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[Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman)

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[Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mar 26 Fév 2019 - 0:52

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Wesley ouvrait ses yeux à l'intérieur de sa chambre. Allumant sa lampe de chevet il cherchait son réveil à cloche pour le prendre entre ses mains et y regarder l’heure, puis le reposait.

“Je vais devoir y aller, mon père va se demander où je suis passée”

Dian Belmont était assise à coté de lui sur le lit, habillée pour sortir à la mode des années 30. Ce vieux réveil avait laissé penser qu’il rêvait toujours, sa présence a elle le confirmait désormais. Sans dire un mot il se jetait dans ses bras pour la serrer contre lui. Ses apparitions en rêve étaient trop rares, voilà des mois qu’il l’avait rencontrée le soir ou Darkseid mena son assaut final.

[Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie  (Circé / Sandman) Rco01210

“Ca va? Tu as l’air étrange, tu as encore rêvé?”

Il peina à articuler quelques mots.

“Oui. C’est çà.”

Il ne voulait pas interrompre ce rêve là et garder son sourire intact, aussi la laissait il partir en s’efforçant de lui sourire aussi. Une fois que celle ci eu quittée la pièce Wesley se leva pour errer en robe de chambre dans les couloirs de son hôtel particulier. Il retrouvait çà et là des objets qu'il avait possédé, d'autres inédits. D'autres enfin, étaient légèrement différents d'avant, comme si sa mémoire lui jouait des tours. Passant à coté de la porte de sa salle de bain il entendit soudain le bois de celle ci craquer. Intrigué le Sandman réajustait ses lunettes rondes en approchant de la poignée de la porte. Il posa son oreille contre celle ci pour y entendre le clapotis d'une petite quantité d'eau. Il baissa alors la poignée pour ouvrir et il fut repoussé en arrière car une trombe d’eau d’une puissance immense en provenant se déversa dans le couloir sans discontinuer, l’emportant avec lui. Il eu plusieurs fois l’impression de se noyer dans les courants et appela à l’aide au fur et à mesure que l’eau salée montait dans son appartement. Les bruits de craquement du bois se faisaient plus grands encore, et le salon où il avait été emporté se brisa brusquement en deux pour laisser des quantités d’eau immense provenant d'au dessus y pénétrer quand lui remontait vers le haut en nageant vers une surface lumineuse. Une fois à l'air libre il reprenait sa respiration parmi des morceaux de bois, des tables et des chaises de son foyer. Le Marchand De Sable s’accrocha ensuite à une table basse qui flottait prés de lui puis cala ses lunettes sur son nez et leva la tête pour regarder où il se trouvait.

“Oh...je vois.”


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Il n’avait jamais visité Rhodes à son âge d'or, ce rêve était porteur d'une belle promesse. Mais il aurait aimé ne pas avoir à le faire en robe de chambre.

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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mar 26 Fév 2019 - 8:01

Seule. Au milieu de la chambre de Lyta. Angélique à la crinière violacée, accroupie parmi les toiles et les pinceaux, parmi les couleurs flamboyantes et les tenues dernier cri qui traînaient parterre, redressa son visage livide vers le plafond. Les tempes imprimées de larmes séchées, la mère au cœur brisé enfonça son visage au creux de ses paumes. Des cris inhumains, à la fois angéliques et bestiaux, quittèrent sa gorge. Seule la démence parlait en ces heures sombres. Le vide de son crâne divin battait tel un cœur à l’approche de sa fin. Le manège recommença : les mains fines de la sorcière déchirèrent les peintures, piétinèrent les tenues et les meubles furent bientôt retournés dans tous les sens. Un indice : elle n’avait besoin que d’une piste pour les retrouver, les retracer. Et pourtant, en l’absence de Circe, Angélique ne pouvait que se morfondre dans la solitude d’une personnalité illusoire. La rage accompagna la douleur tonitruante qui donna la force à ses bras de frapper un miroir en mille morceaux. Des lésions apparurent sur ses jointures, y laissant quelques fissures suintantes. Un grognement échappa de sa bouche figée dans une moue machiavélique. Ce fut la minute suivante qu’Angélique se releva, traversa l’appartement autrefois paisible de la famille Champagne et claqua la porte lors de son départ.


Les voiles succédèrent à son passage torrentiel, balayant du regard les couloirs baignés de teintes nocturnes. Sept étages plus bas, une silhouette fine se distingua des autres de par ses parures antiques. Des voiles légers, pâles tombaient sur ses épaules et sur ses hanches. Des pieds nus ornés de bracelets lourds et argentés cinglaient à sa démarche. Tout laissait présager la beauté dans la déchéance; l’échec prévalant sur le succès. Une cape entourant l’être aux sentiments frêles, cette même personne en étira les pans afin de se cacher. Presque au point de tenter la magie à l’invisibilité, un humain s’empara doucement du poignet d’Angélique. Cette dernière redressa un visage inquiet, taciturne vers le sien. Il s’agissait de son voisin de palier. Les recherches infructueuses de la pauvre femme lui causaient une peine immense à son égard : perdre son enfant. De craindre le pire, et d’être hanté à chaque instant dans son absence.



« Avez-vous retrouvé votre fille? Ou des pistes? »
« Non. Rien. Je cherche. Et je crains pour sa vie. »


Prisonnière des mains maléfiques de son père, Arès, Lyta ne pouvait aucunement donner des nouvelles à sa génitrice – qui était elle-même prisonnière d’un autre esprit. Angélique replongea ses yeux sur le trottoir, et se détourna de l’âme humaine dans l’espoir de formuler un souhait. L’humain la fixa de loin, ne savant quoi dire pour aider ce cœur esseulé. L’espoir coulait entre leurs doigts. Il ne pouvait pas s’imaginer de perdre ses propres jumeaux. La déesse souhaita la seule Raison d’Être qui puisse exister à ses yeux, celui de retrouver même l’ombre de Lyta. De sa poche droite, elle sortit de ses jupes un bracelet en or au motif de trois lunes. Offert à la dixième année d’existence de sa fille, la sorcière ferma ses paupières et…s’évapora. Seule une fumée violette supplanta l’image de sa présence. L’homme en laissa retomber ses sacs d’épicerie avant de faire plusieurs tours sur lui-même sans réussir à comprendre. Loin, loin, loin…Ailleurs, la femme rouvrit ses yeux en marmonnant les vers d’une chanson : c’étaient les paroles qu’elle chantait autrefois à sa douce fleur, Lyta. Angélique était bercée, semblait détendue pour la première fois depuis la nuit des temps. C’était trop beau pour durer, une main devait se poser sur son épaule et la secouer. La sorcière se releva, dressant des yeux lilas puis bleuté à l’entité qui lui faisait face. Il s’agissait d’un marin, vêtu pauvrement et dont les deux yeux étaient bandés.


« Réveillez-vous! La vue est magnifique! » Dit-il en lui tendant une main parsemée de cicatrices et de cornes. La sienne chercha la sienne, avant de se relever élégamment. «Vous avez des mains de princesse! Des mains qui n’ont jamais travaillé! Puhahaha! » Complètement perturbée, la sorcière lui jeta un visage empreint de jugement et de pitié. Un rire gras s’ensuivit, pendant que l’aveugle aidait mécaniquement ses collègues à diriger le bateau vers le rivage. Vacillante, elle pesa chaque pas pour s’accoter à la poutre étroite. Craintive, un perroquet vint se percher sur sa tête et commença à caqueter des inepties : « Lyta, Lyta, Lyta, Ly………..TATATATATATATATA! HIPPOLYTA! » Plaçant ses mains sur ses oreilles, et croyant succomber à la folie pure ou à un rêve étrange, le bec de l’oiseau vint pincer sa main blessée et cria dans son pavillon : « TOI, méchante. TOI, méch-i-i-i-an-ante dé-euh-sse! » Le faisant fuir d’une main furieuse, Angélique tomba à la renverse lorsque le petit bateau de pêcheur accosta la rive. Un chat noir glissa d’entre les voiles avec des ailes violettes puis miaula doucereusement. L’aveugle éclata de nouveau d’un rire exponentiel puis aida Circe à descendre sur le sable en compagnie du félin qui s’était perché sur l’épaule de la femme. Décidément, elle avait complètement perdu la raison.


Au milieu des pêcheurs attentionnés à leur besogne, la femme jurait dans ce décor Antique. Non par sa tenue, mais par sa certitude d’avoir perdu toute raison. Certes, bien assez tôt, ce furent tous les éléments qui l’entouraient qui s’avérèrent trop familiers. L’image de créatures marines lui revint en tête, pendant que des souvenirs impossibles à déchiffrer se présentaient sous ses yeux. Le sort revint en force, laissant un vide immense dans le fil de sa pensée. Terrassée par une âme scindée maintes et maintes fois, le sbire d’Hécate se laissa bousculer par les mêmes travailleurs avant d’errer sur le sable. Soudain, l’aveugle accompagna la sorcière en balançant un filet de poissons sur son épaule.
«Bonne nuit Belle Sorcière! » Déconcertée, elle voulut lancer une gifle qui atterrit dans le vide. Ce personnage fulgurant venait de se volatiliser à son tour en laissant tomber aux pieds de Circe une montagne de poissons en agonie. Ainsi, Angélique aperçut – entre deux Grecs – un homme sortir de l’eau en vêtement de nuit. Celle qui trouvait toujours quoi dire demeura muette devant cet élément, ou plutôt cette personne, inédite. À quelques mètres de la scène, elle jeta un œil sur la mer trouble. Ainsi, le chat balança d’une voix grave et indifférente : «Miaou. Donne-moi un poisson. Miaou, miaou.» Circe sauta presque jusqu’au ciel à l’écoute de son comparse. « Mais, mais… » Une main aux jointures en sang , encore remplie de petits éclats de miroir, pinça son avant-bras gauche avant de réaliser qu’elle ne se réveillait pas. « Maintenant, je veux un poisson. Miaou. » Devant l’inaction et l’inefficacité de la sorcière, le félin vola jusqu’au sol et s’adressa au marchand de sable d’un ton hautain : « Toi! Miaou! Miaou! Miaou! Donne-moi un poisson! Miaou! » L’impatience gagnait les yeux émeraude de la petite bête qui menaçait de griffer l’inconnu. Alors, la sorcière enfonça un poisson dans la bouche du félin et lui caressa le dos d’une approche remplie de méfiance.


HJ:

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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mar 26 Fév 2019 - 19:31

Sa robe de chambre et son pyjama trempés le détective des rêves avait avancé nus pieds sur le sable du rivage où les pécheurs ramenaient le fruit de leur labeur. Une légère brise vint à sa rencontre et il ferma les yeux en écartant légèrement les bras, sentant l’air du large et le soleil lui caresser la peau. Il ouvrait les yeux pour constater que ses vêtements étaient impeccablement sec. Les rêves savaient toujours vous surprendre par leur capacité à modifier ce qui vous entourait sans qu’il y ai quelconque logique à y trouver. Il aperçu la silhouette d’une femme élégante et à la surprenante chevelure violacée. Celle ci avançait habillée légèrement et munie de bracelets et bijoux qui tintaient lors de ses mouvements. Il y avait des poissons aux pieds de Wesley et un étrange chat aux yeux émeraude muni des ailes violettes d’un petit dragon venait s’adresser à lui pour lui demander de le nourrir, un air menaçant dans le regard. Il n’eu cependant pas à le faire car la femme s’approchait de l’animal pour lui donner ce qu’il demandait et lui caresser le dos. Loin de penser que celle ci puisse représenter un quelconque danger il remarquait néanmoins ses mains abîmées en s’adressant à elle.

“C’est une bien jolie créature comment elle s’appelle?”

Il pensait que la femme qui caressait le félin en était sa propriétaire. Le chat ailé aurait probablement pu se présenter de lui même s’il n’avait pas brusquement miaulé en bondissant, griffant peut être un peu celle près de lui dans la panique. Un chien qui courait sur la plage venait de surgir à coté d’eux en aboyant sur le chat. Les pieds dans le sable Wesley se penchait pour poser sa main sur la tête de l’animal qui le reniflait en remuant la queue et n’avait rien contre une caresse de sa part .


“Tu n’as pas d’ailes toi?”

A la surprise du membre de la JSA celui ci lui répondit la langue encore pendante.


“Non mais j’ai certainement plus de discours que ce chat.”


Wesley regarda tour à tour la femme face à lui puis le chien qui s’éloignait brusquement en courant, semblant vouloir jouer à " suis moi je te fuis " avec eux. Le canidé tournait soudain la tête vers la sorcière.

“Tu n’est pas au royaume de ma maîtresse mais chez son grand frère, l'asperge qui passe son temps à déprimer.”


Barnabas l’ancien compagnon de Destruction veillant aujourd'hui sur sa soeur Delirium avait voulu lui signifier qu’elle n’avait pas sombré dans la folie mais était chez Morphée. Il tournait la tête vers Wesley en remuant la queue.

“D’ailleurs tu as un peu de son odeur toi, t’es bizarre.”

Sur ces paroles énigmatiques le berger allemand partait en courant vers les escaliers de pierre permettant de quitter la plage pour gagner le cœur de la cité, là où se trouvait son marché et ses appétissantes viandes.

HJ:
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Jeu 28 Fév 2019 - 6:36

Assez vite, l’homme qui lui faisait face lui adressa la parole. Le nom du chat, aucune idée. Le nom des lieux, aucune idée. Son propre nom, aucune idée. C’était ce qu’elle pouvait appeler avoir de la suite dans les idées. Angélique releva des yeux empreints de méfiance en observant le manège de l’humain, et recula par intuition d’un pas. Ses mains abandonnèrent le félin, avant d’être surprise par l’arrivée du chien…lui aussi doté du don de la parole. Le chat cria le même mot un million de fois avant de griffer l’avant-bras droit de la déesse et de se percher de nouveau sur son épaule. Il semblait y avoir élu domicile. La folie la saisissait. Rien ne pourrait plus la sauver désormais, même sa propre conscience. Malgré les explications du canidé, la mémoire détruite de la sorcière ne parvint guère à faire des liens entre les dimensions. Un soupir quitta ses lèvres, pendant que le sang perlait sur son poignet, sur ses jointures. Elle sentit bientôt des larmes couler sur ses tempes. Leur couleur était semblable à celle de son hémoglobine. Barnabas leur adressa une seconde fois la parole, ouvrant la voie à ce qui semblait être un jeu de chasse et de souris. À ces derniers mots adressés à l’homme, Angélique chuchota tristement :

« Bizarre…Ma fille disait souvent ce mot. »À l’imparfait, car Lyta n’était plus dans la même dimension que sa mère. Elle était loin, très loin. Avec un père infernal. Sa nostalgie, son cœur brisé de mère ne connaissaient jamais le repos. « J’ai été si horrible, si méchante… » Oui, l’amnésie ne l’avait pas séparé de la vérité – de la culpabilité. Pendant que les boucles violacées de la sorcière se perdaient parmi ses tempes, tombant au-delà de ses fémurs. Elle renonça à l’errance en solitaire, et accepta de suivre le chien sans rouspéter davantage. Lorsque la cacophonie de la cité explosa à leurs oreilles, Angélique fronça les sourcils et espéra que son capuchon puisse lui donner un semblant de protection. Or, les sons devinrent de plus en plus aigus. Le sentiment d’être agressée commença à hanter la sorcière…

À lui insuffler des images qui interrompirent sa réception d’informations auditives et visuelles, à la noyer des bribes d’un passé qui n’était plus le sien. Il était la possession d’Hécate, de la déesse lunaire aux trois visages. Tremblante, Circe ne put cacher la sueur qui perlait sur son front brûlant. Mais, ce qui la perturba davantage fut la couleur du liquide : un rouge vif, opaque et frais. Ses iris clairs, si pâles qu’ils trompaient à la fois le bleu pastel et l’argent suivirent l’image canine devant eux. De plus en plus fébrile, sans parvenir à retracer des images précises de sa mémoire, la déesse tenta de dissimuler son malaise qui croissait à chaque seconde dans cet environnement. Le chat ailé la quitta, et se jeta sans remords sur un marchand de poisson. Pendant ce temps, la femme sans âme se répéta :


« J’ai été si horrible, si méchante… » Ainsi, les canines empestant le poisson, le chat dressa ses ailes et se déposa au sommet du crâne de la sorcière en criant au chien : « Moi, miaou, je réclame tout le poisson récolté ou vous subirez ma vengeance! » Ces paroles insignifiantes entre les lèvres du félin réveillèrent une culpabilité meurtrière chez la femme qui incita l’animal à la quitter. Angélique s’empara du chat en récoltant d’autres griffures. Le déposant sur la pierre grisâtre, son visage prit une teinte opalescente – comme si une rosacée livide avait teinté toute son épiderme. Elle commença à fuir, ses pieds frappant avec ardeur la pierre. Une pièce du miroir s’échappa de sa main, laissant le sang couler à sa suite. Bien assez tôt, elle trouva une ruelle qui lui permit de reprendre son souffle. Pliée en deux, la sorcière ferma ses yeux - n'arrivant jamais à percer le voile de ses arrières-pensées.
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Jeu 28 Fév 2019 - 23:04

Spoiler:

Quand le chien les laissa en faisant mine de chercher à leur échapper pour mieux les inviter à le suivre la femme prononça tristement quelques mots. Elle parlait de sa fille au passé ce qui n’était pas bon signe vu a quel point parler d’elle la rendait mélancolique. Elle ajouta alors qu’elle avait été “horrible et méchante”, avant de suivre le chien, Wesley ne trouvait rien à ajouter car sa réponse serait construite de mots inappropriés. Il n’était pas vraiment doué pour consoler les gens même s’il l’était pour les écouter, et puis de toute manière elle semblait trop abattue pour qu’il puisse l’aider si facilement.

Il suivi lui aussi le chien qui s’arrêtait de temps en temps pour les regarder au détour d’une allée entre deux bâtisses, avant de repartir la langue pendante et l’attitude un peu fofolle. Se retournant Sandman regardait le ciel et ses couleurs magnifiques. Un tableau se dressait sous ses yeux, celui d’une aurore sur le colosse de Rhodes. C’était plaisant, tellement agréable pour lui qui n’avait d’ordinaire que des rêves sombres. Quel bonheur de pouvoir vraiment rêver à autre choses qu’a des crimes qui se sont produits ou vont se produire. Combien de temps cela durerait? Le plus possible espérons le.

Finissant de contempler le colosse il retrouvait la silhouette du chien de berger parmi les acheteurs et commerçants du marché vêtus comme durant l’antiquité. Il avait perdu de vue la femme et son chat aux ailes teintés des couleurs de la longue chevelure de la sorcière. Il mit les mains dans les poches de sa robe de chambre et avança au cœur du marché, écoutant les paroles des commerçants et leurs clients. Ce n’était pas sa langue et pourtant il comprenait tout comme s’ils parlaient le même dialecte d’avant Babel. Il retrouvait Barnabas assis au pied des marches d’un palais auquel était adjoint plusieurs terrasses verdoyantes et des sculptures de marbres.

“Il est magnifique, je ne l’avais pas vu de la plage.”

Disait Wesley au chien qui se dressait pour s’asseoir, prêt à repartir à nouveau.

“Il n’était pas encore là.”

Sur cette phrase sibylline le chien repartit et Wesley accéléra le pas pour le suivre, esquivant des passants et manquant de peu d’en bousculer une qui portait une cagette d’olives.

“Tu t’en es rendu compte? Il n’y a pas que moi qui rêve alors.”

“Non en effet tu n’es pas dans un espace onirique qui t’es propre étranger. Si des choses apparaissent de votre imagination elles sont aussi limitées par les règles existantes ici.”

Une femme qui battait le linge éclaboussa Dodds qui enleva ses lunettes pour les essuyer, ce faisant il constatait qu’il en avait pas besoin car voyait parfaitement bien. Un sourire aux lèvres il les rangeait dans la poche de son pyjama.

“Dans ce cas qui à bâtit ce palais en quelques minutes?”


Barnabas se retournait en tirant la langue.

“Quelqu’un capable de le faire”

Wesley eu un petit sourire en comprenant que le chien aimait le laisser dans l’inconnu car cela faisait partie de son jeu à lui. Ils continuèrent a avancer et tombèrent face à un attroupement d’hommes et de femmes. Le corps d’un jeune homme était allongé au milieu du cercle qui s’était formé. Il portait une tunique Azur et avait de beaux cheveux bouclés blonds comme les blés. Si son corps était d’une grande beauté quelques choses de très perturbant venait donner à cette scène tout son tragique et son glauque. Il avait une tache de sang au niveau du cœur et surtout ses yeux lui avaient été arrachés et avaient disparus. Wesley fronça les sourcils en écartant les gens autour de lui pour s’approcher du cadavre qui avait un matériel de jongleur à ses pieds. C’était trop beau pour être vrai, il fallait un crime horrible quelques part...

Il se retournait pour chercher le chien du regard , ce compagnon qui lui en apprenait tant jusqu'ici et le voyait un peu plus loin. Barnabas avait retrouvé le chat et la femme qu’il avait rencontré sur la plage ils étaient devant l’étal d’un marchand de poissons. Il vit alors que la femme avait le visage recouvert à divers endroits de ce qui ressemblait à...du sang? Allait elle bien? Wesley se dirigea d’un pas rapide vers eux en bousculant un homme qui bien que portant une toge avait aussi des lunettes de soleil rondes, un anachronisme frappant. Ce dernier lui fit un grand sourire carnassier avant de reprendre sa route et se diriger vers le palais. Le Marchand De Sable continua son chemin pour écouter le chat qui se posait sur la tête de la femme aux cheveux chatoyants. Il voulait tout le poisson sans quoi ils subiraient sa vengeance. Wesley n'aima pas entendre cela et se contentât d’une réponse laconique à la féline invective.


“Tu pèserais quelques dizaines de kilos de plus j’aurais une oreille attentive à cette menace.”

Visiblement perturbée la femme au visage taché de rouge se débarrassait de l’animal sur une pierre grise puis fuyait en courant, laissant derrière elle un bris de miroir brisé.

“Attendez!”

Mais elle était déjà loin, Wesley regardait le chat puis le chien qui grognait sur le félin.

“Je le surveille.”

Welsey commençait à courir en suivant les taches de sang que la sorcière perdait derrière elle. Il évitait d’autres personnes et gagnait des ruelles en quittant le bruyant marché, des ruelles plus sombres où le nombre de passants chutait drastiquement. Il finissait par la trouver en suivant le sang qu’elle perdait. Celle ci avait les yeux fermés et reprenait son souffle ses bracelets tintant à chaque respiration. Lui aussi un peu essoufflé il s'approchant prés d’elle en baissant la tête pour entrer dans son champ de vision.

“Je vois que vous n’allez pas très bien...”

C’était peu de le dire. Entre ses propos, son teint et les liquides rougeâtres suintants de sa peau elle avait de quoi faire peur. De sa main le détective se désignait lui même.


“Je m’appelle Wesley, je ne suis pas d’ici. Et j’ai le sentiment que vous non plus je me trompe?”


Il essayait de lui sourire mais pas un sourire tranquille. Un sourire un peu crispé, celui de quelqu’un qui ne savait pas si la femme face à lui ne risquait pas brusquement de l’attaquer comme dans un cauchemar. Les rêves avaient parfois ce point de bascule, celui où on se disait “ Oh non...déjà fini?”
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Dim 3 Mar 2019 - 22:14

« Vous avez raison. Je ne viens pas d’ici… Je ne sais plus d’où je viens ou qui je suis… Je panique. »


En vérité, la pensée de Lyta commençait à se dissiper du fil de sa pensée. Le sort de sa progéniture commençait un nouveau cycle : celui de la nouvelle lune. Les yeux dans le vide, fixés sur les pieds de l’étranger nommé Wesley, elle reprit contenance et lissa des boucles rebelles derrière ses oreilles. Circe redressa soudainement son visage, dévoilant des yeux entièrement lumineux. C’était magique, une énergie violette qui respirait une vibration divine. Le sang de ses tempes semblait s’effacer, et faire place à ces lueurs imposantes, étonnantes. Toutefois, l’effet fut de courte durée. La sorcière millénaire retrouva un regard lunaire des plus intrigants. Leur profondeur n’en était que davantage révélatrice de leur nature irréelle, voire mystique. Une infime parcelle sanguinaire, une bordure rougeâtre ne fit qu’effleurer leur pourtour pour témoigner une cruauté for dissimulée, ignorée depuis des lustres: « Connaissez-vous cet endroit? J’ai l’impression que tout m’est familier sans l’être réellement. Je suis perdue entre deux mondes ou plusieurs. » Éperdue au sein de ses propres rêveries jointes aux bribes cassées de ses souvenirs, la femme sans nom évoqua :

« Je suis perdue entre des âmes…Et je ne sais pas laquelle être…Je n’existe pas. Aucune n’est entière. Aucune n’est moi. Aucune…»

Des larmes claires ruinaient la beauté de ses tempes frigides. Circe ne parvint guère à sourire avant qu’une énergie vague, étincelante ne parvienne à parcourir son avant-bras droit : cette dernière dessina des motifs en arabesques pourpres avant de toucher son visage anxieux. Tout à coup, la gravité de ses traits s’affaissa. Semblable à une mise à jour de l’instant présent, les yeux lumineux de la déesse revinrent. Ceux-ci ne la quittèrent plus, dévoilant une nouvelle personne. Le sourire jusqu’aux lèvres, la princesse grecque d’une Colchide déchue tenta de refaire surface. Celle-ci ne put que se confronter à la barrière de l’amnésie. Elle tenta de la surmonter, de la contourner, de se comporter en vermine pour la contrecarrer. Tels ses plans contre la princesse de Themyscira, tout échoua. Seul un marasme épouvantable et gluant de souffrance l’accueillit. C’est alors qu’elle donna l’un de ses plus rares sourires à son interlocuteur. Le sien s’avérait pur, honnête, presque candide.


« Je cherche quelqu’un! Auriez-vous aperçu…? Attendez, je l’ai oublié. » Précédant la fin de son interrogation, l’amnésique chercha sans relâche dans ses poches et sa cape. La jetant même sur le sol, frappant une main blessée contre le mur à sa portée en étouffant une détresse éternelle, Circe cherchait une image ou un dessin dans ses vêtements. Celui…de…quelqu’un. Tout disparaissait de sa mémoire, du fil de sa pensée. Une céphalée violente continua de rugir à l’intérieur de son crâne, tandis qu’elle se recourbait en deux – repoussant tous les éléments qui l’entouraient. Ainsi, un spasme entier saisit son corps frêle : « SKOTIA! »

Dévoilant une infime partie de ses multiples identités, la déesse renforça un sourire magnanime, mais baignée d’une tristesse des plus déchirantes. Marchant au cœur des ténèbres de la ruelle, la créature issue du Tartare et de la Nuit contempla l’univers qui l’encerclait. Elle commença à ressentir d’autres inepties – des plus humaines. Sa voix, caverneuse, formula des mots impossibles à la compréhension humaine. Ce qu’elle témoignait ne pouvait en aucun cas tomber dans des tonalités connues : toutes ses cordes vocales formulaient des beautés féériques, des vocalités ténébreuses, une absence de lumière. La voilà, la véritable promesse de son éternité : la disparition, l’anéantissement.

Le monde onirique continuait de s’agiter autour de l’étrange duo. Les passants habillés en vêtements anciens semblaient candides, heureux. Ceci provoqua une réaction volcanique chez la femme qui essaya de revenir à sa raison d’être, mais fut secouée une seconde fois. Cet aspect illuminé de sa personne se désintégra, laissant sa cape disparaître par la même façon en des flocons violacés. La sorcière dont la chevelure s’anima fit d’autres pas afin de se fondre dans les briques, dans l’espoir d’y disparaître. La silhouette plantureuse de la déesse disparut à son tour pour réapparaître de l’autre côté de la ruelle. Des plaintes douloureuses en émergèrent, dévoilant une femme qui ignorait tout de sa propre personne. Les bras repliés sur ses épaules chevrotantes, elle sembla se calmer au sein de sa crise d’anxiété. Skotia éleva des fentes abyssales phosphorescentes à la hauteur de leurs visages. Redressée de son plein, des sons de la nature – des vagues, des ouragans, des zéphyrs, de la foudre – sortirent de sa gorge…Finalement, ce fut une voix humaine qui reprit :


« Je ne suis pas dans mon corps. Mon enveloppe matérielle n’existe pas. Je suis dans un corps étranger. Et je suis dans une dimension inconnue. »

Sur ce, la femme retourna son visage – qui semblait posséder deux autres visages dissimulés dans sa chevelure à certains moments- vers Wesley. L’hésitation à poursuivre leur communication marqua ses traits. Certes elle lui lança sur un ton détaché, froid, méfiant :

« Pourquoi êtes-vous ici? » La déesse lunaire dont l’apparence devenait de plus en plus entouré de magie occulte rajouta, soucieuse : « Vous ne devriez pas me parler. Je suis une entité horrible et méchante. Je dois être emprisonnée. » Ces adjectifs revenaient régulièrement au travers de ses discours paraphrasés de problèmes impossibles à résoudre : « Pouvez-vous m’enfermer pour l’Éternité? » Bien qu’il n’était pas divin, Skotia pensait trouver l’obscurité sans lumière. Se ressourcer lui semblait primordial dans cet état instable qui la caractérisait depuis des lunes. Ses visages ne redevinrent qu’un, mais son teint semblait même resplendir en plein jour, lividement; telle la lune. Rien n'inspirait une quelconque essence humaine dans cette enveloppe charnelle, quelle qu'elle fut.
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Lun 4 Mar 2019 - 1:51

Elle lui répondit en exprimant un sentiment de perte qu’il pressentait profond. Mais avant qu’il ne répliqua à son tour elle redressa la tête les yeux baignés d’une lumière qui dans le monde réel aurait tout de magique. Il s’ensuivit une série d'altérations du corps de la femme et des questions. Wesley avait reculé de deux pas dès les premiers moments de son changement d’attitude mais à ce stade ne croyait pas encore avoir affaire à une sorcière.

“C’est un rêve, cela peut s’être passé, se passera, ou être le réceptacle de vos peurs et espoirs. Et parfois tout cela à la fois.”


Il rêvait. Et de nombre de rêveurs que comptait l’univers il fut de ceux qui savaient le mieux en avoir conscience. Bien que les rêveries soient toujours pour lui aussi mystérieuses, bien qu’il ignora tant de ce qu’était le Roi du Rêve dont il hébergeait une parcelle du pouvoir. Il savait que dans les rêves on pouvait s’attendre à tout, voir tout y compris les phénomènes magiques que la femme aux cheveux violets amenait dans son sillage. Il avait compris qu’elle n’était pas une création de son imaginaire ou une habitante de cette dimension et pensait qu’elle était comme lui une rêveuse partageant le même espace onirique. Il se trompait quelques peu, c’était la Déesse-Sorcière millénaire Circé et elle était capable de venir dans le monde des rêves sans s’endormir. Mais elle n’était pas d’ici, çà c’était une certitude. L’Endless Dream qui régnait sur cette dimension fut aussi le père d’Orphée l’un des Argonautes, et si il avait fini par abréger de ses mains le supplice millénaire de son fils il savait certainement ce que Circé avait été pour lui. Une menace.

Puisque peu étonnait Wesley dans ces rêves il n’imagina pas qu’il soit face à une sorcière. Quelqu’un de perdu oui, qui semblait d’après elle hésiter entre plusieurs âmes...et il comprit en continuant à la voir agir et parler qu’il s'agissait plus de personnalités. Tantôt belle comme l’aurore tantôt effrayante comme la nuit, les paroles douces comme le miel ou la voix gutturale comme une sordide créature des enfers. Elle s’auto-mutilait et se courbait d’avant en arrière sous le regard impuissant de Wesley qui ne pouvait que reculer dans la ruelle, tétanisé. Des rêves étranges violents il en avait vu oui, il ne voyait que cela. Ses nuits n’étaient que çà. Mais il y avait quelques choses de particulier dans celui là, et quand elle prononça “SKOTIA” il comprit qu’elle était liée à cette époque . Rhodes fut un centre intellectuel du monde Helléniste, en grand amateur de poésie et de philosophie Wesley connaissait les poèmes épiques qui circulèrent en ce lieu autrefois...et le grec ancien. Skotia signifiait “ténèbres, nuit” et ceux ci semblèrent emplir la ruelle autour d’eux alors qu’elle s’éloignait. Elle hésitait entre le sourire bienveillant et la détresse, différentes personnalités qui la tiraillait.

Elle repartait dans la rue et sa cape disparu dans des flocons violacés. Marchant derrière elle Wesley ne savait que faire, et s’il devait tenter quelques choses. Cherchant du regard le chien Barnabas et ses conseils il ne le trouva pas. Elle ne fit qu'un avec un mur pourle traverser, aussitôt Sandman recula de plusieurs mètres pour prendre son élan et sauter nu pied pour s’accrocher au muret, s’abîmant ses pieds nus en escaladant le mur en robe de chambre. Il retomba de l’autre coté avec une légère douleur aux chevilles et des contusions aux pieds, s’efforçant de la suivre dans sa crise. Des sons inhumains sortirent d’un corps qui avait tout de divin, elle indiquait ne pas être dans son enveloppe corporelle mais dans une qui ne lui appartenait pas. Elle se tourna alors vers lui et d’autres visages émergeaient de sa chevelure flottante et surnaturelle.

Cassandra posa alors des questions sur un ton inquisiteur avant de lui dire qu’il ne devait pas lui parler. Il aurait pu ironiser sur le fait qu’il est difficile de lui répondre sans lui parler, mais ce n’était clairement pas la chose à faire, même en rêve il ne s’y essaierait pas. Les visages apparus dans sa chevelure s’unirent alors en un seul, un visage beau au point d’en être déshumanisé. C'était autre chose mais ce n’était pas un ange elle l’avait bien répétée, il faudrait être fou pour le croire. Les passants autour d’elle avaient pris peur, ils étaient tous les deux seuls entre les étals désertés. Le lieu était silencieux, le rêve devenu plus sombre. Elle posait trop de questions trop vite une seule réponse lui vint.

“Je peux vous faire dormir pour l’éternité, vous enfermer ici. Mais est ce bien ce que vous voudriez?”

Et de fait, il le pouvait. Il utilisa une fois dans sa vie ce gaz de sa conception quelques mois avant la mort de Dian qui précéda la sienne. Wesley en fit usage contre ceux qui firent du mal à celle qui partagea toute sa vie avec lui de sa vingtaine d’années à ses quatre vingt ans. Il était revenu d’entre les morts âgé d’une trentaine d’années pour des raisons mystérieuses mais n’avait rien oublié de la colère qui le poussa a agir ainsi. Une colère rare. Ceux qu’il avait gazé dans les années 90 dormaient sans doute encore aujourd’hui, plongés dans un profond comma. Prisonniers de leurs corps inertes avec leurs rêves pour seule échappatoire. Il tentât d’approcher d’elle en mettant sa main à plat pour lui signifier de ne pas le frapper. Comme il approcherait une malade mentale, quelqu’un qui aurait survécu à la grèce antique. Pour Wesley l’hypothèse du rêve créateur de phénomène magique se faisait moins plausible. De plus en plus s’imposait une possibilité. Celle qu'un être mythique lui faisait face.

“Votre...trouble ne peut être soigné par moi je le crains. Mais je peux peut être vous aider sur d’autres aspects, vous disiez chercher quelqu’un, essayez de vous concentrer qui est cette personne? Et pourquoi seriez vous si horrible?”

Il continuait à s’approcher d’elle et tenta doucement de lui prendre la main pour l’apaiser. Un geste auquel il ne s’essaierais pas dans la réalité mais qui dénué de la possibilité d’une réelle mort violente devenait envisageable.
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mer 6 Mar 2019 - 8:01

La minute suivante, Skotia réalisa à quel point les mots filaient à la rapidité de l’éclair dans sa pensée. Le triage au niveau de la parole commençait à avoir plusieurs lacunes. La première étant qu’elle devenait un véritable moulin à paroles. Devant la possibilité du sommeil éternel, seul le silence recouvrit la tristesse mêlé à l’indifférence. Elle semblait si fragile, si instable psychologiquement. Écoutant les réponses de son interlocuteur avec parcimonie entre deux ordres divins d’une voix féminine sévère et caverneuse, la déesse se concentra sur le moment présent. Tout arrêta. La toile d’araignée de ses minions se dissipa; les morts cessèrent de se plaindre; une jeune fille cessa ses pleurs. Battant ses yeux clairs comme le ciel contre ses mains blessées, elle s’évoqua un miroir et les photos de Lyta. Sans réussir à choisir ce qu’elle désirait, Skotia entrevit les yeux de la guerre au sein de sa progéniture en compagnie d’une chevelure violacée. Par la suite, une prison d’herbes magiques et le récital des cris d’une adolescente en train de…disparaître dans des flammes avec un homme cruel. De marbre, la déesse libéra une émotion latente : un état presque catatonique.

« Je ne veux pas dormir. Je déteste dormir. » Skotia éleva sa tête, remarquant l’approche prudente de son interlocuteur. Lorsqu’il prit sa main, elle sursauta et tenta de rester en place sans débuter une nouvelle course. Les doigts tremblants, cette tentative d’un simple toucher thérapeutique tomba à l’eau lorsque la femme au teint opalescent se retira pour joindre ses mains devant elle. Ses doigts se crispèrent sur ses jupes, alors que ses bracelets retentirent de nouveau. Le regard baissé, fermé, concentré, des épaules recroquevillées dévoilèrent une peine démarquée. Des larmes arpentaient ses tempes émaciées, trop sérieuses. C’est ainsi qu’une voix autant brisée que douce annonça : « Je veux retrouver ma fille. Or, je crois qu’elle ne veut plus me voir. Elle m’a… » Lentement et sûrement, quelque chose se tissait hors de tout son charabia : « Maudite. Je suis démente. » Maintenant, il ne manquait plus que les raisons évidentes et essentielles : « Je suis vilaine. Je suis méchante. Mon passé et mon futur ne sont destinés qu’à semer les ténèbres, à voler la lumière… »

Interrompue, un choc balança Cassandra au cœur d’une autre personne. Même les parfums semblèrent légers, floraux. Un sourire radieux craqua les joues de la déesse qui transforma des petits cailloux en fleurs, en joyaux étincelants. Ourania commença à les compter, rassemblant une dizaine d’oiseaux du paradis en riant à plusieurs reprises. La chevelure lunaire de la déesse prit des reflets dorés, y ajoutant un reflet discret de chaleur. « Oh! » Des yeux foncés, d’un gris orageux reportèrent leur attention à Wesley.

« Étions-nous en plein milieu d’avoir une conversation? Je ne me rappelle pas de vous. »

Une main candide gifla sa propre oreille quand elle répondit : « Elle est endormie – la chanceuse. De toute façon, c’était trop compliqué comme sujet. Je dois planifier ma fugue lors de mon futur mariage, car les femmes ne sont que du bétail sans capacité intellectuelle. » Les mots d’Hyperion survivraient au-delà de sept millénaires lorsqu’il avait qualifié sa propre enfant de marchandise sotte. Ourania jeta ses chères fleurs sur un coude, échappant un second morceau de miroir en se relevant d’un pas ferme. Resplendissante de joie, Ourania fit quelques allers-retours sur un chemin d’environ deux mètres. Elle ressemblait presque à un personnage de bandes dessinées en train de mijoter un plan impossible. Soudainement, sa chevelure presque blonde frappa son dos quand elle se retourna pour élaborer à voix haute ses idées farfelues.

Toutefois, au milieu des étals désertés, une porte très grinçante s’ouvrit légèrement d’un simple coup de vent. Des mélodies religieuses retentirent, tandis qu’Ourania haussa les sourcils. Des pétales de fleurs s’en échappèrent, ce qui attira la sorcière d’un battement de cils. Éperdue, la nuit apparaissait au milieu du cadre de la porte. Les étoiles splendides resplendissaient au milieu des ténèbres. La déesse y jeta ses fleurs, mais reçu un grand coup de vent en retour. Ourania fut jetée en arrière, et commença à se bidonner de rire comme une gamine prise en plein délit de fuite. La porte continua de chanceler de l’avant à l’arrière, laissant même des étoiles filantes tomber sur le sol de la cité de Rhodes.

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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mer 6 Mar 2019 - 23:31

Celle face à lui s’était au départ laissée approcher, puis avait changée à nouveau de personnalités. Expliquant un moment que c’était sa fille qu’elle cherchait, puis à un autre qu’elle planifiait son mariage. Avec toujours des sautes d’humeur et de surprenantes manifestations magiques, des changements d'apparence subtils ou plus spectaculaires s'opérants. La porte d’une maison située le long du marché s'ouvrit soudain, des chants religieux émanaient de celle ci et des pétales de fleurs en jaillissant. S'agissait il de ce fameux mariage? La femme démente éclatait de rire alors que des pétales colorées volaient autour d'elle. Au milieu de tout cela toujours en robe de chambre Wesley restait à coté d’elle, le regard mâtiné de tristesse et d'inquiétude. Que pouvait il bien se passer dans cette tête pour qu’elle soit dans cet état? Il entendit soudain une voix qu’il reconnu.

“Si toi tu as un peu de son grand frère, elle a un peu de ma maîtresse.”


Wesley se retourna pour voir Barnabas le chien assis par terre à coté du chat ailé qui ronronnait paisiblement, le berger allemand haletant en tirant la langue. Il n’avait pas trop l’air de s’en faire lui, il avait un coté tranquille et rassurant quelles que soient les circonstances.

“Content de te revoir le chien. C’est qui l’homme qui nous observe?”

Demanda le détective innocemment, Barnabas renifla un coup l’air pour voir de qui il parlait puis tourna la tête en apercevant un homme qui se tenait au balcon du palais un peu plus loin. Il s’agissait de l’homme en toge et portant des lunette de soleil rondes qui l’avait bousculé quelques minutes plus tôt.

“Lui? Un cauchemar. Ne l’approche pas surtout, il te mangerais les yeux. Il apprécie particulièrement les jeunes hommes.”

“Ah...”

Cela rappelait un lointain souvenir au Sandman mais il ne se rappelait plus très bien. Il se tourna à nouveau vers Circé, ne sachant pas quoi croire dans tout ce qu’elle pouvait dire. Cherchait elle vraiment sa fille, était elle vraiment vilaine, allait elle se marier? Il y avait trop de personnages pour qu’il puisse dissocier le vrai du faux, le rêve de la réalité. Il désigna du doigt la porte ouverte en s'approchant d’Ourania.

“Vous voulez y rentrer? Ces champs religieux, ces fleurs, c’est votre mariage?”


Il se sentait prêt à la suivre dans son rêve à elle.

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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Dim 10 Mar 2019 - 7:36

« Venez. Cassandra nous attend. »

Oui, Cassandra de la Colchide à l’époque de ses heures les plus radieuses; Ourania, fille de la voie Céleste, rejoignit Wesley avec un grand sourire. Sans le besoin de franchir la distance, la sorcière les téléporta à l’intérieur de la porte battante sans daigner formuler un seul mot. Le rêve les mena au mont Circeo, en Italie. L’île isolée, vaste, laissait un palais resplendissant franchir le paysage pour atteindre le Soleil. L’environnement semblait habité d’une faune et d’une flore très riche et diverse. À une époque étrange, remarquable, tellement la végétation luxurieuse prenait tout l’espace disponible. Chaque détail des lieux respirait la divinité ou une époque rayonnante issue de cette fibre légendaire. Des chants antiques étaient scandés, rappelant la Grèce, mais d’un ton plus chaud et sauvage. Soudainement, la déesse avait de nouveau changé d’apparence. Le crin de son cheveu brillait d’or, tandis que ses habits avaient pris la couleur chaste du champêtre.

Vêtue de bijoux dorés à chaque articulation de sa silhouette, ils furent presque bousculés par…une horde de nymphes vêtues de feuilles vertes et de chevelures immenses qui traînaient sur le sol à leur suite. Ourania se tourna vers son invité, laissant une tristesse immense voiler ses yeux. Ceux-ci semblaient fixes, dénués de leur folie précédente. Sereine, la femme sépara les feuilles de ses mains délicates enroulées de diverses chaînes fines en or. Un chemin féérique se dévoila, pendant les pieds nus de la sorcière s’activèrent. Plusieurs loups noirs, plusieurs lions blancs passèrent près d’eux sans leur donner la moindre attention. L’un d’eux vint même frôler le bras de la déesse qui sursauta. Au bout d’un moment, arrivés au sommet d’une colline donnant une vue sur un océan infini, incontrôlable, des piliers de marbre s’érigeaient : le premier représentait le Soleil, le second la Lune. Un cercle d’hommes et de femmes y attendaient dont le fameux prétendant. Le roi des Sarmates brillait de multiples bijoux sans compter une arme décorée de pierres précieuses.

Inquiète, Ourania se tourna vers Wesley et d’un signe de tête lui indiqua qu’ils devaient faire demi-tour. Toutefois, des averses de pétales de fleurs les touchèrent lorsque les mêmes nymphes – en tenue indécente- leurs en jetèrent. Cherchant Cassandra Colchis du regard, la sorcière balaya les individus en tenues élégantes puis tenta de se retourner pour courir. Ourania eut assez de perspicacité afin de comprendre qu’elle était la mariée – la princesse de la Colchide. Le regard glacé de frayeur, elle réussit à s’adresser au marchand de sable.


« Fuyez. Ils sont méchants. Ils veulent… »

Interrompue par des mains forcenées sur ses bras, deux hommes la traînèrent vers l’avant de l’hôtel entouré de fleurs sauvages et naturelles aux teintes exubérantes. Cassandra étouffa un sanglot, tenta de les arrêter d’un coup de genou, mais récupéra un coude en pleine tempe. Un hurlement étouffé s’ensuivit, pendant que ses jambes molles pendaient derrière elle, à la suite de sa traîne de mariée. Le roi des Sarmates, qui portait un demi-casque doré, s’approcha de l’hôtel, les mains derrière lui en affirmant un sourire narquois. Au même moment, un Devin aveugle s’approcha de Wesley et lui signifia sa présence d’une main sur son bras. Celle-ci était ratatinée et appartenait à un sac d’os. De longs cheveux blancs traînaient autour du Devin, pendant que sa capuche dissimulait l’identité de sa propriétaire. Or, ce problème fut résolu en peu de temps.

« Vite! Sauvez-la de son funeste destin! En mariant le roi des Sarmates, Cassandra deviendra prisonnière. Sa douleur la poussera à vendre son âme à Hécate qui la tuera! Le Mal régnera à la suite de son passage pendant des millénaires entiers! »

Moqueuse, la vieille dame ricana méchamment avant de regarder son double avec un grain de sel. Un rire gore quitta ses cordes vocales visiblement usées puis ses mains se rassemblèrent sur ce qui ressemblait à une canne faite en saule. Des pochettes d’herbes pendaient hors de ses manches. La voix cassante de l’individu s’éleva de nouveau :

« Je m’appelle Circé, Monsieur Wesley. Je suis désenchantée de vous voir dans mes rêves. Et je vous prierais de disparaître. »

Le parfum de cet individu était simplement des plus répugnants. Certes un lion blanc et un loup noir l’accompagnait. Mais, le Devin plaça un doigt osseux sous son menton et acquiesça soudainement avec convoitise :

« Attendez! Je veux savoir si vous allez la réveiller ou non. Ce sera divertissant! »


En effet, la sorcière d’une nature joueuse s’évapora tout à coup sans causer le moindre effet chez le cercle d’illuminés qui préparaient déjà des éclats de pierre afin d’engraver le mariage de la princesse de Colchide et du roi des Sarmates. La Cassandra originale n’avait toujours pas repris ses esprits, mais se débattait comme un démon pour quitter ses deux tortionnaires.


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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Dim 10 Mar 2019 - 12:12

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Elle lui parla d’une Cassandra qui les attendrait et fut transporté par elle de l’autre coté de la porte, voyageant dans le royaume des rêves comme beaucoup de gens le faisait chaque nuit: en un instant. Avec ce sentiment inexplicable que quelque choses cloche, mais un sentiment qui ne dure jamais. Cette acceptation que si irréel soit le transport notre esprit sceptique lui même y adhère.

Là encore le paysage était sublime, la végétation luxuriante. Le palais de marbre aux abords d’une montagne accueillait un mariage fastueux, les chants venaient bercer les oreilles du marchand de sable et les nymphes ses yeux. Les chevelure de celle qu’il suivait pour rencontrer cette Cassandra changeait à nouveau pour des reflets dorés, sa tenue antique se modifiant pour quelques chose de plus chaste et champêtre. Wesley prit alors conscience que sa tenue à lui aussi changeait, il ne portait plus sa robe de chambre mais une tenue antique , celle de l’homme d’armes ayant néanmoins des atours festifs. Il portait une tunique blanche à manches courtes dont l’extrémité basse se terminait au dessus de ses genoux. Des cnémide partaient de ses sandales jusqu’a ces même genoux finissant de couvrir presque complètement la partie inférieure de son corps. Un himation de lin vert était quand à lui drapé par dessus l’une de ses épaules, ne masquant que partiellement le reste de sa tenue d'apparat finement décorée de broderies de fil d’or. Était ainsi cousu sur sa tunique un ciel doré étoilé et un croissant de lune, elle était définitivement faite pour le Marchand de Sable. Un glaive et son fourreau étaient accrochés à sa ceinture, ultime atour du guerrier même en tenue d'apparat. Il portait à nouveau ses lunettes, comme si même dans ses rêves son esprit s’évertuait à lui rappeler la nécessité de les avoir sur le nez.

Ourania semblait abattue de devoir se rendre à cet endroit. Ils avançaient accompagnés d’animaux sauvages paisible et de centaines d’invités et servants en tenues antiques toutes plus resplendissantes les unes que les autres. A destination d'un cercle d’hommes et de femmes un homme ressortit alors, portant des apparats et bijoux affichant qu’il serait de première importance dans la cérémonie : le futur marié. Ce fut à cet instant que la femme qui marcha à coté de lui sembla prise de panique. Elle comprenait. Elle comprenait que la mariée, ce serait elle .

Ce serait elle qu’on échangerait dans cet ancien rituel patriarcal ayant perduré jusqu’a nos jours. Conformément à la tradition un homme devait amener la mariée jusque là. Un père, un frère...un chevalier des rêves New Yorkais? Peu importe elle n’avait rien à dire, juste à laisser les hommes faire la transaction et attendre de se faire engrosser. De livrer des enfants et que son mari se détourne de ce corps déformé pour d’autres, la laissant alors vieillir seule entourée de ses enfants jusqu'a leur départ, où elle ne serait plus que l'ombre de son homme.

Lourd privilège que celui d’enfanter, lourde malédiction millénaire pesant sur des milliards de femme depuis l’aube des temps. Wesley et Dian ne s’étaient jamais mariés, et elle avait avortée du seul enfant qu'ils auraient pu avoir en une époque où la simple pensée que ce soit envisageable faisait pousser des cris d'orfraie. Heureusement le médecin qui avait fait cela était le meilleur de son temps car il s'agissait ni plus ni moins de celui qui deviendrait le premier Docteur Mid-Nite. Mais toutes n'avaient pas eues cette chance en cette époque là. Dian Belmont écrivaine qui serait un jour lauréate d'un Pulitzer était bien trop indépendante et avant-gardiste en ses années 30, prête à rompre avec ce que la société attendait d'une femme "bien sous tout rapports" pour laisser le mariage ou quelconque structure morale décider de sa vie. Si Wesley l’avait demandée en mariage ce fut surtout parce qu’il y avait été conditionné à le faire. Que ne pas lui demander lui aurait semblé faillir à quelques choses mais elle avait refusée, et elle avait bien faite. Ils s'aimèrent jusqu’a la fin, jusqu’a ce que le cancer ai raison d’elle à un âge avancé. Pas besoin de promettre quoi que ce soit devant un religieux pour être uni par l’amour et faire du chemin, ce chemin irait peut être même jusqu'au bout voilà ce qu’il avait apprit de Dian. Il fallait une vie entière pour recevoir ce genre de leçon. A peine apprenait t'on à vivre qu'il fallait mourir, cette renaissance qu'il avait eu lui apportait au moins cela: Un peu d’expérience.

Ce à quoi il assistait là le mettait extrêmement mal à l’aise, la femme se tournait face à lui en disant qu’ils étaient méchants et qu’il devait fuir. Pas de bol, il n’en ferait rien. Ce mariage arrangé lui parlait trop. C’était tout ce qu’il exécrait lui qui avait un soucis avec les codes moraux édicté par les sociétés de toutes cultures à grand renfort de pratiques religieuses enfoncées avec marteau et burin dans des cerveaux d'enfants. Il serra les dents en regardant les invités, fusillant de regard un peu tout le monde et au hasard. Pas besoin d’en vouloir au marié particulièrement, ils étaient tous complices.


“Hors de question.”

Deux hommes se jetèrent sur elle pour la tirer devant l’autel. Elle tenta de résister mais on la frappa d'un coup de coude au visage. Elle cria et des sanglots commencèrent à apparaître. Wesley empoigna le pommeau de son glaive.


Cria t'il à l'homme qui venait de la frapper, faisant tourner la tête à tout le monde dans sa direction avec des yeux de merlan frit. Devait il planter quelqu’un et gâcher la cérémonie? Mais il fut interrompu en pleine hésitation car une vieille femme aveugle arriva derrière lui et lui expliqua tout. Et il comprit. Enfin. La femme qu’il accompagnait...c’était Circé! Rivale de sa camarade Hypolitta première Wonder Woman qui le rejoignit dans les années 40 au sein de la Justice Society Of America qu’il participa à fonder. Sorcière maléfique. Déesse ayant fréquentée Ulysse et bien d’autres dont la légende était contée dans chaque bibliothèque du monde dans les écrits d’Homère. Mais elle n’était pas une légende, lui le savait bien. Et elle représentait une grande menace mais pour le moment c’était elle qui était menacée. Fut elle Circé, fut elle dangereuse et mortelle pour lui même dans un rêve car son pouvoir ne connaissait pas de frontières dimensionnelles. En cet instant elle revivait un trauma de sa vie et il n'appartenait qu'a lui de l'aider à faire de ce mauvais rêve un catharsis pour l'aider à avancer dans la bonne direction. Un rêve où elle est tirée des griffes de ceux qui ont piétiné sa vie, en faisant le monstre qu'elle serait à travers les âges.

La vieille femme ricanait en l’informant qu’elle était elle aussi Circé, lui demandant de partir. Une demande contradictoire avec celle de tenter de sauver Cassandra mais il n’en était plus à une près, et comprenait que l’inconstance de ses sentiments était la seule chose durable en ce monde. Il fronça ses sourcils et approcha d’un pas décidé vers l’un des hommes pour dégainer subitement son glaive et mettre un grand coup du pommeau de celui ci dans le bas du dos de l'homme qui l'avait frappée.


"Lâche la!"

Il enchaîna avec un violent coup du plat du pied sur le mollet de celui ci, le faisant lâcher le bras de Cassandra et tomber sur le sol.

"Ouch!"

L’autre n’eu pas le temps de tenter quoi que ce soit car Wesley le frappa avec le plat de sa lame sur le dos avant de faire plonger sa main vers son épaule en posant son pouce sur un point sensible entre le cou et un os de l'épaule. Il n’eu alors qu’a faire pression de sa main gauche pour le faire s'agenouiller, celui ci lâchant un gémissement et lâchant Cassadra. Ils ne devaient pas beaucoup voir de Kung Fu dans le coin et les arts martiaux que Wesley s'était vu enseigner dans ses jeunes années en orient ne laissaient pas beaucoup d'espoirs à ses adversaires les moins aguerris au corps à corps.
"Argh arrête arrête!!!"

Le visage grimaçant de Dodds était plein de fureur, l’assemblée médusée se tournait vers le fauteur de trouble qui tourna sur lui même, tendant son épée vers eux en les regardant tous. Que chacun et chacune comprenne que pour que ce mariage forcé ai lieu il faudrait d’abord passer sur son corps d'hébreux impie.

“Vous allez la laisser tranquille maintenant bande d’enfoirés ! ”

Le rêve partait en sucette, ce ne serait pas le premier ou le dernier tant qu’il y aurait des gens pour rêver. Mais il était en colère et prenait tout cela très à cœur, cette société forçant cette femme à se soumettre à sa volonté lui rappelait trop celle qu'il connu avec Diane dans leurs jeunes années. Pour y résister il n'y avait pas le choix, il fallait fuir ou se battre. Parfois les deux, et çà saignerait s'il le fallait.

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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mer 13 Mar 2019 - 6:27

« Je… »

Chevrotante, sa voix vacilla dans le silence uen fois de plus, une fois de trop. Cassandra parcourut enfin les alentours afin de voir l’inconnu la sauver des griffes d’un destin dont elle n’avait jamais voulu. La Devin lui avait proclamé un destin tortueux, mené de chaos et de destruction. Sa mort viendrait peu de temps à la suite de son mariage lorsque son désespoir la pousserait à supplier la déesse Hécate de la pourvoir des moyens nécessaires afin de se venger. Les loups hululèrent au soleil, tandis que les lions rugirent au loin.

Couchée au sol, Cassandra laissa ses yeux argentés parsemés d’extase, de folie et de mystère arpenter les cieux. Se retournant sur le dos, la sorcière pencha la tête sur le côté et continua d’afficher un sourire des plus tendres. Refermant ses paupières, des larmes surgirent le long de ses cils noirs en emportant tout son courage. Le futur époux, roi des Sarmates, lança des flèches sur l’étranger en scandant des formules de guerriers. La princesse de la Colchide se replia sur elle-même, ressentant un vide plus brûlant que les flammes du Styx. Il s’approcha en lançant davantage de flèches empoisonnées, pendant qu’un lion blanc décida de venir le supporter dans sa quête. Des soldats vinrent des sentiers afin d’aider leur roi à secourir le mariage d’un échec lamentable. Ils combattirent des longues minutes. Cassandra rampa, perdant un autre éclat de miroir en chemin. Le roi des Sarmates marcha sur ses jupons, alors qu’un soldat écrasa littéralement son avant-bras de sa sandale. Secoués par l’interruption du marchand de sable, les Grecs tentèrent de le repousser au mieux de leurs capacités. Leur nombre dépassait la dizaine. Pendant ce temps, le roi des Sarmates traîna sa future épouse de son bras blessé jusqu’à la table de l’hôtel. Il l’y installa contre son gré, répandit sur son corps chétif des pétales de fleurs colorées. Un hurlement la frappa, pendant que le philosophe élaborait des phrases solennelles en latin. La sorcière frappa son époux d’un coup de genou lorsqu’il tenta de l’embrasser. Les soldats continuèrent d’attaquer le Marchand de Sable.

Le mariage persévéra entre les deux figures de la royauté : il plaça des pierres précieuses sur son thorax, enveloppa sa tête d’une toison d’or en psalmodiant des prières sacrées. La tradition voulut qu’il déchire les vêtements de sa nouvelle propriété afin de la marquer, et c’est ce qu’il fit – en partie. Déchirant la cape de ses épaules, les jupes de ses mollets, les cris de la déesse lunaire se fortifièrent. Cassandra cacha ses yeux, alors que le sang teinta l’hôtel de pierre et sa propre personne. La douleur de son cœur fut si virulente que le roi des Sarmates, du moins son avatar, en devint une chèvre au travers d’une lumière indigo. Traversée de tremblements plus intenses les uns que les autres, Cassandra se tourna sur le côté, laissant des côtes blanches exhaler la cruauté mortelle et inspirer la divinité. Sa chevelure violette vint revêtir le creux de ses reins puis ses cuisses. En forme fœtale, elle tenta de se calmer – de réciter une berceuse en latin.

Toutefois, la chanson qu’elle croyait réconfortante était un sort. Et ce dernier transforma un à un les soldats présents en animaux. Principalement, ceux-ci se réveillèrent en tigre, en lynx ou bien en loup. Aucune magie de confronta ou n’influença le Marchand de Sable. Lui seul se tenait au cœur de la vallée luxuriante du Mont Circeo. La sorcière, paupières closes, continua de réciter des paroles du fond de son cœur. L’hôtel de pierre qui la portait se trouve bientôt devenir une tombe florale. En effet, la matière se sépara, creusa la terre sous son corps avant de l’ensevelir de pétales de toutes les teintes. Une main étouffant ses sanglots, Cassandra se retourna dans sa tombe improvisée et demeura inerte. Pendant ce temps, les animaux s’inclinèrent progressivement. D’autres quadrupèdes sortirent des nuées sombres de la forêt. Les loups noirs et les lions blancs vinrent encercler la tombe leur maîtresse. La queue entre les jambes, les museaux pointèrent le sol. Tous semblaient obéir à une entité supérieure dont la présence s'avérait dissimulée derrière la végétation. Chacun de leurs mouvements laissaient supposer une maîtrise extérieure maniant leurs corps telle une marionnettiste aveugle.

Seule une litanie individuelle persistait; un tremblement incessant des abysses de son propre tombeau. Cassandra remercia intérieurement la bonne volonté de cet inconnu, mais sut du plus profond de ses entrailles qu’il était déjà trop tard. Il ne suffisait que de respecter ses dernières volontés. La première rangée d’animaux féroces aux crocs acérés et aux griffes tranchantes commença à chasser le Marchand de Sable des lieux.

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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mer 13 Mar 2019 - 19:30

Malgré l’ardeur que Wesley Dodds employa a combattre la quasi totalité des invités du mariage, il échoua. Il était un habitué de l’échec, c’était une composante importante de la vie que de savoir l’accepter et en retenir des leçons pour avancer. Pourtant celui ci , même en rêve était dur à accepter car il aurait vraiment voulu aider cette femme. Circé finit par métamorphoser tous les invités en animaux, mais le mal était fait. Une tombe fleurie apparu progressivement autour de la sorcière récitant ses litanies, et les animaux les plus dangereux, lions et loups, vinrent grogner sur le Sandman pour le chasser.

Hommes ils avaient été difficiles à affronter, prédateurs la tâche serait insurmontable. Il ne voulait pas les défier même en rêve car la douleur y était réelle. Se faire dévorer vivant par une meute, qui voulait vivre cela? Il se retira lentement du lieu, l’épée non tachée du sang de ses ennemis qu’il avait su mettre hors de combat sans les tuer. La vallée luxuriante dominée par le mont Circeo ne voulait plus de lui alors il partit plus loin. Arrivé sur une hauteur suffisamment éloignée pour que les animaux veillant sur Cassandra ne s’en prenne pas à lui il s’assit sur une grosse pierre, posant sa lame prés de lui. Il demeura silencieux en observant ce rituel quasi-religieux quand le silence fut troublé par une voix.


“T’as pas l’air jouasse.”

“Laissez moi deviner. Vous êtes un animal qui parle vous aussi?”

Par curiosité Wesley se tourna pour voir une corneille posée non loin de lui. Ou bien était ce un corbeau?

“Bien vu, je m’appelle Matthew. Je sais que tu n'es pas un étranger, tu es chez toi en ce pays depuis bien longtemps. Tu as déjà croisé le Corinthien je crois?”

“Un autre animal?”

“Non un sale type à lunettes, tu verrais sa tronche sans elles tu comprendrais pourquoi il en porte. Enfin quand je dis que c’est pas un animal...moi au moins j’ai été humain un jour.Disons que c'est une expérience ratée du seigneur des rêves.”


Wesley réfléchit en pensant au seul autre homme à lunettes qu’il vit à part lui à Rhodes.

“Je crois que je vois qui est cet individu. Le chien m'a dit que c'était un cauchemar, c'est bien cela?”

“Oui. Méfie toi de lui car il fera tout pour que çà se passe mal.”


L’oiseau s’envola alors sans que Wesley puisse répondre, laissant celui ci regarder la tombe fleurie autour de laquelle les animaux se réunissaient.
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mar 19 Mar 2019 - 5:54

Était-elle la fille d’Hypérion? Était-elle l’une des descendantes d’Hélios? Devrait-elle songer toute sa vie à sa nature de nymphe dont la voix mortelle déplaisait aux dieux? Subir le patriarcat des hommes, subir de son propre père jusqu’au géniteur de sa fille la violence faite aux hommes? Ces agressions accumulées au fil des millénaires ne cesseraient jamais : beaucoup trouvent de l’extase ou du réconfort dans l’acte de violenter. Circé, niché en fœtus au milieu de sa propre tombe fleurie, se recroquevilla davantage. L’explosion se produisit sans le moindre avertissement. Une fumée opaque, toujours violacée, projeta ses filaments dorés sur les animaux. Ceux-ci retrouvèrent dès lors une forme humaine au cœur d’une douleur des plus atroces. Leurs chuchotements aux troubles des plus grands devinrent des hurlements de terreur. La tombe se mouvait, laissait ressortir un être aux yeux de glace dont la fierté pouvait écraser toute chose sur cette dimension.

Cassandra émergea de son propre gouffre dans la joie et l’allégresse. La folie saignait ce faciès en deux d’un sourire autant doux que redoutable. Le charisme de la nymphe, issue de sa mère océanide, s’éveillait lentement avec la figure plantureuse qui séparait les fleurs en deux. Le premier réflexe de la sorcière fut de regarder son ancien interlocuteur, les animaux féroces qui les entouraient – qui obéissaient à la valse de ses émotions. D’ailleurs, ceux-ci se prosternèrent. Ils redevinrent à leur état initial, à l’exception de l’époux de Cassandra qui demeura une chèvre. Le petit animal beugla de frayeur puis tenta de fuir, mais l’un des soldats lui rompit le cou sous son bras. La femme se tint sur la verge de sa tombe puis se détourna du spectacle de son passé oublié. D’un pas semi-chancelant, semi-assuré, elle s’approcha en tenant les lambeaux de sa robe de mariée.


« Monsieur Wesley, vous me semblez morne. Pourquoi avez-vous tenté de m’aider? Je croyais que les hommes voyaient les femmes comme du bétail. Votre comportement me trouble. »

Déterminée, et particulièrement raisonnée, Cassandra de Colchide posa ses yeux dans ceux de son interlocuteur en ôtant le chapeau de fleurs en forme oblongue qui la recouvrait. La sorcière claqua des doigts, et une cohorte de lions vinrent à son écoute en se prosternant. Au lieu de leur donner des ordres, la princesse sans âme leur cajola la crinière à tour de rôle en leur susurrant des mots doux et réconfortants. Définitivement, Circe n’était pas encore revenu des limbes du sortilège qui la couronnait de démence par-dessus l’amnésie. L’un des félidés attrapa l’animal abattu, et commença la chasse aux soldats. La cohorte du roi des Sarmates s’évada rapidement, non sans lancer des promesses de vengeance et de mort à la descendante d’Hécate. Seul un sourire chatoyant les désarma, pendant qu’elle fouilla au cœur de sa tombe afin d’en sortir…une carte marquée d’une chasse au trésor. Sur cette dernière, un petit mot indiquait un trajet à suivre et un lieu de rendez-vous pointé d’un X écrit en sang. Cassandra ria légèrement, avant de montrer l’objet intriguant au marchand de sable. À l’endos de la carte se trouvait un message en lettres majuscules : « WESLEY, JE VOUS DÉFIE EN COMBAT À LA PÉTANQUE! »

C’était signé : Le Corinthien. La jeune femme au teint argenté ne remarqua point le message flamboyant puis entreprit de suivre le trajet indiqué sur la carte. Elle invita une fois de plus son interlocuteur à la suivre d’un geste cérémonieux. Au bout de quelques minutes, leur promenade au cœur de la végétation luxuriante et arc-en-ciel fut interrompue par une vieille bique au dos courbé. La femme aux longs cheveux blancs qui traînaient par terre fit un clin d’œil à Wesley en compagnie d’un sourire complice.

« Monsieur Petit Sable, Madame Amnésique, auriez-vous la bonté de me donner une minute de votre précieux temps? » D’une compassion sans précédent, la sorcière aux yeux de lune répondit d’un sourire enjoué à son double.

« Bien sûr. Comment pouvons-nous vous aider? »

« Je cherche ma mémoire et la haine d’Hécate. Si vous les trouvez en chemin, je vous prie de me les ramener! »

Suite à ces paroles mystérieuses, un faciès tourmenté vint hanter la jeune Circé. La vieille grand-mère manqua de cracher ses poumons en éclatant d’un rire narquois, sec et maléfique. Elle s’en alla dès lors en pressant sa capuche sur son nez pointu rempli de verrues. Cassandra haussa des épaules puis tourna son index en rond près de sa tête pour qualifier l’aîné de démente. Elle reprit alors le chemin indiqué sur la carte puis se mangea une branche en pleine figure. La sorcière millénaire tomba à la renverse, et en perdit une dent arrière qu’elle cracha. Tout à coup, un kangourou rompit le feuillage épais de la forêt pour se jeter sur eux. Ses membres supérieurs portaient des gants de boxe griffés. Derrière la végétation se trouvait une grotte – prévue sur leur chemin dont l’entrée dévoilait un nouveau rêve. Des voix scandaient la victoire et la défaite, pendant que des rugissements d’animaux dévoilaient des combats. Indignée, Cassandra se préparait à s’y jeter d’un pas vif en s’exclamant :

« Il faut les sauver. Ces pauvres bêtes ne méritent pas un tel sort! »
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mer 20 Mar 2019 - 18:59

La Sandman de l’âge d’or des super héros observa silencieusement la tombe jusqu’à ce qu’une explosion de couleurs rendant leur apparence humaine aux invités survienne. Ceux ci hurlèrent alors de terreur quand la tombe bougea et que Circé en ressorte sous une apparence nouvelle, un sourire inquiétant sur le visage ou du moins ce fut ainsi que Wesley le ressentit. Il se retint de poser sa main sur son épée, elle n’aurait servir à rien face à elle de toute façon. Il ne restait plus qu’un animal parmi les invités, une chèvre. Celle ci tentât de partir mais fut intercepté par l’un des soldats qui la tua, le roi des Sarmates ou du moins sa projection dans ce rêve n’était plus. La sorcière attrapa les restes de sa robe de mariée en lambeaux en s’approchant du New Yorkais en tenue d’antique Marchand de sable. Celui ci se levait en s’apprêtant à ce qu’elle le métamorphose mais elle s’arrêta devant lui pour parler. Cassandra lui demanda pourquoi il avait essayé de l’aider, ajoutant que les hommes voyaient les femmes comme du bétail et que son comportement la troublait. Elle plongea ses yeux dans les siens en se débarrassant de sa couronne de fleurs, Wesley répondit alors non sans appréhension. Il était intimidé, comment ne pas l’être?

“ Les personnes quel que soit leur sexe se comportent généralement comme les structures les conduisent à se comporter. Si on change les structures de la famille, de la religion...ou que sais-je l’état ou même le travail alors on peux améliorer le sort des femmes. Je ne pouvais pas les regarder vous faire çà sans rien faire.”

C’était un peu alambiqué et imprégné de Spinozisme, il aurait préféré lui jeter quelques mots d'Alfred de Musset sur les hommes et les femmes çà aurait été certainement plus beau. Mais le Beau s'accommode bien du Faux, et il voulait lui donner le fond de sa pensée pas faire des belles phrases: Les hommes ne sont pas plus mauvais que les femmes, si ils se comportent comme cela c’est parce que les sociétés dans lesquelles ils évoluent le tolère voir l’encourage. Certains savaient bien se retenir de cogner leur collègue de travail qui les énervait alors pourquoi ils cognaient leur femme de retour chez eux? Le sentiment d’impunité était la cause, qu’aucune structure , qu’aucun cadre ne vienne lui donner une limite. Mais rien n'était écrit. Evidemment. Rien ne destinait l'homme a être le tyran et la femme sa victime jusqu'à la fin des temps où alors si on pensait cela, alors autant déposer les armes maintenant. Il fallait juste que des habitudes ne le soient plus. Une habitude çà se perd.

Elle claqua des doigts et des fauves approchèrent d’elle, Wesley eu un léger mouvement de recul en les voyant approcher mais tenta de rester calme. Elle alla vers eux pour leur parler et leur faire des câlins. C'était beau et terrifiant. Les animaux chassèrent ensuite les invités et Circé se dirigea vers sa tombe , y récupéra une carte et après avoir gloussé la tendait au Sandman. Il ajusta ses lunettes pour lire ce qui était écrit.


“Ah...ce jeu français je vois. Voilà une menace très...intimidante.”

Il ria aussi mais un peu moins franchement qu’elle, il riait jaune car il imaginait ce Corinthien lui écrasant le crâne en le frappant avec des boules d’acier et c’était assez perturbant. Elle semblait vouloir suivre la carte, aussi elle lui fit signe de la suivre et Wesley alla ramasser son épée pour la ranger au fourreau avant de marcher légèrement en retrait derrière elle tel un chevalier servant antique. Ils marchèrent quelques temps dans la végétation en suivant le chemin et tombèrent sur une vieille femme aux longs cheveux blancs qui leur demanda un peu de leur temps. La sorcière accepta en affichant un air enjoué, qui savait quelle personnalité elle avait désormais? Dodds n’en savait fichtre rien, tout ce qu’il comprenait était qu’elle était frappée d’amnésie tout en conservant différentes personnalités. Peut être était ce mieux comme çà. Peut être valait il mieux qu’elle oublie l’horrible personnage qu’elle fut et relance les dés pour avoir une autre personnalité. Le soucis était qu’elle relançait les dés tout le temps sans sembler savoir quel score garder.

La vielle c’était elle. Mais il ne valait mieux pas le dire à Circé qui la trouvait folle. Mais après tout, si un jour on tombait nez à nez avec notre nous même au crépuscule de sa vie et qu’on tapait la discussion, ne penserait on pas la même chose? Que la personne face à nous est complètement larguée , avec des idées réactionnaires, et par dessus le marché se répète sans arrêt? Ils continuèrent à marcher et une branche heurta le visage de Cassandra qui sembla blessée. Wesley s’empressa d’aller près d’elle pour l’aider à se relever mais un kangourou équipé de gants sortait des fourrés voisins. Un animal peut être échappé d’une arène où des personnes faisaient combattre des animaux sauvages. La femme en antique robe de mariée rapiécée voulait sauver les animaux, Wesley acquiesça en approchant avec elle de la grotte d’où venait le bruit, pénétrant à pas de loup à l’intérieur.

“D’accord allons y. Si vous transformez encore des gens en animaux, évitez les prédateurs s’il vous plait.”

Il essaya de passer sa demande avec un sourire, espérant ne pas encore être entouré de lions ou de loups car cela le rendait nerveux.
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Ven 29 Mar 2019 - 6:53

À la suite des dernières remarques du Marchand de Sable, la jeune femme fronça les sourcils. Certes elle ne perdit pas ses allures candides :


« Vous n’êtes pas méchant. Les animaux ne vous attaqueront pas. Ces prédateurs n’ont pas choisi d’avoir l’air menaçant. »


Heureusement, Wesley était d’accord afin d’aller sauver ces pauvres animaux d’une mort prochaine. La jeune sorcière de sept millénaires – rien que cela- jubilait de joie, d’honneur et d’impatience d’avoir enfin croisé le chemin d’une âme aussi charitable. Ses doigts pianotèrent sur ses jupes qui changèrent lors de leur entrée dans ce nouvel univers. La robe de mariée fit place à une robe plus courte qui laissa tout de même transparaître la nature antique de Cassandra. Frôlant le rose et l’or, la déesse laissa des boucles blondes perler son dos en les repoussant derrière elle. Seulement, des ornements d’or semblaient s’être rajoutés sur les membres de sa personne : un serpent perçait et entourait son oreille, un collier au pendentif de cheval, des faucons sur ses poignets. Seule la carte chuta au sol, se transformant en petites pierres précieuses – allant du dimant au jade.


Autour de l’étrange duo, une scène de combat de boxe affichait des couleurs sombres : bourgogne et noir. Une foule excentrique d'animaux de tous les genres regardait avec avarice et sadisme les célébrations nocturnes au sein d'un centre de spectacles qui semblait d'une immensité douteuse. Le kangourou dansait autour de la piste d’affrontement avec ses gants, et invitait déjà dans des gémissements gutturaux un paresseux à se battre avec un koala. Le premier s’endormit aussitôt, tandis que le deuxième fonça vers lui. D’un revers de la main, la sorcière toussa au creux de sa main : le sol emprisonna le petit animal en train d’essayer de toucher son adversaire. Elle s’esclaffa légèrement, tout en essuyant un filet de sang qui perlait ses lèvres glacées. Cassandra voulut marcher d’un pas vif en direction de la scène, mais un entracte dispersa la foule animale d’une animosité festive. Le koala abandonna son projet d’assassinat puis commença à ronfler parterre – devenant libre tout à coup.



« Admirez! Idiots et idiotes! Admirez, notre pause mortelle de pétanque! »



L’homme au micro regardait les nouveaux visiteurs de ce rêve, réajustant ses lunettes de soleil dans l’obscurité. Un rire narquois s’afficha sur ses lèvres. Il sortit une hache d’une pochette qu’il plaça à plat sur la scène. D’un sac de sport, il vida des têtes humaines d’un sac de sport en sifflant. Cassandra sursauta en cachant ses yeux d’un tel spectacle et dût se restreindre de sauter derrière le marchand de sable pour trouver un refuge. D’ailleurs, sa magie transforma les têtes d’hommes en troncs d’animaux. Dès cet instant, la sorcière ne put se retenir de se cacher derrière le marchand de sable en tenant ses tripes. C’est ainsi que la hache devint un serpent venimeux qui effraya l’animateur fourbe. L’animal tenta de le mordre maintes fois sans le moindre succès.


« Qu’est-ce qu’il est? C’est épouvantable! »


La foule répondit d’un applaudissement de pattes, de palmes, d’ailes. Cassandra, de plus en plus pâle, prit siège sur un banc et palpa un côté de sa tête. Le reptile continuait de donner du fil à retordre au Corinthien qui en perdit son chapeau et tous ses accessoires de pétanque. Le même kangourou revint en bondissant sur la scène, et commença à faire de la boxe avec l’animateur qui joua le jeu en jetant le serpent sur un couple de jolis lapins nains. Un sursaut de la sorcière changea le reptile en panier de carottes qui enjoliva les petits rongeurs d’une collation tardive. Pétrifiée d’une adrénaline qu’elle n’expérimentait que trop peu, la Grecque songea à ce qu’elle ressentait devant un être aussi sordide : seule un silence mortel frappa le fil de sa pensée. Elle se sentait accoutumée à une telle haine, un tel gore. Et chaque vérité qui en resplendissait pétrifia son âme d’une frayeur inimaginable. Des tremblements parcoururent ses mains, pendant que son corps témoigna d’un malaise de plus en plus visible. Au contraire, la fille d’Hécate ne perdait nullement ses moyens : gérer ses impulsions, son désir pragmatique, son autorité s’avéraient un défi invraisemblable pour son orgueil. Intimidée par ses propres personnalités, la sorcière ne s’aperçut qu’au dernier instant que le Corinthien leur avait balancé une tête de cerf tranchée. Cassandra bondit sur place, et évita de justesse la chair nauséabonde pleine de vermines et de putréfaction. La sorcière la transforma en pot de fleurs sauvages sans s’en apercevoir puis s’exclama en détournant son faciès :


« Quelque chose à l’intérieur de moi me dit que je suis plus horrible que cette personne…» Un instant d’hésitation la saisit lorsque son faciès sombre demanda, le teint fiévreux : « Dois-je le transformer en porcelet? Hécate veut faire cela, mais je ne sais pas si elle a raison. » Elle posa son interrogation avec une douceur insoupçonnée et d’une légèreté redoutable. La princesse d’une Colchide déchue commençait doucement à trouver des repères au sein d’un esprit plus anéanti que les ruines de sa ville de naissance.
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Sam 30 Mar 2019 - 1:39

A l’écouter ses animaux n’attaquaient que “les méchants”. Venant de Circé cette phrase était des plus surprenante mais pas tant quand on gardait à l’esprit qu’elle avait probablement à ce moment précis l’une de ses personnalités les moins dangereuse. Sa robe de mariée abîmée changea en quelques gestes magiques pour une tenue plus courte mais demeurant d’inspiration antique.

En entrant dans une sorte d’arène Wesley ne pu qu’être surpris par ce à quoi il assista. Une foule d’animaux était réunie pour assister à un combat entre un paresseux et un koala, combat que la sorcière fit cesser aussitôt en protégeant le plus faible des deux animaux. Il avait vu des rêves horribles, beaucoup. Des meurtres par éviscération, des cadavres vomissant des vers et des bébés vidés de leurs entrailles puis recousus. Ses nuits étaient parfois remplies d' horreurs aussi ce rêve était un moment agréable pour lui. Un moment pour souffler même si le destin semblait lui avoir fait rencontrer là une sorcière si dangereuse. Mais elle n’était peut être pas réelle, pas plus en tout cas que cette curieuse assemblée d’animaux.

Un homme tenant un micro fit son entrée dans ce show animalier et Wesley le reconnu tout de suite pour l’avoir déjà aperçu. C’était le Corinthien et comme avant celui ci lui rappela quelques choses ou quelqu’un...mais il le garda sur le bout de la langue. Incapable de se rappeler où il l’avait vu et si c’était dans un rêve. L'arrivant sortit des têtes d’un sac ce qui sembla dégoutter celle qui l’accompagnait. Celle ci utilisa sa magie pour transformer ces morceaux de cadavres en animaux, l’un deux un serpent sembla vouloir s’attaquer au Corinthien mais échoua. Dommage pensa Wesley en repensant à ce que Barnabas le chien et Matthew la corneille lui avaient dit à son sujet. Puis l’homme aux lunettes noires envoya une tête de cerf en état de décomposition avancée ce qui sembla choquer Circé encore plus que les têtes d’humains. Celle ci parla d’Hecate, l’une des ses personnalité qui semblait plus agressive que les autres car elle souhaitait métamorphoser l’homme qui se tenait devant eux dans l’obscurité de la grotte.


“Vous...pouvez essayer oui.”

Mais elle échouerait. Car certains êtres magiques ou d’origine divine étaient protégés de son pouvoir de métamorphose. Et le Corinthien avait été créé par une force présente bien avant Zeus et avant la Terre. Les animaux se firent silencieux et il s’approcha de quelques pas vers eux. Wesley posa sa main sur son épée plus pour prévenir celui qui avançait qu’il devait cesser maintenant que pour la sortir vraiment.

Soudainement les animaux commencèrent à faire du bruit. Des hommes et des femmes vêtus de combinaisons modernes apparurent autour des animaux et ces derniers commencèrent à rugir, glapir, braire, hennir... Ils se faisaient tuer par les hommes et les femmes de toutes les manières imaginables. Des volailles étaient électrocutées, des bœufs se faisaient percer le crâne par des sortes de pistolets pneumatique, des moutons égorgés, des poussins passés dans une broyeuse...toutes ces manières de tuer les animaux existaient. C’étaient celle que les humains utilisaient aujourd'hui pour abattre les millions d’animaux qui finiraient dans des assiettes ou en viande avariée n'ayant pas trouvées preneurs. Wesley comprit ce que le Corinthien faisait et se tourna vers Cassandra.


“Les têtes humaines puis la tête de cerf... Il a remarqué que voir des animaux souffrir vous répugnait plus que pour les humains. Il vous teste et veux transformer votre rêve en cauchemar.”


“Hahaha!”

Le Corinthien interrompit Wesley en éclatant de rire, enlevant ses lunettes pour dévoiler son vrai visage. A cet instant Il lui revint avoir rêvé de lui il y a bien 90 ans de cela. Il enquêtait à l’époque sur un tueur en série mentalement dérangé et il avait vu. Cette absence d’yeux et ces bouches se trouvant à la place.

[Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie  (Circé / Sandman) Weslet10

“Toi aussi tu auras le tien.”

Une cage de verre opaque se dressa soudain à partir de la roche sur laquelle Wesley marchait, une cage semblable à celle qu’il avait fabriqué pour enfermer Sandy après son accident. La culpabilité d’avoir gardé enfermé des années son neveu qui avait pris la forme d’un monstre à cause de lui ne l’avait jamais vraiment quittée. Le Corinthien le savait car il connaissait les rêves de Wesley Dodds depuis bien longtemps. La cage devint encore plus opaque, le Sandman se retourna pour chercher Cassandra du regard mais ne la voyait plus. Le Corinthien les séparait car c'était seuls que les êtres étaient les plus vulnérables . Il aurait le pouvoir suffisant pour altérer leur rêve à chacun d'eux. La cage s’ouvrit et Wesley en sortit, il n’était plus dans une grotte mais de l’autre coté du miroir d'une sale interrogatoire. Il approcha de la vitre et regarda de l’autre coté.

Spoiler:

Il recula d’un pas. Ça non...ça il n'aurait pas la force. Il entendit la voix de Dian lui parler.

“Tu sais que çà c’est passé comme çà.”

Wesley transpirait alors que sa gorge se nouait.

“C’est un rêve, pas la réalité.”

“Tes rêves ne te montrent ils pas la réalité? Tu sais que çà ne peux que s’être passé ainsi”


“Pas là non..çà ne s’est pas forcément passé comme çà ils n’ont peut être pas eu le temps de…”

“Mais si ils ont eu le temps. Quant elle s’est faite capturer tu as quitté l’Afrique pour rentrer aux Etats Unis. Tu l’as abandonnée aux mains de gens que tu savais très bien capable de cela.”

“Je...je l’ai pas abandonnée je devais...c’était la fin du monde Darkseid était à nos portes, on serait tous morts si on ne s’était pas concentrés sur lui…”

“Tu l’as abandonnée alors qu’elle ne voulait pas venir à cette mission. C’est toi qui l’a forcée à venir, tu l’as faite culpabiliser pour qu’elle vienne. Tu as joué sur les sentiments qu’elle avait pour son fils, lui disant qu’elle devait lui permettre de vivre dans un monde meilleur. Et que çà passerait par faire cette guerre avec vous. Tu l'as manipulée."

Wesley reculait pour essayer de quitter cette pièce mais il n’y avait plus de porte, il était emprisonné face à un miroir sans teint derrière lequel Kate Spencer se faisait torturer. Il posa ses mains autour de sa tête et cria, ayant l'impression de devenir fou.

"Rah! Laisses moi partir!"

Il criait dans son lit, cherchait à ouvrir les yeux. A se réveiller en sueurs comme lorsque ses rêves deviennent trop noirs. Mais ses paupières étaient lourdes, comme si quelques choses les empêchait de s'ouvrir. Et elles lui faisaient mal.


HJ:
Spoiler:
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Ven 5 Avr 2019 - 4:51

[Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie  (Circé / Sandman) X2o8

Circé ne pouvait pas être dans un cauchemar.


Circé était un cauchemar vivant, de chair et d’os et de haine. Personne ne possédait une quantité de magie occulte comme Hécate. Personne ne pouvait accéder au dixième du génie de la déesse des temps anciens pour élaborer un calvaire qui la surprendrait ou la traumatiserait : personne ne pouvait même concevoir la folie qui sévissait au sein de ses propres âmes. Oui, elles étaient trois en une : trois entités différentes, puissantes. Spécialement redoutables. Le cœur de la sorcière, malgré leur relation à longue distance, s’éveilla au fond de sa boîte musicale sur l’île du Mont Circeo. Il s’illumina, commença à réciter des incantations charnières, bestiales. Au même moment, le pantin que représentait Cassandra Colchis releva ses yeux sur les animaux massacrés par les hommes : toute hantise de n’importe qu’elle nymphe. Seulement, un goût amer lui vint en bouche.


La sorcière millénaire voulut taire un rire avec toute la force possible de ses mains délicates. Les paroles de Wesley ne la rassurèrent guère, tandis qu’elle s’apercevait de l’inefficacité de ses talents de métamorphose devant le Cauchemar. De plus, lorsque le Corinthien les sépara : Cassandra ressentit autant l’inquiétude que l’isolement. De nouveau. À tout jamais, crut-elle l’espace d’une seconde. Aucune phrase ne resta complète dans la formulation de sa pensée; seuls les abysses de sa propre noirceur aspirèrent sa conscience trouble. C’est alors que la sorcière s’abandonna entièrement aux griffes du Corinthien. Les animaux devinrent des repas qui entouraient le duo avec des parfums exquis pour l’appétit des humains. L’hôte de la déesse ne bougeait pas, pendant qu’une masse noire sépara sa poitrine en deux pour dévoiler l’absence de son cœur. Des entités noires, bizarres en sortirent telles les tentacules d’une pieuvre afin d’entourer la gorge, les tempes et le front pâle de la femme. Une couronne noire seyait désormais la chevelure lunaire de la fille du Soleil. Ce regard bleuâtre en devint plus perçant que la nuit, fardé de charbon et de cendres, tranchant de son épée caractérielle tout ce qui osait défier son être.


Ainsi, les tuyaux de la pièce commencèrent à se rompre – créant des puits d’eaux noires et un sol parsemé de flaques. Un courant semblait mouvoir les eaux. Cassandra y fut engloutie, y cessa de trouver la force d’inspirer de la bonté et d’exhaler de la haine. La silhouette ne trouve même pas la nécessité de combattre les éléments, car l’entité abyssale en son sein s’anima telle une créature marine. Fille du Soleil et d’une Océanide, le corps de la sorcière reproduisit la danse des nymphes de l’océan. Les bras se fondirent dans l’élément, les jambes y dansèrent, les habits s’envolèrent. Seule la noirceur vêtit les chairs de la nymphe qui en retrouva des voiles sombres au sein des propres décombres de ses personnalités. Le Corinthien pensait toucher la victoire, avoir semé le jugement impartial de la déesse de la nuit étoilée par ses tactiques mentales. Toutefois, le sol plaqua le Cauchemar contre le mur afin de l’y engloutir jusqu’aux épaules. Le rire machiavélique, caverneux de la déesse se répercuta alors sur les parois pendant de longues minutes. Circé se téléporta devant lui, détrempée des eaux sombres, vêtue des habits légers des enfants de l’eau. Elle portait un serpent sur ses épaules, murmurait à son oreille des mots mielleux et narcissiques.



« Je te remercie. Tu me donnes envie de vivre. »


La suavité de cette voix boostée de phéromones causa la surprise dans le clan ennemi. Certes il ne fallut plus que deux figures illusoires et scintillantes se promenant autour de la sorcière pour en révéler la clarté de jugement.


« As-tu trouvé mes cauchemars, mes ténèbres? Je t’en prie, offre-moi une distraction digne de ta réputation. Quel est ma plus grande détresse? Réponds-moi! »

Les mains douces de la créature obscure à la poitrine éviscérée s’élevèrent, autant élégantes que terribles. Seule l’inaction du Corinthien témoignait de son hésitation à provoquer Hécate et ses sbires de sorcellerie. « Tu me déçois. Ne veux-tu pas ma Haine? » La foule d’humains à leurs côtés ne bougeaient plus, semblant attendre les ordres de leur Cauchemar. Un froncement de sourcils fut sa première réaction, alors qu’il influença les entités à avaler de grandes bouchées des plats carnivores qui arpentaient le sol. Circé s’esclaffa près de la déesse, prenant une forme plus humaine et moins étoilée. Seule une troisième âme, morcelée – presque invisible sembla se prosterner dans les jupes de ses consœurs. La déesse de la nuit étoilée s’esclaffa à son tour, transformant d’un geste de main les figures humaines en animaux de diverses espèces – cette variété ne lui plut guère. Son pied nu, le gauche, renversa un plat de côtes levées dans la direction du Corinthien toujours en dilemme avec la dureté des pierres antiques.


« Je m’attendais à beaucoup mieux. C’est dommage. »


Les filles d’Hécate sourirent en cœur, relevant leur troisième et faible figure dont les particules scintillantes devinrent des chairs argentées. Les trois femmes, côte à côte, se prirent bras dessus bras dessous et formèrent des runes avec leurs mains. Un bouclier, agissant davantage comme une cellule de prison, enferma le Corinthien dans une bulle violette dont les parois octogones s’avérèrent aiguisées. Hécate y agita un brin de noirceur dans un rire machiavélique puis se tourna vers l’âme rapiécée de Cassandra. Tenue au milieu par ses deux semblables vilaines, la disciple de la déesse de la nuit étoilée la supplia de l’informer de l’état du Marchand de Sable. Le visage narquois de la déesse se fronça, pendant qu’elle croisa ses bras en signe de négation. Circé regarda l’assemblée de bestiamorphes puis les obligea à prendre la forme de loups et de lions en courbant son dos vers l’arrière. La sorcière enchaîna la bulle du Corinthien, et créa une chaîne gigantesque à partir d’un saucisson trouvé parterre. Jetant le bouclier contre un mur adjacent, la déesse tricéphale fracassa le mur de verre qui séparait les deux dimensions qui vivaient au sein de ce même rêve. Un lion put entrer au sein de la prison du Corinthien, et commencer à lacérer ses mains pour l’occuper. Deux visages de la fille du Soleil purent en rire, pendant que Cassandra les obligea à entrer dans la salle interrogatoire en les tirants de ses mains tremblantes. Un lion colossal, à la crinière massive, vint pêcher le corps des trois entités qui se quittaient plus du moindre toucher. La bête, au crin noir et au regard de sang, sauta près de la femme attachée.


En conséquence, Circé récupéra un coup de matraque, et la figure de la sorcière à la couronne d’abysses transforma le responsable en rat. Deux femmes sur trois laissèrent leur rire naître en chœur, pendant que Cassandra reprit la chaîne du bouclier magique pour le jeter dans la pièce et percuter un autre mur. Le lion dans la bulle violacée était éviscéré, démembré par les mains nues du Corinthien qui frappait les parois de sa prison momentanée avec une vigueur incroyable. Les eaux ténébreuses revinrent en force, baignant les pieds des félidés, des canidés et des trois symboles de la déité grecque. Circé libéra Kate Spencer de ses liens, et envoya un loup gris à forme mi-humaine dans la prison du Cauchemar. Hécate continua de consoler Cassandra en lui caressant les mains puis jeta son regard inquisiteur sur l’opacité de la vitre abîmée de la salle d’interrogation. Elle pensa qu’il ne fallait pas traîner trop longtemps ici, serrant contre son cœur absent et ténébreux une princesse de Colchide bouleversée dont les larmes témoignèrent de sa véritable nature.

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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Dim 7 Avr 2019 - 15:18

Spoiler:

Circe ne s’était pas laissée effrayer par le Corinthien, il en aurait fallut plus pour cela. Beaucoup plus. Les humains autour ne tentèrent rien pour s’attaquer à la sorcière, pétrifiés par quelque chose qui les dépassait. La femme emprisonna le Corinthien dans une cage et y envoya un énorme loup, puis libéra la projection de Kate Spencer de sa prison. Celle ci s’évanouissait alors aussitôt dans le néant n’étant qu’une illusion crée magiquement par celui qui les avait attaqué pour perturber Wesley. Celui ci avait été libéré par la sorcière et la force des choses, a nouveau dans la pièce principale où Circé et le Corinthien s’affrontaient il sortait son épée du fourreau en cherchant du regard la création du roi des rêves.

[Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie  (Circé / Sandman) Rco02410



Celui venait à bout du loup avec une facilité déconcertante, et relâchait sa dépouille inerte sur le sol avant de concentrer ses efforts pour défaire la prison magique construite par Circé.

“J’ai vaincu Loki à la seule force de mes bras, pour qui te prends tu servante d’Hecate? Qu’elle ai faite de toi un réceptacle de sa magie ne fait pas de toi une déesse.”

Il se jetait ensuite sur Circé pour l'attaquer mais Wesley se mit en travers de sa route en pointant la lame de son épée sur lui.

“Assez! Tu as déjà fait trop de mal autour de toi! Tu peux partir on ne te retiendras pas!”


Le Corinthien attrapa la lame de Wesley par le bout tranchant et tira d’un coup l’épée dans sa direction, désarmant le justicier. La main pleine de sang il lâcha l’épée par terre.

“Encore une victime de la beauté de Circe. J’ai la chance de préférer les hommes.”

Avant que le Sandman n’aie le temps de l’esquiver le Corinthien lui mit un coup de poing l’envoyant rouler plus loin le visage ensanglanté.

"Ouch..."

“J’ai jamais compris par quel hasard tu as hérité d’une portion du pouvoir de mon créateur toi.”

Il tourna ensuite ses yeux en forme de bouches vers Circé.


“ Maintenant à nous quatre Hécate. C’était imprudent de revenir après avoir tentée de détruire le monde du rêve et forcé son roi au suicide. Tu vas payer pour ce que tu as faite…”

A l'écoute des mots du Corinthien Circé et Cassandra auraient un flash, une réminiscence du passé de l'une de ses personnalité. Un passé qu'elle avait oublié comme tant de choses et qui était enfouies dans la mémoire d'Hécate.

Souvenir d’Hécate:

Mais alors que le combat allait reprendre entre Circé et le Corinthien une voix raisonna dans la grotte.


“Assez.”


Car il était là: Dream L’Endless, l’une des entité les plus puissante de l’univers dont le royaume était d’une taille infinie et en expansion. Celui qui serait là même après les dieux, jusqu’à ce que sa sœur Death lui donne la main a nouveau. Car il n’était pas Morphée. Il était né Daniel Hall, fils de Hector Hall et Lyta Hall, petit fils de Carter et Shiera Hall. Il été né dans le monde des rêves où ses parents s’étaient réfugiés et avait été désigné par le précédent Dream pour lui succéder après sa "mort". Pourquoi des guillemets? Comment un éternel meurt ? En ne mourant pas vraiment peut être. Matthew la corneille noir était à l’origine de sa venue car il avait compris ce que le Corinthien tramait contre les visiteurs du rêve, et était allé le chercher.

“Tu dois cesser Corinthien, où je te déferais à nouveau.”

Le Corinthien s’interrompait aussitôt dans son action et se tournait vers son seigneur.

“L’un des visages de Circé est celui d’une Hecatae. Je ne fais que défendre le rêve et vous apporter vengeance.”

Daniel resta silencieux un instant, le visage parfaitement impassible.

“Le monde du rêve n'est pas menacé par elle et il n’y a aucune vengeance a apporter en mon nom. Tu as outrepassé les pouvoirs que je t’avais accordé."


Matthew le corbeau se posa à coté du Corinthien qu'il n'avait jamais aimé et en rajouta une couche.

"Arracher des yeux pour les manger te suffit pas il faut toujours plus de victimes!"

“C’est ma nature j’ai toujours agis avec violen…”


“Tais toi.”

“D’accord.”

Murmura timidement l'une des bouche du Corinthien pour toute réponse. Dream avança alors vers eux en enjambant Wesley qui a ce moment était dans son lit de l’hôtel particulier de la JSA, et approcha de Cassandra princesse de Colchis qui elle était réellement présente, ayant voyagée dans sa dimension sous sa véritable forme.

“Je vous prie d’excuser la manière dont il s’est comporté.”



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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Dim 21 Avr 2019 - 8:01

« L’absence de réponse montre ta sottise. Une servante? Un réceptacle? Alors, tu n’es qu’une carcasse animée sans ambition et sans raison d’être. »


Le doux faciès intransigeant de la déesse lunaire se refroidit. Ce dernier afficha un sourire mégalomaniaque sans compter son regard de métal qui prônait un orgueil sans précédent. Le rire continua, alors que ses bras entourèrent davantage le vaisseau de la princesse de Colchide qui plaqua ses paumes sur ses tempes en se recueillant simplement sur le seuil de ses pieds. La mère des sorcières laissa transparaître une prestance des plus dangereuses, ne laissant aucunement présager le dixième de sa pensée. Cruelle, quatre mains dessinèrent des symboles – des runes de la nuit des temps. Il s’agissait de celles des filles de la Lune. Circé commença à chanter de sa voix mortelle, de celle qui déplaisait aux Immortels par ses origines de basses vertus.


« Je suis l’âme d’Hécate, Ignare de Cauchemar. »



Le sanglot étouffé de la princesse sans âme continua, pendant que la figure de la déesse lunaire ne s’en fit que plus menaçant. Les images percutèrent la pensée du trio qui s’en retrouva grandement affecté. Seule la silhouette du milieu sembla encaisser cette cascade d’informations virulentes sans dévoiler la moindre émotion. La nymphe se contenta d’enlacer sa protectrice divine, pendant que la dernière haussait les sourcils en se bidonnant à son tour de rires maléfiques. Elles reprirent bien assez tôt leur manège. Cassandra murmura à l’oreille de la déesse lunaire d’arrêter, de se téléporter ailleurs. Ou de laisser leur âme retourner à la Lune et au Soleil, de laisser leur enveloppe spirituelle se dissoudre sous les rayons lunaires.

Sans le moindre succès, la sorcière sans mémoire s’empara des mains de la déesse pour la restreindre. Elle se mérita une gifle, avant de mordre la poussière. De plus, le marchand de sables prit la liberté d’intervenir. Il les défendit, et la scène émut une fois de plus le vaisseau qu’était Cassandra dont le corps ne quittait plus le sol. Les trois visages de la déesse se calmèrent, laissant la déesse Hécate et sa fille de magie, Circé, disparaître dans les néants du Rêve. Ces deux figures qui accompagnaient constamment le vaisseau de la déesse lunaire ne demeuraient que des illusions après tout.


C’est ainsi que l’arrivée de Dream L’Endless plaqua la panique de la nymphe dans une transe d’incertitude. Inquiète, Cassandra laissa ses traits retomber dans la douleur en observant ces souvenirs récents la plonger dans une détresse des plus noires. Seulement si, si seulement si pouvait-elle quitter les décombres de cette fausse personnalité. N’était-ce pas le seul souhait qui hantait la déesse lunaire prisonnière de ce vaisseau endommagé? L’altercation entre Dream, le corbeau et le Corinthien continua de plein feu. La nymphe croisa ses bras sur un tronc éreinté de peur. Seule la fibre de Circé qui subsistait en son for intérieur put la convaincre de reprendre un brin d’honneur – ou un brin de courage. Wesley semblait sonné, éloigné dans le monde des rêves. Cassandra s’approcha de la carcasse du loup qui s’évapora à son toucher. C’est ainsi qu’elle porta un regard autant glacial que serein vers le roi des rêves.



« La violence est facile, réconfortante…J’ai de la pitié pour une liberté de choix aussi limitée. »


Le faciès de la princesse d’une Colchide déchue porta son regard sur celui qui les avait tirés d’une situation nébuleuse. Elle se redressa, mettant son dos droit et continuant de se croiser avec timidité ses bras sur ses vêtements déchirés. C’est ainsi qu’elle abaissa son regard sur les environs, frôlant le marchand de sable de ce dernier avant de redonner toute son attention au roi des rêves.


« Je crois que son comportement ressemble à celui de Circé. Je ne les comprendrai jamais… » Une minute de silence. Cassandra repoussa quelques boucles blondes vers l’arrière de ses oreilles puis continua d’une voix autant coupable que tendre : « Je vous présente mes excuses. Hécate ne parle pas beaucoup : ses raisons lui appartiennent. Mais, ces visions horribles ne font que me dévoiler sa véritable nature. Je n’aurais jamais dû m’offrir à son culte. La vengeance n’était pas une solution; la mort aurait dû me prendre plus tôt. » La sorcière se dirigea vers le loup abattu par le Corinthien puis vint lui caresser la tête. Même dans le monde des rêves, la nature primaire de Cassandra semblait trouver chaque occasion pour ressortir.


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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Lun 22 Avr 2019 - 17:12

La sorcière s’était approchée du loup puis montra le visage de Cassandra. Jugeant aussi négativement le comportement du Corinthien, que celui de Circé son autre personnalité. Elle eu des mots sages et une attitude presque tendre, enchanteresse. Elle renia le culte voué à Hecate en disant que la mort aurait du venir plus tôt pour elle. Elle approcha du loup tué par le Corinthien et caressa la tête de sa dépouille tandis que l’Endless s’approcha d’elle.

“Si ma sœur n’est pas encore venue à votre rencontre c’est que vous n’avez pas vécue tout ce que le livre de mon grand frère Destiny prévoit vous concernant.”


Il s'accroupit devant le loup mort et posa ses mains sur lui pour le redresser comme un pantin, celui ci reprit alors subitement vie et tourna la tête vers eux, sa langue filant vers les mains de Daniel et Cassandra. L’animal intact leur léchait les mains, mouillant celles ci de sa bave. L’Endless pouvait sans souci faire, défaire et recréer tout ce qui habitait en son royaume. Le Corinthien restait debout dans un coin de la pièce, parfaitement silencieux. Sans le regarder le roi du rêve s’adressa à lui.

“L’incident est clos tu peux partir. Je ne t’en veux pas mais tu as manqué de discernement, continue comme çà et tu ne finiras pas ce siècle.”


Le Corinthien regarda son maître et Cassandra de ses horribles yeux puis se retourna pour quitter la grotte sous le regard de la corneille. Wesley ouvrit un œil et l’oiseau se posa à coté de lui.

"“Ça va mieux?”"

“ Cela a beau être un rêve il m’a fait très mal...”

Alors que Matthew prenait des nouvelles de Wesley qui se redressait Dream ne décrochait pas des yeux de Cassandra. L'Endless eu de nombreuses amantes et la dernière compagne de Morphée avant de renaître en Daniel fut Thessaly, une meurtrière sorcière grecque elle aussi. Pourvu qu’il ne s’imagine pas la retrouver chez elle songea l’oiseau, sinon on était reparti pour un tour. Cela finirait encore mal, il serait à nouveau déprimé et il pleuvrait partout dans le rêve. Wesley n’imaginait pas à quoi pensait le corbeau à cet instant mais il avait le sentiment d’être de trop. Il était un mortel parmi les dieux ou plus grand encore et il se rappelait qu'ils n'étaient pas du même monde.
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mar 7 Mai 2019 - 8:46

Sept millénaires de visage, de différents faciès qui se persécutaient les uns et les autres. Cette oppression silencieuse entre les diverses humeurs de la déesse lunaire ne cessaient jamais de représenter le fragment de son âme abandonnée à l’intérieur de Cassandra. Tous les maniérismes, tous les troubles obsessionnels de la dame d’une Colchide déchue s’éveillèrent en cet instant. L’objet ou l’animal de son adoration du moment, ce loup splendide devenue une dépouille s’anima. Le roi du monde des rêves rejoignit la sorcière près de l’animal, recevant une affection qui surprit la Grecque. Les boucles blondes de celle-ci ne purent dissimuler son étonnement, encore moins ses lèvres qui fendirent son faciès empreint d’une détresse infinie d’un rayon de bonheur. La familiarité du canidé transforma Cassandra en une figure d’hilarité – quoique bien timide. Attendrie, émerveillée, elle se pencha vers Dream en voulant lui présenter des remerciements. Seulement, les mots ne purent franchir ses lèvres trop étirées par la joie : quelques syllabes sans début ni fin furent prononcées. Certes seuls les doigts de Circé purent trembler lorsqu’elle choisit l’abstinence de poser de déposer sa paume sur son avant-bras. Son acte incomplet demeura ainsi un long moment. Ses mains fines caressèrent la bête de nouveau dans l’espoir d’effacer l’intensité qui la parcourait. La fille d’Hécate, nom de toutes ses servantes, se releva à la suite des paroles de l’Endless. Elle salua Le Corinthien de loin, d’un signe de la main qui s’annonçait davantage imprégné de compassion et d’humilité que de moquerie.


« Merci…Hum, je ne suis pas certaine de vous connaître. Bien que je ne suis pas certaine de connaître ma propre identité! C’est un plaisir de vous rencontrer. Je tiens à vous remercier. Je ne contrôle jamais les manifestations de la Haine d’Hécate. Elle pourrait bien déchirer de nouveau le brin d’âme que j’ai retrouvé… Voir ce loup s'épanouir me remplit de bonheur! »


Une déglutition marqua une pause chez la Grecque qui supplanta leur échange de regard d’une note de tristesse. Cette impression ne semblait jamais quitter les traits si singuliers de la terrible beauté de Circé. La légende ne savait qu’annoncer le dixième de toute l’extase que procurait un seul regard sur ce profil rempli de sueurs suaves. La première impression de cette figure de royauté du domaine des rêves fut d’apercevoir une espèce de splendeur immaculée; une âme au-dessus des autres. Cette impression de regarder un dieu lui vint en tête, lui évoquant que les déités n’aimaient pas entendre les voix des nymphes – l’interdiction de chanter, même de parler vint immédiatement. La seconde impression lui rappela un dialogue avec une femme dont le visage lui était méconnu : une sorte de barrière nuageuse l’empêchait de revivre ce souvenir. Ce dernier lui causa un choc : une main se posa sur sa poitrine – laissant Cassandra haleter de trouver davantage d’interrogations que de vérités. L’étrangère la frappait, lui cassait les os un par un presque. De plus, elle élaborait un long discours sur l’incapacité de la sorcière à aimer un homme : sa nature maléfique, vile qui ne pouvait jamais accéder à la pureté de l’amour véritable, son passé tragique qui la forçait toujours à tomber dans la vengeance, sur son intuition à dominer le sexe opposé pour l’asservir – le ramener à leur état d’animaux. Comparaison étrange.


Ses cils battirent lentement, encore éprise de son débat intérieur sur la force de ses changements d’humeur. Cassandra fut secoué de tremblements, en croisa ses bras sur ses épaules et remarqua son indécision à identifier ce qui la saisissait : la particularité de sa nouvelle personnalité était de ne pas tomber dans la Haine d’Hécate de façon puérile – tel que Circé. Elle savait reconnaître les impulsions infantiles de la sorcière millénaire et les solutions logiques à apporter pour arriver à ses fins. Toutefois, la parcelle d’âme de Cassandra de Colchide recueillie par sa progéniture Lyta ne semblait pas comprendre la nécessité d’élaborer des idées machiavéliques – de transformer tous les mâles en brochettes de porc du revers de la main. Son intelligence limitée dû à sa maladie de la magie la rattrapait assez vite. La nymphe se retourna en direction du Sandman, et voulut lui adresser la parole. Seulement, la silhouette du vaisseau d’Hécate sembla se mouvoir. Remplie d’énergie violacée, un faciès vêtu de douleur se dressa sur sa personne. Ce sentiment devint de plus en plus poignant, évoquant même le son d’un poignard en plein cœur. Peut-être était-ce une hallucination auditive? La sorcière tourna sa tête d’un côté puis de l’autre, avant qu’un bijou au motif de lune ne se perde sur sa tempe. Tressé à ses boucles, ce dernier absorba la lumière qui émanait des chairs livides de la femme. La magie qui demeurait sur son vaisseau chancelant, de nouveau à genoux contre le sol du monde des rêves, se mit à étinceler. Le souvenir d’Hécate atteignit enfin les affres de la mémoire de la sorcière qui crispa ses traits sous une souffrance autant psychologique que physique – authentique.



C’est alors que Cassandra fixa l’incarnation rêveuse de ce loup, plongea dans son regard longuement. Ses mains s’emparèrent de son crâne, cherchant à approcher ses crocs de son corps frêle et de sa nuque alléchante. Le canidé sembla hésiter à approcher de la nymphe qui murmura d’une voix anéantie, affaiblie : « Wesley, je suis désolée de vous avoir mené sur un mauvais chemin… Je cherchais…Je ne me souviens plus… » Détrempée de sa propre détresse, d’un stress épouvantable, Cassandra chavira vers l’arrière en sentant sa magie la protéger, tenter de la délivrer du sort terrible qui l’affligeait sans le moindre succès… Sa conscience demeurait intacte, mais ses membres cessèrent bientôt de bouger. Seules les lèvres de sang, seul le regard argenté et intransigeant de la sorcière se manifestèrent. Elle s’adressa d’un ton suppliant, d’une tonalité qui n’égalisait en rien la réputation sadique de son alter ego légendaire, au roi de la dimension des rêves :


« Je suis désolée...d’avoir commis ces actes ignobles… Wesley mérite votre aide, mais je n’en suis pas digne. Je ne comprends ni le passé, ni le présent. Tout me semble effacé, envolé… »



Casssandra commença à se remettre sur ses genoux, pendant que le bijou qui pendait de son crâne continuait de narguer tous les regards avec ses lueurs chatoyantes.
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Mer 8 Mai 2019 - 22:24

Cassandra était passée par diverses étapes. Lors de l’une d’elle celle ci chancela et manqua de tomber. Elle s’excusa auprès de Wesley de l’avoir mené sur ce chemin et semblait avoir oubliée ce qu’elle était venue chercher. Puis elle s’adressa à Dream d’une voix suppliante, s’excusant là encore pour ses actes ignobles. Celui ci s’était relevé de près du loup, et percevait tout le trouble chez la sorcière. Wesley prit la parole en se relevant, ajustant sa tunique brodée.

“Votre file. Je crois que c’est votre fille que vous cherchiez.”


Il n’avait pas tout compris de ce qu’avait pu lui dire la sorcière durant leur périple mais cet aspect l’avait marqué lorsqu’elle en parla. Contrairement à ce qu’elle avait demandée à l’Endless c’est vers elle et non vers Wesley qui se dirigea pour lui tendre la main et l’aider à se relever. Il fit ensuite signe aux deux visiteurs de son royaume de sortir de la grotte avec lui. Une fois dehors et en plein jour Sandman eu le sentiment de respirer à nouveau. S’en était fini de l’air vicié de la caverne , il pouvait à nouveau sentir les odeurs de la nature. Les fleurs et les herbes sèches fraîchement coupées. Des odeurs de plus en plus rare dans l’environnement urbain dans lequel il évoluait habituellement. Il respira en écartant les bras pour s’étirer, comme au réveil. Il ne s’était pourtant pas réveillé car il était toujours parmi eux dans ce rêve, et il approchait là cette force suprême qui avait tant influé sur sa vie. Daniel s’adressa à Wesley pour la première fois depuis son arrivée.

“Vous étiez là lors de ses funérailles, plus agé. Vous aviez prononcé quelques mots.”


“Je...je croyais que c’était un rêve.”

Répondit Wesley hésitant. Ce fut il y a longtemps qu'il avait assisté aux funérailles de Morphée et prononcé une eulogie devant sa dépouille, comme plusieurs autres personnes qui furent liées à lui. Ce fut un rêve magnifique.


“Çà l’était.”


Sur ces mots l’Endless approcha de Cassandra.


“Vous pouvez continuer à parcourir mon royaume. “


Il fit une pause le regard dans le vague. Les cheveux battus par le vent il regardait du coté de Cassandra.

“Vous pouvez aussi venir vous sustenter en ma demeure.”


En entendant ces mots Wesley se rendit compte qu’il avait faim bien que dans un rêve. L’Endless y était il pour quelques choses dans ce ressenti?


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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Ven 31 Mai 2019 - 6:15

Cette gemme opalescente; cette pierre volée à la Lune elle-même continua de rayonner sans la moindre interruption. Elle les narguait tous, semblait sourire sous tous ses rayons argentés du monde des rêves. Reliée directement au crâne de Circé, la sorcière releva sa tête et le bijou retourna s’y dissimuler – non sans laisser aller un rire machiavélique en secret. Passant d’une phase déprimée à une plus enjouée, Cassandra de Colchide accepta l’aide de Dream en lui partageant un regard épanoui, évanoui presque dans ses propres doutes envers le sexe opposé.


N’avait-elle pas raison d’user de prudence envers ces derniers? Certes il s’agissait d’une autre caste, de celle dont son vaisseau n’avait pas le droit de faire partie. Seule son âme déchue laissait émaner cette essence brute, puissante, digne des tempêtes. La surprise borda les traits de son visage, alors qu’elle regardait le sol une fois de plus. L’horrible Circé avait connu une jeunesse hivernale auprès de sa propre famille. Elle n’était jamais assez noble pour parler, pour se battre, pour décider de sa destinée.



« Merci… Mais, ma tête demeure vide. Heureusement et Hélas. »


Évidemment, l’amnésique ignorait tout du domaine des rêves et de ses représentants. La sorcière joignit ses mains ensemble nerveusement. Elle accompagna Dream et Wesley en dehors de la caverne afin de profiter de l’air frais. De plus, elle encouragea leur ami loup à les suivre. Sans comprendre pourquoi, celui-ci tenait absolument à mordiller les mains de la nymphe. Sur leurs talons, il vint aussi près du Marchand de Sable et hua à la lune amicalement. Il tenta de se frotter à lui, mais retourna automatiquement près de la fille du Soleil pour l’orienter, car sa démarche fière la menait parfois dans de mauvais tournants.


Lorsque Wesley évoqua la possibilité d’une fille, Cassandra trembla nerveusement et lui jeta de nombreux regards remplis d’inquiétude. Elle pleura même à certains instants, en silence sous le couvert de ses paumes, mais trouva la force nécessaire afin de se ressaisir. Tremblante, la blonde tenta de s’évoquer les plus beaux souvenirs de ses sept millénaires, mais aucun succès ne parvint à franchir le seuil de sa conscience.



« Je ne peux pas être mère. Je suis trop horrible pour offrir une éducation adéquate à de petits anges. »


Peut-être que le Cauchemar n’était pas terminé. Peut-être ne faisait-il que commencer. Peut-être que Wesley et Dream ne pouvaient pas récupérer l’esprit malade de cette entité à la mémoire décomposée. Seulement, à la force de sa volonté propre, Cassandra parvint à humer des mets différents, des lieux oubliés et condamnés – des voluptés végétales que le monde des rêves semblait lui insuffler. Malgré sa présence réelle au cœur du Monde des Rêves, la sorcière parvint à rêvasser. Pendant que Dream leur proposait le repos du guerrier, Circé sentit alors un objet qui traînait dans ses poches. Elle ne l’avait pas senti frotter son épiderme auparavant : un carré blanc et vieilli dévoilait une silhouette – celle d’une jeune adulte. Toutefois, l’absence de visage traumatisa profondément le regard lunaire de la beauté grecque qui échappa l’objet sur le sol. Ses bras se croisèrent sous sa poitrine, alors que son teint prenait des teintes opalescentes - macabres.


Soudain, le loup prit un grand élan afin de bondir sur la photo déformée par le Corinthien. La grande bête l’avala d’une bouchée, et vint quémander des caresses aux mains tremblantes de la sorcière.



« Le loup a mangé mon Cauchemar. »



Ahurie, la terrible sorcière regarda la bête qui se moquait désormais du trio, et prenait l’élan de la liberté. Les mains de Circé lui agrippèrent la queue, tandis que la proposition de Dream réveilla la Grecque de ses rêveries. Sa mémoire courte la lui rappela, tandis que le prédateur revint à ses pieds pour la dorloter. Il fixa son regard violacé, mesquin sur eux puis fit quelques tours près de l’immortelle.



« Est-ce qu’il peut venir avec nous? Je ne veux pas le laisser seul! »


En vérité, elle ne voulait que récupérer son bien une fois digéré. Certes l’animal ne pouvait pas lui rendre tout de suite.
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Re: [Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman) Ven 31 Mai 2019 - 12:20

Spoiler:

Cassandra Colchis accepta l’offre faite par Dream et demanda à ce que le loup puisse les suivre. Daniel se contentât de hocher légèrement de la tête vers l’avant pour signifier qu’il ne s’y opposerait pas puis tourna son regard vers Wesley qui s’attendait alors à se réveiller d’un instant à l’autre. Il n’y avait aucune raison qu’il soit son hôte pour un repas après tout, cela crevait les yeux qu’il avait lancé cette invitation pour passer plus de temps avec Circé mais que lui était de trop. Pourtant Dream restât immobile et tourné vers lui jusqu’a ce que le New-Yorkais comprenne qu’il attendait toujours une réponse.

“Moi chez vous?”


Il ne savait que dire, jamais dans ses rêves les plus fou il n’aurait imaginé que celui qui avait tant influencé à sa vie et restait mystérieux pareil à dieu lui proposerait une telle chose. Qu’il ferait ne serait-ce que le regarder plus d’une seconde. Il y avait de quoi perdre pied pour lui et une peur le saisissait, une envie de refuser cette proposition. Comme un serf aurait légitimement été intimidé par une offre de son roi à venir à sa table. Puis il pensa qu’un être comme lui n’avait probablement que faire de la politesse envers les mortels, et que s’il l’invitait ce n’était pas pour le laisser à l’écart. Peut être voulait il vraiment qu’il soit là? Wesley se trouva prétentieux d’oser penser çà, de nourrir un tel espoir. C’était pourtant la chance de sa vie, il accepta donc.

“Avec plaisir.”

Ils suivirent alors le roi du rêve à travers des chemins boisés pour une marche dont la notion de durée et de distance échappèrent au détective. Ils finirent alors par arriver dans une vallée dont le panorama permit de voir un grand château entouré d’une muraille sur tout le domaine. Passant la porte permettant de passer cette muraille Circé et Wesley furent scrutés par ses gardiens, un impressionnant trio composé d’une Wyvern, un Griffon et une sorte de Pégase. Ou était ce un Hippogriffe?

[Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie  (Circé / Sandman) Rco01011

Alors qu’il travaillait dans la bibliothèque de son son maître un homme mince aux oreilles pointues et portant des lunettes était interpellé par Matthew la corneille.

“Lucien? Le maître nous amène deux invités il faudra cuisiner quelques choses.”

Il leva la tête de ses livres visiblement intrigué.

“C’était quand la dernière fois?”

“Si on te demande tu dis que tu sais pas.”

Lucien laissa ses livres pour parcourir le château et monter sur les murailles et voir l’Endless et ses invités arriver. Silencieux il resta a les regarder, voyant bien qu’il brûlait de dire quelques choses Matthew finissait finalement par le faire à sa place.

[Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie  (Circé / Sandman) Rco04610

“C’est une sorcière. Et oui elle est très belle, c’est bien ce qui m’inquiète aussi…”

Plus bas un jardinier à tête de citrouille s’inclinait pour saluer les arrivants et les portes du château s’ouvraient. Daniel fit signe à ses invités d’entrer dans le hall magnifiquement décoré et s’adressa à Lucien qui descendait le grand escalier.


“Assure toi que la table soit dressée.”

Lucien acquiesça avant de s’éloigner vers la salle du banquet et l’Endless à la peau pale se tourna vers Cassandra.

“Pourquoi vouloir récupérer ce cauchemar?”

Il faisait allusion à la phrase qu’elle avait eue bien plus tôt et qui concernait ce qu’avait avalé le loup. Il aurait pu lui demander durant la marche bien entendu, mais ne le faisait que maintenant.
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[Dimension des Rêves] Grains de sable et sorcellerie (Circé / Sandman)
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