces à venir, et les aider à se protéger. Ça semblait si loin, si calme, et tout pouvait reprendre son cours. Non. Il ne faut pas se leurrer. C'est impossible de les oublier. D'autant plus un être aimé. Carol est à moitié perdue dans ses pensées quand elle hoche la tête pour répondre à l'affirmative à Timothy. A-t-elle bien fait de rester, même si Bruce le lui a demandé. Ne devrait-elle pas plutôt retourner sur Euphorix, dans cette chambre, après cette soirée diplomatique, ces discours et où rien ne lui rappelait l'horreur de cette nuit. Où ce Tim du futur n'était pas.

Son coeur pourtant refuse ces doutes et ce malaise, malgré les nouvelles accablantes qui fusent, et ces regards sombres qui viennent se poser sur Carol. Elle a du mal à contenir sa tristesse et son incompréhension quand Bruce lui annonce sa mort ... des mains de Tim. Elle voudrait exprimer son refus face à ce constat déchirant. Timothy, tuant Bruce. Bruce manipulé par Superman.
"Je ..."
Commence-t-elle à dire, le coeur alourdi par cette vision d'horreur. Mais elle n'arrive pas à aller au bout de sa phrase, sentant le besoin irrépressible de s'asseoir survenir. Une main remonte dans ses cheveux et s'en empare, tandis qu'elle se décide à finalement rejoindre un des sièges. Pour réfléchir, s'affaisser, encaisser le fait que Tim est devenu ainsi. Que Bruce a fini sous le joug d'un Superman tyran, alors qu'il est si fort mentalement.
"Je ne cautionne en rien les actions de ce Tim du futur. Mais je m'interroge. Par rapport au fait que ... personne n'a pu avoir une quelconque influence sur cela. Qui a fait en sorte que vous, Batman, soyez à la merci de Superman. Pourquoi personne n'a pas pu empêcher Timothy de basculer dans ces extrêmes ..."
La jeune femme se penche d'autant plus et soupire profondément, en se doutant bel et bien qu'elle a dû jouer un rôle là dedans.
"Tim ... je veux que tu saches ... je veux te le dire sincèrement. Je t'aime. Je t'aime comme on aime un enfant, comme on adore s'occuper d'un être qui nous rappelle à quel point on peut se sentir vivant. Quand j'ai culpabilisé suite à ma capture, sans savoir que tu venais me sauver, je ne te rejetais pas. J'avais juste peur que tu te prostres et ne me laisse plus t'approcher."
Maintenant redressée, elle plonge son regard dans celui du jeune justicier, cet adolescent sensible qu'elle voudrait protéger au péril de sa vie et peut-être en faisant ployer de manière impitoyable tout ce qui pourrait tenter de l'anéantir. Ça semble vain, ce genre de discours, ça vous angoisse. Ses yeux vont et viennent d'un bout à l'autre des ordinateurs. Mais une larme coule bel et bien le long de sa joue malgré sa tentative de se focaliser sur autre chose.
"Ça fait mal de savoir que ... que tu devrais aller jusque là alors que tu détestes ça. Que je n'ai pas pu t'en empêcher."
Elle inspire un grand coup et vient essuyer sa larme dans un vif mouvement main, pour ensuite expirer longuement et essayer d'arborer un semblant de sourire.

"Bon. Et si on arrêtait des sujets de contentieux, pour manger un peu. J'ai amené des nans au fromage ou à l'ail. Il y a du butter chicken, du goshatte biryani, du lassi pistache et amandes. En plus donc ... du repas de Monsieur Pennyworth."
Elle hoche la tête et se relève, et passe non loin de Bruce, jusqu'à ce que leurs regards s'accrochent et qu'elle se sente dans l'obligation de s'arrêter pour le fixer plusieurs secondes, un peu plus. Ses doigts viennent martyriser la boîte qu'elle tient à présent dans ses mains.
"Vous pouvez choisir ce que vous voulez. Je crois que dans mon empressement et ma gourmandise suite au voyage, j'ai dû en prendre un peu trop."
Ses pas la ramènent vers la cellule et, sans doute parce qu'il s'agit de Timothy, aussi corrompu et violent soit-il dans son futur, elle dépose une des boîtes non loin de la cellule pour qu'il puisse la prendre et manger. Puis, elle s'en va et revient vers les deux justiciers, un peu triste, un peu satisfaite malgré les événements de passer du temps avec eux.
"Finalement, après mon départ, avez-vous réussi à vous en remettre ... ? Même si ... je sais que Tim a encore du mal, est-ce que ... vous vous en sortez de manière générale. Entre vous."
Ah le superbe sujet de relance, Carol. De la tension à remplacer avec de la tension. Elle s'éclaircit la gorge et prend le gobelet de lassi puis aspire un peu du liquide en martyrisant la paille entre ses dents. De quoi pourraient-ils parler. Ou peut-être qu'elle peut parler d'un de ses sujets ? Oh non ! Elle sait !
"Oubliez. Tim. Sinon ... Ce jeu qui se passe dans le far west ... tu en as pensé quoi ... ? Tu l'as montré à Monsieur Wayne ou celui-ci reste indubitablement indifférent face aux charmes de l'ouest américain ?"

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Kent Nelson
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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Mer 12 Déc 2018 - 8:59


« My old friend, this is the end »
ft. The Bat / Carol Ferris.
_____L’adolescent continuait de balader sa fourchette sur le plat que lui avait preparer le majordome. Il laisse Bruce terminé toute l’explication au sujet du voyageur temporelle. Doucement, l’adolescent s’effaçait en baissant la tête et en gardant le regard focalisé sur sa nourriture qu’il commençait à bouder après quelques efforts.
Heureusement, cette appétissant plat ne finira pas entre de mauvaises mains. Quelques aboiements réveillèrent le jeune garçon et le força à regarder derrière lui. Une petite créature venait d’entrer illégalement dans la Batcave, passant sous les jambes d’Alfred en trottinant en direction de son maître. Un animal débordant d’énergie qui découvrait un nouvel environnement, idéal pour faire un maximum de bêtise.

« Je m’excuse Maitre Drake, il n’a pas voulu rester dans le jardin. Je pense qu’il est lassé de se distraire seul. » commenta le majordome, rappelant au garçon que le cadeau de Stephanie n’était pas une figurine, ni une peluche, mais un être vivant qui avait besoin d’attention. Un petit pic lancé sur Tim qui l’avait délaissé pour se concentrer sur ses travaux et ses rêveries.

« Je… Je suis désolé Alfred. » rétorqua Red Robin sans savoir quoi répondre et comment se justifier.

Il observait le petit chiot observer les alentours sans faire la moindre bêtise pour l’instant, reniflant le sol à la recherche d’une piste à suivre et aboyant sur les chauves-souris qui se trouvaient au-dessus de sa tête. Il se tourne vers son père adoptif qui avait probablement déjà entendu parler de cette petite frimousse. Elle avait beau être haute comme trois pommes, elle n’en restait pas moins bruyante et dynamique. Cette fois, le petit chiot s’arrêta en direction de la nourriture apporter par la Star Sapphire, commençant à passer ses petits crocs sur l’emballage pour essayer d’en voler le contenu. Tim semblait gêné face à la présence de cette bestiole. Il leva les yeux en direction de Carol.

« Carol… Je… Je ne t’en veux pas pour tout ce qui s’est passé là-bas. J’ai… conscience que tu n’avais pas toute ta tête là-bas et malgré cela, ça n’aura et n’a aucun impact sur notre amitié et… je ne suis pas très affamé » Il essaya d’attraper la bestiole gesticulante dans ses bras. « Floki, voici Carol. Carol, voici Floki, cadeau de Stephanie. Lui, il a faim. »

L’adolescent laissa l’animal explorer les alentours, tout en restant dans son champ de vision. Ce dernier renifla les jambes du Chevalier Noir. De son côté, BatTim hésita quelques secondes avant d’accepter la nourriture. Il n’avait pas prononcé le moindre mot depuis et cela ne plaisait pas au plus jeune. Une fois le silence reprit, Red Robin voulu répliquer, mais il fut coupé en plein élan.

« Je n’ai pas voulu tout cela. A aucun moment je n’ai voulu lever la main sur ce qui était mon père adoptif. Il m’avait poussé à fuir Gotham, fuir les justiciers. Sous le contrôle de Darkseid, j’ai été contraint de travailler pour lui, en tant que scientifique. Quand j’ai pu me déplacer librement, il était sous le contrôle de Superman. Je voulais le raisonner. C’était lui ou moi et je savais qu’une partie de lui voulait mourir plutôt que de lever la main sur l’un de ses derniers fils. »

« Ne prends pas trop la confiance sur ce qu’aurait pu penser Bruce. » grogna l’adolescent avant de lever les yeux vers son père adoptif. « N’est-il pas préférable de demander l’aide d’un speedster pour le ramener chez lui ? Je n’aime pas le savoir là. »

« Tu as peur de moi, gamin ? » demanda BatTim en oubliant quelques secondes sa nourriture pour venir se rapprocher de la vitre qui le séparait du reste de la famille. « Je suis une partie de toi, Red Robin, même si tu le renie, la réalité est difficile à avaler, mais tu t’y feras. Je connais ton père adoptif plus que tu ne le connais. » Il laissa échapper un sourire, presque malsain, un autre sourire qui effrayait l’adolescent. « Allons Tim, ne fait pas ton timide, parle lui de tout ces belles choses qui sont arrivées pendant que ton cher père était trop occupé à séduire la Star Sapphire. Il n’a rien vu, et il n’a rien entendu, ce n’est pas lui qui aurait levé le sourcil si je ne t’avais pas raté. Tu as vu le vrai Batman sous tes yeux depuis le début, et tu continues de nier. » Il eut un mouvement de recul. « Oh, mais tu ne lui as rien dis ? »

« Tu as essayé de me laver le cerveau. Tes paroles ne sont pas légitimes. » grogna Red Robin. « Et il ne sait RIEN passé. »

« Est-ce que le séduisant Bruce Wayne va intervenir ? » se questionna BatTim en ignorant de nouveau l’adolescent pour se tourner vers le mentor. Un rire s’échappa de la gorge du prisonnier, un rire à en hérisser les poils du plus jeune. « Où sont-ils les champions qui vont vaincre Darkseid ? »

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Mer 12 Déc 2018 - 13:53

Un silence terrible s’abat sur la Batcave, après les mots de BatTim.
Si l’intervention de Carol permet d’apporter un agréable vent de fraîcheur, complètement bienvenu, dans les souterrains du Manoir Wayne, mais également dans la relation entre Bruce Wayne et son fils, la présence de cette itération du jeune homme venue du Futur jette un trouble entre eux ; entre eux tous.

Même si Alfred Pennyworth, par sa présence et sa douceur, tente de simplifier et d’apaiser les choses, même s’il est évident que celui-ci a volontairement laissé le chien quitter les hauteurs pour venir ici, la tension demeure.
Et s’intensifie, même, quand BatTim reprend la parole, et en vient à exprimer quelques explications sur leur avenir… avant d’adresser un coup terrible vers Tim, en voulant le toucher au cœur.
Mais il échoue ; il doit échouer, jure Bruce.


« Assez. »

L’ordre est sec ; mais la voix l’est moins que d’habitude.
Bruce l’est moins que d’habitude.


« Assez, je… »

Il s’arrête, il s’interrompt ; lui-même.
Une rareté, également.
Comme le regard, presque perdu, qui glisse dans la Batcave, coule sur tous les éléments, toutes les machines, toutes les armes ; passe sur le visage, si fragile, de Tim et celui, si doux mais troublé, de Carol. Avant de s’arrêter.
Sur lui.
Sur le Fantôme des Noëls à venir.


« Je vous le demande. »

Sa voix aurait pu – aurait dû se briser, par ces quelques mots ; il l’a retenu.
Il ignore encore comment.


« Nous… faisons face à un problème rare ; une difficulté que nous ne parvenons pas à surmonter. Au milieu d’une crise cosmique. Au cœur d’une tornade familiale.
Je… ha. »


Bruce soupire, et secoue la tête.
Avant de baisser lentement les yeux, pour les fixer sur Floki ; qui se colle, recolle et tourne encore autour de ses jambes et bottes.


« Hrm. »

Il grogne, hésite ; encore.
Puis hausse les épaules, avant de se pencher – pour une caresse ; une légère caresse.


« Nous… assez, oui. Assez, je vous le demande. »

Il se redresse, et croise le regard d’Alfred ; qui hoche la tête, en appréciant visiblement le geste et le discours.
Bien, pense Bruce ; car c’est complètement improvisé, et incontrôlé.


« Je… je n’entends pas permettre cela. Je… j’ai conscience que des choses se sont déroulées ; et vont se dérouler. J’espère les empêcher – les empêcher toutes. »

Y compris son contrôle, par Superman ; y compris ses errances avec sa famille.
Surtout elles, d’ailleurs.


« Mais… assez.
Je ne veux plus de piques. Je ne veux plus de provocation. Je ne veux plus de haine, de ressentiment, de… de destruction mutuelle.
Je ne veux plus de cela. »


Il tourne, lentement, son visage vers BatTim ; vers cet épouvantail du Futur, qui le terrifie… autant par ce qu’il est, que parce qu’il a dû le devenir.
Car Bruce n’a pas pu l’empêcher de devenir cela.


« Ni de l’un… ni de l’autre. »

Doucement, son regard se tourne et se fige sur Tim ; son élève, son fils. Qu’il aime.
Mais… qui s’enfonce, clairement, au contact de BatTim. A trop vouloir le fuir, il le rejoindra, Bruce le sait ; et il le refuse.


« Alors… assez, oui. Assez de tout cela. »

Il relève, ensuite, son attention vers Carol ; et se permet quasiment l’impossible.
Un sourire.
Sincère. Charmant. Charmeur.


« Surtout… en présence d’une dame. »

Sa dame ; même s’il ne le dit pas.
Bien que tout le laisse penser, évidemment.


« Bon. Carol. »

Il s’avance.
Lentement. Doucement.
Avant de s’arrêter.
Et de poser ses mains sur la boîte tenue par Carol – dont il n’a rien pris, avant, même s’il a partagé son regard intense ; dans laquelle il pioche, maintenant.


« Un jeu, donc. Un jeu vidéo. Red Dead Redemption 2.
Je sais que Tim y joue ; je sais qu’il tente de battre les records des meilleurs scores, et de détrôner au classement le premier joueur mondial – DK1939 ; il n’y arrivera pas. »


Un léger sourire glisse sur son visage, avant de jeter un regard malicieux vers le jeune homme.

« Tu n’y arriveras pas… petit.
Tu ne me battras pas. »


WK1939 ; Dark Knight 1939, bien sûr.
Bruce. C’est Bruce.
C’est Bruce qui apparaît comme le meilleur joueur du jeu préféré de Tim… et sans rien lui dire, jusque-là !
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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Mer 12 Déc 2018 - 20:48

No Future ?

Bruce a dit ce qu'il fallait, ce qu'elle ressentait, bien qu'elle aurait été plus sarcastique à l'égard de ce Timothy du futur. Il a donc réellement franchi la ligne. Tuer, continuer de tuer jusqu'à ce que l'on abatte autant physiquement que mentalement son adversaire. Et il avait essayé de faire de même avec ... lui. Plus jeune. Comment peut-on en arriver à ces extrêmes ? Même elle a douté lorsque l'on l'a plongée dans une fausse réalité, elle a fait en sorte de réprimer ses pulsions, malgré sa détresse et la soi disant menace qui lui faisait face. Pourtant, il avoue. Il avoue ce qu'il a fait, il justifie ses actions et retient un moment l'attention de Carol vers sa personne. Qui ne ressent pas le moindre agacement malgré ces paroles sournoises faites pour faire douter non ... elle ressent une certaine compassion envers ce qu'il a vécu. Elle aussi avait perdu quelque chose à une époque et était devenue un danger, parfois incontrôlable voir mortel. Connu de la Justice League, et des Green Lantern.

Pourtant, quand Bruce la regarde ainsi, Carol oublie cette part d'ombre que lui rappelle tant ce Timothy adulte. Quand il sourit, son ventre se serre et dégage une étrange sensation. Cette sensation de jouer avec lui, et d'être contre lui malgré la distance les séparant physiquement. Alors elle sourit en retour et le scrute avec un intérêt à moitié faussé, pour les circonstances. Elle croise autant les bras que les jambes et appuie son dos contre le siège, dans une dégaine appelant à l'intérêt comme à la provocation.
"Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas entendu ce mot. Je suis flattée Monsieur Wayne."
Elle s'imagine un instant près de lui, à passer une main dans ses cheveux et à le sentir frémir contre ses doigts et le remercier, lui confirmer encore une fois qu'elle est là pour lui de coeur, de corps, d'âme, d'esprit. Mais elle ne laisse rien transparaître de visu, bien qu'il s'approche, qu'il ... oh non. Il est en train de directement prendre dans sa boîte du butter chicken avec ses doigts. Ses doigts. Immédiatement, comme un réflexe, elle prend autant une serviette qu'une des fourchettes en plastique fournies dans la commande pour les tendre à Bruce.
"Alors comme ça, vous vous êtes laissé tenté. Cependant, le fait d'être le plus grand cowboy dans ce far west virtuel ne devrait pas vous dédouaner de manger avec des couverts."
Une fois que celui-ci les a pris, Carol se départit de la vision que lui inspire les doigts pour remarquer de nouveau la présence de la petite boule de fourrure brune, non loin de ses jambes croisées. En vérité, il est en train de dévisager cet homme aux cheveux noirs mais surtout, surtout ses doigts parfumés au beurre, poulet principalement. Il gémit légèrement et s'assoit tout en se léchant les babines.
"Je suis ravie de savoir que ce jeu vous passionne tous les deux, finalement. Je me suis dit que ça pouvait être un bon moyen de s'évader et de découvrir de nouveaux horizons."
Ainsi donc, Bruce s'était finalement laissé tenter par ce jeu. Les raisons peuvent être multiples, mais elle pressent un moyen détourné de la part du père adoptif de tisser un lien avec son fils. De s'intéresser à ce qu'il aime et de découvrir pourquoi. Carol ne dit rien, mais son regard vif veut tout dire.

Elle dépose la boîte près de Bruce en manquant presque de le frôler à la hanche de son épaule. Son coeur manque alors un battement. Puis, elle vient prendre sur ses cuisses le chiot, un peu mollasson lorsque celui-ci est déposé sur une assise plus confortable mais inconnue. Avant de se mettre sur le dos en sentant ces longs doigts passer sur ses poils, les dresser et lisser, tout frôlant un peu sa peau. Car il veut aussi se faire caresser là et cette jeune femme lui donne une partie de ce qu'il voulait. Des caresses, encore des caresses, ensuite la peau qui se fait gratter. Cela le fait grogner de plaisir par petits à coups. Carol tourne finalement la tête vers le majordome, resté à moitié dans l'ombre à contempler la scène.
"Vous dites que le dénommé Floki s'ennuyait, Monsieur Pennyworth ?
- Ma foi mademoiselle Ferris, le manoir est certes grand, tout comme le sont les jardins. Malheureusement, tant d'espace pour un seul être mène à l'ennui et la solitude.
- Merci à vous dans ce cas, vous êtes vraiment aux petits soins avec tout le monde."
Même avec elle, qui est arrivée un soir sans prévenir, comme ce soir aussi, d'ailleurs. Et elle continue à tripoter le chiot, qui vient passer ses coussinets sur les doigts qui ont arrêté pendant un moment de lui donner de l'attention. Floki finit par se redresser en bâillant un coup, pour ensuite observer les doigts encore imbibés de cette sauce aux senteurs appétissantes.
"Je sais que je ne devrai pas me mêler de ça, Tim, mais pourquoi ne le sors-tu pas. Disons ... pour t'amuser avec lui, prendre l'air."
Sa bouche devient soudainement plus rieuse.
"À moins que tu n'aies envie de battre à tout prix Monsieur Wayne, si l'on puis dire à son propre jeu ... ?"
Oh elle voudrait se montrer plus expressive et provocante, mais elle a l'impression d'entendre une voix intérieure lui dire "pas devant les enfants et le chien", et aussi lui rappeler que rien ne doit paraître concernant sa relation avec Bruce, pour le bien être de l'adolescent. Alors elle reste simplement rieuse et innocente, sans avoir remarqué que le Timothy du futur mange finalement ce qu'elle lui a donné naturellement. Oui, sa présence est oubliée ... pour le moment.

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Mer 12 Déc 2018 - 22:35


« My old friend, this is the end »
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_____Le petit chiot semble réceptif aux attentions de la Star Sapphire. Il se laisse caresser et répondit aux affections de la jeune femme en lui léchouillant les doigts. Red Robin observa la scène, légèrement gêné d’avoir oublier cette petite créature dont il avait normalement l’entière responsabilité. Malheureusement, son attention s’était vite détournée sur autre chose et il avait laissé le petit être vaquer à ses occupations.
Cette fois, Floki réclamait de l’attention et n’hésitait pas à demander à chaque individu présent dans la Batcave. Il avait eu le droit à une brève attention de la part du propriétaire des lieux, puis vers ce qui semblait être sa compagne. Timothy n’était pas stupide, il avait déjà compris le rapprochement entre ses deux-là depuis un long moment. Il se demandait même pourquoi ils ne lui avaient jamais dit directement. Il croisa les bras, légèrement gêné.

« Eh bien je… Je comptais le faire… Mais si on ne change pas ce futur, je ne donne pas cher de mon avenir ni de celui de mes proches… » Il détourna le regard. « J’ai eu un sens des priorités… »

Le petit chien finit par descendre des genoux de Carol pour continue son exploration. Il galopa, descendit les escaliers pour se rendre un peu plus loin, reniflant le sol pour comprendre davantage son environnement. Red Robin leva les yeux en direction de son mentor lorsqu’il mentionna le jeu que lui avait offert la Star Sapphire. Il ne peut se le cacher, il est tombé amoureux de ce jeu vidéo. S’il n’avait pas le sens de la justice, il aurait pris quelques jours de congés pour pouvoir s’investir davantage devant sa console. Malheureusement, ce n’était ni l’avis d’Alfred, ni celui de cette petite voix, dans sa tête.
Il ne put cacher sa stupeur lorsque la chauve-souris dévoila son pseudo. DK1939, il aurait parié que c’était Dick Grayson qui passait de temps en temps sur la console quand il leur rendait visite. Il n’imaginait vraiment pas le grand et sérieux Bruce Wayne se poser sur le canapé pour passer des heures à jouer les cow-boys. Red Robin eu le souffle coupé, d’autant plus que ce pseudo avait déjà battu tous les records de l’adolescent.

« Je ne te savais pas as de la gâchette, Bruce. » se moqua gentiment son fils adoptif avant de se tourner vers les derniers morceaux de nourriture que son estomac boudait.

Même si son père lui avait demandé de ne pas prêter attention à ce voyageur temporel, l’adolescent sentait ses boyaux se tordent à chaque regard qu’il pouvait échanger avec ce dernier, pourtant installé à une vingtaine de mètre du trio. L’adolescent essayait de d’obéir aux ordres du paternel, mais son esprit était complètement obsédé par cette version futuriste et cette part de lui qui devenait de plus en plus malsaine.
Doucement, le petit chiot voulu retourner en direction de son maître, il continuait à renifler le sol et à essayer de le gratter avec ses pattes avant. Il pensait pouvoir creuser le sol métallique et froid, mais il ne pouvait que gratter son reflet. Sous la stupeur, il laissa échapper quelques aboiements qui effrayait les chauves-souris. Tim, voulant prendre ses responsabilités et abandonna son assiette déjà froide pour rattraper son animal de compagnie qui commençait à être un poil trop curieux. Floki finit par être intrigué par l’individu qui avait la même odeur que son maître. Le chiot renifla la cellule avant d’attirer l’attention de BatTim qui plia les genoux pour essayer de se mettre à la hauteur de cette petite bouille. Il siffla pour attirer davantage l’attention de l’animal.

« Quelle mignonne créature… » murmura BatTim en levant légèrement ses pupilles bleutés pour observer sa version adolescente se rapprocher des cellules.

Il semblait narguer le jeune homme, le pousser à faire une petite erreur pour qu’il puisse en profiter. Red Robin en a conscience et obéit à son mentor. Il essaya d’appeler l’animal mais ce dernier, âgé que de quelques mois, avait encore un peu de difficulté pour obéir aux ordres et accepter l’autorité. Timothy essaye de persister, appelant son chien plusieurs fois. Sa petite tête se détourne vers Tim, ses oreilles pointèrent dans sa direction, mais il ne bougea pas d’un centimètre. L’adolescent commença à perdre patience, laissant échapper un nouveau rire de la part de leur prisonnier, un rire qu’il ne semblait pas contrôler.

« Tu es parfait, toi… »

BatTim rapprocha sa main en direction du verre qui le séparait de l’animal. Cette dernière gratta le verre en poussant quelques aboiements, ne comprenant pas comment son maître avait pu vieillir et se retrouver enfermer là-dedans. Il détacha la main avant de la reculer pour prendre un élan suffisant important, fermant son poing avant de s’acharner sur la vitre.
En un seul coup, il brisa une partie de la vitre en utilisant la simple force de son poing. Cela faisait bien un moment qu’il cherchait à briser la vitre et il avait passé les derniers jours à trouver le point faible de la cellule. BatTim connaissait l’endroit, il y avait vécu une partie de sa vie et connaissait les moindres recoins, comme Tim. Il connaissait les failles de la Batcave, à cette époque. En brisant la vitre, sa main ensanglantée saisit le collier du chiot et le tira en arrière avant de le décrocher du sol. Il le souleva, l’étouffant en lui tirant la gorge.

Tim put entendre la créature pleurer et pousser des petits cris aigus de détresse. Machinalement, il sortit son bõ, toujours à disposition avant de décocher un premier coup SUR BatTim pour le couper dans sa tentative d’évasion. En une fraction de seconde, son adversaire lâcha la créature en la laissant retomber sur ses pattes avant de saisir l’adolescent par la gorge, le coupant également dans son élan.

« Red Robin vient au secours des plus démuni. Comme c’est adorable. » dit-il en privant ce dernier d’oxygène et de lui arracher le bõ des mains, du moins essayer.


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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Jeu 13 Déc 2018 - 11:50

Un sourire rare apparaît sur le visage démasqué de Bruce, alors que Carol réagit à l’un de ses mots – à son compliment.
Il laisse son regard glisser sur elle, la détailler ; encore. Comme s’il en avait besoin. Comme s’il ne connaissait pas son corps, ses secrets, ses failles et ses points les plus pertinents, par cœur ; mais il la détaille, malgré tout.
Car il adore cela.


« C’est moi qui suis flatté, Carol, de vous compter parmi nous. »

Il minaude ; ils minaudent, l’un avec l’autre.
Par des mots. Par des regards. Par des attitudes.
Par des jeux, si agréables.
Et par quelques piques – comme celle que Carol envoie, à propos des couverts ; Bruce en sourit. Ce qui est rare, le connaissant.


« Je… n’ai pas besoin de couverts ; le Batman n’a pas besoin de couverts.
Le Batman est… »


« … un homme du monde, élevé dans les bonnes manières, capable d’être considéré comme un gentleman lors d’un dîner londonien.
Et, surtout, vous êtes un homme qui se souvient de ses leçons, n’est-ce pas ? »


Alfred Pennyworth intervient, avec sa voix douce et mélodieuse ; mais un rappel à l’ordre, clair et précis, qui surprend l’assemblée… et notamment Bruce, qui entrouvre légèrement la bouche.
Avant d’esquisser un léger sourire, en hochant la tête ; et en s’emparant des couverts.


« En… effet. »

Il commence, alors, à récupérer quelques bouts de nourriture, et à manger ; en laissant Carol et Alfred échanger, après qu’elle ait caressé le chien… Floki, qui semble irradier de bonheur et de plaisir depuis qu’elle est là.
Bruce se surprend, en fait, à comprendre sa réaction ; l’ambiance a changé, depuis son arrivée. Depuis sa venue. Pas uniquement dans la Batcave.
Dans leurs vies, aussi.

Il ne s’y attendait pas ; comme il ne s’attendait pas… à ça.
A eux.
Mais… mais cela ne lui déplaît pas. Non. Bien au contraire.
Tout le contraire.

Alors que Red Robin démontre, en lui-même, l’ampleur de ses dons extraordinaires en matière de déduction, en comprenant que Bruce et Carol vivent quelque chose, même s’ils ne font guère preuve de discrétion en ce jour, le chien continue sa petite course, son parcours au cœur de la Batcave ; amusant.
Tout comme la réaction de Tim, à la fameuse révélation de Bruce.


« Tu ne savais pas ? C’est un tort ; tu dois le compenser.
Comme tes faiblesses au jeu… tu es encore loin du compte, kid. »


Petite pique, amicale ; affectueuse.
Paternelle, encore.
Mais cette expression si positive, si douce… s’évapore.

Quand Floki s’approche de BatTim. Quand celui-ci brise la vitre. Quand celui-ci s’empare du chien.
Quand le pire advient… quand BatTim s’échappe.


« Hrm. »

Bruce ne bouge pas ; mais il grogne.
Et fixe la scène.
Et voit, quand Tim réagit, frappe BatTim, libère Floki… mais se fait avoir ; se fait prendre.

Un silence assourdissant s’écroule, dans la Batcave. Une tension immense s’instaure, et les respirations se baissent, deviennent irrégulières.
Alfred ne bouge pas, bien sûr. Il attend. Il patiente.
Il… sait.
Il sait ce qui peut arriver ; ce qui va arriver.


« J’avais dit… assez. »

Sa voix est froide, lente ; terrible.
Comme son regard. Comme sa posture.
Comme son être, entier ; qui change. Qui se transforme, se module.
Devient autre chose. Quelqu’un d’autre.
Le Batman.
Bruce n’est plus là, maintenant ; ne reste que le Batman.
Le Chevalier Noir.


« Je te l’avais demandé – et tu n’as pas voulu, donc.
Soit. »


Il ne bouge pas. Il n’avance pas. Il ne fait rien.
En apparence.
Mais… son doigt réagit. Son doigt agit.
Son doigt active un dispositif – un signal ; prévu à l’avance. Préparé, au cas où.
Et ce cas intervient.

Un bruit de fond se fait soudain entendre… massif, puissant ; des ailes. Un bruit d’ailes.
Car elles arrivent.
Elles, qui se font soudain voir, en provenance des profondeurs de la cave…

« My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Concept-0001-Dracula-transformation-v002-004-AR_1
… et qui filent directement sur leur cible ; sur BatTim, qui avait subi une injection sans le savoir, pour bloquer dans son cœur un émetteur.
Pour les attirer. Pour les faire venir à lui, si Bruce en avait besoin.
Et ce besoin s’est présenté.

BaTim menace peut-être Tim – mais il n’est plus le prédateur, là ; il est la proie.
La proie des véritables maîtresses du lieu. La proie des chauves-souris.
La proie du Batman !

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Jeu 13 Déc 2018 - 19:54

No Future ?

Tout aurait pu bien se passer, en soi. Comme ce soir là avec Bruce. Mais ce Timothy adulte, ce Timothy déchiré et aliéné ne le veut pas, ne le souhaite pas. Il veut les voir souffrir, les voir s'entredéchirer jusqu'à ce qu'il ne reste que lui et seulement lui. Carol se sent flouée, se sent trahie en soi, même si il ne s'agit que d'une version futuriste de Tim ... cela l'assomme, la désarçonne et lui donne presque envie de vomir. Que dire face à une telle scène où, un homme, censé avoir été le maître d'un chien, se met à martyriser un animal qui ne tient qu'à lui transmettre son amour, à lui faire part de sa fidélité par d'affectueux gestes. De voir cette même personne se frapper, littéralement, sans penser aux conséquences d'un tel acte sur sa personne. Il crée des paradoxes, ou peut-être fait-il pire, sans le savoir. Il se crée. C'est dans cette optique que Carol se décide à agir, tandis que Bruce laisse apparaître de nouveau sa part impitoyable, qui n'hésite pas à faire mal à son fils adoptif en lâchant ces chauves souris sur lui. Une scène se passant dans les hurlements de douleur, quelques gouttes de sang, et une pauvre âme se débattant contre ce flot d'acharnées créatures.
Miri Riam, j'ai besoin de ma batterie, mais je n'ai plus assez d'énergie pour me téléporter jusqu'à elle. Envoie la juste à cet endroit et repars.
Très bien. Tu es en détresse et je ne poserai pas de questions
Il suffit de quelques secondes, qui paraissent malheureusement des minutes pour la reine de Zamaron au vu de la situation générale, pour qu'apparaisse un éclat lumineux rose intense, un bras tendu et une batterie. Carol la récupère alors, et commence sous les yeux d'un Alfred médusé à recharger son anneau.
"Je suis désolée, mais je ne peux pas cautionner ça. Je ne veux pas vous voir vous entredéchirer, vous maltraiter à cause de lui. Et surtout, vous juger après de tels actes."
Bruce est Batman. Les deux sont intimement liés. Il est sa carapace, son moyen de combattre le crime et ce qui ne cesse de le hanter. Alors elle aussi doit agir. Le costume de Star Sapphire vient de nouveau enserrer sa peau, et faire disparaître ce pull, ce jean ... ce visage derrière un masque. Puis, sans que Tim ou Bruce ne puisse réagir. Elle agit oui. Envers et contre tout.

"Timothy Wayne."
Il peut sentir ces mains se plaquer contre ses tempes. Sentir toute la finesse et la longueur de ces doigts, mais aussi la puissance dans la pression. Sentir à nouveau la Carol Ferris qu'il a connu, dans une époque lointaine, le prenant par le poignet avec cette même détermination. Bien qu'elle ne soit pas tendre comme cette fois-là. Qu'elle ne lui parle pas d'un timbre chaud et vibrant. Celui qui se fait nommer Batman à son époque, qui saigne, se fait briser par lui-même et ses proches dans ce passé est à la merci de ces mains. Plus aucune chauve souris ne l'attaque, mais il en connaît la raison. C'est elle, la Star Sapphire qui le protège, les sépare de ceux qu'il voudrait briser avant que tout ne se réitère.
"Je sais que tu ne fais pas ça de gaieté de coeur. Tu penses ne pas avoir d'autre choix après avoir été brisé au plus profond de ton âme. Que ce soit dans la perte ou la trahison."
Il sent. Il sent malgré ses barrières mentales à quel point Carol, même à cette époque peut aller loin. Par amour.
"Tu te souviens de mon cas ? De ce que je t'ai dit cette nuit ? Tu n'es pas seul. Tu n'es pas le seul. Mais ça ne te donne pas le droit de te faire ça. De t'auto mutiler ainsi et surtout de tout faire pour que ton père te déteste à cette époque. Que je te déteste. Que Floki te déteste."
Il fléchit, touché et surtout obligé de revoir tout ce qu'il a vécu par flashs, avec elle. Ils sont à présent à genoux sous ce dôme. Carol le maintient comme elle le peut de son côté, en cherchant toute sa douleur pour l'atténuer grâce au positif, et aux vraies valeurs qu'il devrait porter. Elle lui montre sa propre douleur quand à l'abandon d'Hal Jordan, de toutes ces attentes, du meurtre de Katma Tui, du nombre de vie qu'elle a brisé pour ramener ce qui selon elle lui avait été arraché contre son gré. Des morts et des destructions qu'elle a pu semer dans sa folie, parce que cela lui semblait injuste. De la culpabilité d'aimer un autre et des hurlements de rage et de jugement de Hal, alors qu'il avait trompé maintes fois auparavant. Lui, montre ce qu'un Superman tyran a instauré. Du désespoir et la manipulation de Bruce, ne ressemblant plus qu'à une machine. Du meurtre, devenu un moyen expéditif.

Tout s'arrête alors. Le Timothy du futur tombe à terre, assommé par ce qu'il vient de ressentir à nouveau, ce qu'il a vu rentrer en conflit avec ses propres sentiments. Fatigué aussi par la violente attaque des chauve souris. Carol se redresse alors, en le fixant, effarée et terrorisée.
"Je ..."
Une larme glisse le long de sa joue droite, larme qu'elle ne peut réprimer au vu de cette vision du futur. De ce qu'elle a vu concernant sa mort, alors qu'elle tentait en étant une simple humaine à nouveau de mener une attaque contre l'une des bases annexes de cet "empire". Là où devait se trouver le super ordinateur permettant à Superman de contrôler Batman. Et Timothy s'était senti abandonné, une nouvelle fois.
"Je crois qu'il est inconscient et ... et plus serein. Mettez-le dans une cellule un peu mieux adaptée, cependant."
Cette fois, elle a vraiment envie de vomir. Alors elle se recule, essaie d'encaisser et se recule pour qu'aucun d'eux ne s'approche. Surtout pas Tim. Et encore moins Bruce, qu'elle n'ose même plus regarder dans les yeux, qu'elle fuit.
"Laissez-moi le temps d'encaisser et occupez-vous du chiot. Ça va aller. Je dois juste ... juste assimiler toutes ces informations."
Même si c'est un futur possible, cela l'angoisse. Elle a peur pour eux. Elle a peur de perdre encore un être aimé et d'en ressentir la douleur. Surtout au moment où elle pensait enfin avoir trouvé un équilibre. Tout se briserai à nouveau donc. Et ça l'angoisse.

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Kent Nelson
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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Jeu 13 Déc 2018 - 22:49


« My old friend, this is the end »
ft. The Bat / Carol Ferris.
_____Red Robin pouvait ressentir toute la force du prisonnier se concentrer sur sa gorge et lui couper les voies respiratoires. Le garçon ouvrit légèrement ses lèvres pour tenter d’avaler le maximum d’air avant que ses voies ne soient complètement coupées. Le petit chiot fut abandonné, retombant violemment au sol, ces pattes se dérobèrent sous le sol métallique. Dès qu’il fut de nouveau sur pied, il ne tarda pas à galoper en pleurant avant de se cacher sous le bureau le plus proche et se recroqueviller dans un coin. Il était tremblant, complètement effrayé, ne s’attendant pas à autant de brutalité envers celui qu’il considérait comme son maître.

Il étranglait Tim jusqu’au sang, comme s’il n’avait pas conscience des conséquences que cela engendrerait. Il serra ses dents et sa poigne sans se soucier de ce qui l’entoure et de ce qu’il avait pu faire à une âme si innocente. Il finit par détourner le regard en direction de la chauve-souris qui fut autrefois son père adoptif. C’est le premier à intervenir suite à cette violente agression et à sortir ces gadgets. Sous la stupeur et n’ayant jamais vu ce dernier utiliser cette technique. Il finit par lâcher sa proie qu’il pensait se servir comme otage afin de sortir de cet endroit en un morceau. Malheureusement, il n’aura pas cette occasion, il faudra songer au plan de secours.
BatTim tenta de se protéger en passant le bras devant son visage pour se protéger de toute ces chauves-souris qui venaient de se jeter sur lui sans aucune raison particulière. Heureusement pour lui, il avait volé l’arme de son successeur et ne tarda pas à déclencher le mécanisme permettant d’électrocuter ces petites bêtes. Il finit par en écarter une dizaine, sous le choc.

Ce fut au tour de Carol Ferris d’intervenir. Pendant ce temps, Red Robin, enfin libéré, se permit de reculer pour garder une distance de sécurité avec son agresseur, de nouveau. Il massa délicatement la peau de sa gorge devenue rouge et laissa échapper une grimace de douleur lorsqu’il avala un premier bol d’air. C’était douloureux, ses voies respiratoires le brûlaient affreusement. Pour cette fois, il allait laisser les aînés gérer la situation et il semblerait que Carol est réussi à avoir le dessus sur sa version futuriste.

Le prisonnier était désormais à genoux, la tête baissée, le visage orienté vers le sol. Un silence, un ange passa et les larmes de la Star Sapphire instaurèrent un froid glacial. L’adolescent fit le premier pas, levant légèrement le bras pour essayer de rattraper la jeune femme, mais elle avait probablement besoin d’être seule.

« Carol Je… » mais aucun autre mot ne sort, il détourna le regard.

Il se tourna vers son père adoptif, puis vers la petite créature qui cherchait à se faire oublier dans un coin retranché de la Batcave en couinant et pleurant. Timothy ne prendra plus le risque de se rapprocher de sa version futuriste. D’un simple regard, il laissa son père adoptif s’occuper de ce cas-là. L’adolescent se détourna à son tour pour essayer de déloger le petit chiot de sa cachette et le rassurer.

Malheureusement, en plein milieu du chemin, BatTim régait enfin. Un rire, ce rire qui glace le sang de l’adolescent, une énième fois. En plein élan, il se détourna vers le voyageur temporel qui se massait le crâne pour essayer de stopper ce rire qui semblait presque mécanique et involontaire chez lui. Red Robin échangea quelques regards avec son père, l’inquiétude et l’incompréhension défigura son visage pendant de longues secondes. Pas une seule fois le rire ne s’était estompée. A mesure que le temps passe, il semblait de plus en plus intense et frappait les tympans de l’adolescent.

« Vous ne… comprenez rien. »

Doucement, le visage de BatTim se redressa pour laisser place à une face complétement défiguré, un sourire tirant les traits de son visage et laissant voir les dents moqueuses du voyageur temporelle. Ces yeux étaient écarquillés et se baladait tout autour de lui pour observer le trio. Immédiatement, la petite créature qui s’était faufilé sous le bureau prit le risque de sortir pour venir se blottir contre les jambes de la Star Sapphire tout en tremblant de peur.

« Il n’y a plus de Red Robin… plus de chauve-souris… plus de voyageur… Tout ça n’est qu’une mauvaise blague. » lança-t-il entre deux rires. « Plus de Tim Drake »

L’adolescent leva un sourcil suite à ses paroles. Il continua à jeter des petits coups d’œil en direction de son mentor, pensant qu’il avait les réponses à ces paroles complètement énigmatiques. Il y avait quelque chose de familier et glauque qui régnait dans cette cave. Pourtant, BatTim resta complètement immobile malgré cela pendant que Timothy ramassa son bõ, prêt à se défendre à coup de décharge électrique. Les minutes passent, et BatTim resta complètement immobile.

« Qu’est ce qui se passe ? C’est… C’est quoi son problème ? »


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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Ven 14 Déc 2018 - 15:03

« Tout. »

La réplique de Bruce, froide et terrible, vient rompre un silence pesant et brutal, qui s’était imposé après la question de Tim ; et l’incapacité, apparente au moins, de ceux présents autour de lui d’y répondre.
BatTim demeure fidèle à lui-même – figé, immobile, patient ; tiraillé par la démence, qui semble prendre complètement possession de lui. Pour terrifier autrui, surtout.
Il y réussit ; au moins un peu.


« Tout, ici… est son problème. »

Bruce est debout ; figé, lui aussi.
Rongé par la douleur, lui aussi. Hanté par la folie, lui aussi.
Mais en contrôle, cependant. Au moins en apparence.


« Il ne peut être écouté, maintenant. »

Il parle avec calme. Il détache chaque syllabe, formule chaque mot avec une puissance et une attention rares ; il se concentre, il se contrôle.
Il se contient.


« Ni soigné. »

Rien ne lui plaît, dans ce qu’il vient de se passer ; rien.
Ni la réaction de BatTim, évidemment, qui semble glisser vers une folie – une démence, abominable, qu’il croit reconnaître… qu’il craint reconnaître.
Ni… la réaction de Carol, non plus. Qui a suivi son cœur, ce qu’il respecte et estime, mais s’est opposée implicitement à lui, notamment en faisant intervenir une Star Sapphire ici, chez lui, dans son antre, dans son foyer ; et ensuite en bloquant les chauves-souris, beaucoup déjà affaiblies par BatTim, les survivantes retournant, terrorisées, dans leurs nids.


« Cette soirée… n’a que trop duré. »

Son regard glisse, lentement, autour de lui.
Sur Alfred, qui hoche doucement la tête, conscient que son employeur et fils spirituel n’a guère le choix. Sur Tim, ravagé par l’inquiétude et la peur. Sur Carol, troublée et hantée par ce qu’elle a vu, ici et dans l’esprit de l’autre. Et sur BatTim, qui s’enfonce dans une voie clairement sans issue… potentiellement définitive.


« Hrm. »

Il grogne ; il sait.
Il sait ce qui doit être fait – même si ça lui coûte.


« Carol. »

Bruce se tourne vers elle, et fige son regard ; mais il n’a rien de doux. Il n’a rien de tendre. Il n’a rien de sensuel. Il n’a rien de charmeur.
Il n’a rien d’aimant.
Il est froid. Dur. Sec. Décidé. Décisif.
Il est Batman.


« Vous devez partir. »

Ce n’est pas une question. Ça n’a pas vocation à l’être.
Ce n’est pas un ordre, non plus ; pas encore, du moins.


« Nous gérons. »

« Indubitablement. »

Alfred Pennyworth avance d’un pas, et esquisse un léger sourire ; pour rassurer, et montrer qu’il soutient Bruce.
Et donc, implicitement, que ce dernier ne va rien faire de grave ; ou de mal.


« Emmenez Tim : il doit se reposer. »

« Ho, le p’tit chou ne supporte pas le choc ? Les plaisanteries trop longues ont raison de lui ? »

« Emmenez-le. »

Bruce se permet, néanmoins, un sourire.
Léger. Timide. Faible.
Mais… un sourire, malgré tout ; pour elle. Pour lui. Pour qu’elle le voit. Pour qu’elle le remarque, encore. Pour qu’elle comprenne, que son amant est encore là.
Pour elle, oui. Pour eux.


« Nous gérons. »

A regret, il se détourne d’elle et de Tim ; pour s’avancer vers BatTim. Pour gérer BatTim.
Pour l’enfermer. Pour le bloquer.
Pour le stopper.
Une fois de plus, hélas – et sans espoir de solution. Une fois de plus, aussi.

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Ven 14 Déc 2018 - 21:11

No Future ?
Elle regrette. Elle regrette tout, de plus en plus. Plus fort. Tout en restant la moins expressive possible, ce qui relève du tour de force au vu de ce qu'il se passe. Agir oui, elle l'a fait. Pour protéger un cas désespéré comme elle, à une certaine époque. Un cas qui devrait être Timothy dans le futur. Mais se serait-elle sentie mieux en étant simplement témoin de cette scène ? Non, rester passive face à cela, aurait été la pire des trahisons. Alors quand Bruce laisse parler son côté sec, un énorme pincement vient la prendre et l'obliger à plaquer sa main contre sa bouche. Ce Tim du futur est devenu aussi dément que ces criminels terriens ou galactiques, ne pensant qu'à faire de leur univers un tas de cendres, à n'avoir de l'attention que dans la douleur d'autrui. Rajoutez cela au fait que celui que vous considérez comme votre amant vous intime de partir ... Sa main plaquée contre sa bouche vient de ses doigts tordre les lèvres et la peau.
"Je vois."
En ce moment même, elle n'ose lui parler. Elle ne doit pas. Partagée entre amour et retrait, Carol semble soudainement conscience qu'elle ne doit plus intervenir autant dans leurs affaires. Après une longue inspiration et quelques larmes coulant encore malgré une impassible expression, elle se concentre vers son anneau et lui ordonne silencieusement d'étouffer les liens.
"C'est vrai. Je devrai partir et ne plus m'occuper de ce qui ne me regarde pas."
La sensation qu'elle avait ressentie en arrivant n'était pas une illusion. Elle n'a pas sa place. Bruce a beau lui sourire et tenter de la rassurer, ce qu'elle a ressenti prévaut et la guide indubitablement vers cette décision. Ce qui la lie alors à Bruce et Tim s'efface, se cache dans l'ombre, comme à une époque où elle a pris sur elle et s'est noyée dans le travail et dans sa condition de Star Sapphire. Car l’amour est une connexion, un appel, un courant voir une tempête. Une claque dont on doit parfois guérir les ecchymoses.
Vous n'entendrez plus leurs appels, sauf émotion forte ou douleur intense. Je ferai aussi en sorte de détailler la situation avant que vous ne puissiez vous y rendre.
"Bien."
Grâce aux dispositions prises par l'anneau, la Star Sapphire se sent soudainement plus légère, comme si son poids s'était évaporé on ne sait où.

"Batman, Red Robin. Monsieur Pennyworth ..."
Rester humble, droite, ne rien laisser paraître. Elle arrive à tenir le coup jusqu'à croiser le regard du majordome, qu'elle regarde d'un air désolé, les lèvres tremblantes. Puis, la jeune femme tend sa main pour appeler sa lanterne de secours.
"Miri Riam n'a pas eu accès aux informations concernant le lieu. J'ai été claire, malgré le fait qu'elle se soit inquiétée. Je n'ai pas envie de renouveler mes récentes erreurs."
La lanterne flotte jusqu'à sa propriétaire rapidement. Il y a un besoin de rapidité.
"Je vous souhaite une bon... non. Au revoir."
Il n'y a pas de bonne soirée. Elle a échoué à faire de son mieux une nouvelle fois et doit l'assumer. Alors elle disparaît de la Batcave. Amère, rongée par la culpabilité et frustrée de son échec. La voilà de nouveau dans sa chambre à Euphorix, assise au milieu du lit à tenter de vider son esprit grâce à la méditation. Peut-être qu'elle outrepassera cet état, ou peut-être que cela restera. Ce qui est sûr cependant, c'est qu'elle restera éloignée d'eux pendant un temps grâce à son anneau, ne reviendra jamais dans cette cave et surtout, évitera de se mêler de leurs affaires, vu qu'une intervention semble empirer les choses. BatTim a finalement eu ce qu'il voulait. Que Carol s'éloigne et que de nouveau règne cette tension dans laquelle il aime se complaire.

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Re: « My old friend, this is the end » ft. The Bat / Carol Ferris Sam 5 Jan 2019 - 16:30


« My old friend, this is the end »
ft. The Bat / Carol Ferris.
_____L’adolescent resta complètement muet et impuissant au milieu de cette scène. Il essaya d’entrouvrir ses lèvres, mais aucun son ne parvenait à s’échapper de sa gorge. Machinalement, le garçon se crispa quand son regard se croisait avec sa version futuriste. Cette sensation traversa l’intégralité de son corps avant de laisser échapper un léger frisson qui traversa sa poitrine.
Malheureusement, Carol Ferris fut la première à partir de la Batcave avec un soupçon de déception dans ses paroles. Le garçon ne parvenait pas à la retenir, incapable de prononcer le moindre son de plus. Doucement, le jeune homme s’engouffra dans un mutisme comme il en avait tristement l’habitude.

Timothy échangea quelques regards avant d’observer le majordome de la demeure se rapprocher et échanger quelques mots avec le propriétaire des lieux. Au départ de la Star Sapphire que l’adolescent n’avait pas pu empêcher, Alfred posa la main sur l’une des épaules du garçon en le sachant légèrement déboussolé par ce qu’il venait d’assister. Un simple geste pour essayer de le réconforter un minimum et l’inciter à détourner le regard de sa version futuriste et à bien vouloir quitter les lieux.
Toutefois, le jeune homme est bien plus têtu qu’il n’y parait. Malgré les signaux que le majordome essayait d’envoyer au plus jeune, il n’arrivait pas à décrocher le regard sur ces deux chauves-souris, surtout en direction de son père adoptif qui voulait gérer seule la situation.

« Non, on ne peut pas laissez cela comme ça. » rétorqua Tim en sortant de son traditionnel mutisme. « Il y a quelque chose qui cloche, il a bien quelque chose qui le rend comme ça… Cette personne ne peut pas être moi… »

« Il est temps pour vous de lever le pied sur cette histoire, jeune homme. »
rétorqua Alfred avant de poser sa seconde main pour le pousser à tourner le dos à sa version futuriste et à son père adoptif.

Cette fois, l’adolescent céda aux attentes d’Alfred et se laissa guider vers la sortie de la Batcave tout en essayant d’ignorer les provocations de sa version futuriste. Il laissa échapper une grimace avant de se tourner vers la petite boule de poil qui s’était réfugié sous la table la plus éloigné de BatTim. Le chiot couina dans un coin, recroquevillé, tremblant de peur. Tim se détacha d’Alfred pour s’abaisser et récupérer la petite créature avant de rattraper le majordome et sortir de la Batcave.

« Plus rien n’est sous contrôle, justicier. » commenta BatTim une fois sa version adolescente loin de la Batcave.

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