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La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter]

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La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Dim 24 Nov 2019 - 19:36

Spoiler:

New York, 1944. Quelques heures avant la mort du Wesley Dodds de 2019.

La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Rco00312

Wesley Dodds s’est réveillé d'un rêve et enfermé dans son laboratoire où il prépare des composés chimiques quand sa compagne pousse la porte de l'atelier secret pour lui demander ce qui ne va pas. Le Sandman est perturbé par ce qu’il vient de rêver, plus qu’il ne l’avait jamais été à cette heure. Par l’horreur de ce qu’il a vu en même temps que sa propre disparition.

“Je...ne peux pas te dire. Je dois retrouver Janoz sur le tarmac, il va me conduire en Pologne c’est...important. Très important ce qu’il se passe là bas…”

Il n’arrive pas à en parler plus, ses lèvres tremblent. Comment cela à pu leur échapper? A Kent Nelson, à Jimmy Corrigan...comment va réagir le Spectre après cela, comment peu réagir la vengeance divine à un tel événement? Ils s'en doutaient. Mais ne voulaient pas y croire vraiment. Que des Hommes pourraient faire çà à d'autres Hommes. Devant son bureau en train de remplir les réservoirs de rechange de son gaz gun Wesley murmure tout seul. Ce doit être la lance du Destin que manie Hitler, c’est elle qui a plongée un voile magique au dessus de l'Europe leur empêchant de voir La Catastrophe. Dian s’approche derrière lui et pose sa main sur son épaule.

“Laisse ta Sandy venir avec toi.”

“Non Dian c’est trop dangereux, je…”

Et il s’est vu mourir. Bordel il s’est vu mourir gazé, nu.. Avec plein d’autres gens qui grattent les portes d’une salle de douche pour tenter d'en sortir...en vain.

“...je dois y aller seul.”

“Tu dois en parler à Kent et Jimmy.”

Il se tournesur sa chaise pour lui faire face.

“Tu ne comprends pas. Si eux où même Alan s’y rendent avec moi Hitler saura qu’on est là. La lance du Destin le préviendra si des mystiques entrent en Europe et alors…”


Il lève la tête doucement pour la fixer dans les yeux.

“Alors il les contrôlera. Et le mal enveloppera la Terre jusqu'à la fin des temps. “


Il pose sa main sur la sienne car il voit qu’elle ne se sent pas bien elle aussi.

“Je ne suis qu’un humain ordinaire, il n’y a que moi qui puisse y aller. Janoz connait bien son pays, il va me parachuter là bas et...tout ira bien.”

Il détestait mentir à Dian, il avait vu ce qui l’attendait. Mais il devait s'y rendre pour essayer de changer cela et sauver ces gens. Ou du moins ceux qui peuvent encore l’être en cet hiver 1944. Elle pose sa main sur la joue de Wesley et relève doucement ses lunettes rondes pour le regarder. Elle sait quand il lui ment mais le laissera partir. Parce que c'est plus fort que lui. Ou elle.


La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Fd137310

12 heures plus tard

Le Wesley Dodds de 2019 envoyé là par Per Degaton marche parmi la foule vers des baraquements. Il a vu un médecin nazi qui l’a jugé impropre au travail à cause de ses blessures. Il avance alors vers l’une des grandes salles où on le dépouillera de tous ses biens de valeur. De ses vêtements, de sa dignité.

Blessé il a du mal à marcher et s’arrête un temps parmi ceux qui avancent. Il les regarde. Ils ne savent pas encore exactement comment ils vont mourir, lui le sait. Celui qu'il était à cette époque l’a découvert plus tard, comme tout le monde. Mais eux ne savent pas, on leur a dit qu’ils vont prendre une douche. Il s'assoit sur un poteau couché sur le bas coté, la jambe ensanglantée. Il croise leurs regards, le sien diablement éveillé. Il vient a peine d'arriver, il n'a pas le même qu'eux. Il n'a pas encore été brisé par les camps et des années de persécution. Certains se doutent de ce qu’on leur réserve. Ils n’entendent pas de coups de feu mais ils les voient, ces affreuses cheminées crachant leurs cendres dans le ciel blanchit par la neige.



Dernière édition par Wesley Dodds / Sandman le Sam 11 Jan 2020 - 23:58, édité 1 fois
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Lun 25 Nov 2019 - 13:57

Pologne, début 1944

Il fait gris. Il neige, ce jour là.
Les flocons virevoltent doucement, attirés par le manteau blanc qui grossit, grossit au sol. C'est délicat. C'est beau. Pour un fringant new-yorkais, habitué aux jolis panoramas de Central Park en début d'hiver, cette perspective est même plutôt réjouissante. Qui n'aime pas profiter des merveilles qu'offre cette poudre céleste ? Les enfants en font des boules et des bonhommes. Les adultes apprécient sa vue. Les vieux goûtent la chaleur de leur maisonnée, en contemplant l'extérieur blanchir petit à petit. Les prisonniers du camp, eux, sont peut-être les seuls que cette nouvelle ne ravit pas. Qui dit flocons dit froid, engelures, doigts amputés et des morts. Par dizaines. Comme ceux qui entrent dans les douches, pour ne jamais en ressortir. Mais bien peu s'en rendent compte, paralysés par la catatonie des souffrances, de la fatigue et de la peur. Quand on a peur de tout, on a plus peur de rien, au final. Quand l'espoir disparaît, il faut bien faire en sorte de ne pas lui trouver de remplaçant. Et c'est ce que les hommes des SS s'échinent à faire: briser et détruire. A travers la faim, la soif, le travail, l'isolement, les sévices... une horreur totale et absolue qui dépasse même tout ce que le monde a pu voir alors.
Jusqu'à ce que l'individu plie. Jusqu'à ce qu'il abandonne.
Alors là, et seulement là, quand toute once d'utilité a été extirpée de sa frêle carcasse, on l'amène aux douches, en veillant bien à lui prendre tout ce qui pourrait avoir un quelconque intérêt. Dents en or. Tatouages. Vêtements. Et c'est ce que l'on compte faire à Wesley Dodds, également. Déchirer ses espoirs, avant de le détruire corps et âme.
Selon la volonté du IIIème Reich et de Per Degaton.

Mais dans le camp, une rumeur commence à se propager.
Celle d'un prisonnier qui ne meurt pas. Qui revient toujours, quelle que soit la blessure qu'on lui inflige. Des coups de feu ont été entendus. Des bastonnades ont été entraperçues. Des lames, des cordes à piano, la douche, l'incinération... tout un arsenal aurait été utilisé, pour mettre fin à cette menace. Cette menace qui apporte de l'espoir. Sans succès. Quelques jours suffisent à le voir revenir, grand maximum. Il les met en échec, par sa simple existence. Alors les autorités du camp ont décidé... de ne rien faire. De ne pas attiser davantage cette étincelle d'espoir, en laissant l'increvable aux cheveux aussi blancs que neige errer, emprisonné.

Les pieds nus dans la boue froide et collante, cet immortel contemple l'horreur autour de lui. Le contraste est saisissant entre cet homme droit, athlétique, et les squelettes humains qui se traînent dans l'ombre des baraquements ou qui reviennent du travail.
Cela fait déjà que quelques semaines qu'il est ici, mais il n'arrive pas à accepter ce qu'il voit. Lui qui a tant vu, qui a tant vécu... rien n'a jamais ressemblé à ce camp, et il espère que rien n'y ressemblera plus jamais. Une honte poignante lui saisit le cœur à chaque fois.
Qui passe cependant en arrière-plan lorsqu'il remarque le nouveau venu. Un homme... à l'âge étonnamment indéfinissable, mais dont le regard témoigne de bien des choses en somme. Assis sur un poteau télégraphique abattu par le vent et jamais réparé. La curiosité étreint alors le Survivant, qui n'a plus d'autre choix que d'aller lui parler. D'aller l'aider, pour adoucir ses jours ici.

Arrivé devant Wesley, il déchire un des pans les moins sales de sa nouvelle tenue rayée, et commence à fabriquer une espèce de bandage rudimentaire, qu'il noue derrière le mollet. Puis, toujours accroupi, il lève les yeux et sourit.

- Josef. Cześć.
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Ven 29 Nov 2019 - 22:19

C’est un lieu où tout le monde meurt ou va mourir. Où les êtres sont si amaigris qu’’une douleur indéfinissable s’empare de vous quand vous les regardez. Où on pourrait croire qu’il n’y a plus de place pour autre chose que survivre. Mais alors que le chacun pour soit pouvait tenter tout être humain il y a parfois des actes de profonde humanité, comme celui de cet homme. Qui s’accroupit et arrache un morceau de tissu rayé de sa tenue pour faire un bandage qu’il pose sur sa jambe. Il se présente comme Josef Cześć. Wesley devine qu’il est Polonais et ne parlant pas cette langue il lui répond en anglais, espérant qu’il le comprenne.

“Wesley. Ne gaspillez pas vos chances de survie pour moi, gardez vos vêtements intacts.”

Wesley soulève sa manche pour dévoiler son avant bras gauche transpercé par un éclat de bois. Le sang coule le long de celui ci, la blessure est moche. Même si le sang se perd moins vite que sur sa jambe on ne saurait survivre des semaines sans une infection avec cela. Il lève les yeux vers Josef qu’il voit bien malgré qu’il ne portât plus de lunettes. Il était suffisamment prêt pour qu’il distingue son visage. Il lui dit quelque chose. Mais ne sait pas quel nom mettre dessus. L'avait il déja vu dans l'un des nombreux dossiers tenus par la JSA? Non...impossible...la fatigue et la douleur le faisaient probablement divaguer.

“Vous semblez encore robuste, vous pouvez peut être vous en sortir... ne vous laissez pas happer par le froid Josef.”

Il ignore s’il comprend ce qu’il dit. Mais il espère qu’il pourra survivre. D’un regard il sait que tout le monde n’aura pas cette chance. Certains tomberont là, parmi eux. Sur les miradors des S.S regardent la forêt. Le vent froid viens parcourir les os du New Yorkais tremblant tant de froid que d’épuisement. C'est un silence de mort.

“Les russes arriveront dans quelques mois. Gardez espoir.”


Puisque lui pas encore amaigri et sans blessures avait encore une chance de survivre. Qu’il s’y accroche, comme à une bouée après ce naufrage. Celui de la civilisation dans les eaux glacées du fascisme.
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Lun 2 Déc 2019 - 19:05

Sans tenir compte de la demande de ce nouveau prisonnier, Josef continue le plus méticuleusement qu'il peut son bandage de fortune. Rien n'est permanent, ici. Ni les voisins. Ni le soleil. Ni les repas. Et encore moins la santé. Alors la moindre petite égratignure se doit d'être soignée, ou au moins protégée des sévices du froid et des microbes.
Quel merveilleux passage de flambeau ce fut, mine de rien, lorsque les superstitions médicales ont laissé place aux miracles de la science. La microbiologie a permis de sauver des milliers de vie, et la rencontre de quelques uns de ses précurseurs néerlandais avait ravi Josef, quelques siècles plus tôt.
Une fois le tissu placé de telle sorte qu'il ne gêne pas les mouvements, à l'aide d'un nœud marin de qualité enseigné par le légendaire capitaine Surcouf, corsaire de la République Française au croisement entre le XVIIIème et le XIXème siècle, celui qui fut Lans Arnödsson sur le Renard se redresse pour offrir un nouveau sourire au déplacé temporel. Puisqu'il ne peut pas quitter ce camp, autant qu'il adoucisse la vie de ceux qui y souffrent. Peu importe le coût.

- Pas la peine Wesley. Je n'en ai pas réellement besoin.

La découverte d'une nouvelle blessure, au bras cette fois, amène Josef à froncer les sourcils. Et à déchirer son autre manche. Elle est moins propre, il est vrai. Les allemands l'ont jeté dans la boue la veille, et si la surface craquelée a été retirée, la terre n'en a pas moins imprégné le tissu. Mais ça devra faire l'affaire. Pas le choix, après tout. L'immortel réitère donc son manège, pansant plus difficilement cette fois le bras ensanglanté de son interlocuteur.
Il lâche même un petit rire, qu'il ne peut empêcher d'être grinçant, enroué. Comme s'il était impossible de faire preuve de joie en cet endroit maudit.

- Au point où j'en suis, il s'agit surtout de ma petite dignité. Je survivrai à ça, comme à tout le reste, croyez moi.

Cryptique.
Josef ne peut que l'être. Qui irait croire un parfait inconnu quand celui-ci affirme avec aplomb être immortel, et avoir vécu depuis bien avant que l'Homme ne crée le concept même de civilisation ? Personne, et c'est son expérience personnelle qui le fait se taire.
Dans l'Antiquité, nombreux ont été les "soigneurs" à vouloir rééquilibrer ses humeurs à grands coups de diurétiques, purgatifs ou saignées. C'est certain, la médecine moderne est une bien belle chose. Si seulement le reste de la science ne servait pas également à fabriquer ces camps de cauchemar. Ces armes à gaz. Ces instruments de mort.

A l'entrée, les portes s'ouvrent, et des travailleurs flanqués par deux rangs de soldats SS rentrent, pieds et mains en sang. Ils ont fini leurs tâches journalières. Et ils sont moins nombreux qu'à l'aller. Ce qui fait se serrer les poings de Josef. Ravagé par son impuissance, il met quelques secondes à tiquer aux paroles de Wesley.
Qu'il prend avec méfiance, sous couvert d'un léger ton moqueur.

- Ah ? Vous avez des nouvelles du front Est, vous, avec votre accent new-yorkais ?

D'un mouvement de bras, il englobe ensuite leur horizon commun, à savoir les murailles et miradors, pour finalement s'exclamer avec un mélange de curiosité et de cynisme:

- Alors, que peut bien faire un fringant yankee dans notre beau pays ?

Et quel beau pays est la Pologne, en effet, quand elle n'est pas défigurée par le fascisme et l'horreur des guerres. Histoire, gastronomie, langue, mythes, légendes, coutumes... toutes ces raisons qui ont poussé le futur Mitchell Shelley à s'y installer dans l'entre-deux guerres.
Non, c'est bel et bien une certitude: la domination nazie ne lui va clairement pas au teint.
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Mer 4 Déc 2019 - 13:02

L’homme indique qu’il n’a pas vraiment besoin de son vêtement, ce que le justicier de 2019 ne saurait comprendre. Il fut surpris que Wesley lui indique que les Russe arrivaient et lui fit remarquer qu’il avait reconnu son accent New Yorkais. Cela étonna Dodds au plus haut point qu’il sache l'identifier.

“Je suis démasqué.”

Il a un sourire emprunt de douleur.

“C’est un pays magnifique. J’aurais juste préféré...m’y rendre à une autre époque.”

Ses yeux se posent sur l’écusson cousu sur la tenue de prisonnier déchirée de son interlocuteur. Un triangle rouge. On avait donné à Wesley une étoile de David. Sans doute quelques mots sur ses origines glissés par Per Degaton aux SS.

"Tu es résistant?"

Des gens s’écartent soudain autour d’eux et deux Kapo portant des bâtons surgissent devant eux. L’un des hommes donne un coup de matraque sur le bras blessé de Wesley qui serre les dents en se penchant en avant.

“Toi là! On t’as vu traîner le pas, avance.”

Wesley se redresse doucement et l’un d’eux interpelle Mitch avec une certaine crainte. Car il sait ce qu’on dit sur lui. Certains croient qu’il a quelque chose de divin. C’est aussi pour cela qu’il faut le tuer.

“Toi aussi tu viens.”


*
**

Plus loin dans la forêt grise un camion s’arrête entre les pins. Des soldats SS portant des masques à gaz descendent alors de celui ci et abaissent des ridelles de bois à l’arrière du véhicule. Puis ils déchargent des boites de métal vide pour les stocker dans un trou creusé par des prisonniers. L’un d’eux s’éloigne du groupe pour aller uriner derrière un arbre un peu plus loin.

Il chantonne quelque chose en regardant la neige fondre quand il entends une brindille craquer. Il tourne brusquement la tête et un petit harpon vient se planter dans son masque, avant de tirer brusquement en arrière sous l'effet d'un câble d'acier tendu. Son masque à gaz tombe tout comme son casque qui roule dans la neige.

“Was-”

Un jet de gaz verdâtre vient alors le frapper en plein visage et il s’effondre endormis dans la neige, tandis que raisonne dans la foret le bruit de ses camarades qui continuent à décharger leurs boites de zyklon-B vides.
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Dim 8 Déc 2019 - 18:14

Josef a eu mille accents depuis les toutes premières civilisations. Des millions de mots dans des dizaines et des dizaines de langues sont sortis de sa bouche, tous porteurs d'un message qui, quelque soit le temps et le lieu, a été celui de la paix. De la justice. De la liberté. Parfois de l'amour, parfois de l'harmonie. Même s'il lui est arrivé de se perdre en chemin, lors des Croisades au nom d'un Dieu qui les ignore, toujours il s'est repenti, pour retourner sur un chemin plus vertueux. Ça a pu prendre du temps. Des années. Pour accepter les horreurs, et se dire qu'au final, ça faisait aussi partie de la vie. Mais là...
Rares ont été les situations dans lesquelles le désespoir a pleinement saisi l'âme éternelle de Josef. La dernière fois remonte au temps des Croisades, durant lequel il s'est retrouvé à l'hospice d'Acre, au milieu de pestiférés mourants, sous l'identité d'Henri de Languedoc. Volontaire car conscient de son immortalité, il avait œuvré à offrir aux bons chrétiens une fin de vie décente. C'est également lors de cette croisade qu'il avait pris conscience que quelle que soit la couleur de peau ou la religion, tous avaient autant droit à la vie.
Il rend ensuite son sourire, fort triste, au justicier d'un autre temps.

- Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais oui Wesley. N'importe quelle autre époque.

Petit soupir, contenant tout le poids de sa vie.
Ses yeux glissent alors sur sa propre tenue, déchirée, et le triangle rouge que l'américain semble fixer.
Un symbole pour trier les menaces, organiser les populations, marquer le bétail destiné à la destruction. Jamais Josef n'aurait imaginé un tel détachement dans la mise à mort d'autrui. Il secoue la tête, accentuant plus encore le dépit sur son visage.

- C'est comme ça qu'ils appellent les êtres humains, apparemment. Résistants.

Josef a à peine le temps d'achever sa phrase qu'un aboiement germanique l'interrompt. Et la violence vient envahir leur petit cocon bien trop civilisé au goût des autorités locales. L'immortel vient immédiatement repousser le Kapo coupable de l'attaque sur Wesley, et se mettre entre l'homme et l'animal. Ce qui l'étonne lui-même. Cela fait bien des jours qu'il n'a pas autant réagi, plongé dans l'apathie d'une vie rude, vide et désespérée.
Mais le temps de la douceur passive est révolu.
En elle seule, la nouveauté que constitue l'arrivée d'un américain aussi bien informé de la guerre redonne le goût de la curiosité à Josef.

- Humpf.

Mais très vite, la résignation appose de nouveau son poids sur les épaules encore solides de l'éternel. Tout acte de rébellion de sa part, toute tentative d'évasion ou de violence mènerait à deux résultats: l'isolement en cellule, et le massacre pur et simple de tous ceux qui lui ont ne serait-ce qu'adressé un regard. Et pour eux, tous ces gens, Josef ne peut se battre au nom d'un seul.
Ployant sous la menace, il soupire à Wesley:

- Je suis désolé, mon ami.

Puis, il se tourne vers le Kapo intimidé, entamant un duel de regard.
L'immortel contre le Reich millénaire.
Duel que l'increvable remporte, bien que cette victoire soit bien maigre en soit, et purement symbolique. Victoire inutile, surtout. Car Josef inspire profondément, et lance dans le plus parfait des allemands, en s'avançant aux côtés de Wesley:

- C'est inutile, mais d'accord.
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Lun 9 Déc 2019 - 22:05

Spoiler:

Wesley cru percevoir ce qui passa dans le regard de l’homme mystérieux qui avait apporté des soins à sa jambe et son bras. Une envie de rébellion contenue à grande peine, mais aussi de la résignation. Bien qu'il avait du mener bien des combats avant d'arriver jusqu'ici, lutté sans baisser les bras contre l'envahisseur de son pays. Il ne résista plus et on pouvait comprendre pourquoi. Parce que d'autres allaient le payer pour lui. Ici la mort semblait inéluctable. Il soupira au Sandman qu’il était désolé avant de se plier aux injonctions des kapo.

“C’est moi qui le suis.”

D’avoir attiré l’attention sur lui qui allait mourir aussi maintenant. Il était robuste, il aurait peut être tenu le coup jusqu’à l'arrivée des soviétiques. Mais il allait désormais périr, a cause de sa bonté. Parce qu’il s’était arrêté pour soigner un blessé, quelqu’un qui n’aurait eu de toute manière aucune espérance de vie.

Les prisonniers amaigris s’écartèrent alors devant eux et on les fit marcher entre des baraquements. Le pas lent on donna plusieurs coups dans le dos de Wesley pour qu’il avance plus vite et ils arrivèrent devant un long corridor de barbelés. Ils doublèrent alors d'autres gens qui avançaient, marchants plus vite. Car les hommes qui les guidaient avaient décidés qu’lls auraient une mort rapide. Une mort pour aujourd’hui.


Longeant un grand bâtiment partiellement recouvert de neige ils purent voir marcher sur le toit des soldats portant des masque à gaz. Ceux ci déversaient des cristaux à travers des tuyauteries reliéesà des salles en dessous. C’était là. Là que tout s’arrêtait.

Wesley stoppa un instant dans le froid pour regarder ces ouvriers de la mort s’affairant à leur travail indifféremment de n'importe quelle tache répétée mécaniquement. Le massacre industrialisé. Avec des cadences à remplir, des objectifs chiffrés. On sortit à nouveau le membre de la JSA de son cauchemar éveillé en le poussant dans le dos et ils arrivèrent devant l’un des bâtiments et quelques soldats portant des masques à gaz passèrent devant eux. L’un d’eux s’arrêta en les croisant pour s’adresser aux deux Kapo.

Il leur dit alors en allemand qu’il s’occuperait d'eux et ils firent demi tour, repartant martyriser d’autres prisonniers. Eux même l’avaient été avant, condamnés à mourir ici. Mais avaient acceptés ce rôle horrible en échange d’une survie rallongée. C’est fou ce que certain pouvaient accepter de faire avec l’instinct de survie, c’est pourquoi les allemands recrutaient souvent les kapo parmi les prisonniers de droit commun. Des gens qui étaient déjà des criminels avant d’arriver et qui préféraient tabasser les autres prisonniers en échange d'un traitement de faveur.


Le soldat S.S fit entrer Mitch et Wesley dans le bâtiment et ne suivi pas le chemin balisé. Au contraire de cela celui ci s’approcha de l’une des porte en fer qui semblait fermée, paraissant lui même découvrir qu’elle était close. Wesley ouvre grand les yeux, que ce passait il, avait il perdu ses clés? Le soldat au masque à gaz sort discrètement quelque chose de sa poche et le met dans la serrure, se positionnant devant la porte pour la crocheter d’une manière qui parle plus que tout au justicier qui recule près de son compagnon Josef. Oh non...est ce possible?

La porte s’ouvre en un temps record et le soldat les attrape par les épaules pour les soustraire au regard d’autres prisonniers et kapos qui marchaient un peu lus loin. Ils sont désormais seuls dans une petite réserve où sont entassées des milliers de paires de lunettes. Le soldat referme derrière lui et enlève son casque, puis son masque à gaz pour dévoiler son visage, celui du Wesley Dodds de 1944.

Celui de 2019 se fige alors car les pensées se bousculent dans sa tête. Que fais t’il ici alors qu’Hitler à la Lance de Longinus? Il n'avait pas vécu çà, les événements étaient en train de se modifier. Celui de cette époque à les yeux rouges, il est clairement choqué. Durant tout le temps où il s’est infiltré en ces lieux pour chercher ce qu'il avait vu dans son sommeil. Il ne se remet pas de ce qu’il voit et réalise que celui qu’il a rêvé en train de mourir, ce n’était finalement pas lui. C’était un autre lui. A peine plus vieux, ou bien s’il était plus vieux avec un âge étrangement indéfinissable.


“Est ce que tu es...un frère que j’aurais? Je…”


“Non..”

Épuisé il clos ses paupières un instant pour réfléchir. Peut être. Peut être qu’ils pourront s’en sortir. Mais il faudra que cela se déroule d’une certaine façon s’ils veulent une chance. Il rouvre ses yeux.

“Je viens du futur, de 2019. Je suis toi. ”

Il tourna ensuite les yeux vers Mitch.

“Et toi...je n’en suis pas certain. Ton visage, je l’ai vu dans les dossiers de la JSA. Tu es un héro oublié. Mais plus par moi. Tu es...Resurrection Man.”

Le Sandman de 1944 tournait la tête vers la montagne de lunettes en semblant accuser le coup, ces révélations s’ajoutant à l’horreur qu’il avait découvert en arrivant là. Beaucoup trop. Ça faisait beaucoup trop pour une seule journée.
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Ven 13 Déc 2019 - 10:58

Il n'est plus temps de se remémorer.
Il n'est plus temps d'espérer.
Il n'est plus temps d'agir.
Il n'est aujourd'hui question que de se remettre entre les mains d'autres hommes. Les soviétiques pour la libération, sans savoir encore combien de minutes, d'heures, de jours il allait falloir tenir. Les SS pour mourir, avec la même question primordiale. Quand ? Le lendemain au travail forcé ? Dans la nuit qui suit, de froid et de faim ? Ou bien dans ces horribles usines d'exécution, vers lesquelles Josef et Wesley sont emmenés ? Peut-être que c'est ça, la solution ? Peut-être que derrière l'effroyable machine de mort allemande va apparaître une solution: celle de la mort définitive. Du repos éternel. N'est-ce pas ce à quoi tout le monde aspire, à la fin ? Le rideau rouge se ferme, les acteurs quittent la scène, le public applaudit et sort de la salle en ayant déjà oublié la moitié de la pièce...

Non.
Ce n'est pas comme ça que les choses se passent.
Il ne faut pas perdre la foi. Même si c'est tentant. Même si c'est facile. Même s'il est aisé de se conforter dans cette douce mais sinistre étreinte. Se dire que rien ne vaut le coup, que la mort est une solution viable, c'est exactement ce qu'ils veulent faire penser, dans leurs tours de guet et leurs quartiers chauffés. Alors non.
Non, il faut refuser ça.
Il ne faut pas leur donner satisfaction.

Josef se jure de ne pas lâcher prise. Pas maintenant en tous cas. Pas alors que des gens comptent sur lui ici, pour des soins, quelques contes et un peu de compagnie. A son niveau, son petit niveau, Josef est le cœur des opprimés du camp, qui bat, qui bat, qui bat, même lorsqu'on essaie de le faire s'arrêter. Il ne meurt pas. Et ça inspire ses alliés. Et ça démolit ses ennemis. Qui ne peuvent lutter qu'en se débattant de toutes leurs forces, malgré leur suprématie.
Et c'est ce qui se passe ici. Lorsqu'on l'emmène en compagnie de son nouvel ami américain dans le froid hivernal, vers ces grands bâtiments aux immenses cheminées fumantes. Près de ces toits qui accueillent soldats et officiers spécialement sélectionnés pour cette tache: préparer les chambres de mort. Peu de monde sait ce qui se passe précisément dans ces camps "de travail". Et si Josef s'est fait capturer alors qu'il enquêtait dessus, il n'a pour autant pas toutes les clefs en main.
Simplement, ceux qui entrent ici n'en ressortent jamais.

- Gardez espoir, Wesley. Tout ira bien.

Un mensonge.
Un pieu mensonge.
Pour que les dernières minutes soient les plus douces possible.
Pour que, jusqu'au moment final, une étincelle persiste dans son cœur.
Ce n'est peut-être pas bien. Mais l'immortel ne supporte pas l'idée d'une fin désespérée.

Mais quelque chose se passe.
Quelque chose d'inattendu. Un miracle ? Josef ne croit plus aux miracles depuis longtemps.
Il est devenu beaucoup trop sceptique. Il faut dire qu'il a vu beaucoup de choses, certaines qualifiées en ces termes, d'autres plus anodines et pourtant réellement miraculeuses.
Alors lorsqu'un soldat les jette dans une réserve de lunettes au lieu de les conduire à leur mort, l'éternel hausse un sourcil. Mouvement qui s'accentue lorsque le bon allemand retire son masque pour dévoiler... Wesley. Un deuxième ? Un frère jumeau ? Non.
Impossible.
Celui que connaît Josef n'a pas le même regard.
Pas la même expérience. Ce qui est proprement inexplicable. Et manifestement curieux.
Malgré la situation dramatique.

- Que... ?

Et en quelques mots, très courts, les choses s'expliquent.
Le voyage temporel.
A croire que la Machine à explorer le temps de H. G. Wells existe bien dans le futur. C'est à peine croyable. Tout au plus vraisemblable. Et c'est ce qui pousse Josef à croire. A faire confiance. Sous réserve de preuves...

- Oh.

Preuves immédiatement apportées.
Car ce nom de héros est évocateur.
Marquant.
L'Homme qui ressuscite.
C'en est même amusant d'ingénuité.

- Le... Resurrection Man ?

Josef fait tourner le nom dans sa bouche, pour le savourer. Comme on le ferait pour un bon vin.
Avant de commencer à rire.

- Ah ah ah ah ah ah !

Ce n'est pas un fou rire, et pourtant ça en est douloureux, tant les muscles n'ont pas été sollicités depuis longtemps. Mais c'est comme faire du vélo: les sensations familières reviennent vite, et les pointes lancinantes s'estompent.
Ca fait du bien, mine de rien.
Avec un bon rire, le monde semble regagner ses couleurs. Un peu tout du moins.

- J'ai si mauvais goût que ça dans le futur ?

Un grand sourire naît sur le visage de Josef.
Et un autre espoir avec lui.
Celui de la survie de Wesley. Et peut-être de tout le camp avec lui !
Un peu égoïstement, l'immortel éprouve un réel soulagement à ne plus être celui sur lequel tous comptent. Enfin, il peut se décharger, et partager ce fardeau qui chaque jour pèse un peu plus lourd. L'âme allégée, donc, Josef prend un air conspirateur, en se penchant vers les deux hommes. Qui n'en sont qu'un.

- Bon, très bien, partons de ce postulat, j'en ai connu des pires: quel est le plan ?

Mais le moment de prévoir n'est pas encore venu.
Car le jeune Wesley, celui bien dans son époque, ne semble pas prêt.
Le trouble s'est insinué en lui. Qui pourrait échapper à ça, après tout ?
Alors Josef vient poser une main réconfortante sur l'épaule de ce pauvre gars, en pleine découverte de la monstruosité des camps.

- Je... je ne sais pas quoi te dire. A part peut-être que tu as la meilleure des réactions. Il ne faut pas s'habituer à l'horreur. Aide nous, et nous pourrons y mettre un terme.

Le ton est doux.
Les mots simples.
Mais une grande détermination s'en dégagent malgré tout.
Les Sandmen ont rendu espoir à l'immortel.
Il est donc temps de faire ce qu'il maîtrise le mieux: résister.
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Lun 16 Déc 2019 - 21:46

Resurrection Man oui. Ça a le mérite incroyable de lui arracher quelque chose qu’on pourrait croire disparu en ce lieu. Un rire. Un rire qui fait mal aux muscles mais du bien à l’âme. L’infortuné visiteur venu du futur a un léger sourire mais l’autre reste tendu. Les yeux toujours aussi rouges, la mine déconfite. Mitch demande quel sera le plan avant de poser une main sur l’épaule de celui en uniforme allemand. Et de chercher les mots pour qu’il tienne le coups.

“Oui...c’est...c’est vrai.”

Le contemporain de Mitch pose ses deux mains sur les épaules de Resurrection Man. Ému aux larmes.

“Je ne suis peut être pas avec la J.S.A...mais on va arrêter çà…”

Le Wesley envoyé là par Per Degaton ferme les yeux en entendant cela, et baisse la tête. C’est horrible. Il sait exactement ce qu’il aurait ressenti en pareil moment. L’empathie peut être grande pour un soit même d’autrefois. Car on sait exactement ce qu’il pense. Ce qu’il peux ressentir à cette époque de sa vie. Quels sont ses doutes, ses peurs. Ses aspirations, et celles qu’il avait à l’époque étaient intactes. Oh elles existaient toujours, a bien dés égards pour quelqu’un qui était né il y a cent ans le Sandman de 2019 avait réussi a garder beaucoup de principes acquis dans sa jeunesse, tout en y joutant des évolutions positives de notre temps. Une certaine idée de la justice.

Il aurait voulu garder le meilleur des deux époques. N’en idéaliser aucune, car les deux avaient leurs bons cotés et leurs défauts. Même quand on voyait pareille horreur, à cet endroit de l’Europe et à ce moment de l’Histoire...il était difficile de ne pas se dire que c’était un temps maudit.

“ Tu...tu es moi. Pourquoi tu n’as presque pas vieilli si tu viens d’une époque si lointaine?”


“Je...je dois t’en dire le moins possible. Tu vis déjà des événements que je ne devrait surtout pas vivre pour rester le même.”

“ D’accord. Parles nous juste du futur proche, de ce qui pourrais nous aider à sauver ces gens.”

Le Wesley de 2019 boite jusqu’au fond de la pièce et s’arrête devant le mur de planches sombres. Puis pose son front sur celles ci, fermant les yeux. Il se déteste.

“On ne peux pas sauver ces gens. Vous croyez qu’on ne s’est jamais demandé? Si on ne pourrait pas empêcher tout çà ? Bien sûr que si.

C’est...la première chose...qu’on voudrait faire quand on apprend que çà a pu avoir lieu. Remonter le temps...mais il y a des choses trop importantes qui si elles ont lieu, ne doivent pas être changées.

Nous trois...c’est différent. Je ne suis pas censé être ici, en double encore moins. Et Josef...tu aurais survécu. Quoi qu’il t’arrive tu aurais survécu. ”


Il se retourne en restant les épaules contre le mur en bois, il voit les yeux de ses interlocuteurs. Lui, qu’il connait. Forcément. Et Mitchell. Qu’il ne connait pas du tout. Dont il ignore bien comment il réagira à pareille annonce.
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Mar 17 Déc 2019 - 18:21

La situation est... presque inédite pour Josef.
Presque seulement.
Car ce n'est pas la toute première fois qu'il entend parler de voyage temporel. Par le passé, à deux ou trois reprises, il a vu ou côtoyé des merveilles d'une époque lointaine peuplée de héros en capes bariolées. Un hurluberlu blond tout d'or et de bleu vêtu et la version future de Vandal Savage se sont déjà opposés à lui, il y a longtemps. Suffisamment longtemps pour que l'information mette du temps à lui revenir. On a la mémoire qu'on mérite.

L'émotion étreint la gorge de l'immortel, d'abord lorsque le Sandman bouleversé du XXème siècle vient lui enserrer les épaules. S'il en avait la capacité, Josef lui ferait un bon café bien fort pour le requinquer. Rien de mieux que la chaleur d'un tel breuvage pour supporter l'horreur du monde. Étonnamment, alors que cette divine boisson n'est arrivée en Europe qu'au XVIIIème siècle, lui avait pu y goûter et l'adopter bien avant, lors de ses voyages en terres d'Abyssinie durant l'Antiquité. Malheureusement, personne en Europe n'avait été preneur de ce petit miracle liquide. Et des siècles durant il n'avait pu en retrouver que dans les territoires africains et asiatiques sous domination musulmane, à son grand désarroi. Encore une autre merveille que les peuples d'Europe ont négligé...

Tout du long, Josef se tait, et écoute.
Après tout, il comprend qu'il n'est pas le héros de cette histoire là. Un allié de circonstance tout au plus. Les Sandmen doivent parler, doivent développer leurs propos, et lorsqu'enfin ils semblent avoir fini vient le moment de reprendre la parole.
Ce qui est difficile, compte tenu de la situation.
Compte tenu des pensées qui s'entrechoquent dans l'esprit de l'éternel.
Qui lui donnent envie de les arracher de sa cervelle.

- Je sais. Je ne meurs pas. Je ne meurs jamais. Pour des siècles et des siècles, amen.

Et ce depuis bien plus longtemps que quiconque.
Grinçant, Josef croise ses mains, l'air peu enthousiaste à l'idée d'être encore présent au siècle prochain. Chaque centaine d'années depuis son fourvoiement durant les Croisades le rend de moins en moins apte à pardonner. Heureusement qu'au fond de lui perdure cette étincelle d'humanité...
Qui en prend un coup, en assimilant les paroles du Sandman du XXIème siècle.

- On ne peut vraiment sauver personne ?

Question idiote.
Question innocente.
Mais question que Josef n'a pas pu s'empêcher de poser.
Parce qu'il voit encore les femmes, les hommes, les enfants amaigris, blessés, épuisés ramper dans la boue du camp. Parce qu'il en a vu des dizaines, des centaines disparaître là où Wesley et lui ont failli être emmenés. Parce qu'il ne supporte plus que ça dure, parce qu'il ne peut que se séparer de son humanité pour ne pas devenir fou.
Et encore une fois, il va devoir le faire, pour que l'avenir ne tombe pas entre les mains de fous.
Il bafouille, incapable de se mettre d'accord dans sa tête. Incapable d'accepter l'évidence.
Mais croyant tout de même que ce qu'il annonce est la meilleure chose à faire.

- C'est... trop de choses sont en jeu. Nous n'avons pas le droit de condamner les générations futures pour quelques vies, fussent-elles aussi importantes que les autres...

Troublé, retourné dans ses sentiments, Josef s'éloigne de quelques pas, tournant le dos aux deux hommes. Il retient ses larmes. Des larmes qu'il n'a plus fait couler depuis de longues semaines déjà. Qu'il ne pouvait plus faire couler.
Mais là, l'ascenseur émotionnel est trop fort.
Il décrasse toute la machinerie, et laisse couler une goutte salée qui creuse un sillon dans la saleté accumulée.

- Je... faites. Décidez entre vous. Je vous aiderai. Mais ne me demandez pas de prendre de décision, s'il vous plaît.

Il reste dos tourné.
Il respire fort.
Il essaie de se convaincre que c'est la meilleure solution.
Même s'il ne veut pas encore l'admettre.
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Sam 21 Déc 2019 - 10:54

Josef est troublé par ce que vient de dire l’homme qu’il avait soigné à son arrivée dans le camp. Il avait fait preuve d’un grand altruisme envers lui, et avait remarqué qu’il était aussi affecté que lui par ce qu’ils voyaient là. Pourtant lui qui venait du futur et pourrait changer les choses ne voulait rien changer. Ne laisser aucune trace de son passage ici, ou de celui qu’il était en ces années 40. Il disait leur laisser décider, Le Wesley du futur regarde alors celui du présent qui se décide à tourner son regard vers lui.

“Qu’est ce qu’il m’est arrivé. Pour que j’en arrive à penser comme cela?”

“ Tu sais que je ne peux pas te le dire. Maintenant ce que nous devons faire c’est...nous échapper tous les trois d’ici. Puis qu’on retourne voir Docteur Fate qui saura me renvoyer à mon époque, et te faire oublier ton passage ici. Dian sait?”


“Non je...elle ne sait pas où je suis. Je croyais que c’était mon destin à moi de venir mourir ici. Que c’était moi qui mourrait dans ce rêve.”

Wesley se rapproche en boitant de Mitch et son lui du passé.

“C’est donc çà. Je croyais que le seigneur des Rêves m’avait abandonné car je n’avais pas rêvé cette mort. Mais je l’avais déjà vue en fait. En cette époque. Seulement Kent me le fera oublier.


C’est important que je rentre sans que les événements soient bousculés sans quoi le voyageur temporel qui m’a enfermé ici reviendra nous empêcher de nous évader.”

Prenant sur lui le Sandman du passé remet le masque à gaz de son uniforme de soldat SS.

“Je vous ramener deux uniformes d'ici là cachez vous.”

Puis il sort de la pièce, sans laisser le temps à son autre lui de répondre. Passé un instant de silence le blessé se tourne vers Mitch.

“Quand nous nous seront évadés...tu sauras trop de choses sur ce qu’il s’est passé. Il faut que le Docteur Fate t’ efface lui aussi cette évasion de l’esprit.”

Il reste un instant silencieux.

"Je viendrais te retrouver à mon époque. Tu...tu es quelqu'un de bien Josef, la manière dont tu es occupé de moi ici çà parle plus sur toi que n'importe quoi. Ta place est dans la Justice Society."
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Ven 10 Jan 2020 - 3:53

Le temps du danger est venu.
Mais n'est-il pas toujours là, dans ce camp, rôdant tel une bête féroce et affamée entre les Blocks ? Cela ne fait-il pas plusieurs mois que Josef le capte autour de lui, l'aperçoit du coin de l'oeil, sent son souffle sur sa nuque ? Et aujourd'hui se rajoute également un risque énorme pour le bien du futur. ce qui le plonge en pleine tourmente. Il ne faut pas que le cours du temps s'altère... mais le sauvetage de Wesley offre un ensemble d'opportunités qu'il serait bien stupide de ne pas saisir. Stupide... ou sage ? A quoi bon la sagesse quand des hommes, des femmes, des enfants crèvent la gueule ouverte dans la boue, d'épuisement ou de maltraitances ? Josef en est témoin. Josef l'a expérimenté également. Josef veut se rebeller. Se lever et forcer les Sandmen à plier devant lui... mais Josef est las. Las de toute cette folie humaine. Las de contempler, silencieux observateur, le monde se détruire petit à petit autour de lui.
Alors il cède, contraint par le poids qu'on fait peser sur ses épaules.
Encore. Sans toutefois totalement se laisser aller à la morosité. Car si personne ne peut sauver le présent, Wesley pourra faire quelque chose pour le futur ! Josef en est convaincu. Il l'a vu dans les yeux de son nouvel ami. La flamme. A la fois si jeune, pimpante et si ancienne, expérimentée...

Resté silencieux durant l'échange entre XXème et XXIème siècle, lui même chandelle éternelle venue d'un autre âge, il ne peut s'empêcher de venir prendre le Sandman de son époque par les épaules, afin de lui administrer un dernier conseil:

- Fais attention à toi. S'ils se rendent compte que nous ne sommes pas là où nous devrions être, ils seront sur le qui-vive. Donc garde au maximum le silence: sans un parfait accent germanique, tout le camp te tombera dessus en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Puis, il s'adresse aux deux hommes.
Le ton est sévère. Sans appel.
Fort d'une détermination sans failles, forgée par plus de vies encore que le plus vieux des plus vieux de cette planète.

- Et si tout ne se passe pas comme prévu, s'il le faut, laissez moi derrière. Je m'en sortirai.

Enfin, Josef laisse Wesley 1944 sortir.
Pour mieux écouter Wesley 2019 parler. Dire des mots qui accentuent son trouble.
Qui font naître en lui des possibilités. Qui créent des embranchements encore insoupçonnés.
Des futurs différents, des vies nouvelles. Pas sans prix toutefois.
Des pensées traduites très simplement par un riche:

- Hrm.

Mystérieux souffle, porteur de questions qui ne verront au final le jour que dans l'esprit de Josef.
Souffle bien vite mis en paroles.
En tentatives, en tous cas.
Qui n'aboutissent qu'à un bafouillement.

- Est-ce que... est-ce que ce Dr. Fate pourrait... non. Laisse. Ce n'est qu'une idée fugace. Un regret certain.

La Justice Society ?
Même en Pologne, ce nom n'est pas inconnu. Des Mystery Men, comme ils s'appellent aux Etats-Unis,
regroupés pour confronter le mal sous toutes ses formes. Les nazis. Les soviets. Les japonais. Les fascistes totalitaires à qui un monde sous domination totale convient bien.
La Justice Society, une cause juste.
Mais juste ou pas, elle reste un groupe. Ce qui n'a jamais réussi à Josef. Que ce soit en tant que prêtre, croisé, mousquetaire, shériff ou plus récemment résistant. Comme s'il était un aimant à malchance. La proposition reste tout de même stimulante, et c'est bien la seule raison pour laquelle l'immortel ne la rejette pas en bloc.

- Nous... verrons cela. Je ne te promets rien. Les équipes et moi, ça n'a jamais fait bon ménage.

Mais peut-être qu'avec des surhommes, les choses pourront être différentes ?
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Sam 11 Jan 2020 - 23:57

Mitch donna un conseils au Sandman de 1944. Qu’il face attention à son accent germanique. De fait les deux Dodds savaient que leur Allemand n’était pas parfait.

“Je parlerais le moins possible.”


Après quoi Resurrection Man leur dit quelque chose que le Sandman de 2019 redoutait d'entendre à un moment ou à un autre. Qu’ils pouvaient le sacrifier si nécessaire. On en douterait pas, son pouvoir le permettait. Mais...mourir était une chose. Se faire abandonner une autre.


“ On évitera."
"On évitera.”

Les deux Sandman avaient répondu de concert la même chose. Avec la même spontanéité. Même si lui était immortel eux auraient l’impression de sacrifier aussi quelque chose en le laissant mourir. Cela manquait sans doute de pragmatisme. Mais c’était comme çà. C'était lui.

Puis laissés tous les deux, le Sandman envoyé par Per Degaton expliqua à Mitch ce qu’il comptait faire. Le retrouver à son époque pour le recruter dans la JSA. Voilà qui était sans doute la promesse d’embauche avec le délai d’entrée en fonction le plus long de l’Histoire. Il semblait hésiter à demander l’aide du Docteur Fate mais se coupa lui même dans sa phrase. Wesley le vit, plissa ses yeux fatigué en écoutant le résistant. Qui ajoutât alors qu’il ne promettait rien car il avait des difficultés à agir dans une équipe. C’était au tour de Wesley Dodds de poser sa main sur l’épaule de Mitch.

“Je me doute que Soixante quinze ans ce n’est rien dans votre vie. Que c’est dix secondes de la mienne. Mais des fois en dix secondes on peux changer d’avis.”

Il lui sourit avec sincérité, car il sait qu’il serait parfait parmi eux. Mais ignore bien s’il acceptera de le rejoindre dans son époque, cela seul leur futur le dira. Après quelques dizaines de minutes le Sandman de 1944 arriva dans la salle des lunettes avec une brouette de nouvelles. Il la déversa et parmi celles ci se trouvait deux uniformes SS avec masque à gaz pour ses compagnons d’infortune. Il n’allait toujours pas bien car il avait vu d’autres choses. Mais savait maintenant ce qu’ils devaient faire s’ils voulaient sortir.

Une dizaine de minutes plus tard ils étaient tous les trois déguisés et partis pour récupérer un stock de boites de Zycklon B vides, pour en charger un camion. Alors que les soldats sur les miradors s’en grillaient une sans prêter attention à eux ils ne pourraient qu'assister impuissants au spectacle de l’ouverture des chambres. Où en envoyait des prisonniers ramasser les corps nus des autres, gisants inanimés sur le sol.

Les Sonderkommandos déplaçaient les victimes en les attrapant par les bras et les pieds, puis les alignaient en rangs. Arrachaient les dents en or avec des pinces, et transportaient les dépouilles vers les fours. L’opération n’était pas terminée qu’a l’entrée des chambres à gaz d’autres personnes se préparaient déjà a entrer.

L’horreur était totale, industrielle. Sous leurs yeux. Le camion enfin chargé des boites vides le Sandman de 1944 démarre le camion Opel et se met au volant. Celui de 2019 voit que ses mains tremblent, il se tourne alors vers eux.


“ [Tu peux conduire Josef?]”

Dit il tout bas, et en allemand. Il aurait voulu conduire lui même mais sa blessure à la jambe ne le permettrait pas. Il fait signe à son autre lui plus jeune de se pousser sur la banquette pour laisser Mitch prendre sa place. Puis le camion démarre. Le véhicules sort alors du camps et suit la piste remplie d’une neige grise devenue bouillasse. Alors qu’ils s'échappent à ce destin le blessé a la haine. Une haine profonde, qui le prenait aux tripes. Pour ceux qui ont bâtis et font fonctionner ce Camp De La Mort bien sûr, mais aussi pour Per Degaton qui l’avait envoyé là.

Il tente cependant de prendre sur lui en pensant au seul élément positif de tout cela. Josef. Josef était sortit maintenant. Il n’aurait plus à vivre çà. Il doit se focaliser là dessus. L’un d’entre eux aura été sauvé au moins, même si c’était..le seul qui ne pouvait pas mourir.

Le camion s’éloignerait de la route forestière pour gagner la campagne polonaise, le Wesley de 1944 ayant indiqué où se trouvait son lieu de rendez vous pour extraction avec les Blackhawk.



HJ :

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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Lun 13 Jan 2020 - 23:56

La catastrophe
Ft. Sandman & Resurrection Man


Site de fouilles de Pompéi, Italie. Juin 1867.

Au cœur de la vieille ville ensevelie sous les neiges volcaniques du Vésuve, de petits sons métaliques résonnent en écho.
Dissimulé sous une toile tendue, et s'affairant à la faveur de l'ombre salvatrice, un petit homme au nez aquilin donne du marteau sur une pioche miniature. Il déblaye patiemment l'enrobée grasse d'un objet volumineux et vraisemblablement métallique. Le quarantenaire a quasiment achevé de libérer la surface rectangulaire de l'épaisse croute noire. Il a l'œil qui brille un peu.

C'est une grande découverte qui l'attend sous cette lave figée, et qui lui ouvrira les portes des plus grands musées et des comités d'archéologie. Giuseppe le sait. C'est là sa consécration.
Un vestige de l'antique cité de Pompéi, des connaissances nouvelles de cette époque ancienne et préservée par une catastrophe.

Les derniers coups se font entendre. Et soudain, le visage de l'archéologue se paralyse. Quelque chose ne vas pas.


« Michele! Vieni qui. Credo di aver scoperto qualcosa. »*
*:

Caressant doucement cette surface métallique qui arbore une poignée péniblement actionnable, l'explorateur découvre le contour incertain d'un symbole en peinture cuivrée.

Les techniques sont extrêmement fines et qualitatives. Cela ne ressemble en rien à l'art romain de cette époque. Ce sont des méthodes avancées même. L'italien repasse le symbole de son doigt long et sec. Deux aigles d'or couronnés et un blason au centre portant un cavalier blanc sur un fond gueule. Les couleurs d'un empire colossal qui se situe à plus de 2000 kilomètres de là. Impossible…


...

Sur une route de campagne, Pologne. 1944.

Le soir tombé, la campagne polonaise silencieuse et enneigée offre un décor stupéfiant. Des champs épurés et calmes, couverts d'un manteau de neige. Un paysage magnifique qui ne révèle en rien les atrocités qu'on commet à quelques lieux. Plus au loin sur cette même route de campagne, on trouve un camp où l'extermination organisée et systématique des porteurs d'étoiles jaunes est pratiquée. Un véritable génocide.
Ayant échappé à cela, les trois évadés s'éloignent prudemment de l'usine de mort à bord d'un vieux truck de marque allemande qu'ils ont dérobé.
La neige qui tombe épaisse impose une progression lente et pénible. C'est le seul chemin pour rejoindre le point d'extraction qu'à prévu le Sandman de cette époque.

Au détour d'un virage sur la route, passant un petit bois en bordure de la voie, le camion se met à ralentir puis s'arrête.

En une seconde, les évadés furtifs comme des ombres se trouvent captifs d'une lumière aveuglante. Des phares intenses sont braqués sur eux. Un barrage. On les a retrouvé.

Les nazis avaient certainement remarqué leur disparition et envoyé des signalements aux patrouilles environnantes. On avait dû les chasser depuis leur départ et malheuresement, on les avait épinglé en aval de leur fuite. Trois fuyards, blessés de surcroit, contre une patrouille armée de SS peut être. S'en était fini d'eux.

Face au camion mercédès, une silhouette baigne dans la lumière des phares, le bras en avant comme pour indiquer qu'il faut s'arrêter.


« Vous êtes difficile à trouver Sandman. Vous… vous n'imaginez pas les efforts que j'ai dû déployer pour arriver jusqu'ici. »

La voix, inconnue des évadés, est celle du célèbre Rip Hunter, voyageur temporel et maître du temps.
Il appuie sur la montre à son poignet et les lumières derrière lui s'éteignent. Derrière lui se découvre une bulle de verre et d'acier assez grande pour transporter plusieurs individus. La campagne retrouve son obscurité et son enveloppe secrète et silencieuse.


« Croyez moi… je pèse mes mots. » affirme Rip.

Effectivement, le voyageur semble avoir traversé les portes de l'enfer et la désolation. Il est couvert de suie noire, embourbé jusqu'à la taille. Ces vêtements sont trempés et roussis. Il se tient les côtes d'une main. Une main couverte de sang. Le voyageur vacille un peu.

« Mais il est heureux que je vous ai trouvé le premier ! » réplique Rip d'un air malicieux. « Dites moi Dodds… Où est-il ? »

A cette seconde phrase, Rip avait pris un air plus grave. Le ton bas, résigné, concentré.
Il respire difficilement. Il souffle. Il grimace. Il souffre visiblement.


« Où est … Per … Degaton ? »

Rip gémit et s'effondre sur le sol enneigé face à ses trois interlocuteurs, évanoui.
Car logée entre deux côtes de son flanc droit, une Mauser de Kar88 est en train de lui prendre la vie.


Codage par Libella (Graphiorum) et par Orange (CSS-Actif)


HRP:
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Mar 21 Jan 2020 - 0:18

Quel qu'ait été le siècle au cours duquel il a vécu, Josef a toujours pris soin d'être le plus discret possible. Peu d'actes d'ampleur documentés, peu d'iconographie... Le silence historique est d'or, comme le dit l'expression, et notre bon Immortel la prend presque au pied de la lettre. Lorsqu'on risque de passer pour un fou furieux aux yeux d'autrui, cela relève plus de la survie que d'une coquetterie mal placée. Alors seul le silence a répondu au Wesley de 2019.
Un silence qui les a accompagné de cette cachette improvisée jusqu'à la bringuebalante camionnette Mercedes et de longues minutes encore après sur la route déserte menant droit à la liberté.
Un silence tantôt horrifié devant la machinerie nazie à en action, tantôt nécessaire pour que le futur ne souffre pas d'une conversation mal menée.
Josef rumine, toutefois, en sentant l'odeur de la mort s'atténuer au fil des kilomètres parcourus. Il ne peut s'empêcher de penser aux pauvres gens encore pris au piège de cet enfer polonais. Leurs visages défilent dans sa tête, se mêlant parfois à ceux des suppliciés déjà jetés dans la fosse commune. S'y superpose très vite des lointains souvenirs... une de ses femmes, Jeanne, morte de la peste bubonique avec leurs deux enfants, Pierre et Martin. Une autre d'entre elles, emportée lors d'une invasion lombarde au VIème siècle. Il ne l'a jamais revue. Puis d'autres encore, jusqu'à ce que des larmes commencent à perler et glisser le long de ses joues. Jusqu'à ce qu'il secoue la tête pour les en chasser. Jusqu'à ce que, de longues minutes bien vite muées en heure plus tard, quelque chose force cette Grande Évasion a s'arrêter. Une lumière, éblouissante.
Le temps n'est plus aux larmes.

Josef inspire un peu d'air très frais, et se tourne vers ses compagnons de galère.
Wesley 2019 est encore en bien mauvais état, et ça se voit malgré l'uniforme "emprunté". Wesley 1944 ne maîtrise pas assez bien la langue, quand à lui. Qu'ils restent à bord, en sécurité, alors.
Se voulant rassurant, l'éternel lâche un petit sourire:

- Laissez moi faire, je vais...

Il est interrompu par une voix.
Qui leur parle en anglais.
En citant un étrange nom... Sandman.
Sans aucun accent germanique, très difficile à dissimuler pour des élites habituées à prôner la pureté de leur propre langue. Soit le piège est très élaboré, soit ils sont tombés au milieu d'une autre affaire qui, chaque seconde passant, augmente les risques de se faire reprendre.
Sourcils blancs froncés, Josef ouvre sa portière, et lance sans quitter des yeux la silhouette rendue impénétrable par la lumière:

- Messieurs, descendons.

Se présentant comme un support physique pour le Wesley blessé, l'Immortel et les deux Héros s'avancent au même rythme.
L'inconnu rend bien vite la situation plus supportable en éteignant le spot aveuglant, dévoilant par la même occasion une bien étrange structure de verre et d'acier derrière lui, source de la lumière en question.
Josef ne comprend pas. Cela lui est impossible. Sans données en main avec lesquelles traiter les mots de leur étrange interlocuteur, il ne peut que s'en remettre aux savoirs du Wesley de 2019. En priant qu'il puisse leur assurer que tout ça n'est pas un chausse-trappes très élaboré.
Mais lorsque l'inconnu tourne de l'oeil, un réflexe, habituel, s'empare du résistant.

- Wesley, occupez vous de vous s'il vous plaît.

Et il confie le vieux au jeune.
Pour accourir immédiatement auprès du voyageur temporel inanimé.
Qu'il commence à ausculter sous toutes les coutures.
Un blessure par balle au flanc, trajet rectiligne d'une 7.92x57 avec tunnel d'attrition large, risques de septicémie élevés et hémorragie à comprimer. S'ajoutent des contusions et des hématomes nombreux, très nombreux.
Ce corps est une incroyable et terrible meurtrissure sur pattes aux blessures toutes plus étranges les unes que les autres.

- Sa voix m'est familière. Comme un lointain souvenir. Mais impossible de mettre le doigt dessus.

Josef parle.
Calmement.
Il déroule ses pensées pour n'avoir en tête que ce qu'il a à faire.
Fabriquer une petit pince. A partir des morceaux glanés sur son uniforme SS. Boucle de ceinture, attaches diverses, cravate et pièces du masque à gaz. Sans être un chef d'oeuvre d'ingénierie stérile, cela semble suffisant pour la tâche à accomplir.
Maintenant, retirer la balle logée dans la chair. Par miracle, elle n'a pas atteint d'organe, et le sillon d'entrée est bien net. Un vrai miracle, oui. Les mains couvertes de sang, l'Immortel s'active.
Sans s'arrêter de causer.

- Tout comme Per Degaton. J'ai déjà entendu ce nom. Il y a longtemps. Associé à celui de Vandar Adg. Ce qui n'est jamais bon signe, croyez-moi.

Spoiler:
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Mar 21 Jan 2020 - 23:58

Ils ne sont plus seul. Le Wesley de 2019 reconnait le voyageur temporel, le bon. Rip Hunter le Time Master. Il est venu pour le sauver. Le soulagement est immense, il comprend. Que le combat avec Per Degaton a laissé des traces et qu’il est venu jusque là en cette époque terrible pour le ramener dans la sienne. Et surtout pour retrouver l’adversaire de la JSA de toutes les époques. Malheureusement il est blessé, et encore plus que lui.

Alors avec un sang froid à toute épreuve Resurrection Man le soigne, et donne des consignes. Le jeune Sandman qui se remet a peine de tout ce qu’il voit s’occupe de son lui du futur, et là. Dans cette forêt polonaise enneigée, pas loin de la machine temporelle de RIP. Il pratique une chirurgie pour lui sauver la vie.


“Degaton est…”

Soupire celui qui n’est pas à sa place en ce temps là. Blessé, épuisé. Mais qui voit Rip Hunter perdre son sang et se sent responsable d’un drame. Pas lui non, ils peuvent endurer bien des drames, subir bien des pertes qu’il faut accepter car elles font partie de l’Histoire, des événements tel qu’ils se passent naturellement et par des effets papillons incroyable. Mais pas lui. Ils ne peuvent pas perdre le Time Master car il corrige tout ce qui ne va pas. Toutes les anomalies laissées par les fous comme Per Degaton.

Un Super héro qui n’a pas de vie pour lui. Qui s’est oublié presque totalement, qui ne porte pour seul masque que celui de son identité protégée à la perfection car c’est sa seule chance de ne pas être tué avant qu’il puisse exercer. Qui sait si Rip Hunter a une vie pour lui quelque part? Un amour? Des enfants, dans une époque? Maintenant il risque d’y passer et si Mitch ne démontrait pas un don pour les secours d’urgence Per Degaton aurait sa vraie victoire.


Car qu’il tue Sandman importait peu au fond. La cible était la Justice Society of America du futur. Wesley ne comptait pas, il n’était qu’un homme parmi d’autres. Et certainement pas l'adversaire le plus redoutable pour Degaton. Il était revenu à la vie et dans la fleur de l’âge par un étrange coup du destin, parachuté dans un XXI ème siècle qu’il n’aurait jamais cru connaitre. Mais que Degaton tue Rip Hunter par ricochet et il aurait un boulevard pour enfin réaliser ses vœux d’un diktat temporel.

“J’enquêtais sur des cellules dormantes en 2019. Per Degaton recrute parmi des marginaux des troupes pour mener des actions aux états Unis. Il est partout à la fois vous le savez Time Master. Mais c'est à mon époque qu'il va frapper.”

Il tente d’aider Mitch mais son lui d’autrefois se redresse.

“Attendez. Vous avez entendu?”

Le Wesley de 1944 dégaine son gaz gun d'un geste vif et s' éloigne d’eux pour tendre l’oreille, le regard inquiet. Un avion passe au dessus, puis un autre qui le poursuit de près. Au travers des branches lau dessus d'eux es héros peuvent percevoir et entendre un combat aérien. Les mitrailleuses des avions font feu et passé quelques secondes une explosion retentis dans la forêt, le crash de l'un des appareil.

“Ça c’est mon plan d’extraction.”

Il s’éloigne alors de Rip, Mitch et son autre lui pour s’approcher de la route enneigée qui borde la forêt.

La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Battle10

“On a de la visite. Deux chars tigre et de l’infanterie en masse. Ils approchent.“

Le Sandman de 2019 se tourne vers Mitchell et Rip.

“il faut qu’on parte sans tarder, j’ose a peine imaginer ce qu’il se passera s’ils mettent la main sur vous et votre machine Rip.”

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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Sam 25 Jan 2020 - 18:43

La catastrophe
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Etendu dans la boue gelée de ce chemin de campagne, Rip est au bord de l'inconscience.
Heureusement pour lui, l'un de ces interlocuteurs s'est rapidement affairé à son état. Et pendant que ses mains sales, mais non moins minutieuses, triturent la plaie saignante du voyageur temporel, celui-ci se met à divaguer. Son corps révulse légèrement, il tremble et sue. La petite fièvre qu'il couvre et l'infection possible de la balle lui font l'effet d'une douce descente dans le terrier du lapin blanc.

Dans l'esprit du capitaine Hunter, de nombreuses visions troubles se succèdent et s'entrechoquent dans un bal ininterrompu. Des réminiscences du passé. Des idées insignifiantes. Des détails plus importants aussi.

Le Time-Lab. L'interface holographique de Gideon qui agite les lèvres sans qu'on y comprenne rien.
Une alerte sonore et un globe-terrestre qui s'illumine en rouge en en point précis. Des fouilles archéologiques insensées, impossible même. Rip se voit lui-même penché au dessus d'une porte métallique appartenant à un vieux train de l'empire soviétique. Elle a été retrouvé là, sous la croute noire des cendres vésuviennes dans les vestiges de Pompéi. Impossible.


« Im...possible...» murmure péniblement Rip, en s'agitant un peu.

Puis la vision se poursuit. Rip sort un appareil d'une de ses poches. Une sorte de faille apparait. Une brèche béante qui fend l'air. Une sorte de plaie temporelle qui vient d'être retrouvée. Juste ici. L'empreinte quasi-invisible d'un voyage temporel.

Rip tremble encore sous les soins de l'immortel.

Il se voit mettre la main dans la faille et se faire aspirer.
Et puis les visions s'accélèrent dans son esprit. Elles se chevauchent et se balayent dans un force véloce.
Les tranchées. Des explosions et des cris. Les cendres et les gaz. La peur et le sang. La mort qui rode. Soudain, une douleur qui le frappe dans les côtes. Il se sent touchés. Il souffre. Il regarde son flanc. Il regarde l'horizon. La lunette brillante d'un fusil de précision disparait subitement. Il regarde à nouveau son corps. Il souffre.

Rip s'agite et grogne lorsque son docteur providentiel lui retire la balle.

Les visions accélèrent encore. Une autre faille. Il piétine et y pose la main. Un tunnel multicolore.
Les couloirs du temps. Il se voit alors sur le pont d'un bateau en pleine bataille. De nombreux boulets n chaines déchirent les mats et les voiles alors que la coque est déjà pleine d'eau. Le bateau sera par le fond d'ici peu. Les marins se jettent dans la mer glacée et tumultueuse. Ils ne survivront pas. Un paysage de mort pour un autre. Les vagues qui se fracassent sur les bords du navire viennent abondamment tremper l'équipage. Rip rampe sur le sol. Il se souvient de l'odeur du planché mouillé, du sang et de la poudre. Une autre faille. Il puisse ses forces et saute dedans. Pologne 1944. Terminus.

Les yeux du voyageur temporel s'ouvre enfin. Il est souffrant, fiévreux, mais il est en vie. Et il le doit à un visage qui flotte au dessus de lui. Un visage qu'il n'avait pas reconnu tout de suite. Mais c'était une évidence à présent. Bon sang... Henri de Lanquedoc. Impossible.
Cachant sa surprise, Rip se releva doucement pour prendre une position à demi-assise.


« Merci ! » dit-il en s'adressant à son sauveur.

Il aurait aimé discuter avec lui de l'explication irrationnelle qui pouvait expliquer sa présence ici. Comment pouvaient-ils s'être connu pendant les croisades et se recroiser à nouveau ici. Etait-ce lui aussi un voyageur temporel ? Improbable. Mais ce n'était pas le lieu, ni le moment.

Il se tourne alors vers le Sandman de 2019.


« Vous avez raison...» soutient lourdement Rip. « Per Degaton souhaite déclarer une guerre ouverte contre le monde. Et il doit pour cela détruire la Société de Justice d'Amérique. Je le traque pour l'en empêcher... J'ai cru pouvoir l'atteindre ici. »

Il se repose un instant et souffle avant de poursuivre d'un ton grave.

« Wesley... Degaton a déjà commencé à bouger ses pions. Vous n'êtes pas sa première cible... »

Mais avant de pouvoir terminer sa phrase, Rip Hunter est coupé par l'autre Sandman.
Un vieux coucou anglais traverse le ciel au dessus d'eux, évitant au possible les rafales saccadées d'un Focke-Wulf de la Luftewaffe qui le poursuit. Salement touché sans doute, le petit avion anglais finit sa course en s'écrasant violemment dans un sous-bois à quelques kilomètres.

Le même Sandman alerte alors le groupe de l'approche d'une petite armée vers eux.


« Ne leur laissons pas ce plaisir ! » dit Rip d'un ton ironique qu'on lui connait bien.

« Permettez...»
Il attrape alors l'épaule de son docteur pour s'appuyer sur lui et se relever ensemble.

« Merci. Encore. » incante Hunter.
« Allez... tous à bord ! On fou le camp d'ici. » dit-il en pointant du doigt son vaisseau.

La bouche et la voix du voyageur temporel se tordent régulièrement dans une moue de souffrance. A chaque pas gauche, il grince des dents. Mais il avance et rejoint la capsule temporelle.

Il s'installe à sa place de capitaine et pose sa main sur la plaie encore douloureuse.


« Humpf.. Gideon, j'ai récupéré la famille Dodds au complet et un invité surprise. Prépare la Time-Sphère pour un vol. dit-il en plaquant sa main sur ses côtes alors que la douleur le lance. Et aussi l'unité de soin du Time-Lab. Je suis touché. »

« C'est grave capitaine ? » s'affole l'intelligence artificielle d'une voix inquiète.

« Je survivrais Gideon ! A moins que la septicémie ne m'emporte... » lâche t'il en riant.

Rip tourne la tête vers son équipage qui s'installe. Au loin, les chars allemands pointent le bout de leur canon. Les rouages mécaniques se mettent en branle pour tirer sur l'appareil futuriste.


« Accrochez vos ceintures, ça risque de secouer un peu ans les prochaines minutes. » annonce Rip en souriant. « Prochaine escale : New York 1944. On dépose Sandman et Sir de Lanquedoc. Ensuite, je vous ramène dans votre présent, Dodds. Tout le monde est partant ? »

Attendant que les capteurs de Gideon soit au vert pour le départ et que les passagers soient d'accords, Rip se tient les côtes. Les Tanks de l'axe sont fins prêts et tirent leur premiers projectiles vers la Time-Sphère. L'appareil est résistant, mais il ne tiendra pas longtemps contre un feu nourris. Il est plus que temps de quitter ce patelin pourris.

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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Jeu 30 Jan 2020 - 2:11

- Oh.

Le sang de Josef ne fait qu'un tour dans ses veines, à l'annonce terrifiante du Sandman. Les prédateurs ont lancé la chasse, sans qu'aucun signe avant-coureur ne puisse alerter les proies. Ce qui n'empêche pas le moins du monde l'Immortel d'achever son travail de médecine. Peut-être un peu plus rapidement que les règles classiques ne le prescrivent. Le temps presse, et vu l'état relativement satisfaisant de la plaie après nettoyage sommaire, nul besoin de s'y attarder davantage. Alors lorsque l'inconnu en bien mauvais état appelle de l'aide pour progresser jusqu'à son étrange sphère translucide, Josef s'exécute.
Activées par le stress, ses méninges turbinent, et se focalisent sur une impression tenace pour ne pas basculer dans la panique: celle d'avoir déjà fait la rencontre de cette personne au profil si atypique. Cette voix, ce visage... ils évoquent en lui quelque chose d'ancien, d'enfoui même. Mais impossible de mettre la main dessus, surtout avec des soldats armés et des chars d'assaut sur les talons. Josef ne manque toutefois pas de saluer le remerciement.

- Nie ma za co.

S'il maîtrise presque toutes les langues des cultures qu'il a côtoyé au cours de sa très longue vie, certaines habitudes s'installent, il faut le dire. En Pologne, fais comme les polonais, et parle polonais. C'est devenu aussi naturel que respirer. La question de la compréhension de l'interlocuteur ne se pose même plus. Surtout en pareille situation de crise.

Circonspect mais pas septique, Josef détaille la bulle qui les accueille, comme il avait pu observer les arcs électriques des bobines de Tesla la première fois en 1895. Comme une merveille de technologie, capable d'accomplir des miracles entre les mains des mieux intentionnés. Mais tout futuriste que semblait être l'appareil, pouvait-il résister aux coups de butoir des tanks dont la silhouette s'entraperçoit au loin ?
Rien n'aurait été moins sûr, si le capitaine dudit engin ne semblait pas si... serein. Ou peut-être n'était-ce qu'une complication de la blessure par balles, et que tous étaient condamnés ? Tous étant les habitants de la cabine et le futur entier.

S'ensuit un silence complet de Josef, qui fixe le capitaine aux commandes de son vaisseau, l'air bien déterminé à percer le secret de son identité. Et de la raison pour laquelle il lui semble si familier. Jusqu'à ce qu'une clef vienne déverrouiller sa serrure mentale. Un simple nom: Sir de Lanquedoc. Henri. Et alors, il voit. Il entend. Il hume. Il goûte. 1187. Terre Sainte. Encens, poussière, épices et sang. La croix et le croissant.

- Ah voilà. Nous y sommes, c'est ça. La deuxième croisade !

Bras croisés, adossé à la paroi de verre, il soupire d'aise.
Un poids de moins qui pèse sur son esprit.
Si la situation n'est pas à la détente, il ne peut s'empêcher d'être soulagé.
Même si les souvenirs qui remontent ne lui font guère plaisir.

- Nous nous sommes croisés dans Jérusalem, alors que Ṣalāḥ ad-Dīn Yūsuf assiégeait les remparts. Blessé, vous n'avez eu que ma main pour vous aider. Puis, remis, vous vous êtes évaporé, comme si vous n'aviez jamais existé.

Ce n'était pas par bonté d'âme.
Enfin si. Bonté d'âme entre blancs. Entre chrétiens. Supposés chrétiens, plutôt. Considérant les actes atroces commis durant ces deux années au nom de la Cité trois fois sainte, impossible aujourd'hui pour Josef de se considérer autrement que meurtrier et tortionnaire. Et pour quoi ? Pour avoir une petite chance d'enfin avoir le droit de mourir ? Des vies, enlevées, pour un espoir sans queue ni tête, oui. Un moment d'égarement, comme il ose les appeler aujourd'hui.

- J'ai heureusement changé, depu...

BOUM

Le premier tank tire.
Et ne loupe pas sa cible.
Une pièce de métal vient percuter avec fracas la paroi vitrée, avant d'exploser à son contact en plusieurs centaines de morceaux, sans nul doute mortels pour n'importe quel quidam malchanceux qui passerait par là.
Josef sursaute.
Le quasi-silence et le confort du cockpit ont permis à la méfiance de s'abaisser.
A tort.

- Ah. Hum oui. Partons.

Plus vite ils seront sortis de ce guêpier, mieux ce sera.
Plus vite cet endroit de malheur sera derrière eux, plus vite il pourra commencer à pleurer les morts du camp. Et à les oublier, comme il a oublié ceux des siècles passés.
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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Ven 31 Jan 2020 - 13:02

Alors qu’il se faisait soigner par l’immortel Rip confirma les dires du Sandman de 2019. Il n’était que la première cible, celui que le tyran temporel avait frappé car il avait découvert la cellule dormante de New York.

Les tanks arrivant il montèrent tous en urgence dans la time sphère. Joseph eu soudain une réminiscence du passé et s’adressa au voyageur temporel pour lui dire qu’ils s’étaient connus durant les croisade. Quelle vie cet homme devait avoir eu, tantôt “bourreau” tantôt victime. Mais heureusement pour tout le monde s’il avait semblé participer à la folie des croisades il n’en avait pas pour autant suivi celle du fascisme. La vie est ainsi faite. On fait des erreurs en croyant pourtant bien faire à l’origine, on en apprend. On change. Ou on ne change pas pour s’enfoncer dans le mal, et on est Vandal Savage.

Alors que les chars leurs tirent dessus des avions bi-moteur tombent du ciel pour un mitraillage au sol et une bombe est lâchée, faisant sauter l’un des char tigre qui rechargeait pour un second tir. La machine à voyager dans le temps de Rip Hunter gagne en altitude et alors qu’un Focke-Wulf 190 s’apprêtait à faire feu sur la sphère l’escadron de chasseurs qui avait parachuté le Wesley de 1944 en territoire ennemi remonte en faisant feu sur celui ci, explosant l’appareil allemand. Un message radio grésille dans la Time Sphère.


La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Blackh11

“ Voilà une bombe qui tombait à pic voyageur temporel! C'est Blackhawk, on vous escorte le temps de nettoyer le ciel de mon beau pays...”

"Voyageur temporel? Çà voyage dans le temps cette machine ! Mais c'est incroyable je voudrais tellement voir le futur!"

Répond une autre voix dans la radio.

"Eh bien quoi Blake tu n'es pas bien dans notre époque?"

"Euh...si si...juste j'en ai marre de vous apporter le café le matin..."

D'autres membres de l'escadron rient dans leurs radio, Wesley reconnait la voix de Zinda et se gratte la tête avec un sourire. Si elle savait. La time sphère s’éloigne alors ses occupants ayant échapés à leurs poursuivants allemands. Mais la vraie menace elle, était toujours bien là. Elle frapperait Bruxelles en décembre 2019 mais ce serait bien en 2020 qu’il ira plus loin. Ce sera donc à cette époque qu’il faudra ramener Wesley Dodds qui aura disparu des rangs de la JSA pendant presque 6 mois.

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Re: La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter] Sam 1 Fév 2020 - 14:49

La catastrophe
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Le premier tir a seulement effleuré la sphère. C'était un tir d'essai, pour la visée du détachement au complet. Et personne n s'était vraiment rendu compte qu'il avait eut lieu. La prochaine salve serait bien différente.

Alors que Gideon ajuste les algorithmes et les réglages mécaniques du vaisseau, l'immortel se remémore son passé et il percute.
La deuxième croisade.
Le siège de Jerusalem par Ṣalāḥ ad-Dīn Yūsuf.
La rencontre avec Rip.
Oui, il se souvient. C'est prodigieux de se souvenir d'un fait qui s'est déroulé il y a près de 800 ans. Inconcevable.


« Votre mémoire est aussi bonne que votre crème anti-âge Henri... ou quelque soit votre nom. C'était une sombre époque et... »

Cette fois-ci le tir frappe le vaisseau de plein-fouet. Secouant tout l'équipe.

« Il est temps de foutre le camp ! » lâche Rip en serrant les dents.

Les tirs se multiplient alors, et les chars allemands commencent à relâcher les feux de l'enfer sur la carlingue futuriste de la Time-Sphère.
Gideon signale alors que tous les paramètres sont au vert et que la machine est prête pour un saut quantique. Le vaisseau s'élève du sol doucement pour rejoindre le ciel.

Et alors qu'un avion ennemi tente d'endommager la navette en larguant une bombe dessus, l'appareil allemand est découpé en deux par les rafales du Blackhawk Squadron qui fend le ciel, vrombissant, dans une parade aérienne impressionnante.
Un message radio rudimentaire résonne alors dans le vaisseau spatio-temporel.

On y entend le Hawk leader, Bart Hawk. Mais aussi Zinda Blake, une pilote incroyable.
Et derrière, les rires de plusieurs autres. Chop-Chop, Chuck et Olaf, sans doute.
Les avions agiles des Blackhawks sillonnent la mer blanche et dégagent un couloir aérien pour le départ des voyageurs temporels.


« Merci Blakhawks ! A la revoyure ! »

Et dans une envolée véloce, la navette sphérique disparait en haute altitude, avant de s'engouffrer dans le champs quantique. Un couloir nébuleux et multicolore, dans les méandres de l'espace-temps.

Quelques dizaines de minutes après seulement, la Time-Sphere retrouve l'azur du ciel au dessus de New York. L'appareil s rend invisible et se positionne sur un petit immeuble de Brooklyn 1944. Premier arrêt.

Les passagers descendent du vaisseau et se mettent en cercle, prêts pour les "Aurevoir".
Chacun y va d'une poignée de main polie, échangeant quelques mots.


« Encore merci pour m'avoir sauver. » dit Rip au médecin sans âge.

Puis, il lui tend une petite carte de papier sur laquelle sont inscrits une adresse internet et un mot en majuscules d'imprimerie. SIMONSAYS. Un mot de passe. Une manière de contacter le voyageur temporel sur un canal sécurisé. Un site internet avec une page unique de contact. Une clef cryptée est demandée.


« J'ose imaginer que vous serez encore là en 2020. Si d'aventure vous avez besoin de moi, vous saurez me trouver comme cela.» dit-il à l'immortel. « Peut être aurons nous le temps de discuter de votre condition si spéciale qui m'a fait vous rencontrer à 800 ans d'intervalle ? »

Rip Hunter sourit à son interlocuteur. Il n'en avait pas la certitude, mais il se doutait bien que c'était un immortel. Un être capable de traverser les âges. Il en avait croisé d'autres... des bons comme Andrew Benett et des mauvais comme Vandal Savage.
Puis le voyageur temporel pose sa main sur l'épaule de l'immortel, affectueusement et il se dirige vers le Sandman de 1944.

Il lui serre la main poliment et alors qu'il la tien, il lui foudroie le visage d'un flash lumineux qui le laisse hagard. Il lui lâche la main et le remercie encore de son aide.
Puis se tournant vers le Dodds de 2019, qui a un regard interrogateur, il s'explique.


« Vous n'auriez pas du vivre cette expérience, Dodds. Rencontrer une autre incarnation de vous même... modifier le passé... C'est dangereux ! J'ai corrigé le tir. Le Sandman de 44 ne se souviendra de rien de tout cela. Il va pouvoir continuer sa vie, comme vous l'avez fait. Sans risquer de créer un paradoxe temporel. Mais vous Wesley, vous garderez tout cela en mémoire. C'est le prix à payer du voyage temporel. Il y a des règles. Dans quelques instant, il reprendra conscience et nous ne serons plus là. »

Sur ces mots, Rip remonte dans son vaisseau, Sandman 2019 lui emboitant le pas. Ils décollent à nouveau, pour un voyage dans le temps.


...

New York, Brooklyn. Début 2020.

Deuxième arrêt.
La grand ville est en prise avec un hiver morne. Un temps de chien comme on dit.
Point de neige désormais. Les flocons laissant place à une grisaille déprimante et un vent glacial mordant les chairs. Dans les rues, des visages blafards emmitouflés dans des tenues chaudes et sombres.

Cela fait 6 mois que Wesley Dodds a disparu du temps. Il est certainement attendu par bien des proches.
Comme avant, Rip prend le temps solennel d'une poignée de main virile avec le Sandman.


« Vous voici à bon port Wesley. Vous êtes chez vous ! » dit Rip.« Tenez ! Avec cela, vous pourrez me contacter, où et quand que je sois. »

Puis il lui tend également une petite carte avec les mêmes inscriptions qu'il avait donné à Mitchell. Un canal sécurisé pour discuter.

« Vous avez des compétences uniques et précieuses. Vous seriez un atout dans bien des voyages temporels. Vous devriez songer à m'accompagner un jour ! »

Rip Hunter y avait souvent songé. Et ce genre d'expérience ne faisait que l'en conforter. Un jour, il lui faudrait s'entourer d'autres voyageurs, une équipe de héros, qui l'aiderait à affronter les dangers qui menacent l'intégrité du temps.

Rip reprend le cours de la conversation. Il souffle. L'air grave.


« Aujourd'hui, le plan de Degaton a échoué, mais il ne s'arrêtera pas à ça... il reviendra très vite. Comme toujours... Soyez alerte, Wesley. »

Après une brève discussion, Rip reprend le bord de son navire spatio-temporel. Direction Time-Lab, là où un table clinique l'attend pour s'assurer que son état ne se dégradera pas. Puis il ira rectifier l'ensemble des petites aberrations archéologiques dues au combat entre le Sandman et Per Degaton. Rip Hunter, le nettoyeur.

La mission est un succès. Les aberrations légères sont défaites. Sandman et Mitchell sont saufs. Seul la fuite du tyran temporel reste amère dans ce bilan. Mais les jours sont comptés avant le retour du dictateur. Il reviendra, bientôt.


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La Catastrophe [Sandman / Resurrection Man / Rip Hunter]
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