Situation : Kent Nelson reprend du service après quelques années loin du heaume de Fate.
Localisations : Inconnu
Re: Green Class Lun 30 Déc 2019 - 15:36
« Green Class. »
ft. Edward Nygma
_____Le jeune homme arrivait à peine à reprendre son souffle. Les produits ménagers presents dans ses veines commençaient sérieusement à ronger son organisme de l’intérieur. Il était malheureusement spectateur de la colère d’Edwine qui avait finit par se rendre compte que quelque chose n’allait pas. Tim avait déjà une petite idée des origines de la fille de Nygma, mais il n’était pas encore certain. Maintenant, il en avait clairement le cœur net. Tim essayait de la raisonner à son tour, il en venait de sa survie et de celle du Sphinx qui avait commis une grossière erreur en mentant à sa fille. La vie d’un enfant, même un androïde ne doit pas se baser sur des mensonges sous peine de lourdes conséquences. L’adolescent essaya de la calmer. Cette conversation, ils valaient mieux pour eux, qu’ils la reportent à plus tard.
De son côté, Tim se redressa pour tenter de se débrouiller par lui-même. Il savait que Bruce ne saurait pas loin et il devait récupérer son téléphone pour contacter son père adoptif. Malheureusement, le véhicule commençait à perdre de l’altitude et le jeune homme ne parvenait pas à garder l’équilibre. Il n’arrivait même plus à garder un minimum d’attention sur la dispute entre le père et la fille. À tout moment, cette dernière pouvait dégénérer mais quelques secondes plus tard, Edwine arriva pour aider le jeune homme.
« Il faut qu’on sorte. » affirma le jeune homme en manquant de perdre l’équilibre de nouveau et d’entrainer son amie dans sa chute. « Batman… »
Le jeune homme n’était pas parvenu à terminer sa phrase. Son corps était en train de lutter contre un mal corrosif et toxique. Même si la dose injectée était encore loin d’être mortelle. Toutes les forces qu’il pouvait garder, il les concentra sur ses jambes. Edwine le guida jusqu’à la sortie de l’aéronef qui continuait à perdre de l’altitude. Le jeune homme pivota sa tête en cherchant le criminel du regard. Même s’il éprouvait de la colère envers lui, il ne lui souhaitait pas la mort.
Lorsqu’il retrouva un minimum ces esprits, il sentit la gravité essayer de le rattraper. Machinalement et par simple instinct de survie, il s’accrocha à Edwine à l’aide de ses bras. Cette stupeur soudaine avait au moins le mérite de l’avoir complètement réveillé. Elle était en train de voler et par erreur, Tim eu la brillante idée de regarder le vide qui se trouvait sous ses pieds. Il redressa immédiatement sa tête vers le ciel en sentant des nausées l’envahir.
« Tu es plus qu’un robot, Edwine. Tu es incroyable. » affirma l’adolescent avant de tourner son regard en direction de l’aéronef. « Où est ton père… ? » Un ange passa. « Est-ce que tu l’as vu ? Est-ce que tu as vu Batman ? »
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Re: Green Class Ven 3 Jan 2020 - 14:56
ft. Tim
Green Class
La pénombre rend la navigation manuelle difficile. Edward observait les écrans à peine éclairé et constata une le lourd appareil se trainait. Il y était presque. Il tourna le vaisseau légèrement. Allez, encore un peu plus. Il évita le haut d’un building. Il éteint la moindre lumière, le moindre appareil. Il obligea ses robots à se connecter à l’aérostat pour offrir leur énergie. Le ballon mystère s’accélère. Est-ce assez ? Edward halète et enfin, il vit le port. Il se mit à rire. Un rire qui trahissait son soulagement, son angoisse et sa fatigue. Il avait réussi. Il posa sa lourde tête contre la surface la plus proche. Une voix l’appela et malgré le grand trouble de l’homme-mystère, cette voix rauque et menaçant, il la reconnaissait. Le « P » mimé par ses lèvres se transforma en « B ». Ses épaules se tendent. Il attend les coups mais ils ne viennent pas. Le grand justicier de la ville parle. Il lui demande ce qu’il a fait. Edward ne sait comment interpréter. Un reproche. Edward serre les dents et se tourne vers lui, il lui fait face. Ses yeux rencontrent le masque tant détesté, ses yeux se posent sur les poings qui l’avaient tant frappé. Batman reste là. Seulement quelques mètres les séparent mais aucun ne bouge.
- Il semblerait que j’ai sauvé la ville, Batman.
Il n’a pourtant pas ce ton triomphant qu’il gardait en toute situation. Ce ton qui disait « je suis plus fort que toi, je suis meilleur que toi. ». Il ne se reconnait pas lui-même. Il aurait pu simplement prendre un parachute et laisser Batman se débrouiller. Il serait peut-être mort en essayant avec un peu de chance. Edward secoue la tête. Il se force. Il le sait bien. Il le voit bouger et il veut reculer mais le système de guidage le bloque. Il serre les dents et son visage se tourne vers l’extérieur et l’eau, qui s’approche de plus en plus dangereusement. Il avait encore quelques instants, mais pas davantage. Edward ouvre la bouche, à se demander s’il cherchait son souffle ou ses mots.
- J’ai essayé de faire ce qu’il faut. Des mois que je fais ce qu’il faut. La ville n’avait plus à me craindre, car je n’en avais plus rien à faire d’elle, ni même de toi. Il y avait juste moi ! Moi ! Et elle.
Devant le silence de son grand ennemi, cette absence de violence qui le caractérisait tant, Edward s’emporte. Il comprend que quelque part, il n’était plus l’Homme-mystère.
- Je ne suis même pas capable de me souvenir de la moitié des choses que j’ai faites en tant que Sphinx, je ne suis même pas capable de marcher sans trembler alors pourquoi Gotham City aurait à me craindre ?! Pourquoi tu devrais me craindre ?! J’ai fais.. Je fais de lamentables erreurs.
bon sang, Tim n'était qu'un gosse. Qu'est-ce qu'il avait essayé de se prouver ? Sa main se serre sur le métal froid de sa canne. Edward avait toujours été très démonstratif, très théâtrale mais là, il n’arrivait à rien. Il se sentait perdu. Il était perdu dans un labyrinthe et marchait à tâtons pour atteindre le centre.
- Ce n’est pas facile de mourir.
Edward ne savait pas très bien s’il cherchait à se justifier ou simplement à parler à son vieil ennemi à cœur ouvert. Après tout, s’il y avait bien une personne qui savait depuis le début son état, ça devait être lui. Il savait toujours tout. Il devançait toujours ses plans. Il avait même l’impression qu’il suivait ses dossiers à Arkham. Qu’il était attentif à eux tous. Edward avait toujours pensé qu’il ne s’agissait qu’un moyen supplémentaire pour asseoir une certaine légitimité auprès de cette stupide police de Gotham, mais aujourd’hui, et bien, il lui accordait le bénéfice du doute.
- La véritable réponse à ta question, c’est que j’essaye de répondre à la mienne. Et si ?
L’aérostat penche dangereusement et Edward dût se tenir de toutes ses forces pour ne pas tomber. Ils commençaient à manquer de temps. Tout cela se passe sous les yeux d’Edwine qui ne pouvaient pas s’empêcher de regarder en arrière. Tim disait qu’elle était incroyable mais Edwine avait surtout l’impression qu’un flot d’information arrivait dans son cerveau, trop longtemps bloqué. C’était comme un barrage qui cédait et elle ne savait plus quoi penser de tout cela. Il lui avait menti et au fond, est-ce qu’elle pouvait le lui reprocher ? Elle n’était pas réelle. Elle ne l’avait jamais été. Parfois, il oubliait qui elle était. Elle devait lui répéter : je suis ta fille. Je suis Edwine. Tout va bien se passer. C’est rien. Je vais tout arranger. Peut-être que parfois, il oubliait qui elle était réellement. Avait-il oublié de sortir de l’aérostat d’ailleurs ? Edwine se laissait porter par le vent mais tout lui disait de revenir en arrière et d’aller le chercher. Tout son être hurlait d’aller le sauver mais… il y avait Tim. Elle ne pouvait pas le laisser. Elle ne voulait pas le laisser. Elle avait surpassé ses programmes. Elle luttait contre sa nature, pour la huitième fois.
- Ce n’est pas mon père ! C’est..
Elle réalisa alors la question. Elle réalisa alors ce qu’il se passait dans les cieux et dans ses bras. La fureur retomba aussitôt.
- Il est toujours à l’intérieur, lui répondit-elle sur un ton d’évidence. Il.. il est toujours pas sorti. Il le dirige hors de Gotham on dirait, mais.. tu.. tu n’as pas vu Batman ? Il est passé près de nous ! Droit vers le ballon !
Tim était ailleurs. Il était mal. Il avait besoin d’elle. Edwine n’avait jamais été aussi performant qu’à cet instant, libéré de toutes ses limites. Elle contrôla les signes vitaux du jeune homme. Elle se souvient alors. Son père lui avait donné quelque chose. Est-ce qu’il l’avait fait tomber lorsqu’elle s’était mise à voler. Elle passa une main sur la sienne et eut un rire soulagé. La gélule était toujours dans la main de l’étudiant.
- Ca va te soulager, il… il répare ses erreurs. Il change vraiment ! Allez Tim, il faut que tu l’avales. Ca va te soulager !
Une main toujours férocement accroché à la taille de son nouvel ami, Edwine mit tout en œuvre pour le sauver. Elle le força à avaler le médicament, croisant les doigts pour que cela marche rapidement le temps d’arriver à bon port. Malgré qu’elle craignait pour la vie de son père, qu’elle craignait l’arrivée de Batman, elle devient alors l’IA que son père avait toujours voulu qu’elle soit. Elle prenait ses propres décisions. Elle devenait meilleure que lui. Elle sauvait. Elle accéléra sa course et traversa le ciel comme n’importe quel encapé que son père détestait tant. Elle se dirigea droit vers l’hôpital.
- Reste avec moi, Tim. Moi aussi j’ai besoin de toi.
Dernière édition par Edward Nygma le Ven 3 Jan 2020 - 15:28, édité 1 fois
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Re: Green Class Ven 3 Jan 2020 - 15:17
Le Batman reste silencieux, face au Sphinx. Longtemps.
Il le fixe, en fait. Il l’étudie. Silencieusement. Bruce Wayne cherche, en fait. Il cherche des éléments. Il cherche des réponses. Il cherche des confirmations. Il cherche l’espoir.
Il cherche des indices, pour lui donner de l’espoir ; pour lui donner des raisons d’espérer. En lui. En Edward Nygma. Le Sphinx, oui. Un ennemi. Un criminel. Un Vilain. Un génie, aussi. Un homme, surtout. Un homme seul. Un homme triste. Un homme perdu. Un homme malade ; un homme qui a besoin d’aide.
Qui a besoin de son aide.
« Mourir n’est pas facile, en effet. »
Sa voix lourde et puissante résonne, entre eux. Entre le fracas des éléments, et le crissement des dispositifs mécaniques ; le véhicule tombe. Le véhicule s’écroule. Il ne tiendra pas longtemps. Il faut agir.
« Surtout… seul. »
Il doit agir.
« Edward. »
Le Chevalier Noir soupire, en se tenant à une paroi. Il lève sa main libre vers le Sphinx.
« Tu… n’as pas à faire cela. Seul. »
Plus loin, le Batplane guide l’aéronef dans une zone où il ne risquera rien ; mais ils doivent partir. Rapidement.
« Viens. »
L’ombre d’un sourire glisse sur le visage froid du Batman.
« Viens… mon cher vieil ennemi. Ce n’est pas un lieu pour notre dernière fois ; ce n’est pas un lieu pour que tu meures. »
Bruce agit, alors. Il se libère de la paroi, et bondit en avant ; récupérant, avec sa main libre, un lance-grappin à sa ceinture. Il tire, alors. Le filin vient se placer autour des hanches d’Edward – et il l’attire à lui ; le Sphinx vient à lui, directement.
« Allons-y. »
Bruce effectue un salto impossible, en récupérant Nygma ; et se projette dehors. Dans le vide, en apparence. En apparence seulement.
Car ils atterrissent finalement à destination ; sur un véhicule. Un autre véhicule, appelé ici à l’aide. Le Whirly-Bat ; étrange engin du Batman, avec uniquement une place. Bruce s’installe. Attache comme il peut Edward – et ils partent, alors. Ils partent.
Alors que le Batplane emmène l’immense ballon plus loin ; ils partent. Ensemble. Le Batman a sauvé le Sphinx – et est soulagé de l’avoir fait. Que serait le monde, après tout, sans Edward Nygma ?