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On ne plante pas d'arbre délicat en hiver (Mr. Freeze/Poison Ivy)

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On ne plante pas d'arbre délicat en hiver (Mr. Freeze/Poison Ivy) Dim 15 Sep 2019 - 21:51


Pamela n’était pas spécialement connue pour ses liens étroits avec le monde du crime. En règle générale, elle préférait travailler en solo car de toute façon, peu de personnes méritaient son attention. Et quand c’était le cas, c’était généralement parce qu’elle devait se charger elle-même de régler leurs comptes. Harley était peut-être la seule exception à cette règle, mais Pamela préférait encore qu’on lui coupe la main plutôt que de l’avouer à haute voix. Alors aux yeux de tous, elle restait celle qui préférait jouer dans son coin, ce qui impliquait la plus grande prudence quand l’idée lui prenait de se rapprocher de ses … mmmh, camarades de jeux.

Et de prudence, donc, elle était toute enveloppée tandis qu’elle attendait Victor Fries dans une des vieilles planques de ce dernier. Les sous-sols de Gotham n’étaient pas un secret pour elle, et si elle appréciait ne pas être à découvert, il lui avait semblé terriblement important de ne pas laisser Fries la recevoir dans un endroit qu’il aurait pu armer spécialement pour sa venue. Il n’avait pas remis les pieds ici depuis bien longtemps - la moisissure qui avait pris à l’assaut les fissures dans les murs le lui avaient dit – ce qui lui laissait à elle le temps d’en faire un terrain neutre. D’y organiser ses propres défenses. Car si elle ne se considérait pas comme la dernière des idiotes, il aurait été pourtant bien stupide de sous-estimer Victor Fries.

Assise sur une table métallique oubliée, elle regardait algues, lichens et mousses pousser sous elle et s’étendre sur les murs et le plafond. C’était ce que la nature faisait de plus robuste quand il s’agissait de survivre à des conditions extrêmes, et grâce à ses capacités spéciales et quelques concoctions qu’elle avait pu mettre en place au fil des ans, ses plantes à elle étaient encore plus résistantes. S’il venait l’envie peu agréable à Fries de s’en prendre à elle, elle ne serait pas sans défense. Elle rajouta même un bourgeon ici et là, ayant pleinement confiance en ses capacités à les ouvrir et leur faire libérer leur toxine de contrôle avant qu’ils ne meurent si vague de froid subite il y avait.

En bref, elle était prête.
Et elle n’avait pas le choix.

Elle avait acquis il y avait peu de temps une fleur très spéciale et qui venait de loin, littéralement, puis qu’elle avait fait la connaissance de Per Degaton, un voyageur temporel mégalomaniaque qui lui avait acheté ses services pour un attentat contre un voyage en pleine préhistoire. Il l’avait amenée sur les terres de ce qui plus tard grandirait comme étant la terrible Gotham de leur présent à eux, et Pamela avait ramassé la fleur de l’énorme arbre ancestral qui dormait actuellement trop profondément pour entendre ses appels. Grâce à la fleur, elle parviendrait à la réveiller. Et grâce à cette plante, vénérée par les tribus natives qui s’étaient ensuite installées sur ses terres, elle réduirait Gotham en poussière.

Un plan parfait, en soi.
Sauf que Cobblepot était devenu maire. Qu’elle avait eu vent d’une certaine organisation spécialisée dans le secret et les sales coups. Il y avait Luthor, aussi, et la Justice League qui était tombée. Catwoman qui faisait des siennes et les Bat-imbéciles qui s’étaient unis. Non, Ivy ne jouait jamais en équipe, mais elle était suffisamment ouverte pour savoir quand les équipes des autres pourraient lui être fatales. Et, justement, les petites rumeurs qu’elle avait entendue avaient mentionnée Victor Fries comme étant membre de cette société secrète de gros méchants pas beaux. Il fallait qu’elle s’assure que personne d’autres ne viendraient l’arrêter. Elle aurait assez à faire avec les chauves-souris de Gotham, et elle n’aurait pas de deuxième chance. Il fallait qu’elle soit sûre de son coup.

Les murs avaient verdi sous l’empire grandissant de ses amies et enfants, mais c’était des racines bien enfouies sous la terre qu’il fallait se méfier le plus. Car ce sont elles qui entendirent les bruits de pas les premières, elles qui relayèrent le message jusqu’à Pamela, et elle qui se rassemblèrent derrière le béton épais des murs enfouis de la planque oubliée de Mr. Freeze, prêtes à tout faire s’effondrer s’il le fallait.

« Victor, Victor, » susurra Pamela tout en scindant l’obscurité qui régnait à l’entrée de la planque, un petit sourire joueur aux lèvres. « Ne te fais pas désirer, voyons. Entre. Mon messager a pourtant été clair, non ? » Un idiot qu'elle avait empoisonné pour qu'il aille délivrer ses paroles à Victor avant de tomber raide mort, dévasté par le poison qu'il avait ingéré. « Je t’ai promis de ne pas te faire la bise tant que toi, tu ne refroidissais pas l’atmosphère. »

Elle sourit un peu plus avant de lever la main pour caresser le lichen qui s’était accumulé à côté d’elle, et ce dernier sembla frémir de plaisir sous son contact.


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Re: On ne plante pas d'arbre délicat en hiver (Mr. Freeze/Poison Ivy) Dim 15 Sep 2019 - 22:39

Poison Ivy était comme Victor une scientifique qui avait mal tournée. Qui ne se trouvait pas grand chose en commun avec beaucoup d'autres criminels de Gotham jugeant son combat éminemment plus justifié que le leur.

Et Victor savait ce que çà voulait dire. Comme Victor Fries Pamela Lillian Isley pouvait aller jusqu’au bout pour sa cause. Les forces qui l’animait la rendait capable de tout et d’une persévérance qui n’avait rien en commun avec quelques criminels qui cherchent à agrandir un empire de l’illégal. Eux deux étaient persuadés que leur cause méritait tous les sacrifices. Et c’était pour cela qu’il se méfiait tant d’elle. Il savait de quoi il était capable, lui. Et il devinait de quoi elle était capable, elle.

Il se méfiait de ses pouvoirs aussi, bien qu’il sache que parmi tous les vilains de Gotham il était des plus apte à la contrecarrer. Le froid était une faiblesse pour elle, son armure quand elle était entièrement blindée ce qui était le cas ce jour là le préservait de ses épines empoisonnées, et son scaphandre des vapeurs toxiques. Victor était à Pamela ce que la pierre est au ciseau de jardinage: Et pour couronner le tout sa femme Nora avait une telle importance à ses yeux que tenter de le séduire avait toutes les chances d’échouer. Freeze était un désherbant de premier choix pour la jolie plante, la parade à toutes ses armes les plus mortelles.

Mais la botaniste avait plus d’un tour dans son sac, et elle en avait dans le crâne. Elle savait çà. Alors elle s’adapterait pour y faire face au mieux comme la nature toujours s’adapte à son environnement. Freeze avait passé six mois au Groenland, et trouvé la bas des bien des végétaux alors il savait qu’elle ne serait pas désarmée. Il ne doutait pas qu’elle s'était préparée à cette rencontre.

L’un de ses anciens homme de main du temps où il était à Gotham était venu au Kahndaq lui porter le message de venir ici juste avant de mourir. Victor aurait pu enterrer le corps et reprendre ses travaux dans son laboratoire comme si ne rien n’était.

Mais voilà, Ivy voulait le voir à Gotham. Et il savait maintenant par Koonak exactement où vivait Nora sous sa fausse identité: A Gotham. Et si elle préparait quelque chose ici qui risquait de toucher Nora il la tuerait.

Alors il arrivait dans son ancienne planque couverte de mousse, la voyant face à lui. Belle, dangereuse. Poison Ivy quoi. Lui avait le visage figé, impassible. Mister Freeze quoi. Ses lunettes rouges luisantes dans l’obscurité il en sortait pour s’approcher d’elle et lui parler avec une voix froide.


“Pamela. Tu recycles une de mes anciennes planques je reconnais là ton coté écolo.”


Il s’avançait un peu plus dans la lumière.

“Tu cherches à me voir?”

Ce qui n’était jamais le cas d’ordinaire. Ces deux là n’avaient rien à se dire, car chacun de ces deux habitués d‘Arkham restait bloqué sur ses propres obsessions.
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Re: On ne plante pas d'arbre délicat en hiver (Mr. Freeze/Poison Ivy) Jeu 19 Sep 2019 - 18:28


Pamela ne put s’empêcher un sourire un brin carnassier quand Victor fit son entrée dans la pièce. Toujours assise sur la table métallique, elle croisa les jambes et posa cérémonieusement ses mains sur sa cuisse. Ils étaient deux forces indiscutables de Gotham – opposés sur bien des sens et pourtant, similaires. Pingouin, Dent, Black Mask, tous ces idiots redoublaient de créativité pour passer devant l’autre sans même se rendre compte qu’une fois leurs sobriquets ridicules enlevés, ils mouvaient tous comme une seule et même conscience. Comme Pamela était reconnaissante d’avoir été libérée de la condition humaine ! Elle leur était nettement supérieure et elle le savait. Ils n’étaient, pour la plupart, que des pions avec lesquels elle pouvait jouer à sa guise quand bon le lui semblait. Mais Victor… Victor était différent. A l’abri de sa combinaison haute technologie, il ne respirait pas le même air qu’elle et que ses victimes. Il représentait les plus extrêmes des conditions naturelles, et elle-même était fille de nature. Il ne cessait d’améliorer son armure grâce à ses capacités mentales, et elle en faisait de même avec ses plantes. Peut-être que la seule chose qui protégeait Gotham d’un affrontement destructeur entre eux était leur propre préoccupation … pour ne pas dire obsession.

Pamela n’avait que faire du froid glacial qui circulait dans l’armure de Victor, et lui se moquait complètement du poison qui coulait dans ses veines.
Jusqu’à aujourd’hui, tout du moins.

« Que veux-tu, » minauda-t-elle avec un geste vague de la main. « On ne se refait pas. »

Oh, elle était tout sourire, mais il ne mordait pas à l’hameçon, bien sûr, et ça l’amusait. Le lichen qui continuait de pousser tout autour d’eux s’épaississait autour d’elle, recouvrant sa tenue et l’ensemble de son corps et remontant même dans ses cheveux, pour lui servir de protection. Les racines invisibles, elles, continuaient de s’enfoncer dans la terre tout autour, prêtes à creuser et détruire au moindre signe de leur maîtresse. Elle n’était pas là pour l’affronter, mais on ne gagnait rien à faire trop de zèle. Ils le savaient aussi bien l’un que l’autre.

« Je suis ravie que tu aies eu mon message, » reprit-elle, et son ton perdit tout côté joueur. Encore une des choses qui les séparaient de ces idiots de gangsters. Pas de faux respect, pas de faux honneur entre eux. Ils n’avaient pas le temps pour ces sornettes. « Car, vois-tu, grande a été ma surprise de te savoir si loin de Gotham… Au Kahndaq, qui plus est. »

Elle désigna l’endroit autour d’eux.

« On est bien loin de tes laboratoires souterrains là-bas. Je me suis demandée ce qu’un être dont la survie est intimement liée aux températures négatives ferait dans un pays au climat si agressif que le Kahndaq. » Son regard se fit perçant tandis qu’elle affrontait sans ciller celui, modifié par ses lunettes, de Victor Fries. « Les plantes qui poussent au Kahndaq, Victor… Tu devrais les voir. Il existe un arbre dont la sève est rouge comme le sang et qui sécrète une odeur qu’un humain identifierait comme étant l’odeur d’un cadavre en pleine décomposition. »

Elle sourit doucement, sans lâcher Victor du regard.

« Il y a des murmures. On parle d’une Société Secrète. D’opérations discrètes et de plans à long termes. J’ai mené ma petite enquête – » elle passa sa langue sur le rouge vif de ses lèvres, amusée. « Et il semblerait que tu sois de la partie. De près, ou de loin, je m’en moque. Les conspirations me fatiguent, les humains me fatiguent, mais il se trouve que j’ai mes propres intérêts à servir, et mes intérêts sont… uniques. »

Elle se rapprocha du bord de la table tandis que son ton se faisait plus perçant.

« Gotham. Quels sont vos plans pour Gotham ? »

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Re: On ne plante pas d'arbre délicat en hiver (Mr. Freeze/Poison Ivy) Jeu 19 Sep 2019 - 23:26

La mousse venait couvrir la jeune femme assise sur la table métallique et Victor pouvait entendre et percevoir tout ce mouvement autour de lui. Cette pousse ultrarapide de la nature en osmose avec Ivy. Ses lunettes étaient adaptées à percevoir certaines températures mais celles de l’environnement végétal n’étaient pas suffisantes pour êtres relevées. C’était avec le décor qu’elle vous tuait, et Victor ne pouvait pas compter sur des traces de chaleur pour le prévenir d’un danger. Une attaque de sa part pouvait tomber de n’importe où et n’importe quand sans qu’il l’ai vue venir.

Elle lui parlait du Kahndaq, voulait apparemment savoir des choses. Mais aussi rappeler qu’il ne devait pas la sous-estimer. Pour en arriver là où elle le voulait peut être depuis le départ, à parler de la SSE. Pamela approchant du rebord de la table en fer Victor se rappelait pourquoi elle pouvait faire tourner tant de têtes autour d’elle. Les charmes indiscutables qu’elle avait. Le diable était dans les détails car ce n’était pas forcément ses courbes qui pouvaient séduire le plus mais ses attitudes, sa capacité à connaitre les faiblesse des hommes comme la plante carnivore connait celle des mouches. Gotham donc, c’était le sujet.

“J’en fais partie oui.”

Encore pour l’instant du moins. Car maintenant qu’il sait où est Nora il n’avait plus rien qui l’y retenait. Seulement on ne quitte pas comme cela la SSE, on le fait quand on est certain qu’elle n’aura pas de moyen de vous atteindre, ou d'atteindre ceux que vous aimez.

“Mais je ne sais rien des plans qu’elle pourrait avoir pour Gotham. Je n’y suis pas quelqu’un d’influent, et remplaçable.”

Il marche dans la pièce car il voit cette verdure envahissante autour de lui. Autant de tapettes à souris disposées pour le gros mulot balourd qu’il était.

“Pourquoi tu en as toi?”


Question faussement innocente. Ô combien intéressée. Pas pour répéter ces informations à la Société Secrète mais pour savoir ce que elle pouvait bien tramer ici, qui vaille la peine de le faire venir de si loin. Pour savoir si il avait des raisons de s'opposer à ses projets concernant cette cité de toutes les déceptions.
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Re: On ne plante pas d'arbre délicat en hiver (Mr. Freeze/Poison Ivy) Mar 1 Oct 2019 - 23:05


Les lèvres de Pamela s’étirèrent en un large sourire.

« Remplaçable ? Voyons, Victor, ne sois si sévère avec toi-même, » répliqua-t-elle.

Elle était venue avec la force du nombre. Une forêt souterraine toute entière prenait racine autour d’eux, dans l’obscurité de l’autre côté des murs, et elle déchaînerait les éléments s’il le fallait – mais elle n’était pas stupide, et s’il y avait un avantage certains à assurer ses arrières et pouvoir compter sur une certaine forme de renforts, elle ne voyait pas Victor comme un être piégé et sans issue. Il n’avait peut-être pas pu se préparé au terrain de leur rencontre, ça ne l’en rendait pas moins menaçant pour autant. Son armada, il la cachait dans son armure et si affrontement il devait y avoir, personne ne pouvait affirmer avec certitude qui en sortirait vainqueur.

La prudence était de mise. La prudence était toujours de mise quand il s’agit d’elle. Et de lui. Alors d’eux deux, ensemble…

« J’ai toujours des plans pour Gotham, » finit-elle par dire, sur le même ton léger et malicieux qu’elle avait employé jusque-là.

Mais peut-être qu’il était temps d’arrêter de se tourner autour. Il venait de lui confirmer l’existence de cette Société Secrète et si elle se moquait de ne pas avoir été invitée à jouer avec eux, ils représentaient un danger non négligeable pour le bien-fondé de ses expériences. Elle avait déjà assez à faire avec les nuisibles du coin. Si son plan tombait à l’eau parce qu’elle n’avait pas été assez préparée… Elle n’avait qu’une chance, et cette chance comptait plus que tout. Elle n’avait pas le droit à l’échec.

Elle hésita un bref instant avant de reprendre.
Elle faisait un avec la Sève, et lui avait fait du froid son univers tout entier. Mais peut-être n’y avait-il pas plus de différences que cela.

« Eux, sont-ils remplaçables ? » commença-t-elle, presque avec douceur. Pas à pas. Son regard, lui, ne vacillait pas par contre. « Que t’ont-ils offert qui t’a fait accepter de les rejoindre ? »

Elle décroisa les mains et agrippa le rebord de la table sur laquelle elle se pencha, non plus pour jouer, pour taquiner ou user de ses charmes – mais parce qu’elle se sentait fébrile. Les quelques feuilles qui avaient poussées parmi le lichen tout autour d’eux se mirent à frémir comme si le vent soufflait sur elles à toute puissance.

« Si je te parlais de destruction, de retour à l’ordre naturel ici-même, à Gotham, que me dirais-tu ? Que me demanderais-tu ? »

Elle leva la main et tourna sa paume vers le plafond. Une fleur d’edelweiss y fleurit presque immédiatement, ses pétales larges et immaculés, parfaits pour l’hiver le plus dur.

« Que devrais-je t’offrir à mon tour pour que tu ne me barres pas le chemin, ni toi, ni tes petits copains ? Quels intérêts pourrais-je servir ? »

Elle esquissa un nouveau sourire, bien plus sérieux mais aussi, étrangement, bien plus sincère que tous les autres qu’elle lui avait adressé depuis son arrivée.

« Quel serait ton prix, Victor ? »

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Re: On ne plante pas d'arbre délicat en hiver (Mr. Freeze/Poison Ivy) Mer 2 Oct 2019 - 19:30

Spoiler:

Elle l’ écoutât avec une attitude semblant amusée et malicieuse. Pamela confirmait préparer quelque chose, et lui demandait ce que la SSE lui avait offert pour qu’il en fasse partie. Il ne comptait pas répondre à çà. Puis elle révéla ce qu’elle prévoyait, des destructions touchant cette ville pour qu’elle retourne à l’état naturel. Elle finissait en lui demandant quel était son prix pour qu’il la laisse faire. Un edelweiss avait fleuri dans sa main, pour Victor c’était un avertissement qu’elle lui lançait. Cette fleur supportait les températures des sommets de montagne, elle ne ferait qu’une avec elle et serait prête à affronter le froid s’il le fallait.

“Je te demanderais de me prévenir avant de frapper pour commencer. Que je mette à l’abris ceux qui le méritent.”

Répondit il froidement, avant de se retourner pour regarder toutes les plantes rampantes autour de lui. Des espèces ressemblant à celles de la toundra et des hautes montagnes. Des plantes habituées à survivre sous des couches de neiges compactes et étouffantes.


“Tu veux savoir quels intérêts tu pourrais servir?”


Un silence plombant s’installe.


“Ceux de la Terre qui se meurt Ivy. Le réchauffement climatique et la disparition des écosystèmes sont les instruments de sa mise à mort. La quantité de gaz carboniques dans l’atmosphère est due à l’activité humaine et celle ci peux être résorbée par les plantes, mais l’humanité les détruit. La hausse de la température mondiale provoque des sécheresses qui tueront aussi de plus en plus souvent cette végétation indispensable à notre survie.”


Il avait passé six mois au pôle nord, il avait vu de lui même l'ampleur de la fonte des glaces et du réchauffement global. Comme Ivy vivant parmi ses plantes il avait vécu parmi les glaces et pu constater l’ampleur du désastre.

“ Nous pouvons sauver la Terre Ivy, toi et moi. Parce que personne d’autre que nous ne saurait faire repousser suffisamment vite la végétation nécessaire a absorber de telles quantités de carbone. Et personne d’autre ne saurait concevoir des machines capables de refroidir les pôles et rendre au monde sa température normale.”

Il tourne la tête pour la regarder.

“Le monde a conscience de ce qu’il se passe maintenant, le temps de la nouveauté et des lanceurs d’alerte n’est plus. Mais les élites dirigeantes n’ont aucune intention d’agir et jouent la montre. Ce sera irréversible avant qu'ils aient à en répondre. Leurs campagnes électorales financées par des lobby de l’énergie et agro alimentaire ils sont là pour que les quelques milliardaires qui accaparent les richesses du globe au prix de la destruction de la Terre continuent a en avoir toujours plus. “

Un léger sourire se dessine sur son visage.

“Tu sais aussi bien que moi que si nous refroidissons la terre et faisons repousser la foret ils s’empresseront de sauter sur l’occasion. Pour couper plus d’arbres que tu auras faite pousser. Pour ne plus faire aucun effort de réduction d’émission de gaz a effet de serre, et aller encore plus loin dans le grand gaspillage des ressources naturelles. Pour faire encore plus d'argent, en somme.”


Il se retourne totalement vers elle et s’approche, continuant a parler de son ton monocorde si caractéristique.

“Alors il faut prendre le mal à la racine avant de commencer à sauver la planète. On répare la toiture qui fuit avant de changer le parquet. En tuant toutes ces élites dirigeantes qui nous poussent vers l’abîme.”


Il approche une main d’Ivy et la pose doucement autour des pétales de l’ edelweiss qui ne souffre pas du froid émanant de son gant gelé.

“Ils se réunissent tous les ans pour la grande messe du forum économique de Davos. Là bas seront les hommes les plus riches et puissants du monde ainsi que les ONG qui leur servent de caution écologiste. Ces organisations sont complices de cette mascarade, ou pendant plusieurs jours les puissants communiquent sur leur collaboration pour faire oublier qu’ils nous tuent pour s’enrichir.”

Il retire sa main de la fleur sans la prendre, puis lève la tête vers Pamela. Ses lunettes rouges lumineuses pour seul regard dans l'obscurité ambiante.

“Tu comprends pourquoi je te dis que seul nous pouvons sauver le monde Ivy. Parce qu’il ne nous suffit pas d’être les meilleurs dans notre domaine respectif. Il faut aussi être prêt à tuer des centaines de personnes. C’est le prix pour sauver le monde.”

Il recule un peu et regarde le sol en pensant à Ray qui n’aurait jamais accepté la partie concernant Davos. C'était pourtant la seule chose a faire, car ceux qui dirigent le monde ne feront que le détruire encore plus s’ils en venaient à le régénérer. Pour l’économie, leur déesse qui justifiait tous les sacrifices.

“Je connais un homme qui aurait eu la matière grise pour aider. Mais il n’aurait jamais voulu s’en prendre à Davos. Il a voulu jouer selon leurs règles dans une entreprise bienveillante. Pour sauver le monde sans que cela ne rapporte rien a personne, si ce n'est une vie meilleur. Evidemment il est en prison maintenant, tout doit se monnayer sinon le système n'a plus de raison d'être. Il n’y a plus que nous Ivy, et personne ne nous aidera. “


Il avait fini sa longue prise de parole, ignorant bien si ses plans resteraient sur verdir Gotham ou réellement sauver la planète et les milliards de végétaux qui la peuplaient. Il savait que pour elle l'humanité méritait de crever, Victor lui proposait une solution intermédiaire. On fait crever les plus responsables, et on terrorises une bonne fois pour toute ceux qui voudraient les imiter. L'humanité serait bien plus respectueuse envers la Nature après cela. On voyait ce que çà donnait quand on lui demandait gentiment d'arrêter, çà ne suffisait pas. A eux d'être les deux bras vengeurs de la planète pour se défendre.
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Re: On ne plante pas d'arbre délicat en hiver (Mr. Freeze/Poison Ivy) Sam 12 Oct 2019 - 14:51


Les paroles de Victor déclenchèrent un effet boule de neige – sans mauvais jeu de mots – sur les plantes grimpantes qui les entouraient. Faites pour résister aux plus froids des climats, peu d’entre elles disposaient de feuilles, mais celles pour qui c’était le cas s’agitèrent de concert avec leur maîtresse dont la colère ne cessait de gagner en ampleur. Plus il parlait, plus les feuilles se secouaient d’elles-mêmes, comme si un vent particulièrement insistant ne cessait de souffler sur elles. Furieuse, Pamela était furieuse, et comme à son habitude, ses sentiments s’étalèrent, se répandirent, se traduisirent en végétation et plantes. Elle resta de marbre sur sa table, sa main toujours tendue et l’Edelweiss désormais déformée par sa poussée de rage. La fleur que Victor était venu touchée avait été une des plus belles de son espèce, et maintenant elle se teintait de rouge, grossissait et laissait apparaître de terribles épines noires sur sa tige.

Pamela frémissait de colère, et la pièce tout autour d’elle le faisait avec elle.

« Qu’essaies-tu de me dire, Victor ? » finit-elle par dire à son tour, la voix chargée de poison et le regard aussi épineux que l’Edelweiss dans sa main. Cette dernière ressemblait désormais à une mélange hybride particulièrement intéressant entre un anthurus d’Archer et une simple edelweiss. Elle se pencherait sur cette création plus tard. En attendant, elle déposa délicatement la fleur à côté d’elle. Elle prit immédiatement racine dans le lichen qui y prospérait.

« Que j’ai oublié tout ça ? Que je ne sers plus que mes propres intérêts ? »

Elle se leva et quitta la table. Elle n’aimait pas ne pas voir les vrais yeux de son interlocuteur, tout comme elle n’aimait pas ne pas pouvoir l’atteindre avec ses toxines mais, paradoxalement, ça faisait aussi de lui l’une des rares personnes avec qui elle pouvait avoir une vraie conversation – aussi vraie que possible. Pas de charmes, pas de manipulation. Juste leurs idéaux qui se faisaient face.

« Tu crois que je cherche à détruire Gotham juste par vengeance ? Il y a une plante dans les sous-sols de cette infâme ville, une plante ancestrale qui remonte à des millénaires. Le savais-tu ? Si grande et si puissante que Gotham n’aurait aucune chance contre elle si elle venait à se réveiller, et j’ai essayé. J’ai essayé de la réveiller, de toutes les façons possibles, mais même dans ses profondeurs, elle a été affaiblie par la crasse, par le poison qu’ils déversent sur tout ce qui les entoure. » Les plantes frémissaient toujours autour d’elle avec tellement de ferveur désormais qu’elles en devenaient bruyantes. « Je sais comment la libérer maintenant, et je le ferai. Je détruirai cette ville. Bruce Wayne et ses galas, chaque palace, chaque famille pourries par la richesse. J’en ferai les nouveaux poumons de cette planète, et je ne m’arrêterai pas là. »

Elle s’arrêta devant Victor. Ce dernier était bien plus grand qu’elle, mais il ne ferait pas l’erreur de s’en servir pour nourrir une quelconque condescendance mal avisée – pas lui. Pas de toxines ou de charmes entre eux, et en retour, il ne se comportait comme aucun homme ne se comportait avec elle. Normalement. Il était bien trop intelligent pour voir en elle une simple femme qu’on pouvait dominer, un être inférieur qu’on pouvait malmener. Non, pas lui… Et pas elle, non plus.

« Tu as raison. Toi et moi, on pourrait sauver ce monde. Tu sais que je ne rechigne pas à tuer, et je sais que tu as bien assez de jugeote pour savoir que les jours de ce monde sont comptés mais il reste une différence capitale entre nous, Victor. »

Elle posa la paume de sa main sur l’armure de ce dernier, à des couches et des centimètres de là où se trouvait sa peau, mais au-dessus de son cœur malgré tout.

« Tu crois, » continua-t-elle. « Tu as une femme que tu aimes plus que tout, et tu crois sincèrement qu’après qu’on ait tué tous ces lâches, ces meurtriers, ces sauvages, nous pourrons nous arrêter et profiter de notre œuvre. Mais l’humanité est condamnée, Victor. Que feras-tu quand tu te rendras compte qu’ils n’ont pas peur ? Quand ils essaieront activement de ruiner tout ce pour quoi nous aurons lutté ? »

Elle écarta sa main mais resta près de Victor. Les plantes se firent silencieuses tout autour d’elle tandis qu’une fatigue terrible s’emparait d’elle. Délaissée par sa colère, elle était prise de lassitude et de tristesse.

« Ils jettent leurs scientifiques en prison, ils réduisent ceux qui parlent au silence… Victor, que feras-tu quand on se sera occupé de Davos, et que d’autres prendront leur place ? Que d’autres forums, d’autres prétextes prendront le devant… ? » Elle détourna le regard. « Ils tuent notre monde. Ils tuent, ils tuent, et moi je les entends appeler à l’aide, je les entends hurler. »

Elle finit par reculer de quelques pas.

« Ils ont empoisonné notre air, Victor. Il faut qu’ils payent. Tous. »

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Re: On ne plante pas d'arbre délicat en hiver (Mr. Freeze/Poison Ivy) Mar 15 Oct 2019 - 0:45

Les paroles de Mister Freeze mirent en colère Poison Ivy. Se faisant plus menaçante elle lui balança au visage tous leurs désaccords profonds, suivie de sa cohorte de plantes semblant partager chacune de ses opinions, communiant avec elle. Elle voulait sauver une plante immense en particulier qui détruirait Gotham, et punirait ceux qui polluaient. Pour Freeze c’était simple, tout le monde polluait de par sa présence. Si on partait de ce postulat et sans demi-mesure l’humanité entière y passerait et c’était là le désaccord majeur entre les deux. Victor voulait sauver la Terre et l’Humanité. Pamela la Terre uniquement.

Il pouvait comprendre cela, cette vision du monde. Bien qu’il n’y adhérait pas il mettait cela sur le compte de son lien avec les plantes qui s’influençaient réciproquement avec elle. Elle se sentait plus végétale qu’humaine voilà tout, et c’était difficile d’avoir de l’empathie pour les autres espèces. Il suffisait de voir ce que l’Homme faisait de la faune et de la flore pour le comprendre. Mais il n’adhérait pas du tout à son opinion concernant les puissants qui n’auraient pas peur après un tel coup dans leurs dents. Elle avait posée sa main sur son armure puis avait reculée, Victor la fixa sans bouger.


“Tu crois vraiment que c’est la méchanceté et le plaisir de détruire qui anime ces élites qui nous gouvernent Pamela? Détruire la planète est pour eux un moyen pas une fin. Leur but n’est pas de tout sacager mais de vivre dans la sécurité. Leur confort à eux qu vivent dans une bulle. Se fréquentent entre eux, se reproduisent entre eux. La vie éternelle est leur obsession, les cellules souches, le transhumanisme et les progrès de la médecine donne lieu à leurs investissements personnels dans le seul intérêt de repousser leur propre mort.

Bien sur qu’ils auront peur de crever. Si ces gens avaient voulu prendre des risques plus grands ils seraient des criminels et non en couverture de Forbes . De criminels ils ne le sont que vis à vis de la morale et de la Terre, quoi que même cela, çà se discuterait pour certains. Ils sont obsédés par leur sécurité, tout comme ceux qui les remplacerait. Et risquer de se faire tuer juste pour avoir voulu maximiser ses profits changerait complètement leur manière de faire ces profits. Le monde à connu quelques révolutions sanglantes, trancher la tête de Louis XVI aura fait trembler des monarques bien après sa mort. Certains ont encore plus serré la vis, mais beaucoup d'autres ont lâchés du lest sans trop perdre la face pour éviter d'y passer eux aussi.”

Il baisse la tête. Mais la présence des super héros pourrait rassurer ces élites. Garants de l’ordre établi les justiciers les protégeraient, et rassurés ils pourraient alors continuer leur oeuvre de destruction presque indolore pour l’humanité. Cet assassinat lent sous la protection des justiciers. Quelle idée. Quelle idée que d’être dans le camp de l’ordre établi. Rien ne va dans ce monde il faut vraiment être aveugle.

“Mais tu sais je comprends pourquoi tu penses comme cela. Pour ma part j’ai tout perdu à cause d’une de ces compagnies qui voulait faire passer les profits avant la vie. Qui a tenté de débrancher ma femme pour faire des économies et plus d'argent. Je sais que çà influence ma manière de voir les choses. Ce n’est pas la tienne, dont acte.”

Si même elle ne le suivait pas il était inutile de tenter de donner corps à ce projet eco-terroriste. Et c’était peut être préférable en définitive car il ne se sentait pas de détruire l’humanité, lui. Qui sait où elle s'arrêterait, elle? Si elle ne le trahirait pas pour aller plus loin encore le moment venu? Freeze se détourne de Poison Ivy.

“Je ne t’empêcherais pas de tenter de réussir ton projet concernant Gotham. Préviens moi juste 24 heures avant. Tu avais besoin de moi pour autre chose?”

Guère plus aimable que d’habitude, mais ce n’était pas pour cela qu’il lui en voulait malgré la route qu’il avait fait. A vrai dire il comptait revenir vivre ici pour reprendre contact avec Nora, et resterait probablement en ville après son départ de l’antre d’Ivy.
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On ne plante pas d'arbre délicat en hiver (Mr. Freeze/Poison Ivy)
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