[ LIBRE ] « La vengeance est un jeu de dupe. »

Et zut !
Tant pis pour la patate de forain du multivers, ça m'aurait fait bien plus de bien si elle avait directement touché. C'est peut-être la première fois que j'en balance une comme ça, d'ailleurs. En même temps, je tombe soit sur des méchants qui sont plus gentils que ce leur réputation laisse penser, soit dans des situations où toute débauche d'effets riftotechniques pourrait causer des dommages irrémédiables à toute la trame temporelle... c'est frustrant à la fin ! Alors là, quand on peut balancer tout ce qu'on a sur une cible qu'on sait être le vrai vilain pas beau de l'histoire, baston quoi !
Au moins, j'ai pété ses défenses.
Juste à temps pour qu'il rôtisse un peu, comme une dinde le soir de Noël. Quel tir magistral de la part de... monsieur le super-motard ! Oui, lui, ce fameux justicier que je connais sur le bout des doigts, hé hé hé ! Chuuuut, critiquez pas, on fait ce qu'on peut quand on a dix-huit ans. Mais, sans rire, il me faudra moi aussi tout un tas de gadgets cools comme ça ! Des Sidewangs, des Sidecâbles électriques, une Sidecar... ouais non, oubliez, un nom comme ça, ça a pas trop d'avenir. Surtout que mon truc à moi, c'est les failles spatio-temporelles, donc bon.

D'ailleurs, c'est pas un truc qui m'aurait déplu, ça, sauter dans une faille temporelle, ça. Pour revenir juste quelques secondes dans le passé m'éviter la vision de ce visage cauchemardesque, démasqué par Red Robin. J'avoue qu'en plus de parler comme si il était défoncé à la colle, ce drôle de jojo en a aussi l'air.
Mais il dit quelque chose qui me fait tiquer, immédiatement.
C'est pas bien articulé, et assez bas, mais un silence de mort a ponctué la révélation finale du visage. Alors ni une ni deux, fier de ma culture vidéoludique, je me lance:

- Far Cry 3, c'est ça, la référence ? J'ai bon ?

Puis, je regarde autour de moi, tous ces gens si sérieux, en costume.
Avec des gadgets.
Forts de passifs, des aventures, des talents bien plus nombreux que tout ce que j'aurais jamais.
Et moi, le clown en pyjama Batman à moitié déchiré, révélant certes une très belle musculature pas méritée.
Je rougis de honte sous mon masque.

- Ah... pas le moment de faire ça... désolé.

Je croise à moitié les bras, sans trop savoir ni où ni comment me mettre.
La tehon, Derek.
T'es dans la cour des grands, là, fais pas ton collégien stupide, contrôle ton stress et prend une pose badass nom de Tempus ! Ouais je sais, plus facile à dire qu'à faire... mais du coup, ne sachant pas trop où poser mes yeux, je fixe le grand méchant de l'histoire.
Et je peux réagir vite, aidé par mes réflexes surhumains, lorsqu'il sort son explosif.

- Ouh non !

Le gars s'avance, avantage pour moi !
Je perce deux failles, l'une à côté de l'autre, proches.

RFFFFFFFFFFT
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La première, assez large, s'ouvre devant le fou furieux à l'origine de cette drôle de soirée. Plus précisément devant sa main tendue. Celle équipée de la grenade. Eh oui. J'ai plus d'un tour dans mon sac ! Et, d'une étreinte d'acier, je la chope...


... pour l'expédier, sans plus attendre, dans l'autre rift, qui lui mène dans le Branefold Interior, chez Tempus. Au pire, il sera un peu roussi, le vieux Fuginaut, s'il est à côté. Mais ça reste le coin le plus sûr pour s'en débarrasser. Les yeux un peu avertis pourraient voir une espèce d'espace infini multicolore, que je referme très très vite, histoire de pas se prendre la détonation dans la tronche quand ça va péter.
Puis, là, un peu moins honteux, je pose mes poings sur mes hanches, et sourit. Sous mon masque. Encore. Zut.

Branefold Interior:

Spoiler:

La fin. La vraie fin de ce combat.
Tout s'est passé tellement vite.
Le vilain a été abattu, au grand dam de Red Robin.
Une seule balle a suffi, pour clore définitivement la menace de cette espèce de taré en latex BDSM. J'ai rien contre, hein, soyons tout de suite d'accord, mais ce genre de trucs, ça se porte dans l'intimité d'une chambre ou d'un donjon, pas sur un toit de Gotham battu par les vents et épié par toutes les caméras. En parlant de ça, d'ailleurs...
Je me zyeute rapidement, de bas en haut, mes bras, mes mains, mon t-shirt de pyjama Batman tellement déchiré que je sais pas DU TOUT comment je vais pouvoir faire passer ça auprès de Papa. Un processus de destruction créative pour exorciser mon mal-être comme conseillé par le Dr. Mangrove Pierce, peut-être ? Il avait coûté bonbon ce psy, mais Papa ne regardait pas à la dépense pour nous permettre d'aller mieux et d'avancer. Coûte que coûte, comme on dit.
Conscient d'être à la fois pris en plein drama et sous le feu des projecteurs, je recule lentement, trèèèès lentement vers le bord du toit, et une fois là, seulement, je me permets l'ouverture d'un petit rift des familles pour m'enfuir, avant qu'on me demande ce que je fais là, tout seul, sans mes parents. Je me passerais bien du "Le petit Derek attend son père à la caisse !", merci. J'ai passé l'âge des réprimandes, surtout que Papa pigerait pas et paniquerait plus que tout. En plus, faudrait que je lui annonce que c'est à cause de moi que Maman... ouais, nan, j'ai pas le loisir de rester !

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Hasta la vista baby, sayonara, bye bye la compagnie, salut tout le monde, je vous laisse entre chauves-souris, oiseaux, bolides eeeeeeet... casques ? Bref.
Du bord du toit, je prends mon élan, et je bondis droit vers... oh oui, délice entre les délices, mon lit ! Directement ! Un rebond, deux rebonds, un rift fermé, et le paradis d'une bonne nuit de sommeil s'ouvre à moi. Ô satisfaction immense, enserre moi de tes bras puissants pour que mon ego puisse se nourrir de ta sève vigoureuse ! Ah bah en fait non, je suis aussi en forme que si j'avais bu un café noir extra-serré. A vrai dire, j'aurais peut-être dû en prendre un, ça m'aurait moins énervé.
Et demain, devoir surveillé de deux heures avec Mr. Providence, un remplaçant venu tout droit de Rhode Island. Un devoir sur l'histoire des premières colonies américaines. Joie, comme si ça allait m'être utile...
Tu devrais fermer ta bouche, Derek.
Si tu viens à retourner dans le passé encore une fois, sait-on jamais: connaître des infos sur les premiers colons, ça peut avoir son intérêt. Tous les pèlerins de Roanoke ont disparu en une seule nuit, par exemple ! Voilà de la bonne culture ! M'enfin.

A force de réfléchir, de penser et de blablater, enfin le sommeil me tombe dessus.
Cool.
Je suis un peu poussiéreux, mais hein, oh, les hommes de Néanderthal, il lavaient pas non plus leurs peaux tous les quatre matins. Donc une nuit dans le sale, ça va le faire, pas besoin de me pousser à bout, ô ma conscience !
Alors je chope mon portable. Difficilement, parce que j'ai plus les yeux en face des trous, mes petits doigts agiles sélectionnent le numéro d'Ernie, comme d'habitude. Pour changer les bonnes habitudes: se trouver des amis, c'est déjà très bien.
Je pianote difficilement.

"Bien rentré, pas de bobo, le masque nickel. Bons cauchemars, la moche !"

Et sans même prendre le temps de recevoir une réponse, j'active ma saloperie de réveil, et jette le tour sur la table basse.
A peine m'enfouis-je dans ma couette et mon oreille que le sommeil m'assomme d'un coup, et m'envoie dans les bras de Morphée pour rêver réussir mon fichu exam le lendemain !

Bart se tenait au côté de ses amis et héros. Malgré la gravité de la situation, Bart ne semblait pas vraiment pré-occupé ou dérangé par l'ennemi face à lui. Il savait que son équipe allait gagner et géré la situation, il avait pleinement confiance en eux. Soudain il voit un petit objet dans la main de l'ennemi, ce taré passe à l'offensive et compte y laissé sa peau avec celle de tout le monde.

Dans un signe de tête approbatif et fît comprendre à Tim qu'il gérais la bombe. Il lança ses deux bras en arrière et couru aussitôt en direction du monstre BatTim. Le monde autour de lui était au ralenti et entouré d'éclairs. La speedforce à son maximum se tenait autour de lui, même BatTim n'eût le temps de comprendre ce qu'il se passait. Bart attrapa la grenade et s'arrêta un instant pour narguer l'affreuse chose qui était Tim Drake.

" - C'est ça que tu veux mon grand ? "

Il tira la langue et repris sa course effréné loin de la ville et de toute trace de vie, les bip sonores annonçant la mise en explosion de la grenade se faisaient de plus en plus régulier et rapide malgré la vitesse à laquelle Bart courais.

Le bombe toujours en main, il s'éloignais de la ville à chaque pas qu'il faisait. Le dernier bip se fit plus grave, plus dangereux, Impulse comprit que c'était le dernier. Dans un dernier souffle il jeta la grenade aussi loin qu'il pouvait.

Au loin, ses amis entendirent le bruit de l'explosion et la lumière rouge vif qu'elle dégagea.

Cependant, aucun signe du jeune Allen...