The fear of the unknown ( Scarecrow / Banshee )

Si pour la plupart des gens Halloween marque la Toussaint c’est oublier que c’est à l’origine une fête bien Celte, celle de Samain. Il n’y avait que deux saisons pour eux, la saison claire et la saison sombre, cette fête ne faisait qu’annoncer les jours sombres. C’était après tout un bon point de départ qu’Halloween non? Ce soit là la ville de Gotham était remplie d’enfants et d’adultes déguisés pour célébrer cette fête de la mort. Jouant à se faire peur et a faussement effrayer les vieux ils parcouraient les rues et troquaient sucreries contre apparitions farceuses et horrifique plus ou moins réussies. Mais ce n’était pas dans la rue que se trouvait Siobhan, bien qu’il s'agissait sans doute de l’un des rares moments de l’année où elle pouvait se promener sans que les gens fuient. On croyait juste à un déguisement extrémement réussi, pas à une vraie banshee, une “ dame blanche” comme les appelaient les continentaux européens.

Elle était au cimetière de Gotham. Marchant entre les tombes elle n’était pas là pour pour voler les bombons des enfants bien que les voir pleurer aurait certainement été très rafraîchissant. Ils pleurent pour un rien et sont si émotifs, c’est un délice pour les yeux et les oreilles que de les voir chouiner pour un paquet de fraises tagada carotté. Certains ont besoin de regarder une comédie de temps en temps pour se détendre, elle avait besoin de lire le désespoir sur le faciès des gens.

Elle était là car elle espérait rencontrer quelqu'un. Le Maître de la Peur. Un vivant, un comble non? Il s’efforçait de faire peur quand elle avait passée la plupart de son temps à trouver un moyen de ne plus effrayer les gens, n'était ce pas ironique? Elle avait initiée la rencontre mais ignorait si il y mordrait. Elle connaissait un peu Gotham pour son coté sombre et le majestueux de son architectures gothique, c'était plus beau que Metropolis c'était certain. Mais elle savait aussi qu’il y avait une multitude de criminels dans cette grande ville, et il ne fut pas très difficile de mettre la main sur quelques uns d’entre eux afin de leur fiche un peu la frousse. Rien de bien méchant non plus, elle n’avait qu’a tomber du ciel devant eux en souriant qu’ils s’urinaient déjà dessus. C’était comme si ils étaient tous conditionnés à avoir peur du noir ici, comme si chaque sortie nocturne pouvait signifier pour eux qu’un truc tombe du ciel et leur casse la figure. C'est fou hein? Elle leur avait passé le message; “ Je veux voir le maître de la peur au cimetière le soir Halloween". Dit comme cela on pourrait croire à une blague, mais quand çà venait d’une femme fantôme de deux mètres qui cassait votre pistolet en serrant sa main dessus çà faisait réfléchir même les imbéciles.

Elle comprit que ce n”était pas une bonne idée quand elle vit la masse de gens présente au cimetière, avec des bougies et des lanternes taillées dans des citrouilles. Mais trop tard, rendez-vous avait été donné et elle aurait appréciée de le voir. Elle aurait juste due se rappeler que maintenant les gens traînaient dans les cimetières avec des perches à selfie comme des touristes et non plus comme des croyants. Finalement les gens n’eurent pas peur d’elle, ils passaient à coté en discutant, le regard parfois intrigué face à un costume si réussi.

Elle se retourna doucement pour regarder celui qui venait de lui parler, ses yeux blancs partant de ses pieds pour finir sur son masque.


“J’ai passée assez de temps à Metropolis, j’ai vue ce qu’il fallait y voir et rencontrée ceux qu’il fallait y rencontrer.”


Il la questionna sur la raison de sa venue et elle croisa alors les bras avec un léger sourire.


“Quelqu’un. Quelqu’un de vraiment effrayant pour changer de ces enfants costumés frappant aux portes. Ne le connaitriez vous pas?”


Elle jouait avec lui comme il semblait jouer un peu avec elle. Mais plutôt que rester près de la tombe à coté de laquelle elle était lorsqu’il approcha, elle commença a marcher sur le chemin de graviers à coté de lui comme si elle partait déjà tel le fantôme qu’elle était. Mais cependant elle se retourna.


"Si vous voyez une telle personne dites lui qu’une Banshee aurait besoin de lui, moyennant quoi elle pourrait lui rendre la pareille."


Elle finissait avec un sourire en coin et reprenait sa route avec un léger signe de tête invitant à la suivre. S’il la suivait ils pourraient marcher et parler avec elle dans le cimetière plutôt que rester plantés comme deux piquets, s’il en restait là...c’était alors qu’il n’était pas l’homme de la situation.

Il n’était pas joueur lui, il était brut de décoffrage. Scarecrow ne semblait pas vouloir laisser la Banshee mener sa barque en cette ville, Siobhan pensa cela car c’était la deuxième fois qu’il rappelait qu'ils n'étaient pas à Metropolis. Il semblait que pour lui elle était de la cité de lumière et qu'il était de la cité d'ombre. Elle n’était pas d’ici, il était chez lui. Alors çà serait ses règles. Soit. Elle aimait le concept et s'évertuait à répéter aux aliens qu’ils n’ont pas à faire la loi sur sa planète. Pouvait elle décemment condamner ce mortel de voir Gotham comme elle voyait la Terre? Elle avait beaucoup de contradictions mais pas celle là. Il semblait se méfier des étranger, de l’inconnu. Parfait. Elle arrêta de marcher. Sa ville ses règles, elles s’y plierait pour se convaincre elle même que c’est possible même quand on a un certain sentiment de supériorité. Elle attendait çà des Neo-dieux, Kryptoniens et Martiens, de l’humilité. Alors autant en donner à cet “ Épouvantail” qui faisait frémir Gotham City juste pour se dire qu'elle était meilleure qu'eux.

“Mes “ exploits” à Metropolis?”

Elle se tourna face à lui, son sourire étant moins malin qu’auparavant, plus mesuré.

"La plupart des choses que j’ai accomplie à Metropolis sont peu mémorables. Je ne suis pas de là bas, je suis Irlandaise, bien que cette république où je réside habituellement soit bien plus jeune que moi. Il n’y avait que des clans à l’époque, le mien celui des Mcdougal était certainement le plus craint. Celui qui inspirait le plus la peur que tu chéris."

Elle approcha de lui sans se montrer menaçante, des enfants qui passaient à coté d’eux eurent néanmoins un peu peur en la voyant de près. Tout compte fait...ce corps semblait trop déformé grand et longiligne pour être un véritable corps humain, il y avait quelques choses de pas normal la dedans.

Je viens d’un temps où la poudre était inconnue et où les châteaux remplaçaient les cités comme Gotham ou Metropolis. Je me suis livrée à d’anciens rites et un...accident m’a conduit dans l’au-delà. Quand ma déesse m’a demandée de lui ramener d’anciens ouvrages entreposés à Metropolis je m’y suis rendue, c’est là qu’on m’a connue et que mon histoire si compliquée avec Superman à commencée. J’avais la fâcheuse tendance à tuer tout ce qui bouge il faut dire, 1000 ans dans l’au-delà m’avait un peu enlevé la notion de ce qu’était la valeur d’une vie.

Elle posa ses mains sur ses hanches en souriant un peu plus au Maître de la peur.

"Je travaille à reconnaître cette valeur depuis. J’ai tuée la déesse, de messagère de l’au-delà j’en suis devenue la gardienne. Et mes intentions sont plus bienveillantes envers l’humanité que ce que certains pourraient croire. Je veux la protéger contre son optimisme béat et je pense que vous pouvez m’aider à le faire."

Silver Banshee approcha encore de lui en lui tendant la main, l’invitant par la même occasion à lui donner. Ses yeux s’illuminèrent quelques peu, quelques choses se passait dans son corps.

"Donne moi la main et tu sauras ce que j’attends de toi, avant de le faire sache-le. Je sais que tout à un prix dans ce monde. Je ne suis pas ingrate et tu peux me dire ce que tu attendrais de moi en contrepartie. Mais avant que nous voyagions j’ai besoin de savoir. “

Elle cessa de sourire, la question était pour elle très sérieuse. Capitale même.

“Que connais tu de l’autre peur? Pas celle qui fait sursauter en réveillant des phobies. Celle qui fait qu’un homosexuel se fait agresser dans la rue, qu'un texan prend son fusil pour patrouiller à la frontière avec le Mexique. Qu'on a gazé des millions de personnes."

Elle le regardait droit dans les yeux avec ce regard qui couplé à un cris pouvait vous transformer en un tas de poussière instantanément, pour peux qu’elle connaisse votre identité.

“Que connais tu de la peur la plus insidieuse, moins spectaculaire? Que connais tu de la peur de l'inconnu et de l'autre? ”