[Year of Evil] Le réveil de la Tempête [LIBRE]

[Je conclus également. Ca a été un très beau sujet intense ]

Le combat était terrible face à la créature qui avait capturé Garth et créé un clone de ce dernier qui s'était révélé bien plus vivant qu'on aurait pu le croire au premier abord. Les événements et le spectacle avaient déchiré le cœur de Tula qui avait ressenti de la tristesse envers Garth-rouge qu'elle avait pourtant rejeté et de la haine envers Slizzath. Haine qui avait alimenté le cristal du Verseau, suffisamment pour que ce dernier puisse lancer une nouvelle attaque. Gelant en grande partie le mage maléfique qui s'en prenait aux Atlantes. Mais Tula avait failli le payer très cher.
Et les cris de fureur de Slizzath n'avaient pas réellement soulagé sa pauvre âme alors qu'elle sombrait dans une inconscience glaciale.

Tula avait senti la présence de Mera et ses efforts pour la réveiller et la maintenir en vie. Si elle avait eut assez de force, Aquagirl se serait éveillé pour remercier sa reine et s'excuser de la manière dont elle s'était enfuie la dernière fois. Même si elle ne le regrettait pas réellement, puisque Kalel lui avait permit de retrouver un vieil ami auprès duquel elle avait pu réapprendre un peu à vivre. Malheureusement, elle ne pouvait rien dire. Parce que le cristal lui avait aspiré toute ses forces en plus d'avoir gelé son corps. Heureusement, l'intervention de Mera lui permit de survivre.

-...

Elle entrouvre très légèrement les yeux après l'attaque finale, après que Slizzath ai disparu. Tout comme le faux Garth. Ou celui qui l'avait été, un peu. Suffisamment pour toucher le cœur de Tula. Elle n'a pas réellement conscience de ce qui se passe autour d'elle, et replonge rapidement dans l'inconscience. Des gardes l'emmènent à l'infirmerie où elle est soignée et où son corps se régénère, alors que dehors une cité doit se reconstruire. Encore. Toujours. La princesse d'Atlantis se réveilla plusieurs heures après la bataille. Seule.
Les infirmiers étaient dehors à s'occuper des blessés lors de la terrible bataille qui revint en mémoire de Tula. Elle eut envie de pleurer en se souvenant de tous les événements. Mais elle ne le fit pas, parce que ce n'était pas le moment. Il y avait un monde à reconstruire là, dehors. Un monde qui avait énormément souffert, comme d'habitude.
Et Aquagirl elle, avait également des questions à résoudre. Et ses proches risquaient d'être trop occupés, encore une fois, pour l'aider. Tant pis, elle les comprenait. Et elle allait essayer de les aider, une fois qu'elle aurait réussi à se relever pour se diriger vers la sortie. Le temps n'était pas encore venu pour elle, de réellement pouvoir se reposer.

La tempête n'a pas atteint les côtes américaines.
La majorité des dégâts a été contenue au coeur de Poséidonis.
Garth, le vrai, est revenu.
Slizzath a été vaincu, enfin, à l'aide du jeune Fate.

Mais aux yeux d'Arthur, tout cela a le goût de la défaite.

Il ne plus bouger sa main gauche, encore rongée par l'obscure magie.
De trop nombreuses vies Atlantes ont été perdues.
Le coeur historique de la cité est détruit, encore.
Et Garth, le faux, est mort.

Une pluie d'étincelles magiques et de cendres recouvre doucement Poséidonis, choquée, rendue silencieuse par la puissance du combat. Des éclairs zigzaguent encore entre les courants, s'éparpillant dans l'immensité sous-marine. De nombreux autres problèmes se profilent à l'horizon, vagues légères annonçant le raz-de-marée imminent. Cela se sent, aussi sûrement que l'hiver précède le printemps. Aquaman n'a pas fini d'entendre parler de cette histoire.
Les yeux perdus dans le lointain, Arthur s'avance ensuite avec lenteur vers le jeune Fate, retenant tant bien que mal quelques grimaces de douleur. Un constat s'impose petit à petit dans l'esprit de l'Atlante: sa main est perdue, grignotée insidieusement par la magie de Slizzath. Mais ce n'est pas dans l'espoir d'une guérison magique qu'il avance; des félicitations s'imposent malgré le drame.

- Dr. Fate, merci d'avoir été là, pour Atlantis comme pour nous. J'ai une dette envers toi.

Sur ces mots, Arthur salue apathiquement le jeune homme, plus si apprenti que ça dans les arts magiques d'ailleurs, et profite de l'avancée des gardes survivants pour s'éloigner. Seul. Vers là où l'Autre est mort. Le pantin du sorcier fou. Garth, sous ses atours les plus rougeoyants. L'usurpateur qui s'ignorait. Il ne reste de lui qu'une trace floue dans les mémoires. Des souvenirs douloureux. Et une immense colère qui assourdit le coeur d'Arthur. Qui assourdit la perte de sa main. Qui assourdit tout, sauf un sentiment, persistant: il n'avait pas tort. Garth, dans sa folie, s'était rendu compte de la nécessité d'un protecteur magique. D'un gardien pour Atlantis. Pour la Surface.
Il allait falloir au monde plus qu'un manchot barbu jouant ingénument aux héros.
Le fils d'Atlanna se retourne alors vers tous ces gens, à la fois proches et inconnus, qui dédient leurs vies aux autres. Des soldats, des soigneurs, des amis, des opposants, une... épouse, une pupille, prise en charge bien heureusement. Eux aussi méritent qu'on leur dédie sa vie. Tous autant qu'ils sont.
Puis il regarde sa main rongée, et soupire.
Barbu, oui.
Manchot, pas encore.
Même si ce n'est à vrai dire qu'une question de temps.

Un éclat doré attire son attention. Le trident de Poséidon, et tout l'héritage qu'il fait peser sur ses épaules. La menace qu'il représente manié par sa main. Les pouvoirs qu'il pourrait déchaîner, comme aujourd'hui.
Après un soupir, Arthur gonfle sa poitrine, et s'approche d'un énorme rocher, autour duquel un splendide jardin aquatique s'était construit. Il n'en reste que des ruines. Mais le roc tient bon, symbole inébranlable de la volonté de fer des Atlantes. Face à ce monumental minéral, il grimace un instant, indécis, avant d'y planter les dents de l'arme.


Et de s'en éloigner vivement, sans se retourner.
Sans se soucier de si on l'a vu.
Chaque mètre qui l'éloigne un peu plus de ce symbole royal rend son mouvement plus léger.
Il reste des choses à faire.
Comme voir un sorcier de l'Ecole du Silence, pour faire les choses proprement.
Après tout, ce n'est pas tout les jours que l'on se sépare de sa main gauche.

(HRP: Merci pour ce sujet intense, riche en rebondissements et en conséquences !)