Silver Banshee n’était pas revenue la même de Fawcett City. Quelque chose avait changé et elle le savait. Quelque chose de magique mais qui altérait son esprit, mais dans le bon sens. Marchant dans les ruines de son château sans savoir où elle allait elle ne pouvait pas faire trois pas sans s’arrêter et réfléchir. Un pouvoir de Shazam était en elle et c’était sans doute celui qui risquait le plus d’influencer ses réflexions. Elle était plus sage, et prenait enfin le temps de songer à des choses qui s’étaient passées dans sa vie. Des erreurs qu’elle avait faite et des mains qu’on lui avait tendue sans qu’elle sache les attraper.
Elle entra dans l’une des rares pièces de vie de la ruine qu'elle occupait et s’asseyait devant son piano à queue pour lever la protection du clavier. Elle commença alors à en jouer. Cela lui vidait la tête d’ordinaire mais non, elle réfléchissait toujours en jouant sans pour autant faire la moindre fausse note.
Elle pensait aux derniers événements marquants de sa vie à commencer par le plus récent. Était il souhaitable que le sorcier Shazam périsse? Elle ne le pensa pas. Lady Blaze et Satanus reviendront ils pour lui faire payer le fait de s’être jointe aux défenseurs de Gateway? Assurément, mais le plus tard possible espérons. Avait elle laissée Tara toute seule un peu vite alors qu’elle revenait à peine de six mois de tourments? Sans doute. Chercher à faire partir Superman par tous moyens était il le meilleur moyen de l’empêcher d’être celui que le Robin venu du futur a décrit? Peut être pas.
Ses longs doigts courraient sur les touches du piano, elle passait ses cheveux dans son dos pour que ceux ci ne gênent plus ses mouvements. Son esprit était ailleurs et en pleine introspection. L'homme d'acier ne lui avait jamais menti. Après toutes ces années, tous ces affrontements. La récente trahison de l'irlandaise. Elle pensait qu’il n’avait pas sa place ici. Peut être avait il une vie à coté, quand il ne portait pas son costume? Elle imagina qu’il même une double vie, quelle chance il aurait. Elle ne le pouvait pas elle, condamnée à ce qu’il soit écrit sur son corps et son visage qu’elle n’était pas normale. Quand bien même son esprit serait prêt à affronter le regard des autres que le reste ne l’était pas. Il n’y eu que quand elle fut Jenny Douglas qu’on la regarda telle qu’elle aimait qu'on la percoive. Et put être celle qu'elle était vraiment.
Des larmes coulèrent sur les joues de Siobhan, revoilà la pleureuse pensa t'elle, la reine des lamentations. La Banshee quoi. C’était normalement le moment ou la rage contre le monde entier et l’univers la prenait, et qu’elle en voulait à Superman pour toutes les fois où il l’empêcha d’avancer dans sa quête pour récupérer ces foutus bouquins. Mais non, il n’y avait pas de rage qui venait. Sa seule foutue adversaire c'était elle même. La sagesse de Salomon l’empêchait de chercher quelqu'un d'autre à haïr, des aliens dont elle ignorait presque tout à suspecter. Car elle avait désormais l'impression de les connaitre. Le pouvoir de Shazam lui permettait de puiser dans son propre savoir et son expérience pour tirer les leçons qui devaient être tirées.
Elle devait essayer d’écouter Superman, au moins une fois. Les mots qu’il lui avait dit lors de leur dernière rencontre raisonnaient dans sa tête par dessus les notes de son piano et elle comprenait ce qu’il recherchait. Et s'en était bien des fois doutée, c'était vivre en paix avec tout le monde. Il ne lui avait jamais menti c’était vraiment çà qui le motivait, pour le moment tout du moins. Elle devait parler à Clark Kent, lui dire la vérité sur qui avait été Jenny Douglas. Elle aimerait retrouver le regard bienveillant qu’il avait eu pour elle mais savait que c’était impossible, car elle était Silver Banshee et pas une étudiante en journalisme. Mais si elle lui disait la vérité, peut être que...il accepterait de lui faire rencontrer Superman. Autrement qu’en prenant en otage des habitants de Metropolis en tout cas, ce qui serait une bien mauvaise entrée en matière.
Elle prit des jours à réfléchir avant de se décider.
Puis elle récupéra les quelques vêtements qu’elle gardait au château pour les fois où elle tentait de se fondre dans la masse de cette population poursuivant son existence futile. Un grand trench coat gris recouvrant son costume magique elle rapprocha ses cheveux entre eux pour les rendre moins fous. Mais ne se maquilla pas pour tenter de masquer les motifs sur son faciès. Non, fini de chercher à se cacher. Elle pouvait faire un effort pour ressembler un peu au commun des mortels en s'habillant mais ne chercherait pas à masquer son visage il est ce qu’il est, peut être qu’avant de vouloir massacrer le monde pour récupérer celui de la rouquine qu’elle fut elle devait essayer de s’accepter telle qu'elle était maintenant. Faire une croix sur le passé, comme tant de gens qui acceptent de vieillir et qu'on ne les regarde plus avec le même désir d'aller vers eux. Ce serait sans doute le plus grand progrès qu’elle pourrait imaginer faire. Mais elle n’y arriverait pas seule.
Une fois préparée elle disparu de son château pour réapparaître devant une porte à Metropolis. Elle fit quelques pas pour s’approcher de celle ci en expirant lourdement. Passé un temps de latence à redouter l’accueil qui lui serait fait elle appuyait sur la sonnette au dessus de laquelle était inscrit les noms de Lois Lane et Clark Kent. Puis elle mit ses mains dans les grandes poches du manteau en essayant de sourire sans trop y parvenir. Elle faisait peur et le savait alors à quoi bon?
Silver Banshee a donc quitté son château. Son corps si surprenant recouvert d’un long manteau, elle quitte sa terre natale pour réapparaître… ailleurs. A Metropolis. Dans un immeuble d’apparence correcte, mais qui n’attire pas forcément l’œil. Bien qu’il abrite une famille extraordinaire.
Siobhan se retrouve directement dans le couloir du dernier étage, devant la porte choisie par ses capacités extraordinaires ; celle qui abrite, derrière ce bout de bois et de métal, un appartement en apparence classique. Celui de Loïs & Clark. Même s’ils ne sont pas les seuls à y vivre… comme Silver Banshee s’en rend compte, quand la porte s’ouvre après qu’elle ait toqué.
« Boooooonjour ! »
Une voix juvénile et enjouée se fait entendre.
« Merci pour la piz… »
Bien qu’elle s’arrête, qu’elle se fige comme son propriétaire, quand il découvre Siobhan derrière la porte.
« … za. »
Il se tait, alors ; le gamin qui vient d’ouvrir la porte se tait. Il est figé, immobile – surpris, grandement. Mais… pas apeuré. Pas repoussé. Pas dégoûté, non plus, par l’allure de Silver Banshee. L’enfant, à l’air doux et sympathique, ne recule pas devant elle ; il est essentiellement surpris de sa présence.
« Heu… »
« Jon ? La pizza est arrivée ? »
Une voix plus familière se fait entendre, alors qu’une présence approche.
« Ta mère ne va pas tarder, et… »
Clark Kent arrive. Il sort d’un couloir, d’un angle, et apparaît – en bras de chemise, le col desserré, pantalon classique ; un peu strict, mais détendu. Pour ses critères, en tout cas.
« Oh. »
Lui aussi s’arrête ; lui aussi se fige. Lui… la reconnaît. Mais il ne recule pas, non plus. Il ne fuit pas – il réfléchit. A ce qu’il se passe… à ce qu’il doit faire, surtout. A sa réaction.
« Jon, viens. »
« O… okay. »
L’enfant recule, et vient se placer à côté de son père ; pas derrière. Lui aussi a du courage.
« Bon… jour. »
Clark prend une grande inspiration ; Silver Banshee. Leur dernière rencontre fut un désastre, et a retourné son coeur et son esprit. Il s’en est remis difficilement. Hors de question que cela se reproduise ; hors de question que cela touche Jon, surtout.
« Que… voulez-vous ? »
Il finit sa question dans un souffle lourd ; un souffle étrange. Un souffle que seuls les Kryptoniens peuvent ressentir, dans son poids et son intensité – c’est un signal ; pour Jon. Danger. Ils sont en danger.
Silver Banshee
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Re: La tentative Lun 20 Mai 2019 - 13:51
La porte s’ouvrit et elle ne vit rien en face d’elle. La voix d’un petit garçon lui fit baisser les yeux pour le découvrir, celui ci attendait quelqu’un d’autre qu’elle de toute évidence. Elle ignorait que les deux journalistes avaient un enfant et ce ne fut pas sans la surprendre que ce soit lui qui vienne lui ouvrir. Le gamin n’avait pas l’air effrayé par elle. Certains marmots sont encore trop jeunes pour comprendre que vous êtes différent, mais çà ne dure pas songeait elle. Ça ne dure jamais. Puis elle reconnu la voix de Clark qui s’approchait. L’emprunte psychique de Superman était toujours aussi présente en ce lieu, elle pouvait le sentir aussi bien que par le passé. C’était ses amis près tout. Clark s’approchait de son gosse visiblement inquiet , peut être craignait il qu’en appelant son fils par son prénom il ne le désigne comme une cible. Il lui dit bonjour et lui demande ce qu’elle veux, elle allait répondre quand un bruit de carton claque sur le sol.
Elle se retourna aussitôt pour voir une boite de pizza sur le sol du couloir et la porte battante de l’escalier se refermer. Les bruits de pas de quelqu’un courant dans l’escalier arrivaient à leurs oreillers à tous les trois et elle comprenait que le livreur avait du la reconnaître et prendre ses jambes à son cou. Elle se retourne face à Clark et Jon.
“Je..voulais juste vous parler un peu. Cela concerne Superman, je ne vous veux aucun mal.”
Elle marcha dans le couloir pour s'accroupir et ramasser la boite à pizza, l’ouvrant pour vérifier qu’elle était toujours bien dedans et pas trop abîmée. Elle avait bien aimée manger des pizza pendant les mois où elle avait reprise forme humaine, et si elle sentait bien à l’odeur qu’elle avait l’air appétissante aucune envie de croquer dedans ne venait. Elle se redressa pour marcher dans le couloir, apportant la pizza eux Kent. Elle tendait le bras avec un sourire pour que Jon l’attrape puis regarda Clark. “Je crois que c’est offert.”
Le bruit d’un scooter partant en trombes arriverait à leurs oreilles, il était fort probable que le livreur ne revienne pas réclamer son paiement. “Cela vous concerne vous aussi, enfin...un peu.”
La perche restait statique devant l’entrée de leur appartement, son ombre planant sur l’intérieur de celui ci.
Un silence profond s’installe dans le couloir, devant la porte ouverte de l’appartement de Lois, Clark et Jon. Le patriarche réfléchit, en apparence ; en vérité, il étudie surtout.
Il a entendu l’arrivée du livreur avant qu’il lâche la pizza, et il a mis au point six scénarios d’intervention au cas où Silver Banshee s’en prendrait à lui ; aucun n’a été nécessaire. Il en est surpris. Mais c’est agréable.
« Mmh. »
Il fronce les sourcils ; il réfléchit. Silver Banshee est une adversaire, qui a toujours juré de s’en prendre à lui – de s’en prendre à Superman. Si elle a une histoire tragique, il a compris qu’elle ne recule devant rien pour arriver à ses fins… et elle a même mis au point un plan terrible, pour intégrer le Daily Planet et s’en prendre aux proches de l’Homme d’Acier. A ses proches. Qui ont beaucoup risqué, et beaucoup perdu quand Jenny Douglas a disparu ; il ne l’oublie pas.
« Et bien, je… »
« Hey, P’pa ? »
Il veut refuser ; il se lance pour refuser. Mais… il est interrompu. Par Jon. Sur lequel il baisse les yeux… et qu’il découvre, en train de tenir l’autre bout du carton de pizza tendu par Silver Banshee.
« Jon ? »
« Je… j’dois t’avouer un truc, P’pa. J’ai… grignoté. J’ai grignoté en classe, aujourd’hui. J’sais, c’est pas bien, mais… voilà. J’ai grignoté. J’ai… pas très faim, en fait. J’ai pas très faim, j’suis pas sûr d’manger toutes mes parts, et… et ça s’rait dommage de gâcher, nan ? »
Et il sourit. Avec cette expression qui désarme toujours ses parents.
« Je… »
« Allez, P’pa ! Je… ça s’voit qu’la pizza lui fait envie, et… et on a toujours dit qu’on laisse personne à la porte ! Nan ? »
Clark Kent prend une grande inspiration. Jon, pense-t-il ; tu es bon… et ça te perdra. Mais P’pa Kent disait la même chose aussi, jadis. Et Clark doit avouer qu’il ne s’en est pas trop mal tiré, quand même.
« Bien sûr. »
Sa main glisse dans les cheveux de Jon, et les décoiffe. Avant que son regard se relève vers Siobhan, et esquisse un sourire sobre, poli.
« Bienvenue chez nous, Mademoiselle. »
Clark ouvre la porte, et laisse Siobhan rentrer à l’intérieur. Jon est déjà reparti, en filant directement vers la table principale. Il dépose la pizza dessus, et se précipite dans la cuisine ; pour récupérer des couverts et une assiette, pour l’invitée.
« Il… est tout, pour moi. »
Clark referme la porte, mais plonge son regard dans le visage de Silver Banshee. Il est calme, posé ; mais déterminé.
« Si… si vous lui faites quelque chose… je ne le pardonnerais pas. Je sais, pour Jenny. Je sais tout. Je… j’attends de voir, de vous écouter ; j’attends de vous écouter. Mais… si vous venez vous en prendre à nous… ne lui faites rien. Pas à lui. Je ne le pardonnerais pas. »
Son regard est intense et profond ; mais il ne dure pas. Le journaliste rompt le contact, et file vers la table. Avant de tirer une chaise, pour inviter Silver Banshee à s’installer. Poliment ; pour l’instant, du moins.
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Re: La tentative Lun 20 Mai 2019 - 22:55
Clark était prêt à réagir pour protéger son fils car il savait ce dont elle était capable. Mais il prit le soin de ne pas plonger trop longtemps ce regard intense derrière ses lunettes dans celui de la banshee. Il avait raison dans le fond de ne pas essayer de l’intimider, de ne pas lui montrer le visage de celui qui pourrait la vaincre une fois de plus. Car même si elle en arrivait un jour à ce qu'elle croit avoir percée le secret de l’identité de Superman il n’était pas né Clark Kent mais Kal-El. Son fils lui, n’aurait pas cette identité Kryptonienne pour le protéger. Alors il serait probablement prêt à tout si elle lui faisait du mal. Prêt à devenir celui qu’elle redoutait tant, et qui plongerait la terre dans un nouvel âge sombre.
Alors que l’enfant voulait partager sa pizza avec elle et s’empressait de rajouter des couverts Siobhan s’adressait à lui d’une voix neutre. “C’est aimable petit mais je n’ai pas faim. Et ne serais pas très longue.”
Même si elle savait à quel point c’était bon elle n’en avait pas besoin. Ce n’était pas faute de le vouloir. Clark lui disait qu’il savait qu’elle avait été sa stagiaire, Superman lui avait donc dit. Le visage de Siobhan s’affaissa quelques peu en apprenant cela car elle ne savait pas de quelle manière l’homme d’acier avait pu lui apprendre. Elle aurait aimée qu’il ne lui dise pas et lui avait demandé. Mais après tout il n’avait rien promis et surtout elle avait suffisamment menti dans cette affaire pour ne plus être en mesure d’exiger que la vérité soit cachée. Le journaliste lui ayant dit ce qu’il avait à lui dire concernant son fils il partit tirer une chaise pour l’inviter à s’asseoir. Siobhan s’approcha doucement de celle ci pour déboutonner son manteau et s’asseoir à table avec eux, passant ses longs doigts dans ses cheveux pour qu’ils se lissent, cessant de léviter magiquement pour obéir aux lois de la gravité et tomber dans son dos par dessus le dossier de la chaise. Elle regarda l’enfant puis son père. “Je ne suis pas venue pour çà.”
Difficile de dire devant Jon qu’elle n’avait pas l’intention de s’en prendre à lui sans l'inquiéter et le mêler à cette histoire. Aussi elle parlerait en choisissant ses mots pour se faire comprendre sans alarmer le gosse, un sport pratiqué par des tas de parents mais dans lequel elle débutait ce soir à plus de mille ans d'âge. “Il vous a dit la vérité sur qui était Jenny. Ce n’est pas plus mal au final, çà m’évite d’avoir a le faire.
Elle fuyait son regard pour scruter les dessins du gosse sur le frigo. Elle ne se sentait pas très bien car il lui restait un peu de la douleur qu’elle avait eue en allant voir Clark pour lui dire au revoir au Daily Planet, lui laissant sa lettre destinée à Superman. C’était une bonne période pour elle que cette vie ordinaire dans le fond, et on s’attachait facilement à un homme comme lui qui s’était montré plus finaud qu’elle l’aurait pensée au départ. "Avant de parler de Superman je voulais vous dire que...je veux vous présenter des excuses pour ce que je vous ai fait par le passé. Et si votre femme était là je lui demanderais de m’excuser pour ce que je lui ai faite à elle. Vous savez c’est..."
Il y avait un peu d’émotion à travers sa voix, et ne le regardant toujours pas elle eu le loisir de bien analyser à quel point ce vieux pot de moutarde avec le logo de la JSA et son équipe prenant la pose était laid. En plus leurs sourires niais commençaient à s’effacer, quelle idée de donner çà comme verre au gosse je vous jure. “...significatif, mais il y a des années elle m’a dite des choses similaires à Superman"
Elle levait les yeux pour le regarder avec un léger sourire, ajoutant quelque chose sur le ton de la confidence dans une attitude étonnamment humaine. “Ces deux là se ressemblent bien et vous savez ce qu’on dit de “ qui se ressemble”. Enfin je vous dis çà mais j’espère que vous n'êtes pas jaloux de Superman, il n’en vaux pas la peine vous savez."
Elle se sentait un peu coupable de faire une telle plaisanterie, un peu comme une gamine qui découvrirait un gros mot et le dirait en l’absence de ses parents. Mais ni Superman ni Lois Lane n’étaient là alors autant plaisanter sur leur proximité. Lois et Clark étaient mariés de toute façon, alors ce dernier devait sans doute avoir accepté de ne pas être aussi lumineux pour elle que le soleil de Metropolis pour lequel elle ne tarissait pas d'éloges dans ses articles.
Clark et Jon Kent sont à table, auprès de Silver Banshee, quand elle a terminé de parler ; ils sont silencieux. Ils le restent plusieurs longues secondes.
Le plus jeune n’a pu réprimer une grimace de déception, quand Siobhan a refusé de manger. Une partie de son esprit peut comprendre, peut même envisager pourquoi, mais il ne peut cacher ses sentiments ; il aurait bien aimé qu’elle mange. Il aurait bien aimé qu’ils passent un bon moment ensemble – car Jon est persuadé que la convivialité peut régler beaucoup de problèmes, et la pizza encore plus.
Il n’a rien dit, cependant. Comme il n’a rien dit quand Silver Banshee a parlé de Superman… et a terminé avec une légère boutade envers son père, et la jalousie qu’il pourrait nourrir envers l’Homme d’Acier. Une partie du jeune garçon veut exploser de rire, là ; une autre craint que la suite se passe mal, au cas où elle saurait la réalité. Mais il ne dit rien ; mais il laisse faire. Il a confiance en son père. Il sait qu’il peut et va gérer.
« Je… vois. »
Clark s’est assis, en silence ; en face de Siobhan. Il a joint les mains devant sa bouche, et a plissé légèrement les sourcils au fil des paroles de leur invitée surprenante. Il a tout écouté. Il a tout enregistré. Et il vient de terminer sa réflexion, sur tout ceci.
« Si vous ne souhaitez guère manger cette formidable pizza, je… préconise une discussion un peu plus intime. Mon extraordinaire fils mange bruyamment. »
« Hey ! »
Jon grogne, mais il comprend le message ; il l’accepte. Pour l’instant.
« Le temps est clément, ce soir. Que diriez-vous d’un petit moment dehors ? A deux ? »
Clark Kent se lève, et signifie ainsi que ce n’est pas une demande ; mais un ordre. Sans un mot, mais avec un sourire poli, il guide Siobhan vers la baie vitrée, qui mène à un petit espace et un escalier. Qui les fait aboutir sur le toit de l’immeuble. A priori partie commune, mais en vérité privatisée par la famille.
« Je n’ai aucune jalousie pour ce que peut ressentir mon épouse envers Superman. »
Il ne ment pas. Même s’il n’explique pas pourquoi, aussi.
« Je… note vos excuses, également. »
Le journaliste glisse ses mains dans ses poches, et s’approche du vide ; marche autour du rebord, en jetant des coups d’œil réguliers vers Silver Banshee.
« Je mentirais en disant que ça ne m’a pas touché ; mais c’est passé. »
Il prend une grande inspiration, et se tourne vers elle.
« Que voulez-vous ? Que voulez-vous de moi ? »
L’interrogation est un peu sèche, mais directe ; il fait au mieux. Mais il ne peut s’empêcher de montrer sa déception et sa douleur. Le montage réalisé par Siobhan l’a blessé… la disparition de Jenny l’a touché. Et il ne peut constamment le cacher, tout simplement.
Silver Banshee
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Re: La tentative Mar 21 Mai 2019 - 18:16
Comment Siobhan aurait elle pu s’imaginer qu’elle se tournait en ridicule face au fils de Superman et qu’il se retenait d’éclater de rire? Elle pensait savoir des choses mais ne savait rien en définitive. Mais le simple fait de lui signaler serait risquer de montrer qu’on en savait plus qu’elle sur le sujet, et aurait pu attirer son attention. Clark proposa d’aller parler sur une terrasse et elle comprit que l’enfant n’aurait pas forcément à écouter tout ce qui se dirait. Ce n’est pas plus mal pensait elle en se levant, parler devant lui empêchait certainement de pouvoir tout se dire. “Je suis Irlandaise, ce n’est pas le temps qu’il fait qui m’arrête”
Elle se leva pour le suivre et une fois dehors il répondit à sa petite pique au sujet de la relation privilégiée qu'avaient Lois et Superman. Il lui dit prendre note de ses excuses également, et si le visage de la banshee restait de marbre la formulation de sa phrase était bien noté dans son esprit à elle aussi. Il prend acte de sa demande d’excuse, çà ne voulait pas dire qu’il accordait son pardon pour autant. Mais quoi de plus normal après tout? Mais au moins pour elle c’était fait, un poids qu’elle traînait depuis quelques jours s’en allait. Ça l’avait touché cependant et probablement ne se serait elle pas imaginée que ce soit possible qu’il se soit attaché à Jenny. Il lui demandait ce qu’elle lui voulait et Siobhan marchait sur la terrasse pour poser ses mains sur une rambarde, s’arrêtant quelques instants pour contempler Metropolis devant elle. “J’aimerais rencontrer Superman et je préfère passer par votre entremise plutôt que par un autre moyen. Si je voulais seulement le faire venir je n’aurais qu’a faire sauter le pilier du château d’eau là bas, et attendre que les gens crient pour le voir venir.”
Elle tourna la tête vers lui, il n’y avait pas de sarcasme dans sa voix. Pas de désir de mort dans ses yeux à la seule idée que des gens pourraient périr. Pas de satisfaction à l’idée que tous les malheurs qui pourraient toucher cette ville seraient autant de sources de plaisir pour elle, du simple fait que Superman puisse en être affecté. “La jeune fille qui a passée des semaines avec vous et vos collègues n’était pas l'illusion d'une quelconque magie. Je n’étais plus une banshee durant quelques mois et j’ai du...reprendre, cette malédiction car quelqu’un a qui je tenais portait le fardeau à ma place. A peine l’avait je repris que les mêmes envies m’ont saisies, et parmi celles faire partir de cette planète votre héro local était en bonne position. “
Elle attrapait l’une de ses propres mains avec l’autre pour les joindre, cessant de regarder Clark. Ce devait être du charabia pour lui il ne la connaissait pas vraiment, pas Silver Banshee du moins. Mais il avait un peu connu Siobhan finalement, pendant quelques temps. Et elle était plus siobhan que la banshee touchée par le pouvoir du rocher d’éternité, elle en avait le sentiment. Pour combien de temps? Elle n’en savait rien mais voulait saisir cette chance pour faire confiance. “Le Daily Planet a du traiter de ce qui s’est passé à Fawcett City, de la destruction de rocher d'Éternité et d’un combat opposant des adversaires de Shazam. D’un pugilat où nombre de vilains se sont combattus entre eux pour récupérer des miettes de pouvoir du sorcier. Peut être même qu’un article parle du fait que j’y étais et que j’ai tabassée un super-nazi. “
Elle souriait à nouveau en plaçant une mèche de cheveux portée par le vent derrière son oreille, un tic de Jenny. De Siobhan. De Silver Banshee. “...je confesse que c’était bon, je suis certaine que même Superman s’ accorderait là dessus.”
Puis elle reprit, plus sérieuse. “ J’ai du récupérer un pouvoir lié à la connaissance car je comprend désormais des choses scientifiques qui me dépassaient, ayant reçue une éducation quelques peu datée. Mais j’ai aussi plus de facilité à me concentrer pour réfléchir. Et...je crois que çà m’aide aussi a comprendre Superman.”
Elle restât ensuite silencieuse, un vent léger remuant ses cheveux blancs et les plis de son long manteau gris.
Clark Kent laisse échapper quelques réactions au fil du discours de Silver Banshee, mais elles sont peu nombreuses ; et discrètes. Il sait se contrôler… même s’il ne peut aller contre sa nature, parfois.
« Mmh. »
Une grimace, quelques grognements suivent l’évocation de l’idée de mettre des vies en danger pour attirer Superman ; il n’aime pas cela. Mais apprécie que son interlocutrice ait écarté cette voie. Elle enchaîne cependant, et le journaliste acquiesce à plusieurs reprises ; même s’il ne dit rien. Il l’écoute et réfléchit, tout simplement.
Il ne demeure pas immobile pour autant. Clark s’avance lentement jusqu’à la rambarde, aussi, et se glisse dessus ; littéralement. Il monte sur la barrière, et laisse ses pieds s’ébattre dans le vide. A côté de Siobhan ; complètement vulnérable à la moindre de ses attaques. Il lui fait confiance, donc. Au moins sur ce point.
« Je vois. »
Sa voix est lente, posée ; il baisse légèrement les yeux. Il réfléchit, toujours. Puis pousse un léger soupir, et reprend doucement la parole.
« Ron Troup a rédigé l’article sur Fawcett City ; je l’ai lu. Vous devriez, aussi. »
Le journaliste tourne légèrement le regard vers elle, et plisse les yeux.
« Vous y êtes évoquée comme… une Héroïne. Pas une sorte d’Héroïne, mais bien une Héroïne. Car vous vous êtes opposée à ceux et celles qui voulaient s’emparer du Rocher d’Eternité pour le pire, et vous avez aidé ceux qui voulaient empêcher ce drame. C’est… je vous en remercie. »
Un petit sourire perle sur ses lèvres.
« C’est… en le lisant, je me suis dit que c’est ce que Jenny aurait fait. »
Ce qui est vrai ; mais ce qui a fait mal, alors. Car il pensait que Jenny n’était qu’une invention. Il n’en est plus aussi sûr, maintenant.
« Je… j’entends ce que vous dites ; j’essaye de comprendre. C’est… ça a été difficile. Savoir que Jenny n’était qu’une peau que vous aviez prise, pour vous en prendre à Superman… ça a été difficile. Un sentiment de trahison est né, et il aura du mal à partir. »
Clark soupire, en détournant les yeux.
« Mais… je pense que je peux vous croire. »
Il hausse les épaules, les mains rivées à la rambarde.
« Je vous crois. »
Ce qui est vrai. Ni Superman, ni Clark ne mentent ; quasiment jamais.
« Mais… d’accord, vous voulez voir Superman. Mais pourquoi ? Que lui voulez-vous ? »
Il laisse son regard glisser sur Metropolis, durant ces quelques mots ; il sourit. Quelle vie merveilleuse. Et quel plaisir que ses super-sens ne détectent… rien. Pas de menace. Pas de vol. Pas de crise. Rien. L’idéal, pour une telle discussion.
Silver Banshee
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Re: La tentative Sam 25 Mai 2019 - 2:44
Spoiler:
Clark s’était hissé sur la rambarde à coté d’elle, puis lui parla un peu. L’un des journalistes du Daily Planet aurait dit du bien d’elle, qu’elle ironie. Elle qui avait massacrée des barons de la drogue avec Terra pour espérer de bons papiers dans la presse américaine n’avait pas eue grand chose en contrepartie. Et là, alors qu’elle était venue à Fawcet City juste pour espérer mettre la main sur des pouvoirs permettant de battre Superman et était entrée en conflit avec d’autres esprits tordus au passage on la voyait comme une héroïne? C’était à vous désespérer de vouloir manipuler le monde. Elle avait envie de l’interrompre et lui dire qu’il ne fallait rien exagérer. Que Captain Nazi c’était lui qui en avait eu après elle juste parce que bon...d'accord elle l’avait un peu traité d’abruti mais il n’y avait pas de quoi se mettre dessus pour çà après tout non? Que Mister Mind c’était non sans racisme qu’elle avait voulu lui refaire sa petite tête d’alien conquérant, et l’anti-shazam...oui. Lui elle l’avait vraiment attaquée pour protéger la Terre.
Clark lui disait que c’était ce que Jenny aurait fait, Silver Banshee baissa les yeux sans rien dire. Il n’avait pas aimé sa trahison, çà l’avait touché de toute évidence. Peu lui importait quand elle s’était lancée dans ce plan visant à savoir qui était réellement Superman, elle avait enfin eue une occasion d’espérer le découvrir et s’était engouffrée. Elle avait faite bien pire, d’ailleurs. Il fallait lui dire mais elle n’y arrivait pas maintenant. “Je...voulais lui dire que...je voudrais essayer. D’aider...l’humanité. Avec lui.”
Même si elle savait qu’elle n’y arriverait pas chaque jour. Qu’elle était une créature magique conçue pour donner la mort et non préserver la vie. Elle voulait être plus forte que çà, plus forte que ce que ce que sa malédiction devrait faire d’elle. Elle prit une grande inspiration en fermant les yeux, il fallait que çà sorte. Mais çà lui faisait mal de le dire, çà lui bloquait la poitrine. “Je...sais que John...Irons...et vous êtes amis. Je l’ai senti quand vous vous parliez, lors de son interview. Je voulais vous dire que...peut être qu’il ne vous le montre pas mais il ne va pas très bien je crois. Enfin...normalement...”
Elle rouvrit les yeux et tourna la tête pour regarder Clark. “...je l’ai envoûté quand j'étais Jenny, il ne doit pas aller très bien et c’est à cause de moi. Voilà. C’est quelques choses de magique il n’a qu’a en parler à Zatanna Zatara et il ira mieux.”
Il n’était pas Superman, il ne pourrait pas lui mettrez un superpunch dans la face pour avoir jeté un sort à son ami. Et pourtant qu'elle redoutait sa réaction. Elle avait finalement crachée le morceau mais sèchement sur la fin car cela lui écorchait au plus haut point la gueule d’avouer ce qu’elle avait fait. Elle avait voulue toucher un proche de Superman et c'était aussi un proche de Clark. Finalement, cette Jenny, cette Siobhan, était elle si bonne que cela? Elle eu peur de connaitre sa réponse à cette question et secoua la tête. Car rien n'excusait çà. “Je ferais mieux d’y aller.”
A nouveau, Clark Kent reste silencieux durant le discours et les réponses de Silver Banshee. Il ne la regarde pas ; il laisse ses yeux se perdre au loin, sur les lumières nocturnes de Metropolis. La Ville du Futur... en paix, ce soir. Ce qui lui plaît. Comme ce qu'il vient d'entendre.
« Oui. »
Sa voix est lente, calme.
« Mon épouse ne va pas tarder. Je... doute qu'elle vous accueille aussi bien que Jon. »
Lois Lane est beaucoup plus nerveuse, directe et rancunière que les hommes de sa famille.
« Mais... »
Le journaliste secoue légèrement la tête, puis soupire. La décision est difficile – mais elle est prise.
« Je vais transmettre le message. À Superman. »
Il tourne lentement son visage vers elle, et esquisse un léger sourire.
« Dites-moi où vous trouver ici... et il viendra. Je n'en doute pas. »
Pour une raison évidente, qu'il ne dira pas ici ; même s'il y a pensé. Même s'il a envisagé sauter – et voler devant Siobhan, pour révéler sa véritable identité... mais non. Il ne le fait pas. Il commence à croire à sa bonne foi, mais il a conscience de qui elle est ; de ce qu'elle a fait. Prudence avant tout.
« Même... même s'il mettra des conditions. »
Son visage se ferme un peu, se fait légèrement plus dur et sérieux.
« Sur John, notamment. »
Son ami ; un de ses plus proches amis. Qui va mal, depuis peu. Qui a été ensorcelé, vient-il d'apprendre ; ce qu'il n'aime pas. Ce qu'il n'aime pas du tout.
« Je suis persuadé que Zatanna Zatara pourrait l'aider, mais... je connais Superman. Je sais comment il pense. Je sais qu'il apprécie l'idée qu'un fautif doit réparer ses erreurs. »
Pour apprendre. Pour grandir. Pour s'élever.
« Mais... je vais transmettre votre message. »
Le journaliste sourit à nouveau, cependant, en descendant de la rambarde ; du côté du toit.
« Et... je dirais à Jon qu'il vous reverra sûrement ; si ça continue comme ça. »
Il hoche légèrement la tête, en s'avançant vers l'entrée de l'appartement, quelques marches plus bas.
« Et... je ne sais pas si vous y avez pensé, mais vous aviez une bonne plume ; Jenny Douglas savait bien écrire, et devenait une bonne journaliste. Je... j'ignore jusqu'où vous jouiez un rôle, mais vous le teniez bien. Si cela vous a plu un moment, réfléchissez-y. Nous pourrions en reparler. »
Un petit clin d'oeil, et Clark Kent disparaît ; il la laisse là, sans la raccompagner. Le maximum de « sale coup » que le journaliste peut se laisser faire – la preuve qu'il est définitivement très gentil ; trop, diraient certains. Il sourierait en entendant cela, et hausserait les épaules ; il s'en fiche. Comme il s'en fiche de ceux qui penseraient que Silver Banshee pourrait encore le manipuler, ici, pour le piéger. Peut-être ; peut-être est-ce le cas... mais peut-être pas, aussi. Peut-être est-elle sincère. Ça vaut le coup d'essayer. Ça vaut le coup d'y croire. Car offrir une seconde chance à autrui est son mode de conduite – et une déclaration de foi, tout simplement.
Clark veut croire que Siobhan peut changer. Et il l'aidera ; qu'importe le prix.
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