Recrutement au soleil [Captain Cold]

Recrutement au soleil [Captain Cold] Mer 20 Mar 2019 - 11:00

Central City est une des villes les plus puissantes et dynamiques des Etats-Unis d’Amérique.
L’économie est florissante. La technologie repousse les limites de cette ère. La science relève des défis extraordinaires, et il y fait bon vivre – car la cité est protégée.

Depuis des années. Depuis des décennies, même.
Par Flash.

Et même si le visage sous le masque a changé au fil du temps, le Héros est demeuré un symbole d’espoir, de sécurité et surtout d’une forme de positif au quotidien.
Puis de vitesse, bien sûr.
Il n’est guère étonnant, bien qu’un peu cocasse, que le justicier local ait toujours été un Bolide, incarnant pleinement le dynamisme total et fonceur de la ville. Qui apparaît, aussi, plus souriante et ensoleillée que Gotham City, sans avoir la puissance étouffante de Metropolis.

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Alors que la ville se reconstruit suite à plusieurs difficultés, et notamment une crise liée à Flash lui-même, le sourire revient sur les visages des habitants.
Ils vont bien.
Ils ont survécu à Darkseid. Ils ont survécu à la folie de Flash. Ils ont survécu, oui.
Et tout irait pour le mieux – si, malgré la présence du Héros, Central City ne disposait pas, aussi, d’une criminalité désagréable.

Les Rogues hantent la ville depuis des années, et s’ils ne sont pas des psychopathes, des monstres ou des meurtriers, leur pouvoir de nuisance demeure important. Tout comme leur longévité, face à un surhumain aussi puissant que Flash.
Cela impressionne. Cela intrigue.
Cela attire… les convoitises, et les recruteurs.

« Bonjour. »

Sur une terrasse étonnamment ouverte fin mars, alors que les serveurs vont et viennent entre les tables, et que les consommations débutent car midi approche, un vieil homme à l’allure digne mais stricte, avec pantalon beige et haut sombre, parle d’une voix calme et posée.
Apparemment à personne ; mais à son voisin, en fait.
A qui il a donné rendez-vous, via plusieurs canaux discrets mais efficaces de leur communauté criminelle.

« Je vous remercie de votre venue ; je connais votre agenda chargé. Je ne me perdrais pas en présentations longues. »

La voix du vieil homme est distinguée, presque douce à l’oreille ; l’accent est britannique, comme les manières.

« Je me nomme Wintergreen. Je suis en lien avec cette organisation, de laquelle Monsieur Luthor vous a déjà parlé ; il n’en fait plus partie, mais la proposition demeure.
Vos talents sont nombreux. Nous souhaitons les utiliser, moyennant finance évidemment. Etes-vous intéressé, maintenant ?
Ho, merci ma chère. »

Wintergreen sourit chaleureusement à une serveuse, et goûte une bière qu’elle a servi ; il grimace, sèchement.

« Pouah. Vous ne savez vraiment pas en préparer, fichus colons.
Bref. Avez-vous un endroit plus adéquat pour échanger, si ma proposition vous sied ? »

William n’a pas de temps à perdre, ni l’envie pour ; mais il a besoin de Captain Cold, et a le carnet de chèque pour le recruter.
Si, d’aventure, le leader des Rogues se décide à changer d’avis.

Assit dans une chaise, une Pale Ale dans une main, les pieds croisés, silencieux en fixant le lointain, un homme profitait de l'instant. Et cet homme était d'humeur plutôt bonne, après tout quand on a de l'argent, les fesses bien au chaud sans oublier que les gens ne viennent pas le déranger en ce moment. Rien que pour ces raisons, Cold était souriant même si sa situation n'était pas celle qu'on pouvait envier. Après tout un criminel reste pas le genre de truc qu'on aime voir se balader dans la rue.

Mais voilà, Central City était "sa ville", son domaine d'expertise, et il y tient fermement, qu'on ose y toucher et il ira briser les jambes des responsables. Toujours est-il que pour le moment, aucune jambe allait être brisée, juste un petit... Marchandage contre ses services. Cela faisait un moment qu'on n'avait pas eu l'occasion de l'inviter à discuter affaires. Puis contrairement à ce qu'on pouvait croire, Cold n'avait rien contre un peu de négociation à sa manière.

Il s'était installé sans gêne, au diable ceux qui le voient comme quelqu'un sans manières, c'est presque dans un soupir bien audible qu'il s'assoit, l'air content de ne plus avoir à bouger. Une Pale Ale bien fraiche et voilà un homme satisfait.

Celui qui l'avait fait venir ici était présent et le saluait, parlant de sa potentielle offre qu'il lui propose. Tout du long de son dialogue, Léonard écoutait, songeait, analysait. Le Rogue ne manquait aucune parole avant qu'un sourire en coin se fit voir en même temps qu'il baissa légèrement ses lunettes pour laisser entrevoir son regard pointé vers lui.

-Profitons de l'endroit Wintergreen... Vous apprendrez avec moi que je n'aime pas remettre à plus tard les affaires... Puis je n'ai pas envie de bouger pour le moment. En tant que Rogue, je ne recule pas devant l'argent maiiiisss...

Il ricanait, amusé par ce qu'il allait dire, comme pour savourer le moment où il savait qu'il avait l'instant en main.

-J'ai une autre priorité en tête... Central City. J'aime cette ville comme si c'était mon trésor mais je ne vais pas vous faire un poème. J'ai l'intention de détenir cette ville entre mes mains en ayant l'approbation des gens. Je demanderais en échange de mes services que aucun indésirable ne me dérange quand je déciderais du moment où j'agirais... Et par indésirable, j'entends par là les capes. Laissez-moi Flash par contre, j'ai une rancune à régler. Sans oublier que j'ai mes propres règles et si elles sont respectées, alors tout sera cool. Alors, affaire conclue ? Par contre, oubliez les papiers à signer, rien ne vaut une bonne vieille parole entre deux hommes qui sont d'accord.

« Mmh. »

William Randolph Wintergreen est de la vieille école.
Celle des noms de code, des mots de passe, des entretiens codés, des rendez-vous dans des endroits oubliés, des course-poursuites à l’ancienne, de l’honneur entre espions.
Il sait que cette période est passée, dépassée ; mais ça ne l’empêche pas de le regretter.

« Soit. »

Il soupire, et acquiesce lentement.
Ici, donc ; ils vont discuter d’un accord criminel… ici.
Evidemment. Pauvre monde.

« Je suis ravi d’envisager un accord avec vous, Monsieur Snart. »

Le vieil homme se tourne vers Captain Cold, et hoche doucement la tête. Il l’écoute, alors que le criminel évoque ses projets pour la ville, et il comprend en quoi le chef des Rogues pourrait avoir besoin de la Secret Society of Evil.
Un accord semble possible ; une révolution, au vu des difficultés précédentes de l’organisation à se rapprocher des Rogues.

« Je vois. »

Il esquisse un petit sourire, et enchaîne lentement.

« Mon organisation est pleinement habilitée à intervenir auprès des différentes structures des communautés opposées à nos intérêts, pour les empêcher d’agir. L’A.R.G.U.S., le D.E.O., Checkmate, ou même la Justice League peuvent être… gênés, troublés, ou orientés vers d’autres voies, d’autres villes. »

Il hausse les épaules, presque amusé.

« Les coïncidences s’organisent, Monsieur Snart. Nous pouvons convenir que mon organisation vous couvrira, durant votre intervention ici, afin d’éviter toute implication étrangère. »

Ses yeux se plissent, cependant, et se font plus reptiliens.

« Même si cela impliquera un sérieux retour de votre part.
Et j’entends par là un service complet et absolu à mon organisation, quand nous le demanderons. »

Wintergreen reste silencieux un instant, pour souligner la portée de ses mots.
Avant de se pencher… et d’offrir sa main, ouverte vers Captain Cold.

« Avons-nous un accord ? »

Il va réussir ; là où Sportsmaster et tous les autres ont échoué.
Wintergreen va intégrer Cold, et donc les Rogues, à la S.S.E. ; un miracle. Et, encore une fois, un pas dans la bonne direction pour le groupe… la sienne !

Cold souriait, le genre de sourire qui se montrait quand on pouvait éprouver un sentiment de satisfaction et une pointe d'impatience ainsi que d'excitation rien que d'imaginer sa vengeance accomplie. Il s'imaginait déjà debout, face à une foule qui l'acclame et qui lui souhaite de chasser celui qui avait brisé la confiance de tant de gens en plus de la sienne. Rien que visualiser son expression face à l'évidence où ça n'allait pas être le "héros" qui gagne.

Les histoires avec les héros ne finissent pas toujours sur une note heureuse, et celle-là ne l'est plus depuis un moment. Non là c'était l'histoire où le méchant décide d'être sans pitié pour plier le héros sous la défaite totale, Cold se retenait comme ça depuis plusieurs mois, à devenir ce méchant froid et glacial.

Levant sa Pale Ale, il vida cette dernière avec entrain avant de se lever pour se saisir de la main de Wintergreen pour faire une poignée de main solide et ferme. De quoi bien faire comprendre que ce geste comptait bel et bien plus qu'un papier à signer. Un sourire bien différent se vit alors, un sourire crispé et une expression qui montrait son désir intense de pouvoir satisfaire une colère retenue.

-Ouais... On a un accord... Vous m'aidez et je vous aiderais en échange. Tâchez de ne pas me la faire à l'envers, quand à moi je ferais ce que vous me demanderez... Tant que ça ne dépasse pas mes limites.

Il ne peut s'empêcher de rire en fixant l'homme en face de lui après lui avoir lâché sa main puis en fixant le loingtain. Il riait encore pendant plusieurs secondes en s'accoudant sur le bord de la terrasse.

-Savez-vous que c'est le coureur écarlate qui m'a poussé à établir ma première règle qui est de ne pas tuer ? Il a certainement oublié quand il est question de se venger... Mais bon, je ne vais pas vous saouler avec ça, vous avez d'autres trucs en attente j'imagine. Je ne vais pas abuser de votre patience plus longtemps que ça, vous pouvez dire à vos homme que Captain Cold se joindra à la fête, n'oubliez pas l'alcool.

« Alcool il y aura, alors. »

Wintergreen esquisse un sourire entendu, et hoche la tête pour confirmer ses paroles.

« Je ne saurais décevoir notre nouveau membre. »

Sans attendre, il se redresse, et dépose un billet actant un pourboire généreux sur la table.

« Comme je ne saurais vous retenir plus longtemps, Monsieur Snart. »

Il se tourne vers Captain Cold, et effectue une légère mais distinguée révérence.

« C’est un plaisir d’échanger avec… non pas un gentleman, mais un homme ayant le sens de la parole, et la correction d’assumer qui il est. »

Un voleur, donc ; mais pas un tueur.
Le vieil homme apprécie cela – comme le fait que les Rogues ne s’adonnent pas au terrorisme direct, ou qu’ils continuent à veiller de ne pas tuer. Même si cela vient d’un accord officieux avec Flash… oui, ça lui convient.
Ça le rassure, presque, que quelques Vilains agissent encore ainsi ; tout n’est donc pas perdu.

« Nous reprendrons contact en temps voulu, Monsieur Snart. Cela ne tardera pas. »

Un léger sourire glisse sous sa moustache.

« Vos paiements non plus. »

Et ils seront justes et corrects ; car le mercenaire entend créer des relations de confiance, pour fidéliser ses alliés au sein de la S.S.E.

« A bientôt, donc ; c’est un plaisir, je le répète. »

Un dernier signe, un dernier sourire – et William Randolph Wintergreen s’échappe de la terrasse, glisse dans la foule… et disparaît.
Satisfait de sa manœuvre ; satisfait de son recrutement.
La S.S.E. est riche d’un nouvel élément, et il en est heureux. Les choses se mettent en place – le plan avance, évolue encore ; c’est bien.
Bientôt la suite. Bientôt l’action !

(HJ/ Merci pour cet agréablement recrutement Smile

/HJ)